L'heure du thé avec les Jumelles.

[ Rp privé voire semi, sait on jamais. ] Suite de : " La décadence "

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Franc


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Il s'était envolé, comme un ange. Son heure était probablement venue. Il avait aperçu les hauts d'Hyrule puis plus rien. Il ne sentit que les griffes de la mort le saisir par les épaules. Une triste fin pour un personnage si burlesque que lui ! Ses maitres-fous se retourneraient dans leur tombeau s'il savait. Si on maintient la réflexion, cette fin n'était pas si terrible. Les bouffons incompétents sont jetés dans une fosse commune bonne pour le repos éternel des gueux.

Une sensation le glaça. Il avait fait une erreur. Ce n'était point sa Maitresse qui l'avait punis. Cependant, deux grandes de ce monde en avait eu assez de son comportement. Fol était allé trop loin. Jamais il n'aurait pensé les sorcières aussi susceptibles. Il allait finir bruler vif ou la nuque briser dans la glace. Les deux peut être. Il était heureux, car lui au moins avait inspiré suffisamment de haine aux jumelles pour qu'il soit tué et non pas réduit en esclave.

La mort, c'est noir, froid et dur. On ne voit rien, on n'entend rien. Fol avait imaginé quelque chose de plus romanesque, un endroit paisible, au moins le paradis pour cet homme bon et amusant ! Des clous. Il était mort et dans le noir, à jamais. A moins que ... La mort fait elle mal ? Il n'était pas né démon, alors pourquoi avait il mal aux fesses ? Et il grelottait en plus ! Le bouffon réunit ses piètres forces. Il tâta le sol d'une main faible. Ses gants feutrés frottant la dalle raisonnèrent dans la pièce. Elle devait être immense.

Il n'était pas mort !


« ... Où est mon bonnet ? »

Ses mots se perdirent, frappant les murs jusqu'à ce que son échos trouve la mort dans un coin de la salle. Fol ouvrit les yeux. Il se trouvait dans la quasi pénombre. La couleur orange dominait. Cette demeure était loin d'être aussi colorée que la personnalité de ses deux propriétaires. Il en fut déçu. Pour faire simple, la salle était immense, de la brume empêchait de percevoir certains murs, et elle était carrée. Il gisait inconscient sur une plateforme surélevée. Fol avait peur. Il était inconscient, situation logique pour quelqu'un ayant était inconscient plus tôt avec les deux personnages les plus puissants de ce monde.

« ... mmh. Vous auriez pu m'envoyer un carton d'invitation, je serais venu. Inutile de me kidnapper pour prendre le thé ! »


Le vol avait était épuisant. Bien qu’il fût maigre le fol pesait un certain poids tout de même et les deux sœurs avaient dû le porter à bout de bras tout le long du chemin. Aussi lorsqu’elles étaient arrivées au temple elles n’avaient pas pris la peine de s’occuper de lui tout de suite. Elles avaient préféré se reposer quelques heures avant de faire leur apparition devant lui. Ce dernier aussi semblait avoir souffert du voyage mais plus à cause de l’étouffant désert semblait-il. Il valait donc mieux le laisser reprendre ses esprits afin de pouvoir lui sous-titrer un maximum d’informations. Non, l’heure n’était plus à la rigolade et Fol avait dû le percevoir. Ses répliques n’étaient plus aussi assurées que dans la plaine.


« Nous ne t’offrirons à boire qu’en échange d’informations… Dis-nous ce que tu sais et ensuite on verra. Et cesse de te faire passer pour plus simple que tu n’es. »

L’interrogatoire avait commencé. C'était Koume qui le menait pour le moment. Le plus souhaitable était que Fol coopère mais cela ne se ferait pas sans quelque chose en retour. Aussi attendirent-elles qu’il réponde.

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Fol appuya sur mains ridiculement frêles afin de se relever. Ses poignets bleuis par la chute obligèrent le petit bouffon à tirer une grimace jusque par terre. Il plongea ses yeux dans les quatre globules identiques. Ah ça, on ne pouvait pas dire qu'elles plaisantaient.

« Que vous soyez maudites. Vous m'invitez discuter et le thé n'est même pas encore sur le feu. »

Il se frotta les jambes afin de les réveiller. Le sang recommença à circuler dans ce corps ridicule.

« Je comprends pourquoi votre fils est un rustre, avec de tels antécédents d'inhospitalités. »


Koume et Kotake ne semblaient pas vouloir s'amuser. Cela tombait très mal pour elles deux, être sérieuses avec un bouffon est une absurdité. Il décida de se jouer d'elles car jamais elles n'oseraient le tuer sous le coup de la colère, ce serait une honte pour elles de s’être laissées manipuler par un chien de la Princesse. Après réflexion, Fol n'avait pas grand chose à craindre. Ce qui l'inquiétait était la pièce dans laquelle on l'avait transporté. Il n'y avait rien à l'interieur de ce temple immense. Comment allaient elles faire le thé ? Bah qu'importe, le fou exécuta un désormais habituel poirier. Il était de nouveau en forme.

« Je sais ce que je ne sais pas, Mes Dames. Je doute que cela vous intéresse. » Lança - t - il avec un sérieux désarmant.


Les jeux de scènes qui les avaient mises sous le charmes quelques heures plus tôt les agaçaient à présent. Il ne pouvait donc pas subir cet interrogatoire avec crainte? Non bien sûr. Fol n'était pas comme cela et c'était précisément la raison pour laquelle les deux soeurs l’appréciaient. Elles ne lui feraient aucun mal et le relâcheraient dès qu'elles auraient eu ce qu'elles voulaient.

"Eh bien dis nous donc ce que tu ne sais pas et épargne nous tes commentaires sournois bel ami."

Puisque Fol ne se sentait visiblement pas à l'aise dans leur magnifique demeure Koume allume deux torches. C'était bien parce que c'était lui, elle n'aurait pas pris la peine de faire un tel geste de gaspiller son feu pour un quelconque prisonnier. Peut être serait-il plus dans une ambiance de confession ainsi.

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Savez que les fous ne sont pas tous agiles ? Certains sont même obèses ! Non pas que Fol détestait les fortes quantités de chaires adipeuses, non, mais il faut avouer que les gens imposants font de mauvais bouffons car ils ne cabriolent jamais. Ils jouent de leur capacité à avaler de la nourriture en crachant des blagounettes. De mauvais gouts elles sont bien sur. La seule chose de valeur qui sort de leur bouche est malheureusement la viande qu'ils étaient en train de mâcher et qui finissait par sortir en même temps que leur phrase stupide.

Fol, en tout bon bouffon de qualité, était maigre agile petit et surtout laid. Ah ! Qu'il était parfait ! Pour une fois qu'il se permettait d'être un peu narcissique ! Il en profita pour coller un doigt ganté dans son nez. Il trifouilla. Tritura. Gratta. Puis il parla.


« Je sais que je ne connais pas l'exacte géométrie de mes narines velues. »

Il savait cependant que se curer les parois nasales en faisant le poirier était un exploit incroyable. Sous ce regain de confiance, il se permit à dire la vérité, pour une fois, au lieu de la déformer.

« Voulez vous savoir si les héros comme la Princesse Zelda font pipi ? Je dirais que oui. »

Il éclata d'un rire sournois. Fol s'amusait lui même et c'était tant mieux. Que ce devait être pathétique pour un bouffon d'engager un de ses comparses pour le faire rire ! Surtout dans son cas, il était le meilleur et le fou du Fol serait forcement plus mauvais et donc incapable de le faire sourire. Quelle triste vie.

« Je ne l'ai jamais épiée à ce point. Mais mes fines observations sur son bas ventre non gonflé m'indique qu'elle doit uriner royalement. »

Il se gratta le menton, en pleine réflexion. Il fit enfin semblant qu'un individu invisible lui avait parlé. Il répondit donc tout naturellement à cette personne fictive.

« Mais oui ! Maintenant que vous le dites, Zelda va aux toilettes. Mais elle y va la peur, et l'urine sans doute, au ventre. Allez savoir pourquoi ? »


Les jumelles le savaient, il faudrait être patient. Il ne servirait à rien d'être brutal avec le fou. Être fou c'était tout un art et malheureusement quiconque en faisait son métier ne pouvait jamais tomber le masque. Elles étaient donc condamnées à le voir exercer son subtil art et ce même si elles n'avaient pas payer pour en profiter. La nuit serait longue et ne leur donnerait que très peu d'informations mais cela resterait tout de même mieux que rien.

Fol prenait un malin plaisir à les faire tourner en rond. Il fallait être aussi rusé que lui pour comprendre où il voulait en venir. Ainsi avait-il fallut qu'il passe par les urines pour finalement lâcher un mot qui leur convenait.


"La peur dis tu? La peur de qui, de quoi?"

La peur, cette étrange sensation qu'elle pouvait infliger à n'importe lequel de ces êtres pathétiques mais qu'elles même étaient incapables de ressentir. Ainsi donc la princesse avait peur? Si oui alors c'était des nouvelles plus que réjouissantes à leurs yeux.

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Fol haussa les épaules, il indique ainsi qu'il ne connaissait pas la raison de cette peur permanente. Bien entendu, il savait tout. Toutefois, ce n'est vraiment pas amusant de tout révéler. Les Jumelles étaient espiègles à souhait, c'est pourquoi Fol s'était donné pour mission de les divertir avec ses sous entendus qu'elles seules pouvaient saisir. Une fois sa danse d'épaules terminée, il planta ses pieds dans la dalle antique du temple. Il pointa un doigt en l'air et fit un non avec.

« Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est qu'elle grelotte autant que moi lorsque je cours ! »

Le bouffon déforma sa grande bouche pour simuler une tristesse incroyable. Son visage ressemblait à un masque de marionnette en chiffon.

« Je ne comprends point ma Maitresse. »

Il tourna le dos à Koume et Kotake. Il ne risquait plus d'être de nouveau kidnappé, le crime de lés majesté qu'elle avait commis était déjà fait ! Il parla donc pour lui même, la main sur son front, pensif.

« Pourquoi craint-elle quelque chose qui n'est plus là ? »


Décidément Fol n'avait que de bonnes nouvelles! Il ne pouvait qu'attirer la sympathie des marâtres. Si la princesse craignait quelque chose que n'était plu, il se pouvait bien que ce soit leur fils. Ainsi même son absence était redoutée. Quel homme, il avait réussi à insuffler la crainte qu'il soit présent ou non. Les jumelles crochues avaient de quoi être fières. Néanmoins il fallait être sûr que c’était ce dont Fol parlait. Combien de questions devraient-elles encore lui poser ? Surement une bonne dizaine. Mais que demanderait-il à la fin ? Pour le moment il s’était contenté de répondre aux questions sans rien exiger en retour mais cela ne durerait peut être qu’un temps.

« Tu dis ne pas savoir et l’instant d’après tu sais pourquoi. Tu es décidément très complexe mon cher. Quel est cette chose qui n’est plus là et qui l’effraie ? »
dit-elle avec un sourire narquois. Elle sentait la jubilation toute proche, celle-là même que lui procurerait l’annonce que son fils était la plus grande terreur d’Hyrule. Tout cela était trop beau.

Quand à Kotake elle frétillait d’impatience, elle n’en pouvait plus ! Allait-il finir par leur confirmer leur plus grande espérance oui ou non ? Elle laissait cependant sa sœur s’exprimer, inutile d’harceler le fou.

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Fol fut étonné des conclusions que les malignes sorcières avaient tirées. Peut être était-ce un soucis d'interprétation ? Toujours est il qu'elles se fourvoyaient largement. Il n'avait rien révélé de significatif. Le peu qu'il en avait dit sur la Princesse et sur son système urinaire était déjà de trop. Il était donc temps pour le Fol d'exiger des informations en contrepartie de la connaissance de la vie intime de la femme la plus influente d'Hyrule.

« J'aimerais connaitre les projets de votre diable de garnement. »

Il n'avait pas pris de gant pour poser sa question. Fol avait des gants bien sûr, l'un était d'ailleurs crotté, mais il supposait qu'il valait mieux être honnête sur ce coup.

« Ma Maitresse est tétanisée. Elle ne bouge pas le petit doigt pour aider sa populace tout aussi désemparée. Seulement le peuple, lui, n'a pas les pouvoirs d'organiser une traque digne de ce nom. Dites moi où se trouve votre chérubin qu'on en finisse. Je ferais mon travail de bouffon au gagnant ! Mais travailler dans ces conditions, c'est insupportable. Savez ce que c'est que d'être un humoriste de génie et de n'être capable que de provoquer des sourires gênés et jaunis par la peur ?
Aidez moi. »