Dans la cage de sable, le corbeau se débat.. [Rp Terminé]

Reprise du Rp sur Hj, pas de pression, répondez à votre rythme ! ^^

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La lumière du jour pourfendait les cieux. De par ses rayons vifs et orangées, elle perçait à jamais la nuance morose des nuages qui autrefois arboraient fièrement cette triste couleur. Désormais, c'était au tour de l'horizon d'or de s'ouvrir au monde, inlassablement conquis par cette sulfureuse beauté. La magie du cadre idyllique s'étendait de manière indéniable sur les hautes sphères, mais également sur les sept déserts du monde éphémère, condamné à observer d'un regard traitre cette magnificence à la fois rare et unique. Traitrise; jalousie, peu importait le terme employé pour qualifier cette humiliation, cela ne faisait que renforcer la colère de ce monde. Ce monde, qui lui, ne connaissait qu'un océan de sable, filant à perte de vue..

Dans les courbes sableuses des dunes se dessinait une mystérieuse silhouette, qui n'était en rien inconnue de ces terres. Son être baignait dans les reflets ambrés du soleil, flammes qui étouffaient sans mal l'air. Brûlant de milles feux dans cette imposante lumière, l'étranger s'abandonna dans un coin plus au frais : là où l'ombre des rochers imposants le lui permettait. Il profita de ce bienfait de la nature pour ainsi réfléchir à la futur direction qu'il allait prendre. Choisir son chemin dans un lieu dépourvu de toute vie n'était guère chose aisée, d'autant plus lorsque l'on a du mal avec la topographie du terrain. C'était le cas pour le jeune individu surnommé Corbeau Helnoire, qui n'eut en rien le temps de plonger davantage dans ce problème. En effet, la cavale ne lui offrait guère le luxe d'une réflexion trop longue, ni le simple plaisir de savourer allègrement la petite bise fraiche du vent, passant de temps à autre par là. Cette fuite qui l'avait pourtant envisagé prit cependant une tournure bien étrange. Son acte passé devait trouver des conséquence dans le présent, et cela, Corbeau ne le savait que trop bien. Seul un détail lui échappait à ce moment là: celui d'une vieille dame, toute de noire vêtue, n'affichant qu'un rictus malsain sur un vilain visage. Cette personne à l’apparence grossière ne ressemblait guère aux autres gens -naïfs- du village cocorico. Non, son âme semblait si sinistre et baignait dans une aura si ténébreuse...tout comme dans celles des sorcières, proies à ce faire oublier dans une époque si tourmentée..


*Elle...elle a du sonder l'esprit de l'enfant pour ainsi me percer à jour. Ce qui explique donc ma "popularité soudaine" dans les rangs des royalistes..Hum, désormais, je devrais agir avec la plus grande minutie..*

En y repensant, le jeune hylien se sentait idiot. C'était l'évidence même, un aveugle lui même l'aurait tout de suite compris. Un erreur de débutant qui aurait pu lui causer du tort sur le long terme, et ainsi briser ses grandes ambitions. Un tel échec ne lui était pas permit ! S'il voulait attirer l’œil du Malin sur son être, le ténébreux se devait d'être irréprochable, un pion intelligent qui pouvait servir en toutes circonstances et en tout lieux son maître, avide de perfection. Cette dernière pensée ne le quitta nullement de la journée malgré la lourde marche qu'il avait entreprit dans cette vaste marrée d'or qui -à défaut de le ménager- s'acharnait à vouloir l'achever. En effet, les grains de sables s'infiltraient à travers sa tunique ébène, le démangeant fortement par endroits. La chaleur oppressante n'arrangerait guère la situation même si elle devenait plus supportable à mesure que le soleil éclatant se retirait du lointain horizon, une énième fois. Des événements difficiles, même pour le plus téméraire des hyliens, cela ne faisait aucun doute. Ce fut donc l'esprit troublé que le sorcier décida de s'arrêter et d'installer son campement.

« Quand la nuit noire est reine de tous les cieux,
Les ténèbres nous animent dans notre chant mélodieux,
Que les flammes rougeoient, que la braise s'élève,
Dans cette pénombre éphémère qui dévore toutes lumières.. »
[/b]

La nuit était tombée rapidement sur le désert, obligeant ainsi le sorcier à recourir à sa magie. Le sable autrefois chaud de la journée devenait les crocs froids du soir. Des morsures de glace qui entravaient les corps et fragilisaient les esprits si facilement qu'il était difficile de leurs survivent. Corbeau ne le savait que trop bien et c'est pourquoi il eut recourt à ce sortilège qui lui assurait une chaleur éternelle. Un feu, grand, puissant, qui formait un cercle parfait autour de son campement. Les flammes léchaient ardemment son corps sans pour autant le bruler. Le sort était quelque peu "tape à l'oeil " cependant, il lui assurait la survie, et cela lui convenait parfaitement.


Lanre


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Dans ses veines coulait un sang nouveau. Un sang qui, à dire vrai, n'en était pas. Marque la plus physique de sa soumission à des êtres qu'il avait par trop longtemps provoquer. « Tu n'as jamais été grand ; tu ne seras plus rien. » Disait Betrélian, autrefois, lors de l'unique vengeance qu'il avait pu mener contre son maître. Et pourtant, il avait par tant raison, et par tant tort.

Il avait fait chaud, il faisait dorénavant froid, sans qu'il ne remarque la différence autrement que par la chute de l'astre du jour et le réveil de cette lune ô combien aussi dangereuse et mortelle que son frère dans ces landes arides et hostiles. Au Nord, du sable. Au Sud, du sable. A l'Est, du sable. A l'Ouest, rien de nouveau.
Mais il n'avait plus rien à craindre du désert. Ni même du soleil ou de la lune. Il était intouchable et n'avait plus rien à craindre des dieux eux même. En cela, Betrélian s'était trompé. Mais en d'autres termes il avait on ne peut plus raison : car le blond n'était plus rien.

Il n'avait plus rien d'humain. Il n'était même plus fait de chair ou de sang, ni même ne pouvait encore ressentir. Comble de l'ironie pour le dépravé qu'il avait été.
Il repensa au passé, un instant. Katrina la vive, mais la traître. Ce qui avait appartenu à cette nuit resterait leur secret. Withered la belle mais frigide Gérudo. Ils avaient été amants, dans un autre temps. Klara la fougueuse mais la gelée. Il l'avait aimée, fut un temps.
Il ne regrettait rien : il avait perdu cette faculté à regretter quoique ce soit.

Le Non-Humain se baissa et prit dans sa main une poignée de ce sable glacial. Entre ses doigts, et sous l'effet du Zéphyr rafraîchi par la nuit, les petites graines s'envolèrent, la masse qu'il avait ramassé s'effritant comme fondrait de la neige au soleil. Puis, subitement, il referma son poing. Il ne devait en rester qu'une. Une et une seule, comme l'avaient demandé les Esprits.

C'est le poing toujours fermé qu'il remarqua à l'est, sous les falaises les plus hautes des Moorlands, un campement cerclé de feu qu'il savait non naturel. Même sans être féru de sciences magique, il suffisait d'un point de réflexion pour s'apercevoir que jamais un feu ne prendrait cette forme sans intervention humaine, et plus encore, qu'il ne pourrait se contenter d'une si fine ligne pour s'entretenir. De toute évidence, les flammes étaient ensorcelées. Qu'importe, après tout ! Elles ne feraient que le traverser sans le blesser, comme elles l'auraient fait sur n'importe quel fantôme. Là bas, il était mort. Là bas, il était devenu émissaire de ceux qu'il avait autrefois dominé, et si souvent provoqués.

Il flottait, à hauteur humaine, mais à partir de son bassin, et là ou aurait du se situer ses jambes ne restait qu'une vague floue (sans plus consistance que le tronc) qui se perdait dans la nuit, à hauteur de genoux.
Avant un quelconque mouvement, il ouvrit à nouveau la main, et souffla sur le grain de sable. Ce grain d'espoir (relatif à un point de vue, bien entendu) qui réveillerait quelques sortilèges bien plus anciens.


"Il n'est de désert clément et morts sont ceux qui croient au repos à l'ombre des rocheuses." Lâcha-t-il, d'un ton monocorde et sans le moindre petit sourire narquois, si caractéristique des beaux jours – après avoir traversé le cercle magique, à des coudées et des lieues de là où dormait de nouveau le grain de sable.


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Les flammes dansaient en rythme dans la nuit noire, laissant cette dernière un brin maussade. Les lumières de leurs mèches, fiers, se levaient tels un seul être dans les airs, défiant ainsi cette nuit fraiche et nébuleuse. Forte, elles parvenaient même à troubler Corbeau qui se tenait seul devant l'imposante muraille de feu qui l'avait crée. Ses couleurs, ses courbes ressemblaient à celles qu'il connut autrefois par le passé lors du baptême de son père. Immolé par les flammes et devant son regard désireux de mort, le vieil homme se débattait. Brûlé à vif et râlant sa douleur, Corbeau ne pouvait que sentir son cœur battre, battre à une vitesse telle que son souffle lui même eut du mal à s'en remettre. La simple vision de son père dévoré par le feu lui donnait un sentiment de liberté, de bien être. Un sentiment qui le submergeait jadis et qui refaisait surface aujourd'hui, si soudainement. Une émotion qui miroitait dans les reflets des flammes et qui lui rappelait ce chaleureux souvenir à chaque fois que son regard noir se déposait sur leurs mèches, rebelles à souhait.

Toujours plongé dans le passé d'un temps lointain, le jeune sorcier ne parvenait en rien à ce défaire de cette vision enchanteresse. En effet, le désert n'offrait guère de distraction, sauf celui de songer à foison. L'hylien avait bien dans l'idée de faire des pâtés de sable, histoire de ce replonger davantage dans une enfance où il n'eut point l’occasion de s'essayer à cette « folle expérience » cependant..non, définitivement non ! Cette pensée des plus naïve le quitta rapidement, ne laissant qu'un rictus malsain sur ses lèvres comme unique trace de son existence. Un rictus qui toutefois demeurait le seul de cette difficile journée durant laquelle son corps et son esprit n'étaient que trop surmenés. Ses muscles, atrophiés par tant de fatigue, l'abandonnaient doucement mais surement. Lentement, ses deux paupières se refermaient d'elles même. Lourdes et désireuses d'aspirer au repos, ses dernières voilaient malicieusement sa vue, la troublant de manière évidente. Les flammes du cercle enflammé semblaient si floues, leurs crépitements si doux, leurs couleurs si ternes. Par moment, les deux prunelles du bellâtre s'animaient et se dilataient sous le joug sadique de la lumière du feu mais rapidement, elles se figeaient de nouveaux et plongeaient une énième fois dans la paresse. Corbeau dormait, debout. Désormais, il était une proie facile pour le désert qui, petit à petit, resserrait davantage ses griffes autour de son être..


Seulement quelques minutes étaient passées depuis la sieste impromptue du sorcier et déjà, son sommeil fut troublé. En effet, une sensation étrange lui courbait l'échine au point de sentir sa peau frissonner à l'intérieur de son armure ébène. Une sensation en rien nouvelle qui le rendait nerveux, comme dans son enfance de jadis ou pour la première fois, il l'avait ressentit. Une angoisse indescriptible et naissante qui serrait à la fois le cœur et l'âme. Cet effet néfaste demeurait désagréable pour Corbeau qui, suite à cela, entrouvrit les yeux. Il n'était plus seul. Le désert, comme promit, ne lui laissait guère de répit tant que son être séjournait sur ses terres. Une ténacité qui fit soupirer l'hylien. Comment pouvait-t-il gagner contre la nature elle même ? Qu'importait la réponse. Il y avait un temps pour penser et agir et cette fois-ci, Corbeau allait choisir la seconde option. Ce fut donc suite à cela que le beau ténébreux détourna son froid regard des flammes pour ensuite darder les alentours du campement. Là, son être vit enfin la raison de tant de question. Une silhouette inconnue se dessinait non loin de lui et traversait les flammes sans aucune difficulté. Surpris, le sorcier décortiquait son invité, à mesure que ce dernier se rapprochait dangereusement de lui..
***

Intrigué, Corbeau s'attarda davantage sur l'inconnu. Maintenant qu'il était à porté, l'analyser était plus aisé. Ses cheveux d'or s'accordait à merveille avec la lumière des flammes, illuminant ainsi son visage fin. Ses vêtements, quand à eux, épousaient magnifiquement ses courbes, élancées. Il fut donc aisé pour lui de se mouvoir dans la pénombre de la nuit, cela ne faisait aucun doute.

« Il n'est de désert clément et morts sont ceux qui croient au repos à l'ombre des rocheuses. »[/b]

« Et même quand tombe la nuit, son vice nous vises et nous pétrifies..»[/b] lui répondit fièrement Corbeau avant de continuer plus loin ses dires.. « Percer ainsi ma barrière fait de toi quelqu'un extraordinaire cependant, saches que si tu t'approches davantage, ce sera à tes risques et périls. Ma main droite à tendance à agir d'elle même lorsqu'elle ne connait pas le nom d'un invité mystère..Oui, vilaine main, vilaine main.. »[/b] termina -t-il de dire sur un ton sarcastique, bercé dans un humour noir.


Lanre


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(vide)

S'il était encore dans ses capacités celle de rire, il était évident que le fils de Nathaniel eût explosé d'un de ses rires si moqueurs, qui avait souvent pour don d'agacer au plus point son interlocuteur. Mais rire (ou même en ressentir l'envie) lui était dorénavant interdit. Aussi se contenta-t-il d'un regard dénué de vie, comme de mort. Il n'était rien de plus vide que le fond de ses yeux, et rien de plus inexistant que ce même fond. C'était là ravine sans fin qui se dessinait depuis que Celui-à-l'Oeil-Unique l'avait réduit à cet état de nature.

Ses yeux autrefois dorés n'étaient désormais plus que translucides comme le reste de son être. Parfois délavé, parfois complètement invisible l'ectoplasme alternait involontairement et selon les vents du Désert. Ses représentations et autres apparitions "physiques" étaient indépendantes de sa volonté qu'il avait par ailleurs perdue. Mais une chose était sûre : il ne craignait en rien cette main, tout aussi vilaine puisse-t-elle être.


"De ta main, peur je n'ai point, étranger à la peau vert-de-gris. La peur ne peut m'atteindre plus que ta main ne saurait me toucher. En revanche..."

Une brise plus forte que les autres se leva, et dans un tourbillon de sable, elle dispersa l'être qu'il était. Pour autant, le grain sommeillait toujours, à l'abris de la folie du monde, mais frappé de l'ironie des Déesses.

Il fallut attendre la fin de cette levée de vent et de sable pour que le spectre eu finit de se reconstituer sans qu'il ne soit une nouvelle fois brisé et brouillé. Vivant, sans doute se serait-il amusé de la sensation que devrait en bonne logique ces âmes errantes. Mais aujourd'hui, il constatait froidement qu'elle n'en ressentait pas.
Quoique la chose lui restât indifférente : il n'était plus que cerveau, son coeur lui avait été arraché par l'Oeil. Toutefois, dans un soucis de logique pure, il s'interrogea sur l'importance de cette absence quand à son incapacité totale à ressentir quoique ce soit. Peut être était-il sans doute d'autres Punis (c'est ainsi qu'on les désignaient) capable de ressentir ? Qu'importe, après tout.


"Toutefois," reprit-il, sans se préoccuper un instant de l'éventuel étonnement de son interlocuteur vert-de-gris. "la mort rode en ces lieux oubliés de tous. Et là où la mort rode, le voyageur ne se couche pas, s'il désire se relever."


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Repensant à ses derniers dires, Corbeau restait là, droit et fier, fixant de son regard implacable et glacé le nouvel arrivant. Sur de lui et de ses menaces, il s’apprêtait à les concrétiser ici même, devant les cieux nébuleux et l’œil sournois du désert, uniques témoins de cet acte odieux. Une scène malsaine qui toutefois animait la passion dans son cœur, désireux d'humiliation et de soumission à sa juste valeur. Une valeur sure qui -autrefois comme aujourd'hui- ne l'abandonnait en rien et qui persistait à le soutenir dans les moments les plus horribles. En effet, depuis qu'il avait entreprit son aventure, jamais personne n'eut raison de lui et de son incroyable assurance qui déstabilisait bien des personnes. En rien il n'eut l’occasion de douter de ses pouvoirs et de son don qui semblaient le mettre sur le même pied d'égalité qu'un Dieu. Une force qui lui assurait d'être au dessus du lot, une force qui lui vantait d'être supérieur au commun des hyliens. Une mégalomanie qui jusque là, taisait indénombrables vies. Hommes, femmes, enfants, féés, tous étaient touchés par cette vérité telle une maladie contagieuse répandant ses stigmates à travers le monde. Ce qui ma foi convenait plutôt bien à Corbeau, éternel insatisfait de cette douce idée. Un délice que seuls les faibles boudaient, eux qui n'avaient jamais goutés à une telle saveur , à un tel délice. La boisson des victorieux comme on aimait la qualifier par des temps plus anciens. Une boisson qui, cette fois si, n'avait guère d'arôme dans le gosier du bellâtre. Quelque chose n'allait pas. L'angoisse qui semblait si lointaine s’emparait de nouveau de son être et cette fois-ci, le paralysait sans pareil..

Malgré la présence des flammes qui protégeaient totalement le campement, un léger zéphyr ce fit sentir. A travers le mur de feu, il s’engouffrait aisément et à travers le sable, il se mêlait sagement. La venue de ce vent majestueux n'eut comme effet que de créer une bourrasque légère qui, subitement, agressait leurs deux êtres. La vision de Corbeau se brouillait donc et seul son bras parvenait à défaire le souffle nimbé de sable qui l'aveuglait sans le moindre mal. Dés que cet élément disparut, le sorcier pu de nouveau poser ses deux prunelles sur le mystérieux inconnu et ainsi percevoir à travers lui. "Percevoir" était le mot juste car en effet, un événement particulier s'était déclenché : L'invité n'était plus. Disparu au yeux de tous, il s'était comme envolé, en un instant. Quelle était donc cette étrange magie qui semblait user de bien des secrets ? Corbeau avait beau chercher dans sa mémoire, il ne se rappelait en rien d'une formule ou d'un sortilège qui permettait une telle fantaisie. Le bellâtre continuait de chercher la réponse à sa question lorsque soudainement, elle apparut clairement devant lui. L'air se densifiait et l'espace se courbait avant d'enfin y créer une silhouette : C'était lui ! Étonné par ce qu'il venait de voir, l'hylien eut du mal à y croire. Le désert pouvait donner des illusions aux esprits fatigués qui empruntaient ses terres arides la journée cependant, ce phénomène s'étendait-t-il même au delà de la nuit ?


« Hum..Je vois, tu es donc une âme errante, cela explique le fait que tu puisses passer avec aisance ma magie.. »[/b] tenta-t-il d'annoncer calmement, tout en rejetant l'idée de son étonnement. « C'était donc ça le mystère qui t'entourait mon cher, ne rougis pas de honte, nous sommes tout deux des grains de sable dans ce désert maudit, des grains de sable.. errants »[/b] rajouta l'ébène, afin d'amadouer son nouveau locataire.

Il était vrai que ses récentes menaces avaient pour but de tuer cependant, maintenant que le sorcier connaissait la nature de son hôte, le temps de la brutalité était dépassée. En effet, s'attaquer à une âme errante n'avait rien de gratifiant. De plus, les attaques physique ne les atteignaient pas, la magie les traversaient..une entité ne représentait aucun danger sauf celui de s'ennuyer dans un désert un brin désert. C'est pourquoi Corbeau devenait si amicale. L'ennui l'irritait, le sable l'irritait, tout l'irritait. Une compagnie, aussi rare était-t-elle, se devait d'être choyée, bichonnée avec passion. La rareté de ce fait l'obligeait donc à s'adapter et de se plier à Dame la Générosité. Ce fut ce qu'il tachait de faire au mieux en s'asseyant à même le sable tout en sortant sa gourde d'eau -à moitié pleine- de sa sacoche, rigide. Ce dernier versait de l'eau sur le sol mou avant d'agiter méticuleusement ses doigts au dessous de la zone touchée. Deux verres de glaces se formaient.

« Racontes-moi ta triste histoire, mon ami.. »[/b] conclu-t-il avant de boire ça toute première gorgée de la soirée.


Lanre


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(vide)

"Une..." Commença le spectre, avant de s'arrêter, subitement pris de sanglots. Pour la première fois depuis qu'il était fantôme, il se sentait le coeur à ressentir une émotion. Bien entendu, il avait d'ores et déjà pris conscience de sa condition, mais il avait soudainement l'envie de pleurer. A chaude larmes..! Que d'ironie en comparaison de la froideur de cette nuit bercée par la voie lactée. « Une âme errante, dis-tu..? »
Les gouttelettes immatérielles parsemaient ses joues fantomatiques, tandis qu'un sourire invisible mais si révélateur naissait doucement à la commissure de ces lèvres dont l'existence était désormais révolue.

"Je ne suis pas une âme errante !" Cria le blond, désormais, laissant échapper sa peine. Ses yeux couleurs lait étaient dorénavant translucides, mais semblaient réellement humide. Bien entendu, l'essence même de ce qu'il était devenu interdisait de pleurer physiquement, mais l'acte était bien là. « Je suis le fils d'Anasael, et il reviendra bientôt me chercher..! Parce que mon papa, c'est le plus fort..! »

Le voilà qui se plaisait maintenant à jouer les enfants perdus. Le mythe d'Anasael était bien vieux, antérieur aux sorcières jumelles, disaient les conteurs. Ainsi, si les légendes disaient vrai, le gamin était supposé être perdu depuis bien des siècles. Et puis... Sans réellement savoir pourquoi, l'Esprit pensait que cette allusion au père de famille aurait quelque effet sur son interlocuteur.

"Maman est endormie depuis des années, papa a refusé de l'emmener. Il veut la sauver. Et il me sauvera..!" Fit-il, dans un sourire dément, avant d'être à nouveau balayé par le vent, pour cette fois-ci ne plus revenir.

[Désolé pour cette fin un peu bateau et le temps d'attente. Quoiqu'il en soit, merci à toi, ce fut fort sympathique !]