Les Nuits d'Or – Event : Cinquième Nuit.

LES NUITS D'OR ; EVENT RP

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    Elle avait froid. On lui avait toujours défendu de se rendre trop à l'ouest, ne serait-ce que parce que les lieux était peuplés par des Gérudos. Gérudos et Zoras n'avait jamais fait bon ménage, c'était là l'évidence même. Les Gorons vivaient trop en autarcie – de même que les Kokiris – pour que leur rapport fussent foncièrement mauvais, mais Gérudos et Zoras avaient toujours eu quelques... différents. On entendait même dire que dans d'autres contrées, les deux peuples étaient encore en guerre.
    Bah..! Faux problème que celui-ci. Lataëra ne resterait pas plus d'une nuit, pour ouvrir ce satané bal. Dans la demeure des Gérudos. Pardi.

    Les femmes-poisson ; plus encore que leurs équivalent étaient particulièrement sensible aux températures extrêmes, et Lataëra sentait son corps réagir à la nuit qui tombait. Un poisson souffrant de chair de poule, de quoi amuser les foules.
    Elle fut guidée par des Gérudos dont les sabres dormaient tous, quelque part.
    Bientôt ses pieds palmés ne rencontrèrent plus le moindre grain de sable qui lui irritait la peau comme la chaire, mais bien de la bonne pierre, travaillée et maçonnée. Quel soulagement..!


    "On dit, damoiselle Zora, que vous faîtes de véritables miracles. Au point de charmer les mères ancestrales.
    Sans doute." Fit la musicienne. Elle ne s'attendait pas à un tel accueil, et commença à se sentir mal à l'aise. Les ’mères ancestrales’ étaient connues partout en Hyrule pour être les aïeuls de l'Ignominie. Allait-elle devoir jouer pour elles ? Un frisson la prit. « Pour les quelques jours à venir, elles sont nos mères à toutes. » Clama la Gérudo. « Nous célébrerons les fêtes dans la paix, et si quoique ce soit venait à déraper, nous saurions vous protéger. N'ayez nulle crainte. » Termina alors l'une des soeurs.

    "... Bien.." Elle ne savait que dire. Lataëra n'était pas rassurée, mais elle ne pouvait à l'évidence pas faire marche arrière. On la guida jusque dans une pièce, à l'écart. Une femme du désert vint la parer d'atouts locaux et typiques, si bien qu'elle eu un instant l'impression d'être une poupée. Un poisson souffrant de la chaire de poule, et une Zora déguisée en Gérudo. La belle affaire.

    Néanmoins, elle comprit d'autant mieux, quand on la conduisit dehors, sur les lieux de la fête. La Forteresse de Nabooru ne prenait pas directement part aux festivités (à prendre en compte comme bâtiment, les filles étaient bien plus présentes que les hommes) et sa scène était en réalité une estrade nomade en bois, légère (il lui semblait qu'elle s'envolerait à la moindre bourrasque), non sans rappeler le mode de vie originel des amazones du désert.

    Un brasero illuminait le ciel d'autant mieux que ne le faisait la lune, et des dizaines de femmes l'encadraient, assisses, à se faire griller quelque morceaux de viande, tandis que l'air se parfumait des senteurs du boeuf et de la chèvre grillée. Des baquets de fruits exotiques étaient transportés par les femmes de l'Exaltée, tandis que d'autres faisaient jouer les claquettes et se lançaient d'ores et déjà dans des danses sensuelles avec les quelques partenaires mâles, arrivés.

    Lataëra monta sur scène, comme le lui indiqua la Gérudo qui l'avait accueillie depuis le début. Il ne lui restait, dorénavant, qu'à attendre les Sorcières Jumelles.
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Quelques gérudo avaient entreprit de rendre les plus belles possible les mères spirituelles. Surement les plus courageuses parmi leurs semblables. Elles avaient dû supporter les geignements et les remarques désagréables des sorcières mais peu importait le résultat était là. Bien sûre la verrue qui proéminait sur leur nez n’avait pas rétrécie et leurs rides étaient toujours aussi creuses mais il faillait admettre qu’elles faisaient moins peur à voir ce qui constituait un réel progrès.
Elles étaient affublées de leurs plus beaux apparats, recouvertes de bijoux et leur cheveux avaient été tirés en un gros chignon dans lequel avait été mises une multitude des barrettes serties de pierres les plus précieuses.

Les gérudos avaient leur fierté. Il était hors de question que les ouvreuses –quelles qu’elles soient- ridiculisent le peuple tout entier.

Une fois n’est pas coutume, les deux sorcières arrivèrent à pied, escortées par les plus belles gérudos de tout l’ouest. Elles allèrent d’abord se poster devant les deux grands sièges qui leurs étaient réservés. Tous les invités étaient déjà présents ainsi que la musicienne Zora.

Les jumelles joignirent leurs mains comme si elles s’apprêtaient à réciter une prière, elles se raclèrent la gorge et déclarèrent en même temps :


« Nos chers invités soyez les biens venus dans notre somptueuse demeure. Nous vous annonçons que le bal est officiellement ouvert ! »

Elles se dirigèrent alors sur la piste de danse et obligèrent deux hommes plutôt jeunes à leur emboiter le pas dans une danse pour le moins très ridicule.
Ses deux chipies ne pouvaient pas avoir toutes les qualités du monde ! Et la danse ne faisait définitivement pas partie de leur passe temps !

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Swann

Championne d'Aegis

Inventaire

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(vide)

  • Brrr... Mais quelle crétine elle était, parfois ! Elle aurait mieux fais de prévoir quelque chose pour le coup. Le froid de la nuit du désert lui glaçait jusqu'à la moelle des os ; forcément, elle n'avait pas pris la peine de se vêtir du moindre manteau, ou veste, ou quoique ce soit qui lui aurait permis de se réchauffer un peu. Alors forcément, si elle se ramenait dans la même tenu que deux jours plus tôt, au ranch, elle allait pas s'en sortir. A trop vouloir faire classe, elle en payait le prix, et le chemin pour atteindre les lieux de la Nuit d'Or du Désert fut assurément trop long pour elle. Sans cesse, elle se tenait les bras, et frottait le plus possible pour tenter de se réchauffer. Mais rien n'y faisait, et c'était presque en temps que glaçon sur patte qu'elle atteignit la fête.

    Revêtue de sa plus belle robe encore une fois, et des fameuses clochettes qui se baladaient dans sa chevelure, elle s'avança vers un feu pour tenter de se réchauffer un minimum. Ce fut aussi l'occasion pour elle d'observer la masse de gens qui était déjà parti dans des danses sensuelles, ou encore ceux qui faisait griller leur morceau de viande dans le brasier central. Les odeurs de chair fumée ouvrit tout de suite l'appétit du Cygne Noir, qui en oublia presque ses os congelés. Heureusement, plus elle s'avançait dans la foule et plus il y faisait chaud ; le feu comme les corps qui dansaient dégageait une certaine chaleur qui rendait le lieux plus vivable. Elle se fraya un chemin à travers les guérudos et les invités, pour atteindre le brasero au centre, qui illuminait les lieux. Elle demanda d'office un morceau de viande, qu'elle dévora avec un un féroce appétit.

    Elle remarqua aussi, par le gré du hasard, que les soeurs Koume & Kotake avait déjà ouvert le bal avant qu'elle n'arrive, puisqu'elle les voyait danser - de façon ridicule, certes -. La jeune hylienne ne pu retenir un rire en voyant la scène de loin, jusqu'à ce qu'elle sentit une main lui attrapant l'épaule. C'était une bien belle guérudo, qui d'un geste de la main semblait vouloir l'inviter à danser.
    Ne se posant pas trop de question, Swann accepta aussitôt et lui emboîta le pas pour se lancer dans une danse plus que tendancieuse. Mais elle n'y pouvait rien, elle voyait tous les autres faire pareil, et elle aussi avait un certain côté sensuel dont elle ne pouvait se détacher.


Kuro


Inventaire

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(vide)

« Nos chers invités soyez les biens venus dans notre somptueuse demeure. Nous vous annonçons que le bal est officiellement ouvert ! »

Le jeune homme venait d’arriver sur les lieux lorsque cette phrase fut prononcée. Les tambours raisonnèrent dans toute la vallée, annonçant l’ouverture de la cinquième nuit d’or et le début des festivités pour le peuple du désert. Il retint alors un grand éclat de rire qui s’annonçât à la vue des aîné de la tribu qui avait trouvé deux pauvres cavalier pour participer à leur conception de la danse. Un coup d'oeil sur les gens l'entourant confirma qu'il n'était pas le seul amusé par cette vision. Et c'est après quelques rires qui avait tout de même réussit à s'échapper de sa bouche qu'il s’approcha alors du brasero où il semblait y avoir quelques préparatifs. Kuro s’assit au coté de quelques invités qui était manifestement en attente d’un quelconque évènement…

Au rythme de la musique, un groupe de gérudo se leva pour agrémenter le spectacle d’une danse. Elles tenaient dans une main des sortes petites cymbales tandis que l’autre avait été laissé vide. Leurs corps se mirent alors à ondulé rappelant le serpent fuyant sur la dune…
La musique avait ameuté toute la gente masculine présente pour l’occasion qui avait hurlé à la joie voyant les femmes du désert affublées de leurs plus beaux vêtements et bijoux. Plus que des hurlements, certains semblait avoir littéralement perdu la raison posséder, probablement par les âmes des femmes guerrières reposant en ce lieu. Sans doute voulaient- elles aussi être de la fête.

Aux yeux du jeune homme l’ambiance environnante se mit à changer. Petit à petit, il sentit la musique, le feu, les ombres entrainer progressivement son être dans un voyage, un voyage où il pourrait « ressentir l’histoire » de ce peuple qui avait pour seul seigneur Ganondorf.

Chaque instrument avait sa place rappelant :
Tantôt le vent, tantôt le sable,
Tantôt l’alliance des deux, détruisant tout sur son passage,
Tantôt le vent, tantôt le sable,
Tantôt ces lieux venteux, susurrant à tous la voix des âges,
Tantôt la marche lourde dans le désert, sous le soleil de plomb qui semblait n’avoir d’autre place que le Zénith en ces contrées ayant nombre de fois mis le peuple « amazone » au bord du désespoir. Mais elles l’avaient toujours surmontée par la seule force de leur volonté et de leur corps. Corps sculpté à la perfection alliant dans ces danses, puissance et volupté.

Il eu l’idée un peu curieuse d’imaginer un sabre dans la main de chacune des danseuses … et, fut surpris de constater après coup, que les lames se prêteraient parfaitement à la circonstance. Il aurait même pu dire qu’il fallait des sabres pour effectuer une telle danse. Ces femmes mêlaient sans difficulté l’envoûtement par le corps et la mort par la main « vide » qui s’abattait au moment voulu. Par la suite, les danseuses avaient progressivement choisis cavalier ou cavalière parmi les convives : l’invitation avait été faite de la main « vide ».

« Dans des circonstances différentes, la plupart des convives ici présent aurait déjà eu la tête tranchée ! » pensa – t – il avec un amusement curieux.

Parmi tout ces convives qui avaient trouvé partenaire gérudo, certains faisaient pâle figure à coté de la grâce des danseuses tandis que d’autres la leur rendait avec tout autant de sensualité : notamment une jeune femme aux cheveux aussi sombre que ceux de Kuro, et qui semblait prendre un réelle plaisir à pratiquer l’exercice…


Mauvaise fille qu’elle était… Non seulement elle avait laissé un de ses prochains sacrifices dormir dans une cave d’Hyrule, mais en plus, elle s’en moquait tout à fait.

L’épineuse oracle n’aimait pas beaucoup les rassemblements. Elle était une femme sauvage, solitaire, et volontairement antipathique. Mais elle connaissait l’importance des Nuits d’or pour la tradition hylienne, et qu’aurait donc été la prêtresse de Farore aux yeux du peuple, si elle ne s’était pas rendue à au moins l’une de ces nuits ?
Par obligation envers son rôle, elle s’était donc vêtue d’une robe verte munie d’un corset noir, un peu mieux décorée grâce à des fils d’or sur les manches et le bas des jambes, mais avait également attachée ses cheveux en un chignon travaillé. Sa nuque gracieuse et blanche était ainsi mise à nu. On aurait presque voulu y déposer quelques baisers… à moins de vouloir la briser, ce que la prêtresse comprenait non sans s’en amuser.
Pour finaliser cette tenue et pour se protéger du froid nocturne de l’ouest, elle s’était aussi couverte d’un manteau court de la même couleur que sa robe.

Seulement, pour une personne comme elle, même l’obligation du rôle ecclésiastique n’aurait pas suffi à la rendre plus élégante que de coutume. Non, elle y trouvait forcément son compte quelque part… Et elle n’avait d’ailleurs pas choisi la cinquième Nuit d’or pour rien. Elle comptait essayer de croiser un homme.

Lorsqu’elle parvint à l’entrée de la forteresse, un premier bon constat s’offrit à ses yeux : les mères ancestrales étaient là. Elles venaient de démarrer le bal en dansant de manière parfaitement ridicule avec des cavaliers trop grands -et trop jeunes ?- pour elles. Si ces deux vieilles biques se trouvaient ici, cela voulait peut-être dire que cet homme le serait également. Pour le moment en tout cas, elle ne le voyait pas, mais elle y comptait bien.

La prêtresse s’avança au pied de la forteresse Gérudo. Une Zora était en train de jouer sur une estrade de fortune, les deux sorcières continuaient de danser, et les voleuses du désert en faisaient de même avec leurs partenaires, dans un mouvement aussi sensuel que précis. L’oracle, elle, partit simplement s’asseoir sur une vieille caisse en bois.

Elle n’était pas venue là pour rien. Elle était sûre qu’il serait de la fête, elle le pressentait, puisque c’était un peu chez lui.
Alors, elle l’attendait.

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Il maudissait Excalibur. Non, pas la stupide réplique charbonneuse qu’il possédait mais la vraie. Ce damné couteau à beurre divin lui avait joué un énième mauvais tour et il en ressentait en cette soirée toute l’étendue de la farce. Diviser une âme et un corps en deux, pourquoi pas ? Après tout, il vivait enfin dans une chair qui lui appartenait. Mais pourquoi diable n’avait-elle pas séparé l’âme d’Epona également ? Ainsi condamné à la marche à pied, la malheureuse Ombre du Héros pestait dans le noir.

La température chutait et il sentait la rosée enlacer sa peau toute noire de sa fraicheur. Il resserrait sa cape de voyage brune autour de lui. Il ressemblait à touriste banal et c’était là une bonne chose. Après avoir dansé avec la Reine d’Hyrule devant les yeux de la moitié du bourg, DarkLink ne cherchait plus qu’anonymat et tranquillité. Le sable vint perturber cette dernière, il enleva ses bottes pour laisser ses pieds piétiner cette mélasse granuleuse. Deux tâches sombres en guise de petons foulèrent alors l’océan ocre avec une lassitude non feinte : il soupirait à chaque mètre englouti. La Déesse lunaire pointait déjà son museau nacré haut dans le ciel, le temps était compté. La fête d’or venait de commencer qu’il n’était toujours pas sur les lieux.

Officiellement le Haut Roi du Désert, son Altesse d’Ombre et de Flamme Ganondorf l’avait envoyé lui, maudite engeance des souffrances de Link veiller à la sécurité de la célébration. Le Monarque n’avait pas peur de la rencontre de ses Fils avec les Enfants de Zelda. Ce qu’il redoutait c’était une bataille entre les grotesques servantes de l’Exalté, de sottes petites poules dévergondées avec les rares fidèles courtisanes du Prince-Voleur. Officieusement, DarkLink devait y rencontrer une personne de « haut rang » avait dit son Père. Il avait la lourde tâche de lui plaire et d’accomplir son rôle avec dignité. Il pensait que Tsubaki aurait été la plus apte, lui qui n’était pas spécialement à l’aise pour nouer des relations.

Le brasier festif était en vue ! Il pressa le pas. Invisible dans la pénombre et derrière son habit de lin marron, il s’approcha du spectacle. Des pauvres gaillards ensorcelés devaient mener la danse des Mères de l’Infâme. Il sourit. Ce n’était pas noble, mais DarkLink allait-il osait dire cela devant les Sorcières ? Nenni. Elles auraient tôt fait de le réduire en chat noir ou en rat d’égout. Un sentiment de tendresse s’empara de lui à l’égard de Koume et Kotake. Leur personnalité était tellement rafraichissante ! Elles étaient indispensables pour Hyrule, il ne savait pourquoi, mais il le sentait. L’Ombre se posta loin du cirque et observa l’assemblée, analysant chaque regard ou signe d’hostilité. La joie apparente était soit feinte soit sincère. Il réajusta son fourreau, au cas où.

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La musique s’arrêta quelques minutes certainement pour annoncer la prochaine danse. C’est donc sans ménagement que les démoniaques cavalières envoyèrent valser dans la foule leurs précédents cavaliers.
Les deux mégères avaient décidé d’ennuyer autant que leurs vieilles carcasses le leur permettrait, la gente masculine.
Elles regardèrent les nouveaux arrivants et Koume aimant jouer avec le feu, s’approcha d’un jeune homme dont elle savait qu’il faisait partie de la famille Dragmire. Elle s’inclina devant lui et lui demanda - dans une haleine bien trop alcoolisée pour son âge- son prénom. Il s’appelait Kuro. Un bien joli nom pensa la vieille sorcière.


« Si tu te montre coopératif mon mignon, je saurais te récompenser en tant voulu. Et sache que ce que je peux t’offrir est bien plus intéressant que de la chair fraiche. »

Après avoir posé les conditions, et entamé la danse, la harpie se mit à lui poser toutes sortes de questions, sur son passé, trouvait-il que Ganondorf était le meilleur fils qu’il eut pu exister ? Que pensait-il de ses autres frères et sœurs ? Et surtout, que pensait-il d’elles ? Les jumelles crochues ?

Le pauvre garçon n’était pas au bout de ses peines, la sorcière ayant visiblement trop bu ou abusé de substances inconnues, elle était devenue très loquace, et il semblait que son flot de parole demeurerait ininterrompu tout au long de la danse.

Kotake quand à elle n’était pas véritablement d’humeur joueuse, sans doute était-ce son caractère froid qui voulait cela. Elle décida de rejoindre son « trône » - sorte de chaise en bois sculpté dominant l’assemblé. Cela ne l’empêcha pas de s’attaquer à la gente masculine comme il l’avait été prévu. Elle écrasa tous les pieds des cavaliers se trouvant sur ou à proximité de son passage, gardant la mine impassible, l’air de rien.
Enfin elle s’assit non sans difficulté et se mis à observer la piste de danse, et les danseurs qui s’y trouvaient.


« Encore du temps de perdu. » grommelât-elle, ne comprenant pas le véritable sens de ces festivités.

Les festivités se poursuivaient cependant dans une bonne ambiance.

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Kuro


Inventaire

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(vide)

Le regard du jeune homme allait et venait sur chaque personne l’entourant : Danseuses, musiciens invités diverse et varié quand une part de la Parole vint l’aborder.

« Si tu te montre coopératif mon mignon, je saurais te récompenser en tant voulu. Et sache que ce que je peux t’offrir est bien plus intéressant que de la chair fraiche. »

L’air environnant avait été parfumé par l’entrée en matière alcoolisée de la vieille femme. Et bien qu’il fût surpris par la proposition de cette dernière, il était aussi fortement amusé par ces femmes qui étaient nulles autres que les mères de « L’Ignominie ». Pourtant elles ne semblaient se refuser aucun plaisir au nom d’une quelconque noblesse ou prestige relevant de leur personne. Intéresser par la personnalité haute en couleur du personnage, il s’abaissa pour être un peu plus à son niveau puis sourit comme à son habitude :

« Il est plaisant de voir la Parole d’humeur joviale en cette soirée ! Je suis votre humble serviteur ! »

La danse était loin d’être une de ces qualités mais il le ferait tout de même. On avait rarement l’occasion de pouvoir avoir un tête à tête avec l’origine du pouvoir du clan. La danse commença et une pluie de question s’abattit sur le jeune homme :

« Que de question mais… soit ! J’essaierais d’y répondre avec justesse. Concernant mon passé, j’ai été élevé et formé par un sheikah renégat dans une forêt bien à l’est d’hyrule. Concernant notre père à tous Ganondorf, je ne peux réellement me prononcer sur la question. Je ne l’ai rencontré que très peu de fois mais, ces dernières ont suffit à m’informer au moins sur un point : cet homme, bien que terrestre appartient au divin. Il n’est pas de ceux que l’on peut estimer ou mesurer. Mes frère et sœurs ? Je n’en connais que très peu pour le moment mais concernant ceux que j’ai déjà croisé, ils ont tous autant attisé ma curiosité. J’ai hâte d’en savoir plus sur chacun d’eux… »

Puis regardant la veille femme les yeux plissés par son sourire :

« Vous y compris, Parole ! Vous êtes, vous et votre sœur, tout aussi mystérieuse que notre père à mes yeux et donc source d’information plus que savoureuse pour mon âme ! »


Swann

Cygne Noir

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(vide)

  • Swann quitta la piste une fois sa danse finie, ne manquant pas de remercier la gérudo pour son invitation à faire d'elle sa cavalière du moment. Elle alla ensuite se servir un verre d'alcool - celui-ci se faisant bien plus rare qu'au Ranch Lonlon ! -, un bon vin rouge qui passerait très bien en compagnie d'un morceau de viande grillée. Elle avait besoin de se réchauffer un peu, et de se remplir le bide vidé par une longue marche qui l'avait amenée jusqu'ici. Lorsque la musique reprit et que les danseuses et danseurs se remirent à l'ouvrage, l'ex-assassin en profita pour observer chaque fêtards ; il n'y avait personne qu'elle connaissait, ou du moins à qui elle voulait adresser la parole. En parlant de parole, celle-ci s'était trouvée un nouveau cavalier... Enfin, l'une des sorcières seulement, l'autres s'ennuyant visiblement sur son trône.

    Le Cygne Noir vit également une ou deux personnes venues plus pour observer la fête qu'y participer, en la présence d'un sombre homme aux allures de guerrier, et d'une femme magnifiquement vêtue qui semblait attendre quelqu'un, ou quelque chose. Comme elle, ne se sentaient-ils pas à leur place ? Elle n'aurait su le dire, et elle oublia bien vite ces gens pour essayer d'apercevoir la moindre connaissance.
    Mais n'étant pas très proche du peuple gérudo, ça lui excluait déjà un nombre considérable de personnes présentes. Non pas qu'elle n'aimait pas ce peuple, au contraire elle considérait les femmes du désert comme certaines des plus braves et fières qu'elle ait vu. Juste qu'elle n'était que trop rarement venue à la Forteresse Gérudo pour faire connaissance.
    Ne restait que les hyliens, pour la plupart des hommes affamés de chair fraîche. Bref, Swann se dit qu'il valait mieux laisser tomber pour trouver un cavalier ce soir. Aucun ne lui paraissait à sa mesure, et pour l'heure, elle préférait manger et boire son vin.


Où pouvait-il bien être ? Elle était si certaine de le trouver là cette nuit… La prêtresse de Farore avait le sentiment désagréable de s’être apprêtée pour rien. Elle qui voulait se montrer aussi présentable que les nuits d’or étaient symboliques en Hyrule. Une moue légèrement désappointée se dessina sur son minois.

-Excusez-moi, ma Dame ?

Les yeux émeraude de la vipère se posèrent sur un jeune gredin à tête de rat. Il s’était habillé d’une chemise blanche trop grande pour son torse efflanqué, et son grand front se couvrait d’une délicate couche de sueur. La timidité du pauvre garçon crevait les yeux, si bien que la religieuse aurait préféré les fermer.

-Plait-il ? renifla-t-elle.
-Voudriez-vous…
-Non, coupa-t-elle sans le regarder, vous ne me ferez pas danser. Débarrassez-moi donc de votre compagnie.

Le pauvre garçon baissa la tête et les épaules en même temps, avant de s’éloigner d’un air penaud. La jeune femme faisait maintenant une moue encore plus prononcée.

Il n’était pas là… A moins que ?


-Je t’ai trouvé, murmura-t-elle.

La prêtresse contourna l’ensemble de la fête sans prêter aucune attention aux sorcières, afin de se diriger d’un pas assuré vers l’Ombre qui se dessinait au loin… Bonnet pointu et tunique sombres, pupilles étincelantes comme deux rubis dans la nuit, la peau charbonneuse… Elle ne pouvait se tromper.
La sinistre religieuse se planta magistralement à quelques pas de l’Ombre, et planta ses yeux dans les siens. Elle devait déjà s’avouer qu’elle appréciait leur teinte rougeâtre. Leur éclat inquiétant lui plaisait. Mais elle resta tout de même impassible, et s’adressa à l’homme -ou quoiqu’il soit d’autre- d’une voix veloutée.


-Votre maître vous a envoyé ici pour rejoindre quelqu’un, n’est-ce pas ? Link ? sourit malicieusement la prêtresse de Farore. Je suis au courant. C’est moi qui l'ai sollicité pour vous rencontrer.

Répondrait-il avec le même intérêt qu’elle lui portait ? Ou s’enfuirait-il comme la dernière fois au bord de la rivière ? Après tout, ce n’était pas lui mais elle, l’instigateur de cette rencontre. Elle voulait lui parler, mais peut-être préfèrerait-il profiter de la fête, et aborder les sujets d’importance plus tard.

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Il y avait beaucoup à faire, mais la Chevalerie n’avait pas bougé d’un pouce. Elle resta une observatrice curieuse et attentive toute la soirée. Son rôle de protecteur, de police à cette soirée n’était qu’une façade. Elle attendait quelqu’un, elle ne savait exactement qui. Ce dernier ne semblait toujours pas venir. Elle commençait à se demander si cela n’était pas une insulte ou simplement un caprice de célébrités. Alors que l’heure était à la fête, que les maudites Aïeules aussi espiègles que cruelles nageaient dans l’océan de l’ébriété et que les touristes luttaient contre leur propre corps pour ne pas chuter sous l’effet de la bière locale, DarkLink patientait dans le recoin sombre, entre deux étales exotiques. Tout ce petit monde ne tarda pas à l’exaspérer et bientôt le brouhaha n’était plus qu’un bruit de fond quelconque. Il était trop concentré à repérer celui qu’il devait rencontrer. Le noir devant ses yeux arriva à son insu, il somnolait, debout, la poignée de son arme dans la paume de la main.

Une voix assurée et épicée vint le tirer de sa rêverie involontaire. La malotrue était grande et agréable à l’œil. Sa beauté cruelle avait quelque chose d’enivrant et sa chevelure de sorcière d’amour était une gourmandise à regarder. Il plongea ses yeux de rubis dans ceux de la Demoiselle, sans sourciller. Elle avait le regard de celles qui gouvernent, qui manipulent. L’Ombre en fut décontenancée et ravi. Elle était venue, elle était là, à sa disposition. Hyrule allait changer.

Le ténébreux Héros ne laissa paraitre aucune de ses explosives émotions, impatience mêlée de bonheur. Il était également surpris que son rendez-vous fût l’Elue du Courage. Mais cette entrevue exigée par la Prêtresse de Farore ne devait pas tourner à son avantage, il n’était pas un pleutre ou un soumis, mais un champion.



« Me voilà charmé d’être l’objet de ce rencard. » [/b] Fit-il avec amusement.

Le monde alentours était bien trop occuper pour comprendre ou même voir les tenants et les aboutissants de la rencontre. DarkLink recula cependant plus profondément dans la pénombre de sa cachette de fortune, seuls ses yeux transparaissaient encore derrière le sombre voile. Il présenta le dos de sa main hors des ténèbres. Elle était dégantée et vierge de tout symbole. Elle était simplement tapissée d’ébène.



« Votre curiosité envers moi est un honneur et je suis touché que mon message à la Rivière vous soit clairement parvenu. Venons-en au fait. Je suis tout ce que votre Champion n’est pas. Ce dernier est devenu lâche. Il est saisi par la peur et en proie aux doutes. Alors imaginez ce que son antithèse est aujourd’hui ? » [/b]


Il marqua une pause quelque peu théâtrale avec toutefois la ferme intention de monopoliser le dialogue. Le Jumeau noir savait à quel point la langue de l’Avatar d’Emeraude était tranchante.


« Je suis le Fils de la Prêtresse de Din et le protecteur de la tendre Envoyée de Nayru. Il ne manque qu’une tête à mon tableau de chasse, si je puis dire. J’ambitionne d’être parfait, Ma Demoiselle. Ma pâle copie fut trop modeste, il est bien trop timoré pour embrasser la perfection et le divin. Je me fais la mission de conquérir tout ce qu’il a obtenu naturellement sans se battre, dont le soutient du Saint Royaume. Je gagnerai les faveurs du divin.

Mon Père m’a dérobé ce qui me revient de droit, mais qu’importe. Cela n’est pas le plus important. Je mérite de devenir le Champion du Courage. Je suis digne de cet honneur alors que vous êtes indigne d’être la Parole d’une Déesse à l’Elu défait. Link est déchu, donnez-moi sa place et sauvez votre honneur injustement bafoué. Je serais votre défenseur. Imaginez quel camouflet vous ferez à l’Eglise en choisissant un héros controversé. »
[/b]


Cette fois-ci DarkLink sorti des ombres pour fixer le visage angélique de la Prêtresse.


« Je suis le Chevalier des Trois, le Paladin de la Trinité. Seriez-vous assez folle pour devenir ma Dame de Cœur ? Hyrule est prête au grand bouleversement. Devenons en les acteurs principaux. Épousez-moi, Déesse. » [/b]

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La venimeuse prêtresse vit briller une lueur de grande satisfaction dans les yeux du sombre Link. Elle en fut agréablement surprise.

-Me voilà charmé d’être l’objet de ce rencard,
s’amusa le chevalier brumeux, avant de se reculer davantage dans la pénombre ambiante, et de déganter sa main complètement noire. La triforce n’y apparaissait pas. Un détail qui ne manqua pas de relancer tout le mépris qu’avait l’avatar de Farore pour le champion de Din, voleur du fragment du courage.

-Votre curiosité envers moi est un honneur et je suis touché que mon message à la Rivière vous soit clairement parvenu. Venons-en au fait. Je suis tout ce que votre Champion n’est pas. Ce dernier est devenu lâche. Il est saisi par la peur et en proie aux doutes. Alors imaginez ce que son antithèse est aujourd’hui ?


La religieuse s’apprêta à répondre dans le vif, mais le Link noir poursuivit avant.

-Je suis le Fils de la Prêtresse de Din et le protecteur de la tendre Envoyée de Nayru. Il ne manque qu’une tête à mon tableau de chasse, si je puis dire. J’ambitionne d’être parfait, Ma Demoiselle. Ma pâle copie fut trop modeste, il est bien trop timoré pour embrasser la perfection et le divin.

Il n’avait certainement pas tort. Ce Link sorti des bois s’était montré faible, et la prêtresse n’avait pas le souvenir de l’avoir souvent vu au temple du Temps. Alors que même Ganondorf priait les déesses que la jeune femme vénérait.

-Je me fais la mission de conquérir tout ce qu’il a obtenu naturellement sans se battre, dont le soutient du Saint Royaume. Je gagnerai les faveurs du divin. Mon Père m’a dérobé ce qui me revient de droit, mais qu’importe. Cela n’est pas le plus important. Je mérite de devenir le Champion du Courage. Je suis digne de cet honneur alors que vous êtes indigne d’être la Parole d’une Déesse à l’Elu défait. Link est déchu, donnez-moi sa place et sauvez votre honneur injustement bafoué. Je serais votre défenseur. Imaginez quel camouflet vous ferez à l’Eglise en choisissant un héros controversé.

Le Link d’ébène se rapprocha cette fois de la lumière, pour fixer la prêtresse dans les yeux. Tandis que derrière les siens, rouges comme le sang, se profilait une idée qui les faisait presque scintiller.


-Je suis le Chevalier des Trois, le Paladin de la Trinité. Seriez-vous assez folle pour devenir ma Dame de Cœur ? Hyrule est prête au grand bouleversement. Devenons en les acteurs principaux. Épousez-moi, Déesse.

La prêtresse recula d’un pas. Le fou ! Il ne pouvait être sérieux. Il ne pouvait la demander en mariage… La prêtresse de Din avait commis cette erreur de s’attacher à l’un des trois champions, et parce qu’il était l’ennemi, elle avait été depuis reniée de l’Eglise. Elle n’avait plus été libre. Et la prêtresse de Farore désirait à tout prix le rester.
Et puis, elle ne se voyait vraiment pas mariée. Sombre horreur que cette idée !


-Je ne peux accepter,
répondit la dame sans prendre de pincettes. Par des motifs tout à fait personnels, je me dois de rester fidèle au Calixte qui dirige l’Eglise d’Hyrule. Je ne peux donc pas prendre le risque de me faire répudier par ce dernier, en choisissant pour époux un personnage effectivement controversé. Et pour tout vous avouer, le mariage ne peut cohabiter avec mon envie de liberté. Je serais malheureuse d’être enchaînée à quelqu’un.

Elle marqua une pause, et réalisa qu’elle était ennuyée de devoir refuser la proposition du Link noir. L’homme -mais vraiment, en était-il un ?- parut non seulement déçu, mais elle trouvait en plus que son idée avait du sens, lorsqu’on y réfléchissait. Avec son homologue vert disparu, c’était lui le plus à même de devenir le héros du Courage. Même sans Triforce…
Alors, pour se mettre à son niveau, la prêtresse s’assit à ses côtés sur la roche, face au feu de joie qui brûlait vivement. Et puis, elle posa une main sur la sienne qui était toujours dégantée. Le contact était froid, et même… humide. Comme s’il était davantage composé d’eau que tout homme normal.


-Devenir votre Dame de cœur, en revanche… me paraît envisageable. Vous êtes déjà celui que je reconnais comme héros du peuple. Tant que vous ne me rattachez pas au nom de "Dragmire", comme aurait pu le faire un lien matrimonial, je peux accepter. En attendant de faire évoluer, peut-être un jour, notre relation.

Et là, la jeune femme lui lança un regard particulièrement rusé.

-Mais quelque chose me dit que votre maître, qui croit que vous ne voulez qu’une association amicale avec moi, n’est pas au courant de tous vos desseins. Je suis certaine que l'idée de le renverser vous a, au moins une fois, traversé l’esprit… Me marier à vous, cela vous aurait légitimé comme Héros de Farore.

Elle tenait à vérifier si ce Link serait éternellement lié à Ganondorf, ou s’il voudrait un jour lui reprendre la Triforce du Courage.

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Koume avait les idées tourbillonnantes et la danse n’y était pas pour rien. Son interlocuteur semblait plus qu’intéressant et elle sentait qu’elle pouvait s’amuser avec lui. La danse touchait à sa fin mais la sorcière n’en avait pas fini avec Kuro.

« Accorde moi une autre danse et tu pourras me poser toutes les questions que tu voudras. » dit-elle avec un sourire carnassier.

Kuro acquiesçât avec son éternel sourire. Une nouvelle jeunesse arrivait sur Hyrule et Kuro en était la preuve. Il n’était pas comme ces jeunes irrespectueux des ancêtres.
Son sourire aurait pu agacer la sorcière en d’autres circonstances, mais ce soir c’était la fête et Koume avait envie de rire et de s’amuser.
Les musiciens entamèrent une nouvelle musique beaucoup plus rythmée et la doyenne avait quelques difficultés à se mouvoir en rythme.
Le jeune était un bon cavalier et il s’arrangeait de façon à ne pas brusquer la sorcière.
Lorsque celle-ci pu reprendre son souffle, elle lui demanda :

« Alors, Jeune homme, des questions ? »


De son côté, Kotake s’ennuyait profondément sur son trône, si bien qu’elle sombra dans un sommeil parsemé d’éclats de rires et de musiques ainsi que d’une odeur de viande grillée.

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Kuro


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(vide)

Kuro avait la Parole de Ganon en face de lui, puit de connaissance et peut- être de sagesse d'un certain point de vue. C'était cette " Parole " qui accorderait réponse à la moindre de ses questions ! Il hésitait à ouvrir la bouche, préférant utiliser ce moment à bon escient.

" De tous les magiciens d'Hyrule, on m'a affirmé que vous renfermez un impressionnant pouvoir qui , en certaines circonstances, peu même croître de façon exponentielle. D'ou tirez vous pareille puissance ? Quelle est la source de ces flammes et de cette glace ? "


Il avait improvisé sa déclaration alors qu’une malsaine idée croissait derrière sa tête. Le flot ininterrompu de ses paroles l’avait mené en terrain inconnu où il risquait à tout instant de frôler le point de non-retour. Titiller une psychorigide aigre sur les questions de l’amour paraissait une folie, mais ce genre de pari était jouissif. Proposer dans le feu de l’action un mariage grotesque avec une des plus puissantes femmes du Royaume relevait de l’hérésie. Il attendait à tout moment qu’un éclair bleu, jaillissant des arcanes du Saint Univers vienne calciner les envies perverses de ce Link surnaturel.

Le refus de la Prêtresse de Jade constituait en soit une gifle. N’était-il pas assez beau pour elle, pas assez héroïque, puissant, chevaleresque … courageux ? DarkLink aurait volontiers déversé sa haine et son dégout pour la stupidité de cette pieuse poule. A mesure que sa colère montait, des perles de sueurs grises descendaient de son front. Il essuyait cette rosée d’un revers de main et il fut surpris de voir que cela n’était pas du sang, ses veines bouillant pourtant littéralement de hargne.

Alors que sa damnée Excalibur lui susurrait à l’oreille de sanglantes obscénités, la déesse posa une main fine et fraiche sur celle du ténébreux héros. Ce dernier ressentit comme un torrent glacé inonder son corps et son âme. La douche froide avait étouffé le feu de colère en lui. Quel était donc ce pouvoir ? D’instinct, le Chevalier de la Trinité se recula tel un enfant qui s’était brûlé les doigts. Sa méfiance juvénile avait occulté pourtant l’essentiel. Elle avait caché le trait de génie de DarkLink. Ce coquin avait fait fondre la carapace épineuse de la Parole de Farore. Il observa le regard lumineux de cette femme, attristée d’avoir refusé la proposition. Le nouveau Héros des Temps s’éclaira alors d’un sourire terrifiant.

« Tu es mienne, tout comme Hyrule en cette soirée. » Pensa-t-il.

DarkLink se demanda s’il n’allait pas pleurer de joie. Il était le Chevalier des Trois, le Gardien des Prêtresses. Il regarda le ciel noir d’encre, il attendait une quelconque révélation céleste, preuve de son tour de force. Rien ne vint, les Déesses étaient joueuses et il savait cela.
Envers les allusions de traitrise que la Prêtresse formula, il n’eut qu’une réaction : un ricanement goguenard.



« Je suis le digne fils de mon Père. »


Fut sa seule réponse. Laconique et mystérieux, DarkLink n’avait jamais eu l’intention de renverser son créateur. En eut il seulement l’envie, un jour peut être sur un coup de sang, qu’il n’était pas encore assez prétentieux pour penser que cette ambition fusse réalisable. Ganondorf était un Elu, l’instrument de la Triforce qu’il possédait aux deux tiers. Lui, aberration de la Lumière, n’était qu’une création d’une infâme magie.


« Si Ma Demoiselle me permet … »[/b]


La Chevalerie des Dragmires proposa son avant-bras à la jeune femme.


« …Cette soirée est une fête, ne l’oublions pas. Je refuse que deux vieilles bigotes saoules volent la vedette à un magnifique couple de jeunes héros comme nous. Allons danser, Maitresse. »


Le rythme des tambours était en symbiose avec les battements de son cœur noir, lui donnant l’irrésistible envie de danser. Il proposa quelques entrechats à la Prêtresse avec un rire malicieux. Avant que celle-ci n’acceptât ou refusât d’être sa cavalière, le Chevalier s’approcha de l’oreille de la femme et susurra avec tendresse ces mots.


« A défaut de mariage, le peuple mérite toutefois de voir l’intronisation de leur nouvel héros, au Temple du Temps, belle Demoiselle. » [/b]


Affamé de gloire qu’il était, DarkLink ne se refusait plus rien. Ses longues dents ambitieuses croquèrent en cette nuit aux délices de la vanité. Plus rien ne l’arrêterait. Pas même Ganondorf.

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-Je suis le digne fils de mon Père.

Le joli minois de la religieuse s’assombrit. Elle aurait espéré que le sombre Link commence à voler de ses propres ailes, et qu’il songe à son indépendance. En clair : qu’il se détache de son maître. Et qu’ensuite, éventuellement, il se retourne contre lui…
Mais peut-être n’était-il juste pas assez fou pour vouloir se battre contre Ganondorf, et la prêtresse ne pouvait l’en blâmer. En tous les cas, sa réponse resta lapidaire, et le chevalier aqueux préféra tendre son avant-bras à sa désormais cavalière.


-Si Ma Demoiselle me permet. Cette soirée est une fête, ne l’oublions pas. Je refuse que deux vieilles bigotes saoules volent la vedette à un magnifique couple de jeunes héros comme nous. Allons danser, Maitresse.

La jeune femme sourit et accompagna "Link" vers l’assemblée, qui dansait devant le feu de joie. Les tambours battaient, les cordes claquaient, et les pieds trépignaient sur le sable. Les deux étranges cavaliers s’immiscèrent parmi les danseurs, au moment où le mâle rapprocha sa bouche charbonnée à l’oreille ronde de sa Dame.

-A défaut de mariage, chuchota-t-il entre la tendresse et la malice, le peuple mérite toutefois de voir l’intronisation de leur nouvel héros, au Temple du Temps, belle Demoiselle.

La prêtresse ne dit mot, pour un moment, et accepta subtilement la danse. Alors ils commencèrent. La main gantée du Link ombrageux enserra la taille de guêpe de sa cavalière, et les griffes de celle-ci partirent sur son dos de noir vêtu. On ne les avait pas encore beaucoup remarqués, mais cela ne tarderait pas. La prêtresse de Farore et le nouveau Héros du peuple ensemble ? On en parlerait jusqu’au bourg d’Hyrule. Et certainement jusqu’à son église.

-Je le pense également, approuva la prêtresse. Le peuple doit vous connaître. Cependant…

La prêtresse écarta son pied chaussé d’un soulier noir, et posa son menton sur l’épaule du soldat. A son tour, elle susurra à son oreille ; en se retenant d’en mordre le lobe.

-Je dois vous avertir, chevalier. J’accepte de vous accompagner dans votre périple, et de vous porter assistance au moindre moment où vous en aurez besoin. J’accepte de me montrer avec vous, j’accepte de vous reconnaître comme le nouveau Héros d’Hyrule… ainsi que le champion potentiel de la déesse du courage, Farore. Mais il vous faut avoir conscience d’un détail…

Les mains de la prêtresse se resserrèrent, imperceptiblement, sur les vêtements du nouveau Héros.

-Si le peuple ne se reconnait pas en vous, le nouveau Héros, je m’éloignerai. Si une nuit je pressens que Farore ne veut plus de vous, au cours de mes prières, jamais plus je ne pourrai vous accompagner. Et si un jour, par le plus grand des prodiges, Link revenait… -elle suspendit sa phrase- il se pourrait que je sois forcée de vous faire tuer.

La musique orientale couvrit le silence polaire qui s’établit entre eux. Surtout que la prêtresse n’avait pu s’empêcher de prendre un ton doucereux, et que cela serait sans doute malvenu pour son compagnon de danse. Mais telle était sa nature : la confiance ou l’amitié aveugles ne pouvaient exister en son cœur, autrefois trahi par l’amour.

-Mon maître reste le Calixte de l’Eglise, et je sais que ce dernier préfère qu’il n’existe qu’un seul Link en Hyrule. Car un Champion des déesses doit rester unique ; telle est la religion à laquelle j’obéis.

La prêtresse s’éloigna de deux pas, et plongea ses yeux verts dans ceux du chevalier aqueux.

-J’ai cependant accepté de me lier à vous : pour cela, et s’il le faut, je ferai mon possible pour vous protéger.

Elle le regardait d’une bien étrange façon : entre réserve et sincérité. Un regard légèrement calculateur, aussi. La Dame était ainsi : elle voyait en cet autre Link une voie à suivre dans sa religion. Plus qu’un homme pour elle, il était une cause. Et ce serait cette cause qui l’emmènerait… dans l’ombre de ses pas.

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Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

Le temps avait passé, et la fatigue pointait doucement son nez. Swann resta longtemps assise au sommet d'une dune de sable, une fois qu'elle eut fini de se remplir l'estomac. Elle se mit à songer à son frère, parti depuis quelques jours déjà, mais aussi à ce que pourrait ressembler sa vie dans les jours et semaines à venir. Une fois les Nuits d'Or finies, tout redeviendrait comme avant, et le mal se répandrait encore un peu plus à travers Hyrule. Comment allait-elle pouvoir y faire quelque chose, avec ce cher Galastop ? A deux, trois ou même quatre, ils ne réaliseraient sans doute rien de bien glorieux. La suite des évènements consisteraient à recruter de nouveaux membres. Etendre le réseau sur tout le royaume.

Bref, elle avait vu ce pourquoi elle était venue en premier lieu ; sa présence n'était donc plus nécessaire. Plus la fête avançait, et plus le monde devenait plus euphorique et alcoolisé, alors elle ne voulait pas trop traîner dans les parages. D'autant qu'il lui restait tout le chemin de retour à parcourir par ce froid de canard.
Elle se leva donc finalement, puis fit dos à cette belle bande de joyeux fêtards avant de se mettre en route. La marche allait s'avérer longue et elle attraperait probablement un rhume vu la façon dont elle s'était vêtue. Mais qu'importe...


L’haleine fruitée et enivrante de la Prêtresse de Farore parut soudainement d’une pestilence perverse. La main posée avec douceur sur la taille de la jeune femme fut prise d’un spasme.

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Le monde n’était que blanc et noir, nacré et sombre. Nulle vie n’existait, tout était immobile. La lune d’ébène, statique, morte et givrée dans le ciel de marbre, semblait irréelle. Des bruits de pas se répercutèrent dans ce royaume incohérent et vide, quelque chose marchait au-dessus, sur le toit de son monde. Les cieux marquèrent des ondes, comme des cailloux brisant la surface d’un lac. Alors DarkLink leva les yeux vers les hauteurs. Un chevalier robuste aux traits quelconques se promenait sur le ciel. Lorsque celui-ci balança son regard vers le bas, il n’y vu que son reflet sur le sol humide. En dessous, dans le terrible univers solitaire de l’Ombre, se produisit le grand avènement. DarkLink fut aspiré vers la surface qu’il transperça lentement. Son regard vermeil se posa sur l’homme qui lui ressemblait trait pour trait. Le fer fut mis au clair et DarkLink fut défait, malgré toute la volonté de ce dernier. L’issu était inéluctable, telle une fatalité ignoble et injuste. L’ombre devait forcement s’effacer devant la lumière. Link laissa alors le cadavre de son double, partant en fumerolles pathétiques, à nouveau aspiré par son horrible monde parallèle, prison éternelle.

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La Parole du Courage marcha sur son pied et son rêve prit fin, ou plutôt sa réminiscence d’un passé qui le tiraillait nuit et jour. La cavalière lui asséna le sordide destin. DarkLink savait que quelque part, le Héros de la Légende recouvrait ses forces. Ainsi, jamais cette magnifique femme ne serait son alliée ni son amie, il le savait. Il savait également que le peuple le haïssait. Un gout amer et aigre à la fois, telle de l’urine chaude, se déversa sur sa langue tremblante de rage. Dégouté par cette saveur rance, il lâcha l’étreinte. Sa folle soirée, si délicieuse, tournait au cauchemar. L’Univers-reflet qu’il avait réussi à échapper grâce à Ganondorf tentait de l’aspirer à nouveau.



« Vos paroles me griffent le cœur, mon amie. » [/b]


Le Jumeau des Ombres recula de quelques pas. Ses efforts pour dompter ce monde qui ne voulait pas lui furent vains. Une question lui brûla les lèvres, un conflit interne le dévorait de l’intérieur. Il ne put réprimer ses mots, qu’il balança crus à la magnifique pieuse.


« Dois-je user de Courage ou de Force, en cet instant ? » [/b]

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" De tous les magiciens d'Hyrule, on m'a affirmé que vous renfermez un impressionnant pouvoir qui , en certaines circonstances, peu même croître de façon exponentielle. D'ou tirez vous pareille puissance ? Quelle est la source de ces flammes et de cette glace ? "

La question était étonnante et dérangeante. En d’autres circonstances, si la magicienne du feu n’avait pas été aussi alcoolisée elle n’y aurait surement pas répondu. Elle dévisageât Kuro et planta ses yeux dans les siens.

« Voilà une question bien sérieuse en une soirée de fête cher Kuro. Je ne puis douter que vous êtes donc en quête de pouvoir… »

Elle se tue quelques instants puis reprit :

« Il n’y a qu’une seule manière d’acquérir toute cette magie, en premier lieu il faut ne se concentrer que sur cela et ne pas se disperser dans les futilités de l’amour, en second lieu il faut un travail acharné. Ajoutez à cela un don naturel et vous serez déjà très puissant mais il vous manquera tout de même une chose : « la haine ». Celle qui dévaste tout sur son passage. »

La vieille femme avait une tête de démente. La folie pouvait se lire dans ses yeux.


« As-tu d’autres questions jeune homme ? »

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