Les Nuits d'Or – Event : Troisième Nuit.

LES NUITS D'OR ; EVENT RP

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    La table était lourde, c'étais le moins que l'on puisse dire. Encore quelques mètres, et il serait à l'enclos. Troubadours, alcools, festins et bien entendu visiteurs arriveraient de concert à la tombée du jour. Il ne lui restait que peu de de temps avant que tous ne se pressent aux portes de l'exploitation, et Adrian regretta le temps ou Ethan était encore là pour l'aider. L'an passé, le Seigneur Noir avait attaqué quelques jours après le début des festivités, rasant le ranch dans sa quasi intégrité, et était parti avec l'essentiel des survivants. Talon & Ingo étaient de voyage, mais Ethan... Ethan avait été emporté, brisant le coeur de la petite, mais bien jolie Marine. Si Malon ne la voyait pas comme sa petite soeur, il serait sans doute allée la consoler, elle aussi, une nuit ou deux par semaine.

    Adrian déposa enfin sa lourde charge, dans l'enclos vidé de ses chevaux. Bientôt, bientôt, il irait reconquérir sa promise. Mais avant, une bonne chique de tabac. L'Hylien s'enfila la boulette entre les dents et commença a mâcher. Le goût était dégueulasse, mais il n'avait que ça. Et s'il la recrachait, il aurait sans conteste l'air d'un abruti...
    Un peu plus loin arrivait déjà les fûts. Le vieux Talon avait finalement accepté qu'on prenne dans sa propre réserve, presque aussi vieille que le Ranch lui même.


    "Hé ! Gros-Tom ! Un peu de nerf, c'est pas comme ça qu'on va s'en sortir ![/b]"

    Il n'aimait pas Gros-Tom. Ce lourdaud peinait à toutes les taches qu'il entreprenait. Prétendument doué quand aux soins à donner aux animaux, on ne l'avait jamais vu à l'oeuvre, depuis que le brun était de retour. Sauf, tout dernièrement, pour les installations de la fête, où même là il peinait. Le tonneau roula sur son dos, et il tomba en arrière, explosant le bois et se couvrant de cervoise. Il gémissait tout son saoul, manifestement pris de douleur. « Abruti de gros lard inutile ! » Beugla Adrian. S'il n'était pas parti en voyage, il n'aurait jamais laissé Malon engager un débile pareil. Par les Déesses ! Les plaintes de ce mange-sans-faim le faisait fulminer. Il voyait rouge et l'allée principale sentait désormais si fort l'alcool qu'il était presque sur que ce porc puceau était rendu ivre par les simples senteurs de bière.

    Le palefrenier fonça vers Gros-Tom, toujours affalé. Béranger déboula avec deux fûts, prouvant bien qu'il était possible d'en porter ne serait-ce qu'un. Bartholomé et d'autres garçons de fermes ne tardèrent pas non plus à arriver chargés comme des ânes.


    "Debout." – Aboya-t-il à l'égard de Gros-Tom. Il n'eut pour réponse qu'un gémissement. « Lèves-toi, abruti ! » Cracha-t-il en envoyant son pied dans le flanc du vétérinaire. Gros-Tom laissa couler ses larmes. « Hé. Arrêtes-ça tout de suite. » La grosse main de Béranger avait saisi son épaule, et un frisson imperceptible – il l'espérait – parcourut sa nuque. Lâches-moi, tête d'idiot, avait-il envie de hurler. Mais il ne s'entendit que répondre un simple « En... Entendu. »

    Béranger le lâcha, et aida Gros-Tom à se relever, tandis qu'il déglutissait avec difficulté. « Les fûts. » Termina Béranger, désignant la réserve du menton. Adrian, bien content de pouvoir s'éloigner du colosse, fila vers celle-ci.
    Il leur fallut encore quelques heures pour tout installer, et l'odeur de bière ne quittait pas l'allée principale. Sans doute les murs avaient-ils été aspergés, et bien que Talon ai été mis au courant de la perte d'un fût (au grand-dam de Gros-Tom), il ne manifesta rien de particulier. Le Soleil partait se coucher, et les rires raisonnaient, de pair avec les pétards et les chansons qui s'enchaînaient.

    Adrian sortit enfin de sa douche improvisée, avant de passer sa plus belle chemise, en soie claire. Ample, mais fendue d'un col en V respectable, elle lui conférait un aspect tout à fait désirable. De même, il enfila son plus beau bas, lequel était en revanche plus sombre, et bardé de cuir, avant de mettre ses bottes, et – bien entendu – d'attraper son masque. Il le noua sur son visage, avant de se rendre droit vers la chambre de Malon, passant par le pont suspendu (ajouté lors de la reconstruction) qui liait les deux bâtiments.

    Sans même toquer à la porte de sa jolie rouquine (la fête avait presque commencée, après tout..!), il l'ouvrit en grand, dévoilant une Malon toute prête, et tendit sa main, comme pour l'inviter à danser.
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Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



    Elle devait parler ce soir. Parler à bien des gens, une foule entière même. Ça ne devait pas la dépayser, elle qui avait l’habitude d’ordonner des troupeaux de bête à tous les jours. Mais cette fois-ci, elle avait le trac. Les entrailles lui en faisaient mal. Elle allait s’adresser à une foule de gens ! Des fêtards, des saoulons, des futurs amants … son père en avait décidé ainsi, peut-être pour montrer à quel point il avait une belle fille ?

    Quand il lui avait quémandé ce matin, Malon avait vu ses yeux s’allumer d’une petite lueur qu’elle reconnaissait très bien quand il était heureux. Seulement à imaginer sa fille lancer les festivités, il en trépignait. Elle n’avait pu lui dire non, à son petit papa d’amour. Et à peine venait-elle d’accepter qu’il hurlait des ordres afin que les garçons de fermes apportent la cervoise et préparent les fertiles terres du Ranch. Il était sorti de la maisonnée, remontant farouchement les bretelles de son pantalon.

    Après s’être fait couler un bon bain et s’y être trempée pendant de bonnes minutes, Malon en était ressortie plus propre qu’un gant. Assise devant un miroir, elle avait revêtu une chemise de lin, un peu vieille : elle commençait à prendre une teinte particulièrement flavescente. Elle avait ensuite enfilé une robe terreuse aux bretelles larges, décorées de dorures qui ornaient sa fine taille ainsi que le bas de l’accoutrement qui touchait le vieux plancher de bois de la chambre. Il y a des filles ce soir qui porterait les plus beaux habits du monde, mais Malon n’en ferait pas partie.

    Elle aurait souhaité porter une de ses robes qu’elle avait vues au bourg d’Hyrule, d’un tissu soyeux et léger aux couleurs violines. Brochées de fleurs d’or et d’argent, un cordon de soie doré décorait la taille, la robe était simple et resplendissante, mais le budget de fille de ferme lui empêchait d’acheter un bien comme celui-ci. Elle se consolait en se disant que la robe ne lui aurait été utile qu’une seule fois, une vraie perte d’argent ! Même les encouragements de Marine, jeune fille de ferme qu’elle considérait comme une sœur, n’avait pas suffi à la faire débourser. Quoiqu’elle sentait en son fort intérieur qu’elle jalouserait certaines amies pendant les festivités.

    Peignant sa longue tignasse sienne, toujours assise devant le miroir qui renvoyait une image floutée d’elle-même, Malon tâchait de faire un discours. Murmurant, elle fixait le miroir, tombée dans la lune. Elle eut bientôt fini de nouer ses cheveux en une seule et épaisse tresse décorée de quelques fleurs. Il manquait une petite touche à l’ensemble du tableau. La jeune femme se leva, fit tournoyer un peu sa robe, se prenant le temps d’un instant comme une princesse. Ses pas la menèrent au rebord de la fenêtre de la chambre où était apposé un petit panier d’osier. Dans ce dernier s’y trouvait de petites clochettes. Malon en prit une qui tinta légèrement, la bouleversant dans un tourbillon d’émotion.

    Les clochettes signifiaient que le cœur de la jeune demoiselle étaient encore libre, mais en les portant, Malon avait l’impression de se trahir, de trahir l’existence même des clochettes dorées. Son cœur était loin d’être libre, mais quel père aimerait entendre sa fille dire être amoureuse d’un vagabond probablement mort aujourd’hui ? Elle se voyait mal ne pas en porter et subir les milles et unes questions de ce dernier. Elle renifla doucement, tristement, en accrochant la dernière clochette du lot que Talon lui avait donné. Malon était prête, seulement une douleur incessante à l’estomac, en voyant tous ces gens arriver pour les festivités du haut de sa fenêtre. Un mal qui fut bien vite interrompu par la porte qui s’ouvrait sur un Adrian radieux et prêt à festoyer. Sans même cogner ! À croire qu’il n’avait pas perdu ses habitudes quand tout deux formait un couple, il y a de cela quelques années. Mais elle ne dit point mot, au nombre de fois qu’elle le lui avait répéter, ce n’était certainement pas en lui disant une fois de plus qu’il comprendrait. Une vraie tête de mule celui-là.

    Malon avait regardé sa main un long moment et lui donna la sienne, un peu à contrecœur. Et cela pouvait se sentir, se voir même : pas une fois jusqu’à maintenant ne lui avait-elle échangé un sourire. L’amour rendait aveugle, et à chaque fois voyait-elle la figure d’Adrien, le proverbe lui revenait en tête.

    « Allons-y. Les invités doivent commencer à s’impatienter. »

    Ou plutôt c’était elle qui ne pouvait déjà plus le sentir. Le duo descendit les escaliers d’un pas raisonnable, légèrement pressé par la demoiselle. Toujours en se tenant la main, au son des clochettes accrochées dans les cheveux de la rouquine, ils traversèrent la foule massive qui s’était formée en le temps de le dire. Elle repensa aux étables, se disant qu’elle devait allée vérifier une énième fois s’ils étaient bel et bien verrouillés : les voleurs étaient partout.

    Malon avait emprunté les petites caisses qui improvisaient un escalier, montant sur la petite scène érigée en plein centre de l’enclos vidée de ses bêtes, enfermées bien à clés dans les granges. Quoique certaines étaient toujours à l’extérieur, disponible pour des courses à obstacle, dont Malon détenait encore et toujours le meilleur temps. Elle n’aimait pas cette idée, avait peur que les gens ne poussent trop à bout les équidés et les blesses. Son père li avait promis de faire attention, d’arrêter le jeu s’il y avait le moindre pépin. Elle veillerait personnellement. À moins que Link ne soit présent ? L’idée lui réchauffa le cœur.

    Son poids fit craquer les planches de la scénette et en la voyant, les musiciens présents s’arrêtèrent. Elle sentie la main d’Adrian lâcher la sienne et elle se sentie soudainement nue comme un vers devant tout ce beau monde. Elle emplie ses poumons plein d’air avant de s’éclairer la voix.

    « Mesdames et messieurs, il me fait plaisir de vous recevoir en cette nuit clémente ! »[/color]

    Les regards étaient tournées vers elle, et soudain elle repensa à un vieux truc que son père lui avait donné : imaginer les gens en sous-vêtements. Astuce vraiment ridicule.

    « Les événements n’ont pas toujours été miséricordieux avec nous, mais ce soir, faites-moi plaisir et oubliez. Ne pensez qu’au moment présent. Oublions la guerre et les enquiquinages de voisins. Fêtons tous ensemble cette troisième nuit d’Or. Dansons et buvons ! »[/color]

    Malon empoigna l’une des chopes des musiciens, qui resta surpris, et la leva bien haut dans les airs.

    « À votre santé, mes amis ! »

    S’en suivit une foule applaudissante et des verres qui se fracassaient. L’alcool coulait déjà bien à flots. D’autres lancèrent leur chapeau dans les airs. Les festivités étaient bel et bien commencées. La jeune femme resta sur scène quelque instant, prenant une gorgée de la dite cervoise dans la chope. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour reposer la boisson : un peu trop amer. Elle savait que le gout disparaissait au fur et à mesures, mais elle ne voulait pas s’embrouiller les idées tout de suite. Tant de monde sur ses terres, Malon ne savait plus où se mettre.


[Désolée pour l’attente °°]

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Leeryn


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(vide)

[Aller, c'est parti !]

Les festivités des Nuit d'Or se déroulaient au Ranch ce soir. Pour tout dire, Leeryn détestait cette fête. Mais elle devait la supporter deux fois par an. L'une à la Citadelle, étant donné qu'elle devait bien y rentrer le soir, sa demeure s'y trouvant. Et inévitablement, celle à laquelle elle devait participer durant toute la soirée, et faire office de bonne figure. Cette présence pouvait facilement s'expliquer. Fille de ferme également, les jours de fêtes ne signifiaient pas délaisser les bêtes. C'était donc tout naturellement qu'elle était venue le matin même pour son travail habituel, et qu'elle était resté le soir pour s'occuper des chevaux, temporairement déplacés afin de laisser un libre accès aux écuries pour les festivités.
Mais à l'heure actuelle, la jeune rouquine était libérée de toutes tâche. Elle se préparait dans une grange à l'écart pour ce grand soir. Sa tenue était la même que d'habitude. Elle n'aimait pas avoir à se mettre en valeur. Aussi, elle épousseta juste sa robe, et repeigna correctement ses cheveux, enlevant les brins de paille s'y étant logés durant la journée, pour les remplacer par de jolis rubans dorés ornés de petits carillons, indiquant un cœur à prendre, comme le voulait la coutume. Elle ne ferait pas partie des plus belles demoiselles de cette nuit, mais elle avait tout de même son charme bien à elle que rien ne pourrait lui enlever. Et de toute évidence, la rousse ne se préoccupait pas de ça. Pour quoi faire ? Trop attirante, elle serait vite entourée d'ivrogne et de prétendants.
Elle ne désirait aucun des deux. L'alcool était très mauvais pour elle, et elle ne voulait pas une mauvais réaction de la part de son corps. Leeryn avait d'ailleurs une légère pression. La moindre crise de sa part cette nuit risquait fort de gâcher la fête, en plus de risquer de la tuer, comme n'importe quel évènement de cette nature... Sans compter les autre débordements dû à la boisson. A ce sujet, elle n'était donc pas vraiment assurée. Même pas du tout.
Quant aux prétendant, elle les acceptait déjà d'avantage, car au moins ne lui posaient-ils pas de soucis. Seulement, sa maladie l'empêchait de s'attacher à qui que soit sur le point sentimental. En plus, qui voudrait d'une fille malade pouvant mourir sans prévenir ? Personne, sûrement. La peine à ce moment serait certainement trop grande. Trop douloureuse pour que quiconque ne tente de s'y risquer, pensait-elle. Aussi s'interdisait-elle le moindre amour.

Pour résumer, la jeune Hylienne suivrait ses habitudes. Rester dans un coin à l'écart de la fête, et prétextant aller voir les chevaux pour s'absenter dans le cas d'un interlocuteur trop collant.
Fin prête, elle quitta à contre cœur ce lieu de calme, se forçant à avoir l'air détendu, et affichant un sourire enjoue. Ce n'était pas un rôle trop difficile pour elle. Il était son quotidien. Elle verrouilla la grange, vérifiant avant d'y aller que tout allait bien, et finit par rejoindre une foule déjà bien enthousiaste.
Certains équidés étaient toujours en liberté, et Leeryn les regarda un peu peinée. Tout comme pour elle, la nuit seraient sûrement longue pour eux aussi...
Son arrivée dans l'enclos correspondit au moment où Malon faisait son discours pour ouvrir le bal. Et elle se sentit rassurée en voyant que sa "patronne" ne semblait pas plus à l'aise qu'elle. A force de jouer un rôle, Leeryn avait plus ou moins apprit à déceler les signes trompeur chez les autres.
Le discours fut acclamé, et l'alcool ne tarda à couler à flot. Le malaise de la rouquine non plus ne tarda pas à se manifester. Pourtant, elle restait là, souriante et l'air serein face aux gens qui l'entourait.
Malgré tout, elle ne put résister à l'envie de s'éloigner quand elle du refuser avec politesse la troisième chope qu'on lui proposa. Elle n'avait jamais bu d'alcool, mais l'idée là aussi ne lui manquait pas. Ça permettait d'oublier, qu'ils disaient tous. Et c'était justement ce dont elle aurai grand besoin. Mais cette envie pourrait lui ôter la vie, et ça, elle ne le tolérait tout simplement pas. Comme pouvoir s'amuser gaiement lorsque l'on pouvait tout quitter en un instant ? Ce pensée ne la quittait plus depuis qu'elle savait qu'elle était malade...

A l'écart de la foule, mais les oreilles attaquées par la musique des troubadours, elle s'assit contre le poteau de pierre à l'entrée de l’enclos, soupirant, retirant son masque de joie, pour afficher une mine sombre. Plus personne ne s'occupait de sa présence, du moins, pensait-elle. Pourquoi continuer à jouer ? L'obscurité de la nuit la dissimulait assez, de toute façon.
Les Hyliens ne se rendaient pas compte de la chance qu'ils avaient, de pouvoir vivre aussi librement ce genre de fête sans risquer de la quitter en plein milieu... Oui, vraiment beaucoup de chance...


Lokis


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(vide)

J'avais l'air vieux.
Ma canne improvisée et mon allure courbée me donnaient l'air vieux.
Depuis mon accident de la jambe droite au Lac, j'avais vraiment l'air d'avoir 40 ans de plus (déjà que j'avais une voix des plus perchées et surannées à la fois et ma maladie me donnait un air et un corps, invisible car en permanence caché par mon costume, de viellard).

Chaque fois que je passai par la Plaine, je voyais un énorme bâtiment en plein milieu mais je n'y entrais pas. J'appris en revanche par l'un de mes Frères qu'une fête s'y déroulait ce soir-ci. Me disant que cela me ferait oublier ma douleur par de l'alcool et par l'ambiance festive, je décidai de m'y rendre comme musicien.

Après une chasse aux aurores qui fut pour une fois fructueuse avec un bon gros Lobo dodu, j'y arrivais donc tôt ce matin-là et un jeune homme portant quelques affaires fut étonné de me voir sur le perron du grand complexe et vint m'adresser la parole :


"Qu'est ce que vous faites au Ranch, papy costumé?"

Ranch? C'était donc le nom que l'on donnait à ce regroupement de bâtisses avec des gros animaux domestiqués.
Je répondis au jeune homme en montrant mon moyennement gros instrument à cordes :


"Je suis joueur d'alto pour la fête qui se déroule ici!"voyant que des hommes fort mal habillés déplaçaient d'énormes choses."Mais peut être que j'arrive trop tôt?"

Mon interlocuteur se gratta l'arrière du crâne et me répondit l'air gêné :

"En effet, c'est un peu tôt, même pour les musiciens."désigna un tabouret non loin de l'entrée."Si cela ne vous dérange pas, asseyez-vous là. On vous appelera dans quelques heures."

Je remercia le jeune homme et alla me poser sur le tabouret qu'il m'avait désigné. En attendant, je regardais vers le ciel, teinté du rouge-orange doux si particulier du matin, la nouvelle demeure de ma douce Renata. J'espère de tout mon coeur qu'elle fut heureuse avec ou sans moi et qu'elle avait été une mère aimante pour Lenneth...

Je me suis endormi et on est venu me réveiller vers 15 h pour m'installer sur la scène devant les premiers invités. Je me pressa donc (bien que pour une personne externe, c'était comme si je prennais bien mon temps!). J'étais donc devant quelques personnes mais c'était bien la première fois que je jouais devant autre chose que des végétaux. Je respirai alors profondemment et m'imaginais dans la Fôret. Je me mis donc à jouer et j'eus fait l'unanimité sur mon talent. Pour me détendre un peu je pris quelques chopines. J'en avais oublié le goût; cela faisait depuis ma dernière Nuit d'Or. Etrangemment la boisson ne m'enleva pas mon habilité à l'alto...

Lorsque le ciel se voila du rideau de la nuit, je vis que les musiciens s'arrêtèrent alors je fis de même. Une ravissante jeune rousse venait sur la scène et fit un petit discours. Je n'avais rien compris, la boisson avait flouté l'ouïe de mes oreilles (car oui je reste assez sensible aux effets de l'alcool malgré tout) mais j'admis qu'elle avait une grande responsabilité et qu'elle devait présider cette fête. Et alors que je m'apprètais à boire mon... je-ne-sais-plus-combientième verre, la rousse me le prit des mains, me laissant éberluhé quelques instants. Puis je repris mon rôle de troubadour, oubliant mes malheurs et mes douleurs le temps d'une fête: cette nuit, je n'étais plus malade, je n'avais plus mal, les Déesses me laissaient enfin libre de m'amuser!


Swann

Cygne Noir

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(vide)

  • Cette nuit était juste magnifique. Il suffisait de regarder le ciel brillé de ses milliers d'étoiles, puis de reposer son regard en direction de la plaine pour y voir le ranch éclairé de mille feux. Ce soir, les Nuits d'Or s'organisaient là-bas, dans l'enclos. Il y avait un monde pas possible ici, plus que n'importe quel autre jour de l'année. Le peuple était déjà saoul alors que la fermière rousse n'avait pas encore ouvert le bal. L'alcool était déjà bu quantité et c'est dans cette ambiance festive que Swann y arriva, parée de ses plus beaux atouts. Quoique certains auraient pu trouver ça vulgaire, ou tout simplement une invitation directe pour le lit, elle ne se sentait pas du tout comme telle dans sa robe. Quelque chose de très léger et pas exempt d'une certaine classe, pour le coup. Même s'il était vrai que ça ne la recouvrait pas entièrement, elle estimait cette tenue à la hauteur de l'évènement. Il faut rappeler que sa mère avait été un exemple particulier en ce qui concernait l'accoutrement... Et Swann avait hérité de cette envie de se faire remarquer.

    A chacun de ses pas, les petites clochettes accrochées dans ses cheveux résonnaient. Elle n'aimait pas trop ça, mais... La tradition. Elle respectait les fêtes, même religieuse - alors qu'elle se fichait très bien de cet aspect ci - et quel qu’en soit le motif. Mine rien, elle les aimait, ces moments de détente ou tout simplement rien ne pouvait arriver. Rien de grave, précisons-le. Il y avait forcément des débordements avec toute ces foules de gens. Quoiqu'il en soit, elle marchait fièrement, tentant de se frayer un chemin jusqu'à pouvoir voir l'hôte de la soirée : Malon. Ce qu'il y avait de bien, c'était que beaucoup se poussaient ardemment pour lui laisser la place. Son charme restait intact, malgré le fait qu'elle ne soit pas la plus jolie du coin, et lui servait encore et toujours.

    Enfin elle trouva ce pour quoi elle était venue tout spécialement à cette soirée : les litres et les tonneaux du bon alcool de ce brave Talon. N'allez pas croire qu'elle était alcoolique... mais disons qu'elle appréciait énormément tout ce qui tournait autours de ce genre de boisson. Et puis, il y avait le fameux concours de boisson qui serait bientôt ouvert. Ca aussi, elle voulait y participer. En fait, elle voulait juste se mettre bien, se détendre complètement. Tout simplement.
    La foule cria. Malon était arrivée, enfin. Et bien entendu, elle déclara la soirée bel et bien ouverte, au plus grand bonheur du peuple qui l'acclama avec une ferveur à en faire pâlir la Princesse Zelda elle-même. Swann, d'humeur joueuse et chahuteuse, alla tout de suite en direction des tonneaux qui commençaient déjà à se vider. Elle prit un verre d'un bon whisky, puis dégusta, en attendant patiemment le concours. Enfin, concours... Il n'y avait rien d'organisé ni d'officiel là-dedans. Il lui fallait juste trouver quelques adversaires pour le faire, tout simplement.


Eckard Falskord


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(vide)

Endë s'était beaucoup amusé lors de la première nuit. Rire et bouger ainsi lui avaient procuré le plus grand bien. Les Nuits d'Or formaient à elles seules un évènement apportant une immense vague de fraîcheur au royaume d'Hyrule. Le peuple d'habitude opprimé par les désastres récemment survenus profitaient de l'instant présent. Enjoués, heureux, euphoriques pour d'autres, ils s'amusaient, buvaient, riaient, dansaient, créant un tumulte sonore des plus appréciables. L'ambiance se faisait présente dans la totalité du pays. Aussi, l'on entendait le brouhaha des festivités depuis la plaine. Le blondinet arriva enfin aux abords du Ranch Lon Lon où se déroulait la troisième nuit. Un monde fou était présent, ce qui lui fit tout d'abord une drôle d'impression, contrairement à la soirée au bourg qui était continuellement bondée, ce qui l'avait moins choqué. Le ranch est d'habitude uniquement occupé par les quelques employés ainsi que leurs dirigeants, Talon et sa fille.

D'ailleurs, le garçon souhaitait profiter de l'occasion pour faire un petit coucou à la belle rousse, qu'il avait rencontrée lors de sa première visite au ranch, il y a de cela plusieurs jours. Mais le monde ici était bien trop danse pour apercevoir la fermière. Quoique sa chevelure aurait pu se dinstinguer aisément du reste, assurément. Arrivé dans l'enclos, il la chercha des yeux. Sans la trouver. Plus tard peut-être, se dit-il.

Le jeune homme fit alors un petit tour, marchant un peu n'importe où, il ne savait où aller. Puis l'idée lui vint de se diriger vers le petit groupe de troubadours pour écouter plus attentivement leur musique. Des instruments s'échappait une mélodie entraînante incitant à effectuer les premiers pas de danse. Endë s'amusa à battre la mesure avec son pied, d'ailleurs. Heureusement qu'une jeune fille lui apprit à effectuer les principaux pas de danse lors de la première soirée, il n'allait pas passer la totalité des Nuits d'Or sur un banc à regarder les autres s'amuser. Il continua ensuite à se promener sur les lieux de la fête.

Ah, une capillosité flamboyante rayonnait dans le peu de lumière qu'offraient les feux et lampions ! Une somptueuse tresse ornée de fleurs et grelots. La jeune fermière était ici sous son plus beau jour. D'aussi loin qu'il était pour l'apercevoir, il garda un oeil sur elle tout en s'approchant dans la foule, pour ne pas la perdre de vue. Le monde se bousculait un peu, entre les personnes déjà ivres et ceux qui dansaient. Le garçon parvint enfin jusque derrière elle et lui attrapa la main. Endë espérait ne pas l'avoir effrayée en surgissant ainsi.


" Euh... Bonsoir Malon ! " fit le blond, balbutiant quelque peu, hésitant. Il baissa les yeux, plus ou moins cachés derrière son masque. Le garçon ne savait plus quoi dire à présent. Pourquoi était-il venu jusqu'à elle ? Il ne savait plus. Peut-être car elle était la seule personne qu'il connaissait ici. Encore que "connaître" fut un bien grand mot. Sa timidité lui jouait encore des tours, vraisemblablement. " Accepterais-tu de... danser avec moi ? " lâcha-t-il ensuite. Le Londëyantien se sentait maladroit et stupide. Ses manières cavalières n'allaient probablement pas plaire à la demoiselle, il avait même omis son habituelle révérence ! Et bien qu'il eut tout simplement préféré prendre des nouvelles de la rouquine, ce sont ces mots qui s'échappèrent de sa bouche, comme un automatisme. Lui-même n'avait pas du se rendre compte de cela.

Le blondinet ne savait même pas si Malon l'avait reconnu, d'autant plus avec ce masque sur le visage. Tout du moins, son timbre de voix plutôt doux, ses cheveux couleur paille et ses vêtements le trahiraient forcément à un moment ou à un autre. Mais il s'était bien mit en tête qu'elle l'eut reconnu, semblant oublier la présence même du masque qu'il portait. Endë avait aussi oublié qu'il tenait encore la main de la jeune fille, décidément. Se sentant un peu perdu parmi toute cette peuplade, il préférait demeurer en présence d'une connaissance, si brève fut-elle. Si Malon refusait de danser, il la comprendrait. Peut-être n'était-ce là pas la plus galante façon pour aborder une jeune demoiselle. Et puis elle avait certainement mieux à faire, ou même une personne déjà en vue pour valser. Tout gêné qu'il était, le garçon n'osa même plus relever les yeux.


Sepoh


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(vide)

La bouteille est encore pleine, et le bouchon, quant à lui, toujours en place. Rien de plus normal, puisque la troisième Nuit d'Or n'a pas encore débutée. Cependant, il n'en peut plus. Il faut qu'il se désaltère. Sous cet imposant masque de fauve, l'épéiste meurt de chaud. Il n'est toujours pas au ranch, mais peu importe, il n'est plus très loin. Le bouchon saute, et il s'offre une bonne rasade de rhum. Pas facile de boire au travers d'un masque, encore plus avec celui-ci. Il cache presque l'entièreté de sa tête, et seules quelques mèches vertes trahissent son déguisement. Autrement, c'est sans doute à cela que ressemblerait un vrai hybride homme-lion. A croire que l'épéiste en avait décapité un pour l'occasion et avait vissé la tête de l'animal sur son crâne, tellement l'illusion était presque parfaite.

Après une traversé relativement calme, il arrive enfin aux abords du ranch. Les bruits de la fête se font déjà entendre. Il lève la tête et aperçoit le soleil sur le point de se coucher. Il rejoint alors bien vite l'enceinte de la ferme, ne voulant rien rater de cette nuit exceptionnelle.

Il eut à peine le temps de se mélanger à la foule que Malon, la fille du ranch, prit la parole. L'épéiste l'écouta attentivement et approuva ses paroles, applaudissant à s'en décrocher les mains. Oublier les guerres, oublier le combat, il pouvait le faire ... mais pas sans un peu de rhum. Le goulot rencontre à nouveau ses lèvres, et l'alcool s'engouffre dans sa panse. La bouteille est maintenant vide. Rapidement, il se fraye un chemin jusqu'aux tonneaux d'alcool (au passage se prend une chope), et grimpe sur l'un d'eux, pour se faire voir de tous ou presque.


« Que le concours de boisson commence ! »

Il avale d'une traite sa chope, pointe du doigt celle qui sans doute ne l'avait pas encore reconnu, et continue.

« HOY ! Toi ! La fille aux yeux ambrés, viens défier le Roi de la Jungle ! »


    La jeune femme emprunta bien vite les escaliers de la petite scène improvisée pour retourner sur la terre ferme. La scène avait le malheur de tanguer tel un navire en mer sous ses pieds. Malon avait l’intention de passer la fête un peu à l’écart, tâchant d’avoir le moins de prétendant possible, de briser le moins d’espoir et de cœur. À peine fit-elle les premier pas, en direction d’un coin isolé, que des hommes baraqués comme des Gorons lui proposèrent une bonne cervoise. Elle refusa, et en voyant qu’ils insistaient, elle remonta d’un poil sa robe pour filer plus rapidement. Une fois qu’elle accepterait un vers, ils tâcheraient que ce dernier ne soit jamais vide. Être pompette à une soirée pareille, avec tout ce monde, n’était probablement pas une bonne idée.

    Elle avait en tête de rejoindre Leeryn : la voir ainsi à l’écart lui brisait quelque peu le cœur. Elle était une jolie fille, méritait d’être heureuse, mais elle semblait cacher une grande douleur. Malon n’avait jamais vraiment pu la questionner à ce sujet, et elle n’en éprouvait pas non plus le grand besoin, ne voulant éveiller des sentiments déplaisants. Sa curiosité pouvait attendre.

    Dans son élan, Malon fut stoppée. Sa main coincée dans celle d’un inconnu. Elle s’attendait à y voir un Adrian bien saoul. Cet homme aimait l'alcool, beaucoup trop, et ne saurait modérer sa consommation. Elle renifla : il n’avait pas encore compris qu’elle était passée à autre chose. Malon se retourna, rapidement : ses yeux se froncèrent et sa bouche commençait déjà à former la première syllabe du nom du fermier.

    « A … »

    Les vêtements que l’homme portait n’était point ceux du fermier qui était venu la chercher à sa chambre tout à l’heure. Et sa voix, tremblante, n’était pas du tout celle d’Adrian. En fait, c’était tout le contraire du brun : Adrian était l’homme le plus macho qu’elle connaissait, et une image bien contraire se présentait à elle. Blondinet, il était bien vêtu et un masque incrusté de motif tournoyant cachait son visage. Avec tout le tumulte autour d’eux, Malon ne sembla point reconnaître l’individu. Mais le ton dans la voix du fêtard indiquait tout de même le contraire. D’ailleurs, en parlant du loup, Adrian arrivait, elle le voyait au loin. Il semblait d’ailleurs la chercher.

    Son visage toujours surpris, c’est seulement à l’invitation à danser avec lui que tout le corps de la rouquine se détendit. Ses épaules s’affaissèrent et sa main empoignée se décrispa. Ses lèvres s’étirèrent, dévoilant un bien grand sourire qui laissa un rire sincèrement amusé emplir l’air tout autour. Elle avait saisi l’occasion de danser de l’homme pour fuir le fermier. Elle se sentait profiteuse et n’aimait point cela, mais au moins pourrait-elle faire le « bonheur » de l’inconnu le temps d’une danse.

    Toujours main dans la main, Malon se mit à reculer tranquillement, et pour ne faire croire au blondinet qu’elle tentait de le fuir, elle apposa sa deuxième main sur la sienne. En le tirant doucement de la foule, la fermière l’entraîna sur une portion de terrain plus dégagé, rejoignant d’autres danseurs, en couple, ou en solo. Elle avait accepté sa danse, sans un mot. Elle n’en avait pas besoin.

    À peine avait-ils atteint la zone qu’une nouvelle mélodie débutait. Ne sachant réellement si son compagnon était bon danseur, Malon débuta la danse à l’aide de mouvements simples. Gardant la main du jeune homme dans la sienne – qu’elle n’avait lâché depuis le début – elle s’était mise à sautiller autour de lui, tournoyant sur elle-même à une vitesse modérée. Elle ne voyait plus Adrian, ce qui était bon signe. En espérant qu’il ne la retrouve plus, de toute la soirée. Mais elle gardait tout de même un œil ouvert, non pas pour fuir, mais pour repérer la tête blonde du Héros du Temps. Son compagnon lui ressemblait, quelque peu, mais même si Link venait à la fête masqué, elle saurait le repérer.

    Ne voulant paraître ennuyée, en ralentissant le rythme de la danse et en faisant face à l’inconnu – son nom ne lui importait guère – elle enchaîna, un vif sourire décorant son visage :

    « Pardonnez-moi, si je vous ai semblée bête tout à l’heure : je m’attendais à trouver un trouble-fête accroché à ma main. »[/color]

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Eckard Falskord


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La fermière ne s'était pas faite prier pour emporter le blond un peu plus loin afin que la danse se fasse dans la zone prévue à cet effet. Les pas commencèrent lentement, puis adoptèrent peu à peu la cadence de la musique jusqu'à former un tout accordé à merveille. Le garçon s'étonna d'ailleurs grandement de ne pas faire un seul faux pas. Malon dansait si bien que son niveau entraînait parfaitement son cavalier avec elle, alors que celui-ci était plutôt inexpérimenté. Mais l'alchimie qui découlait des mouvements s'effectuait pour lui comme un automatisme. Les engrenages s'étaient mis en route tous seuls, et alors que son oreille prêtée aux mélodies des musiciens s'y habituait, chacun entraînait l'autre réciproquement. Les mouvements enregistrés par le garçon, il savait à présent quel pas effectuer à tel instant de la musique.

Puis Malon prit la parole.

Visiblement, elle ne l'avait pas reconnu. Tant mieux, le novice en danse aurait très certainement rougit tout autant que son masque s'il en avait été autrement.


" Un trouble-fête... y en a-t-il donc même lors des Nuits d'Or ? "

Aucun d'entre eux n'avait stoppé la danse. Endë ne se doutait de rien jusqu'à ce que la rousse n'évoque ce détail. Et si elle était aussi joviale, sans doute était-ce pour cacher son inquiétude quant à la présence d'un individu indésirable à son encontre.



Sincèrement désolé pour le temps de réponse ! On m'a fait remarquer que je n'avais pas répondu ici, hors, je n'avais même pas vu que tu y avais toi-même répondu... Milles excuses. >.<


Swann

Cygne Noir

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  • Alors que la fête battait son plein, Swann se contentait d'attendre patiemment en refusant poliment les quelques danses que l'on lui proposait. Elle n'était pas venu pour cela, au contraire : elle voulait se mettre dans un état tel qu'il serait impossible de mettre un pied devant l'autre. Bon, si un beau parti avait su la charmer comme elle l'aurait voulu, alors peut-être se serait-elle éventuellement détournée de son principal objectif de la soirée (un objectif qui, au passage, n'avait rien de glorieux). C'est alors qu'un homme à tête de lion - c'était un masque, précisons-le... - se fit remarquer en lançant fièrement le concours de boisson. Il n'en fallait pas moins pour motiver le Cygne Noir...

    " HOY ! Toi ! La fille aux yeux ambrés, viens défier le Roi de la Jungle ! "

    Surprise au début, notamment par le fait qu'il ait vu la couleur de ses yeux d'aussi loin, elle se précipita à la table des festivités, où déjà un nombre important d'hommes et de femmes se rassemblaient pour déterminer qui de tous était le plus gros trou à alcool. Puis, d'un geste elle invita l'homme qui l'avait interpellé à s'asseoir face à elle, de façon à ce qu'elle puisse observer son adversaire du soir. Inutile de préciser qu'elle avait pris les places juste à côté des tonneaux. Elle avala d'une traite le verre de whisky qui lui restait dans la main, puis attendit qu'on la serve.
    Le premier défi était d'avaler une dizaine de chope de bière. Rien de plus facile. En même temps, il fallait bien démarrer doucement.

    " On va voir ce que t'as dans l'ventre, mon gars " lâcha Swann en guise de défi envers l'homme-lion.

    Ça démarrait enfin. Le premier tour passé, déjà une bonne moitié d'amateurs s'étaient allés faire vomir, ou ne souhaitaient simplement pas continuer. Mais le Cygne et le Lion étaient toujours là, bien sûr, lorsqu'il fallut attaquer les alcools forts. Le plus dur, au final, n'était pas de tenir l'alcool, mais bien de se retenir d'aller pisser à cause des bières.
    Cinq petits verres de rhum furent versés pour chacun des participants. Swann en avala cul-sec deux d'entre-eux, puis regarda comment se débrouillait son adversaire.

    " Abdique, t'as aucune chance " Tança-t-elle plus pour le provoquer qu'autre chose.



[Gala > J'me permet d'avancer un peu vite dans le concours, j'ai pas envie de faire un post pour chaque verre hein XD]


Sepoh


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Les festivités étaient déjà bien entamées. Cependant les deux adversaires étaient encore loin d'en avoir terminé ... semblant tenir aussi bien l'un que l'autre l'alcool.

" Abdique, t'as aucune chance "

Il haussa les épaules. Du rhum ? Rien de plus facile, c'est à peine si 5 verres d'eau n'auraient pas été plus difficiles à ingurgiter pour lui, grand consommateur de cet exquis breuvage. Et en effet, les 5 petits verres furent vidés à la chaine, les uns après les autres. De son côté, la femme semblait également à son aise. Quand les deux challengers eurent fini leurs boissons, le chevelu vert se mit debout sur la table.

« Que l'on nous apporte les plus grosses chopes possibles ! ! ! »

Deux énormes chopes, débordantes de mousse, arrivèrent presque instantanément aux pieds du garde. C'est à croire qu'on les avaient préparées à l'avance, n'attendant que le signal pour les servir. Le lion se rassit face à la femme aux formes généreuses.

« J'ai bien peur que nous soyons dans une impasse ... Il n'y a qu'une seule façon de nous départager, le premier qui finira son verre sera déclaré vainqueur, ça te va ? »

Il saisit l'immense chope à deux mains, tellement cette dernière était imposante. Environ 30 centimètres, aussi bien en hauteur qu'en diamètre. Il n'attendait maintenant que le signal de la belle.


Swann

Championne d'Aegis

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Swann commençait doucement à ne plus trop sentir son corps. Les effets se faisaient plus violents, sans pour autant se montrer insurmontables ni trop dérangeant. Elle était d'humeur bien joyeuse au contraire, comme le démontrait ce sourire stupide qui se peignait sur son visage. Les verres de rhum eurent vite fais d'éliminer tous les autres participants, mais pas nos deux ambrés. L'un comme l'autre tentait de faire bonne figure, encore.
La jeune femme eut un sursaut lorsque l'adversaire sauta sur la table avant de gueuler que l'on apporte de quoi les départager. Les deux chopes qui arrivèrent à table refroidirent d'emblée la jeune Villarreal. Elles étaient énormes de par leur taille, et remplies à ras-bord. Elle hocha à peine la tête quand l'inconnu au masque de lion lui proposa d'en finir par un concours de rapidité. Néanmoins, cela suffit au garçon pour prendre ça pour le départ de la course à la boisson, puisqu'il se rua dessus en avalant d'entrée plusieurs gorgées de la précieuse bière.

Elle mit une ou deux secondes à se décider, puis finalement porta l'immense chope à ses lèvres. Le liquide coula dans son gosier, et bientôt un silence - relatif, ceci dis - s'installa autours des finalistes. Les chopes descendaient petit à petit, et l'on pouvait voir l'avance de l'Homme-Lion sur le Cygne fondre petit à petit ; il faillit être rattrapé, pour dire, lorsqu'ils arrivèrent à une bonne moitié de la boisson. Tout bascula alors.
L'ancien assassin posa son regard amusé sur l'homme qu'elle avait face à elle, tandis que coulait toujours l'alcool le long de sa trachée. Elle l'observa, se concentrant exclusivement sur lui pendant quelques instants. Elle fut soudainement attiré par un léger détail, qu'elle chercha à confirmer en plissant les yeux, pour mieux se concentrer sur ce qu'elle voyait. Mais rien n'y faisait, et ce ne fut que lorsqu'une personne portant une torche passa tout près derrière l'inconnu que cela lui péta au nez : une mèche verte.

Sous le coup de la surprise, Swann ne su se contenir ; elle retira d'un coup le récipient et cracha la bière qui restait coincé dans sa gorge sous la forme de fines gouttelettes qui s'élevèrent dans le ciel avant de retomber sur l'adversaire.
« Alors comme ça c'est toi, Galastop ! Je comprend mieux pourquoi tu as deviné la couleur de mes yeux... » lâcha-t-elle sous l'étonnement. Et tandis qu'elle disait cette phrase, le peuple avait trouvé son gagnant du concours. L'un d'eux attrapa la main droite du garde avant de lever son bras en l'air, le tout en criant victoire. La jeune femme comprit son échec, et croisa les bras, un sourire qu'elle voulait discret - mais qui ne l'était pas - éclairant son visage. Patiente, elle soupira intérieurement, puis imagina sa petite revanche.

Elle attendit que son quart d'heure de gloire ne passe, ce qui fut vite le cas. Les gens retournèrent bientôt à la fête et la boisson, le moment que le Cygne attendit pour entrer en action. Elle se leva puis approcha à pas feutré vers son maître, devant lequel elle s'arrêta. Son sourire, toujours authentique, ne la quittait pas, et trahissait malgré elle qu'une idée lui occupait l'esprit.

" Très bien, tu as gagné à ce jeu là. Tu m'accordes la revanche ? Dans un domaine plus... intime disons, huhu ", osa l'ambrée alcoolisée, tandis que sa main attrapait celle du garde. " Qu'en penses-tu ? "


Sepoh


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L'honneur était sauf. L'épéiste ne s'était pas fait battre pas son élève. La victoire aurait cependant pu ne pas être sienne. En effet, c'est en découvrant la véritable identité de son rival que la belle avait bêtement perdu, trop surprise par cette révélation. Rapidement, l'heureux gagnant de cette joute amicale partit fêter sa victoire, sans même échanger un mot avec Swann.

Ce n'est que plus tard que la brunette vint à sa rencontre.


" Très bien, tu as gagné à ce jeu là. Tu m'accordes la revanche ? Dans un domaine plus... intime disons, huhu "

Aussitôt la Rédemptrice attrapa la main du chevelu vert.

" Qu'en penses-tu ? "

Tout d'abord, déstabilisé par ses propos, le garde se contenta de la regarder étonné. Etait-il sujet à des hallucinations auditives ou venait-elle réellement de lui proposer quelques ébats bien plus délicieux que n'importe quel alcool ? Curieux, l'épéiste se laissa guider par la ravissante créature qui déjà le tirait par le bras. Les deux compagnons d'un soir s'éloignèrent de la foule, et s'isolèrent dans un coin à l'abri des regards.

Leurs doigts enlacés, ils s'observèrent en silence. Le lion se saisit de son masque, et le jeta sur le sol. Elle essaya de parler, il la stoppa d'un baiser. Leurs lèvres se séparèrent un bref instant, puis s'unirent de nouveau, tandis que leurs mains errèrent au grès de leurs désirs, dans un ballet sensuel de caresses. Le boléro érotique continua un moment, puis cessa soudain. Il la poussa doucement, elle se réceptionna dans un tas de foin. Les deux amants se dévêtirent enfin, s'abandonnant aux plaisirs de la chair jusqu'aux premières lueurs du jour.