L'Histoire du Vieux Lion traqué par ses pairs

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Les genoux n'avaient finalement pas été touchés. Bien qu'étant la cible des lames acérées de l'homme au masque de lion, la dame aux cheveux d'argent n'avait point été blessée aux jambes comme il l'espérait mais au bras. Cela n'avait que peu d'importance au final, puisque l'enfant était dorénavant en sécurité dans les bras du « Sans-Visage », l'homme au masque blanc. La grande stratège avait baissé sa garde, tentant par un piètre numéro d'impressionner le borgne, son compagnon en avait profité pour récupérer le bambin. Si seulement elle savait que l'ancien chasseur de prime l'a trouvait ridicule ... Il avait presque envie de rire ... Il avait déjà arraché bien plus que deux misérables doigts ... L'histoire était vieille, mais il s'en souvenait très bien. Jour de pluie, une flèche logée dans l'épaule ... Complètement enragé, l'épéiste retrouva l'archer. Il ne le tua pas, non. Il le démembra ... et ce sans mouiller l'acier ...

Le cor résonna. Les têtes se tournèrent, et les cavaliers du château envahirent la place. Ambré comme Âmes, tous allaient se faire pincer si ils ne fuyaient pas vite. Il n'avait plus rien à faire ici. Le lion bondit de l'estrade, rengaina ses sabres et se faufila tant bien que mal dans la cohue générale.


« Sans-Visage ! Ne te retourne pas ! Va-t'en avec le gosse ! »

Il ne savait pas si il l'avait entendu, ayant perdu le contact visuel avec lui. Cependant, il fallait qu'il parte, et rapidement. Les écuyers bloquaient déjà presque toutes les sorties. Quel comble pour un garde royal de fuir l'armée Hylienne ... Il se dirigea vers une issue encore libre. Les chevaux déboulèrent, manquant de le faire chuter. L'issue libre ne l'était plus ... Il fit volte-face, le pont-levis déjà se levait. Son regard se posa alors sur les toits du bourg ... Idée folle ? Peut-être ... il galopa en direction du bâtiment le plus proche, esquiva la charge d'un cavalier -qui lui semblait familier d'ailleurs. Une pile de caisses en bois contre le mur de la bâtisse lui permit de se hisser facilement, il agrippa la corniche, et bien vite se retrouva sur le toit de l'édifice. Continuant sa fuite, il s'éloigna.
***

Ses pas martelaient les tuiles, aussi rapide que le vent, il filait. Le lion s'ignorait si agile pour sauter de la sorte de toits en toits. C'était presque comme si tous ses mouvements lui semblaient naturels, familiers. Finalement, parcourir les toitures du bourg n'était pas aussi compliqué qu'il le pensait. Ses armes le gênaient dans sa progression mais il se débrouillait tout de même plutôt bien. Si bien en vérité qu'il ne s'était pas encore retourné pour vérifier que personne ne le suivait. C'est ce qu'il fit. Il ralentit et passa son regard par dessus son épaule ... Il frissonna ... Quelqu'un était bel et bien à ses trousses. Il ne distingua qu'une ombre, c'était assez pour poursuivre sa fuite. L'épéiste n'avait pas envie de s'attarder.

Il accéléra la cadence de sa course et changea subitement de direction pour essayer de semer son poursuivant ... Pas facile, voire impossible en réalité de le semer de cette façon, la visibilité était trop grande. D'ailleurs, un rapide coup d'oeil lui permit de constater que l'homme était toujours derrière lui. Il fallait trouver autre chose. Il continua sa course, sautant par dessus le vide qui séparait les toitures. Soudain, il se stoppa net au bord du précipice. Le saut n'allait pas être facile tant la distance séparant les deux plateformes -si on peut les appeler ainsi- était grande. Il hésita quelques secondes, avant de finalement se lancer.

Il se réceptionna de justesse, ses mains s'accrochant à la large barre de fer soutenant une immense enseigne. Ce genre de boutique n'était pas rare dans la Citadelle, une chance que l'une d'entre elle se trouvait là. Le garde se hissa sur le métal, puis sur les tuiles de l'échoppe. Sans se retourner, il fonça de nouveau, espérant que celui qui le talonnait abandonne.


Llanistar van Rusadir


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L'intervention ne fut pas aussi aisé qu'il avait pu l'espérer. Dés que les fauteurs de troubles se surent débordés et en danger, ils tentèrent de prendre le large. Et si une jeune femme accepta de se rendre sans heurts, Llanistar ne put les empêcher tous de s'enfuir. Des lâches, trop coupables pour accepter le jugement de la justice ! Au moins allait il tenter d'en capturer le plus possible. Tandis que Holon s'occupait d'un groupe de trois d'entre eux, le nordique fixa son attention sur l'un des deux hommes masqués qui semblait donner des ordres à un autre, camouflé par une cape et un capuchon. Tirant son épée, le général s'approcha de lui, en garde et méfiant, jusqu'à ce que l'inconnu ne prenne la fuite. Aussitôt il se lança sur ses traces. Mais alors qu'il pensait devoir le pourchasser dans les ruelles, sa cible escalada un amas de caisses empilées contre une échoppe et parvint à agripper la corniche du toit. Un trait le frôla, se figeant dans le bois, l'ayant manqué de peu. Llanistar se retourna vers le tireur ; un soldat muni d'une arbalète. Il rechargeait, visiblement pressé de retenter sa chance. Il n'en eu pas l'occasion. L'héritier Rusadir vint à sa rencontre et se fit confier l'arme ainsi que les trois carreaux qui lui restaient. Suite à quoi, il suivit le fauteur de trouble en empruntant le même chemin que lui, grimpant sur les caisses, agrippant la corniche et se hissant sur le toit...Avec moins d'agilité toutefois. Le général ne portait pas sa lourde armure mais même son uniforme léger l'encombrait. Rageusement, il décrocha sa cape azur et se lança à la poursuite du criminel.

Ce dernier avait une certaine avance mais il restait rattrapable. D'un geste à ses cavaliers, il leur indiqua de tenter de le suivre et la direction qu'il allait emprunter, et se mit en route. L'arbalète pesait dans ses mains mais il ignorait la fatigue. Trop acharné pour imaginer laisser s'échapper cet homme masqué qui venait narguer son armée jusqu'au bourg, il courrait aussi vite qu'il le pouvait. Malgré son retard, il ne se laissait pas distancer, mais il ne gagnait pas de terrain. Un instant, sa proie ralentit et osa un regard par dessus son épaule, avant de reprendre sa course, plus rapide que jamais. Llanistar pesta mais ne relâcha pas sa cadence. L'inconnu ignorait sûrement une chose : le nordique avait une certaine expérience des poursuites sur les toits. C'était autrefois son passe temps préféré, avec Saad Ibn Naham, lors des années insouciantes passées à Markand. Il avait toujours perdu contre son ami et futur amant. Cette fois, il était bien décidé à l'emporter. Un instant, l'homme changea de direction. La distance qu'il perdit entre lui et Llanistar donna un espoir à ce dernier. Il porta l'arbalète à son buste et visa les jambes du fuyard. Le carreau partit à la vitesse du vent mais manqua de peu son mollet. La course reprit, le nordique jurant de frustration. Il eut un instant de frayeur, lorsqu'il dut tenter un saut assez osé entre deux toits et qu'il ne se réceptionna que sur la gouttière, manquant de perdre l'équilibre. A cet instant, l'expérience du passé lui sauva sans doute la mise. Ayant échappé de peu à la chute, Llanistar était décidé à en finir. Il continua de courir. Soudain, il vit que l'homme s'était stoppé, visiblement peu confiant dans ses chances de réussir un saut. Un bruit lourd de sabots suffit également à indiquer au général que ses cavaliers ne tarderaient pas à les rejoindre. Il allait intimer au criminel de se rendre quand ce dernier osa le tout pour le tout. Il sauta...Et manqua de peu la chute. Agrippé à la barre de fer d'une enseigne comme au mince fil de sa vie, se hissant difficilement.


"Ton erreur."

Ce fut l'occasion d'un deuxième essai et Llanistar pointa une nouvelle fois l'arbalète vers sa cible. Le trait passa à un pouce à peine de sa cheville. Conscient qu'il n'arriverait à rien ainsi, le général jeta l'arme et, sans même trop y réfléchir, s'élança vers le vide. Il allait vite, très vite. Trop vite, si il n'avait jamais connu pareille situation. Mais il se revoyait échapper à des marchants furieux, sur les toits d'Almanarian, Saad le devançant et narguant leurs poursuivants. Il revoyait les fils tendus entre deux maisons sur lesquels ils couraient, inconscients du danger. Et ce qui était au début peur du vide était devenu exaltation. Llanistar ne revint à la réalité qu'à moitié. Son instinct parlait, son esprit retrouvait les sensations d'autrefois. Et soudain, le dernier pas avant le vide. Avec un léger cri, il sauta, pareil à un de ces félins du désert auquel Saad se comparait lui même parfois. Il atterrit sur la barre de l'enseigne, couru jusqu'au toit et ne s'arrêta pas. Cette fois l'écart se réduisait.


Sepoh


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Il s'élança, vers une habitation plus basse que les autres cette fois-ci. Ce furent ses bottes qui rencontrèrent en premier lieu la toiture, puis vint son dos, et de nouveau ses bottes. La roulade avait été effectuée sans trop de difficulté, aussitôt il s'était relevé pour détaler comme un lapin. Encore un saut réussi se disait-il, mais allait-il pouvoir tenir le rythme ? Rien n'était moins sûr, car déjà les premiers signes de fatigue se faisaient sentir dans ses mollets et ses cuisses. Il pesta contre son poursuivant qui ne lui laissait aucun répit. Il lui sembla même que ce dernier était maintenant plus près de lui. Gagnait-il du terrain ? Certainement. Il devait le semer, et ce n'était par sur les toits de la Citadelle qu'il y arriverait. Les ruelles du bourg par contre, véritable labyrinthe, lui donnerait plus de chance.

Il changea brusquement de direction, longeant le toit. Une minuscule échoppe en plein air attira son attention. Toujours en pleine course, il n'hésita pas une seule seconde et se jeta dans le vide. Le tissu tendu et coiffant l'étalage amortit sa chute. Sous le poids de l'épéiste, l'étoffe se déforma, entraînant avec elle les fins bouts de bois auxquels elle était reliée. Les piliers se brisèrent et le stand rudimentaire se disloqua. Fort heureusement, aucun gérant ne se trouvait derrière le comptoir. Le chevelu vert se dégagea des légers décombres qui le gênaient pour repartir de plus belle. Ses pas maintenant martelaient le pavé. Il s'engagea dans une ruelle -étrangement vide-, puis encore une autre, tandis que des bruits de galop résonnaient. Il ignorait où se trouvait l'homme qui avait rendu sa fuite plus ardue. Seulement son instinct lui disait qu'il était encore à sa poursuite. Il continua donc sa retraite.

Quatre cavaliers sur leur fières montures finirent par venir à sa rencontre. L'homme laissa échapper un juron. Il tourna alors les talons. Face à lui, une silhouette se dégageait peu à peu de la pénombre. Comme il le pressentait, le poursuivant n'avait pas lâché l'affaire. Lentement, il agrippa l'une des poignées de ses deux sabres à sa ceinture. Il était pris au piège.


Llanistar van Rusadir


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Llanistar sentait la fatigue s'emparer de lui. Chaque pas de cette course infernale se faisait ressentir plus lourdement. Si seulement il ne portait pas cet uniforme inconfortable ! A Markand, il pouvait traverser un quartier entier sans s'essouffler mais il pouvait porter les vêtements idéals... Et il était plus jeune. Sans être tout à fait sénile, le nordique sentait à quel point le manque d'entraînement physique avait réduit son endurance dans l'effort. Un instant, emporté par son élan, il faillit percuter une cheminée, mais parvint à l'éviter non sans déchirer un pan de la manche de sa tunique. Que cet inconnu soit maudit ! Où donc pensait il aller comme ça ? Ce fut évident pour le général dés l'instant qui suivit : les toits étaient plus irréguliers, l'espace moins ouvert au regard. L'homme voulait le perdre dans le dédales des quartiers populaires. Une idée inquiétante. Cela faisait un certain temps que les cavaliers n'avaient pas reparu et Llanistar commençait à envisager qu'il devrait arrêter seul le criminel. Ce dernier tourna brusquement et passa hors de vue. Le nordique se retint de jurer et se hissa aussitôt sur le toit d'un bâtiment qui dominait les alentours. Plus de traces du fugitif sur les toits. Il se cachait peut être le long d'un mur mais cela semblait peu probable vu le peu de temps qu'il avait passé coupé du regard du général. Celui ci en déduit la seule solution probable : Les rues. Il sauta du toit où il se trouvait et tenta de s'approcher du point où le criminel pouvait avoir sauté. Et il le vit : en train de se relever après une lourde chute sur un étal. Bien pensé, d'amortir ainsi sa chute. Le Rusadir prit alors conscience qu'il n'avait pas de moyen de le suivre rapidement. Il ne tenait pas à tenter une pareille acrobatie lui même. Sa proie était souple en plus d'être rapide, lui ne pouvait se vanter de l'être, ainsi vêtu. Non, il devait rester sur les toits. Ca ne serait pas lui qui le coincerait.

Un cavalier surgit d'une ruelle non loin. Llanistar décrocha le cor à sa ceinture et sonna, comme un chasseur le ferait. Le cavalier, qui était suivit par plusieurs de ses camarades, se tournèrent vers lui et le général leur indiqua par où était partit le criminel. Oh qu'il allait déguster à présent ! Il pouvait échapper aux montures et à leurs maîtres depuis les hauteurs mais à présent... Sans perdre plus de temps, le nordique traversa d'un saut la rue étroite et se lança à nouveau dans la poursuite. Depuis les hauteurs, il suivit le tracé des ruelles, que le fuyard avait, de manière assez évidente, emprunté. Régulièrement, il donnait de la corne pour attirer tous ses cavaliers. Et enfin, la conclusion approcha.
Dans une ruelle vide, l'homme fut bloqué par trois cavaliers à l'avant et cinq autres qui lui bloquèrent la retraite. Llanistar saisit alors l'occasion qu'une échelle était posée le long d'un des deux murs pour descendre. Il affichait la confiance du vainqueur, du Lion qui s'approche pour achever sa proie. Derrière son masque, le fuyard expirait bruyamment, de fatigue ou bien de rage d'être prit. Il ne semblait pas décidé à abandonner, une main sur son sabre. Le général s'approcha alors de lui et déclara de son ton martial,


"De par l'autorité conférée à ma personne par la princesse Zelda, souveraine du royaume d'Hyrule, je vous arrête. Pour trouble à l'ordre public, usage de la violence, crime en bande organisée et...tentative de fuite." Narquois, il insista sur le mot de tentative, insinuant l'échec du criminel, qui ne répondait pas. "Pas de visage ni de langue ? Il n'y aura pas de second avertissement. Rendez vous, ou mourrez."

La lame des Rusadir sortit de son fourreau, tandis que le visage de Llanistar devint glacial. Si l'homme voulait aller jusqu'au bout, il aurait droit à une belle fin.


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Ainsi donc l'homme qui était à sa poursuite n'était autre que le Général Llanistar. Immense honneur que de se faire traquer par le chef de l'armée Hylienne. Hélas, son échec n'était pas moins amer pour autant. Le constat était le même : Il avait échoué ...

Il rugit de rage ... Se rendre ou mourir ? Les deux options proposées par le Général ne lui convenait pas. Hors de question de se livrer aussi facilement ... Il ne voulait pas blesser l'homme au côté duquel il avait combattu à la Citadelle Noire, mais si il le fallait, et si cela lui évitait la prison, il n'hésiterait pas. Le bruit singulier de la lame sortie de son fourreau se fit entendre. Le Rusadir avait déjà dégainé.

Le sabreur mima son adversaire, et d'un geste ample, libéra l'acier de sa prison. Il ne bougea pas de suite, attendant le moment opportun pour frapper. Le Fléau de Markand n'était qu'à quelques mètres. L'épéiste se rapprocha, d'un pas très lent et régulier, sabre en avant. Soudain, il stoppa net son avancée.


«Plutôt mourir !»

Rapidement, il arracha sa cape et la balança. Le tissu flotta dans les airs, bloquant la vue au Général pendant une demi seconde, avant de chuter sur le pavé. Au même moment le Vieux Lion avait disparu, pour finalement apparaitre à porté de sa cible. Le fer tourbillonna, et il frappa.

De leur côté, les cavaliers s'excitèrent. Inquiets pour la vie de leur Général, trois carreaux d'arbalètes partirent. Le premier s'éclata dans la pierre du pavage, tandis que les deux autres se plantèrent respectivement dans l'épaule gauche et le mollet droit du chevelu vert alors que celui-ci assenait son coup. Décidément, il jouait de malchance ...


Llanistar van Rusadir


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Un cri de rage accueillit le choix lancé par Llanistar. Une voix étrange, qui ne lui était pas tout à fait étrangère sans pour autant qu'il puisse l'identifier. Il scruta le masque, tentant vainement de déceler une faille qui lui permettrait de percer ce déguisement. Ce cri, il l'avait déjà entendu quelque part, ces derniers mois, mais sa mémoire lui faisait défaut. C'est alors que le criminel dégaina et avança vers le général, le pas souple et régulier. L'homme savait ce qu'il faisait et chacun de ses gestes était assuré. Un instant, le nordique douta de sa capacité à le maîtriser. Dieux ! Si seulement il ne portait pas ce masque ! C'était sûrement irrationnel mais Llanistar aimait à voir le visage et surtout les yeux de ses adversaires. Il parvenait mieux à les comprendre, et son don d'empathie était plus efficace ainsi. Là, il regardait approcher son adversaire, parcouru d'une tension difficilement soutenable. Soudain, la voix jaillit à nouveau du masque.

«Plutôt mourir !» Et la mémoire lui revint.

Il revit le hall de Ganondorf, le piège tendu par le seigneur sombre et les créatures qui avait commencé à décimer les lignes royalistes avant que Llanistar ne prenne la tête des opérations. Un homme, respecté des soldats, l'avait alors rejoint. Un homme aux cheveux verts et maniant des sabres... La stupeur se dessina sur le visage du nordique alors que son adversaire lui jetait son manteau dessus. Un filet de voix inaudible des gardes franchit alors ses lèvres.


«...Galastop.»

Le temps ralentit alors. Et tandis que le voile de la cape tombait sur le sol, révélant l'homme qui s'était porté au contact du général, ce dernier brandit précipitamment son épée pour parer le premier coup. Le mouvement étant brusque, la violence du choc résonna dans son bras, douloureuse. Puis vint le second coup. Là, Llanistar dut lever sa main pour arrêter la lame... Et il y parvint. L'acier de sa main rencontra celui du sabre de Galastop et les doigts se replièrent dessus, bloquant l'arme. Sans prendre la peine et le temps de réfléchir, le nordique asséna un violent coup de la poignée de son épée au menton de son agresseur tandis qu'il le fauchait d'un mouvement de jambe derrière le genou. Le criminel se retrouva au sol, son sabre hors de portée de sa main. C'est là que, sortant de l'état second dans lequel l'affrontement venait de le faire entrer, le général remarqua les deux carreaux d'arbalètes. Rien d'étonnant à ce que le guerrier ait cédé si facilement. Sans l'intervention de ces hommes, Llanistar n'aurait sans doute pas vaincu sans peine...Si il avait vaincu. L'air atterré, une profonde incompréhension dans le regard, il regardait l'homme gisant au sol, son masque toujours sur son visage, dernier rempart entre lui et la mort. Un garde royal traître à la couronne ! Exactement ce dont Hyrule n'avait pas besoin. Le nordique se mordit la lèvre en pensant à ce qui se passerait si son identité était révélée. Il héla alors le capitaine des cavaliers qui s'approchait déjà de lui.

« Capitaine, relevez le et passez lui des fers. Mais surtout, ne retirez son masque sous aucun prétexte ! Ce bâtard de diable a osé attenter à ma vie, je veux découvrir son visage moi même, lorsque nous serons seuls. »

L'officier acquiesça avant de s'exécuter, liant les poignets et les chevilles de Galastop dans des chaînes solides. Llanistar alla ramasser le sabre et, après l'avoir comparé avec succès à ses souvenirs de la citadelle, monta sur le cheval d'un de ses hommes. Il ne prit pas d'avance, ne quitta pas le prisonnier d'une semelle. Depuis le bourg jusqu'au château, il resta avec lui afin de s'assurer que ses ordres seraient respectés. L'honneur de la garde royale tenait à cela, autant dire un simple fil. Une fois sur place, et après s'être assuré que les autres prisonniers avaient bien été escortés et enfermés dans la prison, il s'y rendit lui même avec le criminel. Là, il l'enferma lui même dans l'une des cellules les plus sombres, enchaîné au mur, son masque couvrant toujours son visage. Jamais il ne lui parla, toujours il le frappa dés qu'il le sentait prêt à dire un mot. Cette voix ne devait pas quitter ces lèvres, tant que l'affaire ne serait pas réglée. En guise d'ultime précaution, Llanistar fit forger un masque de fer, pouvant enserrer toute la tête de Galastop dans le métal, et lui mit lui même. Personne n'avait vu, personne ne savait, pour l'heure.