Feuilles mortes à l'aube

Libre, premiers posts pour Judith et Cecilia.

[ Hors timeline ]

Eckard Falskord


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(vide)

De bonne humeur dès le matin. Le garçon put enfin avoir un sommeil correct cette nuit-là. Il l'eut passée à l'auberge du gros Tommy, qui appréciait décidément beaucoup Endë. Même chambre que lorsque l'aubergiste trouva le jeune homme à moitié mort en plein centre de la plaine et de ses dangers. Cette pièce finirait sûrement par lui être attitrée pensa-t-il, amusé. Les rayons lumineux perçaient à travers les volets comme des lances de lumière atténuée. Le soleil venait à peine de se lever, sa lumière n'était pas encore trop agressive pour le jeune homme. Encore qu'il y fut largement habitué avec le désert, et sa condition de sud-occidental jouait beaucoup là-dessus, aussi. Il se leva doucement du lit, s'appuyant sur le matelas et passa en position assise. Le Londëyantien n'était franchement pas habitué à un confort pareil, douce ironie pour un fils de général...
Il finit par se lever et ouvrit la fenêtre assez proche du lit, ainsi que les volets. La lumière entra alors dans la petite pièce ainsi que l'air frais du matin, balayant des cheveux blond, rafraîchissant le visage du récemment éveillé. Si tôt et déjà la ville était active. On pouvait entendre les marchands crier les bienfaits de leurs aliments ou vanter les mérites de leurs vêtements et bijoux.

Le teint bien moins pâle que d'ordinaire grâce à une nuit semblant merveilleuse comparée à celles qu'il passait d'habitude, le garçon s'habilla rapidement puis commença à sortir de sa chambre pour descendre l'escalier. Le propriétaire de l'établissement était là, derrière son comptoir à essuyer des verres, encore. À croire qu'il ne faisait que ça de sa vie ! Endë salua le gros barbu de sa main droite tout en se dirigeant vers lui.


"Oh mais v'la mon p'tit blondinet préféré ! s'exclama-t-il, jovial.

- Hep' Tommy, ton blondinet préféré a passé une excellente nuit. répondit le garçon tout en lui rendant son sourire.

- Hahaha, j'en suis ben heureux mon p'tit gars ! C'est toujours un plaisir que de t'offrir le gîte !"

Le blond remercia encore une fois son hôte puis déposa une petite douzaine de rubis sur le comptoir avant de quitter les lieux en faisant grincer la vieille porte en bois. L'entrée de l'auberge donnait directement sur une de ces ruelles plutôt sombres du bourg, mais les passages y étaient fréquents. Il remonta rapidement la rue pour se retrouver dans un quartier où beaucoup de maisons étaient collées les unes aux autres, juste avant la Place du Marché. Le jeune homme continua sa route et remarqua qu'une femme semblait prise de panique dans sa petite cour. Elle semblait agée d'au moins la quarantaine, les cheveux châtains attachés en chignon et les yeux verts. Déversant des plaintes à ne plus savoir qu'en faire, elle balayait sa cour d'un nombre incommensurable de feuilles qui tapissaient l'endroit. Deux grands arbres nus entouraient sa maisonnette. Endë s'approcha de cette dame et l'écouta prononcer ses jurons.

"Par les trois ! Ce ne sera jamais fait à temps ! Mes convives arrivent d'ici deux heures et je n'ai même pas préparé à manger, ni fait le ménage dans la maison ! Que vais-je faire ?

- Bonjour, peut-être puis-je vous venir en aide ? Pardonnez-moi, je passais par-là et je vous ai entendue... commença le Londëyantien qui fut bien vite interrompu par son interlocutrice.

- Tu ferais ça ? Merci beaucoup à toi ! Tiens, prends ce balai et fais vite ! Il y a des sacs en lin là-bas pour mettre toutes ces feuilles." termina-t-elle en désignant les sacs en question, posés contre le mur, avant de retourner dans sa maison en claquant la porte.

Le sud-occidental s'évertua alors à la tâche. Cela lui fera une occupation matinale pour un bon petit bout de temps. Il prit le balais fermement et envoya valser les feuilles dans un coin de la cour, non loin des sacs. Le blond pensa même à user de sa magie pour déblayer cet enfer de feuilles. Après tout cela faisait bien des lustres qu'il n'avait pas retenté la télékinésie. Il lâcha alors le balais puis tendit ses bras, paumes ouvertes, en direction du sol. Ses mains tremblaient faiblement, tant elles paraissaient crispées. Rien ne se produisait. Quoique, les feuilles se mouvaient de quelques centimètres chacunes pour la zone qu'il visait, mais rien de plus. Il grinça des dents. Une honte de n'avoir point écouté les conseils de sa défunte mère pour ses exercices à la magie. Il n'avait d'affinité qu'avec le sable, sa chaîne Orichalcum, et rien d'autre. Pas mêmes de pauvres feuilles à peine plus lourdes qu'un grain de sable. Endë soupira. Il n'était pas là pour s'entraîner mais bien pour rendre service, par pure générosité. Le jeune homme se pencha pour ramasser le balais et continua son travail, manuellement. Après tout, cela ne lui ferait pas de mal, et au moins le service était honnête.

Après une bonne heure, le garçon en eut enfin terminé avec ces feuillages intempestifs. Les trois grands sacs étaient remplis à craquer, et plus l'ombre d'une feuille n'était visible sur le sol dallé. Son travail enfin achevé, il toqua deux coups à la porte de la dame et quitta les lieux rapidement, avant même qu'elle n'ait le temps d'ouvrir. Le Londëyantien ne désirait aucune récompense pour cela. Il l'avait fait dans une simple optique de charité, cela lui faisait plaisir. Il continua donc son chemin et ses pas le menèrent directement vers la Place du Marché. Le garçon de blanc et d'or posa alors séant sur le rebord de la fontaine, regardant la populace s'activer en cette matinée plutôt agréable.


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Voilà quelques temps que l'astre diurne avait darder ses rayons pour réveiller le bourg, mais tous, comme notre blonde de l'est, n'avait pas répondu à l'appel. Elle avait préférer paresser au lit encore quelques temps. Le temps de trouver le courage de se tirer de la douce étreinte des draps. Pour une fois qu'elle avait un jour de repos.
Mais le temps était maintenant venu de se lever. D'un bond, elle se retrouva hors du lit . Avec énergie elle entreprit sa toilette, et de s'habiller. Un pantalon de cuir tanné, et une chemise en lin, il faisait beau, autant en profiter. Ses doigts glissèrent dans sa crinière afin de la discipliner en tresse. La voilà fin prête !

Un petit tour à sa cuisine pour prendre une miche à grignoter en route, et la voilà sur le chemin. Enfin, dans les ruelles. Flânant de ci de là, elle se trouva bientôt nez à nez avec un drôle de spectacle. Un jeune homme qui frappe à une porte, et qui s'enfuit.
Un instant il lui sembla le reconnaître, mais aucun souvenir précis ne lui vint.
Une femme ouvrit bientôt la porte, en hâte, bien surprise de découvrir un palier vide, et une cours propre.


"Oh ! Mais c'est propre ! Voilà qui est bien mieux."

Elle sembla chercher quelqu'un du regard, mais ne trouva que Judith, mâchant nonchalamment un bout de pain.

"Excusez moi madame ! Il y avait un jeune homme ici, vous l'avez vu ?"

Indiquant du menton l'endroit vers lequel s'était diriger le justicier anonyme quelques moment plus tôt, elle lui répondit.

"Partit par là y'a à peine une minute."

"Quel dommage, j'aurai bien aimer lui dire merci...""

Judith haussa les épaules et continua son chemin, peut intéresser par les événements. Enfin, elle arriva sur la place, toujours bondé de monde à cause du marché, cela ne changeait pas. Seul chose qui contrastait était un blondinet rêveur assis sur la fontaine. La fille de l'est le reconnu pour l'avoir aperçu quelques instants auparavant. Elle décida d'aller à la rencontre de ce dernier, se plantant devant lui et lui cachant ainsi le soleil.

"Vous n'avez pas passer l'âge pour ce genre de blagues ?"


Cecilia Iole Mentina


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(vide)

[Juste pour resituer le rp, cela se passe avant la réunion à la forêt (et donc avant l'event à la forteresse Gerudo)]


Le soleil s'était levé depuis un bon moment, l'alchimiste avait pu voir les premières lueurs du jour puisqu'elle était réveillée depuis un bon moment déjà. Depuis les événements au temple de l'esprit, elle ne dormait plus beaucoup les nuits. Elle pensait qu'avec le temps, elle oublierait très vite cet incident et que tout allait reprendre comme auparavant. Mais comme on dit souvent, c'était une chose qui était plus facile à dire qu'à faire. Sa main gauche restait sans cesse posée sur le bracelet en or qui ornait son poignet droit, celui que sa sœur de feu lui avait offert. Elle se rendait compte qu'elle était encore bien faible toute seule et en cet instant précis, elle aurait bien aimé la revoir et partager du temps avec elle, histoire d'oublier tous ces petits soucis.

Elle avait passé la nuit au ranch Lon Lon, n'étant pas vraiment d'humeur à retourner chez elle. Elle voulait juste éviter de se retrouver à nouveau seule, craignant que quelque chose lui tombe encore dessus avec l'intention de lui ôter la vie. Si cet homme n'était pas intervenu pour l'aider, elle ne serait sûrement pas en vie en ce moment même. Enfin... il fallait arrêter de penser négativement et essayer de voir les choses d'une autre façon. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait frôlé la mort et elle ne comptait pas du tout la rencontrer. Pour se changer les idées, Cecilia décida de se rendre à la place du marché. L'endroit étant généralement animé, elle pourrait se sentir un peu plus en sécurité et qui sait, peut-être trouver de petites breloques à acheter. Elle avait fait tout le chemin vers le bourg sur le dos de son étalon qui se révélait être un compagnon vraiment précieux. Malgré tous les dangers auxquels elle avait été confronté, l'animal était toujours là pour la réconforter et lui rappeler qu'elle n'était pas seule.

Une fois arrivée sur le pont-levis menant à la place du marché, la danseuse stoppa son étalon avant de descendre. Ce n'était pas vraiment un endroit que les chevaux aimaient fréquenter vu l'animation qui s'y trouvait, il était donc préférable qu'il reste à l'extérieur de la ville en attendant qu'elle revienne. Rapidement, elle s'amusait à regarder les différentes étales, oubliant même la raison pour laquelle elle était venue ici. Elle trouva plusieurs ingrédients qui pourraient servir pour de futurs essais de potions ainsi que quelques vêtements. Mais la plus grosse trouvaille qu'elle put faire était cette chaine en or qui arborait un pendentif assez spécial. Elle avait déjà vu plusieurs fois ce symbole chez elle, il représentait une sorte d'aigle avec en son centre un cristal vert. Conquise par le bijou, la gerudo l'acheta, allant même à utiliser une bonne partie de ses économies pour se l'approprier. Elle allait devoir travailler davantage pour compenser ce qu'elle venait de dépenser...

Elle ne tarda pas à mettre le collier autour de son cou. Étant donné que sa sacoche était déjà bien remplie par tous les achats qu'elle avait effectué, elle préférait le garder sur elle pour éviter de le perdre facilement, quitte à attiser les regards sur elle. Et il ne fallut que peu de temps avant qu'elle ne sente quelque chose à proximité d'elle. Elle eut juste le temps de détourner le regard avant de voir que quelqu'un tentait de lui dérober des objets. Cecilia agrippa rapidement avec sa main gauche une de ses dagues alors que l'autre main tenait fermement sa sacoche pour éviter qu'il ne l'emporte avec lui. Ne s'attendant pas à ce qu'elle riposte avec une arme, l'homme lança l'objet qu'il avait réussi à prendre, histoire de faire diversion avant de fuir. A cause de la foule, l'alchimiste l'avait très vite perdu de vue, occupée à regarder la direction dans laquelle il avait lancé le livre qu'elle venait d'acheter.

Pas de chance pour elle, l'ouvrage avait atterri dans la fontaine, éclaboussant au passage la personne qui s'était assise sur le rebord. Décidément, cette journée annonçait que des malheurs... Elle s'empressa d'aller récupérer son livre, bousculant quelques personnes au passage, et s'empressa d'utiliser sa magie dessus pour sécher les pages, histoire de sauver l'ouvrage, avant de se tourner vers l'inconnu pour s'excuser de ce petit incident.


"Excusez-moi, je ne souhaitais pas..."

Elle s'arrêta très vite une fois qu'elle était vraiment près de lui. Elle était restée un petit moment à le regarder, l'air surprise. Jeune homme blond, elle ne l'aurait jamais reconnu de dos et elle ne s'attendait pas non plus à le revoir dans cet endroit.

"Endë..."

La gerudo détourna légèrement le regard avant de rire avec un air gêné. C'était toujours dans des situations délicates qu'elle le rencontrait. D'abord au temple du temps, lorsque la troupe des dragmires étaient venues semer la pagaille, puis dans le désert hanté où une sorte de monstre était venu les attaquer. Voilà que maintenant, elle le rencontrait après un petit différent avec un voleur et que malencontreusement, un des objets qu'elle avait acheté était tombé dans la fontaine, l'éclaboussant un peu au passage. Au final, elle a pu avoir l'occasion de le revoir, même si elle aurait aimé que ça soit dans d'autres conditions...

"Je ne pensais pas te rencontrer ici. En tout cas, je tiens à m'excuser , il se trouve que cet objet qui a atterrit dans la fontaine et qui t'a un peu éclaboussé est le mien..." Elle tourna la tête et vit une jeune femme à proximité. Il semblerait qu'elle parlait avec lui avant que le petit incident arrive. Réalisant qu'elle était peut-être arrivée au mauvais moment, ce qui la mit un peu plus mal à l'aise, Cecilia se tourna vers l'inconnue avant de s'incliner légèrement. "Oh excusez moi ! Je crois que j'ai interrompu votre conversation, je ne voulais pas déranger..."

Elle se redressa et serra son livre contre elle. Si jamais elle gênait, elle pouvait toujours s'en aller et les laisser tranquille. Mais étant donné que cela faisait un moment qu'elle n'avait pas vu Endë et que la dernière fois, elle s'était éclipsée sans explication... Elle aurait bien aimé s'expliquer un peu sur ce sujet mais bon, s'il le fallait, ça serait pour une prochaine fois.


Eckard Falskord


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Une fois assis, un petit vertige vint troubler son équilibre. Endë plaça son visage dans ses mains, coudes appuyés sur ses genoux. Il lui semblait que justement, sa tête aurait pu s'envoler d'un instant à l'autre tant ce malaise s'était emparé de lui. Un peu comme lorsque la consommation d'alcool fait ses premiers effets sur le corps humain. Ses yeux fermés au creux de ses mains ne voyaient aucune obscurité, mais une blancheur infinie... encore une fois. Et son épée apparut devant ses yeux, pour la sixième fois consécutive. Pour la sixième fois, elle brillait, et pour la sixième fois, l'aiguille sur le cadran faisant office de garde se déplaça. La moitié de son chemin.
Puis une voix s'éleva et il rouvrit les yeux, récupérant une posture plus droite.
Une ombre s'était rapidement faufilée pour masquer littéralement le soleil. Le jeune homme ne l'avait pas vue arriver. Les mots de cette femme -ce fut la voix qui lui donna cette information- fit s'étirer le visage du garçon en une moue mécontente, presque indignée. Il ne se redressa point pour mieux la voir, mais la fixait sceptiquement, cachée par ce contre-jour désagréable. Cette silhouette portait des vêtements près du corps ainsi que de longs cheveux blonds et ondulés qui luisaient à la lumière de l'astre brûlant. L'autre blond se décala de quelques centimètres en faisant glisser son arrière train sur le rebord de la fontaine, cela pour mieux discerner cette personne, car il n'était guère décidé à se lever : son dos lui faisait affreusement mal. Enfin débarrassé de ce fichu contre-jour, l'homme d'or et de blanc pouvait bien mieux distinguer son interlocutrice. Et il semblerait que ce visage ne lui était pas inconnu.


"Je rendais simplement service à une citoyenne dans le besoin." répondit-il nonchalamment.

Où était-ce déjà ? Le lac ? Oui... le Lac Hylia et une horde d'araknons ainsi qu'une espèce d'humain décharné, zombifié, cannibale et immortel. Le blondinet se rappelait aussi d'une sorte d'immense loup qui faisait se putréfier tout ce qu'il touchait. C'était ici qu'il avait vu cette femme, en piteux était à ce moment, d'ailleurs. Et ils étaient bien peu pour surmonter cette dure épreuve, une demi-douzaine de guerriers, tout au plus.
Par contre, impossible de remettre un nom sur cette personne. Ce fut déjà une chance qu'il se rappelait d'elle malgré son amnésie partielle. Malgré tout, le Londëyantien forçait son esprit à retrouver les bribes manquantes afin de reformer le nom de cette personne. Acte tout simplement idiot puisqu'il aurait aussi bien pu demander directement.
Ce loup démesuré... il ne voyait plus que ça maintenant. Cette créature magique, majestueuse et effrayante à la fois. Puis cet homme-mort dont la mâchoire inférieure était complètement décrochée. Sortant de l'eau, macchabée affamé. Ses mains froides et humides avaient maintes fois griffé, giflé le blond dans un éclat d'eau dont son corps était recouvert. Les vertiges réapparurent un instant. Cette sensation s'insinua profondément en lui, la douleur et les éclats d'eau sur son visage... Jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il était réellement trempé.

Endë eut un effroyable frisson qui parcourut tout le long de son échine, au point qu'il tressaillit. Cela avait activé son coeur qui se mit à palpiter brusquement plus vite. L'eau... décidément quelque chose dont il aurait toujours horreur lorsqu'elle arrivait inopinément. Une autre femme se tenait là, à ses côtés, et paraissait quelque peu gênée. Celle-ci tenait un livre dans ses mains, certainement ce qui éclaboussa le jeune homme. Son coeur se calmait petit à petit alors qu'il détaillait cette femme du regard. Il ne la reconnut pas de prime abord, mais là aussi il semblait que ce visage ne lui était pas inconnu. Cette femme aux cheveux bruns s'excusa puis reconnut le garçon et prononça son nom. Alors le palpitant du jeune homme repartit de plus belle.


"Ce... Cecilia ?!"

Le Londëyantien s'était levé soudainement sans même qu'il ne s'en rende compte, faisant fi de ses douleurs dorsales. Son teint jusqu'alors pâle se mit à rougir faiblement. La demoiselle continuait de déblatérer quelques paroles pour finalement s'excuser "d'avoir interrompu la conversation". Le sud-occidental fut alors gêné à son tour, et ne savait trop quoi dire. Il passa rapidement et maladroitement une main sur sa crinière humidifiée car quelques gouttes perlaient de ses mèches sur son front.

"Non ! Cette femme vient juste d'arriver, on ne peut pas dire qu'il y ait eu conversation... le garçon soupira, puis sourit. Ca faisait longtemps... je me demandais ce que tu étais devenue."


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"C'est ce qu'elle m'a dit oui, elle avait l'air déçue de ne pas vous trouver. elle voulait vous remercier. Je crois, je ne me suis pas plus attardée que ça."

Judith remarqua la légère dance dandinante du blond et s'en amusa. Puis elle le regarda attentivement, tachant de se souvenir où elle avait bien put le croiser pour que son visage soit familier, sans qu'elle ne se souvienne de son nom. Alors, comme son interlocuteur paraissait plonger en pleine réflexion, elle se permit d'en faire de même. Continuant de mâchouiller tel un bovidé son petit déjeuner.

Très bien, où avait-elle vu une tête et des habits pareil. En ces terres sûrement, même s'il lui rappelait Neil par sa tignasse et son comportement, ce n'était pas lui... Et elle ne se serait sans doute pas souvenu d'autre personne rencontrer pendant son voyages. Tant ces dernières ne l'intéressait pas.

Alors où ? Diantre, rien ne lui revenait ! et cela commençait à fortement l'agacer, ce qui se voyait sur son visage fort expressif.
Rien à faire, ça ne lui revenait pas. Jusqu'à ce qu'une gerbe d'eau ne vienne asperger sa tenue. Cela lui rafraîchit alors la mémoire. Eau. Lac Hylia. Elle avait aperçu le jeune homme leur de leur prise de bec avec la faune local et un représentant de la race canine, les deux dans un bien drôle d'état, si l'ont peux s'exprimer ainsi.

La fille se l'est s’apprêtait à lui parler de ce souvenir commun lorsqu'ils se firent interrompre par une voix inconnue. tout du moins pour notre blonde. La jeune femme, fort plaisante à l'oeil, brune et chargée apparemment, connaissait l'illustre inconnu, enfin, Endë, il semblerait. Ce dernier la reconnu aussi, la nommant Cécilia.

Alors, Judith se sentit comme happée hors de la scène, comme une enfant, observant une discussion entre ses parents du coin de l’œil. Pour dire, elle avait l'impression de faire "tâche" dans ces délicieuses retrouvaille. Ce qui eut pour effet de grandement l'amuser. Alors se permit-elle de s'incruster, l'enfant s’immisçant dans la discussion de ses parents.


Ce jeune homme, Endë, c'est ça ? jouait les justicier anonyme dans ke coin avant notre rencontre, et ne vous inquiétez pas, vous ne dérangez en rien. Au fait, je m'appelle Jdith, je connais vos noms, il serait impoli que vous ne sachiez pas le mien."

Sur ceci s'ensuivit une légère courbette accompagnée d'un sourire malicieux.


Cecilia Iole Mentina


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L'alchimiste détourna son regard et s'aperçut que Endë s'était levé et qu'il l'observait. Son teint avait également légèrement changé et avait viré au rouge, la forçant à baisser légèrement les yeux pour éviter qu'elle rougisse, même si elle avait déjà les joues légèrement rosées. A vrai dire, cela faisait depuis un moment qu'ils ne s'étaient plus revus et à force, elle pensait qu'il l'avait oublié, ce qui ne semblait pas être le cas. D'après ce qu'elle entendait, elle n'avait pas interrompu la conversation des deux individus, la jeune femme étant seulement arrivée avant que Cecilia ne vienne les interrompre. En parlant de cette dernière, elle ne connaissait même pas son prénom et la raison pour laquelle elle se trouvait ici -ou plutôt la raison pour laquelle elle avait commencé la conversation avec son ami-.

Mais avant même qu'elle n'ait pu lui demander son nom, l'alchimiste entendit un petit soupire. Elle releva la tête par réflexe pour observer à nouveau Endë et s'aperçut qu'il souriait avant de lui adresser quelques mots. C'était exactement ce qu'elle craignait et elle ne savait pas trop quoi répondre. Si seulement il savait... Pour elle, les choses avaient été assez mouvementées et elle avait accumulé encore plus de blessures et de bleus que la fois où ils se trouvaient au désert. Rien que d'y repenser, la danseuse eut quelques frissons.


"Je..." Elle prit une grande inspiration avant de reprendre tout en regardant son ami dans les yeux. "Disons que j'étais assez occupée ces derniers temps... Je fais beaucoup de recherches pour approfondir mes connaissances sur l'alchimie, rends des services à quelques amis.." Elle se mit à rire avant de terminer avec un sourire aux lèvres. "Et je côtoie l'aventure et le danger, la routine quoi."

Il n'y avait que lui pour comprendre cette dernière phrase étant donné qu'elle faisait en partie référence aux événements du désert hanté. Dire qu'à ce moment là, ils avaient failli tous les deux y passer et pourtant, ils avaient réussi à s'allier pour affronter le danger et en sortir victorieux -même si au final, ils étaient dans un sale état-. A cela, Cecilia rajoutait sans hésitation sa petite aventure au temple du feu avec sa sœur ainsi que ce qu'il s'était passé au temple de l'esprit il y a quelques jours, souvenir qui fit perdre son sourire très vite. Elle était bien naïve de penser qu'une simple escapade à la place du marché allait lui permettre de tout oublier et de recommencer à zéro. Il lui faudrait du temps pour s'en remettre réellement, beaucoup de temps.

La jeune femme secoua doucement la tête pour faire sortir toutes ces pensées négatives de son esprit avant de regarder son ami. Cette fois-ci, elle ne put empêcher l'évitable et ses joues devinrent bien plus rosées qu'elles l'étaient. Il fallait dire qu'elle était contente de voir qu'il semblait en forme et cela faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas revu, bien longtemps...


"En tout cas... Je suis contente de voir que tu te portes bien, tu avais quand même dormi pendant plusieurs jours la dernière fois, tu devais être très épuisé..." Elle s'arrêta un instant, le temps de chercher les mots appropriés pour ce qu'elle souhaitait dire. "Et je n'ai pas encore eu le temps de te remercier pour ce qui s'était passé au désert hanté, merci beaucoup."

Une façon détournée de lui dire qu'elle avait attendu son réveil ce jour là avant qu'elle s'en aille sans dire un seul mot, ainsi que des remerciements tardifs. Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Elle eut néanmoins à peine le temps de finir sa phrase que la femme qui parlait avec Endë quelques secondes auparavant s'était manifestée. Elle avait l'air d'écouter leur conversation depuis le début puisqu'elle avait réussi à distinguer dans leurs mots les prénoms respectifs des deux amis. Mais lorsqu'elle raconta une petite anecdote sur le jeune homme, Cecilia ne put s'empêcher de sourire avant de la regarder.

"Il jouait les justiciers anonymes ? Cela ne m'étonne même pas..." Elle se mit à rire légèrement avant de tourner son regard vers le concerné. "Il est toujours là pour aider les personnes dans le besoin."

Et elle était bien placée pour le savoir, il était du genre à foncer même si le danger était trop important. De toute façon, que ce soit pour sauver des êtres chers ou même des innocents, n'importe qui pouvait tenter de se surpasser, mais pas au point de frôler la mort. La danseuse avait repris un ton plus calme mais n'avait toujours pas quitté le blondinet des yeux. Elle aurait pu le réprimander un peu mais étant donné qu'elle ne faisait pas mieux de son côté, il était préférable de ne rien dire.

"En tout cas, enchantée de faire ta connaissance Judith ! Je préfère qu'on se tutoie si cela ne te dérange pas." Elle se tourna vers elle avant de continuer. "Je présume que tu n'es pas d'Hyrule, je connais très peu de personnes qui s'habillerait de cette façon, je me trompe ?"

Et à vrai dire, c'était plus que rare de voir une hylienne se balader dans cette tenue. Il suffisait juste de regarder autour pour voir la différence.


Eckard Falskord


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La femme aux cheveux bruns remercia le jeune blond entre deux phrases pour les évènements du désert. Il était vrai que le combat fut ardu, en plus de la ténacité dont avaient dû faire preuve les deux personnages lors de cette escapade dans le sable. Les blessures de l'homme d'or et de blanc étaient loin d'être anodines : en plus de s'être fait entailler la peau par d'épaisses griffes, il eut été empoisonné. Les remèdes qu'on lui administra furent de la plus grande efficacité d'ailleurs, grand bien lui fasse. Toutefois et comme l'avait souligné le seul témoin de ces évènements ici présent, la fatigue l'avait monstrueusement accablé, assez pour qu'il dorme pendant plusieurs jours à poings fermés.

Toutefois, les premiers mots de Cecilia avaient inquiété quelque peu leur destinataire. Et c'est seulement maintenant qu'il appréhendait ce qu'elle venait de dire. Le blondinet n'aurait oncques imaginé une seule fois que le quotidien de la demoiselle était fait de dangers, comme elle le disait. Aussi baissa-t-il les yeux un instant, balayant de haut en bas la silhouette qui lui faisait face pour ne plus voir que les dalles blanches au sol et ses propres pieds.

Les deux femmes continuèrent la discussion ensemble sans qu'Endë n'eut le temps de prononcer le moindre mot. Il ne savait pas trop quoi dire, pour être exact. Peut-être que son silence demeurerait plus rassurant que des sermons rébarbatifs. Et puis, il n'était décemment pas apte à donner des leçons. Lui qui était le premier à foncer tête baissée sans même réfléchir aux conséquences, prenant des risques incommensurables sans rien mesurer au préalable... il était ainsi. Cela le surprit d'ailleurs que l'on parlait de lui en connaissance de cause, mais le garçon prit ces remarques d'un air amusé, finalement. Endë laissa les deux femmes continuer la conversation à deux puis s'asseya une seconde fois sur le rebord de la fontaine. Il valait mieux pour lui qu'il conserve cette position tant que son dos lui ferait mal. Si seulement il était dans un fauteuil, tout irait pourtant bien mieux, pensa-t-il.

Sa parole aurait pu être attendue, mais son regard, hélas hésitant, disait bien plus que ce que de simples mots ne pouvaient.


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Cécilia avait débuter la conversation avec Judith, lui demandant de la tutoyer, ce qu'elle accepta d'un signe de tête. Puis les questions débutèrent. La blonde fut quelque peu surprise, malgré plus d'un an qu'elle avait intégrer, elle le pensait, le pays et ses coutumes, toujours son physique jurai dans le paysage la désignant comme non native de la contrée. Appariement, c'était dût à sa tenue.
Elle se regarda, puis regarda autour d'elle. La plupart des femmes portait robes, tuniques de travaille, tandis qu'elle avait une tenue plus... masculine. Voilà comment la fille de l'est jurait dans le paysage. Elle préféra s'en amuser plutôt que d'en avoir honte, et répondit à la danseuse.


"En effet, je viens d'un... endroit... une ville une... un lieu. Plus à l'est d'Hyrule, beaucoup plus à l'est. J'ai voyager un certain temps puis je me suis établie ici."Jetant un regard amusée à la demoiselle." Et vous ? Ce pays m'as l'air d’accueillir un grand nombre de voyageur, et je trouve intéressant ce mixage des horizons.

La blonde se tourna vers son compatriote de couleur capillaire, qui ne s'était plus trop manifester, prête à lui poser la même question lorsqu'une bonne femme chargée comme un mulet et plutôt malpolie la poussa violemment pour passer. De ce fait la blonde partit en avant la tête la première dans l'eau. Déclenchant ainsi une hilarité générale.


Cecilia Iole Mentina


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Plus le temps passait, et plus Cecilia avait l'impression de monopoliser la parole avec Judith. Les deux femmes parlaient, et Endë s'était juste contenté de s'asseoir à nouveau sur le rebord de la fontaine sans dire un mot. La jeune femme venait d'ailleurs de confirmer les soupçons de l'alchimiste en affirmant qu'elle ne venait pas d'Hyrule mais d'un endroit à l'est d'Hyrule, totalement à l'opposé de là où avait vécu la gerudo d'ailleurs. Mais avant qu'elle n'ait pu continuer son discours, une femme assez imposante la bouscula, l'envoyant dans la fontaine par la même occasion. Pendant que Cecilia s'était précipitée vers la fontaine pour aider son amie à sortir de là, elle entendit des rires et constata que tous les villageois riaient et se moquaient d'elle. Et en parlant du loup, la responsable de ce désastre s'était arrêtée pour partager la joie de tout le monde.

L'alchimiste attrapa Judith par le bras avant de l'aider à sortir de l'eau et de l'installer sur le rebord près de Endë. Les deux étaient trempés, l'un éclaboussé par l'autre qui était tombée dans la fontaine, et la pauvre devait être bien sonnée après cet incident. Après avoir fouillé dans sa sacoche, la gerudo en sortit un petit châle qu'elle s'empressa de poser sur les épaules de la blondinette ainsi qu'un petit mouchoir qu'elle tendit à son ami avant de reposer son regard sur l'hylienne.


"Est-ce que ça va ?"

Mais les rires continuèrent de résonner dans sa tête, les gens se moquaient et se fichaient bien de savoir si cette fille s'était fait mal ou non en tombant dans la fontaine. Le pire dans tout ça était sûrement cette pimbêche qui se vantait d'avoir fait ce coup bas. Cecilia se leva et la fusilla du regard, cette ambiance l'énervait, et elle ne comprenait pas cette attitude stupide que tout le monde avait à l'égard de Judith. Mais le calme revint très vite lorsque la femme, qui avait poussé l'hylienne auparavant, s'était retrouvée à terre en dessous de tout son matériel. Personne n'avait compris ce qu'il venait de se passer, elle semblait avoir brutalement perdu l'équilibre et s'était effondrée avec toutes ses affaires au sol, et lorsque cette femme leva les yeux en direction de l'alchimiste, cette dernière pencha légèrement la tête et se mit à sourire à son tour suite au retournement de situation.

En réalité, n'ayant pas supporter que cette femme s'en tire aussi facilement, Cecilia avait utilisé sa magie pour créer une petite bourrasque de vent juste derrière elle pour lui faire perdre l'équilibre et la faire tomber en avant. Sa petite manœuvre avait fonctionné encore plus qu'elle ne l'espérait puisqu'en tombant, cette femme avait attiré tous les regards sur elle et en quelques sortes, avait attiré le mauvais œil, une façon de dire que tout acte malsain finirait par être puni. Les villageois avaient fini par retourner à leurs occupations, effrayés que quelque chose leur arrive, alors que l'autre femme se leva et quitta la place sans dire un mot.

L'alchimiste baissa la tête et porta ses mains à son visage. En temps normal, elle n'aurait jamais eu ce genre de réaction, cela ne lui ressemblait pas du tout. Elle pensait qu'après avoir rendu l'artefact à son propriétaire, les choses redeviendraient comme avant mais au final, il semblerait qu'elle en ait gardé quelques séquelles et qu'elle pouvait plus facilement perdre son sang froid. Au final, elle commençait à ressembler de plus en plus à ses anciens compagnons, et rien que de penser à cela la dégoûtait étant donné qu'elle voulait ne plus rien avoir à faire avec eux. Elle se mit à soupirer avant de se tourner vers ses deux amis, l'air de rien même si le malaise continuait de s'emparer d'elle.


"Finalement, le calme revient... Mais avec tout ça, vous êtes tous les deux trempés." La jeune femme regarda autour d'elle avant de poser son regard à nouveau sur eux. "Enfin... Surtout toi Judith, mais heureusement, il y a pleins de magasins où je suis sûre que nous pourrions trouver quelque chose pour te changer."

Heureusement, le vent n'était pas trop fort à l'heure actuelle, il y avait donc peu de chance pour que l'un d'entre eux tombe malade. Cecilia s'approcha de Endë, son attitude était assez étrange et la préoccupait assez mais elle commençait à comprendre pourquoi. Finalement, il semblerait que les livres de médecine qu'elle s'était forcée à lire allaient à nouveau lui servir à quelque chose.

"Si tu souhaites vraiment que la douleur disparaisse..." Commença-t-elle d'une voix calme et presque inaudible pour que seuls lui et Judith puissent entendre. "Il faudrait que tu t'allonges, ou plutôt que tu t'efforces à garder le dos droit."

Elle le regarda en souriant, se doutant bien qu'il serait surpris de constater qu'elle savait ce qui clochait. A vrai dire, les détails comme ça, même s'ils étaient petits, ne passaient pas inaperçus pour l'alchimiste. Et puis, à force de mentir et de cacher des choses aux autres, Cecilia pouvait facilement voir ces petits détails chez les autres. Elle n'en était pas fière, certes, mais au moins, si cela pouvait servir à aider le plus de personnes possibles, pourquoi pas. Et puis la dernière fois, c'était lui qui avait veillé sur elle alors pour une fois, c'était à son tour de l'aider comme elle le pouvait.


Eckard Falskord


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(vide)

La scène fut vraiment déconcertante. Mais heureusement, la plupart des villageois cessèrent leur railleries au plus tôt, suite à la chute d'une seconde personne. Cette dernière quitta les lieux non sans une moue vexée, rouge de colère. Le calme revint instantanément et chaque citoyen reprit ses activités et autres promenades matinales. Le garçon fut éclaboussé pour la seconde fois aujourd'hui. Cela eut l'effet de le crisper énormément. Ses muscles se contractèrent et quelques gouttes commençèrent à perler de son front. Pas de l'eau provenant de la fontaine, néanmoins. Lorsqu'elle était imprévue, l'eau avait le don de le faire partir en crises d'angoisse terrifiantes. Le pire était la pluie, et quelle horreur éprouvait-il lorsqu'il s'agissait de tempêtes. Les mauvais souvenirs s'emparaient du garçon, ses cauchemars récurrents s'invitaient dans son esprit pour le hanter à nouveau. Il fut prit de tremblements pendant un instant et son palpitant se déchaîna dans sa poitrine. Le blond prit une énorme inspiration pour souffler lentement. Il n'était plus qu'une petite flamme oscillante à présent.

Contre toute attente, la crise se termina sur-le-champs. Elles duraient originairement plusieurs minutes mais cette fois, pas plus d'une demi-douzaine de secondes. Probablement car il n'était pas totalement trempé, et que l'angoisse en était réduite.
Fort heureusement, les deux femmes n'avaient rien remarqué. Cecilia se préoccupant de Judith pour l'instant. Il soupira une nouvelle fois comme pour s'assurer que c'était bien terminé, puis la brune tendit un mouchoir en sa direction. Le geste lui fit plaisir et le Londëyantien s'en saisit immédiatement pour se sécher du mieux qu'il le put.


"Merci."

L'homme d'or et de blanc épongea tout d'abord son visage et ses cheveux. Il était à présent tout ébouriffé. Le garçon passa le mouchoir sur son bras droit qui était bien mouillé, lui. Il n'arrivait pas à forcer, le bras tenant le mouchoir semblait mou et sans convictions. Résultat de cette crise d'angoisse, ou l'après-coup, plutôt. Toutes ses forces l'avaient abandonnées, s'étant dissoutes dans les pulsions sanguines accélérées de ses veines, quelques secondes plus tôt.
Ca allait beaucoup mieux à présent. Cecilia se retourna vers lui un instant pour chuchoter quelques mots à son encontre. Endë écouta ces conseils avisés tout en se posant moult questions. Son amie s'improvisait-elle médecin ou bien avait-elle des notions en soins ? Une sorte de rictus amusé se dessina sur le visage du blondinet qui se demandait aussi depuis quand les Gerudos savaient tout ça. Au diable ces questions, le bougre était de toutes façons amnésique. Il tâcha aussi de se tenir plus droit, comme son amie le lui avait conseillé.


"Cela me fait encore plus mal, mais je vais m'efforcer de conserver cette posture. Encore merci. témoigna le jeune homme à la brune avait de baisser les yeux sur le bout de tissu qu'il avait conservé dans sa main gauche. Par contre... ton mouchoir est complètement trempé maintenant, désolé."


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Invité
Judith sortit la tête de l'eau immédiatement après sa bousculade pour trouver Cécilia et son aide. La blonde bouillait de rage, et ses yeux était fixés sur la grosse truie qui l'avait balancée à l'eau. Avec l'aide de la gentille brunette elle sortie de son bain, prête à se diriger sur l'autre femme et lui montrer sa définition de politesse. Comprendre par là que la fille de l'est comptait dire bonjour au visage boursouflé et rougeâtre avec un splendide crochet.
Le nez de l'enquiquineuse ne dut son salut qu'a sa chute. Apparemment quelque chose l'avait fait chuter, et les rires s'étaient tus. Tous ? Sauf celui de la blonde, discret mais présent, elle ricanait, regardant de haut le cochon renverser à terre qui bientôt partait, sa queue en tire bouchon bien coincer entre ses jambes.


"Ca va oui, le seul blessé dans l'histoire c'est mon ego, mais il s'en remettra vite."

Se changer, oui cela allait devoir se faire, ses vêtements lui collant désagréablement au corps et la mettant mal à l'aise. Mais pour le moment ce qui attira son attention c'était l'état du jeune garçon, qui ne s'était que peu exprimer. Le pauvre était pâle et semblait mal en point. Du moins, la façon peu énergique avec laquelle il se séchait le laissait à penser. Cécilia lui donna quelques conseils mais la fille de l'est pensait à un mal tout autre.

"Dis moi Blondinet, tu es sûr que ça va ? tu m'as l'air pâlichon... Tu as faim ? T'sais, j'habite pas loin, et il faudrait que je me change, et sèche.."se tournant alors vers Cécilia, la proposition suivante valait pour les deux."Ça ne dérangerais pas de vous recevoir, vous savez ? enfin, j'ai assez à manger pour trois.
Par ailleurs, Judith avait encore faim, malgré son grignotage sur le chemin, ce que son ventre ne tarda pas à publiquement, et bruyamment dévoilé.


Cecilia Iole Mentina


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(vide)

Endë avait très vite suivi les conseils de Cecilia, et ce dernier l'avait remercié avant de s'excuser. Le mouchoir qu'elle lui avait passé était trempé, elle ne voyait pas vraiment pour quelle raison il s'excusait car elle le lui avait passé pour qu'il puisse sécher un peu ses cheveux qui étaient mouillés suite à la chute de Judith dans la fontaine. En parlant de cette dernière, elle pensait que c'était pour une autre raison que le jeune homme était aussi silencieux, enfin, c'est ce qu'elle avait compris avec le peu de paroles qu'elle avait entendu. A ce moment là, elle était comme absente et elle se tenait toujours devant Endë sans dire un seul mot et sans avoir bougé une seule fois.

Elle se revoyait à Cyndora, l'un des villages se trouvant dans sa contrée natale ainsi que le dernier détruit par les voleurs avant que Cecilia décide de s'enfuir pour finalement se retrouver à Hyrule. Les habitants étaient très chaleureux et l'alchimiste s'était facilement intégrée parmi eux. Elle se souvenait de ces deux amis qui étaient inséparables et que pourtant, il y avait bien plus entre eux. plusieurs fois elle avait tenté de les aider et ce n'était que avant leur mort, lorsque les voleurs avaient lancé l'assaut sur la ville, qu'ils avaient enfin déclaré leurs sentiments l'un envers l'autre. Elle ne savait pas pourquoi elle revoyait cette scène à ce moment précis, mais elle avait un léger pincement au cœur et sans s'en rendre compte, sa main gauche s'y posa dessus avant de serrer le poing.

Le reste des événements se déroula très rapidement, un petit bruit sourd venait de retentir à la place. Et avant même qu'elle ait réalisé ce qu'elle faisait, sa main droite s'était déplacée toute seule, giflant par la même occasion Endë. Un peu sous le choc de ce qu'elle venait de faire, la danseuse recula sans quitter son ami des yeux. Cela faisait la deuxième fois en peu de temps qu'elle avait perdu le contrôle d'elle-même, et cela commençait à l'effrayer.


"Je..." Elle baissa la tête et détourna le regard. "Désolée..."

Elle se retourna et fit quelques pas, s'apprêtant à quitter les lieux avant de s'arrêter. Partir comme ça était bien malpoli, surtout après la proposition que Judith avait faite, et le geste qu'elle avait fait vis à vis de Endë. L'alchimiste se mit à soupirer avant de se tourner vers l'hylienne tout en affichant un sourire gêné.

"Ça aurait été avec plaisir mais j'ai beaucoup de choses à faire... Ce sera pour une prochaine fois." Elle se retourna vers l'entrée du bourg avant de continuer. "Faites attention à vous."

Sur ces mots, l'alchimiste quitta ses amis et se dirigea vers le pont-levis, son étalon l'attendait toujours. Sans hésitation, elle monta sur le dos de la bête avant de quitter les lieux. Elle ne savait pas vraiment où aller à cet instant précis car tout ce qu'elle voulait, c'était rester seule.


[Ceci quitte le rp ]


Eckard Falskord


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La question de Judith résonna un moment dans les oreilles du jeune homme toujours assis. La proposition lui faisait d'ailleurs plaisir mais il ne souhaitait y agréer. Le garçon avait beau être très généreux, il n'appréciait guère la charité lorsqu'on la lui offrait. Celui lui donnait bien souvent l'impression d'être redevable par la suite. Tout du moins, envers les personnes qu'il ne connaissait pas encore suffisamment bien, comme c'était le cas présent ici.
Alors même qu'il s'apprêtait à refuser l'offre de la blonde trempée, une main vint lui offrir la grâce d'une gifle inopinée. Les yeux du blondinet s'écarquillèrent tout en fixant celle qui lui avait infligé ce châtiment. Cela avait à ce point vexé Cecilia que son mouchoir soit trempé ? Pensa-t-il sarcastiquement. L'incompréhension s'empara de lui sans qu'un mot ne daigne s'échapper de sa bouche. Qu'avait-il à dire après tout, si ce n'était "pourquoi" ?
La brune se retourna afin de répondre à son interlocutrice puis quitta les lieux prestement sans demander son reste, sans justifier son acte. Le garçon la regardait partir avec une mine attristée. Il se leva brusquement, voulant la rattraper pour s'excuser. Mais pour quelle raison ? Il n'y comprenait plus rien et cela commençait à lui faire mal à la tête. Sans compter l'ambiance bruyante de la place qui lui montait aussi au cerveau.


"Je vais devoir vous fausser compagnie également. Ce lieu m'insupporte, j'ai besoin de calme."

Endë salua Judith puis fit volte-face. Sa direction fut celle du Temple du Temps, derrière lequel il s'adossa, dans l'ombre. Peut-être que des explications seraient de mise quand il reverrait Cecilia. Mais pour l'heure il lui fallait du repos, dans un endroit dénué de la foule habituelle de cette ville. Seul.