Aux portes du bourg

1er post pour Perla !

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Ylaina Torsene


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Ylaina bailla, s'étirant. Calée contre un mur, elle regardait passer les gens, à la fois pleine d'espoir et désespérée. Son père était toujours dans l'inconscience, et elle n'avait toujours pas de nouvelles de qui pouvait avoir fait ça. Elle avait donc décidé de s'attaquer à un autre problème : la santé de son paternel. Cassandra la fuyait depuis quelques jours, la rendant responsable de l'état du blessé. Mais son aînée ne lui en tint pas rigueur, consciente de la douleur des femmes de la famille. Elle même en avait perdu le sommeil, expliquant son dos endolori et son teint d'habitude si pétillant complètement blafard. Il fallait appeler à l'aide.

Pourtant, la voleuse aux courbes envoûtantes n'était pas du genre à demander l'aide de qui que ce soit. Mais dès qu'il ne s'agissait plus d'elle mais de sa famille, Ylaina était prête à tous les sacrifices, même celui de sa fierté et de son ego. Elle s'était donc rendue dans une de ces tavernes mal famées, à la recherche d'une enchanteresse soit disant douée. Elle avait eu l'information par un des médecins qui étaiit venu voir son père, et qui avait eu l'honnêteté ou l'audace ? de lui dire que la médecine traditionnelle ne pourrait rien ou peu pour l'homme de la maison.

Elle rencontra donc la femme à l'endroit indiquée, avec son oeil manquant et ses guenilles en lambeaux. Comment un médecin pouvait lui conseiller d'aller voir pareille femme ? Elle soupira, s'asseyant sur la chaise qu'on lui tendait.


« Par les portes du bourg arrivera ton remède, chapardeuse de talent.»

Ylaina manqua de sursauter. L'enchanteresse venait-elle de faire allusion à ses activités nocturnes ? La jeune femme garda contenance, mais celui lui suffit pour donner un peu de crédit aux paroles de la vieille femme. Elle quitta les lieux, pressée de retrouver l'air frais à défaut d'avoir plus d'informations. On l'avait averti du manque de visibilité de la sorcière.

Elle faisait donc le pied de grue, et depuis plusieurs jours. Elle scrutait la foule qui entrait, ne s'intéressant pas à celle qui sortait. Quand il y eut moins de monde, elle s'approcha d'un des gardes de la porte, qu'elle connaissait bien. Il fallait dire qu'ils avaient autrefois partagé les plaisirs de la chaire ensemble.


« Toujours rien d'intéressant pour moi Joey ? Rien qui n'a l'air d'un remède sur patte ? » lui demanda-t-elle, caressant son bouc.

« Je ne sais pas, qu'est-ce que tu dis de ça ? » dit-il en poitant une forme féminine et bleutée.


Perla


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(vide)

Voilà qu'après à peu près deux jours de voyage harassants, les blanches murailles du Bourg brillantes sous le soleil de midi se dressaient à nouveaux devant elle. Le pont-levis ouvert, on percevait de loin les rumeurs de la place, toujours un lieu de fêtes de joie, mais surtout de marchandage et de prix échangés, quelque soit l'heure. Avec la population qui affluait de plus en plus vers ce lieu, car le plus protégé du pays, Perla s'inquiétait de trouver une place libre à l'auberge; surtout pour une personne comme elle... Les gens ne faisaient pas confiance à ce qu'ils ne connaissaient pas et, même étant le plus pacifique des peuples, les Zoras devenaient inconnus du royaume car ils ne sortaient plus guère de leurs Domaine, au contraire des autres espèces qui avaient tendance à se regrouper dans la capitale.

D'un bond, la Zora sauta du chariot et s'écarta rapidement pour ne pas se faire écraser par le prochain. Époussetant ses vêtements -une tunique simple de laine brune, couvrant à peu près jusqu'aux genoux et les épaules, complétés par des braies et un manteau de voyage léger car le temps se faisait doux- toujours aussi désagréable, mais nécessaires, elle s'empressa de rejoindre la tête du chariot; sortant quelques rubis de sa bourse, elle les tendit au Gil qui hocha la tête, puis claqua sa langue pour pousser sa vieille jument. Pour ce voyage-ci, elle avait préféré se joindre à une caravane de marchants pour éviter les risques des chemins, les bandits se faisant de plus en plus nombreux; seul deux personne avait accepté un poids supplémentaire -aussi insignifiant soit-il- en échange d'une forte paye, malheureusement. Elle n'avait cependant pas le choix: la dernière fois qu'elle avait voyagé seule, elle avait failli finir empalée sur un mur.

Perla s'écarta vivement de la route pour laisser passer le convoi. Elle inspecta sa bourse, encore dans sa main, et soupira. Qu'elle est légère! Je ne vais pas en avoir assez... Et pourtant, elle avait fait nombre de petits boulots et travailler dur pour récolter ses premières payes, justes suffisantes pour un mois, peu être deux. Que faire? Elle avait besoin d'un vrai travail, mais personne ne consentirait à lui en donner un convenable, à cause de cette maudite peau bleu...

Elle secoua la tête, ses cheveux algueux dansant autour d'elle -à ce propos, il faudrait qu'elle pensa à s'acheter un bandeau pour les nouer, avoir les cheveux trop longs comme ça, ce n'était pas pratique- il ne fallait pas qu'elle pense négative. Tout ira bien. Je suis sûre que tout ira bien. Il faut juste y aller, et puis voir. Je dois avoir confiance... Elle ne pouvait se permettre de flancher: pour découvrir la Vérité qu'elle cherchait, il n'y avait qu'une seule solution, penser positivement et avancer.

Voyons, il y avait bien quelqu'un qui pourrait l'aider... Perla avança, après que le dernier chariot de la caravane ait enfin passé le pont, d'un pas hésitant, semblant chercher quelque chose ; Elle failli renverser un vieillard qui passer derrière elle car elle regardait les inscription au plafond, la tête levée, puis c'est une bonne femme tout en chair et en rondeur qui l'écrasa, elle. La poussa plutôt. Perla se retrouva soudain projetée dans les airs, puis avachi à terre.

Elle leva la tête, un peu sonnée. Voyant qu'elle avait failli buter dans deux autres personne -une femme et un soldat, semblait-il- elle se releva presto, les joues en feu et s'inclina comme on le faisait constamment chez elle pour s'excuser, le pied gauche devant, la main droite dans le dos, légèrement penché en avant.

"Olala, je suis désolée ! Je ne faisait pas attention, pardonner ce manque... Je ne voulais pas vous importuner. Elle voulu faire demi-tour quand une idée l'arrêta. Elle se racla la gorge, et, hésitante, continua: Vous ne sauriez pas, par hasard, si quelqu'un cherche une personne qui peu se montrer utile dans tous sortes de domaines? j'accepte n'importe quel travail.

Elle souri. Je n'aurais pas du poser la question, je suis complètement ridicule...


Ylaina Torsene


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(vide)

La forme s'approcha doucement, mais tellement près qu'elle fonça dans un vieillard, et tomba au sol. Joey pouffa, et Ylaina lui donna un coup dans les côtes. La jeune femme avait l'air perdu, ce n'était pas la peine d'en rajouter une couche.

"Madame est servie !" continua-t-il de ricaner, et Ylaina frappa plus fort, si bien que le garde failli en perdre le souffle.

La femme se releva immédiatement, sembla rougir, et s'inclina brutalement, pour se relever. Un étrange salut, qui manqua d'alimenter le fou rire du garde, qui choisi l'option élégante de s'éloigner pour rejoindre le poste de garde. Ylaina secoua la tête, mais le salut lui avait aussi arraché un sourire. Mais la jeune étrangère ne s'arrêta pas là -Ylaina put alors reconnaître que c'était une zora-, et s'adressa à elle, restée seule.


"Olala, je suis désolée ! Je ne faisait pas attention, pardonner ce manque... Je ne voulais pas vous importuner. Vous ne sauriez pas, par hasard, si quelqu'un cherche une personne qui peu se montrer utile dans tous sortes de domaines? j'accepte n'importe quel travail.

Ylaina pencha la tête légèrement, un bras sous l'autre. Elle ne perdit pas son sourire.

«Veuillez excuser mon ami, une soudaine... quinte de toux. Mais si vous cherchez du travail, vous en trouverez facilement... »

Elle s'arrêta. Quelle étrange coïncidence que cette femme poisson vienne au bourg, mais en plus, vienne directement s'adresser à eux. Qui ne tente rien n'a rien, aussi la voleuse décida de tenter sa chance justement. Les zoras avaient des connaissances tellement différentes de celles du bourg, c'était peut-être une occasion en or pour le père de la jeune femme.

« Dites-moi, vous vous y connaissez un peu en soin, confection de remède, tout ça tout ça ? Je suis prête à bien vous payer si vous pouvez m'éclairer sur un cas critique, et même mettre le double si vous arrivez à me le résoudre. »

Pour prouver sa bonne foi, et surtout le réel besoin qu'elle éprouvait, elle détache sa bourse à sa ceinture, et tendit quelques rubis à la jeune femme.

« Voilà même une avance, acceptez-vous de me suivre ? »

Joey les regarda de loin, surpris que son amie et occasionnellement amante mette ses espoirs dans une totale inconnue. Mais certes, elle avait un visage qui donnait confiance, et parfois le sort pouvait aller avec elle !


Perla


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Pourquoi faut-il toujours que je me ridiculise en public, que je sois toujours à la traine ? Perla soupira. A qui posait-elle ces questions, au final? Parfois, elle avait l'impression que quelqu'un était avec elle. Comme une compagnie discrète, un esprit toujours avec elle. je me fais des idées...

Elle leva les yeux vers Ylaina, sourit. Quelle belle femme ! Elle devait attirer beaucoup d'hommes, et elle avait l'air si sûr d'elle et mature. Avec une pointe de jalousie, Perla se prit d'admiration pour elle. Elle secoua la tête, un peu rieuse. Au bout d'un moment, on s'habitue aux moqueries.

"J'espère qu'il va bien... "

Helas, il n'était pas si simple de trouver du boulot. Surtout un qui soit un minimum convenable. Enfin, elle n'avait pas vraiment envie de se tourmenter avec ses problèmes dans l'immédiat. Plus tard, plus tard, elle y viendrait. Mais maintenant elle devait d'abord se soucier d'un logement pour la nuit.

La jeune Zora allait tourner les talons quand la demande de la jeune femme l’interrompit. Quoi? Elle lui proposait un travail ? Elle se retourna, surprise.

"Je... je ne sais pas. Je... "

Bien qu'ayant étudiée le corps et les méthodes de soin, comme tous les zoras, elle n'était pas très calée sur le sujet. Comment pourrait-elle l'aider ? Elle n'en savait sûrement pas plus que la plupart des médecins qui œuvraient dans la capitale. La meilleur dans le domaine qu'elle ait connue jusque là était bien la prêtresse de Nayru ; ses compétences hors du commun permettrait certainement d'aider la fille. Mais une prêtresse devait être très occupée et peu disponible par ailleurs.

Perla regarda avec envie les rubis dans la main de la voleuse. Pourquoi ne pas essayer, elle n'avait rien à perdre après tout, et ce serrait toujours quelques rubis de gagné... Elle tendit la main, mais se ravisa. Non, elle ne pouvait pas ainsi prendre de l'argent, ce n'était pas honnête. Elle avait promis au vieux d'être toujours honnête avec le monde dans sa recherche de vérité. Elle ne pouvait ainsi profiter du malheur des autres. Cette femme semblait réellement inquiète et dans le besoin, elle se devait de faire tout son possible pour l'aider.

"Disons que j'ai quelques connaissances. Je veux bien essayer de vous aider, mais je refuse de prendre de l'avance. Et si je peux vous conseiller, vous n'aurez qu'à m'indiquer un endroit où je pourrai loger pour pas cher, et nous serrons quittes. "

Elle inspira un grand coup, un peu stressée. Voyons, est ce qu'elle avait oubliée quelque chose? Le sourire, bon. Pas trop autoritaire ? Il fallait y croire... autre chose ? AH oui, elle avait oublié de se présenter idiote !

"Je m'appelle Perla, tout cours et plat ! Et vous... ? "

Elle tendit la main en direction d'Ylaina.

"C'est entendu, alors? Nous avons un contrat. Bien alors, de quoi s'agit-il exactement? "