[QUETE]Chasse à l'Heli-Tranche Partie I

Pour les participants à l'évènement susnommé ici-même.

[ Hors timeline ]

Marcus (Mr Mojo)


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(vide)

Une matinée comme les autres sur la place du marché d'Hyrule. Déjà, nombreux commerces ont déjà ouvert leurs portes tandis que les fêtards de la veille dorment encore d'une nuit d'ivresse (avant d'être réveillé par une horrible gueule de bois). Quelques habitants sortent déjà vaquer à leurs occupations quotidiennes. Des voyageurs quittent la citadelle tandis que d'autres la rejoignent. Ainsi va le train-train quotidien.

Mais ce train-train est finalement perturbé par l'arrivée d'un messager officiel de la garde d'Hyrule. Jouant du tambour en plein centre de la place du marché, l'homme porteur du message souhaite attirer l'attention du plus grand monde possible. Il joue de son instrument durant une longue minute, afin d'être certain d'avoir attiré suffisamment d'oreilles, curieuses d'entendre son message. Lorsqu'une foule suffisamment importante se réunit autour de lui, l'homme sortit de sa sacoche, un parchemin marqué du sceau officiel de la garde.

Pour certains habitants, un tel messager était une première. Pour les habitants de la place, il n'était pas si rare de voir un tel garde venir annoncer une nouvelle importante. Suffisamment pour que cela veuille la peine de déranger la "quiétude" de la citadelle. L'homme prit une longue inspiration, avant de déclarer à haute voix :

"Annonce à tous les guerriers et guerrières,

la garde d'Hyrule requiert vos forces !
Un Heli-Tranche a été détecté à deux jours de marche au sud de la citadelle ! La créature ayant attaqué deux caravanes de la route principale, une action de chasse vient d'être décidée !
La garde demande l'aide de cinq participants pour leur prêter main fort lors de la mise à mort de la créature !

Chaque volontaire se verra remettre une arme provenant de l'armurerie du royaume.
Chaque volontaire recevra à son retour à la citadelle, une récompense de cinquante rubis, ainsi qu'un repas dans un établissement de renom, et une nuit dans une auberge luxueuse.
Si un volontaire décède durant la mission, l'un de ses descendants, s'il en a un pourra accéder à la récompense.

Le point de rendez-vous se situe à l'entrée de la citadelle, à midi. Un garde vous guidera jusqu'au lieu où la cible s'est manifestée dernièrement.
Pour toutes les questions, ou les détails, un avis sera accroché près du poste des gardes aussitôt cette annonce terminée. Les inscriptions à la chasse se feront à ce même poste.

Cette annonce officielle est à présent terminée.
La garde royale vous remercie de votre écoute, et vous adresse ses sincères salutations."


Une fois son message achevé. Le garde s'éloigna en direction du poste des gardes, situé près de l'entrée de la citadelle, et confia les détails de la mission à ses collègues. Ces derniers l'accrochèrent calmement. Le papier ne donnait que guère de détails supplémentaires. Par exemple que l'arme fourni était une arme en fer ordinaire, choisie en fonction de la préférence du guerrier. Aucun artefact magique n'était distribué apparemment, la notion n'étant pas même précisée sur le papier. La missive précisait qu'une durée de cinq jours minimum était à compter pour la durée de la chasse, mais que des "circonstances exceptionnelles" pouvaient rallonger ce temps. Il était également précisé qu'un travail de collaboration était demandé aux participants de la chasse, que toute traîtrise ou abandon de poste serait considéré comme une attaque contre la garde elle-même et que les sanctions appropriées s'ensuivraient. Bref, tous les détails précisant qu'une fois le prénom inscrit, le guerrier devait obéir à la garde sans prendre le risque de se faire taper sur les doigts en cas de désinvolture.

HRP : L'event est lancé, comme promis ! Alors, pour ce premier topic, je laisse jusqu'à environ mercredi prochain pour poster. Si vous vous lancez dans des dialogues avec les autres participants. Ou si des non-participants veulent simplement poster pour dire qu'ils ne participent pas (In-rp bien sur) mais réagir à ce qu'il se passe, pas de souci ! Même après la date limite de post, vous pouvez conclure vos RPs après la date limite. Attention néanmoins, un autre topic sera créé dans lequel il faudra poster en priorité (il aura une date limite également).
Pour les inscrits, un post vous est demandé au moins, sinon la mission continuera sans vous. Si vous n'avez pas le temps, écrivez même un court post, quitte à développer dans ceux qui viendront ensuite. Sinon, vous devrez jouer avec le fait que vous arrivez en retard (et prendre le risque de vous faire refouler par le garde ;D).

Dans ce topic, mes prochains posts seront sous mon propre personnage, Marcus.


Lloyfell


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(vide)

Le vagabond errait encore et toujours, titubant, dans les ruelles de la citadelle. Il y côtoyait quelques malfrats qui l'aidèrent à survivre alors qu'il était sans le sou et sans vivres. Et bien évidemment, il se démenait toujours pour glaner quelques rubis çà et là, en enchaînant les petits boulots quand il en était capable ou en dérobant aux plus riches, à contre-coeur, lorsque cela devenait nécessaire. Tout cela afin de s'adonner à sa plus grande passion ; "Me péter le crâne," disait-il, esquissant un petit sourire nerveux.
Sa vision était embrumée, voilée par une sorte de brouillard dont il ne pouvait expliquer la provenance. Les bruits tout autour de lui se mélangeaient pour ne former qu'un seul son, une fréquence difforme et disgracieuse. Chacun de ses membres tremblaient, comme le parquet et le mobilier d'une taverne animée par quelques danseurs et musiciens Gorons. Puis ses membres se mirent à trembler de concert, comme si chacun d'eux battaient une mesure. Ensuite, son ouïe s'éclaircit peu à peu jusqu'à ce qu'il puisse reconnaître ce qui rythmait étrangement son corps ; les frappes sur les percussions. Elles étaient puissantes et perçaient les tympans de Lloyfell, passant par-dessus cette fréquence inaudible qui lui donnait la migraine. "Il m'en faut, il m'en faut, il m'en faut", se répétait-il à tue-tête. Les symptômes du manque ne s'estompaient toujours pas, et chaque jour supplémentaire sans sa drogue était un véritable supplice. Il lui arrivait parfois d'alterner crises de nerfs et phases de calme olympien, sans jamais qu'il ne se rende véritablement compte de la situation, jusqu'à ce qu'il perde connaissance et qu'un de ses collègues délinquants le trouve pour lui administrer la dose dont il avait besoin. Encore et encore. Toutes les semaines se ressemblaient, si bien que le drogué n'avait aucune idée de la période de l'année dans laquelle il se trouvait. Pour lui, le temps s'était arrêté depuis bien trop longtemps.

Le vagabond leva ses yeux vers une masse trouble, qui s'éclaircissait peu à peu. Il commençait à discerner au travers de ce brouillard de couleurs multitudes de silhouettes, et quelques gardes encore un peu plus haut, sur ce qui lui semblait apparaître comme étant une estrade. "Des gens ? Mais que peuvent-ils bien faire ici ?" se disait-il lentement, ne comprenant pas ce qu'il se passait.


« ...une récompense de cinquante rubis, ainsi qu'un repas dans un établissement de renom, et une...
-Comment, pardon ?s'exclama-t-il. Ses oreilles avaient flairé l'argent et les victuailles. La vie lui souriait à nouveau, ou plutôt la chance pointait une fois de plus le bout de son nez. Lloyfell ne pouvait espérer mieux. Mais il faut que j'en prenne, il faut que j'en prenne, se répétait-il encore, serrant sa figure meurtrie entre ses mains abîmées. »

****


Le vagabond pu se préparer aux événements sans trop de problèmes, étonnamment. Il revint dans les ruelles malfamées de la citadelle pour y trouver son trafiquant afin de lui demander une dose d'avance. Il but le nectar dès qu'il l'eut entre les mains, et en ressenti les effets en quelques minutes. La délivrance. Le voile devant ses yeux se dissipait, il commençait à discerner les sons entre eux et ses tremblements se calmèrent. Son cerveau, lui, avait encore un peu de retard, mais cela n'allait pas tarder à disparaître et globalement, tout allait pour le mieux. Le pauvre drogué ne réfléchissait pas trop et n'avait pas encore saisi qu'en demandant un crédit à son malhonnête commerçant, sa récompense s'était déjà envolée d'avance. Au moins aurait-il la possibilité de bien manger pour un soir et passer une nuit ailleurs qu'entre deux ponts, près d'un caniveau. Encore fallait-il qu'il accède à la récompense. "Qu'est-ce que c'était, déjà, l'objectif ?" se demanda-t-il, avant de se rendre compte qu'il n'avait pas entendu parler d'un quelconque objectif. Il savait qu'il y avait une récompense à remporter, mais ne savait dire pourquoi. Il se souvenait avoir vu des gardes lors de l'annonce, il se rendit donc au poste le plus proche. À l'arrivée, il vit à l'évidence des gardes un peu partout et s'approcha d'un d'entre eux, au hasard.

« Messieurs, bonjour ! J'ai entendu parler de cette récompense... enfin, d'une quête, ou, enfin je ne sais plus. Il y avait une somme d'argent à la clé et un repas, de mémoire. Vous pouvez m'en dire un peu plus ? C'est que d'habitude je ne fais pas vraiment attention à vous mais comme ça parlait d'une récompense, j'ai pensé pouvoir vous proposer mon aide, lâcha-t-il à un garde tout en s'appuyant de son bras sur le mur et esquissant, à son habitude, un large sourire moqueur. Le vagabond, après avoir bu sa panacée, avait toujours la langue bien pendue, mais il savait également se tenir lorsque c'était nécessaire.
-Y a un Héli-Tranche qui sévit au sud, à deux jours de marche. On a besoin de cinq personnes, des combattants aguerris de préférence. Alors, vous en êtes ? Vous m'avez l'air un peu maigrichon, m'sieur. Sûr que c'est un travail pour vous ? répliqua un soldat, répondant à sa moquerie. Là, z'avez tous les détails à savoir sur la mission. Je vois que vous êtes armés, bien, pas besoin de casser not' matériel en le prêtant aux imbéciles dans vot' genre qui vont crever dans c'te mission, continua-t-il, pointant du doigt le billet accroché au mur.
-Ne vous en faites pas trop pour moi, répliqua à son tour Lloyfell, bien sûr de lui. Je suis peut-être "maigrichon", mais j'ai, croyez-le ou non, assez d'expérience pour venir à bout d'un tel ennemi. Avec une équipe bien organisée, ce n'est plus si compliqué. Je n'ai en revanche pas trop l'impression qu'il en soit de même pour vous. Pour avoir à demander l'aide des roturiers du coin... Enfin, j'en suis. Où dois-je signer ? »

Arrogant, prétentieux ? Lloyfell, sous l'emprise de la drogue, l'était bel et bien et ne le cachait pas. Mais il se doutait que si la mission durait plus longtemps que prévu, ses fioles allaient rapidement se vider et son utilité pour la mission risquerait d'être à méditer.


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Héros du Temps

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(vide)

Il réajusta la cape sur ses épaules ; non sans lâcher la bride. La jument allait au pas, dans son dos, tandis que son regard embrassait la cité encore endormie. Le soleil se levait tout juste, bien qu'il fut déjà plus tard qu'à l'accoutumée. De lourds nuages couvraient encore les cieux et l'humidité chargeait l'air. Çà et là, les commerces prenaient doucement vie au fur et à mesure que les Hyliens quittaient les baraques pour rejoindre les rues. Lentement mais sûrement, il arpentait les ruelles, guidant sa fière amie du Quartiers des Tanneurs à celui des soieries, veillant bien à éviter les quais. Il les savait particulièrement mouvementés en matinée, et la présence d'un cheval était largement  suffisante pour entraver les déplacements de chariots et le trafic mercantile. Jetant un dernier coup d’œil sur le Castel dont il s'éloignait peu à peu, il se laissait aller vers le cœur de la Citadelle sans trop savoir où ses pas le porteraient précisément.  La Princesse avait été claire et il en savait désormais beaucoup plus sur le vitrail que ce que n'avait pu dire le vieux sacerdoce mais tout cela ne lui en disait encore que trop peu. Slalomant doucement entre les commerçants, les vendeurs à la criée et les échoppes qui rognaient la chaussée, il réfléchissait à comment occuper son temps d'ici à ce que la jeune femme puisse se pencher davantage sur le détail de ce qu'il cherchait. « C'est bien là le problème l'ami », semblait lui souffler une voix au fond de son crâne. « tu n'as pas la moindre idée de ce que tu cherches ! » Il renifla, resserrant son appui sur les rennes et menant la jument d'étals en joueurs de cartes – ou de couteau –, quand les nourrices ne venaient pas interrompre sa course. Chaque fois qu'il foulait du pied les chemins pavés (ou boueux) de la Citadelle d'Hylia, il lui semblait redécouvrir ce spectacle bariolé ; bruyant  et presque violent tant l'explosion de vies, d'odeurs, de couleurs ou de simples mouvements était brutale. Plus que jamais, le joyau du Nord lui semblait coupé du monde. C'était là une tout autre réalité, sur laquelle rien ne semblait avoir de réelle prise.

Et si, pour bien des raisons, l'ambiance de la ville royale lui pesait souvent ; il devait reconnaître qu'il aimait à se fondre dans cette masse indéfinie, grossière et anonyme. Personne ne savait qui il était ici, personne ne se souciait véritablement d'où il venait où ce qu'il souhaitait. Il appréciait cet étrange silence que lui permettait la Ville-Close ; elle dont le tumulte incessant couvrait tout le reste. Laissant le givre de ses yeux traîner d'un ferrailleur indépendant à une boulangère, alors qu'il gagnait enfin l'un des nombreux marchés de la ville, il ne put s'empêcher un demi-sourire : après toutes les morts de Cocorico, les pleurs qu'il avait entendu partout où le vent le portait, un tel contraste le réjouissait. Constater que certains mangeaient encore à leur faim, sans vivre derrière les imposantes murailles du Palais-des-Rois, avait quelque chose de rassurant. Instinctivement et sans véritablement le réaliser, sa main droite remonta jusqu'à son torse, sous la bure brune, à la recherche du petit pendentif que lui avait offert une amie, jadis. Quelques cohortes de gardes témoignaient pourtant de l'importance qu'avait pris le conflit. Des hommes en armure gardaient chaque arche qu'il avait pu passer, dévisageaient certains des étrangers. Certains ne portaient pas exactement les armes de la Couronne, mais il doutait de la volonté de Llanistar de laisser s'organiser des milices au sein même du poumon politique et économique du Royaume. Leur présence restait discrète – peut-être parce que lui même l'était – mais il restait certain de ne jamais avoir croisé ce genre de groupes, plus jeune. « Uh ! » Fit-il, sans trop s'en soucier, avant de faire claquer sa langue contre son palais, à l'intention de sa compagne sellée. S'arrachant aux regards de ces quelques cerbères, l'Enfant-du-Bois reprit sa marche, docilement suivi par Epona.

Si les troubadours et les ménestrels, au même titre que les diseuses de bonne aventure ou les danseuses-acrobates, faisaient depuis longtemps parti du paysage de la Citadelle d'Hylia, c'est un tambourin militaire qui le poussa à s'arrêter de nouveau. Le crieur était monté sur une estrade, au centre de la place, dont les cinq trappes et la charnière indiquait qu'elle avait déjà servi d’échafaud. Presque mécaniquement, il imposa un presque-silence à la foire tout entière, battant la peau tendue comme pour motiver les soldats partants en guerre. Naturellement, le vagabond ramena la paume de sa main contre l'encolure de son amie équidé, la flattant pour mieux la rassurer. La jument avait connu quelques champs de bataille ; et les sonneries de cor ou de tambour produisaient toujours le même effet sur elle. « Tout doux.. — », murmura-t-il doucement à son égard, anticipant sa réaction. Il la connaissait suffisamment pour la sentir se raidir, mais aussi se calmer. Aussitôt que la bête fut apaisée, il reporta son regard de glace sur le messager royal. L'homme avait le visage buriné et balafré. La visière relevée de son armet ne permettait de distinguer qu'une seule cicatrice, qui barrait sa gueule de la joue au front. L’œil droit, sur le chemin de la lame, n'avait manifestement pas survécu au coup. Sa jambe et son épaule le faisaient également souffrir, à l'évidence, puisqu'il ne penchait et cherchait régulièrement son équilibre, faute de pouvoir s'appuyer sur ses deux genoux. Après avoir fait rouler les baguettes sur la caisse près d'une minute durant, il tira un parchemin d'une sacoche et commença par s'éclaircir la voix. Le crieur commença ensuite la lecture, détaillant dans son annonce la situation des caravaniers ainsi que la réponse qui avait été décidé. Avant même d'entendre parler d'une récompense qu'elle quelle soit, le Fils-de-Personne avait déjà pris sa décision. Le fait était que sa bourse se faisait particulièrement légère depuis de nombreux mois, certes, mais son intérêt était ailleurs. A l'inverse d'une majorité de ceux qui prenaient les armes sous la bannière de Zelda, il ne s'était jamais senti l'âme d'un soldat et se refusait catégoriquement à le devenir. Présent à chaque bataille depuis l'assaut sur le domaine Talon ; il se questionnait de plus en plus sur le sens que tout cela avait, que cet affrontement portait. La guerre avait quelque chose d'infini qu'il peinait de plus en plus à cerner et aucun de ses efforts ne semblaient profiter à ceux qu'il prétendait pourtant protéger.

"Viens par là." Lança-t-il simplement à la jument, l'attirant un peu à l'écart de la foule, avant de nouer les brides à une balustrade prévue à cet effet. Plus de foin couvrait les pavés que l'animal n'aurait pu en rêver ; et il serait de toute façon de retour sous peu. « Je reviens. — » Glissa-t-il à la bête, non sans flatter gentiment ses naseaux. Laissant l'animal, il entreprit de traverser la place en sens inverse. Immédiatement après la fin du discours du crieur, le commerce et l'activité avaient repris leurs droits : çà et là les rémouleurs hurlaient, profitant de la récente annonce pour vanter la nécessité de leur ouvrage. Un peu plus loin, une femme allaitait, suivie de quatre ou cinq gamins, tout en tenant grief à un forain sans doute trop cher. Des ouvriers réparaient la porte d'une auberge, défoncée lors d'une rixe la veille tandis que les mendiants mendiaient. Les amoureux des cartes se chamaillaient, pinaillant sur des points de règles qu'ils étaient sans doute les seuls à connaître et les files s'allongeaient devant les étals des bouchers, des habilleurs, des paysans et autres membres de guildes marchandes. Jouant des épaules, et parfois des coudes, il parvint finalement à rallier le comptoir derrière lequel le messager et quelques soldats s'étaient installés. Ignorant les quelques regards que lui lancèrent d'autres hommes en armes et les commentaires dont il n'était pas même sûr qu'ils le concernaient, il s'approcha d'un garde. L'homme était assis et chiquait un peu tabac. A sa main gauche, brûlée, il manquait trois doigts. Son nez avait été écrasé par un méchant coup et une de ses oreilles était partiellement rongé. « Llanistar manque cruellement d'hommes... — », ne put-il s'empêcher de penser, constatant à quel point les ressources militaires de la Couronne étaient mobilisées. Il savait le désamour du Général pour les troupes itinérantes et indépendantes ; il connaissait ses craintes de les voir se retourner contre lui et Belle. Faire appel à des épées-à-louer ne devait pas être quelque chose que le Septentrional appréciait, il s'en doutait. A l'évidence, la guerre tendait trop le ressort pour qu'il puisse se permettre d'ouvrir un autre front, fut-il composé de quatre à cinq guerriers et d'une bête à abattre. Il grinça des dents. « Tu veux-tu 'rrêter d'm'mater ? Ma tronche t'reviens pas ? » Siffla le soldat, le tabac le forçant à avaler des syllabes qu'il n'aurait probablement pas prononcé de toute façon. « 'lors ? Volontaire ? » S'enquit-il, accompagnant sa question d'un geste du menton, levant les yeux pour croiser le regard de l'Hylien. « Oui. » Confirma simplement le blond, réalisant à quel point il était chanceux de n'avoir pour seule balafre qu'une cicatrice barrant sa joue, sous l’œil. « C'est-y quoi ton p'tit nom ? » Demanda le troupier, le regard désormais fixé à la feuille et pointe à écrire en main. « Link. » Il avait toujours été lapidaire, mais cela ne semblait pas déranger l'homme face à lui. « Signe dont là. » Souffla l'homme, après s'être longuement appliqué à griffer les quatre caractères sur le parchemin. « Si tu sais pas, mets-y donc une croix. » Le soldat finit tourner le bulletin après lui avoir tendu la pointe dont l'encre gouttait encore. Parcourant du regard l'ensemble des cases et des symboles, le Héros ne put s'empêcher de se mordre faiblement la lèvre inférieure. Enfant, Saria avait bien tenté de lui apprendre à déchiffrer le kokiri, mais il avait toujours été bien mauvais élève. Et en dehors de Navi et quelques fées, personne ne lisait ou écrivait l'hylien, dans les bois. Tâchant de cacher sa gêne tant bien que mal, l'Hylien glissa une croix noire, près de ce qu'il supposait être son prénom. Jouant ensuite la comédie, il compta sur l’inattention du garde et lui rendit la copie l'air aussi sûr de lui qu'il le pouvait, avant de s'en retourner vers les étables. Pestant contre lui même, les joues chaudes d'une honte qu'il peinait à dissimuler, il fendit la foule à contre courant.

Un rapide coup d’œil vers les cieux lui indiqua que le soleil serait bientôt à son zénith et que l'expédition ne devrait pas tarder à se mettre en route. Forçant l'allure, il gagna la jument qu'il avait laissée attachée sous le petit appentis. Il harnachait la bête à nouveau, vérifiant que tout tenait correctement, quand une voix s'éleva dans son dos. « C'est une bien jolie épée, ça. » Fit la femme, pointant du menton la lame de Swann qui reposait contre le flanc d'Epona. Tournant brièvement la tête vers son interlocutrice, il reconnut la jeune femme du Temple du Temps. « Effectivement », glissa-t-il pour toute réponse, peu désireux d’entamer une conversation et moins encore à ce sujet. Dans son dos, il sentait le regard vert de la jeune femme toiser tantôt la fusée de l'épée, tantôt sa nuque. « Où l'as-tu eue ? » S'enquit-elle simplement, visiblement intriguée. Resserrant les sangles qui fixaient la lame à la selle, l'Hylien garda d'abord le silence, une seconde. « Je l'ai trouvée. » Conclut-il finalement , avant de réitérer sa tache pour les lanières maintenant l'écu de Belle. Excalibur dormait à sa hanche, pour qu'il puisse la tirer même de sous la bure. « Je vois, fit-elle sobrement, avant de changer brusquement de sujet, alors comme-ça tu pars à la chasse au monstre ? Tu n'es pas effrayé ? » Il n'aurait su dire si le ton amusé qu'il lui semblait déceler était moqueur ou simplement enthousiaste. « H-hm. » Fit-il, répondant sans mots. « A ce propos... » Commença-t-il ensuite, avant qu'elle ne le coupe. « Vous partez. Je sais. ~ » Lança-t-elle brièvement. Il s'était retourné suffisamment tôt pour apercevoir un sourire sur les lèvres de la jeune femme. « En espérant te revoir en un seul morceau alors ! » Tonna-t-elle ensuite, avant de s'éloigner. Grimpant sur sa monture, l'Hylien avança au pas, rejoignant la petite troupe sur le départ.


Marcus (Mr Mojo)


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(vide)

Marcus aidait à monter l'étalage en compagnie des autres Mojos. Son crâne était légèrement douloureux, suite à la soirée qu'il avait passé la veille. Cette douleur, c'était celle qui accompagnait les lendemains de festivités dans les tavernes de la citadelle. Il était resté plusieurs heures, à conter fleurette aux demoiselles, clientes ou serveuses, à boire pintes sur pintes jusqu'à ce que son corps ne vienne quémander qu'une seule chose, se laisser tomber sur un matelas à cuver. Mais être employé chez Stanivlaski ne laisse guère de temps pour récupérer des soirées arrosées. Avec le temps, Marcus s'était habitué à se lever et travailler malgré la fatigue, à parvenir à l'oublier jusqu'au soir où il pouvait de nouveau s'en aller dans une soirée de beuverie. Ce soir là, sa chasse à la donzelle n'avait pas abouti, et il espérait bien tenter de nouveau sa chance une fois le crépuscule gagné. Mais il ne savait pas encore ce qui l'attendait.

L'étalage était presque prêt. Les articles étaient posés, les prix ajustés, les étagères nettoyées. Lorsqu'un soldat s'en vint faire une annonce. N'ayant pas le temps de s'occuper de ça, le patron envoya Aki aux informations tandis que le reste de la troupe commençait à s'occuper des clients plus intéressés par le stand que par le rassemblement déjà conséquent. Marcus ne fit pas grande attention à la foule. Il était trop occupé sur son travail, à vanter les mérites des trompettes Mojo, tout en oubliant qu'il avait la gueule de bois. Il n'avait pas le loisir de s'intéresser aux rassemblements alentours. Stanivlaski était là pour s'en soucier, et alors qu'Aki revenait, la peste Mojo réfléchissait déjà aux profits qu'une telle chasse au monstre pouvait engendrer.

Alors que Marcus prenait sa pause, se désaltérant et grignotant des biscuits achetés sur un stand voisin (un bon prix lui fut fait), le patron vint le voir pour lui parler de son plan. Il lui expliqua les termes de l'expédition qui se préparait. Envoyer un membre de la troupe pour fournir équipement, repas, et autres outillages de support était un excellent moyen de se faire de l'argent. Marcus écouta attentivement les dires de la Peste Mojo dont l'oeil clignait. C'était signe que celle-ci avait flairé la bonne affaire. Elle vanta cette expédition comme un excellent moyen pour le jeune homme de gérer seul une affaire marchande. Etre chargé d'une telle mission était là la preuve de confiance que la peste lui accordait. Il devenait un adulte selon Stanivlaski. Mais l'Hylien n'était pas dupe. Le patron était un as de la flatterie, et il se doutait que si encore une fois, il en faisait usage, c'était pour obtenir un service dont il ne pouvait pas se passer. Le jeune homme acquiesça, expliquant qu'il comprenait et qu'il était vrai qu'il serait dommage de rater une telle occasion. Il rétorqua qu'il se sentait d'ailleurs capable d'accompagner ces guerriers et de leur proposer différents services. Il remémora les nombreuses fois où durant leurs voyages, le garçon préparait la cuisine. Ou la fois où ils avaient croisé une caravane, il s'était chargé d'entretenir les chevaux, de les nourrir et les peigner. Marcus vantait ses mérites, il se vendait. Et la peste le lui rendait bien. Un tel jeu d'hypocrisie n'attendait qu'une seule chose, qu'une vérité éclate.

"Je te demanderai une paie de cinq rubis en plus des trois que tu me paies chaque demi-journée."

Marcus s'amusait à demander une telle somme. Il savait pertinemment que la peste n'accepterait jamais de lui payer une telle fortune. Mais quitte à se lancer dans une querelle des tarifs, il décidait d'attaquer sévèrement. Stanivlaski connaissait suffisamment son apprenti, et ne se laissa pas faire, en transformant la paie journalière, en prime exclusive à la mission, s'élevant à sept rubis. Marcus refusa, insistant qu'il demandait cinq rubis. La peste expliqua qu'elle ne pouvait payer une telle somme, que la compagnie ne pouvait se permettre de dépenser autant d'argent. Le garçon fit mine de comprendre. Avant d'attaquer de nouveau, en diminuant la somme à quatre rubis. Il expliquait que la peste pouvait se le permettre. Stanivlaski conserva la proposition d'une prime, auquel il offrait trois rubis de plus. Marcus fit mine d'accepter la prime, mais réclama plusieurs journées de congés pour compenser. La peste crut devenir folle. Le garçon savait très bien que des bras en moins pouvait être handicapant sur un étalage. Elle continua à négocier, tandis que Marcus continuait à déjouer les propositions de son patron. Si la conversation semblait tourner à la dispute, les deux savaient qu'au fond d'eux, cette échange houleux était une véritable partie d'échecs.

Une demi-heure après, Marcus et Stanivlaski s'accordèrent. Un rubis de paie supplémentaire par demi-journée (Stanivlaski avait tenté de ne payer qu'un rubis par jour), accompagnant une prime exclusive de trois rubis au retour de Marcus. Le jeune homme était satisfait du résultat, et s'en alla signer sa participation. Ses compétences au combat n'était pas formidable. Il savait se défendre, mais n'était pas un guerrier. Cependant, il vanta les mérites qu'un marchant tel que lui accompagne le groupe. Il expliqua que certains de ses services seraient offerts à bon prix, tel que l'entretien des armes et des chevaux, et que le menu qu'il proposerait serait raisonnable. Il se gardait bien de préciser qu'il pouvait néanmoins proposer des services supplémentaires, qui seraient bien plus onéreux.

Avant l'heure du rendez-vous, il vint préparer les dernières ressources nécessaires au voyage. C'était la première fois que le jeune homme allait être seul loin des Mojos. Pendant une seconde, il ressentit un léger stress, avant de ressentir une forme d'excitation. C'était certes un travail qu'il devait accomplir, mais dont il était seul responsable, sans Stanivlaski derrière son dos. Il se rendit au lieu de rendez-vous. Le jeune homme était équipé du nécessaire à la défense minimum de sa personne (bâton et noix mojos, ainsi qu'un lance-pierre et un bouclier Mojo). Son sac contenait du matériel de cuisine, de quoi traiter quelques onguents pour traiter des blessures plus ou moins superficiels. Il avait quelques parchemins romanesques à vendre, et une flûte Mojo pour distraire ses compagnons capables de mettre le prix pour un peu de divertissement. Nul doute qu'il n'hésiterait pas à proposer ses services une fois la fatigue accumulée.

HRP : Je laisse jusque mercredi pour les personnages n'ayant pas encore posté. Je lance la suite de la mission ensuite ;).


Gris


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(vide)

Nous n'aimons pas ces gens. Pas du tout. Il y en a trop. Beaucoup trop.
Il y a un bassin en-dessous. Grand. Avec de l'eau. Et une chose en pierre qui crache l'eau.
Beaucoup de petites personnes, en bas. Et du bruit. Nous ne les aimons pas. Taisez-vous ! Silence !

Mais... chut ! Pas de bruit. Nous ne devons pas en faire. Restons caché.
Nos mains sont accrochées aux branches comme les serres d'oiseaux noirs. Serrées. Griffues. Personne ne nous voit.

Non, pas descendre ! Trop dangereux ! On se ferait prendre par les vilains bonshommes de fer avec leur pique pointue.
Claquement de mâchoire.

Oh ? Pourquoi n'y a-t-il plus de bruit tout d'un coup ? Ouiii, silence crétins !
Mh. Un vilain bonhomme parle tout seul. Tout le monde l'écoute. Que dit-il ? Que dit-il ? Une essssssspédition ? Krr krr...

Qu'est-ce que c'est ?  Quelque chose va se passer. Peut-être qu'on pourra sortir de notre arbre. Et arracher quelques ongles ? Ouiiiiiii ! Sss-silence ! Tu fais trop de bruit. Chut ! Restons discret. Et attendons. Peut-être qu'on pourra se faufiler au milieu de tout ce monde. Et suivre quelqu'un.
Voyons ce qui va se passer. Krr krr...


Pyrope


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(vide)



Chasse à l’Héli-Tranche.

Marcus & Lloyfell & Link & Gris & Pyrope








Pourquoi je me suis embarqué là-dedans, déjà ? Ah oui, l’argent. On ne peut pas dire que je peux me permettre de passer à côté d’une paie, quelle que soit la somme. Une petite, une grande, l’une ou l’autre n’a qu’un but : vivre, ou plutôt survivre, éviter de crever de faim au bord d’une route, ou sur les pavés mal alignés des ruelles étroites, dans l’ombre, de préférence dans une flaque de pisse ou de vomi. Depuis combien de temps je n’ai pas mangé, déjà ? Ah, je ne sais pas. Je ne sais plus. Vous savez, la mémoire, c’est comme les gens, ça va, ça vient, ça reste et ça repart, mais chez moi, c’est un peu comme si mes souvenirs étaient des voyageurs sans patrie, libres de toute contrainte et qui s’amusaient à disparaître puis à revenir sans prévenir. On s’y fait, vous voyez. Oh, bah oui, on n’a pas vraiment le choix de toute façon, il faut bien continuer à avancer. Je parlais de quoi, déjà ? Je sais plus.

Ah oui. Manger, vivre, l’argent. Il me faut de l’argent, et donc, quand j’ai entendu ce type brailler à qui voulait l’entendre qu’il avait du boulot pour des péquenauds, euh pardon, des aventuriers qui voudraient combattre une créature pas très gentille, j’ai sauté sur l’occasion. Ca, je peux faire. Enfin, je peux essayer de taper sur des trucs, ou en tout cas, de me cacher derrière les autres pour faire comme si je participais au combat. Mais là, je suis motivé, je dois. Ils donnent de l’argent. Ils donnent un repas aussi. Un repas, quoi. J’ai faim. Depuis combien de temps je n’ai pas mangé, déjà ? Je crois que je ne me souvenais plus, oui. Mais je suis toujours vivant, et mon ventre ne grogne pas encore, donc ça ne doit pas faire si longtemps que ça.

On m’avait regardé bizarrement quand je m’étais approché pour signer à mon tour. Sans doute qu’une masse informe censée être un homme, sous une longue cape des plus abîmées dont la couleur ne laissait rien distinguer de sa carrure n’aidait pas à ce qu’on ait confiance. Une mèche de mes cheveux roux s’était malgré tout échappée de sous ma capuche, comme souvent, et s’était sagement posée sur mon épaule, descendant sur mon torse. A défaut d’avoir une signature – ou même de savoir écrire, tout court, j’allais pas non plus y écrire une litanie de toute façon, sur leur papelard –, j’ai fait ce que j’ai pu. Je leur ai signalé que j’avais une arme. Une petite lame, un peu usée, un peu rouillée, au pire, je lui refilerai la chtouille, au bestiau qu’on va combattre. Ou alors à un de mes coéquipiers, par mégarde. C’est possible aussi. Est-ce que j’ai déjà frappé quelqu’un avec cette arme ? Pas sûr, pas sûr, mais il y a un début à tout… Y compris à l’aventure en groupe. Que j’ai hâte. Hâte d’avoir mon argent, ou encore mieux, de pouvoir grappiller çà et là un peu de plus auprès de mes « compagnons ». Mais s’il s’agit de guerriers, j’ai intérêt à faire gaffe, ou je vais y perdre une main. Et j’en ai encore un peu besoin. Les mains, ça sert à plein de choses.


©Codage by Mr. Chaotik from Never-Utopia


[spoiler][Désolée pour ce temps de réponse inacceptable, blabla, j'ai été prise de court, etc, insérez plus d'excuses ici. u_u" (PS : je sens que Gris va me hanter.)][/spoiler]


Marcus (Mr Mojo)


Inventaire

0,00


(vide)

Alors, pour la suite de la quête, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous :

https://hyrulesjourney.forum2jeux.com/t4142-quete-chasse-a-l-heli-tranche#56123

Si vous voulez échanger ici, développer ce que vous faites avant de vous rendre au lieu de RDV, vous pouvez. Gris, j'ai écrit quelques indications dans le HRP du topic de la partie 2 de la quête.