Invité
Posté le 29/09/2010 17:57
Pour la première fois depuis bien longtemps, l'albâtre ressentit un sentiment qu'il croyait bien mort depuis des décennies. Le simple fait de s'entendre redire ses paroles dans sa tête le troublait indéniablement. Un sentiment peu commun qui ravivait les flammèches chaudes de son cœur dit de glace, augmentant la chaleur incandescente de ces dernières aux rythmes enflammés des battements sourd mais résonnant de son muscle. Une pression qui le laissait guère indifférent, sachant le bien être qu'il pouvait y ressentir en sa compagnie. Agréable, voilà le mot qui le définissait divinement mais hélas, ne s'accompagnait aucunement seul. En effet, le malaise était également présent, nuisant efficacement à son bien être de courts instants. Le fait de ce laisser s'exprimer aussi librement devant la femme flamboyante n'était guère dans sa nature, et encore moins dans ces habitudes. Pour une étrange mais explicable raison, la jumelle de Din savait le captiver puis l'intriguer, chose n'étant guère à la portée de tout êtres, surtout pour le cas des perfides hyliens peuplant le Saint Royaume. La raison était bien vaguelette de naïveté et simplette de juvénilité. Cette nymphe rougeoyante comme l'aurore possédait quelques similitudes physique avec son ex-promise au nom de roses sauvages. Les traits d'esthétisme que les deux femmes possédaient étaient assez évocateur: les cheveux aux nuances cinabre, les pupilles aux éclats rubis, la peau abricot semblant aux premiers abords douce et dénués d'imperfections. La comparaison était bien évidente et argumenter n'était guère utile. Ce n'était point le fruit du hasard si l'homme ce sentait plus proche de cette prêtresse que des autres, bien au contraire, la belle demoiselle lui rappelait son âme sœur d'autrefois, Kimyukiss. Le bellâtre pouvait aisément tromper les âmes innocentes mais aucunement la sienne. Cette pensée demeurait présente dans son esprit et ne le quittait jamais. Une image rémanente aux allures de perversion qui lui collait à la peau et cela, pour l'éternité. Un sentiment qui le rendait officiellement humain, encore une fois malgré lui.
Après ses séances « d'émotions », Valkyrion reprit ses facultés tout en ce rapprochant de quelques pas vers sa locutrice. Essayant de pallier à ses troubles psychique et ennuyant, l'homme a la chevelure ébène contemplait à nouveau l'horizon. Cet acte le libérait spirituellement et le calmait rapidement. Admirer les cieux azur emmitouflé de façon volatile les vaisseaux laiteux dans une cadence lente et savoureuse le rendait très solennel. Une atmosphère zen et presque lyrique qui contrastait à merveille avec l'oxymore lugubre qu'était la plaine d'Hyrule. Maintenant, ses pupilles se déposèrent sur un petit amas de terre à portée de vue, entourer de verdure couleur émeraude et accompagner de fleurs opalescentes ruisselant d'une infinie beauté. Un des rares charmes prodigué par les soins de Dame Farore, cela ne faisait aucun doute. On pouvait encore sentir son pinceau taquin par endroits sur le paysage relativement beau, comme ci cette dernière nous laissait connaître ses changements précoces d'humeurs. Par endroits, les terres étaient arides et fissurées, dans un autre, d'une panache insolente et verdoyante à souhait. Ceci fit esquissé un léger sourire sur le visage porcelaine du jeune homme. L'idée de savoir sa Déesse lunatique le rendait un court instant soupe au lait. Une fois cette pensée changée, l'albâtre posa de nouveau son regard sombre sur son adversaire de la journée. Elle était là, assise à même le sol, en train de contempler le paysage. Cette dernière demeurait pensive et la solitude semblait la recouvrir de son manteau invisible. L'atmosphère frivole, voir triviale qui régnait lors de leur affrontement n'était plus et avait doucement changé. C'est alors qu'un petit alizé fit son apparition et caressait délicatement les deux visages présents dans le lieu, invitant son radieux son cristallin a s'asseoir sur leurs quatre oreilles. Après ce bref interlude, la belle demoiselle s'adressa au bellâtre d'une voix douce et posé. Valkyrion lui répondit à son tour, comme dans un cercle continuel.
«Perfidie, avidité, égoïsme sont les mots pour la qualifier. Malgré le temps qui passe et trépasse comme une marée qui fluctue, les êtres de notre monde n'évoluent guère et commettent les mêmes erreurs. Le savoir est censé être leur salut mais aucun n'y prête attention. Des paroles péjoratives qui ne se comprennent qu'avec le temps, vous verrez, un jour, vous comprendrez..»
Sur ses phrases quelques peu ambigüe, l'homme s'éloigna de sa tutrice, d'un pas lent et souple. Il ne pouvait point fuir la nostalgie de ses propres mots, qui lui rappelait tant de déceptions, tant de souffrances. L'idée même d'y repenser l'énervait au plus haut point. L'albâtre ne pouvait s'empêcher de soupirer, chose qui ne passa aucunement inaperçu. L'homme s'arrêta devant la zone de combats où son premier affrontement avec la femme a la chevelure de feu avait vu le jour et commença à s'échauffer, seul. Le pugiliste posa ses épées jumelées délicatement au sol, avant de resserrer ses gants anthracite. Valkyrion lançait des uppercuts dans l'air, sentant le courant chaud s'immiscer à travers ses poings, avant de donner quelques coups de pieds. C'est alors qu'il s'arrêta et tourna sa tête dans la direction de son maître, laissant s'échapper quelques palabres..
« Reprenons, je vous prie, soyez sans pitié lorsque vous m'attaquerez. De cette manière, votre esprit sera plus concentré et donc, vous serez plus efficace dans les batailles.. »