Un soir, dans la plaine.

Ce Rp est ouvert à tous. Que celui qui le désir réponde.

[ Hors timeline ]

Aurore


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(vide)

Le soir tombait sur la plaine annonçant une nuit froide et calme. Quelques combattants étaient là. Soit qu’ils s’entrainaient, soit qu’ils regardaient les autres. Tsubaki, elle aussi était là, sur une butte un peu à l’écart. Plus présente physiquement que mentalement. Elle n’avait désormais plus envie de parler. Ces gens étaient trop différents d’elle, ils ne la comprenaient pas. Percevant des bribes de conversation elle repensait au passé comme bien d’autres avaient dû le faire avant. Tous ces gens qui avaient quitté hyrule… parfois des amis, d’autres fois des ennemis et pourtant… Tsubaki ne les oubliait pas. Elle avait le souvenir d’une plaine bien animée où les conversations fusaient en tous sens et où la bonne entente générale régnait.
Il y avait bien longtemps que Tsubaki n’avait pas songé à tout cela. Depuis son entrée chez les profondes ténèbres, elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour le faire. Il avait fallu faire connaissance avec de nouvelles personnes et haïr de nouveaux ennemis. Fière de faire partie de cette nouvelle famille, Tsubaki avait voulu prouver sa détermination en étant active le plus possible. Et maintenant elle était là. Seule. Dans cette nuit froide. Sous sa forme de louve.
Les étoiles scintillaient et la lune éclairait la plaine de façon divine. Oui, c’était une belle nuit pensa Tsubaki. Une belle nuit et pourtant rien ne changerait ce soir. Les échos de voix se répercuteraient jusqu’à minuit passé. Puis, le calme reviendrait peu à peu laissant une plaine déserte et tristement froide.
Des bruits de pas troublèrent alors les pensées de Tsubaki. Quelqu’un se rapprochait et Tsubaki se demanda qui donc avait l’audace de venir piétiner sa tranquillité…


Ivaens Nerodin


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(vide)

« Belle nuit n'est-ce pas ? »

Soren adressa un sourire amical à la louve blanche qui se tenait devant lui avant de s'asseoir à ses côtés de la façon la plus simple qui soit. Il joignit ses mains et prit une profonde inspiration, qu'il expira silencieusement avant de laisser aller son regard se perdre devant lui.
Il était également sensible à cette grâce éphémère et ô combien futile, à ces plaisirs simples de la vie que pouvait nous offrir la nature sans qu'on puisse pour autant y prêter attention. En cette nuit particulièrement magnifique, c'est une plaine baignée d'un éclat mystique qui s'offrait à eux. Les derniers combattants fatigués commençaient à rengainer leurs épées et les murmures se taisaient peu à peu; de sorte à ce qu'on puisse bientôt discerner le chant des criquets s'élever parmi les hautes herbes.
Les deux amis n'avaient pas besoin d'échanger mots pour exprimer ce qu'ils avaient à se dire, leurs longs silence parlaient pour eux. Autrefois de proches connaissances, ils étaient à présent voués à des destinées bien opposées.

Cependant, aucune animosité ne semblait vouloir briser ce voile de sérénité. Malgré l'ironie de leur situation, Soren n'avait pas l'intention de troubler ces heures calmes. Au contraire, son seul désir était de profiter de l'instant présent et mettre de côté ses convictions personnelles. Une éternité semblait s'être écoulée depuis la dernière fois qu'ils ne s'étaient vus, et l'époque où tous deux croisaient le fer en toute quiétude était loin derrière eux.
La jeune Tsubaki ne ressemblait définitivement plus à celle qu'elle était alors jadis. Une grande résolution habitait à présent la jeune fille, tout comme il pouvait lire en ses yeux déterminés une insatiable soif d'ambitions.

L'actuel rang de la jeune louve n'avait aucune espèce d'importance à ses yeux, tout comme il commençait à perdre foi quant au conflit qui les opposait. Quelque part, il était heureux que son ancienne camarade s'était trouvée elle-même; qu'importe la direction qu'elle avait décidé d'emprunter.
Il finit enfin par prendre la parole, brisant ce silence d'or.


« Qui sait combien de temps nous pourrons encore profiter de cette accalmie avant que la guerre ne nous sépare à nouveau. »


Tiduslegend


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(vide)

« Qui sait combien de temps nous pourrons encore profiter de cette accalmie avant que la guerre ne nous sépare à nouveau. »

Cette phrase était remarquablement bien dite, et aurait pu être tirée d'une oeuvre de Shakespeare à l'image de Roméo et Juliette et de la guerre menaçant les Capulets et les Montaigus. Tsubaki aurait été une Juliette renfermée et soucieuse, se recueillant dans un lieu qui était plus apte à la violence qu'a la paix, et Soren aurait été un Roméo vaillant, son armure illuminée par la clarté de la lune qui résistait aux attaques des volutes sombres de la nuit. L'astre brillait de mille feux et attirait irrésistiblement le regard. C'était une belle soirée, une soirée aspirant le calme et la sérénité. A cet instant vous vous demandez pourquoi est-ce que je vous parle de ce décors quasi-idyllique?

Parce que la guerre allait arriver. Et vite.

En réalité ce n'était pas la guerre a proprement parler, mais plutôt l'incarnation de la malchance, du désordre et de la maladresse réunies. Et le nom de cette créature légendaire auprès des piliers de bars en manque d'histoire pathétiques après avoir descendus quelques verres tenait en cinq lettres.

T-I-D-U-S.

Oswald de nom de famille. Mais il se faisait appeler Tiduslegend. Pourquoi? Parce qu'il lui fallait un pseudonyme atypique. C'était sûr, contracter son nom avec le mot légende était plutôt atypique. Mais alors qu'il pensait il y a des années de ça que ce patronyme serait scandé par la foule en liesse qui tous les soirs parleraient de ses derniers exploits en date, il était repris en cœur par les habitués de l'auberge de NuttyK avec comme éternelle phrase de bienvenue: "beeeeeeeeaaaaaaaaah" ("T'as fait quoi comme bourde aujourd'hui?" en langage de poivrot). Mais malgré tout il gardait espoir. Un jour peut-être... Non. Un jour, il serait dans la légende d'Hyrule. Peut-être pas dans la même rubrique que Link, mais en bonne page quand même. Il s'imaginait de temps en temps feuilleter un énorme livre relatant les exploits des héros de ces terres, et pointer son doigt sur un nom de la section dédiée à la lettre T: le sien.

Mais ce n'était pas pour aujourd'hui. Aujourd'hui, en cette nuit sombre et radieuse à la fois, Tidus voyageait avec Campagnette.

Campagnette était une jument assez âgée mais qui malgré ses nombreuses bougies gardait un sale caractère et une forme olympique. Un canasson qui n'est pas à la portée de tout le monde. Une bête qu'il ne faut pas chevaucher quand on a pas des années d'équitation dans les pattes. En gros, quelque chose qui était hors de portée pour Tidus. C'est vraiment qu'il n'avait rien d'autre sous la main ce jour là.


"Allez, Uh Campagnette!"



Tidus tentait désespérément de faire avancer l'animal qui broutait les touffes d'herbes qui parsemaient son chemin. Il battait des pieds sur les flancs de la jument qui n'en avait strictement rien a faire.


"MAIS TU VA AVANCER OUI?!"



Aucune réaction.


"CAMPAGNETTE, AU GALOP!"


Toujours rien.


"Toujours a bouffer ce machin... Espèce de cheval obèse!"


Il y a des choses à ne jamais faire avec un cheval. Par exemple, il ne faut jamais de rester derrière, car nous risquons de nous prendre un coup de sabots douloureux, ainsi qu'un vol plané gratuit pour la peine. Et il y a des choses à ne pas faire avec Campagnette. Elle avait gagné le prix du défilé des équidés d'hyrule et avait obtenu le Crin d'Or, l'ultime distinction pour un cheval de concours. Et ce n'est pas cet idiot sur son dos qui moulinait des pieds qui allait critiquer sa ligne irréprochable.

Sans prévenir, elle se mit au galop, et le jeune homme n'eut même pas le temps de crier. Mais intérieurement, il était terrifié, et il pensait à toute sa famille qui en ce moment devait être au coin du feu chez eux. Une image rassurante. Mais ce n'était pas suffisant pour contrer la peur que lui inspirait Campagnette dans ces moments là. Après quelques centaines de mètres, le canasson s'arrêta, cabra et Tidus chuta. Sa rencontre avec le sol ne fut pas des plus agréable, mais il avait l'habitude. Les chevaux et lui, ça n'avait jamais été une grande histoire d'amour. Quelques secondes après, l'animal se remit à galoper, abandonnant son propriétaire à son triste sort.

Il tourna sa tête tout en suffoquant, la chute lui ayant coupé le souffle. Au loin, il pouvait distinguer difficilement deux silhouettes. Et voilà. Il allait encore être ridicule auprès de parfaits inconnus.

Une fois de plus une fois de moins, quelle importance? Après tout le ridicule ne tue pas... Du moins pas encore.


Aurore


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(vide)

"Alors jouissons de cette nuit calme et tranquille. Ne pensons pas à tous ses évènements."

Tsubaki était agréablement surprise par la présence de cet ami de longue date. Le destin avait donc voulu qu'en cette soirée le passé berce ses pensées. La présence de Soren était plaisante. L'atmosphère était légère et Tsubaki ne se sentait pas obligée de discuter. Un vent frais hérissait ses poiles. Cependant il y avait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas eu l’occasion d’échanger ne serait ce que quelques mots… Après un instant d’hésitation Tsubaki pris la parole :
« Comment se passe ta vie de simple hylien désormais ? »

Un bruit sourd se fit entendre. Tsubaki tandis imperceptiblement l’oreille. Elle tourna la tête vers Soren lui faisant comprendre que quelqu’un les observait et écoutait leur propos. Tsubaki qui était d’un naturel méfiant devint immobile. A l’affut du moindre bruit, elle continuait d’observer Soren. Le bruit d’un cheval au galop se fit entendre. Un individu blond roula à terre. Encore un imbécile pensa Tsubaki… Ignorant les bruits du bouffon elle se tourna vers Soren.

« Oublions-le... » Souffla-t-elle

Elle détourna ses yeux perçants vers la plaine fixant les sapins doucement agités par le vent attendant la réponse de son compagnon.