"Et l'acier remplaça les présentations."

[Reu-Peu semi-privé, semi-public, il y a les Meu-Peux pour contacter ! :D]

[ Hors timeline ]

Velvet


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(vide)


=> Pour ceux qui sont top out, je précise que ce Reu-Peu avait commencé sur le mini chat, et suite à des problèmes techniques dont on rejettera la responsabilité sur ces petites boites qui font de la magie et qui nous connectent à la toile, l'histoire s'était arrêtée subitement. Voici à peu près comment le récit avait commencé.


~

Velvet
Au bras de ce mystérieux seigneur, la jeune femme venait tout juste de sortir du village pour se diriger vers un endroit que trop bien connu de la populace, la Plaine où se rencontraient plusieurs fois par jours les belligérants de tous bords. Elle s'écarta délicatement de son compagnon pour lui faire face et bascula son bassin de sorte à présenter une position de combat acceptable.

« M'accorderiez-vous, si tel est votre désir, quelques passes d'armes ? »


Valheim
Le guerrier regardait son interlocutrice avec de grands yeux. Il bascula légèrement la tête, signe d'étonnement.

"Vous souhaitez vous battre avec moi ? Sachez que j'ai quelques réticences à me battre avec une femme, aussi belle que vous qui plus est. Mais si vous insistez, j'accepterai."


Velvet

Des réticences à se battre avec une femme ? Mais quel sexisme !
Velvet était une femme fière, mais avait encore quand même une once de logique : elle reconnaissait évidemment qu'elle n'avait aucune chance contre ce poids lourd des duels, mais savait aussi quand elle pouvait y trouver son avantage : le corps à corps, forcément, et accessoirement, l'expérience d'un combat avec un nouveau guerrier.


« Eh bien je me permets d'insister. »


Valheim

"Eh bien soit, nous combattrons. Mais sachez que je n'ai pas pour habitude de retenir mes coups."

Valheim sourit et fit apparaître son sabre, le pointant vers son adversaire.

"Je vous laisse l'honneur de porter le premier coup."


Tenh Brae

Tenh Brae apparait comme par magie à coté d'un arbre, dans l'ombre, mais tout de même visible


Velvet

Punaise, elle n'imaginait pas cette lame aussi longue. Zut, ça allait être difficile pour le corps à corps.
N'allant en ces lieux que pour y faire des rencontres, elle ne venait jamais armée, car, d'ailleurs, elle ne savait même pas utiliser un couteau de cuisine. Mais son agilité et la souplesse de ses muscles étaient ses cartes maitresses : d'un violent coup de hanche, elle propulsa son corps presque à ras le sol, et par quelques pas arqués, arriva à hauteur de la pointe de l'arme de son adversaire ; basculant son poids sur la droite pour continuer dans son élan, elle colla les bracelets de son poignet contre l'acier du sabre pour le tenir à distance le temps de terminer sa course, qu'elle acheva en un saut vers lui, dans le bruit assourdissant du frottement des deux métaux. En hauteur, elle serra son poing et s'apprêta à heurter l'épaule gauche du guerrier gris.


Tenh Brae
Tenh Brae observe le combat. Il allait se faire une idée du niveau des deux combattants.


Valheim

Voyant une telle prouesse de déplacement en rapidité, Valheim sourit une nouvelle fois, admirant les mouvements de sa belle opposante. Il aperçut le poing de Velvet s'attaquant à lui, en mire de son épaule gauche. Celui-ci ne broncha pas et se laissa propulser par le choc du coup de poing magistral, qui le fit déraper au sol sur deux bons mètres.

"Eh bien, je constate que vous êtes forte. Et votre technique est je trouve, très artistique !"

L'homme riposta en courant vers elle, arma son sabre pour un coup horizontal en direction du bassin de la jeune femme.


Tenh Brae

Tenh Brae trouve que, pour le moment, la jeune femme blonde ressemblant légèrement à Maria était plutôt bonne en combat, mais le sabre de son opposant arrivant en plein sur elle lui fit presque changer d'avis.



Velvet

Les mots du bel homme la flattèrent, mais elle resta quand même deux bonnes secondes à regarder d'un air ahuri son poing, se demandant si dans sa bonne éducation, il n'en avait pas rajouté que pour mieux la séduire. Mais déjà il s'élançait vers elle, la lame à l'horizontale vers son bassin ; elle vit à travers ses manches noires ses muscles se tendre et en détermina la véritable inclinaison du coup ; les cours d'anatomie lui étaient finalement utiles : elle se jeta en avant à hauteur de ses jambes, et, en appui sur sa main gauche, tenta avec l'autre de saisir le mollet droit de son adversaire ; mais dans sa chute, elle se prit le genou du belligérant à la tête, qui la laissa un peu sonnée, alors que l'autre pied du jeune homme, dans sa course, venait, volontairement ou non, de heurter son ventre.


Valheim

La pauvre venait de gagner un coup de pied non volontaire dans le ventre, dû à un déplacement plus ou moins compliqué à effectuer, surtout au vu de la rapidité de son adversaire. Lui-même, ayant une fraction de secondes auparavant porté son genou un peu trop haut pour elle, sa tête se heurtant dessus. Il décida alors de la narguer, en gros moqueur qu'il est.


"Dommage pour vous, vos mouvements étaient plus coordonnés tout à l'heure, ma belle."

Tenh Brae

Tenh Brae lève les yeux au ciel. Pourquoi les Hyliens se sentaient-ils obligés de parler en combat ?! C'était inutile...



~


Moitié sonnée, moitié toussant, elle vit au dessus d'elle pendre les longs cheveux de son adversaire, qui se riait presque d'elle. Le "ma belle" lui permit de prendre la taquinerie comme une relève du défi alors qu'elle se serait en une toute autre occasion vexée à la remarque. Allongée, reprenant son souffle tandis que le beau gosse restait planté à la regarder, Velvet aperçut en tournant la tête le taré qu'elle avait croisé plut tôt dans l'après-midi au lac, tranquillement assis sous un arbre, sans son frère dominateur ; les pires vermines étaient bien apparemment les plus difficiles à se débarrasser.
Assurée que son souffle était rétabli et que les nuages ne tournaient plus au dessus d'elle, elle ramena jambes et bassin vers ses épaules avant de les rejeter en avant pour se relever. Enlevant son châle qui ne faisait que la gêner, elle noua sa chevelure blonde à l'aide d'une lanière de cuire, avant de répondre à la provocation de son adversaire, reprenant un sourire confiant, les yeux pétillants de malice.

« Permettez moi de vous remarquer que c'est juste mon coup de poing qui vous a réveillé, vous ne sembliez pas très opérationnel tout à l'heure. »
Et Velvet se relança sur le guerrier, un anneau de métal à la main, qui en temps normal ornait son poignet ; usant de sa souplesse pour éviter les mouvements du sabre de son adversaire, elle finit par réussir à faire passer la lame dans le cercle tracé par le bijou, et, le tordant d'un mouvement sec, parvint à immobiliser momentanément son arme. Tenant toujours le bracelet d'une main, elle tenta de le frapper par un gracieux mouvement de la jambe, mais sans appui solide, son coup fut trop faible et n'eut quasiment aucun effet.


Eckard Falskord


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Velvet n'eut d'autre choix que d'immobiliser l'arme de son opposant, évitant de se prendre des coups trop dangereux pour un combat qui ne pouvait être autrement que "rapproché" pour elle. Le combattant ne remarqua ce petit détail que maintenant. La jolie demoiselle contre qui il s'offrait en combat était sérieusement désavantagée face à Masamune. Valheim se prit un coup de pied au visage, certes bien placé, mais manquant de puissance à cause d'un appui qui laissait à désirer. Le jeune homme prit son adversaire par le bras qui ne bloquait pas son arme, et l'envoya valser quelques mètres en face. Il décida ensuite de s'infliger un malus à lui-même en faisant disparaître son sabre, qui ne comportait aucun fourreau.

"Pardonnez-moi, je n'aurais pas dû invoquer mon arme, ce combat était inégal."

Il s'arma de ses poings pour continuer le combat, qui serait désormais du corps à corps pur et dur.
Valheim courrait à présent vers Velvet, s'apprêtant à lui infliger un coup de poing dans l'épaule gauche, exactement la même attaque que la première qu'elle lança lors du début du duel.


Velvet


Inventaire

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Elle sentit une main grande mais ferme agripper à son bras, et, avant de comprendre ce qui lui arrivait, elle heurta le sol en roulant, après un court moment presque apaisant dans les airs. S'appuyant sur ses coudes pour relever la tête, Velvet vit l'arme de son adversaire disparaitre par une quelconque invocation - d'un côté, il aurait été encombrant dans un fourreau -, et il redoubla de galanterie pour la suite du duel. Arquant le dos et étendant ses bras, elle se releva puis frotta calmement ses jupes poudrées de terre avant de rabattre une mèche folle qui s'était défaite de la lanière de cuir au moment de sa chute.
« Ne vous en faites pas, j'ai vu bien pi... »
Mais déjà le guerrier fonçait sur elle, les cheveux au vent : c'est l'image de cette trainée grise qui lui donna en l'espace d'une fraction de seconde une idée de riposte mais déjà son poing ganté de cuir arrivait sur elle ; sachant qu'elle ne pourrait l'éviter, elle saisit cependant l'élégant poignet du jeune homme de sa main droite pour ne pas valser au loin et rester à proximité de lui : elle sentit son épaule gauche manquer de se déboiter tandis qu'elle accusait le coup de son adversaire, mais, fronçant les sourcils sous la douleur, elle ne lâcha pas sa prise. Déstabilisée sous le choc du poing, elle chuta, déséquilibrant le guerrier qui ne s'attendait pas à tant de ténacité : c'est au moment où les mouvements du bel homme furent perturbés qu'elle saisit de son autre main sa longue chevelure argentée, non sans un rictus de douleur. Enroulant sa main dans la pluie de capillaires qui en découlaient, elle tira dessus du peu de force qu'elle avait pour l'emmener à terre avec elle.

« Je suis plutôt déloyale, moi. »

[C'est vraiment une attaque de fille, ça ! 8D]


Eckard Falskord


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L'impact que Valheim portait à son ennemie avait plus ou moins échoué. Elle avait dévié le coup à l'aide de sa main, une résistance qui étonna largement l'homme. La puissance du coup étant tout de même phénoménale, la jeune femme bascula, déséquilibrée. Mais elle était maligne, car elle pris soin d'attraper la longue chevelure argentée du guerrier, d'une poignée décidée, sertie de bracelets dorés dont les tintements ne cessaient guère. Dans cet élan, le grand homme chuta aussi, la tête la première, suivant Velvet dans sa tombée. Tout en effectuant cette manoeuvre, elle affirma :

« Je suis plutôt déloyale, moi. »

Les deux personnages à présent couchés sur le sol eurent vite fait de se relever. Valheim n'hésita pas une seconde et offrit un monstrueux coup de son épaulière droite dans le bras droit également de la jeune fille. Après quoi, il matérialisa sa magnifique aile noire ébène, on ne la mesurât point, tellement elle fût immense. Celle-ci se déploya aussitôt, dans un saut du guerrier qui arriva immédiatement derrière son opposante. Il envoya sa main se plaquer fortement contre le haut de son dos, la déstabilisant une nouvelle fois.

"Voyez-vous, la déloyauté est aussi un des traits me caractérisant.".

Le combattant passa sa main dans ses cheveux, caressant avec soin ses infinies fibres capillaires pour se redonner un air présentable. Après quoi il se mit à sourire et s'enquit de reprendre la parole, flatteur :

Ce sont les filles comme vous que j'apprécie. Celles qui ne se laissent pas faire.


Velvet


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[Oui, je sais, c'est un pavey.]



Velvet venait à peine de se relever, en évitant de trop s'appuyer sur son bras gauche meurtri, que son adversaire, plus rapide qu'elle, lui flanqua un méchant coup d'épaule sur son droit qui était encore crispé mais valide : recouverte d'une protection en acier, la frappe aurait achevé de lui arracher le bras si elle avait été donnée avec plus d'élan ; la jeune femme n'était pas tombée mais s'était reculée de plusieurs pas, courbée sous le choc. Elle releva la tête vers le guerrier, affichant un sourire pour le féliciter de sa force, mais ses lèvres perdirent dès qu'elle le vit cette douce ligne pour laisser à ses yeux le soin d'exprimer l'admiration et le soupçon de terreur qu'elle éprouvait alors. Un frisson parcourut toute son échine lorsque se déploya sur pas loin de la moitié de son champ de vision une aile aux plumes d'obsidienne : le guerrier n'était donc pas un ange aptère, mais c'était justement cette anomalie d'une seule et non deux ailes qui éveillait en Velvet un respect mêlé de crainte, car son corps n'en semblait aucunement déséquilibré, ce qui incluait qu'une autre force que ce membre permettait au jeune homme de léviter. Convaincue d'avoir flairé dans ce bel individu plus de ressources encore que ce qu'il n'y paraissait, et distraite par ses réflexions de profane à toute expérience surnaturelle, elle n'eut pas le temps de réagir assez vite lorsque son adversaire se glissa derrière elle, usant de l'extraordinaire pouvoir que lui conférait l'aile noire.
« Voyez-vous, la déloyauté est aussi un des traits me caractérisant.
Il ajouta ces mots alors que sa main venait de frapper son dos, l'envoyant pour la quatrième fois à terre ; mais la réplique du duelliste la fit rire, des larmes perlant à ses yeux alors qu'elle toussait, allongée sur le sol, ne s'étant pas encore remise du coup porté à son ventre. Il n'était pas plus déloyal qu'elle n'était la sainte patronne de chastes vierges. Redressant son buste mais ne se relevant pas, elle regarda avec un sourire moqueur son adversaire, qui remettait en ordre sa belle chevelure, qui, elle le pressentait, lui serait un jour un handicap tant qu'il ne la nouerait pas.
« Ne définissez pas par déloyal ce qui n'est que votre potentiel véritable, ce ne serait que trop dégradant pour un homme de votre classe. »
Il l'aurait, selon Velvet, véritablement été s'il avait eu la cruauté de frapper à son point faible, comme elle l'avait fait pour sa chevelure : en l'occurrence ses deux bras meurtris. Elle tendit sa main devant elle, et s'aperçut alors que deux de ses ongles s'étaient cassés lors de l'une de ses chutes, brisant l'harmonie du rouge carmin qui ornait le bout de ses doigts ; elle s'apprêtait à annoncer à son opposant son abandon pour le sacrer champion lorsqu'il reprit la parole.
« Ce sont les filles comme vous que j'apprécie. Celles qui ne se laissent pas faire. »
Comme s'il avait deviné ses intentions, il semblait la provoquer de nouveau, pour qu'elle ne s'arrête jamais. Décidément, le bel anonyme était plein de ressources. Elle se releva donc délicatement, presque à sa demande, épousseta de nouveau ses habits, avant de s'étirer, non sans douleur, d'abord les bras, puis la colonne vertébrale. Velvet sentait qu'elle allait pouvoir passer un moment à compter ses hématomes, ce soir.
« Vos flatteries me mèneront à ma perte, si vous continuez ainsi... »
Elle arqua ses jambes, avança un pied et bascula son bassin en arrière, les bras à mi hauteur pour se remettre en position de combat, puis se lança sur lui : elle fit deux foulées légères avant de poser ses mains sur le sol pour exécuter une gracieuse roue, ses jupes glissant pour dévoiler les courbes de ses cuisses, et s'arrêta aussitôt sa figure terminée sur un petit saut, souriante, à peine à quelques pieds de son adversaire, qui s'était aussitôt préparé à une parade.
« Je m'avoue vaincue et défaite. »
Sourire aux lèvres, elle avait fini par choisir de ne pas répondre aux provocations de l'inconnu, bien que de sa place, elle sentait au fond d'elle-même l'envie de profiter de cette diversion pour attaquer son opposant dont l'attention aurait été relâchée par l'annonce de la fin du duel.


Eckard Falskord


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« Vos flatteries me mèneront à ma perte, si vous continuez ainsi... »

Effectuant maintes figures artistiques qui ne manquèrent pas de faire légèrement sourire le guerrier, la jeune femme profitait de ses attractions corporelles pour reprendre un peu de forme, se remettre d'aplomb dirait-on. Par ces quelques roues et sauts dignes d'une gymnastique excellemment prodiguée, elle arriva face à son adversaire toute en beauté. Lui-même s'imaginant qu'il s'agissait-là d'une sorte de diversion artistique destinée à l'impressionner pour l'attaquer plus facilement, il se mit en position de réplique, prêt à parer tout éventuel coup. Mais à sa grande surprise, elle s'arrêta par ce petit saut sur-place, lui donnant un petit air d'enfant qui ne manqua pas d'attendrir l'homme en face d'elle. Mais sa surprise demeura tout de même, la seule expression lisible sur son visage immaculé.

« Je m'avoue vaincue et défaite. »

Sa surprise n'en fut que plus grande, elle avait prononcé sa phrase dans un petit sourire qui sonnait plus ou moins moqueur aux oreilles de Valheim. Il ne se fit pas prier pour répondre :

"Tiens donc, vous vous défilez déjà ? Quel dommage, je pensais m'amuser en votre compagnie quelques temps encore."

Soit. Valheim rétracta son aile dans son dos, sans pour autant la faire disparaître. Il s'avança vers Velvet, lançant un regard partagé sur ses deux bras qui tremblotaient invisiblement. À la suite de quoi il interrogea son interlocutrice du regard, comme pour lui demander si elle n'avait pas trop mal. Elle ne répondrait certainement pas à cette interrogation en mutisme.
Il lui offrit un dernier petit regard charmeur avant de s'agenouiller devant elle, lui prenant sa main gauche avant de l'embrasser. Se relevant tout aussi vite il lâcha :

"Ce fut une agréable partie de plaisir, je vous en remercie, belle colombe."

Aussitôt il lui tourna le dos avant de continuer sa petite promenade dans la plaine, croyant réellement que le combat était terminé.


Velvet


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L'aile noire se replia sur elle-même, et le moment d'un instant, il sembla presque à Velvet qu'elle avait sa propre conscience, indépendamment de celle de son détenteur. L'inconnu lui lança une taquinerie flatteuse, et, détachant d'un geste souple ses cheveux pour les laisser tomber en cascade sur ses épaules, la jeune femme s'apprêtait à lui répondre ; mais alors qu'il s'approchait d'elle d'un pas calme, elle ne put parler, comme figée, intimidée par la présence du guerrier. Non pas qu'elle jouait la timorée, comme elle en avait tant l'habitude auprès de ces hommes à qui plaisent les jeunes filles timides et innocentes, mais, marquée par les traditions de son pays natal où tout fait magico-religieux était délaissé pour les sciences pures, l'aile de son interlocuteur la déstabilisait, s'il ne la laissait pas impuissante ; maintenant qu'elle était si proche d'elle, la sensation était véritablement perceptible. Que le sabre de l'inconnu se soit dématérialisé devant elle ne l'avait en aucun cas choquée : arrivée depuis un moment au royaume, Velvet avait pu faire la connaissance de l'étroite relation qu'entretenaient ses habitants avec les sciences occultes, et l'arme n'étant qu'un objet, elle ne s'en était pas vraiment émue ; mais c'était une aile, une seule, qui plus est, qui était apparue sur le dos de son adversaire, semblant suivre toutes ses volontés comme un troisième bras tout en laissant un sentiment d'autonomie quelque peu déconcertant : le contact direct entre la sorcellerie et le corps du guerrier lui laissait une désagréable sensation, quelque chose qu'elle ne pouvait ni maitriser, ni comprendre, ni même envisager dans sa totalité.
L'inconnu lui lança un regard interrogateur, et cet acte incita la jeune femme à retrouver l'assurance et la présomption qui l'habitait en temps normal : rejetant non sans douleur ses épaules en arrière pour retrouver une stature plus droite, elle prit une grande inspiration qui détendit ses muscles crispés. Et alors que le charmeur pliait son genou et baisait sa main que tant d'autres avaient déjà embrassée auparavant, la jeune femme releva doucement et fièrement son menton et ouvra plus encore ses épaules : ce geste acheva de redonner à Velvet toute sa confiance en elle-même sur laquelle était bâtie l'intégralité de sa personnalité.

"Ce fut une agréable partie de plaisir, je vous en remercie, belle colombe."
Quoi, c'était tout ? Sur le moment, ne s'attendant pas à de telles paroles, la blonde resta pantoise. Se relevant aussi vite qu'il était arrivé, le guerrier aux cheveux gris tournait déjà les talons, avec pour seul adieu un petit merci, un sobriquet de piaf à peine charmeur et pas même une promesse ou un au revoir ; soit il poussait la provocation jusqu'au bout, ce qui inquiéta la jeune femme qui se sentait manipulée, soit c'était un ignare, un parfait idiot, ce qui fut encore plus effrayant aux yeux de Velvet que la première solution : un homme parfait qui était en réalité un parfait idiot, c'était toujours un coup dur à surmonter.
Elle hésita un instant à courir après lui : la forme noire qui ornait son côté droit semblait chercher à la repousser, comme une épouse jalouse éloigne toute femme de son mari, mais c'est justement cette métaphore qui se posa dans l'esprit de la belle blonde qui l'incita à aller de l'avant : les épouses, elles devenaient cocues, et bien souvent à cause de Velvet ; un tas de plumes ne saurait donc l'arrêter, elle, la voluptueuse ensorceleuse, la gracieuse charmeuse.
En quelques rapides foulées, elle rattrapa son adversaire qui avançait à un pas pourtant soutenu : son objectif de nouveau en tête, une flamme dévorait en elle toutes peurs et douleurs, pour retrouver cette souplesse féline qui caractérisait si bien son corps de danseuse. Jetant un coup d'œil autour d'elle, elle remarqua que le soleil se faisait de plus en plus rouge, de moins en moins haut, et que seuls dans la plaine quelques arbres semblaient être restés spectateurs de leur court affrontement. D'un mouvement fluide, elle se glissa presque face à lui, l'arrêtant symboliquement dans sa marche en posant son index sur le torse du jeune homme, sa main gauche sur sa taille, fixant les charmants yeux d'émeraude de l'inconnu pour ne pas voir la sombre forme qui se mouvait à sa droite et affichant ostensiblement un sourire narquois.

"Et moi qui vous croyais éduqué comme un grand seigneur, belle corneille... Le soleil se couche, et vous, en véritable roturier, laisseriez dans l'herbe fraiche une pauvre femme meurtrie, par les temps qui courent ?"
Elle claqua la langue et se mit doucement à rire avant de laisser toute sa malice passer dans ses prunelles, s'assurant que le message était bien passé et avait fait tout son effet, tout en donnant une légère pichenette sur le plexus solaire de son adversaire. Qu'il s'indigne, plus ou moins, était une chose évidente, "roturier" n'était pas vraiment le plus agréable des compliments ; restait ensuite à voir s'il allait courir après elle pour s'excuser ou pour la frapper, ou encore rester debout dans l'herbe et confirmer, malheureusement, la thèse de sa supposée imbécilité ; car déjà Velvet traversait de ses petites enjambées la longueur de la plaine, vers le village, convaincue que s'il souhaitait la rattraper, il utiliserait les pouvoirs de son aile. Sinon, elle n'aurait qu'à rentrer retrouver l'un de ses prétendants, elle n'avait pas choisi par hasard Cocorico, où NuttyK arrosait les gosiers de nombreuses de ses connaissances, les maintenant éveillées de sorte à ce que la jeune femme puisse les retrouver sans les sortir du sommeil. Et si le portail se trouvait fermé, Velvet n'aurait plus qu'à apprendre la danse aux Stalfos, ou même à ce beau guerrier, dont elle n'avait d'ailleurs toujours pas le nom.


Eckard Falskord


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La belle inconnue avait assez mal prit la remarque de Valheim, pour le moins désobligeante malgré son geste de politesse qui précédait le remerciement. Tant mieux, la provocation avait fonctionné. Il faut croire que cette femme ne faisait pas partie des nombreuses villageoises ignares qui ne se contentent que de vivre au jour le jour, inutilement, restant fébrile devant leur destinée, dont elles ne savaient absolument guère. Elle s'avançait à la hâte pour rattraper celui qui désertait petit à petit la circonférence du combat de tantôt. Pour finalement pivoter sur elle-même une fois arrivée au niveau du guerrier, se présentant à nouveau face à lui, comme s'il avait -volontairement- oublié quelque chose. Aussitôt elle pointa son index sur le buste du jeune homme qui la dévisageait astucieusement, pensant une nouvelle fois que la provocation allait marcher pour le mieux, qui sait. Plaçant sa main gauche sur sa hanche, prenant ainsi une position qu'on pourrait définir de "confiante" face à lui. Plongeant ensuite son regard fixement dans celui de l'homme, les yeux immobiles de cette femme semblaient vouloir se dérober d'autre chose pour se fixer aussi ardemment et avec tant de concentration. Un petit sourire en coin qu'elle n'hésita pas à afficher, narquois, se dessinait sur sa petite bouche. Elle ne se fit pas prier et cracha directement ces quelques paroles :

"Et moi qui vous croyais éduqué comme un grand seigneur, belle corneille... Le soleil se couche, et vous, en véritable roturier, laisseriez dans l'herbe fraiche une pauvre femme meurtrie, par les temps qui courent ?"

Valheim prit cette remarque à la rigolade, celle-ci prouvant officiellement à quel point elle était vexée d'une réponse si incomplète de la part de l'autre. Il avait réussi son petit jeu provocateur. Bien que la propre réponse du guerrier silencieux sous-entendait qu'ils se reverraient probablement. En effet, il avait laissé dans ses paroles un ton interrogateur qui penchait à faire imaginer la suite à qui l'avait entendu. Une phrase inachevée qui semblait prétendre une suite prochaine, inexistante encore actuellement, mais tout était voulu, bien sûr. Il continua de sourire comme paralysé par le magnifique paysage qu'il admirait : Une femme exquise avec qui il avait disputé bataille, de dos, marchant dans le coucher du soleil qui s'affaissait de plus en plus sur le village Cocorico, offrant un contre-jour encore perceptible par les prunelles jade de Valheim. Déjà, elle était très loin, son pas assuré et rapide. Ni une, ni deux, l'homme déploya d'une traite son aile unique, noir de jais, la faisant battre d'un coup au sol pour prendre un élan d'envol aussi élégant que celui d'un aigle. Partant dans la même direction, voletant joyeusement, le sourire toujours affiché sur ses lèvres malicieuses. Son envol, rapide et soyeux n'enviait en rien les plus intrépides oiseaux du royaume. Il rattrapa cette curieuse jeune fille, volant au-dessus d'elle sans s'arrêter, quelques plumes tombant sur la route lentement devant elle.

Il quittait à présent le tableau qu'il admirait tantôt, avec une classe des plus remarquables, l'envolée d'un sublime ange aux plumes d'ébène.
Ils se reverraient tous deux, c'était certain.


Velvet


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Courant aussi légèrement que les gazelles de l'Est de son pays natal, Velvet éternua soudainement comme une pauvre allergique en plein printemps, s'arrêtant dans son galop : en regardant à terre, elle se rendit compte qu'une plume noire en était l'origine, et qu'un bon nombre de ses semblables traçaient au devant d'elle leur chute telles les flocons d'un hivers trop noir. Elle ramassa avec circonspection celle qui se trouvait à ses pieds, comme si la chose pouvait la brûler ou se jeter sur elle d'un moment à l'autre ; puis son attention se leva dans le ciel, où se découpait sur les couleurs chatoyantes un étrange oiseau, qu'elle identifia par son unique aile et sa crinière d'argent comme son précédent adversaire après s'être retournée pour vérifier s'il était toujours derrière elle. Elle sentit la colère monter en elle, fronçant les sourcils et serrant les poings : cette rage traversa tout son corps avant d'atterrir dans son pied droit, qu'elle frappa fermement contre le sol, avant d'envoyer valser du bout des orteils un malheureux caillou qui trainait par là ; le comble de la situation fut que, non content de lui cogner dans l'ongle, chose déjà monstrueusement douloureuse et agaçante lorsque l'on est énervé, cette cochonnerie de pierre s'était en plus permise d'érafler le cuire de la ballerine qui chaussait le pied désormais meurtri de la jeune femme, qui jura avant d'ajouter avec la plus enragée des colères :
Mais quel salaud !
Dans sa main, la plume s'était froissée sous sa poigne, et présentait un aspect encore plus dérangeant, comme si son esprit même était tordu. Velvet la laissa glisser entre ses doigts pour avancer de quelques pas et en prendre une autre, parmi la douzaine de celles que le guerrier avait laissées derrière lui ; du bout du doigt, elle en caressa prudemment la barbe d'un noir de jais, sans aucun défaut, aucune tâche blanche ou de couleur ; même la terre semblait ne pas la salir ni atténuer son ténébreux aspect. D'un mouvement presque nerveux, elle la jeta, pensant l'envoyer loin d'elle, mais, comme toutes les plumes, celle-ci s'arrêta à peine à un ou deux bras d'elle, avant de descendre lentement sur l'herbe, se laissant bercer par le rythme du vent. La jeune femme la regarda, puis détourna les yeux en claquant de la langue, agacée : ce n'était qu'une plume, un vulgaire objet, pas plus intéressant que ne l'était le poil de la dernière des biques.
Elle reprit sa traversée de la Plaine d'un pas déterminé, le vent agitant sa crinière dorée, sa respiration énervée couverte par le bruit de ses jupes agitées par les bourrasques. Elle trouverait un autre homme pour cette nuit. Mais dès le lendemain, elle cherchera où elle pourra se remettre à apprendre la danse : au moins, le guerrier lui avait apporté quelque chose, une nouvelle manière de trouver ses conquêtes, le combat.
Et une phrase ressurgie de son passé lui revint en mémoire.

Tout combat, même la plus petite des rixes, ne restera qu'une danse avec la mort.
Et la maitresse du bordel ne manquait jamais de rajouter après cette phrase - énigmatique pour un non initié à l'art du duel - que Velvet devait muscler ses cuisses, sa taille, ou encore travailler sa souplesse, car la matrone ne voulait pas que ses protégées finissent "violées dans un caniveau", certaines rues des villes de sa terre natale étant dangereuses pour une femme seule, et cet art qu'était la danse présentait pour les prostituées de la Sirène un moyen de défense en plus d'un outil de séduction.
Contrariée par son comportement, elle retrouverait cet homme qu'à moitié ailé, et se permettrait alors une danse avec lui.