Posté le 15/11/2011 12:48
La plaine d’hyrule est toujours pleine de surprises, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Seulement, les mauvaises surprises arrivent plus souvent la nuit. Les combattants hargneux et les sacdoss grincheux semblent être attirés par la lueur de la lune, et se mettent subitement à pulluler sur ces vertes contrées à la tombée du jour. Il y a pourtant plein de lieux plus appropriés pour se battre avec une aura plus épique, comme le cimetière cocorico (ambiance morbide assurée !), où les temples environnant. Non, ils veulent tous se battre sur la plaine, c’est comme ça. Quoi qu’il en soit, si l’on veut garder sa tête sur les épaules, mieux vaut éviter cet endroit la nuit.
Sauf si vous cherchez les mauvaises rencontres.
Cela faisait une demi-heure que Lockeard arpentait la plaine avec une bouteille vide à la main en chuchotant « petit, petit… ». Il avait croisé quelques sacdoss sur le chemin, mais les créatures ne l’avaient pas poursuivi très longtemps. Le jeune homme regardait frénétiquement de gauche à droite, à l’affut du moindre mouvement suspect.
*Allez, tu vas arrêter de te cacher, papa est là…*
Le noble cru apercevoir quelque chose de lumineux au loin, mais en s’approchant, il se rendit compte qu’il s’agissait d’un feu de camps en fin de vie que les anciens occupants des lieux n’avaient pas éteint. En continuant de marcher, il aperçut quelques ondulations dans l’air, mais il ne s’agissait que de feuilles planant à cause du vent. Puis, plus rien. Au bout d’une heure de marche, il soupira. On lui avait dit que des âmes hantaient la plaine d’hyrule la nuit, lui aurait-on raconté des salades ? Certes, elles n’allaient pas se montrer au premier venu, mais quand même ! De plus, il en avait réellement besoin pour ses expériences, car les simples spectres ne suffisaient pas. Et enfin, il avait faim. Il décida alors de monter un campement pour se faire a manger.
Lockeard s’approcha d’un arbre et posa une main gantée sur le tronc. L’arbre trembla, commença à se torde, puis au bout de quelques minutes, il se plia littéralement pour rentrer dans le gantelet ! Puis, il choisit un endroit dégagé où l’herbe était absente, et posa sa main gantée par terre, la paume à plat sur le sol. Lentement, un tas de bois apparut, grandissant à mesure que l’inventeur levait sa main. Dès qu’il eut assez de bois pour faire un feu, le jeune homme fouilla dans sa poche, et en sorti une carte. C’était un huit de pique rouge. Il la regarda quelques secondes, puis la jeta dans les buches. Le centre du tas de bois devint subitement rouge vif, et les braises laissèrent la place à une grande et majestueuse flamme. Puis, l’inventeur se posa, sorti de son sac un bocal remplit de fèves en sauce, le dévissa, sorti une casserole, versa le contenu du bocal dans la casserole et la porta près du feu. Lorsque son repas fut prêt, il versa les fèves dans un bol, pris des couverts et commença à manger.
Même s’il espérait tomber sur une âme, il était hors de question que celle-ci se manifeste alors qu’il était en train de manger. Déranger Lockeard alors qu’il dégustait son repas n’était pas une bonne chose à faire si l’on voulait éviter de le mettre en rogne.