En fuite

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Astre


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Le pas rapide. Sur leurs gardes. Ils n’arrêtaient pas de se tourner ; il faut dire qu’ils venaient tout juste de piller une échoppe et d’en brutaliser les tenanciers. Les brigands avaient les lèvres qui brillaient d’une grimace de plaisir malsaine. Malgré leur état de fuite, ils se sentaient euphoriques ; l’adrénaline de leur disgracieuse entreprise ne les avait pas encore quitté, et ils chantonnaient maintenant à tue tête, leur butin sur le dos.

Astre s’était fait plaisir en offrant à sa proie un fin collier de sang. Une croûte devait déjà se former sur son joli cou de princesse. Il sourit à cette pensée, et dirigea ensuite le reste de ses sombres réflexions sur le marchand. Conan. Le seul être réel à pouvoir jouir d’une certaine reconnaissance de leur part. Il avait beau être leur ennemi, ce n’était pas l’un de ces dépravés, de cette jeunesse dorée ou vieillesse altérée qui se complaisait dans la luxure en prônant des idéaux à caractère soit maléfique soit bénéfique, mais qui n'étaient que les slogans d’entreprises à profit, ne servant que leurs intérêts puants. Conan était un homme d’actions, un homme à principes qui se battait pour ce qu’il pensait juste, et si Astre méprisait cette naïveté, il respectait néanmoins cet état d’esprit en comparaison à ces chenilles baveuses qui cheminaient partout, larves insolites sous un soleil de plomb.

Arkhams claudiquait à ses côtés. Il se tenait la mâchoire, la paupière tombante mais l’œil assassin. Astre, perdu dans un flot tourmenté de pensées, n’osait pas interrompre le silence religieux qui s’était établi à la suite de leur joie commune. Le calme froid et guerrier s’était emparé d’eux à nouveau, et à présent Astre jetait de fréquents coups d’œil derrière eux pour vérifier qu’il n’y avait pas quelque garde mal avisé dans les parages. Personne. L’ex-sénéchal se concentra sur la route devant eux, et une musique sourde envahit sa tête. Des airs calmes, un unique instrument à corde qui pleurait sa mélodie, mélancolique. Astre plissa les yeux, il ne comprenait pas. Il se sentait mal à l’aise, d’un coup. Cette musique… était-elle là pour lui indiquer quelque chose ? Il ne le savait pas, il écouta, distrait. Et la musique s’en alla. Il leva son regard sanglant pour contempler un ciel fatigué. Quelques nuages s’amoncelaient çà et là. Un voile mortuaire se posait progressivement au dessus d’eux. Bientôt, il pleuvrait.

Astre se frotta les yeux ; la lassitude venait de serrer son cœur. Il ressentait un creux à l’estomac. Il fallait récupérer la gloire au plus vite, autrement jamais il ne serait satisfait. Il vivrait éternellement dans le regret d’un passé magnifique, trop magnifique pour que le présent ne le gardât. Arkhams peinait à marcher. Astre lui-même sentait ses jambes fatiguer sous lui. Il décida qu’une pause s’imposait, c’est pourquoi il barra le passage à Arkhams de son bras amaigri.

« Nous allons nous ressourcer, vieil ami. Autrement jamais nous ne parviendrons vivants à cacher notre butin. » Il se gratta la tête, et désigna un arbre à gauche du chemin qu’ils étaient entrain de parcourir. Un arbre avec des pommes. Fruits de la connaissance, fruits du pêché.


John Doe


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Inégales et bosselées, telle était la célèbre Plaine d'Hyrule. Arkhams, la gueule de travers et saignante, trébuchait sans cesse. Sa jambe cagneuse heurtait sans cesse les mottes de glaise. Tcha ! Bandes d'incapables, même pas fichus de paver une simple prairie ! Il prépara un glaire qu'il expulsa avec dégout. Le pécore chut de nombreuses fois. Il était épuisé, avec ses trésors sur le dos. La joie qui tantôt propulsait ses jambes en avant se changea en morosité, contrecoup de la jouissance sans doute. Son esprit s'échappa pour oublier la douleur. Ce dernier flottait entre conscience et inconscience. Il se surprit à dormir debout, tel un non mort, dés qu'il butait dans une ornière. Arkhams finirait par se retourner un ongle de pied, sans chaussure, peut être était-ce déjà le cas ? Il n'en savait rien, tant ses griffes furent noires de crasse et saignantes de la promenade.

Astre avait rejoint son infortuné compagnon sans dire mot. Aucune phrase n'était utile. Cependant chacun avait connaissance de l'abattement inexplicable de l'autre. Les bougres finiraient par se suicider de désespoirs d'ici quelques mètres. Sans crier gare le Sénéchal leva son bras et barra ainsi la route à Arkhams. Il aurait pu y lire l'étonnement, mais tout ne fut qu'expression de lassitude. Chargé comme un âne, l'Illusion Dépravée s'effondra sur son séant crotteux. Le ciel était d'un gris épouvantable, il aurait pu convaincre le plus niais des optimistes à se pendre à une poutre. Un temps propice à l'éradication des indignes en somme ! Le Vil Larron se remit à bâtir des plans lugubres. Il remercia les nuages noirs de lui avoir redonner la foi. Il attrapa son pied et avec des mains expertes fit sauter la terre et le sang coagulé qui s'y étaient avidement accrochés. D'un ton dégagé, Arkhams déclara :


« Il me faut des bottes. Et une paire de testicules pour toi ! »

Oser admettre leur faiblesse en s’arrêtant était intolérable. Mais Astre avait cruellement raison. Ils étaient bigrement faibles, ces voleurs.

« Personne ne serait assez fou pour récupérer ce butin. Nous fûmes assez tordus pour nous en prendre au Chef Phénix. De plus ce gaillard n'avouera jamais publiquement cette faiblesse. »

Toujours prudent, Astre semblait dévisager son ami. Il paraissait trop sûr de lui, il le savait bien. Mais qu'importe, ils avaient réalisé un tour de force. Arkhams tapota le sac de cuir bien garni et y posa la tête dessus. Dans un tintement de cent cinquante milles rubis, il plaça ses bras derrière sa nuque et entama une sieste qui ne serait ni reposante ni guérisseuse. Ces deux diables marchaient aux méfaits et non aux petits soins. Le Vil Larron s'enfonça dans le sommeil, laissant ce paranoïaque d'Astre surveillait les lieux.


Thor Odinson


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Il avait pu constater de ses propres yeux, les dégâts des deux voleurs. C'est en laissant la pauvre Yatchan en larmes, et Conan ne sachant plus quoi faire, qu'il décida de réagir, il connaissait Astre et Arkhams d'ancienne réputation, mais ne savais rien d'autre. Le chapeau de paille sur la tête et l'épée à la taille, il poursuivit les deux voleurs à cheval.

Au loin, deux silhouette qui discutait. Cela ne pouvait etre qu'eux. Il lança son cheval à pleine vitesse, et ce mit en équilibre sur la selle avant de sauter d'un saut périlleux avant.

Fire Tornado


Une tornade de feu jaillit de son épée et forma un cercle de feu autour des deux personnage. Histoire de leur posé quelques questions. Le feu, était bien plus impressionnant que puissant.

Eh, vous, je peux savoir ou vous allez comme ça? Rendez-moi ce que vous avez volé à Conan, et je vous laisse tranquille.


John Doe


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Perdu dans un néant de rêves échevelés tantôt inspirés par les bruits fugaces de la plaine, tantôt suggéré par les ambitions macabres du débris qu'était Arkhams, ce dernier ronflait sourdement. Quelques pointes glacées perçaient sa peau parcheminée, comme morte. Il pleuvait. Dans son songe la pluie n'était que sang et excréments sur une ville en flammes. Il se voyait contempler le brasier avec bonne humeur. Les flammes rampèrent avidement vers les habitants puis vers Arkhams lui même. Elles commencèrent à roussir son corps chenu. Ainsi cuit, la douleur devint insupportable et releva le Vil Larron d'entre les rêves. Il se réveilla donc, mal en point, transpirant de peur. L'odeur d'angoisse se mêlait avec son musc puissant. Il devait sentir fort, bien plus qu'une bête sauvage, pensa - t - il.

Bien décidé à insulter son camarde Astre de l'avoir ainsi réveillé, il prit conscience de la scène. Un narquois jeunot, toute épée dehors, le torse gonflé par la suffisance de la jeunesse contemplait avec fierté ses proies. Un cercle de flamme avait creusé la plaine autours d'eux. Ils étaient piégés. Plus ou moins. Deux voleurs auraient pu se sentir fait comme des rats ainsi entoilés dans le feu. Mais Arkhams et son frère non. Ils étaient plutôt contraints de regarder le jeune homme et de l'écouter. Ce dernier les objecta de rendre leur larcin. Quelqu'un d'aussi naïf ne pouvait être qu'un gamin, d'aussi confiant n'être qu'un Phénix. L'ex Général des Armées de Ganondorf se redressa et mis la main sur son précieux butin. Il enleva le cordon d'une bourse de cuir et sorti deux dagues. L'une était sale, tordue et émoussée ; l'autre était finement ouvragée, taillée pour taillader les corps, longue et acérée. Elle n'était ni couteau ni épée, seulement vecteur de crimes silencieux. Arkhams jeta l'arme rouillée au pied de son geôlier et garda l'autre.


« Voilà tout ce qu'aura ton maitre, gamin. Qu'il s'en serve pour trancher sa propre gorge et ainsi nettoyer sa honte et sa faiblesse. »

Les images de la jeune femme prisonnière de l'étreinte zélée d'Astre lui revint à la mémoire. Il rit aux éclats devant la stupidité de Conan. Perdre tout ses biens pour une potiche n'avait aucun sens. Arkhams se savait inutile au combat, ses os étaient friables, sa peau molle et ses muscles séchés. On eut dit un ...Stalfos. Il se tourna vers Astre, son gardien à présent, et le supplia du regard de démembrer leur ennemi. Son frère était encore un solide gaillard bien que devenu un peu frêle, il n'en possédait pas moins des qualités d'escrime incroyables. Arkhams en était mystérieusement dépourvu depuis sa renaissance, uniquement capable de tuer des grands pères dans le dos. Même sa magie de givre ne daignait gercer ses doigts habiles. Lui qui s'était plongé corps et âme dans l'ignoble magie du sang et dans les arcanes du Mal jusqu'à en perdre raison auprès de Ganondorf ! Il n'avait plus aucune connaissance. Il se sentait purifié à n'être qu'un assassin aujourd'hui. Il agit sa tête, donnant l'autorisation à Astre de déchainer ses talents de démembreur.


Astre


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Il était exténué et tous ses muscles le tiraient. Arkhams roupillait à ses côtés ; son visage exprimait, pour la première fois qu’Astre le connaissait, un apaisement contagieux. L’ex-sénéchal s’adoucit en contemplant ces traits relaxés de toute tension. Il décida de s’abandonner aux caresses de la fatigue, lui aussi, le dos calé contre l’arbre.
Bientôt, son sommeil fut troublé par quelques bruits animaux. Il se rendit bien vite compte que c’était son comparse qui gémissait ainsi ; il avait de nouveau contracté le masque de la mort. Poisseux, il semblait que la fièvre se soit éprise de lui au détriment de sa santé. Astre soupira. Et puis, l’homme le plus misérable de la terre ouvrit les yeux, faisceaux délavés fixés comme des torches blêmes. Le corbeau suivit son regard, et aperçut ce qui concentrait toute son attention. Un adolescent, ou alors un tout jeune homme, couvre-chef de paille sur la tête. Il hurlait, fit danser ses bras comme dans une danse orientale, et de véritables serpentins de feu apparurent. La terre trembla ; un rideau de colère rouge les cerna bientôt. Il les interpella ensuite, d’une voix qui ne souffrait aucun défi, comme s’il les tenait sous sa coupe.

« Eh, vous, je peux savoir ou vous allez comme ça? Rendez-moi ce que vous avez volé à Conan, et je vous laisse tranquille. »

Arkhams avait repris contenance. Malgré sa pâleur et son état ironiquement post-cadavérique (il baignait dans ses plaies et sa matière fécale), il arriva à sourire et à sortir du sac plein de valeur deux petites lames, l’une couverte d’écailles roussies tant le temps et le mauvais sang avait agressé le métal, l’autre finement ciselée digne du plus noble des guerriers. L’Illusion dépravée lança la première arme aux pieds découverts de l’adversaire, non sans dire :

« Voilà tout ce qu'aura ton maitre, gamin. Qu'il s'en serve pour trancher sa propre gorge et ainsi nettoyer sa honte et sa faiblesse. »

Astre ressentit le regard insistant de son ami peser sur lui. Il dirigea donc ses yeux rouges sur l’éloquent personnage. Ses manières, ce rictus de plaisir, les deux globes oculaires plissés de malignité, il semblait lui donner le signal d’assoir sa force sur ce jeune téméraire. Le chancelier déchu soupira, las. Il se leva avec difficulté, puis toisa ce qui semblait être un Phénix, à travers l’écran de feu.

« Tu ne peux pas savoir où nous allons. Tu n’auras rien de ce qui nous appartient. Aujourd’hui la clémence m’incombe de te laisser partir ; c’est pourquoi si tu ne veux pas manquer à tes proches, tu devrais suivre mon conseil et fuir loin. Car dans le cas contraire, je serais obligé de te rayer à jamais de la surface d’Hyrule, et jusqu’à ton nom tu seras oublié. » Cette longue tirade lui avait coûté. Il ne savait lui-même pas comment il l’avait sortie, et, assez fier, il ramassa en courbant son dos l’une des épées qu’il avait dérobées au marchand.
« En moins de deux minutes, je peux te voler ta vie. Il ne tient qu’à toi de conserver tes pouilleuses perspectives d’avenir en partant. Décide-toi vite, je suis impatient. »


Thor Odinson


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Il avait fait de son mieux, et il avait réussi à les attraper. Mais ils étaient tous deux arrogants, ils jugeaient Daych par son physique et le sous-estimaient. Le premier des deux homme s'exclama, tout en sortant son butin:

Voilà tout ce qu'aura ton maitre, gamin. Qu'il s'en serve pour trancher sa propre gorge et ainsi nettoyer sa honte et sa faiblesse.

Sur ses mots, le coeur de Daych se mit à trembler. Il avait oser, il avait oser l'insulter, lui, l'etre qui était l'un des plus cher à ses yeux, il avait insulter Conan, la personne sans qui il ne serrait pas ce qu'il est aujourd'hui. La colère monta. Il donna le meilleur de lui même pour contenir sa colère, il allait exploser. La dague la plus misérable de Conan était à ses pieds. Soudain le deuxième ajouta

Tu ne peux pas savoir où nous allons. Tu n’auras rien de ce qui nous appartient. Aujourd’hui la clémence m’incombe de te laisser partir ; c’est pourquoi si tu ne veux pas manquer à tes proches, tu devrais suivre mon conseil et fuir loin. Car dans le cas contraire, je serais obligé de te rayer à jamais de la surface d’Hyrule, et jusqu’à ton nom tu seras oublié. En moins de deux minutes, je peux te voler ta vie. Il ne tient qu’à toi de conserver tes pouilleuses perspectives d’avenir en partant. Décide-toi vite, je suis impatient.

Le roux, la tête baissé, les yeux caché par son éternel chapeau de paille, explosa, intérieurement, cette fois, ils étaient allé beaucoup trop loin, il n'aurait aucune pitié. Ce qui les attendais... C'est la mort!

Il leva, la tête, et de rage, il cria

Quand à vous, je vous déconseille de me sous-estimer. Vous allez payer pour votre insolence!

Il leva son épée vers le ciel avant de de la replanter dans le sol.

Bakunetsu Screw

Le simple cercle de flamme se mit à grossir, pour finalement devenir une sorte de four: il n'avait plus accès à l'air ambiante. Puis le typhon, se mit à tourner et commença à se refermer vers eux. A chaque secondes, les deux hommes se rapprochaient de la mort

C'est simple: Donnez moi le bien de Conan et disparaissez! Dépéchez vous, ou la gueule de ce typhon se refermera sur vous!

Il resta tout de même sur se gardes, attendant leur réponse.

[Il y a sûrement des fautes (même choquante) et je m'en excuse je n'ai pas vraiment le temps de tout corriger]


Astre


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Le jeune homme était énervé ; même les flammes ne parvenaient pas à bloquer les vagues de colère qui déferlaient comme la bourrasque d’un Dieu terrible. Astre décela du mouvement derrière le mur élémentaire. Le jeune homme avait relevé la tête, plus digne dans la haine. D’une voix plutôt aigüe, qui confirmait son jeune âge, il les héla brutalement :

« Quant à vous, je vous déconseille de me sous-estimer. Vous allez payer pour votre insolence! »

Son épée jaillit au dessus de tout. Point culminant atteint, elle retomba agilement, tête la première, pour s’enfoncer dans un sol de terre sèche. Le Phénix cria quelque chose qui ne semblait avoir de sens que pour lui-même. Pourtant, son charabia n’était pas sans effet, car les bras de feu se rapprochaient dangereusement des deux anciennes Profondes Ténèbres.

« C'est simple: Donnez moi le bien de Conan et disparaissez! Dépéchez vous, ou la gueule de ce typhon se refermera sur vous! »

Le Chancelier d’anciennes noirceurs abyssales ricana. Ce jeune homme était-il étonnamment courageux ou complètement imbécile ? Il sentit la chaleur être un peu plus vive. La sueur avait mouillé ses vêtements et les plaquaient à son corps. Il eut une moue d’agacement, visiblement perturbé par l’atmosphère poisseuse.
Astre passa une main dans ses cheveux, les yeux narquois, le visage qui commençait à rougir. Quelle magie pourrait-il utiliser pour contrer ce sort mineur ?! Il ne savait même pas s’il lui restait ne serait-ce qu’une once de mana de l’ancien temps. Il tenta de cracher par terre mais sa bouche n’était plus qu’une steppe aride toute craquelée. C’était assez ironique ; étaient-ils entrain de se faire plumer par un Phénix ? Il pouffa seul, jusqu’à ce que l’étranglement dû à un assèchement total de sa langue ne l’arrête dans son élan de joie désespérée. Il observait ses bottes, l’air de se dire que le cuir était entrain de se faire ronger par la chaleur ambiante. Ça ne pouvait plus durer ; l’autre avait eu son quart d’heure de gloire. A eux de reprendre en main la situation. C’est alors qu’il gueula :

« Le Chef des Phénix s’est fait plumer. » Il avait eu envie de faire partager sa drôlerie à toute l’assemblée ici présente : un vieux crevé et un jeune essoufflé. « Ce typhon n’est pas à la hauteur de ma force. Il est impossible pour un lâche comme toi d’avoir assez de puissance. Même mon braquemart n’en ferait qu’une bouchée ! » Il reprenait rapidement confiance ; il avait une idée. Fatale ou non, il fallait essayer.

Il regarda Arkhams et lui dit : « Soyons au fait de ce mur de feu. » Et il courut droit dessus, sans rien penser, prêt à se faire évanouir à jamais dans le cosmos, prêt à disparaître pour toujours sans l’unique chance qu’on se souvienne un jour de lui, prêt à mourir.
Il hurla : le mur était bien plus épais qu’il ne le pensait. Un mètre environ. Mais heureusement, la puissance magique n’était pas assez élevée pour que ses cheveux se consument en un instant. Ils prirent feu cependant, comme sa cape noire. Et sa peau commença à griller.

La brise fut une libération, le signe qu’il allait survivre. Noir de suie, les cheveux en feu, il se les essuya à l’aide de sa cape comme s’il sortait du bain. Il sourit et dit au Phénix : « Je t’ai eu. » Il s’effondra sur le sol, brûlant et fiévreux, la fatigue avalant ses brûlures le temps de quelques instants au moins. Il avait réussi ; rêves de gloire ponctuèrent son sommeil, accompagnés d’une inexplicable chaleur étouffante qu’il n’arrivait pas à faire fuir.


John Doe


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Arkhams observa la comédie du jeune homme du Bien tel un vieux maitre contemplant un disciple. Aucune fierté n'éclairait le visage du Vil Larron, toutefois il s'illumina de surprise. Le gamin ne moulinait pas sa lame pour se donner du courage, mais bien pour exécuter quelque magie dont il avait le secret. Sans ciller, le vieillard infirme vit le cerceau embrasé acquérir un seconde souffle terrible. Une véritable tornade infernale secouait leurs loques et consommer l'oxygène jusque dans leur gorge. Arkhams se laissa choir par terre, en tailleur. C'est les yeux fermaient qu'il prononçait des babillages incompréhensibles.

Ce feu, ces arcanes, toute cette splendeur magique et cet amour du combat ... C'est alors un brasier bien plus puissant qui s'éveilla dans le coeur du Général déchu. Il était dans une telle transe qu'il ne sentait guère les morsures du typhon. Sa peau devint noir et par endroit des cloques se formèrent. Il allait mourir sans doute dévoré par le feu.
" J'ai l'impression de me revoir des années plus tôt. " Pensa - t - il.
Effectivement, jadis Arkhams avait contemplé pareille lutte où les épées se heurtaient entre elles accompagnées de sortilèges élémentaires. Il n'avait plus eu cette euphorie guerrière depuis longtemps, si longtemps ... Il sentit alors un fourmillement en lui qui se mua en une faible énergie.

Il se leva d'un bond et observa le mur magique. Il écarta les bras et tourna ses paumes vers le ciel. A travers les flammes il ne pouvait qu'apercevoir l'ombre de son ami assez fou pour affronter l'Enfer. Il posa sur ce dernier, à présent au sol, un regard de détresse. Sans cogiter davantage, après avoir réuni ses forces, Arkhams se rua sur le rideau ardent. Il pu enfin respirer, mais à quel prix. Il ne s'écroula pas mais il cru son corps se décomposer. Des brûlures internes dévoraient jusqu'à ses organes. Il cria autant de souffrance que de rage, les bras au ciel. Sa voix s'éteignit de fatigue et il se calma enfin, pleurant de douleur. Le Vil Larron s'approcha d'Astre qui tremblait presque. Il posa un genou à terre et tendit son bras droit. Une aura bleuté l'entourait. Soudain une cascade d'eau cristalline s'écroula sur l'ex-Sénéchal, arrêtant bien que trop tardivement l'avancé de ses brûlures.


« On se fait vieux, mon frère. Et il est jeune. »

Il sentit immédiatement le contre-coup de son sortilège. Puiser dans cette énergie avait consommer encore un peu de sa vitalité fragile. Il crut à l'arrêt cardiaque et empoigna sa chemise crasseuse sur son organe vacillant. Les yeux s'exorbitaient par la peur de la mort. Son coeur se calma et permit à Arkhams de faire face au vengeur Phénixien.

Une brume argentée entoura alors le corps du vieil homme brisé et du givre se cristallisa sur son être. Il brillait sous le soleil de la Plaine et il sut qu'il payerait sa témérité à se battre ainsi avec le mage de feu. Il espérait qu'Astre se ressaisisse et achève cet imprudent. Arkhams toisa l'adversaire, comme à son habitude.


« Tu vas t'éteindre comme feu de camp sous une tempête. »


Thor Odinson


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Les deux hommes étaient tout deux prisonniers du typhon. La chaleur ardente, commençait à avoir des répercutions sur leur corp: leurs organes internes étaient endommagés, leur salive n'existait plus, et leur peau manquait dangereusement d'eau.

L'un des deux hommes, celui aux pupilles rouges rubis, d'une tentative désespéré fonça sur le typhon, espérant, le percer, mais sans succès. Il avait, du fait de la chaleur, quelque cheveux, en feux. Puis il s'écroula sur le sol, en ayant dit:




Je t'ai eu




L'autre, l'homme aux cheveux gris, avait fait quelque chose d'intéressant: Il fit tombé, grâce à sa magie de l'eau, il se rafraichie mais, il le fit dans le typhon. L'eau ne fit que s'évaporer sous la chaleur, emportant le typhon avec lui...

Le jeune chevalier était assez impressionné... Mais il les avertie:


Hmm. Vous avez reussi à percer mon typhon. Malheureusement vous avez été exposé à une trop grande chaleur, votre corp, devrait en ressentir les conséquences d'ici quelques secondes.



Puis il se mit en garde, préparant un nouveau coup si nécessaire.


John Doe


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La vantardise juvénile était légion chez les jeunes mages, surtout chez ceux maniant le puissance des flammes. L'Homme a toujours était dépendant de cette source de lumière et de chaleur. Alors lorsque l'un d'entre eux peut la manipuler, une certaine fierté déplacée envahit ces êtres indignes, à l'instar du Phénix. Certes le gamin se dépatouillait dans les arcanes brulantes avec assez de talents pour tenir en haleine deux personnes aux abois, mais savait il qui ils étaient ? Haletant, le vieillard encore debout décida de faire un rapide compte rendu à son adversaire éphémère. Il planta son glaive dans le sol de manière solennelle et laissa parler sa fierté et son palmarès.

« Je me prénomme Arkhams. Je fus le Général des Armées du Seigneur Ganondorf toute ma triste vie. J'ai mené ses troupes à des massacres que tes grands parents ont endurés. Je fus l'être le plus puissant d'Hyrule durant une courte période, bien plus que Petit Conan. »

Il se tourna lentement vers son ami à demi assommé, grillé de frais.

« Ceci est Astre, le plus fanatique personnage que j'ai rencontré. Bien que plus jeune que je ne le suis, il constitua le bras droit du Maitre du Malin et frappa Hyrule de ses épouvantes. Le peuple connait cet être abject, vil propagandiste à la solde du Diable. »

Et c'est empli d'une dignité nouvelle qu'Arkhams planta ses yeux fatigués sur le Phénix. Il reprit sa lame et la pointa vers son ennemi d'un jour. Il fendit l'air d'un coup sec de son arme, les yeux fermés et le visage fermé dans la concentration. Une couverture de givre habilla sa dague qui en perdit tout son brillant puis des cristaux de glace acérés poussèrent telles des épines. Les sourcils froncés par le sérieux, le Vil Larron chargea le Phénix avec l'idée de le démembrer.

D'un coup de taille qui ne laissait aucune chance à la parade, il perça la défense du jeune homme au chapeau de paille. Goutant le sang de l'ennemi à travers une plaie peu profonde dans l'abdomen, les enchantements polaires du glaive explosèrent dans une fureur muette. La taille de la lame décupla sous forme de glace tranchante, pénétrant avidement dans la chair chaude. Les épines de givre allait en se repaissant avec appétit sadique dans son abdomen. Ainsi déchiré, le Phénix tituba et Arkhams se replia près d'Astre.


« Vide toi de ton sang impur, porc phénixien. »

L'adversaire n'allait pas mourir, son coup, bien qu'impressionnant, n'était qu'une blessure parfaitement soignable. Seulement cette technique d’escrime n'était pas sans conséquence pour le clochard. Il s'aperçut, pantelant, que ses muscles du bras se déchirait lentement sous sa peau. Et c'est sur toute leur longueur qu'ils se séparèrent dans une douleur assourdissante. Le souffle court, l'épaule déboitée par cette gymnastique, Arkhams mit un genou à terre. Son corps une nouvelle fois brisé en quatre, ne pu supporter son propre poids et s'écroula au sol. Son glaive perdit de son enchantement et disparaissait sous une précipitation de neige sur son visage.


Astre


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La douleur était si forte qu’il ne pouvait même plus la ressentir ; l’engourdissement l’avait calmée au point qu’il somnolait à présent, à moitié conscient. Une vague de fraicheur pansa ses brûlures ; Arkhams, sourire narquois aux lèvres, le berçait de sa magie réparatrice. Ce devait être l’une des premières fois qu’il l’utilisait pour une cause défensive. Astre pouffa, vieille tranche de lard à moitié cuite.
Bientôt, son ami expira tout l’air du monde, ses pouvoirs l’ayant considérablement essoufflé et pompé son énergie. Mais bien vite sa morgue naturelle le fit reprendre ses esprits et, orgueil placé dans sa main sous la forme d’un glaive, il planta ce dernier à l’image de ce qu’avait pu faire le Phénix il y a quelques instants, c’est à dire droit dans le sol. Le discours qui suivit, Astre ne l’entendit que d’une oreille. Les louanges qui lui étaient faites le faisaient sourire de fierté et de gratitude à l’égard de son aîné.
Il tomba dans un sommeil régénérateur, inconscient de l’ardeur combattive dans laquelle l’Illusion Dépravée s’était lancé. Les bruits de fer ne troublèrent point son repos.

Il ouvrit les yeux subitement. Le Phénix avait maintenant la chemise déchirée ; le sang coulait abondamment mais comme il ne perdait pas ses tripes, on pouvait aisément en conclure que la blessure était superficielle. Astre tenta de se relever, mais les cloques qui lui formaient un second épiderme s’ouvrirent et saignèrent. Il hurla, les mains ne sachant où se poser. Il avait les yeux hagards ; la sueur perlait à son front et la panique le gagnait. Il poussa de toutes ses forces sur les mains, et parvint à se redresser. Ses genoux firent le reste.

Arkhams était agenouillé ; la faiblesse s’évaporait autour de lui comme la glace qu’il produisait, vaincue par le feu. Pourtant la température redevint progressivement normale à mesure que l’adversaire se vidait de son sang, comme si le fluide d’hémoglobine possédait toute sa vitalité sorcière. L’ex-sénéchal était maintenant debout, plus ou moins courbé par les souffrances chatoyantes qui l’avaient transformé en peau rouge. Il se porta jusque son comparse, tant bien que mal, et glissa son bras gauche sous l’aisselle de ce dernier. Son dos criait à l’aide, mais il tenta d’ignorer la douleur et hissa jusqu’à sa hauteur son compagnon réduit à l’état de néant.

« On s’en va. Le coup que tu lui as infligé lui intimera de rebrousser chemin s’il ne veut pas crever les intestins à l’air. » C’était surtout paroles de réconfort, comme s’il essayait de se convaincre que les ennuis étaient terminés. Il hâta pourtant le pas, soutenant le mieux qu’il pouvait un Arkhams tristement affaibli.

Personne ne semblait les suivre. Au bout d’une heure environ de calvaire, ils arrivèrent près d’une étendue d’eau scintillante. Sans s’en rendre compte, la nuit avait repris ses droits quotidiens sur le jour ; l’abri nocturne leur promettait un moment de répit.

« Le Lac hylia, mon vieux… J’y suis mort, un jour… » Astre marmonnait dans sa barbe, les yeux voilés d’une nostalgie peu coutumière. Ils arrivèrent près de cet arbre où un an auparavant, les vers avaient été ses compagnons d’une nuit. Il chantonna un air urbain bien connu avant de poser son fardeau contre le tronc accueillant. Il soupira enfin.