La citadelle d’Hyrule

Bâtie à flanc de montagne, engoncée entre les bras du Fleuve Zora et les dents de Pierre qui bordent son dos, la citadelle d’Hyrule domine la Tenure Royale. Son bourg, qui s’étend sur des lieux et des lieux, est ceinturé d’imposantes fortifications percées de plusieurs barbacanes. Chacune des trois portes de la Ville-Close, que d’autres enceintes de maisons scindent d’ailleurs en divers quartiers, enjambe les douves naturelles offertes par le torrent. De lourdes herses en bloquent l’accès une fois la nuit tombée, avant d’être condamnées par les pont-levis que relèvent chaque soir les soldats.

L’intérieur de la Citadelle, que ses habitants appellent généralement la Cité ou le Château en raison de ses hautes murailles, est divisé en de nombreux districts. Tous comptent leur lots d’habitations, bien sûr, mais c’est rarement pour cela qu’ils sont connus et ce qui leur vaut leur nom.

Niché tout au sud-ouest de la ville, à même les digues, se dresse le Lacis. Construit autour de l’ancien hôtel-dieu, ce dense labyrinthe de ruelles exigües et de venelles étroites accueille l’essentiel des miséreuses et des miséreux que la Capitale est en mesure de produire. C’est un endroit malfamé, prétendu repaire de vauriens où le Renard, dit-on, aurait fini par creuser son terrier. Le quartier compte quelques rares commerces et moins encore d’artisans mais il abrite tout de même quelques-unes des grottes à piquettes de la ville. D’aucuns disent qu’en plus des coupes-gorges et des malandrins qui en arpentent les rues boueuses, le Lacis est aussi la demeure des comédiens maudits, des gens de passe et des malades que nul ne saurait approcher.

Un peu plus au nord et à l’est, séparé des ghettos par un large bras de rivière, se tient le quartier des pêcheurs. Nommé ainsi en des temps anciens, à l’époque où l’essentiel des habitants du Bourg vivaient précisément de la pêche et s’étaient installés sur ces berges du fait de leur abondance, il n’a aujourd’hui plus grand chose à voir avec ce qu’il était jadis. Vestige de cet autrefois, le Marché aux Poissons occupe aujourd’hui une place importante du quartier. On y vend en vérité des biens divers, en provenance des quais, à l’extérieur de la muraille. C’est aussi ici que se trouve l’unique chantier naval de la Capitale.

Non loin, au nord, siège le quartier des forges et des aciéries. C’est l’un des districts les plus riches de la Cité, puisque c’est là aussi que se sont installés le plus d’engraveurs, de joailliers ou de bijoutiers. Pour autant, c’est bien la senteur du bois brûlé et la chaleur du four qui habite le domaine des armuriers, où l’acier passe entre toutes les mains. S’y cache également l’une des maisons de jeunes filles les plus réputées de la Ville-Close, que ne fréquentent que des clients fortunés… et discrets.

La Grand-Place, où se tient régulièrement la foire de la Cité, accueille jour après jour l’un des plus grands marchés de tout le monde connu. On y échange, sous le regard sévère des Frères du Temple, céréales, têtes de bétail, étoffes rares, matériel à voyage, bibelots et autres services. Il arrive parfois que des hommes ainsi que des femmes de foi, devenus alchimistes s’installent à proximité de la maison des Déesses et proposent leurs talents de rebouteux à la populace. Les échanges y sont généralement animés et il n’est pas rare d’y apercevoir jongleurs, ménestrels et autres badauds en transe.

C’est à l’extrême est que se sont installés les premiers artisans et le dernier quartier interne à la Ville-Close a été nommé en leur honneur. On y retrouve encore aujourd’hui l’allée des Tanneurs, la rue des Ebénistes ou l’artère des Brasseurs, pour ne citer que quelques-unes des professions et des guildes qui continuent à exercer au sein de la Capitale. L’odeur des cuirs séchés confère à cette région de la ville une aura comparable à aucune autre.

Par-delà les murailles, les douves et les docks se dresse le dernier secteur de la Citadelle, que l’on connaît sous le nom de quartier des Moulins. Il s’agit d’un véritable faubourg, habillé de quatre meuneries. Y vivent fermiers, petits artisans, blanchisseurs et résidents fraîchement arrivés… ainsi qu’un bon nombre de réfugiés, contraints d’abandonner leurs domicile du fait de la guerre qui, des années durant, a ravagé le Royaume.


Rencontres possibles

Rappel: les monstres indiqués comme rares dans le bestiaire ne sont disponibles que via un lancer de dés ou l'intervention du narrateur.

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