Le passé oublié de Link

Flashback de Clem (RP semi-privé)

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Clémance


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(vide)

[Me demander pour la participation... voir dans la section HRP, Hyrule Journey pour d'autres renseignements! Bonne lecture et amusez-vous bien! (ce texte fait partie de l'histoire de mon personnage ;)) Premier RP ^-^]

C’était une journée comme une autre. Le soleil brillait. Le ciel était bleu. La forêt perdue était toujours aussi dangereux. C’était un jour des 10 ans de Clem. Plus petite, elle aimait jouer à la bagarette.  C’était dur de trouver le bon temps de jouer, car tous les autres kokiris étaient toujours occupés à trouver des activités pour occuper Link. Mido était toujours en train de le défier. Saria tentait toujours de les empêcher de bagarrer et les autres voulaient trouver un moyen pour le distraire. À cette époque, Link et Clem se ressemblaient, mais Clem avait les cheveux bruns et Link les cheveux blonds. Ils ont fait le coup plusieurs fois. C’est de cette façon que Link put à quelques reprises aller se bagarrer avec Mido ou se reposer sous un arbre. La partie dure était de persuader les fées. De toute façon, dès qu’ils remarquaient les yeux de Clem le coup était raté. Cependant, aujourd’hui, c’était différent. Clem voulait absolument défier Link.  

Le village était dans son plein d’activités. Les habitants du village mangeaient, levaient des roches, prenaient soin de leurs fleurs, parlaient, blaguaient, riaient, marchaient, courraient. Clem polissait la table qu’elle était en train de finir que lui avait commandé un kokiri. Son atelier était l’extérieur non loin de chez elle proche de la forêt interdite. Le lieu représentait pour elle une salle de jeu et était encerclé par des arbres. La lumière du soleil venait dans le cercle. Elle était concentrée à se débarrasser des bosses du bois.

Trèfle était assise sur le coffre ouvert où se trouvait les outils. Elle en les regardant elle s’est rappelé quand la jeune kokiri les a fait. Oui, ils étaient faits à la main. Bien que ce fût ainsi, les outils avaient une longue durée de vie. Dès les 7 ans, elle avait commencé à les faire. L’habilité de perfection alloué à ces babioles était autant légendaire qu’inconnu, peut-être même magique. Il était dur de penser qu’un être avec si peu d’expérience les ait fabriqué. Trèfle retourna sa tête pensive. Clem semblait sérieuse dans son travail, mais la première fois qu’elle avait ce regard-là... Trèfle secoua la tête. Un souvenir apparut. C’était quand Clem avait fait son lance-pierre.  Elle s’amusait tellement à le faire qu’un moment donné elle avait affiché ce regard. Le regard. Le regard était si mystérieux que Trèfle ne comprit pas tant qu’elle partit voir le Grand Arbre Mojo. Ça s’appelle de la concentration, avait-il dit. Trèfle sortit de ses pensées. Clem cherchait tous les bosses de la table. Elle s’est retournée vers sa fée.

Trèfle, la brosse de papier sablée, s’il-vous-plaît.

Trèfle grommelait. Pourquoi elle ne va pas jouer avec les autres? Pourquoi je suis tombé à être la gardienne de cette kokiri? En plus, la fée n’avait pas la forme, car soulever des outils lui demandait tout son énergie. Elle souleva la brosse en position sumo et le transporta en volant difficilement jusqu’à Clem. Clem semblait mal à l’aise.

Tu sais que tu n’es pas obligée de m’aider…

Trèfle déposa la brosse dans ses mains et se dévia pour atterrir sur la table. Elle respira enfin.

Et moi, j’ai dit que je t’aiderai. Donc, je t’aide.

Clem remarqua la fatigue que mon montrait Trèfle. Elle ne voulait pas qu’elle se blesse et encore moins qu’elle doit lui apporter les outils, mais c’était sa fée qui lui avait suggéré. Cette dernière lui montra un sourire ce qui soulagea de peu l’inquiétude de la kokiri.

Reposes-toi. J’ai juste quelques retouches à faire et de toute façon, c’est bientôt ma pause. Regarde.

L’ombre avançait. Le cercle que formait l’atelier perdait de la lumière. Quand la moitié fut ombragée, Clem avait fini. Les deux amies quittèrent l’atelier. C’était l’heure du souper. Elle arriva à la place centrale du village où déjà tous les habitants dévoraient leurs légumes. Elle remarqua une place bien concentrée en kokiri où Saria disputait avec Link. Dans un autre coin, il y avait Mido le regard agacé. Il était entouré d’une autre concentration de kokiris qui semblait vouloir le reconforter. Il se retourna et ricana quelque chose d’incompréhensible à cause que Clem était trop loin pour comprendre.

Je me demande ce qui se passe.

Trèfle était assis sur son épaule pendant qu’elle resta à quelques mètres loin des problèmes. La jeune fée s’inquiéta de ce qui pensait son amie. Elle avait un mauvais pressentiment.


Link

Héros du Temps

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L'écorce, dure et rêche, respirait sous ses doigts. Son oreille captait les vibrations qui secouait l'arbre. Derrière les paupières qui reposaient sur ses pupilles, il en devinait la structure. La première vraie accroche arrivait aux alentours de huit pieds. Peut être neuf. Quelque chose comme ça. Le Kokiri soupira, les yeux toujours fermés. Lentement, il recula. Le bois accrochait la pulpe de ses doigts, comme pourrait le faire une pierre un peu poreuse. Il s'éloigna, d'un pas. Puis de deux. De trois, de quatre, de cinq. Il aurait besoin d'élan. Plus que d'habitude, pour grimper sur de petits monticules, ou des Grands-de-Bois aux branches plus basses.

Une nouvelle fois, il soupira. Comme pour se vider de tout l'air qui emplissait ses poumons, avant d'ouvrir les yeux. D'avantage neuf pieds que huit, en vérité. Son regard, d'un bleu plus clair que la glace qui venait emprisonner certains pans du village en hiver, balaya rapidement de haut en bas, puis de bas en haut. Il fléchit les jambes, prêt à courir, avant d'inspirer un grand coup. Son talon, nu, s'arracha au terreau frais de la Forêt. Et le blondin démarra comme une balle. Un mètre cinquante. Ses yeux s'attardèrent un quart de seconde sur la grosse roche, à gauche de l'arbre. Un mètre dix-neuf. D'un bref regard, il prit en compte la façade de la masure, un peu plus loin, dans l'angle mort droit de son objectif. Soixante-dix centimètres. Ses pouces s'enfoncèrent sous ses doigts, contre sa paume. Quatorze centimètres. Link s'éleva en l'air, dans un bond planifié après le début de la course. Il avait déjà dépassé l'arbre depuis au moins trente centimètres quand la plante de ses pieds s'écrasa contre le mur du cabanon. Sans prendre une seconde pour réfléchir, entièrement guidé par son instinct, il laissa ses genoux se plier jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus. Aussitôt, Ses jambes se détendirent et il repartit en sens inverse. Son corps se tordait dans un angle un peu douloureux, tandis qu'il se retournait pour voir l'arbre de nouveau, mais il n'en tint pas compte. Ça ne serait pas bien long, de toute façon.

Bras en avant, comme s'il s'essayait au vol, il délia ses poings. Bien vite, et avant qu'il ne soit véritablement prêt, ses paumes rencontrèrent une première branche. Il tarda à s'agripper, et poussa un léger cri de surprise. L'écorce ne tarda pas à craquer sous son poids. Cette prise n'en était pas une, et il le savait bien. Trop fourbe pour qu'il puisse compter dessus. Il grinça des dents, alors qu'elle craquait de nouveau, et se penchait. S'il chutait, il ne s'en sortirait de toute évidence pas sans une fracture. Il était déjà tombé de plus haut, certes, mais ça n'avait jamais été ses expériences préférées. Sans prendre le temps de se livrer à une analyse, il tâcha d'enrouler ses petites jambes autour d'un tronc, mais n'y parvint que partiellement. Il lâcha la branche, d'une main, à la recherche d'un nouveau support, qu'il ne trouva pas. Son poignet droit, puis son bras et enfin son épaule partirent à la renverse. Le seul appui dont il disposait venait de se séparer de l'arbre.

Il ne hurla pas pour autant. Tout allait trop vite, sans doute, pour que l'idée même ne lui vienne à l'esprit. Les yeux grand ouvert, il voyait la terre se rapprocher. Vite. Bien trop vite. A peine eut-il le temps de se protéger le crâne des deux bras, qu'il percuta le sol. Douloureusement.  « Ugnh... ... — » Souffla-t-il tant bien que mal, en se recroquevillant sur lui même, au sol. Il lui semblait qu'une lance - même s'il n'en avait jamais vu et n'était même pas sûr que ce genre d'instruments dont parlait certains Kokiris existaient vraiment - lui traversait la paume, le poignet et le coude. La douleur irradiait de cet espace infime entre l'ongle et le doigt jusqu'à la toute fin de son avant-bras. Ses yeux brillaient, tant il en avait mal. Et son nez était poisseux. Il collait étonnamment son bras blessé. Dans sa chute quelques branches lui avaient fouetté le visage avec suffisamment d'insistance pour y laisser trois minces rayures. Minces, mais assez profonde pour saigner. Une nouvelle fois, l'Enfant-des-Bois gémit, de peine. Il n'avait beau n'être encore que de bois vert, il en souffrait tout de même trop pour se relever.

Il tâcha tout de même de tendre le bras... avant d'y renoncer bien vite. Il lui semblait qu'un éclair, dont il ignorait s'il était de feu ou de glace, lui foudroyait le bras au moindre mouvement. Et bientôt, il lui fallut admettre qu'il ne pourrait plus compter sur ce bras-ci. Ses dents grincèrent à nouveau tandis que sur son visage, mu par la douleur, se brossait une colère brouillonne et confuse. Contre lui même, contre son inconscience, mais aussi contre son incapacité à ré-essayer. Ce défi qu'il s'imposait l'avait, pour l'heure, défait, mais tôt ou tard il saurait le remporter. Pour l'heure, il se contenta de rouler, jusqu'à se retrouver sur le dos. Et une fois sur le dos, il s'accorda quelques pour souffler. De là, il réitéra l'opération, jusqu'à s'appuyer sur son bras encore valide. Doucement, et sans forcer, le gamin se souleva. Dieu ! Que tout était plus simple quand on avait ses deux mains !

Quand il fut debout, le Kokiri n'eut d'autre réflexe que de plisser les yeux et froncer les sourcils. Il savait qu'il passerait un sale quart d'heure, mais la seule qui pourrait l'aider n'était autre que Saria, sa seule véritable amie parmi tous les enfants à Fées qui peuplaient la Forêt. Il ne lui fallut guère longtemps pour la retrouver : elle était de celles dont l'aura éclairait le village, et la sienne mieux que nulle autre. Le gamin à la tignasse d'un blond cendré s'élança, en courant d'abord, avant que le mal ne le rappelle à l'ordre. Si chaque pas n'était pas si douloureux, courir était un supplice.

"Saria ! Saria !" Il criait aussi fort qu'il le pouvait, tout en se gardant d'alerter les Kokiris à des lieux à la rondes. D'une part parce qu'il préférait une certaine forme de solitude à la compagnie de tous ces gens, et d'autre part... Il ne souhaitait certainement pas s'exhiber ainsi (et particulièrement blessé), face à certains qu'il n'estimait pas le moins du monde.


Durant une bonne partie de la matinée, la kokiri avait décidé de profiter du beau temps pour faire du rangement et le ménage dans sa petite maison. Un peu épuisée, elle avait ensuite décidé de prendre un petit bain de soleil tant qu'elle en avait l'occasion. Elle sortit de chez elle et mit sa main droite au-dessus de ses yeux pour les protéger du soleil et se mit à éternuer, chaque premier contact avec le soleil lui faisait cet effet-là. Avançant doucement dans le village, elle regardait à droite et à gauche ce que faisait les autres kokiris : tout le monde avait trouvé une occupation comme d'habitude et la jeune fille se mit à sourire, heureuse de voir que c'était une journée comme les autres. Elle ramassa une fleur sur le chemin et la mit dans ses cheveux avant de reprendre sa route pour aller voir le vénérable Arbre Mojo. Il lui racontait toujours des histoires passionnantes qui attisaient sa curiosité sur la forêt ainsi que sur ce monde qui se trouvait hors des bois et même si l'envie de partir à l'aventure était grande, la peur de l'inconnu restait présente.

Pendant plusieurs heures, la kokiri avait écouté avec attention l'histoire du gardien. Talia quant à elle s'était assise sur l'une de ses branches. Elle imaginait toute la scène et rien que ces mots suffisaient à la faire voyager, comme si son esprit s'était détaché de son corps pour voir ce qu'il y avait au loin. Elle aurait tellement aimé rester là pour écouter une nouvelle histoire mais elle avait autre chose à faire : le temps étant ensoleillé, elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander si son ami était enfermé chez lui. Il avait beau être un kokiri tout comme elle, c'était le seul qui n'avait pas de fée et il avait été très vite rejeté par certaines kokiris. S'inquiétant pour lui, Saria se mit debout et passa ses mains sur ses vêtements pour les dépoussiérer avant de regarder le vénérable. Elle le salua tandis que sa fée revint à ses côtés puis elle fit demi-tour pour retourner au village kokiri.

Elle marchait paisiblement sur le chemin menant à la maison de son ami. Pendant tout le trajet, elle se demandait ce qu’il était en train de faire et priait pour qu’il ne soit pas encore en train de se battre avec Mido pour la énième fois. Impossible de savoir quelle animosité animait le chef kokiri envers le sans-fée mais Saria savait qu’il cachait quelque chose et même si elle lui avait posé la question plusieurs fois, il avait toujours refusé de lui répondre. Il fallait dire que dans ces situations, elle défendait tout le temps Link au détriment de Mido et ce dernier devait être agacé. Elle s’arrêta un instant et dirigea son regard vers le ciel tout en espérant qu’un jour, ces deux enfants finissent par faire la paix et à devenir amis. Elle ferma les yeux et commença à sourire, elle ne savait pas pourquoi mais elle savait que cet instant allait arriver un jour ou l’autre. Sa marche reprit de nouveau et elle rouvrit les yeux tout en regardant autour d’elle les autres kokiris tout en tentant d’apercevoir son ami si jamais il était dans le village.

Sa course s’arrêta devant la maison du sans-fée. Elle prit une grande inspiration avant de l’appeler une première fois.
"Liiiiiiink !" N’ayant pas de réponse, la kokiri décida de l’appeler une nouvelle fois, pensant qu’il ne l’avait pas entendu. "Link tu es là ?" Mais sans succès. Pensant qu’il était peut-être en train de se reposer, elle grimpa sur l’échelle menant jusqu’à chez lui mais son sourire disparu lorsqu’elle se rendit compte que la maison était vide. La panique commença doucement à s’emparer d’elle : elle savait très bien de quoi était capable son ami et elle imaginait déjà le pire. Elle descendit rapidement de l’échelle avant de courir au milieu du village. A chaque fois qu’elle rencontrait un kokiri, la même question était sans cesse répétée. "Est-ce que tu as vu Link ?" Mais elle avait toujours la même réponse, personne n’avait vu le sans-fée dans les parages et Mido semblait être ravi de la disparition de ce dernier. Etant la seule à s’inquiéter, la kokiri continua encore et encore à chercher le jeune garçon tout en espérant qu’il ne se soit pas aventuré dans les bois perdus.

Alors qu’elle commençait à perdre espoir, son seul atout restait le grand vénérable et alors qu’elle s’apprêtait à retourner à la clairière pour lui demander son aide, elle entendit quelqu’un l’appeler. Son regard se dirigea dans la direction d’où provenait la voix et elle se laissa guider jusqu’à elle pour tomber sur une scène qu’elle aurait préféré ne pas voir, même si elle l’avait déjà imaginé quelques minutes auparavant.


"Link ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?!" Son ami était devant elle et dans un sale état. Elle se mit à courir vers lui, ne sachant pas ce que le jeune garçon avait encore fait et par reflexe et habitude, l’enfant pensait que c’était une énième bagarre entre les deux kokiris. "Est-ce que c’est Mido qui t’a fait ça ? Vous vous êtes encore bagarrés ?" Tout en inspectant ses plaies, l’expression sur son visage confirmait ses craintes : il devait vraiment souffrir le martyr. Elle se mit à soupirer avant de le regarder avec un regard noir. "Je t’avais dit de faire attention !"

Elle avait beau tenter de faire tout ce qu’elle pouvait pour le protéger, elle le retrouvait souvent dans une situation délicate comme celle-là et comme toujours, elle allait rendre une nouvelle visite au vénérable tout en espérant qu’il puisse l’aider. Néanmoins, les autres kokiris vinrent un à un, se demandant d’où provenaient ces cris et la raison pour laquelle Saria s’était précipitée dans cette direction. Elle n’entendait pas leurs paroles et elle préférait ne rien entendre, surtout que Mido avait suivi tout le monde et qu’il se trouvait à côté d’eux. Ignorant tout ce brouhaha autour d’eux, elle posa ses mains sur les joues de Link tout en le regardant droit dans les yeux.

"Viens, allons voir le vénérable, il pourra t’aider."

Elle se mit à sourire tout en espérant que le ton avec lequel elle avait prononcé ces mots lui avait réchauffé le cœur. Même si les autres kokiris n’étaient pas ravis de la voir en compagnie du sans-fée, elle n’abandonnerait jamais son meilleur ami et étant donné qu’il était dans le besoin, elle continuerait de l’épauler jusqu’à ce qu’il aille mieux.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Clémance


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(vide)

Ni Clem ni Trèfle n’aimait cette situation. Tout d’abord, Clem espérait avoir une journée tranquille avec des rires et des farces et, non, ce désordre. Ensuite, Trèfle n’aimait tout simplement pas le faux-kokiri. Curieuses, elles approchèrent tout de même pour savoir ce qu’il se passait. Dans la foule, des rumeurs circulaient déjà. Non seulement les kokiris discutaient, mais l’herbe et les arbres à l’alentour répétaient. Clem avança vers la foule, plus les sons se mélangeaient et plus c’était insupportable.

Il a entré dans la forêt perdu, c’est sûr.
Non, t’as pas entendu? Il s’est battu avec Mido.
S’il aurait une fée, ça ne sera pas produit.
Il s’est blessé, j’espère que cela lui aura valu une leçon.
Qu’est-ce qu’il fait là à flirter avec Saria?
Il prend tout le mérite pour une blessure, c’est impensable.
Il l’a fait exprès.
Il l’a mérité.

Clem commençait à avoir mal à la tête à tenter de discerner chaque réplique.  Trèfle absorbait les rumeurs comme si c’était ses pensées et allait se jeter dans la foule, mais se rendit compte que la kokiri ne la suivait plus. Elle se retourna et vit Clem recroquevillée les deux mains sur les oreilles encore à une bonne dizaine de mètres de la foule. Elle vola jusqu’à elle.

Trèfle, je ne peux pas! C’est plus fort que d’habitude!

Clem criait le bruit l’empêcha de s’entendre. Trèfle n’aimait pas la voir souffrir et encore moins dans leur propre village.

Alors, recule un peu.

Clem n’avait pas entendu. Donc, Trèfle décida de la pousser. Clem se sentit presque basculée vers l’arrière, mais reprit balance et vit Trèfle, les deux mains contre le ventre de Clem, qui agitait ses ailes en essayant de la pousser. Elle se redressa aussitôt et Trèfle arrêta de la pousser. Elles s’éloignèrent du carambolage auditif. Retournant à son point de départ, Clem s’assit sur l’herbe. Elle regarda vers le ciel et semblait chercher quelque chose. Mais une autre la sortit de ses pensées. Son ventre. Elle se trouvait bête. C'était trop évident! Elle avait l’habitude de manger près du Grand Mojo, car c'est toujours plus tranquille là-bas. Pourquoi elle n'y a pas pensé? Elle se trouva idiote, car elle y allait quotidiennement. Trèfle avait faim.

On va aller manger avant, j’espère.

Clem resta là pensive. Le chemin pour se rendre était bloqué, donc la seule manière de se rendre au moins dans le chemin menant au vénérable était la série d’arbre qui entourait le village. Elle commença déjà de loin d’identifier les arbres et certains trous dans leur écorce qui pourrait l’aider à les grimper et aussi la longueur et la grosseur des branches. Elle se releva et s’approcha du premier arbre à quelques mètres d'elle. Trèfle aurait voulu lui en empêcher, mais elle avait remarqué le regard de la kokiri. Elle n’allait pas l’écouter de toute façon.

La kokiri grimpa rapidement le tronc comme un écureuil. Ces bottes étaient très usées et les plis que formait la botte l’aidèrent à grimper comme si elle montait pied nu. Main. Botte. Botte. Main. Main. Botte. Son corps était pour elle plus léger qu’une plume ce qui facilita sa montée. Tout au long de la grimpe pour arriver sur la bonne branche, sa fée essayait de la persuader d’aller à pied. La tête dure, la kokiri voulait une approche plus créative et plus amusante pour se rendre à sa destination. Clem regarda les arbres minutieusement. Elle vérifia son parcours. Elle l’a. Elle se retourna sa tête vers sa fée et lui sourit. Un sourire calme avec un peu d’arrogance. Trèfle frisonne et faisait «non» de la tête. C’est parti. Elle courra sur la branche tel un acrobate de la poutre, prit une grande respiration et sauta. Les bras écartés, elle les rapprocha aussitôt pour s’agripper au prochain arbre. Elle se promena dans les branches. Elle monta, sauta, s’agrippa, monta, sauta, s’agrippa, sauta, atterrit, sauta, se promena, ...


*

Elle débarqua de son dernier arbre un peu endolorie à cause de mauvaises manœuvres où elle s’est rattrapée avec une seule main ou qu'elle avait atterrit trop brusquement. On pourrait dire une habituée. Elle adorait les arbres et les parcourir la remplissait d'énergie. Ses arbres la connaissaient et l'encourageait à chaque fois qu'elle les grimpaient. Et maintenant, elle était rendue à sa destination... presque... Elle était dans le chemin qui menait au Grand Arbre Mojo. Clem récura sa tunique de la main. Elle enleva quelques morceaux d'écorce qui étaient restés pris dans le tissu. Elle s'inquiéta si les arbres aillait la pardonner. Elle vérifia son chapeau, il y avait deux feuilles. Quand elle eut fini son nettoyage, elle releva sa tête et vit deux kokiris s’approcher. Elle sourit en remarquant qu’un des kokiris était Saria. Elle était une des seules des kokiris qu’elle respectait et qu’elle aidait à tout prix.

Oh, non…  pas le sans-fée…

L'ailée avait remarqué le deuxième «kokiri». C’était Trèfle qui pour une raison qu’ignorait Clem détestait ce gamin comme pleins d’autres kokiris et de fées. Elle le trouvait trop distant. Trop bizarre. Clem était tout le contraire. Dû moins, c’est ce qu’elle voulait paraître. Mais puisque le sans-fée ne la connaissait pas et qu’il était distant avec les autres kokiris, elle s’était mis à l'écart en l’aidant occasionnellement et indirectement. En se rappelant de la pancarte qu’elle avait sculpté et la fois du polissage de l’échelle... Évidemment, elle était toute seule à le faire. Elle sortit de ses pensées. Les deux «kokiris» se tenaient à quelques pas d’elle. Clem ne sut pas quoi faire. Elle décida donc de les saluer. Elle trouvait ça bête, mais au moins qu’ils sachent qu’elle est là.

Salut!