Posté le 05/09/2010 17:16
Son regard s'était perdu dans les traits endormis de l'inconsciente, les retraçant inlassablement des yeux, dans l'espoir que ceux de la jeune fille finissent par s'ouvrir ainsi. Il avait fait ce qu'il avait pu, et à présent, il ne restait plus qu'à prier. D'ailleurs, sa concentration lui permettait d'éviter de se poser une multitude de questions inutiles, et forcément embarrassante, si bien qu'à ce moment précis, il ignorait ce que faisait Wakusei, inconsciente sur le sol, et ce qu'il faisait lui-même à ses côtés. Mais il n'avait pas besoin de le savoir, tout du moins, pas dans l'immédiat.
Dans un geste de la main, il dégagea doucement une mèche qui tombait sur les yeux de la jeune fille, mais soudain, il s'arrêta en remarquant une réaction.
-...
Lentement, la jeune fille ouvrit ses paupières, révélant ses magnifiques iris rouges qui semblaient le fixer. Elle fronça les sourcils, comme pour mieux le distinguer, mais ne dit mot, ce qui fit appréhender au kokiri la suite des évènements. Seulement, le doute qui commençait à le gagner fut rapidement chassé par la main tendre qui se mit à lui caresser la joue, et Syrma se surprit même à l'apprécier, fermant instinctivement les yeux. Toutefois, il les rouvrit brutalement lorsqu'il sentit les lamelles de chair de l'hylienne se souder aux siennes, en même temps que la magicienne du temps se collait à lui, le faisant virer à une belle teinte cerise.
Il resta d'ailleurs plusieurs secondes immobile, sans réaction particulière, non pas parce qu'il ne le voulait pas, mais plutôt car la surprise était réellement présente. Trop de pensées se bousculaient en lui, des questions aussi, mais il finit par comprendre que le moment n'était pas aux doutes. Alors lentement, il ferma les yeux pour se calmer, puis passa par intuition ses bras autour du cou de la Chevalière afin d'approfondir leur contact. Il finissait par admettre que contrairement à tous ceux qu'il avait rencontrés par le passé, Wakusei ne le laissait pas indifférent, et bien que ça ait été difficile à assumer au départ, à présent, il le reconnaissait, même s'il ne se sentait pas le courage de confesser ses sentiments. Mais de toute façon, dans leur position, y avait-il besoin de mots ? Aucunement, dans une telle situation, penser à admettre à l'autre ce qu'il ressentait pour lui était une bien belle ironie, ou un gaspillage, au choix.
Lorsqu'ils se décollèrent, il ne baissa pas les yeux, il se contenta de les ancrer dans ceux de sa consœur tout en gardant un silence qui, contrairement aux précédents, n'avait rien de pesant. Il était même incroyablement doux, et le kokiri se sentit étrangement serein pour la situation.
[HRP : Oh mon dieu ! Quand je pense que Syrma n'a rien dit pendant trois posts O_O" ... ]