Réminiscence cauchemardesque

[ Hors timeline ]

[ Voilà, une fois de plus je mets à disposition PDD, pour ceux qui auraient envie de RP avec elle (sachant qu'après le Temple, ça m'a un peu bloquée). Toutefois, si c'est pour faire une leçon sur les Déesses, ce n'est pas la peine de venir =) Je souhaite juste présenter sa situation après le mariage et le départ de Ganon, mais gare à vous, ce n'est plus la même...
Bwahahaha ]

Elle se tenait face au Lac, les bras croisés. Une légère brise venait agiter ses mèches rousses, mais le reste de son corps était immobile. Son regard devenu dur se porta sur l'horizon, ses pensées vagabondaient sans ordre logique. La corruption coulait dans ses veines, dans son esprit, suintait par tous les pores de sa peau. Un anneau brillait à son doigt, symbole et rappel de sa situation, de son nouveau rang.
Après son union, elle avait été écartée de la bataille. Un dernier répit pour son esprit torturé, on lui avait épargné à la fois la vue de plus de sang, mais aussi le privilège de se faire tuer le jour même de son mariage, la libérant ainsi de ses peurs, de ses doutes, de ses obligations. Mais le destin en avait décidé autrement -le destin, ou cette espiègle de Din ?-. Mais les jours qui avaient suivi l'avait changée. Toujours surveillée, elle avait joué un jeu qu'elle ne se connaissait pas. Elle devenait hautaine, méprisante et piquante pour ne pas avoir à souffrir des colères du Seigneur Gérudo. Les Profondes Ténèbres avaient veillé à ce qu'elle ne s'écarte pas de cette voix, qui devait devenir la sienne pour le restant de ces jours.
Pourtant, elle avait réussi à prévenir certaines personnes de sa situation : sa consœur prêtresse de Nayru en l'occurrence, qui avait joué dans son jeu aussi, lui évitant des problèmes. Mais malheureusement, cela était trop peu, et elle craignait chaque jour pour sa vie, craignant que le Seigneur du Malin ne l'écrase d'une main féroce et puissante.
Et puis, il avait disparu. Ce qui aurait du la soulager ne fit que l'inquiéter plus. Et si ce départ était voulu ? Et si, pendant qu'elle se croyait en sécurité, il la faisait observer pour mieux la détruire ensuite ? Elle vivait dans l'angoisse quotidienne, et sans qu'elle s'en rende compte, son esprit succombait à la corruption.
A quoi bon jouer ? Elle était devenue l'épouse du champion de sa déesse, et aller contre son comportement n'arrangerait rien. Alors, son comportement changea. Le jeu s'effaça pour devenir sa ligne de conduite, et l'Ombre se glissa dans ses pensées pour les faire changer du tout au tout. Ceux qu'elle avait cru ses amis l'avaient abandonnée au bras du Malin, espérant peut-être se débarrasser d'elle pour de bon ? Et bien, ils payeraient pour ça. Ils payeraient pour tout ce qu'elle avait enduré dans les mur de la Forteresse de Ganondorf.
A ses pensées, son poing se serra, et une flamme l'entoura. Qu'il était simple de diriger sa colère, de la faire devenir sa force... Ses yeux brillaient d'une lueur nouvelle. Elle serait la digne épouse du Roi Gérudo, un élément dans son accession au trône. Et elle serait un élément de fierté pour tous ceux qui partageraient son point de vue.
Le reste devrait brûler dans les flammes de l'Ombre.

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Alyra


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(vide)

Alyra sécha ses larmes. Ses petites mains blanches contenaient péniblement les rigoles que formaient ses pleurs sur son visage fin. Sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, elle éclata en de soubresauts, violents, qui firent sauter son dos, trembler son corps. Elle abandonna toute idée de rester digne et se laissa un instant se noyer dans son chagrin.
Elle posa son regard embué par la nostalgie, la peine, le manque et la douleur sur les lieux de son enfance. La petite maison même où elle avait vécu avait disparu, sans doute consumée par quelques flammes ardentes et meurtrières. Celles qui attisent et chérissent les haines, celles qui ne laissent derrières elles qu'un tas de cendres fumant, des veuves et des orphelins en pleurs. Celles-qui chauffent l'âtre de la destruction, ce douloureux coeur qui palpite dans la poitrine de l'homme.

Alyra ferma ses doigts frêles sur les trois tiges de bois avec lesquels elle était partie, il y a quelques années de ça déjà. Elle se laissa aller, pleurant sans réserve et sans honte, ses trois petites étoiles disparues. Son unique raison de vivre. Ces trois êtres lambda aux yeux de tous, et qui pour elle valaient tout l'amour du monde. Ces trois individus qui faisaient sauter son coeur, là, sous tissus, chairs et sangs. Enfoui au fond de sa poitrine.
Et maintenant, elle ne vivait plus que pour les retrouver.

Reprenant contenance, elle passa sa main -celle qui serrait du plus fort qu'elle eu pu les trois pinceaux- sous ses yeux tachés de peine. Ses joues délavées se faisaient aujourd'hui la piste de course de ses pleurs. Et ses pauvres joues palissaient plus encore à chaque larme qui partait. Triste et morne tableau, fade et sans couleur que son visage en l'instant.

L'artiste néophyte ferma son autre main sur ce qu'elle croyait être sa toile. Mais ne sentant rien de plus que l'air fuyant la faible pression de ses doigts, elle s'inquiéta. Ses yeux s'affolèrent, cherchant partout ce rouleau de papier blanc si banalement commun pour tous ces commerçants qu'elle passait voir parfois. Mais cette toile formait avec les trois bouts de bois qu'elle gardait contre son coeur la seule chose qui lui restait. Celle sur laquelle elle avait promis à son père de peindre son chef-d'oeuvre.

Elle se rappela enfin qu'elle l'avait laissé dans le petit sac, un peu plus loin, sur les berges. Avalant la distance en courant aussi vite qu'elle le pouvait comme craignant pour sa vie, elle manqua de tomber par terre une fois. Avant de s'écrouler réellement. Son faible genoux rougi par la chute la lançait et elle souffla dérisoirement dessus, comme pour calmer cette douleur, qu'elle finit par ignorer reprenant sa course de plus belle jusqu'au petit sac de cuir.

Enfin, elle le porta à son coeur, son visage se peignant d'un air soulagé, presque joyeux. Elle poussa un profond soupir, et chassa définitivement ses larmes, ouvrant sur le monde un regard nouveau.
La première chose qui accrocha celui-ci fut par ailleurs la silhouette brûlante d'une femme à la chevelure de feu. Le coeur d'Alyra se serra un peu inquiet. Mais prenant son courage à deux mains, et jetant la lanière de cuir sur son épaule, elle s'avança vers l'inconnue.

La femme en question irradiait une colère rare, et Alyra mordit sa lèvre inférieure, pour ne pas crier sa peur. Mais naïve et sotte comme elle avait été éduquée, elle s'en serait voulue de ne rien faire pour cette femme qui lui tournait le dos, et réveillait en elle quelques peurs ancestrales.


-Tout va bien, ma Dame ?

Se risqua-t-elle à demander d'une toute petite voix frêle -à son image en somme- ne cachant que très peu son inquiétude, qu'elle arrivait néanmoins à diriger sur la jeune femme. Car quelque part, Alyra était aussi inquiète pour cette dernière.


La flamme à son poing s'éteignit brusquement. Elle fut interrompue dans ses pensées par une question, une toute petite question, en apparence si anodine.

-Tout va bien, ma Dame ?

La prêtresse ne réagit d'abord pas. Ne montra rien. Resta de dos sans bouger. Elle tourna ensuite lentement la tête -juste la tête, le reste de son corps offert au lac-, afin d'entrevoir son interlocutrice. Car il s'agissait d'une frêle femme qui lui adressait la parole. La courte vision qu'elle eut d'elle avant de remettre sa tête dans sa position initiale lui indiqua qu'elle ne connaissait pas cette femme. Mais il faut dire qu'elle n'avait pas croisé grand monde au final. Elle avait juste gravé dans sa mémoire les visages des "invités" du mariage.
Elle se retourna complétement, faisant face à Alyra. Elle l'étudia sans chercher à dissimuler son examen, d'un œil noir. Qui était donc cette gueuse, et que lui voulait-elle bon sang ?


"J'ai l'air d'aller mal peut-être ?"

Un ton piquant qu'elle s'était découvert il y a peu. Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à agresser verbalement cette inconnue de sang froid. Elle ne l'avait jamais vu auparavant, et n'avait pour l'instant aucune raison de lui en vouloir. Mais la colère caressait déjà son cœur, lui apportant une chaleur presque agréable.

"Vous devriez rentrer chez vos parents, ils n'aimeraient pas savoir une jeune fille aussi faible que vous dehors à une heure pareille."

Elle avait craché ça comme elle avait vu d'autres femmes de Profondes Ténèbres le faire tant de fois, sur sa propre personne. Avec un ton méprisant, essayant de chercher la faille. Mais elle n'y mettait pas encore la fougue nécessaire à calmer sa rage, ne connaissant pas la jeune fille aux cheveux blancs.

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Alyra


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(vide)

La petite eu un mouvement de recul quand la femme se retourna, et une moue gênée, encore inquiète, lorsque celle-ci la défigura. Elle se sentit pâlir, plus encore que lorsque le chagrin l'avait surprise, au milieu de nulle part. Son visage candide devenait plus blanc de minute en minute, et son regard se posait désormais sur ses bottines noires. Du bout de son pied elle dessinait de petits cercles sur le sol broussailleux qui accueillait les deux filles. Ses doigts faisaient des noeuds autour des trois pinceaux, qu'elle gardait cachés, derrière son dos. Sa mine déconfite, et sa gène apparente, elle finit par relever la tête, la curiosité plus forte que la peur, chez cette petite entrant tout juste dans le monde des adultes.

-...

La jeune fille resta bouche bée. Ses lèvres ne parvenaient plus à se refermer, et ses yeux parcourraient la jeune femme. Rarement elle avait vu aussi belle Dame, car clairement, cette femme avait tout d'une noble. Sa mère elle-même n'était pas aussi belle que cette femme aux cheveux flamboyants, et à la peau matte. Ses longs cheveux de feu laissaient Alyra sur les fesses, presque envieuse. Toujours elle s'était demandée pourquoi elle n'avait pas eu le droit de naître avec une pigmentation normale. Elle était pale, sans être albinos, comme l'était son frère. Elle en avait tout les symptômes, sauf ces fameux yeux de sang. Ses grands yeux bleus clair ne voulaient plus se décoller de la silhouette gracieuse et dure, fine et piquante, belle et effrayante de cette Hylienne qu'elle ne connaissait pas.
Son estomac se tordait sous l'effet de la peur que lui faisait cette femme, et à nouveau elle se mordit les lèvres pour les maintenir fermées, bien consciente de l'impolitesse de l’évènement qui venait d'avoir lieu, et elle s'inquiéta de la réaction de cette splendide femme. Symbole de l'autorité féminine, peut être..?


-Je.. Eum.. Excusez moi, grande Dame. Je ne voulais pas vous déranger...

Son poing se ferma et ses jointures émirent un bruit peu agréable. Encore une fois, elle eu la crainte que ce soit mal interprété, elle n'avait aucune intention belliqueuses. Elle préférait laisser ce domaine à ceux qui l'avaient choisi.
Honteuse, elle ne fermait le poing que parce qu'elle n'avait su tenir sa voix, qui s'était encore brisée. Cette femme lui imposait le respect, forçait son admiration. Alyra faisait face à une dame. Une vraie, comme celle qu'on en voit plus.
Ses yeux se posèrent sur la main qui brûlait un instant plus tôt, et elle ne fut pas surprise de découvrir que celle-ci n'avait rien. Cette aura que dégageait l'Hylienne ne pouvait être que naturelle.
Et dans l'infinie noirceur et colère qu'elle dégageait, Alyra sentait poindre comme une once de tristesse indéfinissable. Sans qu'elle ne s'en rende compte ses mains montèrent devant sa poitrine, et se refermèrent sur son coeur. Elle ferma les yeux.

Mais malgré la maigre protection qu'offraient ses petites dextres, belles, fines, et blanches, son palpitant se retrouva cloué. Cloué par cette femme et ses allures de froideurs. Et ses airs imbus. Ses paupières ne surent retenir ses larmes, qui coulèrent en silence sur ses joues. Ses pleurs tracèrent deux haies sur son visage blanc, et le chagrin, fourbe et traître la saisissait.

Ses yeux se voulaient durs quand elle les rouvrit sur la grande femme, mais la petite fille qu'elle était ne parvenait pas à lui en vouloir. Comment aurait-elle pu ? Elles ne se connaissaient pas le moins du monde, et cette femme ne pouvait pas savoir pour sa part.


-Mais excusez-moi d'insister, ma Dame, car non, vous n'avez pas l'air bien. Et même si je me doute ne pouvoir vous aider à vous délester de ce chagrin qui alourdit votre coeur, je peux m’inquiéter pour vous.

Comme toujours, elle disait son sentiment, franche et droite comme son père le lui avait enseigné. Ses yeux trahissaient sa tristesse, mais aussi une certaine compassion, pour cette femme qui n'était pas si froide et piquante pour rien.


-Je.. Eum.. Excusez moi, grande Dame. Je ne voulais pas vous déranger...


D'habitude, ces quelques mots l'auraient surement fait sourire -d'un sourire gêné- et elle aurait pris la conversation avec douceur. Mais dans la situation actuelle, et avec les larmes qui suivirent, elle ne fit que s'enfoncer dans sa colère.

"Petite sotte, ce n'est pas parce que tu vas me lécher les pieds que je vais me montrer gentille ou quoi que ce soit d'autre. Alors arrête tes pitreries, ce n'est ni le lieu, ni l'endroit."

Elle s'approcha de la jeune femme, les yeux brulants de colère. Elle caressa sa joue, enlevant une larme.

"Pleurer n'arrangera rien petite."

Elle s’exprimait d'un ton dur. Elle appuya un peu plus fort.

"Ca ne fait que te rendre plus pathétique, plus fragile, et les gens aiment profiter des faibles."

Elle lâcha Alyra, et fit un demi-tour.

"Je suis sure que tu es le genre de personne à trop penser aux autres. En même temps tes paroles le prouvent... Mais" elle se mit à rire, doucement, "je suis aussi certaine que personne ne fait attention à toi. Que crois-tu ? Que les gens se sentiront redevables ? Qu'ils t'aimeront ?"

Elle se retourna, fixant celle qu'elle considérait comme une enfant.

"Attends, laisse-moi deviner ! Je suis sure que tu fais ça uniquement par plaisir, sans rien attendre en retour !"

Elle rit de plus belle, vraiment moqueuse. Elle se moquait d'Alyra, de l'image qu'elle en avait, mais aussi de ce reflet d'elle -du moins, avant les débuts avec Profondes Ténèbres- dans ses yeux. Elle avait été ce qu'elle décrivait... Avant de ce rendre compte qu'à Hyrule, les gens pensaient à leur petite personne, et rien d'autres. Et s'ils pouvaient profiter des autres pour parvenir à leur fin, pour ensuite les abandonner, ils ne s'en privaient pas. Elle en avait eu la preuve avec ceux qui se disaient ses "amis". Elle aurait été un homme, elle aurait surement cracher à cette pensée. Elle se contenta de fixer de nouveau Alyra.

"Tu ne peux même pas imaginer à quel point je suis bien. L'ombre a sa part de bénéfices tu sais..."

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Alyra


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(vide)

*Folle. Elle est folle. Je suis tombée sur une barge.. Par les Déesses, qu'ai-je donc fait..?*

La jeune fille se surpris à ne plus pouvoir contenir ces nouvelles larmes, qui coulaient le long de ses joues. Ses doigts fin se serrèrent fort sur les trois pinceaux, et ses mains dessinèrent des mouvements discrets et désordonnés dans l'air. Comme elle aurait aimé avoir une toile, sous ses doigts, et quitter, par le biais de ses couleurs vives, ce monde de tristesse, de méchanceté. Elle ne se mit pas pourtant à espérer ne pas être vue par cette dame virulente, froide, sublime. Mais si en son fort intérieur, elle savait que celle-ci pourrait se servir de tout ce qu'elle avait pour la blesser plus encore.
Pauvre enfant. Pourquoi tant de dureté, pour une simple proposition d'aide. Toutefois, cette belle rousse s'avérait bien loin de faire renoncer Alyra. Tout aussi faible, naïve, innocente qu'elle soit, elle n'en était pas moins bornée, têtue, stupide pour certains. Masochiste pour d'autres.

Mais, en toute franchise, que vaut la vie, seule dans un coin ? A se protéger du contact avec les autres, par peur de tomber sur le grognon de service. Se fermer à toutes le rencontres pour éviter la mauvaise pioche.
Deux philosophies de vies radicalement opposées. Et Alyra ravala ses larmes. Elle cessa de peindre des cercles des triangles, et des carrés dans le vide. Et elle décida qu'elle n'aller pas arrêter de tendre la main pour une femme de mauvaise humeur. Sans doute n'avait-elle aucune idée de tout ce qui avait pu lui arriver, mais cette femme ne pouvait pas savoir non plus, et pourtant, la jeune Gérudo ne se présentait pas sous un jour si sombre.


-Vous êtes folle.

C'était sorti tout seul. Que dire d'autre, sinon ça ?

-Parce que vous croyez qu'être désagréable avec ceux qui vous tendent la main vous fera remarquer ? Vous êtes folle.

Elle sécha ses larmes. Et chercha de son faible regard celui de cette femme. Malgré son discours peut être un peu insolent, le ton ne suivait pas des masses. Trémolos dans la voix, peur dans les yeux. Cette femme l'attirait autant qu'elle la terrorisait.

-Vous êtes folle. Et vous faites peur. Mais surtout plus que tout autre chose, vous êtes aveugle, grande Dame. Perchée bien haut sur votre piédestal. Cessez donc ! Ouvrez vos yeux ! Ouvrez vos oreilles ! Ouvrez votre coeur ! Et cessez de vous croire seule. Le monde n'est pas uniquement composé de ce genre de gens que vous semblez redouter !

Et pourtant, la petite avait su prendre un peu d'assurance, dans ses derniers mots. Et comme toujours, elle n'avait su se défaire des ses ressentis, ses émotions, ses impressions. Elle croyait en ce qu'elle disait aussi dur qu'elle ne croyait en l'existence du vent, du soleil, de l'eau, de la vie, de l'amour et de l'amitié.


Allons bon, voilà que la petite avait un semblant de répartie ? Une surprise pour la prêtresse, mais pas des plus agréables. Qui était cette moins que rien pour juger de son état de santé mentale ? La colère enflamma une nouvelle fois son ventre, sa gorge, ses yeux. Cette colère qui deviendrait surement une compagne au quotidien, si les gens d'Hyrule continuaient à se prétendre au dessus du reste. Elle serra les poings, mais pourtant, un sourire se peint sur son visage. Pas question de laisser une petite vierge offusquée la rabaisser ainsi, même si elles étaient seules pour l'instant.

"Folle, ça tu n'en sais rien gamine. Tu me voies pour la première fois, et tu me juges ? Et, que diable, tu voudrais que je me montre ouverte avec des gens comme toi ? Oh, mais bien sur, dans un monde de sucres et de gens tous plus attentionnés les uns que les autres peut-être ! Mais si je dois ouvrir les yeux, tu ferais bien de sortir de ton rêve de guimauve, ma petite. Je ne veux de la compagnie de personne de ton genre, tu es trop mielleuse, trop gentille pour être intéressante."

Son regard se posa sur les pinceaux que serrait la jeune femme. Une envie la prit, mais elle n'avait pas encore la détermination de passer aux actes. Il lui fallait d'abord maitriser les mots, leur pouvoir, et le venin qui l'avait blessé autrefois.

"Je n'ai ni besoin de me faire remarquer, ni d'être entourée. J'ai largement ce dont j'ai besoin, et ce n'est certainement pas "l'aide" d'une enfant qui me sera utile. Que pourrais-tu m'apporter au final ? Hein ? Tu m'aiderais à faire la lessive peut-être, en bon petit esclave que tu dois être pour ton entourage ? Arrête de te croire si intéressante que les gens n'attendent qu'un chose : que tu les aides. Tu es plus gerbante qu'autre chose avec ta gentillesse mal placée qui suinte par tous tes pores. C'est réellement écœurant."

Elle souriait toujours, comme si les choses lui venaient naturellement. La prêtresse qu'elle était il y a quelques mois avait changé, mais pourtant elle ne semblait pas souffrir de ce changement. Au contraire, se voir élever au rang d'épouse par le Champion de sa Déesse, même si cela l'avait d'abord terrifiée, la remplissait aujourd'hui de fierté, de respect et d'admiration pour cet homme. Respect qui se reportaient aussi sur les deux sorcières gérudos. Elle voyait maintenant les Profondes Ténèbres comme sa famille, sans se rendre compte qu'elle avait été corrompue jusqu'au plus profond de son être, sans que les génitrices de Ganondorf n'aient à opérer. L'attitude de certains "gentils" avaient grandement contribué à son attitude actuelle.

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Franc


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(vide)

Propice à la Légende du Héros, cette nappe liquide était un miroir somptueux. Les rayons du beau soleil percutaient ce verre magnifique. Des perles de lumières roulaient sur cette étendue azure, était - ce le collier des Déesses ? Toujours est il que c'était beau et surtout reposant. Fol avait parcouru beaucoup de chemin jusqu'aux rivages purs de l'Hylia. Qui serait assez bête pour faire de jour le voyage du Château jusqu'ici ? Lui bien sûr ! Mais c'était une question de logistique et non de simple bêtise. Il avait peur des grands équidés et fut traumatisé par ses leçons équestres forcés par un ancien roi trop fier. Il y avait toujours les ânes pour se déplacer, mais Fol ne supportait pas d'être transporté par un animal moins stupide que lui ! La bourrique aurait elle acceptée de toute façon ? Sans doute pas, c'était une relation de méfiance réciproque ! Bref, Fol avait des ampoules dans ses brodequins de velours. Cependant il était assez philosophe pour se dire qu'user son corps était propice à une ouverture spirituelle plus intense.

Quelle intensité dans ce paysage parfait ! Le fou en était ému. Les yeux envahis de brume, il les laissait se dessécher sur les eaux miroitantes.


"... Folle, ça tu n'en sais rien gamine ... "

Tiens ? Aurait il un concurrent qu'il ne connaissait pas ? Impossible, les fous ne se complaisent pas à amuser les badauds, ils préfèrent les intrigues de cours aux bagarres d'ivrognes, ils sont ambitieux, toujours. Fol connaissait assez bien les gens du Château pour savoir que personne ne voulait détrôner le Bouffon de la Reine.

Il parcourut de ses yeux secs comme le désert des amazones la rive herbeuse. Il découvrit non sans trop de surprise la Dame de Din discuter avec courtoisie. Son interlocutrice n'était pas connue du Fou malheureusement. Sans doute parce que cette personne ne lui servait à rien dans son ascension dans Hyrule. Il s'approcha calmement du lieu de la discussion, non pas car il se voulait discret ( C'aurait était un comble pour un fou ! ) mais car il avait très mal aux pieds, même l'herbe moelleuse le faisait souffrir. Il n'avait pas écouté beaucoup la conversation tant elle était dénuée de sens. Peut on philosopher de la sorte sur le thème de la folie ? C'était un thème sérieux ! Il décida d'intervenir à l'improviste, car c'est ainsi qu'on l'aimait le Fol.

Ou pas.


« La folle ici est un Fol, et le Fol, c'est moi, votre serviteur comique ! »


Se lier d'amitié avec une Prêtresse, même si le lien aurait pu être très ténu, n'était pas à négliger. De plus, son caractère de sauveur, de héros, de champion de la justice lui criait d'agir en faveur de cette petite Fille !

« Oui, Grande Prêtresse, mangez cette personne stupide ! Trop bête pour ignorer la cruelle réalité, détruisez cette naïveté innommable !

Oui, petite fille, adoucissez la cruauté de cette grande dame d'Eglise à la foi lugubre ! Cette vilaine sorcière mangeuse d'enfants !

Oui, débattez sur le manichéisme de votre situation becs et ongles mes belles harpies, mais je refuse que vous débattiez de la folie. Ici, je ne vois pas de fou, seulement deux personnes aveugles, mais point de bouffon ! »

Il couvrit sa bouche. Il n'avait pas honte d'avoir trahi son héroïsme en attisant les braises de disputes qui finiraient peut être par tuer cette petite fille. Il réfléchit à haute voix.

« Folle, folle ... Ce mot si incroyable ... Tellement peu approprié à vos caractères respectifs ... Ah ! Vous n'êtes pas folles, mais peut être êtes vous folles du Fol ! »

Il envoya un baiser gluant fictif aux deux femmes. Maintenant, il devait s'approcher de l'eau pour calmer ses pieds. Il chuchota pour lui même.

« S'il fait nuit, mes ampoules dans ce lac éclaireront les lieux comme en pleine journée. »

Cette blague n'était pas digne de lui, mais bon.


Alyra


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(vide)

Elle ouvra la bouche bien grand d'autant plus choquée par les mots de la Prêtresse. Esclave ? Et puis quoi encore ?! Si elle était en larmes, auparavant, c'était désormais l'indignation et la colère qui primait. Non, mais sincèrement, pour qui se prenait cette femme avec ses airs de grande dame ? La soeur de la Princesse, peut être ? Ou la femme de Ganondorf ? Pourquoi pas l'ancêtre de Darunia ?

-Allez vous faire mettre.

Elle n'osa pas aller plus loin néanmoins, mais elle pensait bien fort qu'une femme aigrie comme ça, tout aussi belle qu'elle puisse être ne trouverais sans doute jamais chaussure à son pied. Sans doute aucun homme ne voudrait d'une pareille harpie, et Alyra pensa que c'était là la cause à son comportement.
Elle n'avait tout simplement pas idée de qui elle avait en face d'elle, et ne se faisait pas prier pour lui lancer des couteaux avec les yeux.


-Et toi aussi, le clown, gardes ta traître langue, et tes lèvres visqueuses pour ce genre de femme aigrie et dé-sa-bu-sée.

Folle de rage, la jeune peintre quitte alors les lieux, laissant les ainsi le duo seul, sans attendre son reste, consciente qu'elle vient de risquer gros.

[Désoléééééééééééééééééééééééééééééééééée @_@ j'ai été prise d'une flemme monumentale x___________x]