Rencontre au clair de lune.

Rp privé avec Ganondorf et Acheleus.

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Aurore


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(vide)

Tsubaki marchait à pas rapides vers son maître. Elle portait la même cape qu’à son habitude, lourde et grise. Elle était accompagnée du jeune homme étranger qui avait désiré rencontrer son Seigneur. Une lueur dansait dans ses yeux. Celle là même qui revenait chaque fois qu’elle savait qu’elle allait voir le Seigneur noir.
Elle ne savait pas exactement se qui résulterait de la rencontre. Peut être l’étranger ne souhait-il pas rejoindre les rangs de Ganondorf. Quoi qu’il en soit, Tsubaki veillerait à ce qu’Acheleus n’importune pas son Seigneur.
Il avait été convenu qu’ils se rencontreraient à la plaine. Tsubaki ne souhaitant pas faire attendre son Maître avait décidé d’arriver plus tôt que prévu.
Sur le trajet elle n’avait pas été très loquace ne sachant trop quoi dire. Elle avait fait le trajet à pied n’appréciant pas particulièrement les chevauchées.

Ils arrivèrent à la plaine, Tsubaki s’arrêta. Elle se tourna vers Acheleus.


« Nous n’avons plus qu’à attendre Sire Ganondorf. Je vous assure vous ne serez pas déçu. » lui dit-elle.


Lanre


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(vide)

Le Calicien fourra ses mains dans ses poches déjà bien pleines. Dedans, toute sortes de bibelots, allant du rubis vert au petit briquet en acajou, et en passant par une bonne masse de piécettes sonnantes et trébuchantes. Bref, il n'avait souhaité s'encombrer d'une sacoche et avait complètement oublié de vider ses petites pochettes. Néanmoins, les qualifier de "bien pleines" restait pour le moins assez hyperbolique, puisqu'il lui restait a minima assez de place pour y mettre ses mains.
Renfrogné, le regard rivé sur ses bottes de cuir noir, il suivait la jeune femme, Tsubaki, supposée le mener jusqu'à Ganondorf. Il ne comprenait pas réellement pourquoi celle-ci avait choisi de l'y conduire de nuit, et pourquoi le rendez-vous avait-été convenu comme ayant lieu quelque part, dans la plaine, celle-ci si grande qu'ils auraient bien pu chercher des heures sans jamais se croiser.
Aussi espérait-il simplement que son entremetteuse savait ce qu'elle faisait. Autrement, le soupçon de colère qui grimpait dans son intérieur se verrait vraisemblablement muté en une malédiction de pacotille, prononcée à l'égard du froid venteux qui secouait les landes Hyruliennes.
L'hiver tombait, et avec lui le Royaume s'apprêtait à se parer d'un lourd manteau blanc. Celui-ci encore bien inexistant n'affolait personne -ou presque-, mais en cette sombre nuit régnait un froid mordant, presque surnaturel. Malgré la localisation de sa nation d'origine, malgré les racines dont il disposait, le Nord et l'Ouest, le Calicien s'était paré de fourrures et de cuirs. Sans doute fallait-il éviter de se présenter en haillons, fussent-ils d'argent, devant une telle éminence que son Seigneur Dragmir Ganondorf, maître des Gérudos, et potentiel futur maître d'Hyrule, mais en l'occurrence, il avait surtout revêtit ses atours en raison du froid.

Son lourd capuchon rabattu sur son faciès, légèrement courbé, et entièrement en noir –des cuirs comme des fourrures– Septentrion se confondait presque avec l'encre de cette nuit, qui ne l'éclairait que quand il était touché par l'un de ses rayons lunaire.
Il semblait presque rabougri, recroquevillé –quoiqu'encore une fois le terme fusse fort, peut être trop, mais adapté une fois minoré..!– en raison de ce froid. La neige ne tombait pas et il était presque transi. Par Ibal et ses formes gracieuses, il ne comprenait plus rien ! Lui qui avait connu climats autrement plus rude n'allait pas s'agenouiller avant même l'Hiver tombé, tout de même..! Et malgré l'enseignement croyant qu'il avait pu subir, il ne pouvait que remettre en doute la possibilité que le gel de l'atmosphère provienne d'une supposée aura appartenant au Boucanier des Enfers lui même.


"Raug..." Murmura-t-il pour lui même, pestant contre ce froid. Alors que celle qui s'était faite esclave de l'Obscur ralentissait, et à mesure que la cadence de ses pas se faisait moins preste et moins vive, il se tint droit –instinctivement, presque–, et retira ses deux dextres de ses poches, et rejeta la capuche dans son dos.
La droite prit place sur la courte hampe de Macìl, sa lame. Bien que pourvu de gants –en cuir, toujours, pour une meilleur adhérence– coupés, ces mitaines si appréciées par les combattants, ses doigts étaient plus pales que d'usuel. Mais ceci restait un détail minime.
L'autre ; la gauche, en toute logique, se forma en un poing compact alors que son bras tout entier suivait la ligne verticale formée par son corps. Ainsi posté, il était prêt à attendre.


"Je n'en doute point, Vanimalda Hiril !"

Mais même s'il ne doutait pas ne pas être déçu, il attendait toujours de voir l'homme à qu'il aurait affaire. En lui continuait de grandir cette ambiguïté quand à son ressenti vis à vis du Seigneur Noir.
Il restait mitigé.


L'heure convenue était arrivée. Assis sur son trône de pierre, le Seigneur du Malin regardait la lumière de la lune pénétrer dans la grande salle où il recevrait dorénavant ses invités. Elle constituait le coeur même de la forteresse et en était la partie la plus massive...Et la plus sombre. En effet, seule l'allée conduisant de l'entrée au siège royal était éclairée par des torches qui diffusaient une lueur bleuté à l'aspect fantomatique. Le reste de la salle se perdait d'épaisses ténèbres impénétrables par le regard. Bâtie en une seule roche noire de jais, il en ressortait une ambiance malsaine et effrayante, le tout renforcé par les titanesque colonnes qui la structurait.
Oui, Ganondorf était fier de son oeuvre.
En à peine un mois, elle avait jaillit dans le désert, cachée aux yeux des Hyliens. Le Haut Roi avait retrouvé une demeure digne de lui, la réplique exacte du château qui avait disparu avec son dernier échec. Mais cette fois il avait préparé une petite surprise supplémentaire pour le Héros du temps. Le genre que ce dernier ne verrait pas venir. Car il le sentait, bientôt le temps serait venu de l'amener en cette demeure pour finir ce qui avait été commencé au ranch.
Le gérudo saisit la poignée de son épée fermement tandis qu'il repensait à la manière dont il s'était fait doublé. Une seconde de plus et son pire ennemi passait dans l'outre monde. Le premier chapitre de son Histoire glorieuse lui avait été volé...Par un de ses anciens mercenaires. L'ironie de la vie, encore une fois. Mais cette nuit ensanglantée avait montré sa supériorité, à lui et aux hyliens. A présent tout le pays tremblait devant lui...Ou bien l'admirait.

Le message de Tsubaki lui revint en mémoire. Un jeune homme qui désirait le rencontrer avait elle dit. Ganondorf avait choisit de s'en remettre au jugement de sa fidèle en accordant une audience à ce curieux. Si jamais il lui avait fait perdre son temps...Et bien il ne connaitrait pas de nouvelle aube. Si il se montrait intéressant, le seigneur du malin saurait exploiter ce potentiel. Une recrue de plus pour la Croisade Sanglante ne serait jamais de trop!


"Tsubaki, tes yeux m'appartiennent.

La formule rituelle ainsi prononcée, Ganondorf plongea dans la vision de sa croisée. L'homme qui se tenait avec elle avait sans nul doute quelque chose d'inhabituel. Une lueur intrigante dans son regard. Le signe d'un esprit instable mais vif. Néanmoins, sous cette forme, le seigneur du malin fut incapable de lire dans cette âme qui paraissait si tourmentée.
Puisqu'il avait désiré rencontrer le Haut Roi, il n'allait pas être déçu.
Aussitôt, Ganondorf referma les ombres sur eux et les rouvrit dans la salle du Trône. La brutalité du procédé allait surement décontenancer cet étranger mais le gérudo n'était pas d'humeur à se déplacer de lui même. La confrontation allait avoir lieu dans le lieu qu'il aurait choisit.

Dés que l'homme sembla remit du choc, il se leva et, ouvrant les mains, lui déclarant franchement.


"Bienvenue dans la demeure de Ganondorf!"

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Aurore


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(vide)

Tsubaki attendait patiemment lorsqu’une chose étrange se produisit. Elle sentit que son crâne lui brulait. Une douleur intense. D’un coup elle fût projetée dans un recoin de son esprit, n’étant plus maître d’elle-même. Elle se demandait comment diable ses jambes faisaient pour ne pas fléchir. Aussi vivement que la présence s’était imposée elle se retira, laissant Tsubaki titubante. A peine consciente, elle se senti tirée par une force incroyable. Elle eut l’impression d’avoir parcouru un univers lorsqu’elle reprit appui sur ses pieds.
Elle se retrouva dans une pièce très sombre aux torches bleuâtres. La seule chose visible dans cette pièce était son maître. Il était impossible de dire de quelle taille était cette pièce. Elle semblait assez grande mais l’on n’aurait pu dire si elle était de la taille d’un cimetière ou de celle d’une salle de fête. Aucune issu n’était visible, aucune fenêtre, aucune porte. Juste un halo de lumière éclairant légèrement le trône et c’était tout. La femme louve se dit que peut être lorsque les voix jailliraient cela serait une information suffisante pour lui indiquer les propriétés de cette pièce.
Tsubaki n’était jamais venue en ce lieu.
Ces réflexions n’avaient pris que quelques secondes à se faire. L’homme se trouvait toujours à côté d’elle et il ne semblait pas avoir bougé depuis leur arrivé. Tsubaki pouvait entendre sa respiration, ce qui lui indiqua qu’il ne devait se trouver qu’a un ou deux mètres d’elle.

Plissant les yeux pour bien le voir, Tsubaki salua son maître, en une révérence, et en bonne croisée quelle était elle alla se poster à la droite de Ganondorf prête à sacrifier sa vie si besoin était. Il était inutile que son Roi se salisse les mains pensait-elle. Et en l’état actuel des choses sa vie n’avait plus grand intérêt pour personne. Elle voyait en cet acte de bravoure une fin enviable pour quelqu’un de son espèce. Mourir pour son Roi que pouvait-on rêver de mieux ?


Lanre


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(vide)

Septentrion cessa de contempler l'Hinterland hyrulien pour rejeter son attention sur l'un des objets avec lequel il voyageait en permanence : sa pipe. Il avait laissé celle destinée à la Balphas dans la chambre de l'auberge qui le logeait actuellement, aussi se contenta-t-il de tabac.
La longue tige de bois portée à ses lèvres, il entreprit de fourrer un peu de tabac dans l'âtre, sans néanmoins y mettre feu de suite. Fronçant les sourcils, et plissant les yeux le Calicien chercha à discerner quelque silhouette se détachant dans cette nuit des plus noire, sans rien y voir. Il arqua le sourcil, tout en cherchant son petit briquet d'acajou. La main autrefois sur la hampe de Macìl fila droit vers la poche, fouillant et farfouillant à la recherche de l'objet désiré, qu'elle finit par trouver. De ses doigts froids et légèrement engourdis, il tira les derniers vestiges de feu son père, pour en faire jaillir suffisamment d'étincelles. Assez pour embrasser en suffisance le tabac contenu dans l'instrument et tirer dessus.

Une fois ceci-fait, il s'immobilisa, patient. Le peu de fumée qui s'élevait vers le ciel et les braises qui rougeoyaient dans l'âtre ne seraient jamais assez visibles pour trahir les deux maraudeurs, mais bien assez présents pour s'assurer de l'état de vie ou de mort de l'homme.
L'on lui avait appris à attendre, et à ne pas bouger quelque soit la situation. Ne pas gaspiller son énergie en gestes inutiles, sa salive en paroles insensées. Aussi faisait-il silence. Il se tenait aussi muet que n'importe quel rocher, et aussi droit que n'importe lequel de ces arbres centenaires dressés vers le ciel ; avides de lumière et aux branches refermées, à l'image de la main qui capture et garde. Avarice.
Néanmoins, le vent mordait ses chairs et ses os, traversant sans peine les laines, puis les cuirs qu'il avait pu revêtir. La peste soit ce froid ! Il ne parvenait toujours pas à comprendre comment il pouvait être pareillement gelé alors que par bien des fois il avait bravé neige, givre et glace, sans ployer ni faiblir. La barbe de l'Enchanteur..! Si ses dents n'avaient pas eu à tenir la longue tige de bois de sa pipe, peut être aurait-il grelotté, et claqué des dents.
Aïste ! N'avait-il donc plus aucun honneur pour songer ainsi à se laisser vaincre par le froid, tout aussi peu naturel qu'il pouvait lui sembler ? Il n'avait jamais rien eu de superstitieux, et avait toujours eu foi plus par habitude que réelle conviction. Sûrement pas ce soir que tout ceci changerait.

Alors qu'encore et toujours l'homme qu'il était se perdait dans les méandres brumeuses et les sinueux chemin vers les tréfonds d'une réflexion sur l'honneur et la religion, il se sentit observé.
Non. Observé ? Non. Dardé. Traversé. Troué. Transpercé. Criblé. Empalé. Piqué. Embroché. L'impression simple et douloureusement physique d'exposer sa chaire aux dents de deux lames à blanc. Légèrement désagréable somme toute.
Brusquement il se retourna sur Tsubaki, qui le fixait d'un air absent, et sans réellement savoir pourquoi lui décocha un regard assassin, noir et lourd de signification. L'impression profonde que cette violence qui lui soulevait presque le coeur venait de ses deux pupilles manifestement là sans y être.
Les lèvres du brun se crispèrent en un sourire meurtrier et tout sauf joyeux. Le genre de mimique que pourrait afficher l'animal protégeant son territoire, abstraction faite de crocs que ne possédait pas Septentrion.
Tandis que ses prunelles grises brûlaient d'un feu indescriptible, et plongeaient dans celle de Tsubaki –sans y trouver une quelconque réponse, comme s'il sondait les profondeurs abyssales d'un océan sans fond–, les ténèbres se refermèrent sur lui, dans son dos, sans qu'il eu le temps de faire autre chose que de se retourner brusquement, et lever la main vers le visage. Réflexe, instinct. Protection dérisoire contre ce qui lui apparaissait comme menace directe. Maudit soit Got, il s'était fait avoir comme un bleu.

***

Le bois percuta la pierre dans un bruit caractéristique, et les cendres fuirent la bouche béante que représentait désormais le trou de la pipe. Mais cela ne parvint pas à ramener le Calicien. Pas tout de suite.
Tout n'avait duré qu'une fraction de seconde. La douleur. Le flash noir. L'ombre, la voix. Sa voix.


"Par tous les Dieux..." Murmura-t-il, dans un son presque inaudible, tenant plus de la pensée que de la réelle locution. Il était encore loin de se remettre de sa surprise, et ne parvenait que bien difficilement à réaliser la prouesse par laquelle il avait été amené ici. Mais plus que tout ça, c'était la véhémence du parcours qui le laissait pantois, chancelant. Son corps comme son coeur n'avaient pas apprécié, et tentaient tant bien que mal de reprendre le contrôle sur eux même.

Ses yeux suivirent la Dame Louve (son regard n'avait plus la même intensité menaçante, et se posait sur le creux des omoplates, de façon qu'elle n'aurait pu le voir qu'en se retournant.), alors que sa main droite restait fermement compressée sur son abdomen.
Les deux se trouvaient désormais réunis, lui faisant face, alors que sur son front perlait encore la sueur. Il avait chaud, malgré le froid démoniaque de l'extérieur. Son corps bouillonnait. Sorcellerie ! Mais que faire ? Il avait voulu rencontrer le Roi Gérudo, et quand bien même y aurait-il deux milles de ces Stalfoss sur son chemin, il ne reculerait pas.
La souplesse de son genoux fut mise à l'épreuve alors qu'il le posait à terre, dans un geste relativement connoté.
S'il ne prononçait aucun serment d'allégeance, il marquait là un temps d'arrêt, exprimant un respect, et une crainte presque inconsciente. Pour une première impression, le roux avait fait fort et avait réussi à le bluffer.


"Seigneur." Lâcha-t-il simplement, rompant le silence qui tombait lourdement sur la scène, et se saisissant discrètement de sa pipe, pour la ranger dans une poche assez ample, sans dévier son regard. Planté sur Ganondorf.