L'Enchenteresse du Désert.

RP totalement libre, vienne qui veut !

[ Hors timeline ]

Aegis


Inventaire

0,00


(vide)

[HRP : Titre pourri mais qui a tout de même le mérite de montrer à quel point j'étais inspiré en le mettant T.T]

L'horizon dissimulé derrière un voile de sable restait désespérément loin.
Quelques grains de sable s'étaient retrouvées sur ses pommettes durcies et naturellement livides, tandis que le paysage se reflétait dans ses iris de verre comme dans un miroir terne. Las de chercher son chemin qu'il a perdu depuis bien des heures maintenant, il inspira profondément en se laissant tomber sur le sable, avant de passer sa main dedans pour en prendre une poignée qu'il regarda s'écouler d'entre ses doigts inflexibles et parfaitement immobiles d'un air absent.

Lentement, et par un geste discontinu, il leva la tête pour scruter l'horizon, dans une vaine tentative puisqu'il ne vit rien apparaître derrière les sables déchaînés, le soleil lui éblouissant bien trop ses yeux vitreux. Un vent excessivement chaud lui caressait la peau, et emportait par moments une mèche de cheveux châtain pour venir déranger sa vue qui lui était déjà d'une trop petite utilité dans le moment présent, particulièrement après avoir marché pendant d'aussi longues heures, quoiqu'il lui semblât être à peine à un petit mètre du début de ce désert infernal. A ce constat, il clôt sans motivation ses paupières et crispa ses mains sur ses vêtements, ne sentant qu'à peine la température brûlante du sol.

Il ne savait exactement combien de temps il resta dans cette position, sans faire le moindre mouvement, si bien qu'on aurait pu le confondre avec une figure sans vie, avec son teint plus pâle que celui d'une poupée qui prenait une couleur orange à mesure que le crépuscule approchait. Lorsque ses pupilles se mirent à se dilater,signe que l'obscurité gagnait peu à peu le désert, il ouvrit les yeux pour regarder autour de lui. Il ne constata a priori aucun changement, mais il lui était déjà plus aisé d'observer les environs et d'essayer de retrouver le Colosse avec un tant soit peu de logique et de lucidité.

Le jeune kokiri cligna plusieurs fois des yeux en sentant quelque chose de léger lui tomber sur les cheveux et pendre du côté de son œil droit. Il baissa la tête afin de récupérer l'objet qui s'avéra être une plume de hibou. Intrigué, il leva la tête vers le ciel et s'aperçut, non sans réprimer difficilement une expression surprise, qu'un oiseau survolait effectivement la grande étendue de sable.

Poussant un petit soupir, il se releva rapidement en ôtant le sable collé à sa tenue pour mieux suivre l'avancée de l'animal qui se dirigeait vers une sorte d'étendard géant dont le garde royal n'avait remarqué l'existence qu'à cet instant précis. D'ailleurs, à peine fut-il arrivé à son pied -il faut croire que la décision de s'y diriger était venue d'elle-même- que le jeune homme en distingua un autre qui lui donna l'impression qu'il était enfin en train d'avancer ; vers le temple de l'esprit ou vers autre part ? Il l'ignorait, mais il n'avait pas vraiment à méditer sur ceci vu qu'il n'avait pas trente-six chemins à suivre.

Malheureusement, tout n'était pas destiné à se passer selon ses volontés, car avant qu’il n’arrive devant le deuxième drapeau, un vent extrêmement puissant souleva le sable et lui en voila la route, tandis qu'une forme difficile à distinguer apparaissait de nulle part, quoiqu'il se pût qu'elle ait été là depuis longtemps. Plissant les yeux pour mieux comprendre le manège -qui le frustra sans aucun doute-, il fut surpris de voir une silhouette humaine qui devenait de plus en plus identifiable en même temps que la brève tempête se calmait, et que la poussière retombait.


-Quel charmant personnage avons-nous là... !

L'homme qui lui faisait face, ou peut-être s'agissait-il d'une femme, couvrait presque l'intégralité de son corps d'un tissu ample de couleur noire, seul son visage était découvert, mais sa tête baissée et l'ombre de son vêtement ne facilitaient point la tâche d'en reconnaître le moindre trait. La voix qu'il avait entendue était raisonnablement aiguë et peu rassurante, ce qui correspondait bien, selon le magicien de glace, à l'aspect général de son vis-à-vis. Il ne prit pas la parole, réfléchissant plutôt à la façon dont l'autre personne aurait pu atterrir dans cet endroit qui n'était en rien recommandable.

-Je vous observe depuis un moment déjà, et ne le prenez pas mal, mais je vous ai bien cru mort, tout à l'heure. Vous feriez un parfait acteur ! Enfin, je vous attends depuis un bout de temps, mine de rien... !

Il garda le silence, figé par le discours de la femme étrange, car il put à présent l'identifier comme telle. Avait-elle dit l'avoir attendu ? Il ne saisissait pas tout, et c'était compréhensible ! L'autre personne lui assurait avoir été là depuis tout le temps où il avait erré dans cet endroit, ce qui aurait dû être sans logique, si le kokiri n'admettait lui-même pas son incapacité de sentir ou remarquer tout ce qui était doté de vie ; après tout, tout ce qui le fascinait était ce qui a cessé de vivre, tout comme lui, prisonnier de la glace éternelle, ou du moins, c'était ainsi qu'il le concevait.

- Qui êtes-vous ? articula-t-il enfin pour seule réponse.
- ... Une âme égarée au désert hanté, c'est réellement tout ce que je peux répondre à cette question, Syrma. N'en avez-vous pas une autre ? répondit-elle, se faisant de plus en plus étrange.

Le garde était plutôt déstabilisé par l'existence d'une telle personne, ainsi que par la source mystérieuses de ses informations trop nombreuses, et l'incompréhension qui n'avait pu se peindre sur son visage était pourtant bien présente pour troubler son esprit.
Il eut soudain une illumination qui dissipa la plupart de ses interrogations.


- Vous êtes la voyante de la vallée ? demanda-t-il, plus pour lui faire comprendre qu'il l'avait reconnue que pour recevoir une réelle réponse.

On ne pouvait dire avec précision si c'était un rictus ou un petit sourire qu'elle afficha sur son visage à moitié dissimulé. On ne pouvait non plus dire ce qu'elle attendait du jeune homme ou qui elle attendait d'autre. Il était également impossible de savoir quel plan étrange et tordu elle avait. Seulement, il était possible qu'elle ait quelque chose d'intéressant à apprendre au voyageur, ou qu'elle attende un certain renfort pour se décider à parler.

[HRP : Voilà, je reviens au RP avec un truc tant bizarre que je me demande comment je l'ai sorti et qui risque de compter sur beaucoup d'imagination <<. Alors, au risque de me prendre le plus grand vent du siècle, venez élucider le mystère de la vieille peau (ou pas, ptèt' qu'elle est belle au fond) qui voit le futur ! T.T]


Invité

Invité
Sa lance en main, elle s'avançait dans le désert, le sable l'empêchant de voir correctement l'horizon. C'était à l'instinct qu'elle marchait pour tenter de retrouver son bien-aimé, partit pour une "mission". Bien qu'il soit Garde et très fort, Wakusei ne pouvait rester chez elle à l'attendre indéfiniment dans l'inquiétude la plus totale.

Alors, ignorant totalement les conseils de plusieurs personnes, elle s'était lancée dans cette "aventure".
C'était la première fois qu'elle mettait les pieds ici, et quelque chose était évident : elle ne voudrait plus jamais revenir. La chaleur était insupportable, si bien que la jeune fille aux cheveux d'argent failli s'évanouir plusieurs fois, ce qui l'étonna puisqu'elle était habituée aux longs et pénibles voyages.

A bout de nerfs, elle s'arrêta et scruta l'horizon. Du sable. Partout. Juste du sable. Logique, pour un désert.


" - EHOOO !!!" hurla-t-elle.

Elle attendit que l'écho de sa voix disparaîsse, puis soupira.

" - Je suis vraiment toute seule, hein...?"

Wakusei sortit son pendentif et le regarda longuement. Allait-elle abandonner ? Allait-elle laisser l'une des personnes qu'elle aimait le plus au monde risquer sa vie ici ? Bien sûr que non.

" - Enfin... Au moins, Spectre... Tu es avec moi, c'est ce qui compte pour le moment ! Il faut qu'on retrouve Syrma !"

Le fantôme, sans sortir du collier, approuva d'un souffle. La jeune fille rangea la Croix dans son sac, et continua sa longue avancée.

*************

Après plusieurs minutes de marche - qui semblaient des heures -, elle arriva enfin à distinguer la silhouette de celui qu'elle cherchait, ainsi qu'une seconde qu'elle ne reconnut pas. Elle était beaucoup trop fatiguée pour reconnaître quelqu'un d'autre à vrai dire, si bien qu'elle ne savait même pas si c'était vraiment Syrma...

Wakusei préféra rester à une "distance de sécurité", prête à faire face à toute éventualité.