La paix est la guerre des idées

[Rp privé]

[ Hors timeline ]

Cecilia Iole Mentina


Inventaire

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(vide)

[Le rp se passe bien après l'assaut des ambrés sur la forteresse et la quête au village Cocorico]



La journée avait bien commencé et pourtant, le temps semblait capricieux comme s'il manifestait sa colère après tous ces combats incessants dont il avait été spectateur. Par chance, Cecilia avait décidé de mettre une tunique qui couvrait chaque partie de son corps alors que son châle protégeait son visage pour éviter que le sable irrite sa peau. Elle avait vraiment choisi le meilleur jour pour demander une entrevue avec sa sœur et au final, elle ne savait même pas si elle allait venir car il ne fallait pas oublier que leur dernière rencontre s'était terminée sur une petite dispute. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait et elles se réconciliaient bien vite mais l'alchimiste s'attendait à tout, elle espérait juste que le message que Papillon d'Hiver lui avait communiqué était bien passé.

Installée sur l'un des rares édifices qui se trouvait dans le désert, l'ambrée se laissa tomber en arrière pour se retrouver allongée sur la pierre. Le vent était tellement fort qu'il était impossible de voir au loin mais ce n'était pas son intention de regarder le ciel. Les yeux fermés, elle tenta de se rassurer et de trouver déjà les mots justes si jamais l'assassin avait l'intention de venir. Si seulement ses amis savaient ce qu'elle comptait faire, ils auraient été verts de rage et ils auraient sûrement tout tenté pour l'empêcher d'aller à ce rendez-vous. Mais la gerudo en avait fait qu'à sa tête et ce secret se rajoutant à tous les autres, elle avait disparu dans la nature sans prévenir personne. Elle avait pris avec elle quelques potions si jamais les choses tournaient mal mais elle espérait ne jamais les utiliser et que tout allait se passer pour le mieux.

Quelque chose semblait se rapprocher d’elle, l’ambrée se redressa rapidement et regarda autour d’elle. La visibilité n’étant pas bonne, impossible de savoir ce que c’était ce quelque chose, voire quelqu’un. Elle se mit debout, sa main droite posée au-dessus du manche de l’une de ses dagues avant de décider de prendre la parole.


"Qui est là ?"

Seul un ami allait répondre à cette question alors qu'un ennemi allait l'esquiver. De toute façon, elle était prête à se défendre si jamais un combat s'engageait, chose qu'elle n'espérait pas. Elle était juste venue dans le désert pour parler avec Swann et non pour chercher les ennuis, même s'il y avait un gros risque que cela arrive.


Swann

Championne d'Aegis

Inventaire

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(vide)

Le vent braisé du désert soufflait fort sur son visage ; depuis bientôt plus de trois heures qu'elles avaient quittées la forteresse déjà. Swann aurait pensé pouvoir s'y habituer à force de vivre mais ce n'était pas aussi simple. Il fallait naître gérudo pour supporter un temps pareil. Même après plusieurs semaines à vivre dans le domaine dragmire, elle avait toujours aussi chaud et elle ne se faisait pas à ces intempéries. Ce jour là plus que tout autre. C'était à peine si l'on voyait à plus de quinze mètres devant soi et c'était ainsi depuis leur départ aux premières lueurs du soleil.

C'était un jour particulièrement merdique.

Cecilia n'aurait pas pu quérir sa sœur en une pire journée que celle-ci. L'assassin se demandait encore comment son papillon avait pu voler jusqu'à elle à travers ces landes désertiques et arriver jusqu'à elle sain et sauf pour lui porter le message de la jeune femme puisque même Esperanza avançait péniblement en un temps pareil. Le guépard, habituellement soucieux de mener la marche quelques mètres devant, marchait lentement derrière elle et Astrid, son amie à qui elle avait proposée cette petite excursion en terres sauvages. Elle était contente qu'elle accepte. Swann voulait que la gérudo voit à travers cette jeune femme que le Trône n'était pas dirigé par des monstres sans cœur qui n'avaient comme préoccupation que celle de devenir plus grands, plus forts. L'ambition existait chez le Trône sans qu'elle ne devienne un moteur pour autant.

Le Cygne Noir sentait la présence de sa jeune amie pas loin bien qu'elle ne la voyait pas encore. Les ruines où elle lui avait donné rendez-vous ne devaient plus être très loin ; enfin leur longue et pénible marche allait s'achever. Que ne ferait-elle pas pour elle ? « Nous arrivons », dit-elle en se tournant vers son amie, s'arrêtant alors pour éviter d'être vu. Elle avait d'abord quelques directives à lui transmettre avant qu'elle ne rencontre Cecilia. « Écoutes-moi bien, Astrid », commença-t-elle en posant une main sur son épaule. Le vent soufflait fort et couvrait à moitié ses paroles même si elle essayait de parler clairement à l'albinos. « Je ne sais pas comment elle réagira en te voyant, mais je peux t'assurer que même sans te connaître elle te déteste déjà. Méfie-toi d'elle comme de la peste. Ne lui tournes jamais le dos », conclut-elle.

Swann relâcha son épaule et s'avança de deux pas en avant ; là, elle tourna légèrement la tête en arrière : « Je vais vérifier qu'il ne s'agit pas d'un piège. Avance tout droit sans t'arrêter jusqu'à ce que tu la vois. » Elle s'enfonça dans l'embryon de tempête jusqu'à ne plus être vu de la jeune dragmire. Elle s'écarta légèrement du chemin principal, la fille-félin à sa suite, jusqu'à ce qu'elle puisse voir les ruines non loin. Une silhouette était perchée sur l'une d'elle ; ce devait être sa sœur de feu, sans aucun doute. Il n'y avait pas trace d'autres personnes au alentours, ce qui la rassura. Elle s'avança vers les ruines de façon à les contourner pour arriver par derrière.

C'était encore plus difficile de marcher seule dans cet enfer qu'avec une présence à ses côtés pour la soutenir. Malgré ses habits confectionnés pour l'affronter, le désert continuait d'avoir le dessus. Vêtue d'une tunique blanche lui descendant jusqu'au genoux, d'un pantalon en toile gris et d'un fouloir qu'elle avait rabattu sur la moitié inférieur de son visage, il restait néanmoins la partie supérieur de celui-ci qui se prenait de plein fouet le vent et les grains de sables qu'il soulevait. Et à vrai dire, le sable avait déjà infiltré ses vêtements, ce qui était loin d'être agréable.

Après quelques minutes, elle était enfin derrière la danseuse. Elle n'avait pas remarqué sa présence et s'adressait à l'ancienne marchande pendant que Swann escaladait en silence les ruines. Elle avait d'abord pris le soin d'observer le coin sans trouver trace d'une autre personne dans les parages. Elle se trouvait bête d'agir ainsi et pourtant... depuis les dernières discussions qu'elle eut avec Cecilia, elle avait des raisons de s'en méfier. Sa haine à l'égard des dragmires avait grandi à mesure que la brune s'y était attachée ; elle avait des raisons de croire qu'elle tente quelque chose, surtout en l'amenant si loin de sa Citadelle. Pour autant qu'elle le sache, elle ne lui avait pas encore révéler l'intérêt de cette entrevue, et l'ancienne ambrée doutait qu'il pouvait s'agir là qu'une envie soudaine de discuter - bien que cela fasse plusieurs longues semaines qu'elles ne s'étaient pas vu.

Elle se saisi de sa gourde pour boire quelques gorgées d'eau, le tout en faisant assez de bruit pour que l'alchimiste la remarque et se retourne vers elle. Elle avait déjà pu discuter très succinctement avec la seconde dragmire, à qui Swann fit un geste pour l'inviter à s'avancer davantage et la rejoindre. « Tu as plutôt mal choisi ton jour pour venir ici », dit-elle avec une touche d'humour. Elle ne prit pas la peine de retirer le foulard qu'elle portait au visage, la simple vu de ses larmes noires devait avoir suffit à la gérudo pour la reconnaître.