Une nouvelle arrivée, et pas des moindres.

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Withered


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Le vent chargé de sable fouettait son visage couvert par le chèche. Ses yeux bleus étaient plissés, tentant de voir à travers l'épais voile brun. Elle attendait, à l'affut. Cela faisait quelques mois maintenant qu'elle avait rejoint le Trône, et fait son initiation à la Citadelle en reconstruction. Elle sentait le pouvoir que lui avait transmis le gerudo parcourir ses veines, et l'habiter complètement. Elle ignorait encore tout son potentiel, mais elle savait qu'elle le saurait en temps voulu, comme elle l'avait vu avec la bague qui ornait son doigt. Elle soupira. Tant de choses s'étaient passées. Le gerudo était reparti, son amie Swann avait disparue, et elle n'avait eu que peu de nouvelles du monde extérieur, errant dans la citadelle. Mais cela avait changé il y a quelques jours.

Un messager était arrivé à la citadelle, et on l'avait naturellement conduit vers elle, de part son apparence au Trône. Elle n'avait pas su quoi faire, alors elle avait reçu le messager aussi dignement que possible. Il était habillé tout de noir, et elle s'étonne qu'il ait pu traverser le désert sauf, mais elle ne s'attarda pas à lui poser des questions sur son voyage, et l'invita à aller à l'essentiel.


"Des nouvelles nous sont arrivées du bourg d'Hyrule, et de nos espions en plaine. La nouvelle élue de Din a fait surface. Elle a d'abord été aperçue au Temple du Temps, et on dit qu'elle cherche à rejoindre le Seigneur. Nous pensons qu'elle se dirigera bientôt vers le désert."

"A-t-on d'autres informations à son sujet ?"

"Non ma Dame, elle est restée très discrète, ne divulguant rien de plus que son rôle. Elle serait plus jeune que la précédente, c'est tout ce dont nous sommes surs."

Astrid lui fit signe de sortir, le chargeant d'en savoir plus et rapidement, avant d'en informer le gerudo lui-même. Elle, elle se chargerait d'accueillir cette jeune fille, en fidèle fille du Seigneur. Elle s'était donc dirigée vers la limite du désert, accompagnée par quelques femmes du désert. Elle ne savait pas quoi penser. Elle n'avait pas connu l'ancienne épouse du gerudo, mais on la disait hautaine et oisive. Un vrai comportement de reine du désert, et la jeune hylienne craignait que cette jeune fille marche dans les pas de sa prédécesseur. Comment devrait-elle réagir ? La traiter comme la reine du clan ? Ou la considérait comme son égal ? Ou devait-elle attendre qu'elle ait fait ses preuves avant de lui accorder sa confiance ? Les questions demeuraient, seule la rencontre apporterait ses réponses. Mais intérieurement, l'ex-marchande de fleurs espérait trouver quelqu'un avec qui s'entendre, pour se sentir encore plus au sein de sa famille.

Le vent soufflait toujours, et les gerudos avec elle s'impatientaient. Ces femmes n'aimaient pas la présence d'une étrangère, et encore plus de femme prétendant entrer dans le cercle de leur Seigneur. Elles avaient déjà accepté à contre coeur d'accompagner l'hylienne, mais ses dons à l'arc étaient inutiles quand la tempête grondait. Que faisait le gerudo en ce moment même ? On disait que son silence était le signe qu'il préparait quelque chose de grand, mais la jeune femme s'inquiétait. Peut-être que l'arrivée de la nouvelle prêtresse donnerait un nouveau souffle au Trône.


De part les collines embrasés, au-delà la poussière dorée, il faut aller... Oh, ces belles falaises rougies par les dernières lueurs de l'astre-qui-surveille-au-loin, qu'il avait été beau d'enfin les trouver, à l'opposé du Mont périlleux. Longue avait été son voyage solitaire, sa quête du destin lointain, mais enfin elle l'avait atteint, quittant l'ombre du ranch et l’herbe verdoyante. Le Désert.

Helrym s'adossa à la paroi rouge, accroupie, et attendit, retenant sa respiration. Deux, trois, quatre. Il n'y avait personne ; elle relâcha la tension accumulée, et s'assit, toujours à l'affût. Hier encore, elle avait aperçue des garnisons du royaume installés à quelques Kilomètre des l'entrée du Désert. Mieux valait être prudent car, si jusque là elle avait su se montrer discrète, sa sortie au Temple, elle, ne s'était pas aussi bien passée que prévue ; ce n'était vraiment pas le moment de se faire capturer, si près du but. Fouillant dans la "sacoche" confectionnée de bandes de tissu qui lui permettait de garder ses quelques possessions, ses doigts effleurèrent du bois, recouvert de glace. Et de sang. Les flèches. Elle en prit une, et la leva devant ses yeux de la couleur du sable: celle-ci s'était planté dans le cœur de Dahlia, elle reconnaissait la fissure au milieu, elle l'avait faite en arrachant la flèche au corps inerte. Eternel vestige de la fragilité humaine. Elle ne l'oublierait pas, jamais : elle n'était qu'un grain de sable dans le Désert. De ceux qui étaient emportés dans le vent, certes ; mais grain de sable tout de même.

La fillette rangea les flèches et sorti une cuisse grillée, d’un oiseau attrapé sur la route ; il ne lui restait plus beaucoup de ressources et, ici, il était difficile d’en trouver. Si les plaines vertes regorgeaient de vie et de fécondité, la vallée, elle était desséchée, stérile. Le jour un vent brulant l'embrasait. Lorsque la nuit tombait le vent devenait glacial.
Le vent...apporte avec lui la mort. Un peuple y vivait, reclus des autres, repoussé, fier cependant. Un peuple pour lequel le temps était venu de reprendre ses droits.

La prêtresse de Din se remit en route, pas par pas. Elle était toute proche du Passeur, à présent.

Certes, la vie n’habitait pas les terres dorées. Non, il y avait autre chose, ici ; Elle l’avait senti, dès la première fois qu’elle y avait posé le pied : Une énergie pareille à nulle autre. La vie est vaine, la vie est futile. Mais cette puissance qui pulsait du sein même de la terre jusqu’aux veines arides était bien plus ancienne que la vie, bien plus forte. Ici, tout son être résonnait en harmonie avec la Terre. Elle ne pouvait pas encore l’expliquer, mais une sensation agréable se répandait en elle ici. Quelque chose qu’elle n’avait encore jamais connu, même dans le lointain passé de cendre.

Un vent sec, apportant avec lui la mort, les éclats dorés dansant, se mêlèrent à ses cheveux flamboyant, virevoltants. Elle essayait, en vain, de protéger ses yeux avec la miteuse cape « empruntée » au couvent. La jeune Dafiren ne voyait point loin, dans cette tempête. Peut être même s’était t’elle déjà perdue, et s’enfonçait-elle dans les sables mouvants. Peut être allait-elle mourir ici. Possible, mais elle ne croyait pas que le moment de partir était déjà venu. Il lui restait encore quelque chose à faire, cela au moins était certain. Les tourbillons autour d’elle dessinaient des silhouettes trompeuses, des restes de voix semblaient planer dans l’air.

Il était inutile de résister plus longtemps, de tâtonner dans le vide. Elle s’arrêta. Ses cheveux dansaient autour d’elle. Elle leva les bras, vers le ciel, ferma les yeux. « Je ne vous implorerai pas, Mère. Il n’y a plus que le vent qui appelle, l’eau qui coule et les flammes consumée, ici bas. Il me faudrait juste un signe, pour que je puisse atteindre le Passeur… »

Helrym baissa ses bras. Rien, d’abord. Elle scruta la tempête, à l’affût. Rien… Non, qu’était-ce que cela ? Elle sentait l’odeur d’un feu consumé … elle sentait une aura. Une aura brûlante, évoquant à la fois la destruction et le renouveau. Semblable à la sienne, toute proche. Comment l’atteindre ? Hum. Elle tendit une main au dessus de sa tête, l’autre sur son cœur. Une mélodie pulsait dans son âme. Elle pria. La peau devint brûlante, fiévreuse. Elle concentra la Force dans sa paume tendu, et l’ouvrit ; le vent l’embrasa. La fille du feu en enveloppa toute sa main, à la manière d’une torche ; ses flammes répandirent autour d’elle l’appel d’une âme cherchant écho.


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Withered


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"Attendez !"

Les gerudos s’étaient levées, à l’affût. Elles avaient senties quelque chose, et s'étaient mis sur la défensive. Mais Astrid ne voyait rien, elle n'était pas dans son élément. Il lui sembla quand même qu'un instant, le sable qui lui fouettait le visage fuit plus brûlant, presque incandescent. Elle scruta du mieux qu'elle le pouvait, se basant sur le regard des gerudos. Les femmes du désert ne l'écoutaient pas, avançant prudemment dans la direction de la chose qu'elles avaient senties, lances et sabres en avant. L'hylienne les suivit tant bien que mal, pestant contre ses femmes. Litania avait été la seule totalement différente.

Elles arrivèrent bientôt au lieu d'intérêt. Etait-ce un feu dans le désert ? La jeune femme plissa les yeux, et distingua bientôt quelque chose d'inhabituel. Une silhouette... Une silhouette humaine ! Quelqu'un était recouvert par les flammes ! Elle resta un moment estomaquée, mais les gerudos ne se laissèrent pas impressionner et commencèrent leur assaut. Mais elles n'avaient pas compris... Bien qu'Astrid les ait averti au départ de leur voyage, ces stupides chasseresses n'avaient rien compris ! Elle tenta de courir dans les dunes, mais son chèche, bien que protecteur, entravait sa course. Elle enleva les épaisses couches de tissus, s'offrant au vent, et accéléra. En peu de temps, elle fut entre les femmes et l'inconnue.


"STOP ! C'est celle que nous sommes venues chercher, bande d'incapables !"

La colère grondait dans sa voix, et les gerudos lui répondaient du regard avec la même hargne. Mais Astrid ne bougea pas, bien que ses bras et son visage furent bientôt blessés par le sable. Elle avait une mission, et elle n'allait pas laisser des gerudos la détruire.

"Le Seigneur risque de très mal voir cette agression envers son avatar, femmes."

Elle se tourna ensuite vers l'inconnue de flamme. Ses traits étaient vraiment jeunes, mais ses pouvoirs... Ils étaient extraordinaires. Astrid ne savait quoi faire, aussi elle inclina la tête en signe de respect, mais non de soumission. Cette jeune fille avait vraiment tout pour l'impressionner, mais ce qui choquait plus l'ex-marchande, c'était son âge. Si elle ne s'était pas recouverte de flammes, probablement qu'elle n'aurait jamais cru qu'elle était la nouvelle élue.

"N'est-ce pas, Prêtresse ?"


Le vent parcourt les steppes, loin à l'ouest ; le sable étouffe toute vie. L'eau et l'air sont la vie. Alors, que reste-t-il pour le feu? Le feu anéantit. Et de ses cendres nait le renouveau. Il apporte la force. Celle de vivre.

Les grains de sables voltigeaient autour d'elle, fouettant ses bras et ses jambes, son visage découvert. Le feu chanta l'appel ; elle était fatiguée, si fatiguée de chercher. Encore.

Des formes... des formes se dessinaient à travers le brouillard sableux, devenaient distinctes. Des silhouettes élancés, des formes avantageuse, lances en avant ; les fortes femmes du Désert. Elles se rapprochaient, des grimaces sur les belles lèvres des amazones: elle la prenait pour cible. Soit, au moins défendaient-elles bien leurs terres et leurs seigneurs, pleine d'une rage inextinguible pour quoiqu'onques lui porterait tors. Au moins avait-elle compris leurs rôles, une bonne information.
Elles étaient sur le point d’attaquer « l’intruse » ; celle-ci baissa les bras, estompa l’artifice flambant autour d’elle, restant stoïque. Petite fille incapable de battre les guerrières, que vas-tu faire ? La réponse, personne ne la saurait jamais, car un cri les arrêta. Plusieurs voies s’étaient en cet instant superposé ; aurait-elle pu mourir ? Certainement. Mais c’est un autre chemin qui se dessina devant elle ; une autre femme venait vers elle. Et, d’une certaine manière, Helrym la reconnue, car s’était de sa peau pâle, de ses cheveux argents, d’elle toute entière qu’émanait cet aura si semblable à celui du Feu. Hum…

La femme pâle invectiva les amazones, et celles-ci lui renvoyèrent la même haine, mais obéirent cependant. Elles étaient venues la chercher ? La prêtresse ne s’était donc pas montrée assez discrète pour éviter les regards indiscrets, certainement à cause de son tour au Temple. Cela lui donnait l’avantage d’être retrouvée avant que le sable ne l’ensevelisse... tout s’enchainait, comme toujours, à la perfection.

L’Hylienne tentait d’imposait sa suprématie sur les guerrières, ou ne pas se faire regarder de haut, elle parlait du Passeur comme une intime. Elle la reconnaissait comme la prêtresse de Din, et ce fait était très important. Helrym savait bien que son âge serrait difficile à avaler pour la plupart des gens, elle s’y était fort bien préparé : il n’était pas important qu’on la reconnaisse, ou non, comme servante de la Force. Elle n’avait pas besoin que Falia ou Clode le troisième du nom la vénère, elle voulait que personne ne fasse ainsi, d’ailleurs. La plus petite des trois savait que la seule chose qu’elle devait faire, c’était prier, veiller sur les âmes, celles qui partaient, celle qui naissaient, faire en sorte que ce monde-ci change pour renaitre ; Aussi le petit signe de tête que lui adressa la pâle femme fut-il fort opportun pour la jeune fille. Elle leva les yeux vers elle –ses yeux devenu vermeils- puis les fixa sur les Gerudo et finit par réponde d’une voix rauque car elle n’avait plus d’eau depuis le matin ;


« Peut être n’appréciera-t-il pas, mais je ne puis le savoir. Ces femmes ont réagi en guerrière. Elles veulent défendre leurs terres contre tout envahisseur ; Vous semblez plus être une femme de lettre réfléchie, Dame… ? »

Elle devait choisir avec soin chaque mot. Le titre n’avait rien de formel au milieu du pur désert. Elle voulait juste que son interlocutrice n’ait pas crainte d’elle, comme certain pouvait l’avoir parfois. Le vent soufflait autour d’elles, fendait et blessait leur peau. La fille du feu sentait l’harmonie dans ce Désert plus que dans n’importe quelle plaine, n’importe quel talus d’herbe fraiche ; Le concentré de puissance était ici bien supérieur, pas égal à celui du Temple du temps, mais très apprécié par la jeune prêtresse. Cependant, il n’était pas agréable pour autant. Chaque chose à un temps, et le temps maintenant n’était pas à discuter au milieu d’une tempête.
Elle fit un pas en avant, trébucha, rétablit son équilibre aussi vite que possible. Hors de question qu’elle abandonne maintenant et tombe avachie ; une question de parole et de devoir. Prêtresse de la Force, ne jamais renoncer est ton motus.


« Le Désert est grand et magnifique. Mieux vaut cependant entrer maintenant dans un abri plus sûr, la tempête se déchaîne »

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Astrid


Prêtresse de la Force, c'est pourtant avec sagesse que lui répondit cette dernière, et ses mots semblèrent apaiser quelque peu les autres gerudos. Pourtant, la jeunesse de la jeune fille les mettaient mal à l'aise. Comment cette enfant pouvait-elle être le digne avatar de leur Seigneur ? Mais elles n'avaient pas leur mot à dire, et aussitôt les armes s'abaissèrent. Elles commencèrent à ouvrir la marche, pour emmener les deux femmes étrangères à leur peuple en lieu sûr. Astrid vint au côté de la Prêtresse, plus à l'aise qu'avec les femmes guerrières.

"J'espère que le chemin n'a pas été trop éprouvant. Vous serez bientôt chez vous, si vous le reconnaissez comme tel."

Il avait fallut beaucoup de temps à la marchande pour qu'il en soit ainsi, aussi elle espérait que la transition pour la prêtresse se ferait plus rapidement.

"Vos pouvoirs sont impressionnants, je pense ue notre Seigneur vous reconnaîtra rapidement." tenta-t-elle de la rassurer, si elle avait seulement besoin de l'être.

Le petit groupe s'enfonça dans le désert. La Prêtresse de Din avait désormais rejoint les siens, et une nouvelle page s'écrivait avec cette arrivée. Puisse-t-elle être propice au Gerudo.