Destin Ambré [Rp Privé]

"Laisse toi porter par le Vent"

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Sepoh


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Quelques gouttes ruissellent des commissures de ses lèvres jusqu'à son menton. L'inéluctable se produit. L'une d'elle, chargée d'alcool, vient tâchée son impeccable manteau couleur émeraude. L'épéiste ne dit mot, et pose délicatement sa bouteille de rhum sur le comptoir. Evidemment, il n'était pas à l'abri d'un tel accident. Mais pour le coup, il n'en était pas responsable. Si son vêtement favori était taché, c'était parce qu'un ivrogne l'avait maladroitement bousculé. Le malotru n'avait d'ailleurs rien remarqué, trop embrouillé par l'alcool coulant dans ses veines. Peu importe ... L'énorme main du vert file vers le col du rustre, celle-ci l'agrippe fermement. Lui, ne comprend pas ce que lui veut le borgne tandis qu'il l'extirpe violemment de son tabouret. Le soûlot, à présent à quelques centimètres de la souillure de gnole, semble toujours dans l'incompréhension.

« Regarde ce que tu as fait ! Imbécile ! »

L'homme se contente de sourire bêtement, puis ajoute.

« Et bah alors ! On se tâche encore en buvant à cet âge-là ? Après tout ce n'est peut être pas ta faute, avec ton seul oeil ça doit pas être facile de ... »

D'une seule main, le chevelu vert, assis sur son tabouret, le soulève. Le malappris, tout surpris, reste muet. Ses pieds ne touchent plus le sol. Il tente de se débattre ... mais en vain, il est déjà trop tard. Une demi-seconde plus tard, sa face vient percuter, ou plutôt fracasser, le comptoir de l'auberge. Le comptoir, lui, n'a rien, aucune séquelle ... malheureusement on ne peut pas en dire autant de l'homme. Le choc lui aura valu un nez cassé et trois dents en moins, laissées sur le bar. Complètement inconscient, ses camarades de beuverie viennent lui porter secours. Sans doute vont-ils le ramener chez lui. Peu importe encore un fois ...
Ce qui importait en réalité à cet instant pour l'épéiste s'était la venue ou non de cette femme qu'il avait sauvé.


« Judith ... »

Il lui avait donné rendez-vous ici, sans donner de date précise à vrai dire, comme pour tester une nouvelle fois le destin... En attendant, il s'offre quelques rasades de rhum. Quelques gouttes ruissellent des commissures de ses lèvres jusqu'à son menton. L'inéluctable se produit. L'une d'elle, chargée d'alcool, vient tâchée son impeccable manteau couleur émeraude. L'épéiste ne dit mot, et pose délicatement sa bouteille de rhum sur le comptoir. Il est seul, personne à ses côtés, tant pis ...


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La journée avait été bien remplie. La blonde dénoua son tablier au prix d'un peu de souplesse et de contorsion. Voilà un moment que son bras gauche avait été "maudit" mais petit à petit elle en reprenait possession. Désormais son avant bras et son coude avait repris vie et avait accepté de lui obéir. Avant tout cela elle avait survécu comme elle avait put.
Ne pouvant plus chasser elle avait revendu ses trophées qui décorais autrefois son armoire. Il n'en restait plus que la moitié. Le reste avait servit à la fournir en rubis, et donc en nourriture et autre.
Mais depuis que son bras reprenait du poil de la bête, elle s'était trouver un nouveau travail. Une auberge de la place du marché l'avait embauché comme serveuse, et malgré un temps d'adaptation long et rude, elle s'y était fait et avait fini par apprécier même.
Judith avait toujours eut du mal avec les gens, elle était habituellement sèche et terriblement franche, mais aujourd'hui elle avait appris à se radoucir, bien que son franc parler ne l'ai jamais quitté.
Enfin, ce soir elle quittait le travail, et plutôt que de se diriger vers son logis, elle avait enfiler sa cape et était sortit. Un bon pour boire lui avait donner l'envie de profiter de ce dernier à la taverne du village cocorico. Voilà un temps qu'elle n'était pas venue s'y désaltérée.

Une ombre encapuchonnée se baladait dans les ruelles du paisible village jusqu'à la bruyante taverne. C'était toujours aussi sale et l'odeur y était toujours autant nauséabonde, rien n'avait changer depuis ces quelques mois, pour le plus grand bonheur de la femme de l'est.

Elle trouva un tabouret libre au bar et s'y installa. Elle dévoila son visage au serveur en retirant sa capuche, commandant dans le même temps une bière. Le temps que sa compagne de soirée la rejoigne elle jeta un léger regard autour d'elle. Des alcooliques encore et toujours, tel tait la faune de ce bazar. Cependant l'un des animaux ressortait parmi les autres, par son aura, peut être, mais au yeux de la blonde surtout par sa couleur de cheveux peu commune.
Une couleur plaine comme on en voit rarement. Sauf une fois, elle s'en souvint. Elle avait fait une promesse à cet homme, qui lui avait par la suite donner rendez vous. Judith avait totalement oublié ce détail, trop obnubilée par les maux qui la frappaient alors. Mais ce soir la vue de cet étrange personnage lui permis une réminiscence.

Aussitôt elle se leva pour aller le saluer, peut être lui dirait il enfin comment elle pourrait payer sa dette.


"Bonsoir, j'ai la prétention de penser que vous m'attendiez, n'est-ce pas ?"


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"Bonsoir, j'ai la prétention de penser que vous m'attendiez, n'est-ce pas ?"

Les mots de la jeune femme viennent le soustraire de ses pensées. Ainsi elle s'était décidée à venir le rencontrer ... Etait-ce le résultat du hasard ou bien en avait elle véritablement l'intention lorsqu'elle s'était décidée à rentrer dans ce bar ? Au fond, la réponse n'avait guère d'importance, l'essentiel était qu'elle soit bel et bien là.

« Je ne sais pas, tout dépend de vous, mademoiselle ... »

Le chevelu vert s'arrête un instant, bois, puis reprend.

« Si vous acceptez mon offre, vous êtes bien la personne que j'attends ... Si vous refusez, et bien nous ne nous sommes même pas croisés ce soir ... Ai-je été clair ?»

L'épéiste n'attend même pas la réponse de la blonde, persuadé que le ton peu amical qu'il avait employé lors de ces paroles avait suffit à la convaincre de ne dire mot sur ce qu'elle allait entendre.

« Prenez place, Judith ! »

Le ton était maintenant plus tendre.

«Vos talents ne sont pas passé inaperçu à mon oeil expérimenté ... Je sais ce que vous valez ... Libre à vous de me croire ou pas mais je suis persuadé que vous avez quelque chose à apporter aux Ambrés ... »

Il laisse le silence s'installer, et sourit, amusé par le mystère qu'il vient de soulever ... Les Ambrés ... Il était certain qu'elle n'en avait jamais entendu parler. Et pour causes, la Compagnie Ocre était bien encore trop jeune et surtout bien trop discrète pour que l'existence même d'une telle organisation lui soit connu. Brisant le mutisme les liant, il reprend.

« Allons ailleurs ! Suivez-moi !»

Sans se préoccuper de savoir si la blonde le suit, il sort, et se dirige vers le moulin de Cocorico.


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Il s'était avéré que la fille de l'est avait vu juste, du moins la réponse de l’épéiste le laissait supposer. La bouche ouverte une réponse allait être faite à l'homme, mais ce dernier continua de parler. A mesure que l'homme prononçait son... discours ? Le visage de Judith passa par diverses expressions.
La surprise. Une proposition, intéressant, mais de quel genre ? En tout cas elle hocha de la tête à sa question, il avait été clair, elle ne parlerait de ça à personne. Et de toute façon a qui en parlerait-elle ? Elle n'avait plus aucune nouvelles de Lloyfell, ni de Jayt, ou encore de Kanji. Beaucoup de ses proches s'étaient comme volatilisés ces derniers temps...
La décontenance. La deuxième partie du discours la laissa quelque peu perplexe. Mais de quoi pouvait-il bien parler à la fin ? Était-il fou ? Peut être simplement un petit coup de trop, ça arrivait à n'importe qui, et vu ce qu'il tenait à la main... Enfin il l'invita à la suivre. Judith le trouvait de plus en plus curieux ce personnage, mais il avait piqué sa curiosité. Une propositions, des ambrés... Elle espérait simplement ne pas finir par tremper dans une secte bizarre ou seule les déesses savaient quoi.

La blonde suivit l'homme à la chevelure couleur plaine dans la nuit jusqu'au petit moulin qui surplombait le village cocorico. Elle jeta un dernier regard au village qui s'endormait peu à peu avant de reporter son attention sur le borgne.


Je peux savoir ce que vous me voulez maintenant ? Par ce que... vous êtes inquiétant, je ne vous suis pas du tout. Un verre de trop peut être..."

Elle s'était montré volontairement provoquante espérant faire cracher le morceau à ce drôle de personnage, elle voulait savoir de quoi il en retournait, bon sang !


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Le voyage fut court. Au bout de quelques pas, les deux individus arrivèrent à destination et entrèrent dans le moulin, vide à cette heure.

"Je peux savoir ce que vous me voulez maintenant ? Par ce que... vous êtes inquiétant, je ne vous suis pas du tout. Un verre de trop peut être..." 


Il était évident que la blonde perdait patience, les manœuvres de l'homme lui semblaient sans doute inutiles et futiles ... mais il n'en était rien. L'anonymat était l'un de leurs atouts, personne ne devait connaitre l'existence de la Compagnie d'Or, excepté les Ambrés évidemment.

« Je comprends votre attitude mais écoutez simplement ... Tout vous paraitra plus clair une fois les explications données »

Le borgne but une dernière gorgée avant de jeter sa bouteille, maintenant vide. Un large sourire se dessina alors sur ses lèvres encore mouillées d'alcool.

« J'ai évoqué tout à l'heure un mot qui n'a pas manqué de piquer votre curiosité ... Je me trompe ? Les Ambrés ... Sans doute ne les connaissez-vous pas et c'est tout à fait normal »

Le chevelu vert s'approcha un peu plus de Judith, plongeant son regard dans le sien.

« Le Royaume est malade ... Petit à petit, il se meurt ... Si personne n'agit, il tombera ! C'est certain ... Le Seigneur Noir ou encore un autre ... peu importe qui sera à l'origine de sa perte ... les menaces sont multiples ! Éradiquons les ... Soignons Hyrule de ses maux ... Les Ambrés sont le remède »

Il s'approcha encore plus près, sa bouche à quelques centimètres de l'oreille de la blonde.

« Nous sommes les Ombres Dorées, aussi invisibles que ne l'est le vent ... Tout comme lui, seuls nos agissement sont perceptibles tandis que notre image échappe aux yeux de tous ... Nous sommes les défenseurs du Royaume, de la Couronne ainsi que de toutes les autres causes justes et nobles ... Nous sommes le Rempart sur lequel viennent s'écraser les plus grosses comme les plus petites vermines de ce monde ... Nous sommes la Compagnie Ocre ! Et je souhaite que vous nous rejoignez ! »

L'épéiste se tut, et posa simplement sa main sur l'épaule de la femme, attendant sa réponse.


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Les réponses vinrent et ne furent pas celle que la blonde attendaient. Au vu des agissements de l’épéiste, elle avait vraiment fini par se convaincre qu'il lui parlait d'une secte. Cela pouvait s'en rapprocher, mais la façon dont laquelle la chose apparut à Judith lui donna l'idée de quelque chose de plus grand. Alors on lui proposait de rejoindre ce que certains appelaient une guilde... Bien que celle ci se rapprochait plus d'une société secrète.
Cependant, l'idée la séduisait. Les secrets, elle connaissait, elle savait admirablement bien les garder. Pour preuve elle avait... sa vie.
De là d'où elle venait, sa vie était un secret. Elle avait garder les apparences sauves en étant exactement ce qu'on attendait d'elle, et cela ne l'avait pas empêcher de concevoir et réaliser sa petite rébellion.
Enfin la cause qu'on lui affichait, était selon elle, la seule valant d'être défendu. La femme de l'est s'attachait à peu de choses, et dans ce peu de choses, faisait partit ce royaume, et on lui offrait sur un plateau la chance de défendre ce qu'elle aimait.
Le hasard avait cette curieuse façon de si bien faire les choses...
L'idée trotta peu de temps dans son cerveau avant de la convaincre. Et puis la compagnie Ocre, cela sonnait plutôt bien il fallait avouer.
Alors ainsi elle deviendrait une ambrée ? Soit, c'est ce qu'elle choisit de devenir.


"Quelle offre alléchante vous me faites... Je crois que cela serait une erreur de la refuser. Vous pouvez prendre cela comme un oui. J'accepte de vous rejoindre."

A cela elle ne put qu'ajouter un sourire moqueur et un regard déterminé. Désormais, Judith serait une ambrée.


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"Quelle offre alléchante vous me faites... Je crois que cela serait une erreur de la refuser. Vous pouvez prendre cela comme un oui. J'accepte de vous rejoindre."

« Parfait ! Je savais que vous alliez accepté »

Un large sourire se dessine sur son visage. Leur mouvement était en marche, et comme les pales de ce moulin, rien n'y personne ne semblait être en mesure de l'arrêter ... si ce n'est le vent lui même, en cessant de souffler ... Mais pour l'heure, il soufflait et les Rédempteurs petit à petit naissaient.

Cependant, la naissance de l'Ambrée blonde n'était pas tout à fait terminée. Bien que clandestine, il y avait un protocole pour intégrer la Compagnie Ocre. Il était fort simple : le serment devait être récité. C'est dans un geste lent et presque solennel qu'il tendit à la femme une enveloppe scellée. Intriguée, elle l'ouvrit de suite. A l'intérieur, le serment écrit en lettre d'or, et tout en bas, son nom.


« C'est le serment de la Compagnie, pour devenir officiellement l'un des nôtres il faudra d'abord le réciter ... Répétez après moi »

L'épéiste commença, et Judith le suivit.
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« Dans la froide nuit du Désert, sous la cape de l'Ombre et de la Flamme, s'amassent des dangers. »

« Dans la froide nuit du Désert, sous la cape de l'Ombre et de la Flamme, s'amassent des dangers. »

« Tandis que l'Obscur croit, »

« Tandis que l'Obscur croit, »

« Voilà que s'ouvrent les portes d'une nouvelle vie. »

« Voilà que s'ouvrent les portes d'une nouvelle vie. »

« Au coeur des vents gelés et dans les abysses les plus noirs, il faut que brûle un brasero d'or et d'Espoir. »

« Au coeur des vents gelés et dans les abysses les plus noirs, il faut que brûle un brasero d'or et d'Espoir. »

« Autrefois je fût un homme, une femme. Jadis un soldat, ou un renégat ; un chevalier ou un paria. »

« Autrefois je fût un homme, une femme. Jadis un soldat, ou un renégat ; un chevalier ou un paria. »[/b]

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Leur voix, enfin, s'unirent pour les derniers mots

« Dorénavant je serais l'épée, et l'écu qui protègent le feu qui flambe contre le froid. Dans la vie et dans la mort pour que toujours brille l'espoir du Royaume. »


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Ses voeux étaient prononcés. Voilà la blonde faisant partie de la grande famille de Rédemption d'ambre. Cette dernière devant restée secrète, Judith pris les devant. Une petite étincelle de foudre suffit au papier pour prendre feu et disparaître en cendre.

Elle regarda un peu décontenancé le géant à la chevelure verdâtre un instant. Et maintenant ?


"Euhm... et C'est tout ? je veux dire... Y'as pas des trucs dont je devrais être au courant, déjà... Qui sont les chefs, si tant est qu'il y en a, et en gros... Vous avez fait quoi jusqu'à maintenant ?"

Un beau discours idéaliste, c'est bien joli, se dit-elle, mais elle attendait les actes qui doivent en découler habituellement. Sans un mot, ses prunelles plantées dans celle de l’épéiste elle attendit sagement les réponses à ses questions.


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"Euhm... et C'est tout ? je veux dire... Y'as pas des trucs dont je devrais être au courant, déjà... Qui sont les chefs, si tant est qu'il y en a, et en gros... Vous avez fait quoi jusqu'à maintenant ?"

Il est vrai qu'il ne lui avait pas expliqué tout dans les détails. Mais une chose à la fois ...

" Il y a bel et bien certaines choses dont vous devez prendre conscience ... Tout d'abord, votre vie ne sera plus aussi tranquille qu'avant ! La mort deviendra rapidement une amie avec laquelle il va vous falloir apprendre à cohabiter ... Ensuite, pour combattre les plus sombres ennemis du Royaume, le courage seul ne suffit pas toujours. Il est impératif pour vous d'apprendre à développer vos compétences au combat. Vous avez du potentiel, il faut l'exploiter ! " 

Il s'interrompit quelques secondes, chercha ses mots, puis reprit.

"Je pense avoir dit l'essentiel ! Pour ce qui est des Chefs, c'est à moi que vous obéirez pour l'instant. Je suis l'un d'eux, l'autre se présentera un jour à vous, patience. Ne soyez pas pressé ... Les autres informations que vous devez savoir vous seront transmises en temps voulu "

Il s'avança vers la sortie, mit sa main sur la poignée de la porte.

" Ah ! Et pour répondre à votre dernière question ... Rien ... nous n'avons encore rien fait ou presque ! Il est grand temps d'agir Judith, je compte sur vous ! ... Que le vent vous accompagne !"

Sur ces mots, il sortit, sans même se retourner.