Invité
Posté le 31/01/2011 00:22
Et bien, mon cheval s'est tout de même cabré près de vous, il aurait pu vous blesser... Avouez que ça aurait été problématique non ?"
- Quoi, rien que ça ? Je ne crains pas ce genre de coup, j'suis bien plus solide qu'un humain !
Mais en parlant, certes comme à son habitude au début, il se rendit compte que...que cette fille ne l'avait pas vraiment regardé comme un être différent. Contrairement à beaucoup.
Combien de fois, surtout enfant, l'avait-on pointé du doigt en disant qu'il ne ressemblait pas à un Sheikah ? Ah, ça, sûr que s'il avait eu leurs pupilles rouges et tout le reste comme eux, il n'aurait pas eu de problèmes...évidemment, gamin, ne voyant pas sa différence, il ne comprenait pas trop. Ce fut en grandissant, qu'il avait compris, peu à peu. Que les humains avaient souvent tendance à redouter ce qui était différent d'eux.
ça lui rappelait d'ailleurs les premiers moments où il était en train de fréquenter cette prêtresse qu'il avait finit par aimer...qui se sentait si mal, et qui souffrait justement de cette différence. Là, Inuyasha avait un peu craqué, envoyant un peu brutalement malgré-lui un "mais c'est ça, d'être différent, tu ne ressembles à personne, tu ne fais jamais rien comme tout le monde et c'est toujours toujours toujours ta faute !!" avant de s'aprêter à partir, mais il avait été surpris par l'air un peu triste de celle qui l'accompagnait...du coup, il s'était senti mal. Mais n'avait rien dit. S'étant juste montré disons...moins aggressif sur les bords par la suite, décidant de faire des efforts.
Et cette fille, là...elle semblait si...seule, pareil. Il avait dû lui arriver quelque chose, de sûr. Après tout, cette histoire de différence, Inuyasha avait déjà eu l'occasion de voir que ça pouvait aussi se passer entre humains, ce qu'il n'avait jamais vraiment compris d'ailleurs, renforçant donc son opinion comme quoi les humains étaient bien compliqués.
Elle se remit d'ailleurs à parler :
"Hem, je me nomme Erinyes et vous ? Je suis garde au château... Enfin, je suis plutôt la garde du corps de la Prêtresse de la Déesse Nayru. Mais je suis en repos aujourd'hui..."
***Une garde ? Prêtresse ? Nay...***
Etrangement, ce nom lui disait quelque chose, mais ça remontait à longtemps. Inuyasha chercha dans sa mémoire. Et il trouva. Forcément, comme tout habitant d'Hyrule, on lui en avait appris la légende, mais c'était il y a bien longtemps, et à force de vivre reculé coupé de tout, Inuyasha finissait par en oublier certaines choses. Mais ce nom de "Nayru" lui revint très vite en mémoire car les Sheikah étaient plutôt à fond dans la religion d'Hyrule...et comme il avait été élevé là-dedans à la base...bon, sauf que lui, il avait décidé de n'y croire...qu'à une certaine mesure. Surtout qu'il ne faisait pas forcément tous les rituels Sheikah, ça ne l'intéressait pas vraiment, se faisant du coup un peu mal voir par certains. Disons que l'existence des Déesses, oui, pourquoi pas, il pouvait y croire. Parce que l'histoire de la Terre d'Or, tout ça, c'était véridique, l'accès en était même au Temple du Temps, via trois pierres ancestrales et l'ocarina du Temps, objets qui existaient réellement.
Mais vraiment croire après comme les Sheikah qu'à force de prier les déesses, elles finiraient par exaucer les souhaits, ça non, Inu n'y croyait pas du tout, affirmant que c'était du pipeau. Sinon, des miracles se seraient déjà produits depuis longtemps. Il ne serait même certainement pas là aujourd'hui.
Donc en gros, en y repensant, il croyait certes un peu à l'existence des Déesses, car il y avait des preuves, mais après, Inuyasha était plutôt convaincu qu'elles restaient bien tranquilles endormies dans leur monde en n'en ayant un peu rien à faire des gens d'en bas qui les admiraient et demandaient sans cesse leur aide...tellement qu'une fois, agacé par ce genre de réaction, quand il avait entendu un Sheikah de son village jurer par une déesse, Inuyasha lui avait abruptement répliqué un "ça sert à rien de l'appeler, elle ne viendra pas !", ce qui n'avait pas manqué d'outrer son adversaire.
Quant aux prêtresses...ben ça, ça avait toujours existé. On disait qu'elles étaient à l'image des déesses à qui elles se vouaient, mais ça, Inuyasha ne pouvait pas le confirmer...en fait, il avait pour habitude de se fier qu'à ce qui était "réel", "prouvé", afin de s'appuyer sur des bases sûres, et pas sur des légendes issues de l'esprit des gens...et puis apparemment, le métier de prêtresse était risqué ici puisqu'elles avaient besoin de garde du corps, comme semblait le prétendre cette...En...non...Erinyes ? Oui, voilà, c'était ça.
Mais il était vrai qu'il n'avait généralement pas trop l'habitude qu'on puisse lui demander son nom. Pourtant, c'était simple. Mais pour lui, chaque fois, c'était exceptionnel, les personnes lui ayant demandé son nom étaient bien moins que les doigts d'une main...
Du coup...tout masque s'effondra pendant quelques instants. Lui répondant, un peu maladroitement, mais pour une fois d'un ton plus normal, plus calme :
- Euh...Inuyasha.
Du coup, nan, décidément, pour les présentations, il ne savait jamais vraiment comment s'y prendre. Elle, elle s'était présentée, dévoilant même son statut et tout, mais Inuyasha, lui...se sentait du coup bien piètre, là, car à part son nom...il n'avait rien à côté. Aucun statut, que d'al. Enfin, si, celui d'"Exclu" pour les Sheikah...mais ça faisait mauvais genre, en plus de lui rappeler de mauvais souvenirs, alors il préférait ne pas le mentionner. Contrairement à elle, il ne possédait pas vraiment grand chose de glorieux. Mais elle avait le mérite d'être sincère. Et n'avait pas commencé comme tout le monde, c'est-à-dire de le traiter de monstre ou du genre. Inuyasha faisait souvent genre qu'il s'en foutait royalement, mais en réalité, ça le metait souvent en rogne. Et encore, aujourd'hui, il s'était un peu calmé sur le sujet. Parce qu'avant, il suffisait de prononcer ces noms pour qu'il se mette aussitôt à réagir, et de manière souvent brutale. Là, avant de cogner directement, il aggressait. Bon, il n'y avait pas de grande différence, mais déjà, ça laissait un peu de répit à l'adversaire. S'il ne continuait pas, évidemment.
Et comme elle commençait à monter dans son estime, bien qu'Inu ne s'en rendait pas vraiment compte, il lui demanda, ce qu'il ne faisait d'habitude jamais à des personnes qu'il ne connaissait pas vraiment :
- "Garde du corps", hein ? Alors qui protège cette prêtresse pendant que vous êtes en repos ?
Bon, c'était peut-être direct, mais Inu ne savait jamais y aller avec des gants. ça sortait toujours, cash, direct. Là, c'était juste de la pure curiosité. Ce n'était peut-être pas la bonne façon d'engager une conversation. De toute façon, il était très nul dans ce domaine. Que ça plaise ou non, c'était pareil.
Mais disons que du coup, réfléchissant à sa manière et en tenant forcément compte de la manière dont il était habitué à vivre, dans sa logique, il se disait que si quelqu'un avait besoin d'être protégé, au point d'voir un garde du corps, et donc tout le temps, cela voulait dire que le danger rôdait sans cesse autour de cette personne. Oui, bon, Erinyes avait droit de se reposer un peu de temps en temps, évidemment, mais poussé par la curiosité, Inuyasha n'avait pas pu s'empêcher de poser la question. Tout simplement parce que, vivant sous la loi du plus fort, au moindre signe de faiblesse, il était bien placé pour le savoir, ça attaquait, en traître s'il le fallait. Alors s'imaginer qu'une personne entourée constamment par le danger et que son "bouclier" s'éloigne...le "danger" en profiterait pour agir, enfin, selon la logique d'Inuyasha.
Il ne s'attendait pas vraiment à une réponse, sûrement qu'elle ne lui répondrait pas et l'enverrait balader. Tant pis, ça ne serait pas très important. Mais...quelque chose l'intrigait, chez elle, elle semblait dégager quelque chose que les humains habituels n'avaient pas (peut-être par son attitude ?) il ne savait pas vraiment trop quoi encore, mais le fait était là...sinon, il n'aurait même pas fait preuve de curiosité à son égard.
Et puis en même temps...parler de cette façon semblait lui demander certains efforts. Inuyasha n'en montrait rien, semblait ne pas s'en rendre compte, mais c'était bien tout le contraire, il le voyait bien. Pas qu'il était un spécialiste, loin de là, c'était juste...qu'il était un peu pareil, dans le fond. Chaque fois qu'il croisait une personne, automatiquement, il devenait méfiant et se réfugiait sous des masques d'arrogance ou de froideur, ou encore de provocation, tout dépendait de la situation. Il n'y avait qu'à partir du moment où il connaissait mieux la personne et qu'il avait confiance en cette fameuse personne qu'il...s'ouvrait un peu plus. A sa façon, certes, mais devenait déjà beaucoup plus amical, voire même plutôt dévoué.
Et pour réagir ainsi envers les gens, c'était qu'on avait eu des antécédents assez...rudes. Du coup, Inuyasha en concluait que cette jeune femme avait dû en vivre des belles, elle aussi. Et puis bon, il n'y avait aucun danger, là, c'était juste une discussion pour une rare fois "normale", il ne savait pas vraiment ce qui la poussait à tenter de se "révéler" un peu face à lui, mais...n'empêche qu'elle le faisait. Alors il ne voyait pas pourquoi il réagirait en égoïste et continuerait à rester retranché aussi. Ce qui expliquait aussi un peu sa question posée. Qui était peut-être aussi, bien au-delà des mots, une façon de...la soutenir, dire qu'elle n'était pas seule ? Mais ça, pour le traduire, il fallait connaître vraiment personnellement Inuyasha, qui, derrière ses mots dorects, souvent, dissimulaient bien d'autres significations, bien plus profondes que ce qu'il faisait croire...