Une gigantesque salle aux minuscules murs immaculés ; des feuilles volant au gré d’un vent qui n’existait pas ; une personne qui n’était pas née se mourrait lentement sur un siège de marbre situé au centre de la pièce, tout en se remémorant des souvenirs qu’il se ferait à l’avenir.
Un homme… ou une femme…. Ou les deux, qui sait ?
Siégeant dans un royaume de livres - ou d’autres supports de mémoire, que ce soit pierre, papyrus, feuille, données, ou flux de pensées… Prenons les livres afin d’épargner à nos esprits ce qu’ils ne comprendraient pas -, Le Narrateur attendait. Attendait quoi ? Il ne s’en souvenait plus et il s’en fichait d’ailleurs. Les Déesses avaient été on ne peut plus explicite à ce sujet : « Tu retranscriras l’Histoire. »
Alors il avait attendu, témoin éternel de l’Histoire, celle qui ne se déroulerait et qui s’était pourtant déjà accomplie. Regardant d’un œil vide cette salle où une infinité de feuilles répétaient une inlassable danse dans laquelle les mots se posaient à leurs surfaces, l’Histoire continuait son effroyable course effrénée.
Sur quelques feuilles, les Eaux recouvraient la Terre d’Hyrule alors qu’un Roi se sacrifiait pour son peuple disparu.
Sur celles-ci, une île qui n’existait pas s’éveillait alors qu’un Poisson-Rêve prenait son envol.
Sur celles-là, une lune gigantesque s’écrasait sur la Terre Miroir pour la 45125ème fois consécutive.
Sur…
Un tourbillon de feuilles.
Son regard ayant été attiré par ces dernières, qui se rapprochent naturellement du Narrateur afin qu’il puisse parcourir ces lignes qu’il a pourtant déjà lu avant même qu’elles n’existent : Des évènements passés se déroulaient une éternité plus tard, prenant pourtant place en ce moment-même.
Un sourire se dessina sur le visage de l’homme alors qu’il tendait la main : Une plume encrée vint s’y poser. Faisant signe à la page qui s’avança vers Le Narrateur, celui-ci barra un simple mot. Un mot de trop ou un mot essentiel, qui sait ? Ce simple geste accompli, le jeune homme s’adossa à nouveau tandis qu’il fixait la copie qui s’éloignait. Il essayait de se souvenir… « Le Narrateur » était une appellation parmi des centaines d’autres. Quel nom les Déesses lui avaient-elles donné déjà ?
… Ah oui.
Le Hasard.
[Dun : Avec l'accord de Llanistar, je fais donc intervenir Le Narrateur pour la première fois dans un RP. Cette partie n’apparaitra plus dans les posts de ce dernier, il me fallait le lancer : On peut imaginer que c'est le background du personnage.
Apparemment des fins avaient été prévues pour ces RPs, mais dans tous les cas je vous demande juste de le prendre avec du recul : Le RP d’HJ a besoin d’être dynamisé, et c’est avec ce genre d’imprévu que cela arrivera. Bien sûr il n’y aura pas autant d’impact par la suite.
Le RP est une histoire que chacun écrit, non une histoire écrite à l’avance, et j’espère que ce simple fait saura surprendre (agréablement) ceux qui voulaient eux-mêmes surprendre les autres.
Je remercie encore Llanistar.]
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Une vis.
Une simple vis peut changer le cours de l’Histoire.
Un simple mot que l’on raye d’une feuille le peut aussi, par ailleurs ; mais une vis a bien plus de conséquences.
L’enclos était le théâtre d’un combat sanglant, comme en témoignaient les ravages faits à l’ensemble du ranch de même qu’à ses habitants. Des boules de feu gigantesques, de la poudre, des bombes, des fumigènes, des affrontements… ! Tout cet ensemble avait réussi à transformer un havre de paix en enfer pour les animaux.
Assistant involontairement au combat se déroulant entre les deux porteurs de la Sainte Triforce, les chevaux étaient terrifiés par le sang et les flammes dont les odeurs se répandaient et les suffoquaient. Bien sûr, certains avaient pu fuir par une mince brèche ouverte par le Héros du Temps, mais la cohue générale empêchait les bestiaux de réagir rationnellement. Ainsi, ils hennissaient de peur, ne pouvant que paniquer dans cette mélasse impie que l’on appelait Terreur.
*clink*
Ce bruit provenait d’en haut : Une lanterne que l’on n’allumait plus depuis le temps qu’elle avait été fixée à la poutre surplombant l’entrée de la palissade -n’était-elle pas là depuis 7 ans ?-. Néanmoins, elle avait su résister aux morsures du Temps qui se faisaient impitoyables alors que la rouille rongeait ses entrailles métalliques. Et cette vis. Peut-être aurait-elle encore tenu quelques années ?
Mais le combat qui se déroulait juste en dessous d’elle sonnait comme les cloches du Jugement Dernier, tandis que se préparait déjà le Requiem qui l’accompagnerait à la déchetterie. Peut-être allait-elle pouvoir tenir jusqu’à la fin ? Ce ne fut bien sûr pas le cas.
Une nouvelle explosion se fit soudainement entendre, provenant d’un endroit reculé du ranch, sans doute provoquée par on ne sait quel combat. Mais les vibrations ridicules qu’elle sut provoquer suffire à faire lâcher prise à la vis. Le mastodonte -la lampe- qu’elle soutenait alors jusque-là alla s’écraser sur le loquet de la palissade. Ainsi, les portes de cette dernière claquèrent si fort qu’elles se fendirent de part en part, propulsées par la force monumentale des chevaux.
Il n’en fallait pas plus.
Fi donc, que de ces hommes qui se chassaient si proches d’eux ! Les bêtes se précipitèrent vers la seule véritable sortie de ce cercle vicieux. Arrivés en dehors et constatant que l’entrée de la zone avait été bouchée par le Seigneur du Malin, le troupeau fut totalement déstabilisé… Où aller ? Pourquoi ces flammes ? Qu’est-ce donc que cet endroit ? AIDEZ-NOUS !
Cherchant en vain une échappatoire, les chevaux entendirent alors une voix. Un simple ton qui leur était si familier car ils l’entendaient chaque nuit alors que le ranch s‘endormait. Dans cette mer de flammes et de douleurs, cette voix fut comme la Salvation à leur esprit de bête. Qu’allait-elle pouvoir faire ?! Ils s’en fichaient, ils ne pensaient pas, ils n’étaient que des animaux terrifiés ; pour eux cette jeune fille allait les aider comme elle l’avait toujours fait depuis leur naissance.
Peut-être est-ce pourquoi la débandade qui s’ensuivit fut animée d’une violence inouïe. Non pas qu’ils se détestaient, mais chacun voulait apercevoir Malon, et ce, même s’il fallait piétiner les plus jeunes et faibles…
Se ruant à toute vitesse vers la laiterie dont bien des murs étaient pourtant écroulé, les bestiaux foncèrent dans la panique vers le bâtiment dans un accès de panique. Se brisant comme de vulgaires fétus de paille, le bruit des os brisé aurait donné envie de vomir à n’importe qui assistant à la scène.
… LES DÉS SONT JETÉS …
Si le résultat est entre 1 et 3 :
De l’intérieur, on ne put comprendre ce qui se passa que trop tard : Le mur extérieur vola en éclats dans une gerbe de sang et d’os alors que les premiers chevaux avaient été littéralement écrasés contre le rempart par ceux qui les suivaient.
Voyant le monde sous une pluie de sang, ces derniers aperçurent leur Mère -Malon- avec un soulagement mêlé de folie. C’est pourquoi ils foncèrent sur elle sans même penser que cela allait sans doute la tuer. Néanmoins, la patinoire lactée de Reaven partiellement fondue par Nerezzo en firent déraper plus d’un qui allèrent terminer leurs courses sur l’otage et son ravisseur. Et bien qu’ils ne les percutèrent pas, cela suffit pour que le manteau de l’Aveugle se prenne entre leurs sabots, l’entraînant finalement dans une collision qui fut fatal à bien d’entre eux.
La jeune fille, elle, s’en sortit indemne tandis que les bêtes l’encerclaient. Dans leurs yeux se mêlèrent peurs, tristesse, terreur, colère, folie, et un seul chant pouvait calmer la hantise qui les habitait. Mais une chose était claire : des bêtes acculées dans leur dernier retranchement ne reculeraient devant personne, pas même leur maîtresse.
[Danzet est K.O. Impossibilité que Malon puisse se faire déloger ou même de sortir de la Laiterie, par quel camp que ce soit, d'elle même ou par n'importe quel moyen.]
Si le résultat est entre 4 et 6 :
Alors que la folie s’emparait de plus en plus de la horde de bêtes, celles-ci se ruèrent vers la porte faisant face à l’enclos bien qu’elle fut impraticable. A l’image d’un barrage qui laissait passer moins d’eau qu’il n’en retenait, bon nombre de chevaux se retrouvèrent coincés puis brisés par la poussée soudaine de ceux qui les suivaient.
Et tel un bouchon qui sautait d’une bouteille de champagne, les premières bêtes furent propulsées dans ce qui restait de la laiterie, directement à son opposée : Filant dans les airs comme si elles ne pesaient pas plus qu’une plume, les bestiaux de 500Kg finirent leurs courses aux alentours de Galastop. L’un finit même par percuter ce dernier, et même si cela ne le tua pas, le choc fut suffisamment violent pour le propulser hors de la laiterie ; un cadavre de cheval sur le corps.
[Galastop est mis K.O., impossibilité pour lui de continuer le parcours]
[spoiler] Lancement automatique des dés. Tout est géré par le forum, et je n'éditerai pas le message de résultat afin que chacun soit sûr que personne ne connaissait le résultat à l'avance.
Cette outil est accessible lorsque vous écrivez un message comme dans l'image ci-dessus. Attention, il est exclusivement réservé au Narrateur : Je dois encore le bidouiller. ( par exemple le nom du dé était encore "6" au lieu de "Dé à 6 faces", ce qui pouvait porter à confusion avec le résultat. C'est le nombre en dessous de "Résultat :" le résultat. (XD) )
Bien sûr, ce n'est pas Zelda qui poste, mais un script de forumactif qui s'enclenche. (il utilise le compte du fondateur pour plus de sécurité)[/spoiler]
Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.