Par une matinée baignant dans la rosée

Semi-privé, me MP pour participer ! Premier post pour Malon.

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Eckard Falskord


Inventaire

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(vide)

Encore une fois, le jeune homme avait du coucher à la belle étoile, dans un coin paisible du lac. Il profita d'ailleurs de l'eau d'Hylia pour se donner l'aspect le plus propre possible. Un brin de toilette ne fait pas de mal, et puis il ne peut encore loger nulle part hormis dehors ; il y était pourtant bien habitué. Mais l'air de la nuit n'était pourtant pas désagréable par cette saison plutôt chaude. Malgré cela, il désirait tout de même trouver un endroit où loger. En tout cas, notre blondinet était fin prêt à découvrir de nouveaux horizons ! Il se décida aujourd'hui à explorer l'intérieur de l'immense enclos qu'était le Ranch Lon Lon. Comment savait-il de quel endroit il s'agissait ? C'est tout simplement le facteur tournant aux alentours qui lui a donné l'information.
Il aurait aimé faire de nouvelles rencontres, et cela allait certainement arriver si les propriétaires de la ferme étaient présents sur les lieux. Endë continua son chemin dans la plaine, observant déjà de loin les édifices composant le ranch. Le soleil s'était levé depuis maintenant une heure environ, peut-être plus. Il faisait encore frais et la rosée sur l'herbe n'avait pas encore disparu.

Enfin. Les portes du Ranch Lon Lon se présentèrent à lui. Hésitant, il entra dans l'enceinte. Et lentement, s'avança, découvrant les lieux petit à petit. Le chant omniprésent des cocottes résonnait dans ses oreilles, encore vierges des sons de la journée.
Endë devinait aisément une odeur de foin, des bottes de pailles étaient empilées par endroits, avec quelques caisses. S'avançant encore plus loin, il vit devant lui l'enclos des chevaux, gigantesque. Tous les étalons trottaient pour certains, galopaient pour d'autres, dépensant déjà leur énergie tôt le matin.
Le blond entra dans l'enclos pour mieux voir les chevaux. Il s'arrêta là et les observa faire le tour des barrières, hénissant joyeusement.


    Malon était toujours la première debout, ou presque. Disons, qu’elle était toujours la première à être debout volontairement. Les animaux n’attendaient pas que le soleil soit haut dans les airs pour que l'on s'occupe d'eux.

    Se réveillant avant même que le coq ne chante l’aube, la rouquine avait rempli les auges des chevaux, nourrit les poules avant de filer à la grange, traire les vaches. C’était probablement beaucoup à faire pour une seule personne, mais c’était devenu une routine simple pour Malon. Et puis, si elle n’avait pas de routine, probablement se serait-elle tourné les pouces dans son lit, en fixant le plafond.

    Et puis quelqu’un devait bien le faire, pour que le chariot aille faire les livraisons des divers articles sans retardement.

    Après avoir remplit une dizaine de caisses contenant des bouteilles de lait Lonlon, Malon décida de prendre de l’avance sur le calendrier en allant les porter directement au chariot, un travail destiné habituellement à quelques fermiers. Elle fut assez surprise par le poids d’une caisse, qu’elle transporta sans réel problème. Ses muscles commencèrent à se fatiguer au quatrième voyage.

    En sortant de la grange avec la cinquième caisse, Malon distingua une silhouette, malgré le soleil qui lui agressait les yeux. Pendant un instant, plantée là comme une mauvaise herbe, elle crut voir Link, en plissant les yeux. Un sourire béat décora ses lèvres. La jeune femme aux cheveux de feu se rapprochait d’un pas rapide, renouvelé par la joie, vers cette vision miraculeuse. Malheureusement, plus Malon parcourait la distance, plus elle se se rendait compte que ce n’était que ses yeux qui lui jouaient un tour. Son cœur battant la chamade lui fit mal de déception et un sourire déçu tira ses lèvres timidement. Elle sentie même un court instant le nez lui picoter et ses yeux devenir mouillés. Ce qu'il lui manquait. Ces sentiments périrent très vite, laissant place à son naturel chaleureux avec ses invités.


    « Bonjour ! » fit-elle en franchissant les derniers pas, déposant la caisse pleine de lait à ses pieds avant de se redresser, la main essuyant maladroitement son front humide. « Vous êtes quelqu’un de bonne heure dites donc. » ajouta Malon d'un ton aimable en laissant son regard parcourir ses terres, les yeux plissés, les protégeant des durs rayons du jour.

    « Je peux faire quelque chose pour vous sir ? »

    Oh ! S’il voulait juste visiter, elle lui en laisserait l’occasion, sans le suivre comme une sangsue.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Eckard Falskord


Inventaire

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(vide)

Endë se retourna brusquement, n'ayant pas vu ni entendu la fermière arriver. Aussitôt, il baissa la tête, en profitant pour effectuer une révérence maladroite due à la précipitation, ainsi qu'à l'étonnement, et en troisième lieu à la timidité. Se sentant rougir de honte, il n'osa point encore regarder la jeune femme dans les yeux. Il était entré dans le ranch sans en demander la permission, quoique les portes étaient grandes ouvertes... Le blond pensa un instant qu'elle lui en voudrait, mais le ton employé n'indiqua pourtant pas ce fait. Hésitant toujours à relever la tête, il ne put qu'admirer bêtement ses pieds, fermement plantés sur un magnifique parterre d'herbe correctement entretenu, et pourtant piétiné par les chevaux.

"Pardonnez-moi, je... ne voulais pas entrer ici par effraction. Les bâtisses de ce lieu ont attiré mon attention..."

Il y avait aussi le fait qu'il ait entendu des animaux avant d'entrer. Et il n'en avait vu que dans des livres lors de son enfance. C'est un des principaux facteurs qui piquèrent sa curiosité et l'incitèrent à entrer dans le Ranch Lon Lon. Hésitant encore et toujours, Endë releva la tête lentement. Découvrant ainsi plus précisément la fille qui s'adressait à lui. Elle portait des vêtements blancs sur lesquels la lumière du soleil rayonnait encore plus, le faisant plisser les yeux. Mais il pouvait encore la discerner. Elle avait des cheveux roux flamboyants, eux aussi prenant une plus grande ampleur à la lumière du jour. Etonné, il n'avait jamais vu une telle couleur de cheveux, le garçon trouvait pourtant cette couleur splendide. Le visage innocent et pur de la fermière se dessinait à contrejour. Le blond du presque placer une main devant lui pour ne pas être irradié par la lueur de l'astre du jour, ou bien fut-ce simplement la beauté en face de lui qui faisait cet effet.
Lorsqu'elle était entrée dans l'enclos, les chevaux qui galopaient avaient tous ralenti leur course, marchant au pas, certains se dirigeant même vers leur maîtresse. Les animaux l'adoraient, on pouvait aisément le deviner. Une légère brise se mit à souffler, le courant d'air matinal qui rafraîchissait pleinement.


nOkomis


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(vide)

La jeune guerrière n'avait pu trouver le sommeil cette nuit-là, trop de questionnements et de réflexions bouillonnaient dans sa tête pour qu'elle réussisse à se faire bercer par les bras de morphée. Elle avait donc passé de nombreuses heures au bord du lac hylia, les yeux rivés sur les cieux, observant le mouvement des étoiles, avant de finalement enfourcher son destrier ébène et quitter ce lieu paisible.

Les premiers rayons de soleil se dévoilèrent enfin sur l'ancestrale cité d'Hyrule, le chant harmonieux des oiseaux ne tarda pas à réveiller les premiers villageois qui commencèrent à entreprendre leurs habitudes matinales. La plupart des hommes partent aux champs, cultiver les terres désormais peu fertiles, les ménagères s'occupent de remettre le foyer en ordre, les commerçants sortent leurs étals. L’ambiance mouvementée reprenait son cours chaque matin. En fait rien ne semblait avoir finalement changer en ses lieux. Du moins en surface…

Les sabots du destrier retombaient sur le sol avec force soulevant un nuage de poussière à chaque foulée. La belle ferma les yeux, laissa les rayons du soleil réchauffer sa peau claire, et posa ses paumes sur l’encolure de son compagnon. Elle avait attaché les rênes au pommeau de sa selle amazone pour laisser libre choix de leur destination à l’animal. Elle avait ce jour là ni l’envie de décider, ni d’ailleurs d’idées sur comment occuper sa journée. Pour le moment elle profitait juste de la paisible solitude qui l’enveloppait, et du silence reposant.

Se sont finalement des éclats de voix qui la tirèrent de son « monde ». Elle cligna des paupières quelques secondes avant de voire se dérouler sous ses yeux … Le ranch Lonlon ! La jeune femme sourit, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas croisé la fermière Malon, sans doute au plaisir de cette dernière qui n’avait jamais semblé l’apprécier… Nokomis fit ralentir son pur sang avant de descendre de sa selle.


_ « Attend moi là" lui souffla-t-elle en lui caressant tendrement les naseaux, et de pénétrer dans l’enclos.

Ses bottes foulèrent la paille dans un léger crissement. C’est, bien sûr, sans surprise qu’elle découvrit Malon occupée comme toujours à bichonner ses animaux. C’est plutôt l’autre protagoniste de la scène qui la surprit. En effet elle n’avait croisé qu’une fois le jeune guerrier blond, mais ce souvenir était fraîchement encré dans sa mémoire.

_ « Bonjour Malon. Sir Endë » sourit-elle en passant ses doigts sur les récentes cicatrices de ses paumes


    L’homme face à elle exécuta une révérence malhabile, la mettant quelque peu mal à l’aise. Toutes ses petites formes d’attention qui étaient destiné à une lady lui faisaient des effets bizarres. Elle n’était qu’une fermière, paysanne comme bien d’autres et ne méritait pas de traitement comme celui-ci. Elle travaillait la terre, pas des tonnes de papiers comme pouvait le faire la Princesse. Quelle ne fut pas sa surprise d’ailleurs, quand il se mit à gesticuler des excuses.

    « Non non, vous n’êtes aucunement entré par effraction ! »

    Malon s’était rapprochée, posant sa main sur l’épaule de l’homme, l’encourageant à se relever en accompagnant ses dires :

    « Les gens avec de bonnes intentions sont la bienvenue sur mes terres. »

    Malon aurait aimé pouvoir dire « tout le monde », mais malheureusement, ceux qui cherchait à mettre le feu au Ranch ou pire encore, ceux qui le rasait totalement de la carte, comme le Roi des voleuses avait tenté de faire, ne pouvait recevoir un accueil chaleureux de la part des propriétaires.

    L’invité avait fini par relevé la tête et un sourire gêné s’empara des lèvres de la rouquine.


    « Je suis désolée si mes propos vous ont semblez déplacés, je voulais seulement mentionner qu’il est rare que j’aie de la visite à cette heure-ci. » ajouta la rouquine en haussant légèrement les épaules avant de les laisser retomber. « Mais vous êtes le bienvenue, n’allez pas croire que je vais vous obligez à quitter le Ranch à l’aide de coup de pied aux fesses ! »

    Elle avait pris une pause … l’humour pour détendre la situation n’était pas dans ses cordes, peut-être lui ferait-elle encore plus peur, sur le coup.

    « Enfin, peut-être que je le ferai, si vous venez foutre le feu à mon domaine. »

    La jeune femme s’était mise à rire, doucement, nerveusement, se sentant un peu stupide pour la peine. Elle ouvrit la bouche, voulant s’excuser à nouveau, mais une voix féminine l’interpella. Malon s’était retournée à l’entente de son prénom.

    « Nokomis … » dit-elle sans voiler sa surprise.

    Voilà bien longtemps que la rouquine n’avait pas vu la guerrière amazone. Leur relation n’était pas non plus des plus … exceptionnelles. L’image que Malon avait de Nokomis n’était pas des plus élégantes.


    « Voilà bien longtemps que je ne t’avais pas vu. Tu sembles bien te porter. »

    Si le ton de sa voix n’était pas aussi aimable et doux qu’avec Endë – elle avait présumé qu’il s’appelait ainsi, sinon, Endë était le nom d’un fantôme présent que seul la nouvelle invitée pouvait voir – il n’était aucunement agressif envers l’amazone. Elle avait cru assez bien connaître la guerrière pour pouvoir la tutoyer.

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Eckard Falskord


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(vide)

Gêné, le jeune homme écouta les paroles de la fermière avec attention. Ses mots étaient réconfortants, rassurants. Elle savait très bien mettre les gens en confiance, ou bien était-ce un automatisme chez elle ? D'ailleurs l'allusion que fit la rouquine au sujet du "foutre le feu sur son domaine" semblait la troubler quelque peu. Mais elle n'en montra strictement rien. En observant de plus près chaque bâtisse du ranch ainsi que les clotûres et le sol, on pouvait y percevoir comme une impression de "neuf". Comme si la ferme venait tout juste d'être mise sur pieds, dirait-on. En rabottant ces quelques éléments, le garçon supposa que l'endroit avait du être attaqué il y a de ça quelques temps. Il n'osa cependant pas entamer ce sujet avec la demoiselle, de peur de la blesser. Elle avait du déjà énormément souffrir de ça.
Puis Endë se rappela que le vieux scientifique à moitié fou du Lac Hylia lui avait parlé d'une violente attaque ayant eu lieu au Ranch Lon Lon, peut-être était-ce cet endroit ? Il n'avait pas prêté attention au panneau d'indications avant d'entrer dans l'enceinte. Qu'importe après tout, il ne parlerai pas de ça. Ayant trop réfléchi, il se reprit, maladroit.


"Euh... Ne vous-en faites pas, je n'ai nullement l'intention de m'attaquer à votre demeure ! Bien au contraire, je suis curieux de voir à quoi ressemblent les locaux ainsi que tous les animaux que vous pourriez élever !"

Quand soudain, une nouvelle femme fit son apparition, coupant les deux protagonistes dans leur conversation. Le blond qui était tout sourire quelques fractions de secondes plus tôt, changea littéralement de faciès. Plissant les yeux pour mieux voir avec le soleil, découvrant enfin la personne qu'il regardait, éloignant chaque émotion de son visage pour laisser transparaître la stupéfaction. Il s'agissait de nOkomis. Une femme-guerrière dont les performances au combat n'étaient plus à démontrer, tout autant que sa fourberie. L'homme en armure dorée avait livré bataille contre elle quelques jours plus tôt, en plein centre de la plaine, lui laissant comme souvenirs deux belles cicatrices le long de chacune de ses paumes. Tout d'abord, Endë eut peur qu'elle ne se mette à réagir de façon abrupte, désirant se venger du dernier combat entre eux. Le blondinet lui-même s'était retrouvé en mauvaise posture face à elle. Lui qui n'avait oncques combattu contre un être humain, il s'était retrouvé forcé de relever le défi de l'amazone, ne sachant trop comment mener ses attaques, sans avoir pour objectif de tuer la cible.
Il la regarda et se força a sourire malgré tout.


"Bonjour nOkomis. Tes blessures ne t'ont pas trop fait souffrir, j'espère. Je m'en excuse encore."


nOkomis


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(vide)

Apparemment son arrivée, en plus d’être imprévue, avait à la fois déclanchée un certain malaise venant des personnes qui se tenaient devant elle, et une certaine antipathie…
Le ton peu amical mais pas non plus agressif de la fermière la fit sourire. Après tout, les fois où elles s’étaient rencontrées n’avaient pas été des plus joviales…
Endë lui de son côté ne semblait pas plus à l’aise.

Leur dernière rencontre ne remontait que de quelques jours seulement. Elle avait été finalisée par un combat ou chacun s’était donner corps et âme. Si le blondinet lui-même avait subit des coups, seulement les blessures de la guerrière seraient visibles désormais au yeux de tous. Sur chacune de ses paumes s’étalaient désormais une cicatrice d’un blanc translucide.

Après une légère hésitation il la salua finalement :

_"Bonjour nOkomis. Tes blessures ne t'ont pas trop fait souffrir, j'espère. Je m'en excuse encore."

La jeune femme lui décrocha un sourire d’une certaine douceur par rapport à ses nouvelles habitudes. En fait ce jour la elle n’avait pas vraiment la tête à provoquer. Elle était plutôt lasse pour ainsi dire.

Elle s’avança de quelques pas:

_« Je ne t’en veux pas … après tout je l’avais chercher. » rigola-t-elle.


Mais que lui arrivait-il aujourd'hui. Pourquoi était-elle soudainement aussi gentille et avenante? Elle haussa les épaules, alors que ses paupières se fermaient quelques secondes.
Puis ses yeux revinrent se balader sur la masure. Personne d’extérieur n’aurait pu deviner ce qu’il s’était passé ici…

_ « Tout est désormais presque comme avant n’est-ce pas ? » dit-elle a Malon


    Quelque part, le fait que le chevalier à l’armure d’or lui confirme qu’il n’allait rien faire aux maisons et à ses terres, d’un ton pataud, la rassura. Un ton trop ferme l’aurait rendu incertaine, lui aurait fait douter de son convive. Ah ! La rouquine se rendait bien compte qu’elle ne pourrait plus jamais accueillir ses invités comme avant. Les accueillir avec une certaine naïveté, les croire tous innocents, comme par le passé. Maintenant, la jeune femme aurait toujours un petit doute, en sachant pertinemment qu’elle aurait des doutes sur des personnes sans arrières pensées.

    Elle ne comprenait pas trop la relation que les deux jeunes gens avaient ensemble … ils semblaient avoir vaincu un évènement et s’être blessés. Ou alors était-ce seulement nOkomis qui était sorti de là blessée?

    L’attitude de la jeune femme était d’ailleurs … différente, de ce que Malon avait pu voir par le passé. Elle semblait nonchalante. Ennuyée, même. Pourtant, aux yeux de fermière, l’amazone était une femme forte et elle semblait avoir plusieurs buts et désires à atteindre.


    « Oui, en effet. » lâcha-t-elle au commentaire lancé par nOkomis.

    Malon regarda ses deux invités et eut un drôle de sentiment.

    « Peut-être … aimeriez-vous que je vous laisse discuter ? »

    La fermière les regarda, chacun à leur tour, posant son regard sur l’amazone. Malon ne voyait pas les blessures de la jeune femme et ne tenait pas non plus à la voir. Apercevoir les blessures d’autrui lui donnait quelques frissons déplaisant dans le dos. Tout comme lorsqu’elle était petite et s’était mise à la cuisine : à chaque fois qu’elle tenait un couteau bien affuté, elle avait ce drôle de sentiment qui lui serrait l’estomac. Maintenant, bien habituée à manier les lames dans la cuisine, Malon ne ressentait plus rien.

    « Vous semblez devoir régler … quelques trucs ensemble. » continua-t-elle, en jetant son regard de saphir sur Endë. « Et je ne voudrais certainement pas me fourrer dans des choses qui ne me regardent pas. »

    S’ils ne voulaient pas qu’elle y aille, elle n’irait pas et se contenterait probablement que d’écouter leur conversation, d’une oreille plus ou moins distraite.

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Eckard Falskord


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Endë commençait à appréhender un peu la situation. La conversation prenait une tournure plutôt embarrassante, qu'il n'osait avouer. Il sentait une certaine tension naître au sein du petit groupe qu'ils formaient tous les trois. Voulant y remédier immédiatemment, il chercha les mots à dire pour que les deux femmes soient à l'aise, mais c'était là loin d'être son domaine de prédilection. Aussi se contenta-t-il de subsister hésitant, ne sachant que dire, tournant des dizaines de fois sa langue dans sa bouche, trouvant des mots qui ne conviendraient au final pas assez. Il attendait ce qui semblait durer une éternité, et pourtant, quelques secondes uniquement se contentaient de défiler sans que personne ne daigne ouvrir la bouche. Une situation bien étrange, et ambigüe, semblait-il.
Le garçon se souvint alors de la raison pour laquelle il était venu ici : sa propre curiosité. Désirant visiter l'endroit tout d'abord, il ne fit nullement abstraction de sa volonté et se décida finalement à se prononcer.


"N... non ! Vous êtes chez vous, je... voudrais juste visiter les environs... Si cela ne vous dérange pas bien sûr. Je suis très curieux d'en savoir plus sur l'élevage de tous ces animaux !"

Voilà, il s'était lancé. Le blond était malgré tout plutôt inquiet de déranger la belle fermière dans ses activités matinales. Mal à l'aise aussi à cause de la présence de Nokomis. Les deux femmes avaient l'air de se connaître mais pas forcément de s'apprécier... Il avait peur que l'une d'elle ne commence à taper sur l'autre, au vu des regards qu'elles se lançaient quelques secondes plus tôt. Endë repensa à ce qu'il venait de dire. Peut-être Malon était-elle surchargée de travail actuellement ? Hélas, le garçon ne savait rien de ce que l'ont pouvait faire dans une ferme, c'était aussi là la raison de sa curiosité envers cet endroit qu'il commençait à apprécier de plus en plus. Une ambiance tout à fait naturelle avec de nombreux animaux, quelque chose qu'il adorait.

"Si vous êtes trop occupée, je peux aussi revenir une autre fois..." annonça-t-il un peu anxieux en plaçant son regard sur Nokomis, qui semblait finalement dépourvue de tout désir belliqueux, ce qui finissait par le rassurer.


nOkomis


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(vide)

Ses échanges étaient d'une pure banalité. Mais pourtant malgré ses phrases d'une simplicité et d'une politesse la tension ne semblait pas s'apaiser. Le malaise entre les deux femmes persistait, et la guerrière voyait du coin de l'oeil le jeune Endë qui ne savait que faire devant cet air absent d'ondes positives...
Finalement le blondinet brisa le silence non sans quelques bégaiements


"N... non ! Vous êtes chez vous, je... voudrais juste visiter les environs... Si cela ne vous dérange pas bien sûr. Je suis très curieux d'en savoir plus sur l'élevage de tous ces animaux !"

Puis après une courte hésitation il rajouta:

"Si vous êtes trop occupée, je peux aussi revenir une autre fois..."

Nokomis passa ses doigts dans ses longs cheveux enlevant les quelques noeuds que le vent y avait installé.

"Je serais curieuse moi aussi de voir ce ranch ou je n'ai finalement jamais réellement pénétré "
dit-elle.

Les combats qui s'y étaient déroulés, et dont elle avait participé, étaient loin d'être une visite guidée...

"Enfin seulement si tu acceptes ma présence Malon" sourit-elle


    La rouquine arrêta son regard tant bien sur le jeune homme que sur sa « vieille amie ». Cette femme qu'était Nokomis ne parvenait pas à se débarrasser des premières impressions qu'elle avait par le passé donné à Malon. Quand bien même la Gérudo avait sauvé une fois l'Hylienne, celle-ci avait bien des peines à se représenter l’amazone comme une femme avenante, ou soucieuse de ce que voulaient les autres. Bien étrange « couple » que ces deux-là, se dit-elle.

    « Je ne suis pas trop occupée. Je ne suis jamais trop occupée pour m’occuper de mes invités surprises ou annoncés. » annonça la jeune femme.

    La rouquine avait mis mal à l’aise le blondinet, ce qui était … triste. Ce n’était pas son but, loin de là, et elle regretta un instant ses paroles. Elle gratifia l’homme d’un sourire, appuyant ses propos.


    « Vous savez, messire, l’élevage d’animaux se résume … en quelques mots. En fait, c’est un peu comme s’occuper d’un enfant. » lui répondit-elle simplement.

    Ce qui n’était pas totalement. Il fallait être aux petits soins des bêtes tous les jours. Les nourrir, les brosser, leur donner de quoi boire, leur faire prendre l’air, leur prodiguer les onguents et herbes médicinales quand ils étaient malades, etc. Certaine parties comme les naissances, les accouplements ainsi que la mulsion des vaches étaient un peu plus compliqués à expliquer.

    Malon s’était accroupie, reprenant en main la caisse de lait qu’elle avait déposé quelque temps auparavant à ses pieds.


    « Il n’y a aucun problème, Nokomis. Si je n’acceptais pas ta présence, probablement aurais-je déjà ma fourche en main. » dit-elle innocemment, un petit sourire sur les lèvres, amusée par l’image qu’elle avait en tête.

    Tant que la Gérudo ne venait pas fouiner dans le coin en pleine nuit. Aux yeux de Malon, l’amazone était le genre de femme à faire et prendre ce qu’elle voulait quand elle voulait. Non pas qu’elle était une voleuse … mais, si elle devait voler quelque chose, elle le ferait sans hésiter. Elle ne connaissait pas Nokomis, mais c’était l’image qu’elle renvoyait à la fermière.


    « Vous avez dû voir les poulaillers en entrant. » fit-elle en entamant le pas vers les bâtisses nouvellement érigées, décidée à leur faire visiter tranquillement le Ranch.

    À la demande de Talon, peu de chose avait changé des anciennes constructions. La jeune femme aux cheveux de feu lui avait demandé pourquoi, et il avait mentionné vouloir « respecter la mémoire de la mère de Malon ». La rouquine n’avait pas poussé plus loin, adhérant complètement à cette décision. Bien sûr, les propriétaires du ranch avait aussi souhaité fournir un peu plus les constructions, dont les chambres et la salle à manger dans le second bâtiment ainsi le bar Lonlon, au sous-sol.


    « La grange et la laiterie sont un peu plus loin sur le terrain, à côté de la tour qui sert d’entrepôt. » fit-elle savoir. « Vous pourrez la visiter tout à l'heure, si jamais le coeur vous en dit, quoiqu'il n'y ait rien de bien intéressant à y voir. »

    Et pour cause, il s'agissait des stocks du domaine. À moins que le blond ne soit particulièrement intrigué par les caisses de bois et les tours de pierres, ou encore les bovins mis en rang dans leur box, il n'y avait rien qui puisse attirer son attention. En fait, la rouquine cru bon de faire visiter la bâtisse qui remplaçait la grange, à côté de la maison des propriétaires. En effet, l’endroit avait été rénové pour servir de logement au personnel du domaine ainsi qu’aux quelques visiteurs qui passaient dans le coin.

    En entrant dans l’édifice de bois, l’odeur du petit déjeuner emplissait la salle. Marine, l’une des plus jeunes employées s’était mise très tôt à la tâche. La rouquine traversa la moitié de la grande salle garnie de tables, de chaises, de quelques meubles et d’une cheminée pour s’y arrêter.


    « La plupart des visiteurs aiment bien cet endroit. S’il est vide ce matin, il est plutôt bien rempli en après-midi et sur l’heure du dîner. »

    Lors de fêtes, Talon invitait même parfois un ou deux musiciens à jouer. Une joyeuse cantine que faisait l’endroit.

    « Il y a aussi un bar, au sous-sol, il suffit de descendre les escaliers à votre droite. »

    Malon avait déposé la caisse de lait sur une des tables disposée dans la salle à manger de l’auberge. Elle passa sa main sur son front.

    « Les chambres sont à l’étage. Elles sont loin d’être luxueuse, mais … les lits sont quand même plus agréables que le plancher. »

    Certes, les chambres n’étaient pas non plus gratuite, mais coûtaient moins chères que celles du célèbre NuttyK.

    « La maison juste en face est là où moi et mon père, ainsi qu’Ingo, habitons. Avant la cuisine s’y trouvait, mais mon père n’avait plus vraiment d’endroit pour faire la sieste, vu qu’il y avait toujours du bruit et des gens pour le réveiller. »

    Au moins, maintenant, tout le monde savait qu’il s’y trouvait, en cas d’urgence, au lieu de chercher tout le domaine à sa recherche.

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Eckard Falskord


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Les quelques salles par lesquelles ils passèrent attirèrent toute l'attention du blondinet. Définitivement, le Ranch Lon Lon est un lieu qu'il apprécie énormément. Autant pour les nombreux animaux qui s'y trouvent, pour la bonne ambiance qui y règne là où les quelques visiteurs décident de se poser, pour son air agréable et ses propriétaires plus qu'aimables. Le garçon s'était vraiment beaucoup attaché à Hyrule, et cet amour du pays ne cessait de grandir de jour en jour, à chaque nouvelle bâtisse, chaque nouveau paysage et chaque nouvelle rencontre.

"Le ranch est vraiment formidable !" dit-il avec engouemen. "Je ne veux pas vous rappeler de mauvais souvenirs, mais j'ai presque du mal à croire tout ce qu'on m'a raconté concernant les dégats précédemment causés à ces bâtisses. Le reconstruction a du, je pense, vous faire chaud au coeur."

Le garçon continuait d'observer tout autour de lui. À droite et à gauche, en haut et en bas, partout. Prêtant attention au moindre détail. C'était là un lieu bien chaleureux. Pourtant rien de bien exceptionnel, mais n'ayant jamais vu de bâtiment aussi grand de l'intérieur, cela lui changeait. À vrai dire, il n'avait pu entrer que dans une seule demeure une fois entré à Hyrule : le laboratoire du lac, bien petit. Ah, et aussi la Forteresse Gerudo, mais les couloirs étroits et les petites pièces n'avaient pu lui faire profiter du même spectacle que celui qu'il admirait à présent. Il était comme un enfant devant ses cadeaux pour Noël.

Si le jeune garçon avait quelques rubis sur lui, il aurait demandé à pouvoir se faire héberger quelques temps dans une des chambres. Hélas, le brave n'a pas le moindre sou dans ses poches et va devoir continuer à vivre ses nuits à la belle étoile, plutôt que dans un lit chaud et douillet. Ah, comme les nuits au bateau lui manquaient !


"Eh bien, je crois que je vais devoir me mettre en quête d'argent si je veux pouvoir passer des nuits ici ! En tout cas je vous remercie pour cette petite visite, cela m'a vraiment fait plaisir !" avoua-t-il avec un sourire.