De prières et de mauvaise foi.

[Temple du Temps]

[ Hors timeline ]

Lanre


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[RP Libre ! ^^]

La Cathédrale était plus vide que de coutume, soit tout à fait désertée. A dire vrai, la probabilité de trouver en ces lieux un Effroi dans un placard, ou un Poigneur sous l'autel lui semblait plus élevée (sensiblement) que celle de tomber sur âme-qui-vive.
Mais, au fond, c'était ça qu'il recherchait. Plus que quiconque, il fuyait la masse. L'homme avait eu loisir de sortir vivant, et sans trop de mal de l'assaut pour sauver le Prince. Un prince, par ailleurs, bien peu éduqué, puisqu'il s'était enfui sans même dire au revoir (après tout, il n'avait pas vraiment dit bonjour, mais qu'importe..?), en prenant avec lui, disait-on, ce fameux gamin des bois. Mais tout cela ne regardait que de très loin l'Hylien à la chevelure de jais. Il était un de ces miraculés, et c'était l'essentiel. Sans doute toucherait-il une prime pour le risque encouru. De quoi se farcir la panse d'un bon repas chaud. Un morceau de vache, pièce de choix, agrémentée de poivre et toutes sortes d'épices qu'il affectionnait tant. Quel lieu impromptu, toutefois, que le Temple du Temps, pour réfléchir à son futur repas, n'est-ce pas..?

Dans une attitude relativement peu adaptée à l'univers de l'endroit, le brun jeta ses jambes sur le dossier du banc en face de lui. Si majorité de gens venaient prier les Déesses, pour s'attirer leur grâce, leur bénédiction, protection, où je ne sais quoi d'autre, ce n'était naturellement pas son cas.
Il haïssait cette Église autant qu'il ne pouvait s'en détacher. Encore et toujours, ses pérégrinations le ramenaient là. Il n'était pas venu remercier Din, Farore et Nayru de lui avoir accordé la victoire, la survie et un peu de viande dans l'assiette. Comment pourrait-il jamais les remercier, après ce qu'Elles lui avaient infligé..?

Il renifla. Bruyamment. Plus qu'il n'en fallait pour hérisser le poil de certains puristes, dans pareil lieu saint. Ce genre d'ambiance lui pesait, réellement. Jamais, sans doute, il ne comprendrait pourquoi elle appréciait tant ces quatre murs, par tant d'aspects si oppressant.
Grisaille passa le doigt juste sous son nez. Vieux réflexe de camé. Assez dur que de sortir d'une addiction. D'autant plus quand celle-ci ne vient que palier à un manque déjà existant à la base. La peste soient-elles, la peste soit cette chapelle, la peste soient-ils. Tous. Tous sans la moindre exception.

De nouveau, il bascula ses jambes, mais pour cette fois-ci les ramener sur ce sol dallé de noir et de blanc. Drôle de parallèle qui lui vint que celui de l'échiquier. Sans prétendre en avoir assez d'être un pion – c'était là le cadet de ses soucis – il s'alloua les droits d'un fou et quitta sa case.
Une diagonale. Une simple diagonale, jusqu'à l'autel.

Mouvement de colère. Son poing s'effondra sur le bois, à sept reprises. De ses jointures déchirées perlait un sang si souvent qualifié de gris, mais un sang pourtant bien rouge, qui venait souiller l'autel.


"Damnés." Siffla-t-il simplement. Il n'en avait pas besoin de plus.


Sa nouvelle famille était née des cendres de la croisade. Au confin du désert, entre sable et soleil, ils s'étaient redressés. Tous frères. Tous membres d'une même famille, d'un même clan. Prêt à servir Ganondorf non comme un roi, mais comme Patriarche. Le plus sot des Hyliens n'y verrait aucune différence, clamant haut et fort de son ignorance que les chiens continuent de suivre leur maitre. Mais ce sot là serait le premier surpris lorsque leur force frapperait. Leur nouvelle union avait de l'attrait, et ils sentaient naitre de l'intérêt pour leur famille. Même les âmes les plus vertueuses seraient tentées de se poser la question : qu'est-ce la reconnaissance d'une princesse face au soutien sans faille d'une famille ?

Quittant le clan, elle se dirigea vers le temple du Temps, lieu sacré qui l'avait vu naitre en tant que Prêtresse, mais qui l'avait vu aussi mourir enfant pour renaitre femme du Gérudo. Une large étoffe la recouvrait, tombant sur ses cheveux en un capuchon salvateur. Elle n'était pas là pour s'étaler en public. Elle allait juste faire un adieu. Le temps de revigorer les foules par le feu n'était pas encore venu.

Il n'y avait personne lorsqu'elle passa les portes. Un léger frisson la parcourut tandis qu'un sourire se dessinait doucement sur son visage. Le sang des prêtres avaient été nettoyé, mais le souvenir qu'il lui restait était limpide. Un bruit lui fit lever la tête. Sept coup retentirent, et elle s’aperçut qu'un autre était venu honorer les triplées à sa façon.


"Voilà une bien belle façon de célébrer nos trois coquines."

Elle s'avança, s'arrêtant tout de même à mi-chemin de l'autel. Son capuchon toujours sur le crâne -Din lui pardonnerait cet affront elle en était sure-, ses yeux se posèrent sur l'homme présent. Son sourire s'entendait dans sa voix.

"Quelle est donc la raison d'une telle fougue ? Vous allez en faire pâlir les morts et les prêtres, bien que je me sois souvent demandé si ces derniers ne faisaient pas partie des premiers."

En effet, elle ne portait pas les hommes d'églises dans son cœur -étrange situation d'ailleurs-, surtout depuis qu'elle avait ouïe dire qu'elle aurait pu être excommuniée pour sa conduite. Mais il s'était avéré que son tendre époux et sa réputation le précédant avait empêché cela, et elle s'en réjouissait. Elle resterait la prêtresse de Din, quoi qu'ils en disent. Et son union avec le Champion de la déesse de la force ne faisait que renforcer son rôle.

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Lanre


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Le bâtard quitta des yeux l'autel par sept fois tâché de son sang. Son regard autrement plus gris que ne l'était supposément le liquide qui courait dans ses veines se posa sans la moindre sympathie sur la silhouette encapuchonnée et à la voix féminine. Mais après tout, depuis quand n'avait-il pas eu un regard sympathique..? Des jours, des semaines, des mois ou des années, il n'aurait pas su le dire. Tout se mélangeait au fond de son crâne, et il craignait de les perdre.
Sans qu'il n'ai répondu, elle s'avança vers lui, prenant néanmoins la précaution (on aurait pu croire à une précaution, en tout cas) de s'arrêter après quelques mètres, et à quelques mètres de là ou lui se trouvait. Un instant, avant qu'elle ne reprenne, il pensa à ce qu'elle venait de dire, sans s'offusquer du qualificatif employé. Il n'avait de toute façon jamais été très pieu, car bien vite déçu. Ce n'était pas les Déesses qui l'avaient tiré de l'orphelinat, pas plus que ce n'étaient elles qui s'étaient occupées de lui quand sa mère lui manquait. Et les Déesses elles même n'avaient rien pu faire pour empêcher son malheur. Alors pourquoi les célébrer ? En l'honneur de quoi ? Il n'avait que faire des traditions. Ni du regard que pouvaient poser les autres sur lui : ces opinions et ces moeurs n'avaient jusqu'à preuve jamais tué qui que ce soit, et moins encore ramené qui que ce soit à la vie. Alors pourquoi y attacher la moindre importance.

Un instant sa rage sembla se calmer. Sept secondes, sans doute. Avant qu'elle ne reprenne la parole. Son poing déjà sanglant se crispa, et bien que son faciès n'exprimait pas sa colère dans son entièreté, son regard se fit la scène de danse pour quelque macabre ballet mené par une ire antique et renforcée d'une tristesse presque infinie, mais ô combien plus dangereuse que la fureur elle même. Quoi de plus dangereux qu'un animal blessé, sinon celui qui n'a rien à perdre..? Et quoi de plus dangereux que celui qui réunit ses deux caractéristiques ?


"Ta gueule." Cracha-t-il simplement. Sans élever la voix, il hurlait sa haine et sa fougue. Car oui, au fond, elle n'avait pas tort. Son énergie tout entière n'était canalisée que par ces deux émotions qui dansaient dans ses yeux. Les Déesses avaient fait bien de ne prêter à aucun fou de n'importe quel échiquier la possibilité de tuer d'un seul regard. Sans quoi, c'en eut déjà était fait de la pauvre femme. « Et arrête de sourire. Sans quoi je viendrais te le briser. » Il était rare qu'il s'en prenne à une femme. Pas par galanterie – quoique les restes de leçons prises lors d'après-midi encore insouciantes devaient jouer – mais pour une raison tout autre. Plus qu'aucun être, les femmes lui restaient en mémoire, lacérant ce coeur qu'il voulait de givre et de pierre. Là où une seule était capable d'hanter ses nuits, toutes la lui évoquait.

Naturellement, sa main – celle qui frappait – s'était posée sur l'autel, agrippant les rebords de ses longs doigts devenus blancs sous la pression qui leur infligeait. Son rictus n'évoquait plus rien sinon un courroux bestial, tout comme cette même main trahissait une émotion dont il ne désirait en rien contenir. La peste soit cette catin qui se croyait bien maligne derrière ses jolies paroles.


Dalan


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Les lieux saints dégagent une aura que je n'avais pas l'habitude de côtoyer. Pourtant, je voulais rendre visite à ce temple où tant de personnes avaient péris sous le trident de Ganondorf. Des personnes, qui n'avaient pour la plupart, rien à voir avec la colère de ce dernier. Une fois dans le temple, mon épée dans son fourreau, je commençais à regarder aux alentour. Le reniflement dont un individu fait part à tout le monde me fait savoir que je ne suis apparemment pas seul. A moins que ce ne soit l'esprit d'un prêtre revenu à la vie soudainement. Je rentre discrètement dans la pièce où deux personnes sont en train de "discuter" pour le moins aimablement:

"Ta gueule."

Je m'approchais pour admirer la politesse avec laquelle un homme assez jeune mais imposant s'adresse à une femme que je ne distingue pas très bien. J'entends par la suite qu'il ne lui veut que du bien et lui adresse des mots doux :

« Et arrête de sourire. Sans quoi je viendrais te le briser. »

Je décide de me faire voir, pas besoin de rester cacher vu qu'ils ont tout les deux sûrement déjà remarqués ma présence. Je pars m'asseoir sur ce qu'il reste d'un probable banc pour les regarder se chamailler tel un vieux couple. Je fixe l'inconnu d'un regard vide et bois la coupe de vin que j'ai finement subtilisé à un abruti il y a 5 minutes. Monsieur décide de nous montrer maléfiquement son expression faciale maléfique après avoir posé maléfiquement sa main maléfique sur l'autel maléfique. C'est trop maléfique pour moi donc je décide de regarder la jeune femme à ma gauche qui ma foi, à l'air d'attendre un réponse. Je suis dans leurs champ de vision mais je reste tranquillement à quelque mètres en train de les regarder d'un air vide.


Il lui cracha au visage -pas concrètement bien sur-, et pourtant malgré son avertissement, son sourire était toujours là. Il prenait une teinte presque douce, comme si elle était désolée des sentiments qui l'habitait, lui, pauvre homme empli de haine et de rage. Elle resta de marbre, et alors qu'elle allait reprendre la parole, une troisième fit son apparition, s'asseyant sur un banc comme s'il assistait à un spectacle. La douceur s'effaça, et à son tour elle lança au premier quelques paroles dont le ton se voulait un avertissement au deuxième.

"Chien, j'espère que tu mords aussi fort que tu jappes, car tu n’impressionnes personne, à part peut-être ce sombre idiot."

Elle lança un regard au sombre idiot en question, peu enthousiaste de sa présence. Mais les flammes de rage dans son bas-ventre lui rappelèrent qu'elle n'était plus seule, et encore moins démunie. Il avait le regard vide, comme se moquant de la scène qui se jouait. Regard ni noir ni chaleureux, elle ne se contenta que d'un regard froid si loin de sa nature profonde.

"Le spectacle te ravit jeune ahuri ?"

Elle se retourna ensuite vers le premier homme, qui se cramponnait à l'autel. Il n'était guère plus enthousiaste de sa présente qu'elle du spectateur, mais elle ne se démonta pas. Elle ne le devait pas, Koume toujours présente quelque part dans sa tête. Allait-il se jeter sur elle avec cette expression qu'il arborait ? Elle l'attendait, bien qu'elle fut restée quasiment immobile. L'envie lui prenait de chercher la petite bête, les paroles qui le feraient exploser -mais s'il semblait évident qu'il ne lui en faudrait pas beaucoup- et de voir ce qu'il adviendrait. Elle croisa les bras.

"Tant de haine inutile, sans cible ou but. Un autel ne te donnera rien de ce que tu es venu chercher. Un acte aussi vain n'a aucune valeur, probablement comme l'homme qui le commande. Pas étonnant de voir ce dernier seul dans un lieu aussi morbide. Tu es peut-être plus idiot que tu ne le laisses paraitre."

Elle se retourna vers le blond.

"Vous allez vous faire détrôner Monsieur le Sombre Idiot dont je ne connais pas le nom."

Puis ses yeux revinrent bien vite vers l'autre, attentive à ses gestes. Devrait-elle pousser plus loin ? Pour l'instant, elle était plus curieuse de voir comment il allait réagir. Mais elle prit les devants, se souvenant du rôle de sa nouvelle famille. Sa fougue s'estompa pour reprendre l'allure douce de son caractère premier, celui qui l'avait fait devenir prêtresse.

"Maintenant, si vous avez besoin d'aide, je peux peut-être adresser une prière en votre nom. Les lieux me sont familiers. Mais si vous n'en désirez pas, ne me crachez pas dessus pour autant, vous pourriez être surpris."

Serviable, et vouvoiement de retour. Comme pour prouver sa bonne foi, elle laissa tomber son capuchon. Non pas pour crier haut et fort qui elle était -elle serait heureuse qu'aucun des deux ne la (re)connaisse-, mais plus pour faire preuve de transparence. Elle serait la femme parfaite du roi d'un nouveau monde, et qui plus est un avatar digne de ce nom.

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Lanre


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La témérité n'a jamais rien eu de vertueux. Pire que la lâcheté, sans doute, c'est le plus gros des vices que l'on puisse attacher au courage. Un chat est un chat, une pute qui parle bien reste une pute. Il faut plus que des mots pour faire une femme, comme il faut plus qu'une bague pour faire une Reine. Des gens à même de manier la langue avec une aisance des plus remarquable, il en avait rencontré tant. Des autrement plus doués qu'elle, des moins bons. Mais aucun qui n'osait découvrir son visage quand il lui fallait prendre la parole.

Cela étant dit, il fallait reconnaître que ça ne le dérangeait pas. Il n'avait rien à faire de qui était cette femelle, ni de pourquoi elle cachait sa silhouette. A chacun ses problèmes, après tout, et le sien était déjà suffisamment lourd à porter pour qu'il s'entiche de celui des autres.

S'il avait été d'humeur joyeuse, sans doute que la réplique de la jeune dame lui aurait lui aussi tiré un sourire provocateur, mais comme de coutume, ce lieu suffisait à le faire entrer dans le cercle vicieux des émotions noires. Ire antique avec pour partenaire une tristesse dont les seules bornes semblaient être les lignes des horizons. L'Hylien haïssait ce monde pour ce qu'il lui avait pris, comme il se haïssait de se l'être laissé prendre. Mais face à la peine, même la colère finit par s'effacer. N'en reste pas plus qu'une toile aussi sombre que le désespoir, et souvent aussi chatoyante qu'un noir des plus sobres.

Ah..! Que la défense de cette jeune fille lui semblait facile. Quoi de plus simple que la provocation ? Bien qu'avec les temps qui courraient, il fallait reconnaître que les téméraires se faisaient plus rares. Ou disons... Les rebelles moins insistants. Peu nombreux ceux qui osaient encore pousser la chanson plus loin qu'une première mise en garde. Bah..! Qu'importe. Mais que la Garde ne vienne pas se plaindre, alors.

Il n'avait que peu de doutes sur le genre d'identités que celle que pouvait revêtir l'inconnue. Dame de haute naissance, ou de prestigieuse lignée. Imbue d'elle même, oisive, et prétentieuse. De celles qui n'ont rien fait et jouissent de privilèges dus à papa, et en raison de papa s'estiment supérieurs aux autres. L'une des plus grosses véroles de ce monde. S'il n'existaient pas... Non. Nulle utilité que de ré-écrire l'histoire.

Cheveux-de-Jais n'avait prêté qu'un oeil au spectateur qui s'était tranquillement installé là où lui même se tenait un instant plutôt. Décidément, les gens tenaient à lui donner tort en ce début de nuit d'été, faisant de ce lieux qu'il pensait calme et esseulé un véritable carrefour, à la limite du comptoir commercial. Le tiers en question n'avait pas l'air de vouloir prendre part au conflit – les Déesses lui en faisait grâce, il lui serait désagréable de filer au trou parce qu'un autre homme lui coûtait des crosses – et se savoir observé ne le dérangeait pas (ne le dérangeait plus, en fait) outre mesure. Qu'est-ce qu'un animal blessé et n'ayant plus rien à perdre aurait à craindre d'être observé par un gamin amorphe et visiblement aphone ?

Enfin, dans un geste emprunt d'une élégance indéniable, et après des propos jurants avec ceux tenus jusqu'à présent, elle défit le voile qui pesait sur son identité. Mystère levé, il s'agissait de la très tristement célèbre Prêtresse de Din, épouse Dragmire. Ce fut son tour de voir son visage s'étirer en un rictus amusé – sobrement amusé, et toujours dans un bien sombre registre, mais amusé tout de même –. Non... Sérieusement ? Tout ce jeu pour ça ?

Grisaille quitta l'autel, et les quelques marches qui le séparait de la pauvre dame. Elle n'évoquait rien sinon mépris à ses yeux. Sa main droite – blessée – glissa silencieusement, alors qu'il était encore dissimulé par la petite table de bois vers le poignard à sa hanche (et suffisamment discrètement pour que l'autre n'y voit rien). D'un geste d'habitué, il le fit sien, et le cacha de nouveau dans les plis de sa manche. Son visage respirait désormais la tranquillité, tandis qu'il arborait un sourire content.

Un pas. Deux pas. Trois pas. Ils se retrouvèrent face à face. Sa main gauche vint caresser délicatement la joue, comme l'eut fait un amant. Puis, bien vite, sans que cela paraisse illogique – dans la continuité du mouvement – sa main se plaqua sur sa bouche, lui empêchant toute parole.


"Tais toi. Tu parles trop." Son regard gris chercha celui de l'avatar de la Déesse. Un regard parfois plus animal qu'humain. «Laisse-moi te rappeler, petite prêtresse, » Reprit-il, à son oreille, appuyant soudainement le fil du poignard contre le bas-ventre de la jeune femme, et dissimulant son acte par le biais de cette pèlerine grise qu'il portait. « que ceux qui n'essayent pas sont ceux dénués d'intérêts. Et nul n'ignore que tu as passé le plus clair de ton temps à geindre comme une enfant avant de te résigner. Belle tentative je dois dire. » Un léger temps de silence. Sa voix n'avait pas été élevée, et ce du début à la fin : il n'avait ni haussé le ton auparavant, ni à l'instant. La pression de la lame se fit sentir puis fortement, sans être dangereuse encore. « N'oublies pas non plus qu'il faut plus que de beaux atours pour faire une prêtresse, plus qu'une langue sournoise pour faire une femme, et plus qu'une bague, de quelque provenance qu'elle soit, pour faire une Reine... En revanche, il ne suffit que d'un geste pour faire une morte ce soir. »

L'Hylien joint alors le geste à la parole : un coup sec, vif et précis vint déchirer sur une longueur de trois pouces pleins la belle robe de la jeune femme. Plus de peur que de mal, elle n'avait rien. Il se détacha d'elle, et libéra ses lèvres.

"Oh ! Quelle maladresse ! Je vous prie de m'excuser, madame la prêtresse, et en espérant que votre divin estomac craigne moins l'acier que ne le faisaient ces soieries..!" Fit-il, lui tournant d'ores et déjà le dos, et reprenant un timbre normal (afin que tous les présents puissent l'entendre, et la tourner en dérision publiquement), quoique très clairement plaisantin. Et en deux pas, il quitta la Cathédrale, le poing refermé sur le propre anneau qu'il portait autour du cou.


Dalan


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"Chien, j'espère que tu mords aussi fort que tu jappes, car tu n’impressionnes personne, à part peut-être ce sombre idiot."

Oh, on parle de moi ! Ce sont bien là les paroles d'une ignorante et si elle poussait trop loin, elle découvrirait vite pourquoi. Après m'avoir demandé très poliment si j'appréciais le spectacle, question que j'ai ignoré vu qu'elle précéda un silence.

Elle avait l'air d'être la seule à avoir fait attention à ma présence, ce qui ne fut pas pour me déplaire, ne voulant rien avoir affaire avec le "chien". Pas parce qu'il m'impressionne, mais je sentais qu'on ne pouvais apparemment pas discuter normalement avec lui, sans être obliger de se battre. Et dans un lieu de culte, en l'occurence.

"Tant de haine inutile, sans cible ou but. Un autel ne te donnera rien de ce que tu es venu chercher. Un acte aussi vain n'a aucune valeur, probablement comme l'homme qui le commande. Pas étonnant de voir ce dernier seul dans un lieu aussi morbide. Tu es peut-être plus idiot que tu ne le laisses paraitre."

"Vous allez vous faire détrôner Monsieur le Sombre Idiot dont je ne connais pas le nom."

Je ne me présenterais pas à une salope de toutes les manières, préférant la regarder se faire humilier par Cheveux-de-Jais. Son ton prétentieux ne donnait qu'une envie, c'était de la remettre à sa place. Ce que Gris ne tarda pas à faire quand je découvris à ma grande surprise que cette femme n'était autre que la Prêtresse de Din. La colère ne tarda à arriver et je n'en croyais pas mes yeux. C'est de loin la pire femme dont j'avais entendu parler. Gris s'occupa de lui couper légèrement sa robe, l'humiliant un peu plus. Je posais ma main tremblante sur mon épée, en plein bataille interne. Ma raison l'emporta et je décidais de suivre Cheveux-de-Jais qui, après s'être bien foutu d'elle, la laisse derrière comme une prostituée que l'on vient de payer et s'en va. Ne prenant pas pitié d'elle, premièrement car je suis un hors la loi, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais intervenir au nom du bien. De plus, elle le mérite, et je m'en voudrais tout ma vie de ne rien faire à ce moment là. Je m'avance vers elle, lui crache au visage et lui dit :

-Salope, tu nous as trahis.

Puis, marmonnant quelque chose qui devait leur être incompréhensible je m'en allas sur les pas de Monsieur Gris.


La prêtresse subit sans un mot les mots du premier. Le simple fait qu'il la fasse taire prouvait qu'il avait peur de ses réponses et qu'il préférait écraser les autres sans leur laisser le loisir de lui répondre. Un parfait petit tyran.

Néanmoins elle gifla le second, avant de le regarder partir comme un lâche. Un bête mouton qui pensait suivre le chef de meute pour faire son beau.



[ Yo Dalan. Toi et moi n'avons pas gardé les cochons ensemble, et je trouve ton post bien que RP très irrespectueux. La prochaine fois tu éviteras merci, car connaissant Haeleg je me suis permise ce RP, mais je n'apprécie pas du tout ton dernier post. A bon entendeur, salut. ]

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