Face à la déesse

[Temple du Temps]

[ Hors timeline ]

Nathanael Utan


Inventaire

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(vide)


[Premier post pour PdN ! ]

Voilà bien longtemps qu'il n'était pas allé au Temple aux heures où les sœurs étaient présentes. Il avait appris à préférer le lieu de culte du château, plus discret et surtout loin de ses souvenirs. Il faut dire que le mage, plus si jeune que ça, avait toujours cherché à éviter les dames en blanc qui officiaient là. Il ne se pardonnait pas la conduite qu'il avait eu devant elles, lors de sa dernière venue au Temple. C'est le cœur lourd qu'il rentra dans le sanctuaire, enfin prêt à affronter ses souvenirs et sa peine.

L'accueil ne fut pas celui auquel il s'attendait. Sœur Ména s'approcha de lui, lui offrant son plus beau sourire, ses bouclettes blanches encadrant son visage marqué par l'âge. Elle lui saisit les mains, et elle parla avec douceur. Les sœurs de Nayru ne tirait pas que la sagesse de la déesse, mais aussi son infinie bonté et sa qualité de pardon unique.


"Messire Utan, comme nous sommes heureuses de vous revoir. Nous nous faisions un sang d'encre, et j'avais fini par croire qu'il vous était arrivé malheur ! Venez donc, entrez, mes sœurs seront tout aussi en joie de vous voir."
"Oh sœur Ména" bredouilla-t-il, sa timidité arrivant à grand galop quand les yeux sages de la femme se posèrent sur lui "Je ne voulais inquiéter personne. Je suis d'ailleurs venu vous présenter mes excuses pour... la dernière fois."

D'un geste, elle sembla chasser ses paroles, et ses yeux se tintèrent de peine.

"Messire, seule la dernière des impies ne vous accorderez pas le pardon après ce que vous avez subi. Avez-vous fait la paix avec la déesse Nayru ?"
Le noble hocha la tête.
"Il m'a fallu du temps, mais j'ai réussi. Elle a toujours éclairé mon chemin de sa sagesse, elle n'était pas responsable de ce qui est arrivé."

Le regard de la sœur s'éclaira alors d'une nouvelle lueur, et elle appela une plus jeune femme, que Nathanael n'avait jamais vue. Il faut dire qu'il n'avait réalisé que récemment qu'il avait passé plus d'une année loin du Temple.

"Va chercher la prêtresse s'il te plait." Elle se tourna ensuite vers lui. "Il faut que vous rencontriez quelqu'un. Nephilis a quitté son poste, et Nayru nous a éclairé d'un nouvel avatar. Je suis certaine qu'elle va vous plaire."

Il eut un instant de surprise. Soeur Ména connaissait son malaise avec les personnes de plus haut rang religieux. Il n'avait jamais osé se présenter à Nephilis, la pensant trop au-dessus du peuple pour vraiment pouvoir le comprendre. De plus, les hautes instances avaient ce regard qui le terrifiait. Il semblait le mettre à nu, faisant fi de sa timidité et de son calme pour ne voir que ses défauts. Alors comment la soeur pouvait elle affirmer qu'une prêtresse ne l'intimiderait pas plus que la précédente ? Soeur Ména garda le secret jusqu'à qu'ils rejoignent un banc, où ils attendirent Flora.


Flora se tenait prêt de la fenêtre de sa cellule. Voila une semaine qu’elle était de retour dans le temple, une semaine qu’elle avait quitté les routes. La jeune fille avait encore le cœur lourd, mais elle savait qu’elle avait bien choisi, qu’il n’était pas bon pour elle de vagabonder ainsi.

L’enfant divin s’était jetée aux pieds du Pontife implorant son pardon. Elle n’avait eu de cesse de répéter que le saint homme avait eu raison, qu’une folie nommée « amour » l’avait détournée de son devoir, et qu’elle se sentait honteuse d’y avoir succombé. Le saint lui avait tout de même infligé une pénitence, et elle fut consignée dans sa chambre jusqu'à présent. Et Flora avait passé ce temps à tenter de recoller les morceaux de son cœur en milles miettes, se plongeant dans la prière et la médiation. Une quête personnelle, lui avait elle dit ? La petite prêtresse n’était même pas sure de vouloir effacer de sa mémoire les moments devenus poisons et souffrance.

De légers coups furent frappés contre la porte de bois. Une voix timide s’éleva.


« Prêtresse ? Vous avez un visiteur. »

Qui cela pouvait il être ? Flora n’attendait personne. Et personne n’était autorisé à la voir. Elle faillit ne pas donner suite à la jeune novice, mais la curiosité fut plus forte. Elle passa un fin voile sur ses cheveux, et attrapa la canne blanche qui lui servait à se déplacer dans les couloirs du temple. Les routes et les sentiers qui couraient en long et en large au travers du pays lui étaient désormais bien plus familiers que les froids chemins de pierres sacrées.

Bientôt elle arriva dans la Grande Salle, là ou on recevait les gens du commun et de la haute société. Une salle si vaste, que l’avatar de la Sagesse avait toujours l’impression de s’y perdre. La main de la novice, qui depuis tout a l’heure la précédait dans les dédales du Temple, vint se poser sur son épaule, pour la guider vers la mystérieuse brebis égarée.


« C’est par ici, Dame. »

Flora rougit. Elle n’avait jamais aimé les titres et autres formules de noblesse. En son cœur et son âme, elle était restée la fille du pécheur, infirme et éternellement damoiselle en détresse. Qu’on l’appelle « Dame » la gênait. Ça c’était un titre pour Zelda, pas pour elle.

Ses oreilles perçurent un froufrou. Quelqu’un se levait pour l’accueillir. A la voix, elle reconnut Sœur Ména. La vieille femme avait un sourire dans la voix, la jeune fille avait toujours aimé cette âme, pure et simple. Elle sourit de même, un sourire sincère, devenu rare depuis quelques temps. Sa voix s’éleva en un murmure qui résonna sous les voutes majestueuse.


« Merci Ména, je vais m’occuper de ce messieurs. »

Flora prit à son tour place sur le banc, sous le regard, surement, curieux ou intrigué, de celui qui venait la voir. Elle lui fit face, ne faisant pas cas de son handicap.

« Soyez le bienvenue. Je suis la Prêtresse de Nayru. Puis-je faire quelque chose pour vous ? »

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Nathanael Utan


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Lorsqu'il la vit arriver plus loin, il ne perçut pas tout de suite l'utilité autre que décorative de la canne de la prêtresse. Mais plus elle s'approcha, plus il comprenait. Il se tourna vers Soeur Ména, qui sembla comprendre son interrogation puisqu’elle lui acquiesça avant qu’il n’ouvre la bouche. Néanmoins elle s’ouvrit pour rester bouche bée, la surprise lui ôtant ses pensées. Quand elle fut plus proche, tous deux se levèrent pour la saluer, mais Nathanael n’avait pas retrouvé la parole.

Elle était aveugle ! Une prêtresse non-voyante ! Il n’en revenait pas. Nayru avait joué finement en lui accordant cette surprise car il faut l’avouer, il apprécia presque instantanément cette dame pour son handicap. Il se reprocha lui-même d’avoir de telles pensées, car il savait qu’il ne fallait pas juger aux premiers abords, et encore plus faire d’une particularité physique une raison d’apprécier ou non quelqu’un. Toutefois, lorsqu’un sourire naquit sur les lèvres de la prêtresse, il y lut tout ce qui avait surement fait qu’elle était devenue avatar : bonté, sagesse et compréhension.


« Merci Ména, je vais m’occuper de ce messieurs. »

La sœur s’éclipsa en lui faisant un grand sourire, maintenant certaine qu’elle avait vu juste. Le mage réajusta le morceau de verre à son œil, sa timidité toujours présente. Pourtant, sans qu’elle n’ait rien fait de plus, la prêtresse lui donna la confiance que jamais un autre membre de l’Eglise ne lui avait offert.

« Soyez le bienvenue. Je suis la Prêtresse de Nayru. Puis-je faire quelque chose pour vous ? »

Il ne sut un instant s’il devait lui offrir sa main comme support, ou s’il devait la saluer d’une quelconque façon particulière. Dans le doute, il saisit doucement la main de la dame, un peu tremblant, et la mena à ses lèvres pour y déposer un baiser.

« Je vous remercie Prêtresse. Je me présente humblement à vous. Mon nom est Nathanael Utan, et je viens demander le pardon de la Déesse Nayru. »

Il finit sa dernière phrase avec un tremblement de voix, bien qu’il s’étonna lui-même d’être aussi loquace. Mais il savait au fond de lui qu’il lui faudrait bien plus que la rencontre avec la prêtresse pour acheter le pardon de la déesse. Il revit un instant dans son esprit les animaux revenant à la vie, et chassa immédiatement ces images.

« Je suis ravi de vous rencontrer ma Dame. Bien que j’ai souvent fréquenté ces lieux par le passé, je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer quelqu’un de votre rang. C’est un immense honneur pour moi. Oserais-je vous demander d’adresser une prière à Nayru en ma faveur ? »

Comme pour appuyer ses paroles, il s’installa pour prier, toujours ignorant de ce qu’il devait faire à l’égard de la Dame bleue. Il attendit de voir si elle avait besoin d’aide, pour que sa demande ne lui paraisse pas offensante.


Maudits soient les gardes qui fermaient le pont-levis la nuit. Elle avait due attendre le matin cachée dans une ruelle, avant qu’enfin les rouages soient enclenchés et cette vulgaire planche de bois, qui ne résisterait à aucun assaut majeur, baissée. Il aurait été beaucoup plus facile de sortir de Bourg à la faveur de la nuit : elle ignorait si l’Eglise lancerait des gens à sa recherche, ou si Elle préférait oublier une petite perturbatrice…. Mieux valait jouer sur la sûreté. Maintenant, il serrait plus dur de sortir sous le nez des gardes. C’était donc une occasion quelconque de quitter la capitale incognito qu’attendait la nouvelle prêtresse de Din, debout dans un coin de la place du marché. Rien de plus qu’une charrette de foin avec un conducteur pas encore complètement remit de sa nuit à l’auberge, ou un peu étourdit, ça en revenait au même. Ce genre de véhicule ne semblait cependant pas se décider à venir.
Mais, au final, ce n’était rien de plus qu’un minuscule contretemps à ses plans, rien qui ne valait la peine qu’on s’en afflige. L’opportunité de partir ne venait pas. Soit. Elle attendrait.

Une nouvelle fois, les yeux d’Helrym balayèrent la Place, pour irrémédiablement venir se fixer sur le Temple du Temps, dont la haute stature surplombait les autres bâtiments alentour. Depuis longtemps, l’envie tenaillait la jeune fille de retourner dans ce lieu de culte, symbole même de l’œuvre des Trois déesses qui jadis créèrent le monde, et la jeune fille n’allait probablement pas revenir de sitôt  dans la capitale. De plus, personne ne reconnaitrait en elle la Prêtresse de Din, elle en était certaine.

Sa décision prise, elle se dirigea tout droit sur le Temple, et y entra d’un pas souple, sans accorder aucune importance aux personnes présentes. Immédiatement, les souvenirs de sa dernière visite revinrent. Le lieu ne gardait aucune trace du feu qui avait failli le ravager : de nouvelles tapisseries avaient trouvés leur place sur le mur, le sol était soigneusement nettoyé, un nouveau lustre de balançait sous le plafond et un doux encens flottait dans l’air. Rien ne subsistait de la violence qui avait souillé ce lieu saint. Aujourd’hui, il n’y avait plus que le calme  et la sérénité. Mais les souvenirs de la Fille du feu, eux, étaient encore vifs ; elle se rappelait du lieu exact où feu la « fougue de Ganondorf » avait faillit, où cette prêtresse qui se croyait reine du monde était morte. Ses doigts esquissèrent un mouvement pour saisir flèches encore couvertes de sang… avant de retomber. Où se trouvait le corps ? Non… en fait, cela n’avait pas d’importance. Le corps n’était qu’un réceptacle de l’âme, et celle de Dalhia se trouvait, malgré ses erreurs, parmi les flammes éternelles de Din.

Helrym s’agenouilla simplement sur le sol, la tête levée vers la voûte. Elle joignit ses mains sur sa poitrine, ferma les yeux et murmura une prière. Pas une de celles qu’on enseignait au couvent, des litanies sans valeurs pour la pluparts, uniquement destinées à tromper les fidèles à la messe. Non, une prière dont les mots lui venaient naturellement, et dont elle ignorait la signification, mais qui s’imprégnait en elle. La première prière de la prêtresse de Din se devait d’être faite en ce lieu de Foi sainte.

« Mère,
Votre feu éclaire la route, et la route guide les âmes,
La parole porte vers le firmament où étincellent
Les voix qui se son tues.
Destruction et renouveau, Départs et venues ;
Le cercle danse, et je chante la Dame
Guide les enfants du ciel, et enfin révèle
La voie perdue.
»

Sa prière finie, la jeune Dafiren resta encore quelques instants agenouillée, avant de se relever, et d’ouvrir les yeux. Elle allait quitter le Temple quand une voix aux accents doux et aimables l’arrêta net:

«  Soyez le bienvenue. Je suis la Prêtresse de Nayru. Puis-je faire quelque chose pour vous ? »

Rien n’arrivait jamais pas hasard. Une autre prêtresse de trouvait également au sein du Temple, elle la voyait maintenant, cette femme en bleue. Hypnotisée, Helrym marcha rapidement vers la prêtresse de Nayru, les yeux fixés, non sur son visage, mais sur ce qu’elle essayait de voir, au-delà. Il lui semblait sentir comme un aura de sérénité, mais ce n’était peut être que son imagination, sa volonté d’avoir la preuve que cette femme était bien celle qu’elle disait être. La petite prêtresse savait qu'un jour elle aurait à faire face aux autres, et ce jour était venu plus vite que prévu. Si cette femme était réellement une fille de la Sage Nayru.

Quand elle fut arrivée près de la Dame bleue, elle jeta un bref coup d’œil à la personne à genoux devant l’avatar de Nayru. Un homme, et assez aisé, d’après ses vêtements propres… Helrym détourna brusquement la tête de lui avec dédain, et s’adressa à sa prétendue consœur d’un ton ferme,


« Sœur… est-tu réellement Sagesse? Si c'est le cas, répond à ma question: quel est ton rôle dans cette ère ? »

La nom qu'elle avait utilisée n'était pas un titre, ni une marque d'affection. C'était une réalité, voilà tout.

[je m'incruste, désolée... mais je pouvais pas manquer cette occasion de lancer ma fille du feu ;]

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-Farore, viens-moi en aide…

Cela faisait des semaines qu’elle était revenue de la vallée Gérudo où la bataille pour la forteresse avait eu lieu. De sa vie, c’était la première bataille à laquelle elle avait assisté, et c’était la première fois qu’elle avait vu autant de cadavres s’amonceler sur une terre souillée par tout ce sang versé.
…Elle n’avait pas détesté le spectacle. Tous ces hommes qui mourraient pour les Déesses : elle ne pouvait qu’y trouver une certaine poésie, aussi belle que macabre, avec la ponctuation finale de cet homme impie qu’elle avait elle-même brûlé aux portes du désormais domaine de Ganondorf.

Mais un problème subsistait : elle était certaine d’avoir aperçu son chevalier noir dans la bataille, alors même que des Gérudos levées sur le mauvais pied la poussaient vers leurs prisons. Le soldat tant semblable à Link qu’à une Ombre se battait dans la cour contre un homme blond, elle s’en souvenait. Mais depuis elle n’avait plus aucune nouvelle de lui. Où avait-il disparu ?


-Faites qu’il revienne, faites qu’on le retrouve. Ô déesse du courage, je te prie pour qu’il ne soit pas un couard ayant préféré fuir le combat, aussi dur soit-il… Je te prie pour me mettre sur le chemin d’un homme digne de ton culte… un héros.

Les mains jointes et les yeux fermés, la prêtresse s’était agenouillée dans une alcôve au coin de sa chambre, devant un autel surplombé par une statue de la déesse Farore tenant au bout des bras une perle marquée de son symbole. Les rideaux étaient fermés pour mieux plonger la religieuse dans l’intimité avec sa déesse… jusqu’à ce que quelqu’un frappe à la porte.

-Quoi ?! aboya la prêtresse qui ne supportait pas qu’on la dérange dans ces moments.
-Pardonnez-moi, ma Sœur, essaya une voix de l’autre côté du panneau en bois. J’ai pensé que vous seriez intéressée de voir…
-Voir quoi ? répliqua sèchement la religieuse.
-La jeune fille qui a repris la troisième place de notre Culte.

La prêtresse rouvrit ses yeux de vipère, et un sourire tordu ne tarda pas à se dessiner sur ses jolies lèvres. Ainsi, l’Eglise s’était retrouvée une prêtresse vouée au culte de Din ? La dernière n’avait pas manqué de faire parler d’elle. Dahlia, cette folle à lier qui s’était compromise avec le roi fou du désert, avait fini dans ses propres flammes au sein même de ce Temple. Elle avait failli dans son devoir au moment même où elle s’était attaquée à ce lieu, accompagnée de la racaille portant l’étendard du Trône des Dragmires. Elle avait voulu porter atteinte à la noble Eglise d’Hyrule et en avait payé le prix. Tant pis pour elle.
La nouvelle prêtresse rouge suivrait-elle le même chemin ?

La prêtresse se releva d’un geste lent, sans oublier de saluer la statue en s’inclinant bassement devant elle, et alla remettre ses souliers en cuir.


La porte de sa chambre s’ouvrit à la volée, propageant un écho brutal dans le couloir de pierre, et la prêtresse en ressortit avec une expression satisfaite – et comme prête au combat. Ses talons en bois rythmaient sa marche d’un claquement sec et régulier. Sa longue chevelure se balançait au même rythme sur son dos que les larges manches de sa robe vert émeraude, accessoirisée de lacets sur son ventre et légèrement décolletée. Plusieurs religieuses se retirèrent humblement sur son passage, pleines de respect pour la fonction qu’elle incarnait.
La prêtresse eut envie de leur cracher dessus pour profiter de sa supériorité hiérarchique.


-Ména, interpella la prêtresse quand elle vit la vieille religieuse revenir de la Grande Salle. N’oubliez pas d’aller prier nos Déesses, vous en avez certainement besoin.

Sœur Ména parut outrée.
Ce fut en arrivant dans la gigantesque Grande Salle que la prêtresse la vit enfin. Elle était petite, menue, et jeune. Très jeune, même. Une longue chevelure bouclée et brune aux reflets de feu, belle comme un cadeau de Din, des yeux sombres où sommeillaient un feu endormi, une robe aux couleurs de son culte… Pas de doute, c’était bien elle.


-La nouvelle prêtresse de Din, je présume…
murmura la voix de sa consœur, assez fort pour signaler sa présence et briser le silence assourdissant de la Grande Salle.

La nouvelle venue paraissait avoir gêné la tranquillité de son autre pendante, Flora, accompagnée d’un homme aux habits soignés et à l’air quelque peu impressionné. Il s’était agenouillé devant la pauvre Flora et son éternelle canne, aussi blanche que ses yeux.

-J’ai deviné votre identité car j’ai cru vous entendre tutoyer mon aveugle de Sœur, dit-elle à la prêtresse de Din en désignant celle de Nayru. Seule une personne de notre rang ou de celui du Pontife pourrait s'octroyer le droit de le faire.

Un sourire flottant sur sa bouche, la prêtresse de Farore se rapprocha davantage de la petite assemblée. L’homme ne savait visiblement plus où se mettre, et la religieuse en vert le comprenait : il y’avait comme une énergie unique et invisible dans l’air, entre les trois plus hautes représentantes des Déesses à nouveau réunies.

-Si vous êtes venu expier vos péchés,
alpagua la fanatique en direction de l’homme, c'est le moment. Vous ne nous reverrez peut-être plus jamais toutes les trois ensemble…

La prêtresse de Farore dévisagea celle de Din avec froideur.
Elle pouvait déjà sentir le parfum de rébellion émaner d’elle.

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« Je vous remercie Prêtresse. Je me présente humblement à vous. Mon nom est Nathanael Utan, et je viens demander le pardon de la Déesse Nayru. »

Un tremblement parut dans la voix de l’homme. L’Enfant de Nayru en eu mal au cœur pour lui ? Quoi que cet homme aie fait, Flora se sentit dans l’obligation à l’aider pour accéder a son désir.

« Je ferais ce que je peux pour vous aider à l’obtenir » promit la jeune fille. Ses oreilles effilées perçurent le froufrou des vêtements, et le grognement typique de quelqu’un s’installant a genoux. Subitement, l’avatar de la Sagesse rougit, elle n’aimait VRAIMENT pas qu’on la prenne pour une grande Dame. Tout à coup gênée, elle ne sut pas ce qu’il attendait d’elle. Se mettre à genoux a son tour ? Ou poser ses mains en bénédictions sur les épaules ou la tête de Nathanael ?

« Je suis ravi de vous rencontrer ma Dame. Bien que j’aie souvent fréquenté ces lieux par le passé, je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer quelqu’un de votre rang. C’est un immense honneur pour moi. Oserais-je vous demander d’adresser une prière à Nayru en ma faveur ? »

La jeune fille comprit les raison de la timidité de son vis-à-vis. Il faut dire que ca doit être impressionnant de se trouver face a une Elue Divine. Son sourire reparut sur son visage, tendre et compréhensif. Elle posa une main sur l’épaule du magicien, et s’apprêtait à s’agenouiller a son tour quand …

« Sœur… est-tu réellement Sagesse? Si c'est le cas, répond à ma question: quel est ton rôle dans cette ère ? »

La surprise se peignit sur le visage de Flora qui tourna tout de suite la tête vers celle qui lui avait si vertement parlé. Au ton, il devait s’agir d’une toute jeune fille, a peine novice. La Demoiselle bleue se souvint en cet instant a quel point elle-même respectait ses ainées et supérieures dans la voie de la Sagesse, quand elle était novice.

Elle allait envoyer celle-ci sur les roses, avec des mots volés au Héros du Temps quand sa Sœur de Farore intervint.


« La nouvelle prêtresse de Din, je présume…J’ai deviné votre identité car j’ai cru vous entendre tutoyer mon aveugle de Sœur. Seule une personne de notre rang ou de celui du Pontife pourrait s'octroyer le droit de le faire. »

L’avatar de la Sagesse ressentit comme un coup dans l’estomac et tourna aussitôt son regard mort vers sa Sœur Verte. Elle ne savait pas qu’une nouvelle prêtresse était entrée en fonction, car trop souvent absente. Toute fois, la jeune Helrym ne lui ayant pas fait très bonne impression, elle émit un commentaire, sévère.


« J’ignorais que les prêtresses étaient élues au berceaux maintenant. Le Saint Pontife devait être désespéré pour choisir une enfant. »

Ironie quand on sait qu’elle-même était âgée de seulement seize printemps, l’an passé, a sa nomination. Ses pensées se tournèrent vers Nathanael, surement troublé de se trouver au milieu d’une réunion d’Avatar. Elle lui fit un sourire rassurant, la main toujours posée sur son épaule.

Flora répondit tout de même à sa Sœur du Feu :
« Mon rôle dans cette ère ? Mais c’est le même que le tien, Force : mener le peuple sur la voie qu'à tracé Nayru pour lui. Je suis une, parmi les bergers qui guident les brebis en ces temps troublés. »

Voila qui devrait calmer la nouvelle Fille du Feu. L'enfant de la Sagesse fronçât les sourcils, ses sens lui soufflant que cette nouvelle Sœur risquait bien de leur attirer des ennuis. Depuis toujours Flora savait que les Avatars, surtout celle de Din et de Nayru, ne s’appréciaient guère. Surtout a cause du conflit entre le Gerudo et la Princesse.
Farore, elle était pluton au milieu de tout ca, un peu comme une force neutre.

La jeune fille soupira. Une tension était palpable, comme des aimants dons les pôles se repoussaient et s’attiraient a la fois. Difficile de comparer les Saintes autrement qu’ainsi. Chacune était si différente, et la génération actuelle si opposée a celle d’avant. D’autant plus que du point de vu de l’homme l’image devait être comique car sans le vouloir, les trois femmes s’étaient placée telle la relique sacrée, la prêtresse de Din derrière les deux autres, celle de Farore a la droite de Nathanael et Flora a sa gauche. Ainsi il avait sous les yeux une Triforce « vivante » si je puis dire ainsi.

Flora eu une pensée compatissante quand sa Sœur du Courage alpagua le pauvre homme.


« Si vous êtes venu expier vos péchés, c'est le moment. Vous ne nous reverrez peut-être plus jamais toutes les trois ensembles… »
« Allons Sœur, ne terrorise pas cet homme. »

Le ton de Flora était réprobateur. Mais la Verte avait raison. Peut être que plus jamais elles ne se retrouveraient …

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Nathanael Utan


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La main de la prêtresse se posa sur son épaule, et il ne sut si c'était l'effet escompté ou non mais il se sentit calmé. Il crut deviné qu'elle allait le rejoindre, et il se sentit flatté. Néanmoins elle arrêta son geste, et une voix les interrompit. Une très jeune fille fit son entrée, et le dévisagea dans un dédain irrespectueux. Il ne releva pas, mettant ceci sur le compte de son jeune âge, mais il n'apprécia guère la façon dont la fille s'adressa à la prêtresse de la sagesse.

Il allait se lever pour se mettre en soutien quand une nouvelle femme, plus vieille, intervint à son tour. Le ton piquant, elle lui permit de savoir qui était la fille. Il en profita pour se relever, redressant le morceau de verre à son œil.

Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche, qu'il subissait un nouvel assaut. Après le regard dédaigneux, la femme émeraude l'attaqua avec un ton acerbe. Il resta impassible, et apprécia l'intervention de la femme de sagesse bien qu'il ne s'évaluait pas comme terrifié. Il était juste un peu mal à l'aise, ayant l'impression d'interrompre une réunion spirituelle d'envergure.


"Rien qui ne vous concerne, Mesdames. Je suis très honoré de me trouver en présence de femmes et filles telles que vous. Néanmoins, je ne voudrais pas vous gêner dans cette réunion. J'imagine que les avatars tels que vous ont des sujets à traiter ensemble, loin des oreilles du commun des mortels."

Il ne put s'empêcher de remarquer la réflexion qu'il se faisait plus tôt. Sur les trois prêtresses présentes, seule l'une d'elles lui semblait prendre sa fonction avec gentillesse et compassion. Il n'avait eu que des échos concernant la femme du courage, mais sa langue était tout aussi piquante qu'on le disait. Quand à la jeune nouvelle, il ne sut quoi en penser. Peut-être que celle-ci changerait avec l'âge, mais il n'avait pas beaucoup d'espoir. Cette fille pourrait être son enfant...

"Prêtresse," dit-il à l'intention de Flora "je peux revenir plus tard si vous le souhaitez."

Il ne put en dire plus, car bientôt Sœur Ména arriva, presque plus mal à l'aise que lui.

"Da.. Dame Flora. Avez-vous besoin d'une quelconque assistance ? Les autres sœurs ne savent pas comment se comporter vis à vis de... vos consœurs. Nous craignons que tout ceci ne vienne aux oreilles du Pontife."

Il ne savait pas ce qu’impliquait ces paroles, puisque qu'il ne savait rien de la condition de la nouvelle prêtresse de la force, pas plus que les problèmes qu'avaient eu Flora avec lui.


La dame bleue parue outrée par la manière dont l’avait abordée la nouvelle prêtresse en l’appelant « sœur ». Et pourtant, elle n’avait fait que dire la vérité car un même sang coulait dans leurs veines ; ce même sang, issu de la rivière céleste, qui parcourait le corps de tout être vivant sur cette terre. Les hommes oubliaient souvent qu’ils étaient tous les enfants des Créatrices et tous égaux devant Elles. Dans le bon sens comme dans le mauvais. Les hommes aimaient oublier quand cela les arrangeaient. Mais elle ne négligeait pas cela… Un instant, le souvenir d’une main posée sur son épaule, éveillé par l’encens et le calme du Temple symbole du Temps qui passe, qui fuit, l’effleura comme le souffle d’un vent doux. Mais il s’estompa à nouveau dans le néant, effacé par une voix sèche et piquante. Une voix qui transperçait, blessait sa cible si elle le voulait. Une voix dont Helrym devina aisément, d’après certaine rumeurs qui circulaient au couvent, la propriétaire ;


« La nouvelle prêtresse de Din, je présume…J’ai deviné votre identité car j’ai cru vous entendre tutoyer mon aveugle de Sœur. Seule une personne de notre rang ou de celui du Pontife pourrait s'octroyer le droit de le faire. »

La Prêtresse de Farore, Déesse du courage.
Ainsi, les trois avatars étaient à nouveau réunies, comme autrefois… On aurait pu faire trio plus différent, et pourtant semblables. Force, courage, sagesse. Feu, vent, eau. Tout se dont la vie avait besoin pour s’épanouir, et pourtant contraires. En se jour, à la porte du Saint Royaume, elles étaient réunis. L’air était lourd autour d’elle, l’atmosphère pesante. Le temps semblait retenir son souffle.
Nul hasard à leur réunion bien entendu : tout cela était prévu, calculé sur la toile du destin. Flora intervins alors à son tour :

« J’ignorais que les prêtresses étaient élues au berceaux maintenant. Le Saint Pontife devait être désespéré pour choisir une enfant. »

La Fille de Feu tourna vers sa sœur un regard pas plus expressif que celui, mort, de la Prêtresse de Nayru. Que son âge pose problème aux gens, elle s’y attendait, tous aveugles qu’ils étaient. Mais elle aurait préférée un peu plus de compréhension de la part de la Sagesse... les stigmates qu’elle portait à présent dans le dos l’élançait encore. Ils étaient la preuve même que le Pontife n’était rien de plus qu’un vieillard acariâtre, accroché désespérément au pouvoir. Mais le moment n’était pas venu d’exposer ses pensées, pas encore, car l’autre reprenait, répondant enfin à sa question :


« Mon rôle dans cette ère ? Mais c’est le même que le tien, Force : mener le peuple sur la voie qu'à tracé Nayru pour lui. Je suis une, parmi les bergers qui guident les brebis en ces temps troublés. »

Une bergère ? Oui, c’était une réponse acceptable. Au moins sa Sœur voyait-elle la route. Elle n’était donc pas une usurpatrice. Bien.

Il ne faut croire qu’Helrym n’avait pas de respect pour ses Sœurs ; au contraire, c’était les humaines qu’elle respectait le plus, avec le Passeur. Elles étaient ses ainées, Sage et courageuse. Cependant, il y a souvent un fossé entre l’esprit et les actes de cette enfant. Elle ne souhaitait pour rien au monde être l’ennemie de ses Sœur. Elle aurait préférée qu’elles soient unies pour guider les hommes vers leurs voies, loin du despotisme de l’Eglise. Elle secoua son épaisse chevelure brune, et dit :


« Guider les égarés vers le chemin que les Déesses leurs ont tracées… cela est notre  indéniable ouvrage, chacune à sa manière cependant. Nous pourrions le faire ensembles, mais je crains que ce ne soit possible. Faites abstraction de mon âge, il n’a d’importance aucune, car mon identité même n’a plus lieu d’être dès l’instant où je sers Din. »

Un cours silence s’installa, avant que la Dame verte n’aborde sèchement l’homme dont elle avait oublié la présence. Des péchés, il en avait certainement sur la conscience car son regard et sa manière même avaient quelque chose de coupables.

« Peut être que cela ne nous concerne pas mais les Déesses, si. Face à elles, dit tout… détrompe toi cependant, nous sommes mortelles aussi bien que toi. »

Une sœur à la mine effarée s’approcha alors du trio et de l’homme, demandant conseil, mais Helrym haussa imperceptiblement ses légères épaules, et porta ses vides yeux marron sur la prêtresse de Farore ; Le vieillard pouvait bien venir, elle n’allait pas rester encore bien longtemps…

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-Allons Sœur, ne terrorise pas cet homme.

Le terroriser ? Allons bon ! La prêtresse concevait que les adeptes de son Eglise puissent l’être, lorsqu’elle les sacrifiait en vertu de leur culte, mais en dehors il n’y avait aucune raison pour qu’ils le soient. Elle savait être avenante… à sa façon. Guider les brebis en ces temps troublés, disait Flora ? S’il y’avait bien un guide écouté des troupeaux, ces jours-ci, c’était plus elle que sa consœur en bleu. Parce que même si elle ne les terrorisait pas, elle les impressionnait. Et il était toujours plus facile de suivre les chefs qui faisaient impression… C’était bien pour cela que le chef de l’Eglise occupait la place qui était la sienne.
En tous les cas, cet homme que Flora recevait ne parut pas impressionné par le fait d’être entouré du grand Triangle. Juste mal à l’aise, comme il le fallait pour plaire à la dame verte qui ne cessait pas d’aimer exercer le pouvoir qu’avait son rang sur les autres.


-Da.. Dame Flora.

La vieille Ména était revenue, arrachant un soupir à la prêtresse de Farore.


-Avez-vous besoin d'une quelconque assistance ? Les autres sœurs ne savent pas comment se comporter vis à vis de… vos consœurs. Nous craignons que tout ceci ne vienne aux oreilles du Pontife.
-Laissez les personnes importantes régler leurs contentieux entre elles, répliqua la prêtresse d’un ton cinglant sans même regarder Ména. Le pontife sera quoiqu’il advienne informé que cette petite est venue ici. Le pontife sait tout. Tout ce qui se passe au sein de cette Eglise.

La prêtresse eut alors un regard étincelant pour celle de Din, et ses dents se découvrirent comme si elle s’apprêtait à planter les crocs dans sa jeune chaire.

-Ce qu’il ne sait pas, en revanche, c’est pourquoi une petite audacieuse telle que vous montre déjà des signes d'éloignement par rapport à la dite Eglise… La prêtresse s’avança en plantant ses yeux dans ceux de sa jeune et nouvelle égale. Vous ne seriez tout de même pas tentée par la folie des grandeurs qui a récemment contaminé le désert voisin… ?

Tout le monde ici savait pourquoi elle posait cette question précise. Tout le monde se souvenait de la prêtresse de Din qui avait précédé l’actuelle. Tout le monde s’était demandé pourquoi elle avait rejoint les forces du Mal. Et beaucoup la regrettaient…
La prêtresse de Farore, elle, ne la regrettait pas. Elle enviait même la personne qui avait fiché cette flèche dans le cœur de la traîtresse.

Si un jour cette nouvelle élue rouge trahissait leur Eglise, alors la prêtresse ferait tout pour lui faire subir le même sort que l’ancienne. Peu importe si cela attirait la désapprobation de fidèles comme cet homme agenouillé, ou si cela choquait de braves âmes comme Ména ou Flora.

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[Désolée, j’ai complètement oublié ce RP XD]

La prêtresse fit signe à Ména de la tête. Que la vieille femme ne s’attire pas d’ennuis a cause de deux greluches qui jouent a je suis la plus forte. Elle sourit d’un air doux à la Sœur, tandis que Farore s’amusait a la réduire en miette. L’enfant de la Sagesse faillit user de son don pour noyer la fille du courage sous un déluge, mais cela n’aurait pas sied et puis …

Flora leva les yeux au ciel. Comment présenter une Hyrule unie quand même les trois femmes les plus saintes s’entredéchiraient ? Le pontife savait tout ? La prêtresse de Nayru eu envie de corriger :


« Non ma Sœur, le pontife ne sait que ce que tu as la gentillesse d’aller lui rapporter. » Et bim, un mauvais point de plus pour elle auprès du Faux Saint. Depuis son entretient avec lui, quand Link l’avait ramenée, Flora avait perdu tout respect pour ce m’as-tu vu. Un homme trop rat, trop sur de lui-même, de sa propre importance. Un homme qui s’était permis de déchoir Néphilis, Firone et Feorra. Un homme pour qui l’existence de ces femmes de pouvoir n’était rien de plus qu’un jeu. Un jeu pour avoir main mise sur quelque chose qui le dépassait et qui le tuerais un jour.

Flora ne pria même pas en cet instant pour que le Pontife trouve la voie de la Sagesse. A quoi bon perdre son temps pour quelqu’un dont l’ambition a rongé la foi ?

De même pour qui se prenait sa Sœur du Courage a parler ainsi, elle qui n’avait pas de Marque ? Flora se redressa de sa taille, achevant de transformer la séance pieuse en un combat de poule et de prétentions.

« Et puis je te demanderais de te faire discrète car jusqu'à maintenant personne n’a eu la preuve que tu es bien l’Elue de Farore, du moins pour ces temps ci. » Les écailles sur les pommettes de la jeune fille se mirent à luire doucement dans la lumière ambiante, tandis que Flora se tournait vers Nathanael et s’adressa gentiment à lui :

« Je vous prie d’excuser tout ceci. Vous souhaitez surement visiter les jardins du temple. Il y fait froid et c’est probablement moins joli qu’en été, mais ils restent un lieu de paix et de méditation parfaits. »

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Elle soutint la provocation que lançait les yeux de vipère de la Prêtresse de Farore sans ciller ; elle ramena sa main droite et la posa à l'endroit où devait se situer son cœur. Elle fut presque surprise de sentir les pulsations sous ses doigts. Ainsi il battait encore... pour quelque temps. Elle même ne le remarqua pas, mais dans ses yeux inébranlablement fixés sur ceux de sa consœur s'opéra un  changement: très lentement, le bord des pupilles se tinta de rouge, puis la couleur sang se répandit. Elle serra sa main gauche. La question était si superflue... si le Pontife vraiment savait tout, il saurait aussi pour quelle raison elle s'en irait. A peine la réponse fut-elle perceptible, mais les prêtresses l'entendrai certainement ;

«  Si les tintements des cloches sonnées par le faux berger ne peuvent traverser le brouillard, les brebis ne trouveront la voie sacrée,
Et seront égarées.
Alors, ce serra au loup de les rassembler ; la vérité des étoiles est dictée.
Car tout ce qui est or ne brille pas. Et tous ceux qui errent ne sont perdus.
»

Elle ignorait si les deux autres reconnaîtraient la citation. Sans doute pas, puisqu’elle avait même avait entendu ces paroles dans les bas fonds des plus pauvres quartiers, où elle doutait que ni l’une ni l’autre n’ait jamais mis les pieds. Mais au moins pouvait-on espérer qu’elles comprendraient. La "petite" comme elles se plaisaient à l'appeler serra sa main gauche, et ses articulations craquèrent légèrement. Elle fut la première à lâcher la Prêtresse du regard, car elle ferma les yeux. Elle était fatiguée, la tête lui tournait légèrement. Son corps était épuisé de sa "performance" de la vieille et du manque de sommeil. Voilà donc tout se dont était capable les hommes si faibles... Et le soleil, inébranlable, continuait sa course. Toutes les misères du monde n'avaient aucune importance pour lui.

La prêtresse de Din tourna brusquement la tête vers sa sœur bleue quand elle répondit à la Verte et fronça les sourcils. Tout à l’heure, elle l’avait traitée d’enfant… mais entre les deux, c’était elle qui se comportait, dans sa posture, son ton, ses gestes, comme une enfant. Etait-ce donc une lutte de pouvoir, un jeu pour elle ? Certes, ses paroles laissaient deviner que Flora partageait son avis sur le Pontife… mais pourquoi donnait-elle l’impression de jouer pour le pouvoir. Quel pouvoir d’ailleurs ? Enfin, après tout, elle faisait comme elle le voulait. Ce ne serait pas elle, la petite, qui allait juger sa Sage Sœur.

La tension était palpable entre les trois avatars, et la confrontation en devenait presque comique. Elles ne pourraient sans doute jamais s’accorder correctement ; toutefois, ce n’était peu être pas plus mal : ainsi, chacune séparée, agissait pour un ensemble. Oui, les choses ne faisaient que suivre leurs cours.
Comme la Prêtresse de Nayru sembla vouloir partir, la fille se sépara de quelques pas des deux autres, cassant ainsi leur formation.

« Nous ne nous reverrons sans doute pas de si tôt… mais vous rencontrer en ce lieu qui marque notre Destinée à toute trois a été altruiste, et si nos routes se croisaient à nouveau, j’en serrai honorée. »

Elles étaient certainement les seules pour qui ces mots étaient une vérité, car son devoir était aussi de respecter les autres déesses. Néanmoins, elle n’était pas dupe, ni naïve. Avant de tourner le dos pour franchir la porte qui la séparait de l’extérieur, elle posa sa main à l’endroit ou était caché son moyen de défense le plus sûr. Juste au cas où.

[Je me permet de sauter, désolée Astrid, mais comme moi même je serrai absente un moment, je voulais éviter de trop faire durer le rp ]

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La plus dévouée à son culte des trois oracles commençait à trouver la discussion longue. De toute évidence, la toute nouvelle prêtresse de Din était aussi perdue que la précédente, et elle correspondrait aussi peu à l’Eglise que leur consœur de bleu vêtue. Oh, elle la voyait faire chaque jour, cette petite arrogante. Où se trouvait la sagesse dans son comportement ? Où était-elle, alors que la jeune Flora manquait notoirement à son devoir d’humilité face au Pontife ?

-Et puis je te demanderais de te faire discrète car jusqu'à maintenant personne n’a eu la preuve que tu es bien l’Elue de Farore, du moins pour ces temps-ci, déclara-t-elle en mettant ses pommettes vêtues d’écailles en évidence.

La prêtresse en vert fronça les sourcils. Pour qui se prenait cette petite, décidément ? Elle ne méritait même pas le vouvoiement comme signe de respect.


-Je ne pensais pas qu’en te voyant pousser des écailles, un nouvel orgueil pousserait avec. Tu te crois plus digne de servir nos déesses que moi, juste pour une déformation physique ? Je répondrai que je n’ai guère besoin de marques telles que les tiennes pour faire mes preuves auprès de celle que je vénère. Le courage n’a jamais eu besoin de magie.


La prêtresse de Farore aurait pu parler du Héros du Temps, qui était le seul non-magicien parmi les trois champions des déesses, mais l’exemple aurait été mal choisi. L’oracle en vert continuait de voir ce héros comme un être faible, et l’absence de toute magie chez lui n’arrangeait en rien son minable portrait.
Lorsque Flora invita son visiteur à venir dans les jardins du Temple, la toute jeune prêtresse de Din s’écarta, en cassant de ce fait la formation triangulaire involontairement adoptée.


-Nous ne nous reverrons sans doute pas de sitôt… mais vous rencontrer en ce lieu qui marque notre destinée à toute trois a été altruiste, et si nos routes se croisaient à nouveau, j’en serai honorée.

La prêtresse de Farore ne répondit rien à ces belles paroles. Elle jugeait d’un œil trop mauvais cette nouvelle dame du feu pour qu’elle puisse lui répondre favorablement. Elle avait toutefois raison : elles ne se reverraient pas de sitôt. Et si elles le faisaient, la prêtresse de Farore devinait que ce serait cette fois en tant qu’adversaires.
La jeune traîtresse quitta ses deux condisciples, pendant que la plus pieuse se tourna vers la plus candide. Elle n’était pas venue pour ses beaux yeux de lait, mais simplement pour apercevoir la troisième personne qui reformerait le plus haut triangle de l’Eglise.


-Ma curiosité n’ira pas jusqu’à me faire rester pour voir comment tu traites nos visiteurs, lâcha la prêtresse. J’étais uniquement venue pour confirmer mes doutes quant à la trahison de notre nouvelle sœur, comme l’avait fait l’ancienne. Adieu !

La prêtresse tourna le dos à sa sœur aveugle en faisant battre ses longs cheveux sur son dos. Et puis elle s’éloigna d’un pas digne, avec en tête l’idée d’aller prier Farore pour lui donner le courage d’affronter les prochaines épreuves qui attendaient l’Eglise. La venue de cette petite prêtresse de Din n’était qu’un signe de mauvais augure. Bientôt, son futur maître pourrait bien ré-attaquer le Temple comme il l’avait fait.

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