Posté le 07/02/2008 09:23
Ecoutant avec attention les paroles de Zangetsu, l'elfe constata qu'il s'était bel et bien retrouvé dans un monde totalement différent du sien. Ici, la noblesse n'imposait pas la dictature, d'après ce qu'il pouvait en voir, et le peuple n'était pas terrorisé à l'idée de prononcer le nom d'un des dirigeants. Seule similitude: Ganondorf. Cet homme était l'incarnation du mal. Du moins, c'était comme cela que Koinzell se le représentait suivant les paroles de Zangetsu. Le guide se disait par la suite être garde royal, et n'était donc pas n'importe qui. Il insista notamment sur le fait qu'il n'était pas la meilleure personne fréquentable, car il ne connaissait que les guerres, le sang et la mort...? S'il savait...S'il avait connaissance de l'histoire de l'assassin, il ne se dénigrerait pas de cette manière, oh non.
Voyant que Zangetsu était une personne digne de confiance, ce qui était plutôt rare là d'où il venait, l'elfe lui confia quelques détails en remerciement.
"Ne méprisez pas ainsi votre vie, car la mienne ne vaut pas mieux...
Dans mon pays d'origine, tout est à l'inverse d'Hyrule. Le peuple vit sous la crainte constante d'être attaqué par la garde royale, celle de tyrans la plupart du temps. Ca n'a pas toujours été comme maintenant, bien sûr, mais le malheur a voulu que notre ancien empereur missionne quatorze guerriers, dont moi, et les envoie combattre une armée démoniaque. Trois d'entre nous ont péri sur la route, et lorsque nous sommes arrivés à destination, seuls quatre ont continué. Les sept autres, trouillards et méprisables, sont restés à nous attendre. Lors de notre victorieux retour, ils nous ont massacrés, mes amis et moi, et ont annoncé le pire des mensonges pour ensuite s'emparer du pouvoir par la force. C'est là que le pays commença à sombrer...
Bien naturellement, je n'étais pas mort. Je me suis réveillé à dévorer un elfe, d'où mon apparence actuelle. La suite, vous la devinez très certainement...Je me suis vengé d'eux, un à un, et ensuite je suis parti, dégouté par ma propre vie et par mon monde englouti dans le mensonge."
Koinzell savait qu'avec la carrure que le garde avait, il n'aurait aucun mal à l'enfermer simplement pour son histoire. Mais l'elfe n'était pas méfiant. Pourquoi Zangetsu l'aurait-il emmené en prison juste pour ça alors qu'il l'avait pris sous son aile?
Alors que les deux hommes marchaient tranquillement, s'éloignants de la place du marché, le spectre d'Erönie apparu à nouveau. Elle était souriante et tenait dans ses bras un petit paquet. Son enfant? Oui. Elle le regardait de temps à autres, et faisait signe à son mari par la même occasion. Mais lorsqu'un citoyen passa devant la jeune femme, l'apparition s'évapora, laissant Koinzell avec un sentiment de vide et d'amertume...