L'affaire Bonnie [RP libre]

Ou comment une simple mission peut prendre des tournures désagréables

[ Hors timeline ]

Lliude


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"Alors vous acceptez?"

Le petit homme chauve tendit à son interlocuteur une bourse pleine comme pour souligner son interrogation.

"Donc en bref, je dois tenter de trouver d'anciennes reliques dont je ne connais absolument rien dans des endroits secrets qui, par définition, sont secret, même pour vous? C'est une blague?"

Le second interlocuteur était un homme encapuchonné, dont le visage n'était pas visible pour les autres personnes présentes dans la salle. Les deux hommes s'étaient donnés rendez-vous dans une taverne tenue par un vieillard appelé Baudeverre, "Les fleurs du Malt". C'était l'oeuvre de sa vie, une bicoque peu spacieuse mais assez grande pour accueillir tout les alcooliques et autres amateurs de sensations (et de boissons) fortes du bourg. L'établissement n'était pas spécialement bien entretenu, à l'exception de la cave à vin et d'une pièce de l'arrière boutique qui étrangement, disposait d'une attention toute particulière de la part du propriétaire. Certains spéculaient sur cette pièce dont on ignorait tout, sauf un cercle d'initiés triés sur le volet qui s'y rendaient régulièrement. Certains racontaient que cette salle étaient en fait la salle de réunion d'une secte voulant faire passer les déesses d'hyrule pour une gigantesque imposture et placer le Dieu Mojo comme divinité unique; d'autres disaient que l'établissement n'était qu'un leurre afin de camoufler un groupe de zoras extrémistes qui prônaient l'avènement de la race aquatique sur le monde, et que des plans machiavéliques étaient établis dans cette pièce pour détruire toute les autres races et recouvrir Hyrule sous les eaux.

"-Ne vous énervez pas! Je n'ai jamais dit que je ne savais pas où se trouvait la première relique! J'ai des indices!
-De plus je ne sais même pas a quoi vont vous servir ces reliques, je n'ai aucune raison de vous aider... Sauf si vous rajoutez la petite soeur de la bourse que vous avez posé sur la table."

Le petit homme chauve souria.

"Enfin, nous trouvons un terrain d'entente."

Il fouilla dans une des poches intérieures de son manteau et en tira une bourse identique a la première.


"Ceci n'est qu'une avance bien sûr. De quoi vous payer l'équipement nécessaire."

L'homme a la capuche saisit les deux petit sacs de cuir et les accrocha a sa ceinture. On pouvait discerner un large sourire sur le bas de son visage, un sourire carnassier, le genre de sourire qui ne laisse pas indifférent, qui glace le sang aux gens en face de soit. Son interlocuteur plongea sa main cette fois dans une poche de son pantalon et en ressortit un parchemin. Il le tendit vers l'encapuchonné et se leva afin de se diriger vers la porte.

C'était il y a trois jours.
Trois jours avant que les choses prennent une tournure étrange.


Il pleuvait aujourd'hui. Il faisait nuit.
Lliude était revenu dans le bar ou il avait rencontré son employeur. Il avait reçu une missive de celui-ci, précisant de venir de toute urgence. Baudeverre était accoudé à son bar et buvait un breuvage d'un noir intense et profond. Quand l'hylien le dévisagea, Beaudeverre leva les yeux, reposa sa pinte et déclara sans prendre la peine d'essuyer la mousse qui recouvrait ses lèvres et son menton:


"Il est dans l'arrière-boutique. Il vous attend depuis vingt minutes déjà..."

Le jeune homme remercia le propriétaire de l'établissement d'un signe de la tête et d'un sourire, puis poussa la lourde porte en chêne qui séparait le bar de la fameuse pièce secrète. A peine eu t-il passé le seuil que celle-ci se referma et qu'une flamme magique apparu de nulle part, dévoilant un corps attaché à une chaise ayant visiblement subit un interrogatoire musclé, son corps étant couvert d'hématome et de coupures. Une marre de sang inondait le plancher. Le métamorphe grimaça.

*C'est plutôt embêtant...*

Lliude ressorti immédiatement de la pièce. En passant près du bar, le mercenaire demanda à un client si quelqu'un était entré dans la salle de l'arrière boutique avant lui, mais celui-ci répondit qu'il n'avait vu personne.

*C'est impossible... La pièce est close, et la seule fenêtre est grillagée... Comment quelqu'un aurait pu entrer et ressortir sans se faire voir?*

Mais le jeune homme n'eut pas le loisir de trop se pencher sur la question qu'un hurlement se fit entendre quand quelqu'un pointa du doigt le sang qui s'écoulait du dessous de la porte en chêne. Il sorti sans demander son reste et sans se retourner.
Le métamorphe marcha quelques temps dans le dédale des rues du bourg. Peut-être était-ce pour semer des poursuivants invisibles, des chimères qui sans être là, lui donnait l'impression d'être observé. Après quelques minutes, il déboucha sur une place, et s'assit sur un des bancs qui longeaient les murs. Il avait besoin de réfléchir. Il posa sa tête entre ses mains et regarda au loin, comme s'il allait y voir les réponses à ses questions.


Llanistar van Rusadir


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Je te prend quand tu veux mon couillon! Amène toi! Yaah! ARGH!

Le cri avait jaillit d'un ruelle d'un coup. L'homme qui avait hurlé avait une voix grasse et brutale sans élégance ni subtilité...et sa mort fut à son image. Le corps démembré alla s'écraser contre un mur avec un son écœurant de craquement et de giclée de sang. Il était grand et massif mais sans muscles ni force et sa laideur était presque plus dégoutante que la vision de ce qui restait de lui Ses comparses s'enfuirent en courant alors sans même jeter un dernier regard sur le cadavre, signe de la grande fraternité régnant dans les guildes de la ville basse.
Alors que la lune assaillait quelques secondes plus tôt le monde et que ses lames d'argents frappaient la place sans interruption, un long manteau de nuit la masqua. L'ombre s'avança, sortant de la ruelle, lentement avec l'assurance et la furtivité de l'être qui donne plus souvent la mort que l'aumône aux pauvres. La longue silhouette apparut enfin dans l'obscurité artificielle qu'elle créait. Elle regarda alors le jeune homme et sourit de toutes ses dents


Il fut un temps où tu aurais bondit dans cette ruelle pour satisfaire ta curiosité et ton besoin de protéger des gens, Lliude. Te serais tu ramolis? Ou bien as tu comprit que le vrai prix de la mort n'est donné que par la valeur de celui à qui on veut la donner?

Malgrés un reste d'accent du Nord reconnaissable, l'inconnu parlait un Hylien parfait et glissait même quelques mots d'une langue inconnue de tous en cette ville, sauf de Lliude. Il possédait une assurance dans sa voix presque malsaine et son affrontement, si tant est qu'on puisse nommer ainsi la boucherie à laquelle il venait de prendre part, ne semblait pas l'avoir essoufflé le moins du monde. Il ne possédait aucune arme visible mais son aura ténébreuse suffisait à effrayer les chats de gouttière, sensibles au mana et aux runes. Grand de corps et mince malgrés des muscles saillant sous une armure de cuir serrée et sa longue chevelure noire, coiffée à la manière des généraux du Nord tombait sur une lourde cape sombre qui ne faisait que rajouter à son allure. Son visage était cerné par un collier de barbe noir drus qui masquait les nombreuses et nouvelles rides et cicatrices qui marquaient la face de l'homme.
Seuls ses yeux de braise contrastaient réellement dans le reste du personnage. Des yeux où brulaient une flamme infernale et effrayante. Des yeux dont personne n'aurait pu soutenir le regard.
Voilà l'allure qu'avait Altaranth, des années après sa dernière rencontre avec Lliude. Déjà il avançait vers son ancien élève, ami et compagnon, une mine réjouit, comme seuls les personnes profondément cyniques peuvent avoir de ce genre de situation. Soudain, il se retourna, tordit le coup à l'assassin qui s'apprêtait à la assener un coup mortel avec une dague incurvée non dénué d'un certain humanisme car cet homme là croyait que la vie était un fardeau et qu'il rendait service aux gens sans même qu'ils s'en rendent compte, les veinards. Altaranth jeta le corps au loin qui alla s'empaler sur une lance, posée là deux heures plus tôt par un soldat îvre mort et inconscient de sa transformation proche de fourmi insignifiante à prophète de l'absurde et du sadisme du hasard, et se tourna vers son ami.


Es-tu donc devenu sourd?


Lliude


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Il fut un temps où tu aurais bondit dans cette ruelle pour satisfaire ta curiosité et ton besoin de protéger des gens, Lliude. Te serais tu ramolis? Ou bien as tu comprit que le vrai prix de la mort n'est donné que par la valeur de celui à qui on veut la donner?

Soudain, une ombre se faufila derrière Altaranth et tenta de mettre fin a ses jours, mais le malheureux ne savait pas a qui il avait a faire. Le démon saisit l'assassin et l'envoya en direction d'une lance posée par un garde deux heures plus tôt. Heureusement pour lui. Sans lance placée par hasard dans les environs, ses souffrances n'auraient été que plus atroce. Lliude ne fit pas plus attention que ça au spectacle et continua de réfléchir.

Es-tu donc devenu sourd?


Lliude ne prit pas la peine de se retourner tout de suite. Non pas qu'il ne daignait pas regarder son interlocuteur en face, mais parce dans un premier temps, ses pensées l'envahissaient; puis il réalisa que cette voix, ne lui était pas inconnue... Il reconnaissait cette voix entre mille, ce timbre grave et chaud qui l'avait suivit jusqu'en enfer. Il souria, et déclara:

"Il fut un temps ou j'étais plus jeune, plus impulsif et ou ma soif de curiosité était égale a mon don pour m'attirer des ennuis. Vu les circonstances, on ne peut pas dire que j'ai réellement changé vu les derniers évènements..."

Sur ce, l'hylien tourna sa tête en direction de son ami et continua de parler.

"C'est subjectif ce que tu dis là Altaranth... Une même personne peut-être un souverain exceptionnel et ne pas avoir de prix pour les uns, ou être une pourriture sans nom et ne pas valoir un sou pour les autres... La mort a le même prix que la vie et forment une balance dont les poids sont les actes que nous prenons en compte. Simplement, nous penchons pour l'un ou pour l'autre en fonction des circonstances. Je préfère dire que ceux qui s'opposent a moi ne doivent pas rester, que ce soit sur place ou en vie. Et qu'importe la façon dont ils partent."


Il marqua une pause avant d'ajouter.


"Et puis ce fameux garde, je te rappelle qu'il a été victime de mon côté sombre. C'est difficile de ne pas avoir de remords quand notre plus grand ennemi est nous-même. Enfin, tu connais l'importance que j'accorde à la famille (qui entre nous est une des rares choses que j'estime) et un innocent, un père mort pour rien, par définition cela ne sert a rien. Mais trêve de bavardages. Tu tombes a pic."

Lliude prit un air plus grave, comme s'il était préoccupé par quelque chose d'ennuyeux.

"Je sais que je peux tout te dire Altaranth. Et en l'occurrence, un peu d'aide ne serait pas de refus, si tu veux bien m'aider bien sûr."

Le jeune homme regarda furtivement les différentes ruelles qui débouchaient sur la place, puis continua:

"Il y a trois jours, on m'a engagé pour retrouver des reliques qui sont sensé se trouver quelque part en Hyrule. Je ne connais absolument pas l'emplacement de ces reliques, et pour tout indice, j'ai un parchemin que mon ancien employeur m'a donné. Comme tu dois t'y attendre, le parchemin est codé, ce qui ne facilite pas les choses. Mais il devait m'en donner d'autres plus tard."


Le métamorphe voulait attiser la curiosité de son ami en parlant "d'ancien employeur". C'était là où les choses devenaient intéressantes, et il continua sans transition.

"Aujourd'hui, j'ai reçu une missive m'indiquant de venir de toute urgence à notre précédent lieu de rendez-vous, l'enseigne "Les Fleurs du Malt". C'était signé Bonnie. En l'occurence, Bonnie était le nom que mon employeur avait donné au cas où il m'enverrait quelque chose. Donc je me précipite au lieu convenu. Le barman me signale qu'il se trouve a l'arrière boutique. Quand j'entre dans la pièce, une flamme magique se crée, et dévoile le corps de Bonnie fermement attaché a une chaise, et qui visiblement avait été torturé; il lui manquait l'oreille droite d'ailleurs. Du sang recouvre le plancher, sang qui descendait dangereusement vers moi, le plancher étant très légèrement pentu. La pièce n'a aucune autre ouverture, mis a part une fenêtre grillagée qui était intacte; aucune trace de brulure au niveau des bases du grillage. Quand je suis sorti de la salle, j'ai questionné des clients pour savoir si quelqu'un était allé dans cette pièce avant moi, et personne n'a rien vu. J'ai du filer quand quelqu'un a remarqué que le sang coulait en dessous de la porte qui séparait le bar de l'arrière-boutique."

Lliude marqua une ultime pose et s'écria:

"Ce n'est pas que la mort de ce type m'affecte, mais cette histoire doit avoir des démêlés plutôt louches, c'est ce qui la rend d'autant plus intéressante. Comment quelqu'un a t-il pu entrer sans se faire voir dans une pièce, torturer quelqu'un et lui soutirer des aveux sans se faire entendre et repartir ni vu ni connu en vingt minutes? Et cette histoire de relique doit être plus complexe qu'elle en a l'air... C'est pourquoi je compte bien continuer le boulot qu'on m'a confié."

L'hylien attendit alors la réaction du démon. Sa curiosité n'avait décidément pas changée...


[HRP: C'est Mr Blonde le coupable! *.* ]


Llanistar van Rusadir


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"Il fut un temps ou j'étais plus jeune, plus impulsif et ou ma soif de curiosité était égale a mon don pour m'attirer des ennuis. Vu les circonstances, on ne peut pas dire que j'ai réellement changé vu les derniers évènements..."


Altaranth manqua d'éclater de rire en repensant aux ennuis que Lliude s'était toujours attiré, volontairement ou non. L'insouciance de la jeunesse, l'impétuosité des hommes et la puissance innée incarnées en une personne. Le démon avait toujours apprécié Lliude mais il avait également toujours été sidéré que la quantité d'ennuis qu'il était capable de s'attirer.
Mais il se retint de le dire. Altaranth savait se taire et écouter et il su que c'était ce dont son ami avait besoin. Ce dernier se retourna et la vision de ses traits durcis et maintenant pleinement adultes troubla Altaranth plus qu'il ne se l'avoua. Encore une fois le temps faisait son oeuvre sur les autres, ceux qu'il appréciait tandis que lui garderait éternellement cette froideur boréale imprimée sur le visage.


"C'est subjectif ce que tu dis là Altaranth... Une même personne peut-être un souverain exceptionnel et ne pas avoir de prix pour les uns, ou être une pourriture sans nom et ne pas valoir un sou pour les autres... La mort a le même prix que la vie et forment une balance dont les poids sont les actes que nous prenons en compte. Simplement, nous penchons pour l'un ou pour l'autre en fonction des circonstances. Je préfère dire que ceux qui s'opposent a moi ne doivent pas rester, que ce soit sur place ou en vie. Et qu'importe la façon dont ils partent."

La mort sera toujours plus gratuite que la vie. Car la vie peut s'éteindre à tout moment mais elle prend du temps avant d'être une grande flamme capable de tout embraser. Aucun homme ne connait la valeur de sa mort sinon aucun d'entre eux ne chercherait à devenir immortel, crois moi.

Tandis qu'il s'asseyait à côté de Lliude, Altaranth rabattit son manteau de nuit et la lune déversa à nouveau son voile argenté sur la place. Mais alors qu'il trempait un doigt dans l'eau glacée de la fontaine, celle ci gela instantanément. Il leva alors sa main et soupira en regardant sa peau blanche comme cette lune qu'il enviait et comme ce marbre qu'il pouvait détruire d'un coup de poing. Mais il ne perdit pas un mot de ce que lui racontait Lliude. Il acquiesça lorsque ce dernier lui demanda si il était prêt à l'aider et il analysa ce que lui disait son ami. Alors qu'il sentait que Lliude était en train de finir son récit, Altaranth sortit son pipe et son briquet et tira plusieurs fois, le gout du tabac emplissant sa bouche et son nez et la fumée lui mettant les idées au clair. Alors il se leva.

Tu as attisé ma curiosité. Autant sa mort m'est égale autant la façon dont il a été torturé...Je connais peu de personnes capables d'un tel exploit...mais je te conseille de prier pour qu'il ne s'agit pas de la personne à laquelle je pense. Sinon, as tu lu ce parchemin? Que dit il?


Lliude


Inventaire

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"As tu lu ce parchemin? Que dit il?"

Lliude ne répondit pas tout de suite. Il préféra prendre quelques secondes pour agrandir le sourire sur son visage afin de rendre les choses plus théâtrales. Car ce qui allait suivre était tout sauf commun...

"Bien sûr que je l'ai lu..."

L'hylien plongea alors sa main dans une des sacoche qui entourait sa taille et en sorti une boite en métal fermée par d'innombrables nœuds de couleurs pourpres. La particularité de ces noeuds était qu'ils étaient fait de mailles et non d'une simple ficelle. De plus, la couleur pourpres qu'ils arboraient n'était pas ordinaire; elle brillait étrangement.

"Cette fine maille est destructible seulement si quelqu'un la frappe avec assez de force pour la couper, mais le coup détruirait également la boite et son contenu. De plus, elle est insensible a la magie, donc il faut défaire cet amas de nœuds a la main. Les gens s'énervent facilement contre les nœuds et le moindre faux pas rend la boite impossible a ouvrir, contrairement aux serrures qui sont plus simples et plus... attendues."


Lliude s'attela a défaire les nœuds qui parcouraient le contenant de métal. Il prit quelques longues minutes pour tout défaire, puis enfin il ouvrit le réceptacle, sous l'oeil du démon qui, pensait l'hylien, devait être agacé de toutes ces formalités... Mais c'était en connaissance de cause que toutes ces précautions étaient prises. Dans la boite se trouvaient deux parchemins roulés ensemble, et attachés par un brin de tissu noir. Le métamorphe prit les parchemin, retira le tissu et les déplia soigneusement. On pouvait distinguer des lettres finement ouvragées sur le papier jaunit. Ce n'était pas de l'hylien, mais des lettres d'une autre contrées, une autre langue en somme. Lliude se tourna vers son ami et déclara:

"C'est du Cyrodiilien ancien. Ce type en savait surement plus sur mon compte qu'il ne voulait le dire. Je vais te faire la lecture."
CHRONIQUES D'ACEDUS AGGRIPA

I- Recherches et histoire de Cyrodiil

Si jamais vous avez ces parchemins entre les mains, c'est que je suis plus de ce monde. Cela fait des années que je cherche sans relâche à séparer l'espace et le temps... Et enfin je pense avoir trouvé la solution! Tous mes pairs m'ont roulés dans la boue et m'ont fait passer pour un rénégat, un marginal de la société, un hérétique... Mais je ne les blâme pas, il n'ont pas d'importance pour moi. Avec le résultat de mes recherche, j'aurais pu changer le monde a loisir, faire apparaître ce qui avait disparu depuis des dizaines, des centaines, voir des milliers d'années... Pourquoi séparer le temps et l'espace me direz-vous? La réponse est d'une simplicité enfantine: afin de faire apparaître ce qui appartient au passé dans le présent, ce qui appartient au temps dans notre espace, ou faire disparaître ce qui est dans notre espace dans un autre temps. Mais il me manque certaines choses pour finaliser mon projet... Et dans cette époque troublée qu'est la mienne, je ne peux me permettre de laisser ma création entre de mauvaises mains. C'est pourquoi j'ai décidé de cacher mes notes et mes travaux en une terre de paix, pour éviter que la corruption des hommes ne s'en empare.
Si j'ai décidé de m'attaquer a ces recherches, ce n'est pas pour conquérir des terres, mais pour rendre l'éclat perdu de ma nation... En faisant surgir de ses cendres la tour de Bordeciel.

La tour de Bordeciel fut une tour gigantesque construite sous l'empereur Uriel III, un homme éprit de science et de savoir. Cette tour était le symbole du savoir qui était un réceptacle de toutes les connaissances acquises sur le monde, mais également un lieu de travail pour les savants et les chercheurs du pays où des choses merveilleuses se déroulaient. Durant dix ans, Cyrodiil connu son age d'or. Mais l'or laissa la place au sang quand le malheureux gouvernant se fit assassiner par des opposants politiques qui placèrent alors Tiber IV sur le trône, un homme n'ayant aucun don pour la politique, avide de jeux et de femmes. Afin de ne plus avoir a intervenir dans les affaires d'Etat, il délégua son pouvoir sur un conseiller, Ymir. Ymir était un ancien alchimiste qui ne voyait pas la tour d'un bon oeil. Pour lui, cette ouvrage signifiait la fin d'un peuple facilement manipulable car a présent instruit. Pouvant faire ce que bon lui semblait dans l'ombre du nouvel empereur, Ymir convoqua l'Ordre, un organisme religieux influent pour leur proposer une offre sans précédent: s'il investissaient la tour, celle-ci serait a eux, et l'Ordre serait proclamée religion d'Etat.
L'Ordre se décida rapidement et tenta d'acheter les alchimistes. Bon nombre répondirent présent a l'offre, voyant une occasion d'avoir plus d'argent pour eux que pour leur recherche, car certains aspiraient a autre chose que la recherche. Pour le reste des effectifs qui avaient refusés, ils envoyèrent alors le gros de leur troupes durant la nuit pour s'infiltrer dans la tour et tuer les alchimistes qui ne décidaient pas de se rendre. Cette nuit fut appelée la nuit des longs couteaux à cause du nombre effarant de mort durant cet évènement macabre. Comme convenu, l'Ordre s'installa dans la tour. Mais ce que Ymir ne savait pas, c'est qu'il avait condamné son pays... Au sein de l'Ordre, deux factions se distinguèrent: Les Asuréens qui vénéraient Akatosh, et les Théluriens, obsédé par Mara, la mère noire. Une scission s'opéra entre les deux factions: les Asuréen gagnèrent les étages les plus élevés pour être proche du ciel et les Théluriens les bas-fond de l'édifice pour être proche de la terre. Au début, les deux factions habitait en harmonie, mais plus le temps passa, plus les tensions se développèrent, et les Théluriens décidèrent d'utiliser les alchimistes pour concevoir une nouvelle forme de puissance et imposer leur culte tandis que les Asuréens se mirent a continuer la construction de la tour pour se rapprocher du ciel.

Ce fut ainsi qu'apparurent les premier nécromants. Le lieu était propices aux expérimentations sur les morts, car il était chargé de crimes et de sang; et les informations ne manquaient pas, étant donné que la recherche et le savoir était la fonction première de la tour. Quand le moment fut venu, les disciples de Mara décidèrent d'éliminer les Asuréens qui n'avaient visiblement pas leur place dans leur monde. Ceux-ci était trop illuminé par leur mission divine et leur but illusoire pour se rendre compte de ce qui se passait dans les bas-fonds. De plus, ceux-ci imposaient leur culte en se faisant passer pour des dieux vis a vis de la population qui devait alors se plier a leurs exigence. Ce fut la première bataille entre la lumière et les ténèbres, entre des Asuréens fanatiques et obsessionnel et des Théluriens assoiffés de pouvoir. La tour devint alors un champs de bataille sans précédent, ainsi qu'un lieu de mort et de désolation... Elle avait perdue son âme, et la connaissance et le bien avaient laissés place au sang et a l'avidité... Pourquoi? Pour pouvoir être des divinités, l'un cherchant a se rapprocher des nuages pour défier des dieux auxquels ils ne croyait plus vraiment, l'autre en manipulant la vie et la mort.

Un jour, la tour s'écroula sans crier gare, tuant tout ses occupants jusqu'au dernier, et Cyrodiil subit une des pires vague de peste de toute son histoire. Le pays fut accablé de tous les maux. Etait-ce les dieux qui trouvaient que ces hommes qui osaient les défier devaient disparaître, ou était-ce tout les maux que la tour a du subir, toute cette magie corrompue comme le cœur de ses habitants qui lui avait fait atteindre son point de rupture et avait fait s'échapper cette magie noire sur le pays? Quoi qu'il en soit, ce fut le début de l'Ere Sombre, une ère qui scella le destin des hommes de cette contrée, et qui les divisa en tribus ayant chacun leur règles et leurs ambitions...

J'ai été un des témoins de l'age d'or, et je faisais partie de ces alchimistes corrompus qui ont vendu leur âme au plus offrant. La destruction de l'Ordre m'a rendu ma liberté, mais je ne peux pas vivre avec cette faute terrible, celle d'avoir vendu mes frères, d'avoir provoqué la perte de ma nation... C'est pour cela que j'ai entreprit de trouver un moyen de changer les choses afin que toutes ces horreurs soit oubliées, que le peuple de Cyrodiil soit enfin soudé. Pour cela, il faut reconstruire la tour, et trouver un homme suffisamment fort pour qu'elle puisse garder son intégrité.

Le premier parchemin se terminait là. Lliude se tourna vers Altaranth et s'écria avec une excitation visible sur son visage:

"J'ai fait quelques recherche sur cette fameuse Tour de Bordeciel... Bordeciel et l'appellation "locale" de l'édifice, mais il est plus connu sous le nom de tour de Babel!"

Le jeune homme saisit alors le second parchemin et le tendit a son compagnon. Celui-ci comportait des écritures, mais aussi des schémas.

"Je n'ai pas réussi a lire ce parchemin-ci. Les caractères sont différents, on dirait qu'une autre langue a été utilisée."


Llanistar van Rusadir


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Les démons n'aiment pas attendre. Selon certaines légendes, ils pourraient même en mourir. Altaranth savait ses rumeurs infondées et basées uniquement sur des histoires de démon lassés de leur immortalité qui s'étaient suicidés de manière assez mémorable pour que les hommes en conservent le souvenir. Mais il dut se rendre à l'évidence, certaines histoires ne se perpétuait pas dans les bibliothèques de certains royaumes.

Le temps que Lliude ouvre la boite, il fulminait déjà contre un système de protection aussi long à désamorcer mais il était aussi envieux et jaloux car il n'avait jamais pensé à garder ses artefacts par un moyen aussi efficace et aussi déroutant.

Il observa son jeune ami défaire les liens de son coffre. Il avait rudement changé. La vie et ses sournoiseries l'avaient rendu lucide et perspicace mais aussi désabusé. Ce n'était plus le jeune Lliude en passe de découvrir son potentiel, prometteur et innocent. C'était le Lliude puissant et intelligent qu'Altaranth avait deviné qu'il serait des années plus tôt. Le démon ne put s'empêcher de ressentir une certaine nostalgie en repensant à une époque où il se sentait plus jeune malgré son âge et où Hyrule habitait encore un grand nombre de ces puissants guerriers qui étaient inscrits dans l'Histoire. Si peu de temps avait passé mais tant de changements...Il regarda son bras, là où le bracelet des damnés avait laissé une marque avant de s'ouvrir et de lui rendre enfin sa liberté.
Il fut tiré de ses réflexions par le grincement des gonds du coffre qui s'ouvrait. Lliude en sortit deux parchemins. Il déroula le premier et après lui avoir indiqué dans quelle langue il était écrit, il fit la lecture.

Le démon réfléchissait avec l'activité d'un volcan. Il lui était difficile de parcourir les millénaires d'Histoire que contenaient sa mémoire mais plusieurs éléments lui revinrent. Cyrodiil était un royaume dont il avait entendu parler mais qui se situait très loin de ses deux royaumes et même d'Earthanas. Il n'avait entendu parler de la tour de Bordeciel que très récemment car beaucoup d'historiens ne la citaient pas, attribuant la peste à un quelconque dieu en colère. Mais selon quelques savants dont le nain Bromar Razelror, le royaume et son ordre avaient bien existé et celui ci lui avait confié que les dirigeants de l'ordre avaient possédés des artefacts dont la puissance n'avait que peu d'équivalent au monde. Les yeux du démon brillèrent d'avidité. La perspective de posséder ces objets lui mettait la bave aux lèvres. Il se demanda qui pouvait être cet homme qui avait vécu si longtemps. Pour en être pourvu, le démon savait que l'immortalité demeurait un pouvoir avant tout d'essence divine et que ce n'était pas une malédiction destinée aux hommes. Cependant il avait vu assez de choses inattendues en quelques années pour qu'il ne mette pas en doute l'humanité de cet être. La curiosité du démon était réveillée et il ne fit pas prier à deux fois lorsque Lliude lui tendit le parchemin.

Altaranth le décacheta puis l'ouvrit avec grandes précautions. Alors qu'il lisait les premiers mots sa voix s'éteignit. Sa gorge se serra et ses yeux s'ouvrirent grands. Il resta ainsi sans voix, choqué pendant plusieurs secondes puis il eut une forte quinte de toux. L'artère reprit son cours normal et enfin il put penser clairement. Il se tourna lentement vers Lliude.


"Ton type n'était pas humain. C'est impossible.

Il savait que son ami ne comprenait pas mais il ne put s'empêcher de vérifier encore une fois. C'était purement impossible. Rien de tout cela ne pouvait être vrai...mais il dut se rendre à l'évidence.

Celui qui a écrit ca est un être étrange Lliude. Je ne connais pas son secret mais il est lourd. Cet "homme" car il en est peut être un écrit ce parchemin dans ma langue. Pas celle de mon royaume au nord, pas le parler actuel des démon sur Terre...La langue primale. La première que j'ai apprise, celle des demis dieux. Celle des nombreux fils d'Abaddon. Une langue qu'aucun humain ne pourrait apprendre ni même écrire...Je crains pour la suite...D'accord.


II - Histoire et Commencement

Comme j'aurais aimé être moi même mon instrument et ne pas devoir remettre en des mains étrangères une si lourde tache. J'en suis réellement désolé mon cher Démon. Ne vous demandez plus comment votre langue m'est familière, tout vous sera dévoilé une fois tout ceci accomplit si bien sur vous y consentez. Brulez ce parchemin avec la Bragorlach si vous voulez vous en débarrasser.

Parfait.
Je n'en attendez pas moins de vous.
Votre peuple a toujours désiré le pouvoir de contrôler les forces qui gèrent le monde qui les entoure. Avec le pouvoir qui vous attend cela sera d'une simplicité certainement déconcertante. Si les hommes pouvaient se douter que leur magie avait ce pouvoir, ils se seraient élevés depuis longtemps. Mais vous savez comme moi que l'élévation n'est pas destinée à tout le monde. Néanmoins mon oeuvre n'est pas destinée à servir aux seuls puissants. Ce que j'ai découvert est d'autant plus intéressant qu'il diffère selon l'être qui s'en sert.
J'ai découvert, pour vous et pour les démons de votre trempe sur qui le destin n'a pas de prise et qui n'ont donc pas de choix imposé à supporter, une application très pratique de ce pouvoir de l'Espace et du Temps. Pour vous, qui n'êtes pas dans le cycle normal de ce monde et qui échappez à ses règles, son utilisation sera simple.

Mais je ne pouvais pas sceller ce pouvoir dans ce parchemin. Les risques encourus étaient trop grands. J'ai choisit de sceller mon oeuvre dans cette terre de paix qu'est Hyrule afin de les protéger de mes ennemis. Ils ne pourront les récupérer dans les sanctuaires que j'ai utilisé mais une fois que vous les aurez récupéré ils s'acharneront sur vous. Encore une fois je regrette de devoir vous imposer cela mais je n'ai pas d'autre choix. Vous en saurez plus dans le prochain parchemin. Cherchez tout d'abord dans le lieu le plus imprégné de l'essence de l'espace de ce royaume. La clé se trouve là bas.

C'est juste incroyable. On dirait qu'en plus de t'avoir choisit, il avait prévu que je t'aiderai et il m'a laissé ce message. De plus il maitrise une langue que je suis seul à maitriser dans ce monde...Qu'en penses tu? Ce parchemin me donne envie d'en savoir plus. Et à propos du premier parchemin, je penche pour le temple du feu.


Lliude


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(vide)

C'est juste incroyable. On dirait qu'en plus de t'avoir choisit, il avait prévu que je t'aiderai et il m'a laissé ce message. De plus il maitrise une langue que je suis seul à maitriser dans ce monde...Qu'en penses tu? Ce parchemin me donne envie d'en savoir plus. Et à propos du premier parchemin, je penche pour le temple du feu.

Lliude n'en revenait pas. Comment un homme pouvait-il deviner ce qui se passerait des siècles après son existence avec autant de précision? Avait-il trouvé un moyen de calculer l'avenir en fonction des changements effectués sur l'espace-temps?

"Ou peut-être est-il là..." murmura Lliude pour lui-même, en jetant des regards discret autours de lui.

Une autre hypothèse pouvait-être que Bonnie était Aggripa, mais il préférait ne pas le croire pour l'instant. Si effectivement c'était lui, les ennemis que Lliude et Altaranth auraient à combattre seraient d'une puissance inimaginable...
Mais il chassa ces hypothèses pour réfléchir a un lieu comportant l'essence de l'espace... Le jeune homme commença à se plonger dans ses pensées tout en parlant, afin qu'Altaranth puisse partager le cours de sa pensée et réagir si quelque chose l'interpellait.


"Le temple? Non, pas un temple... S'il avait prévu notre rencontre, il était au courant pour le héros du temps, qui aurait pu trouver les parchemins... Espace, espace... Grand espaces... Espaces vert... La Plaine? La plaine pourrait bien représenter l'espace, mais elle est trop quelconque... Quelque chose de plus significatif... L'espace sans le temps... Un endroit intemporel..."

Et à ce moment là, Lliude leva les yeux et sourit de toute ses dents. La réponse était évidente!

"Les bois perdus!" s'écria t-il, le sourire au lèvres.

Il se tourna vers le démon et entama son explication.


"C'est évident! Il faut un espace ou le temps n'as pas de prise pour qu'il représente réellement l'essence de l'espace! La foret kokiri représente le temps figé, car les enfants n'y grandissent jamais. Les bois perdus sont une successions de clairières identiques, d'espaces similaires sans réelle caractéristique. Neutre en quelque sorte. Idéal pour cacher un parchemin ainsi que la clé, mais également parfait pour pouvoir apprendre à façonner l'espace!"


Puis il saisit le second parchemin et pointa du doigts les dessins qu'il avait mentionné plus tôt.

"J'ai cru que c'était des schémas, mais je me suis trompé. C'est un plan! Un plan complet des bois perdus!

Le dessin représentait une multitude d'espace carrés qui se multipliaient un peu partout et qui se trouvait au dos du parchemin. Un seul espace se différenciait des autres...


"...Celui du Temple de la Forêt, qui n'est pas un carré!"

Chaque carré avait un caractère, une lettre qui voulait sûrement tout dire mais que Lliude ne parvenait pas a lire. Qu'importe. Lliude était piqué au vif dans sa curiosité, et il tenait la solution du bout des doigts, même s'il pensait que c'était trop facile, et qu'il devait bien y avoir d'autres embuches sur leur chemin.

"Je crois que nous avons trouvé notre essence de l'espace Altaranth..." déclara Lliude, triomphant