Posté le 24/11/2010 20:12
"Le ciel est bleu... et j'aime pô le bleu."
"C'est sur cette affirmation que commence notre histoire. Et a ce moment là, chers auditeurs/auditrices/RPistes avisés, vous vous demandez ce qu'il peut bien se passer après une révélation aussi importante et ambigüe... Eh bien vous n'aurez pas ça tout de suite, car pour que vous puissiez bien comprendre la situation, un petit flashback s'impose!
Eh ouai, la vie est dure teh..."
La petite vieille a qui vous avez demandé à boire disparu dans l'arrière boutique. Elle en ressorti quelques minutes après, un petit calepin en cuir.
"Eeeeeh regardez! Y'a itou noté là! Mais..."
la pointe de la langue votre interlocutrice s'extirpa de ses deux lèvres colorée par un rouge à lèvres douteux (surement celui d'Hyrule Cosmetic) comme si ce petit bout de chair rose voulait prendre l'air après tant d'année dans une atmosphère irrespirable, et fut suivit d'un plissement des yeux; des yeux évidemment fatigué a force de lire la consommation des clients de son auberge durant plus de 70 ans (la pauvre dame en avait 90 et tenait toujours debout tel l'Arbre Mojo), et sa vue tentait une sorte de baroud d'honneur à lire l'écriture minuscule en patte de mouche (expression largement utilisée par les professeurs hylien pour décrire une écriture particulièrement illisible, mais personne n'est allé trempé les pattes d'une mouche dans de l'encre puis l'a posé sur une feuille blanche pour y voir une quelconque similitude avec une écriture humaine...), mais au bout de dix secondes, les yeux avaient failli à leur mission.
"J'arrive pô à lire teh!"
La déception se lisait sur son visage. Mais au bout de quelques secondes, son expression s'illumina comme par enchantement, et elle déclara d'une voix forte et avec un accent du patois hylien bien prononcé:
"Jvous ai dja parlé di mon ptit fiston?"
Oooh que oui elle vous en a parlé de ce "ptit fiston". Tellement parlé que si jamais vous le croisiez dans la rue, vous lui mettriez une bonne trampe pour avoir une grand mère qui radote autant sur son petit-fils. D'accord, c'est pas sa faute. Ni celle de la grand-mère d'ailleurs. Mais après tout, on frappe pas les personnes agées pour sénilité, donc autant se défouler sur un autre membre de la famille. On est pas des barbares non plus...
Ce petit-fils, vous connaissez à présent son nom, son prénom, sa date de naissance, sa première histoire sentimentale d'école primaire (qui a été un fiasco, mais ses tentatives suivantes ne seront guère plus brillantes...) , ses notes à l'examen du BAH (Brevet d'Aptitude Hylienne, brevet qu'il à lamentablement raté pour avoir oublié de se lever ce jour là... Il avait mal réglé son réveil cocotte, comme d'habitude)... Plein de choses très utile quand on est un ancien copain de fac et qu'on doit sortir une anecdote marante lors d'un anniversaire, où encore lorsqu'on regarde des photos souvenirs avec ses anciens amis du primaire en disant : "Rhooooo, tu te souviens que tu en pinçais pour Josette, là, en haut a gauche?". Mais a vrai dire, vous n'en avez rien a faire, puisque ce Tidus Oswald, vous ne le connaissez pas, vous n'en avez rien à cirer, et tout ce que vous vouliez en entrant dans cette auberge était de boire quelque chose pour vous rafraichir de gosier.
"Si vous voulez le voir, il est sur le toît"
Bien sûr. C'est nôté. Vous remerciez la patronne de l'établissement avec un grand sourire, et toujours en serrant les dents, vous gagnez la sortie. Là, après avoir passé la porte, vous cherchez une pierre par terre afin de viser la tête du petit-fils perché sur le toît de la batisse et lui faire un bel oeil noir et enflé. Mais il n'est pas seul. Allongé à côté de lui, les main derrière sa tête, un homme élégamment habillé.
-Le ciel est bleu... et j'aime pas le bleu. s'écria l'homme bien habillé.
-Vous l'avez déjà dit. Rétorqua le petit fils. Vous radotez comme ma grand mère...
Et à ce moment là, une voix aigüe mais forte rententi dans tout le bourg.
"C'EST QUI QUI RADOTE?!"
C'est qu'elle à l'écoute sélective la vieille. Elle n'est peut-être pas si sénile que ça après tout. La puissance de la voix fit trembler les murs, et Tidus glissa du toit pour s'écraser lamentablement sur une charrette de paysan transportant du foin. Le jeune homme sorti la tête du tas de brindille jaune, l'air quelque peu abruti. Vous ne pouvez vous empêcher de sourire; et vous vous dites que vous aviez peut-être eu raison de ne pas frapper la vieille. On ne sait jamais ce que ces vieilles biques sont capable après tout.
L'homme restant sur le toît se leva et s'écria d'une voix forte:
"Comme je n'aime pas le bleu, ta prochaine mission sera de changer la couleur du ciel!"
Quoi?! Changer la couleur du ciel?! Mais cet établissement est composé de fou ma parole!
La charette se mit a bouger, et un "uuuh cocottes!" se fit entendre. Le surnom cocotte est généralement attribué a des canassons chargés de transporter des charges tel que cette charrette. Mais là, c'était de vraie cocottes qui étaient attelés, ferrés, et qui transportaient le précieux tas de foin, et tout ça dans un capharnaüm de claquement de becs, et de "côt côt!".
Nan, sérieusement, la situation devient vraiment étrange, en plus d'être quelque peu ridicule. Mais la curiosité vous emporte, et vous décidez de suivre cette charette; pour les cocottes, mais également pour ce jeune homme blond qui vous à intrigué. On ne cherche pas à changer la couleur du ciel tous les jours.
Tidus se contenta de soupirer, car il connaissait le sort qui lui était réservé s'il ne cédait pas aux délires de son maître: il était viré.