Travaux de grande envergure~ [Libre]

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Héros du Temps

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(vide)

[Il s'agit ici d'amorcer la relance du personnage dans le rp; celui-ci est libre, mais si on pouvait éviter la baston ça m'arrangerait, merci =)]

Après toutes ses aventures, l'Hylien était planté au centre de la place du marché. Il savait qu'il avait été absent, quand le peuple avait eu besoin de lui.
Les choses avaient changé. A commencer par l'expression gravée sur le visage des Hyruliens qu'il avait croisé jusqu'à lors, traversant la plaine. Sur ces visages, les sourires joyeux s'étaient éclipsés, laissant place à des airs inquiets, graves, et sinistres. C'était le premier détail qui l'avait choqué. Il pensait avoir vaincu Ganondorf. Il le pensait banni. Prisonnier à jamais -ou du moins pour l'éternité- d'un espace-temps scellé. Et bien qu'en son fort intérieur, il avait toujours été conscient de la réalité de la chose, il s'était, depuis longtemps -trop peut être- voilé la face. La vérité l'effrayait, voila tout. Ironique, pour le champion du courage, n'est-ce pas ?

Les guerriers s’entraînants à la plaine se faisaient eux aussi plus nombreux. Parfois, le nom du Malin, jeté dans la conversation, laissait un froid, et le temps semblait s'étirer, tout le long de ces longues minutes, où plus personne n'osait prononcer un mot. Mais Link ne connaissait pas ça. S'il l'avait vaguement entre-aperçu, ou tout du moins compris, il était resté trop longtemps à l'écart pour pouvoir juger avec objectivité de la situation. D'ailleurs, il était encore à l'écart, pour le moment.
Entouré d'une grande cape d'un brun clair, couleur sable, qu'il avait déjà utilisé, lors de ses visites chez les Gérudos, il ne voyageait pas incognito, mais presque. Et il constatait l'étendu des dégâts qu'il avait lui même causé, en vivant ainsi reclus, et laissant le peuple seul. Il lui fallait remédier à ça.

Où qu'il aille, son regard croisait de la déception, de la peur, de l'angoisse. Si les gens n'étaient pas encore terrifiés, beaucoup d'entre eux n'allaient pas tarder à l'être. Sur la place du marché, autrefois espace cosmopolite, d'échange, où se rencontraient les différents Hyruliens, pour échanger des banalités, vendre leurs marchandises, ou encore tout simplement contribuer à la vie de l'endroit, les visages s'étaient durcis, refermés. Les étrangers ne semblaient plus aussi désirés qu'avant.

Çà et là, des travaux de reconstruction -quoique en grande partie terminés- s'organisaient. Un homme, sur son toit, posait des tuiles, remplaçant les dernières manquantes, ou brisées. Un autre, fixait avec tristesse un tas de décombres, vestige du travail de son aïeul, balayé par une main puissante, forte, cruelle, injuste. A ses côtés, ce qui semblait être un proche, l'invita dans une nouvelle demeure, toute proche.
Par endroit, les murs avaient noircis, brûlés par la morsure rageuse des flammes, s'attaquant à tout sans exception. Si la plupart avait été repeints, d'autres restaient marqués.
Seul le château semblait encore touché. Même si le travail fait était considérable, le Héros n'eut pas beaucoup de mal à distinguer une césure au niveau de la tour, là-bas, sur laquelle son regard restait figé. Il avait successivement, par le passé, protégé -ou tenté de protéger-, puis envahi la forteresse. Mine de rien, il commençait à la connaitre.

Bien que déjà certains de la réponse, il ne résista pas, et fit deux pas en avant, pour aborder un commerçant des rues, prêt à vendre et acheter n'importe quoi. Il devait savoir ce qui s'était passé, durant le passage où il avait comme abandonné le Royaume.


"Bonjour à toi, commerçant !" Commença-t-il alors que déjà celui-ci le regardait d'un oeil méfiant, inquisiteur. "Dis moi, que s'est-il exactement passé, ici ? "

Link observa le jeune homme, qui passa subitement de méfiant à furieux. Une telle question le mettait hors de lui.

"Serais-tu stupide, Hylien ? Le Malin nous a attaqué, idiot ! " Cracha-t-il, avant prendre ses affaires, et de partir continuer son commerce ailleurs, tandis que le Héros restait sans réaction, impassible en apparence. C'était donc vrai... Il ne pouvait plus se voiler la face. Il n'avait plus le droit, désormais.


Ange Krystaleen


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[Azi je réponds, j'ai envie, ça va faire un peu bouger mon perso, parce que au Temple du Temps, elle fait pas grand chose *ahem* XD ]

Erinyes courait désespérément dans les ruelles du Bourg. Bon sang, où était-elle passée ? Comme à son habitude, elle devait rejoindre la Prêtresse de Nayru pour leur balade quotidienne au marché, mais à la sortie du château, un garde lui avait informé que la Prêtresse était partie en avance, suite à la venue d'une famille désespérée.

La Princesse Zelda étant trop occupée suite aux derniers dégâts causés par le Seigneur du Malin, la Prêtresse avait décidé d'aider d'elle même cette famille du mieux qu'elle le pouvait. Résultat, cela faisait bien un quart d'heure que la jeune garde la cherchait partout dans les rues, sans grand succès...

Peut-être qu'elle ne devait pas s'en faire autant, mais quand même ! Alors qu'elle scrutait les étalages du marché, elle vit un homme vêtu d'une cape claire, en train de se faire crier dessus par un commerçant. Visiblement, c'était un étranger celui-là... Erinyes haussa les épaules, et suivit son chemin. Quand elle passa à côté de l'homme, elle constata que ce dernier semblait comme... Choqué, pétrifié.

Ce n'étaient pas ses affaires, et elle si fichait pas mal de ce type qu'elle ne connaissait pas, mais depuis tous ces soucis, les gens regardaient souvent les moindres mouvements des gardes. Hors, elle en était un. Et laisser en plan une personne comme ça pourrait être mal vu... Surtout venant de la garde du corps de la Prêtresse qui était si proche du peuple...

Après tout, son amie tentait de lui enseigner chaque jour qu'elle devait s'ouvrir aux autres...
Bon, elle aurait sûrement passé volontiers son chemin, s'il n'y avait pas eu autant de monde assistant à la scène dans cette rue de commerçants, et si son accoutrement ne permettait pas de voir qu'elle était garde au premier coup d'œil !

Elle soupira un grand coup, et posa sa main sur l'épaule de l'étranger qui semblait perdu dans ses pensées.


"Hey, est-ce que vous allez bien ? Vous allez gêner la circulation si vous restez planté là !"

Son était plus plus proche du "sec", "autoritaire", et du genre "rien à faire de vous, circulez", que d'un ton vraiment compatissant et inquiet du genre "je peux vous aider ?"
Erinyes parlait très peu aux inconnus, surtout parce qu'elle s'en fichait, ou n'avait pas confiance, alors lui demander d'être gentille en plus... Il restait encore du chemin à parcourir !


John Doe


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Alors bien sûr, trainer autours du Chateau, à fureter comme un dément, comme un mendiant, sous une cape noire, la démarche lente et inquiétante, tournant la tête aux moindres bruits était un ravissement pour les yeux d'Arkhams. L'agitation du peuple en ce lieu pleins de vie lui remontait en quelque sorte le moral. Loin de lui toutes idées nihilistes, il était ici libre, sans mission primordiale pour son Seigneur. Il allait profiter pour glaner quelques informations. Les Hyruliens étaient friands des potins de la cour, moi également, mais pour des fins plus sombres que d'assouvir sa curiosité envers les Grands d'Hyrule comme les gens du peuple. Avouons le, il est toujours plus agréable de cueillir les ragots dans la bouche des gens, agrémentés de leurs commentaires inutiles et souvent stupides, habituelles aux sous races de cette trempe, que de frapper comme un sourd une étrange pierre vibrante devant le temple du Temps !

Arkhams marchait donc, goutant l'air, humant les embruns du marché chargés de nourriture et de fleurs colorées. Il veillait à ne pas bousculer les gens, amassés tels des moules sur un rocher, afin de ne pas découvrir son visage lugubre, tristement reconnaissable. Les hommes de guerre effrayaient les passants de part leur corps mutilé, de plus cela pouvait attirer ces maudits gardes. Le Maitre serait mécontent de savoir son chien traitre au fond d'une geôle humide du Chateau.

Etrange ironie que de voir un soldat royal faire son numéro d'autorité devant un pauvre voyageur ! " Stupide Fantassins de de la Princesse .. " pensa t il bouillonnant. Il ne pu résister à la douce tentation de venir titiller les nerfs des royaux, sous sa couverture de l'anonymat. Arkhams s'approcha de l'étale vidée de son marchant, bousculant le voyageur.


« Reveille toi, gamin, Le seigneur du malin est revenu ! Détruit nos champs, tue nos bêtes, brule nos femmes ! Et ce foutu Héros absent ! Et cette maudite Royauté qui ferme les yeux ! »

Arkhams souriait de cette réplique, habituelle de la part d'un Hylien lambda. Le Garde, aux formes charmeuses, devait être irrité. Il frappa le dos de l'homme, il s'étonna de la musculature saillante du bonhomme.

« Calmez vous, charmante Dame ! Ce pauvre badaud est perdu, préféré plutôt l'accueillir, au lieu de le traumatiser. Allez inconnu, je peux vous servir de guide et vous montrez ô combien Le Malin a frappé cette terre ... »


Link

Héros du Temps

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Celui que l'on avait si souvent qualifié de Héros ferma les yeux. Il venait de prendre une claque. Peut être la plus belle de sa vie -l'une des plus somptueuse, quoi qu'on en dise-. Lui qui avait mobilisé tant d'efforts, voyait son oeuvre réduite à néant par sa simple faute. Si jamais il avait été plus présent, rien de tout cela ne se serait passé. Il n'aurait pas laissé Ganondorf poser le moindre millimètre carré d'Ombre sur les terres qu'il avait libérés.

Alors que le commerçant était déjà parti depuis quelques instants, une jeune femme l'aborda, d'une façon quelque peu sèche, néanmoins. Il semblait évident qu'elle n'avait pas pour habitude d'aider les gens, et plus clair encore, qu'elle avait autre chose à faire. Mais l'Hylien ne réagit pas à ce ton pourtant autoritaire. Il n'en eut pas le temps, que déjà un nouvel inconnu prenait place dans l'équation.
Il s'agissait -bien que Link n'eut pas jusqu'à lors l’occasion de le détailler- d'un homme, sombre. Entièrement drapé de noir. Une capuche venait cacher son visage, lui conférant une aura mystérieuse, dérangeante. Malsaine, peut être même. De longs cheveux noirs couraient néanmoins, en dehors de cet accoutrement bien peu courant, mais de la même couleur que le reste, ils ne faisaient qu'ajouter à l'aura peu agréable qui émanait du triste personnage.
L'homme sonna le blond, d'une 'accolade' forte, qui le bouscula. L'Hylien dut même se résoudre à avancer d'un pas, pour ne pas perdre l'équilibre. Cet homme là faisait preuve d'une force peu commune, et Link n'y resta pas indifférent. Ses sens étaient -comme souvent- en éveil, et une pareille puissance n'était pas chose à prendre à la légère.

Le jeune guerrier se retourna sur cette homme, désireux de voir à quoi il pouvait bien ressembler. Il ne savait pas qu'il faisait face à Arkhams, sinistrement connu par les Hyruliens, pour ses nombreux "méfaits". Guerrier de renom, néanmoins.
Son regard se posa de suite sur son interlocutrice première. Une jeune femme, blonde, vêtue de bleu sombre -traversé au niveau des épaules par une ligne or- et de blanc. Les yeux de l'Hylien trouvèrent rapidement l'emblème bien connu de la Garde Royale. Cette 'petite' était une garde. Ça expliquait son ton.

Le héraut du Seigneur Noir -bien que dans l'anonymat, et inconnu du champion de Farore- pris la parole, pestant contre Ganondorf, Link et son absence ininterrompue, et enfin contre la famille royale, pour son incapacité à rétablir l'ordre. A cette remarque, le jeune homme courba l'échine, fixant ses bottes. Elles seules dépassaient de sa cape d'un brun sablé.
Connaissant particulièrement l'endroit, il n'avait pas jugé utile de se munir d'un écu, mais avait tout de même eu la bonté d'esprit de s'équiper d'Excalibur qui pendait à sa ceinture. Ainsi, cachée par sa cape, elle ne permettait pas de l'identifier.

Et l'homme continua, demandant à la jeune fille de se calmer. Il était prêt à montrer à Link l'étendu des ravages. Mais le ton légèrement guilleret dans sa voie déclencha la méfiance du Héros, qui le regarda froidement, dans les yeux, supportant son regard.


"N'y voyez pas là une quelconque offense, messire, mais je pense pouvoir me débrouiller seul. Un guide ne me serait d'aucune utilité en pareille situation."

Le jeune homme avait été catégorique, et continua de fixer quelques secondes le Porte-Étendard de l'Obscur. Son ton était froid, impassible, mais il avait bien veillé à ne pas être cassant, ne connaissant pas l'individu. Il était possible que celui-ci ne cherchait qu'à l'aider. Quoique bien peu probable, selon le Héros.

Link se tourna alors vers la jeune femme, et son ton se radoucit. Il ne cherchait pas à causer quelconque ennui, et même si celle-ci n'était pas des plus aimable, il resta tout à fait courtois, s'excusant.


"Je suis désolé, Demoiselle. Ce n'était pas mon intention."


Ange Krystaleen


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A peine avait-elle prononcé ces mots histoire de remuer un peu l'étranger rêveur, qu'un autre homme entra en scène. Tout habillé de noir, il semblait louche. Mais Erinyes ne tiqua point, et releva encore moins la remarque directement placée, visant en partie le Héros du Temps absent... Et les gardes. Seulement, la jeune Hylienne ne foutait royalement, sans jeu de mot, de ce que le peuple pouvait penser de la Famille Royale, de ses gardes, et de leurs actions.

Elle-même ne se considérait pas en tant que tel. Si elle avait fini par faire ce métier, c'était uniquement sur demande de la Prêtresse de la Sagesse, et rien de plus. D'ailleurs, son rôle dans tout ça était surtout de lui assurer une protection, chose qu'elle ne faisait pas à l'instant, et c'était ceci qui l'énervait, plutôt que de faire le boulot réservé habituellement aux hommes en armure...

Déjà qu'elle regrettait d'être intervenue alors qu'elle était pressée... Rien ne pouvait plus l'arranger que le sombre inconnu s'occupe de l'étranger à sa place. Après tout, ce n'était pour elle ni ses affaires, ni son boulot... Si cet homme avait son temps à perdre, tant mieux pour lui, il lui ferait gagner le sien. A elle.

Elle allait donc répondre à la silhouette noire de faire ce qui lui plaisait avec ce voyageur "égaré", car elle devait mener à bien d'autres occupations, peut importe ce qu'il penserait d'elle ensuite. Mais elle fut prise de court par l'étranger, qui répondit d'un ton catégorique par un refus total d'aide.

Son ton prouvait qu'il savait ce qu'il disait, et qu'il ne semblait pas si égaré que ça... Mais Erinyes ne put s'empêcher de ressentir comme une pointe de tristesse. Comme s'il avait été absent longtemps, et que ce qu'il découvrait le chagrinait au plus haut point... Peut-être un aventurier partis avant que Ganondorf ne fasse des siennes ? C'était assez courant ce genre de cas...

La garde haussa les épaules, et allait de nouveau prendre la parole, avant de se faire devancer, une fois de plus, par le voyageur. Il lui parla d'un ton plus doux, tout en s'excusant de la gêne qu'il avait causé. Elle soupira, et put enfin en placer une.


"Comme vous voulez... Si vous connaissez déjà cet endroit, alors soyez un peu plus attentif..."

Néanmoins, elle ne put se résoudre à partir de suite. Cet inconnu l'intriguait. Même plus que l'homme en noir, pourtant bien plus inquiétant. Mais lui, elle l'ignorait presque. Ce qu'elle trouvait louche, c'était cette once de culpabilité semblant venir de l'étranger.

Des aventuriers surpris par le retour du Seigneur du Malin, il y en avait eu. Mais ceux-ci n'avaient alors éprouvé qu'horreur, tristesse, ou haine. Celui-là semblait réagir différemment, comme s'il était coupable. Sans compter que sa cape de voyage masquait tout ce qui pourrait l'identifier. Un ancien garde peut-être ? Malgré elle, elle avait envie d'en savoir plus.

Elle garda un œil suspicieux sur lui, donnant l'impression qu'elle voulait juste vérifier si tout était bon avant qu'elle ne puisse partir, comme le faisaient habituellement les gardes. Mais elle attendait surtout de voir la suite des évènements, sans forcément chercher à les provoquer.


John Doe


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Tempérance. Cet imbécile de soldat-chien en était doté généreusement. Non loin d'avoir vexé le champion des Ombres devant ce manque d'intérêt à ses réflexions à l'encontre du pouvoir regnant, ce qui marquait l'homme noir était sans aucun doute son absence totale de fierté et d'amour pour le peuple. N'importe quel serviteur de la royauté aurait montré quelques signes d'irritations ou aurait renchérit en disant qu'il était difficile de se battre contre le Roi des Gérudos, que l'armée faisait de son mieux et que l'existence d'un tel endroit bondé de monde en ces périodes effroyables, était une victoire en soi.

Plus surprenant encore que cette attirante donzelle de fer était l'étrangeté du voyageur. Sa cape couleur de terre correspondait à un vêtement de voyage pratique lors d'été sec et chaud, ce qui n'était pas le cas en cette saison humide. Peut être venait il de la Vallée Gérudo. Conclusion improbable, certes les routes marchandes entre Hyrule et le pays de son Maitre étaient ouvertes, mais rares étaient les hommes à s'y aventurer. Les habitantes de cette enfer de sable n'obéissaient plus à Ganondorf, " trainées " se dit soudain Arkhams, mais elles n'étaient toutefois guère chaleureuses avec les touristes hyliens. Belles, fortes, racistes, fougueuses, ces femmes étaient virtuellement parfaites bien qu'hérétiques et fourbes. Le Porte-Etendart se rendit compte qu'il commençait à divaguer sur des histoire politiques ... Il se reprit et observa l'hylien, s'en était manifestement un malgré sa force digne d'un goron. Arkhams sentait une aura mystérieuse, il transpirait la sérénité, celle dont sont pourvues les bretteurs chevronnées sûrs de leur puissance. Il n'avait cependant pas l'arrogance d'un maitre en se cachant la face ainsi. Ce devait être un Lieutenant ayant guerroyé contre notre armée funeste.

Arkhams aurait bien voulu l'attirer dans une ruelle pour le détrousser, lui faire comprendre qu'ici, en Hyrule, ce n'était plus l'armée de Zelda qui dirigeait, mais les boucaniers des Enfers.


« Que nous vaut tant de mystères, monsieur le voyageur ? Tu refuses ma compagnie, tu dois être un habitué pour ne pas être effrayé par cette place forte digne d'un labyrinthe ! D'où viens tu dont ? »

La mine impuissante du Héros du Temps, sous couvert de l'anonymat, satisfaisait Arkhams. Il voulait taquiner ce faiblard de Lieutenant en lui faisant avouer son manque de force devant les cicatrices que Ganondorf avait infligées au Royaume.

« Vous savez, les gens ont peur des voyageurs masqués, j'en sais ce que c'est ! Avec les racailles qui courent les rues, les petits bandits ou encore la mauvaise herbe qui revendique le nom de Vous Savez Qui, le peuple est méfiant. Enlevez donc ce tissu hideux et fort inconfortable ! »

Il se tourna vers la mystérieuse garde. Il avait rapidement cerné sa personnalité peu commune pour une femme d'armes. Il fouilla sa bourse peu garni d'or, jeta nonchalamment une pièce noircie sur l'étale du marchand puis saisi un bouquet de fleurs pu très fraiches. Il mit un genou à terre devant cette Nymphe, lui tendit les végétaux joliment colorés devant le nez, dans une comédie volontairement exagérée.

« Rien ne vous retient en ce lieu à part un étranger et l'imbécile que je suis. Dame pressée, prenez ceci et allez y. Nous ne méritons pas l'attention d'une si charmante Garde. »


Link

Héros du Temps

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Faisant face à la représentation personnifiée de l'ordre sur la place du marché, le Héros tournait donc le dos au sinistre homme, encore encapuchonné. Pas entièrement, certes. Cette homme lui insufflait tout sauf un sentiment de confiance, ou de sécurité. Présenter son dos était loin d'être prudent, aussi Link s'était positionné à trois-quart face, gardant un oeil sur l'individu.
Il referma sa prise sur sa cape, ne la désirant pas voir tomber pour le moment. Sa main gauche -gantée- la fermait à la base du cou, tandis que sa propre capuche cachait ses cheveux blonds, et son fameux bonnet vert. Lançant un dernier regard circulaire, il observa une ultime fois la place, avant de commencer à s'éloigner d'un pas. Il n'avait plus grand chose à faire ici.

Néanmoins, il n'avança pas plus. Les quelques mots du Profondes Ténèbres le stoppèrent, mais l'Hylien ne se retourna pas. Il écouta, ses yeux perdus, orientés vers l'horizon, bien qu'en grande partie masquée par le château. C'était un constat bien sombre qu'il faisait là. Il était en retard, manifestement. Très loin d'être à l'heure. Et Ganondorf avait pris beaucoup d'avance. Trop sans doute.

Il en avait assez vu, pour le moment. Le champion du Courage ne désirait plus que trouver la Princesse, désormais. Le jeune homme avait beaucoup de questions à poser. Et sans doute quelques explications à donner... Link lâcha sa cape pour porter sa main à sa tête, avant de regarder à nouveau ses bottes. Il était responsable, presque coupable de tous ces maux.


"Je suis natif du pays, messire. Quand à ce tissu, si horrible et inconfortable soit-il, je ne préfère pas m'en défaire."

Le guerrier tenait à garder son anonymat pour le moment. Bien que ce ne fusse pas son intention première, en se drapant de son vêtement de voyage, il n'aimait pas être reconnu partout où il allait. Trop peu habitué à être centre de toute l'attention, il préférait vivre parfois dans l'ombre.
Il n'eut pas le loisir de voir le sombre Hérault offrir -dans une comédie pour le moins hypocrite et ridicule- un bouquet de fleurs en fin de vie, à la jeune blonde. Non. Il reprit sa marche, d'un pas déterminé vers le château.


Ange Krystaleen


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Erinyes attendait toujours que l'un des deux reprennent son chemin. L'homme vêtu de noir reprit la parole, tentant, en vain, de percer l'identité du voyageur. Mais ce dernier resta presque indifférent. Il précisa juste qu'il était né en Hyrule, et qu'il préférait garder son anonymat. Surtout qu'il se dirigeait maintenant en direction du Château. Tout cela était très louche au yeux de la garde.

Mais elle avait d'autres soucis. Et il y avait d'autres gardes au Château. Si cet inconnu s'y pointait, après tout, c'était leur affaire, pas la sienne. Gardant un œil pourtant curieux sur l'homme à la cape sablée en train de s'éloigner, elle ne tilta pas tout de suite que l'autre était en train lui mettre un bouquet de fleurs sous le nez. tout en l'invitant à partir sans s'occuper d'eux.

Le voyageur partant lui aussi de son côté, elle ne voyait de toute façon aucun intérêt à rester ici à perdre son temps. Elle fit une grimace non dissimulée, prit le bouquet sans rien dire, si ce n'est avec un petit soupir exaspéré, et s'éloigna de nouveau avec hâte, à la recherche de la Prêtresse.

Avant de tourner au coin de la rue, elle jeta un dernier regard en direction de l'inconnu se dirigeant vers le château, puis ses yeux vinrent se poser une dernière fois sur le second, et enfin, sur le bouquet. Qu'elle jeta dans une poubelle, sans se soucier du reste. Ce truc l'encombrait de toute façon.


"Tsss, les hommes..."

Elle lança pour la dernière fois un léger coup d'œil, et ce décida à tourner les talons pour de bon.


John Doe


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La Dame. C'était ainsi qu'on pouvait qualifier cette garde. Pour Arkhams il en était tout autrement. Ennemi ? Humaine ? Rivale de pouvoir ? Non ! Rien de tout cela. Une garce, voilà ce qu'elle était aux yeux d'Arkhams. Se revendiquant cette supériorité sur les autres, accordée arbitrairement, elle ne méritait pas ce grade. Mais il est plus aisé pour récompenser la haine envers quelqu'un de pratiquer l'humour, que cette femme ne semblait pas apprécier. Farouche, oui, ça elle était cette petite. Inutile et bientôt froide, dans la mort, elle le sera sans doute. Arkhams sourit, allégrement même, sans se cacher. Son Maitre allait tous les faire disparaitre, il en était heureux, mais aussi agacé. Pourquoi ? Car cet émissaire des Ténèbres qu'il était, percevait l'humanité d'une manière tout à fait personnelle. Il avait cerné cette petite trainée en armure royale, à l'annonce de sa mort prochaine, elle aurait sans nul doute répondu qu'elle s'en fichait pour une raison futile qui lui échappait. Qui donc peut oser prétendre en ce courage ? Personne, même celui qui hait la vie à peur de la mort, ne serait-ce qu'un court instant. Ces gens, assez stupides pour prétendre être indifférents de l'issu funeste, sont d'une arrogance infecte. C'est la fierté qui les pousse à dire ceci. Dans les faits, ils pleurent tous devant la main assassine de Ganondorf.

Après ce débat métaphysique et ce regain de haine envers la race humaine, Arkhams cracha par terre afin d'évacuer ce dégout. Une douleur sourde le sortit de sa rêverie, il caressa son avant bras.


Tout de suite, Maitre. Chuchota - t - il.

Le plan allait commencer, enfin. Arkhams disparut dans la foule, comme une ombre.