Au jour mourant...

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Luka

Le Changelin

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(vide)

[ HRP : Pardonnez Abigaïl pour son langage plus que... fleuri. Ainsi que pour son homophobie. C'est pas de sa faute, c'est son éducation qui- *SBAM* Bon d'accord, je me tais. x')
Aux dernières nouvelles, ceci n'est pas un RP privé - enfin, je crois ? - mais les premiers posts sont réservés à l'Autre et à Wakusei. Voilà~ ]



« Bordel ! Mais lâche-moi un peu, bon sang ! »

La journée avait pourtant bien commencé. C'était ce qu'Abigaïl se répétait mentalement, comme pour tenter d'apaiser un peu toute cette rage en son coeur... En vain. Cela ne faisait qu'alimenter le feu qui lui consumait les entrailles, qui lui ordonnait de se retourner et de foutre un violent coup de poing dans la face de cet opportun. Par les Déesses ! Comment pouvait-il continuer à agir ainsi alors qu'il savait parfaitement qu'il allait trop loin ?! Fulminant, le jeune homme repoussa la main frivole qui avait trouvé refuge sur son épaule. Ils pouvaient bien être colocataires, engagés ou même amis, fichtre ! Il en avait marre. Marre.

Il paraît que les gens murissent, avec l'âge. L'imbécile à ses talons semblait être le parfait contre-exemple, en tout cas, du haut de ses - oserait-il le dire ? - vingt-cinq ans. Bientôt vingt-six. Mon dieu.
Bien entendu, pour toute personne connaissant un tant soit peu le garde royal aux oreilles brûlantes, l'objet de sa fureur n'était autre que son bon vieux compagnon : l'Autre. Quel pseudonyme stupide, quand même. Et il croyait avoir la classe, avec ça ?! Vraiment ! Eh bien, ce n'était pas avec son air guilleret ou ses mains baladeuses qu'il allait s'attirer les bonnes grâces de toutes les demoiselles du bourg.
Enfin...
Reformulation : Ce n'était pas avec ses airs de grand con qu'il allait se faire pardonner. Voilà. L'air presque satisfait, le jeune garde s'apprêta à planter son cher ami au beau milieu de la place du marché, près de l'étal de fruits et légumes qui étaient sur le point de fermer. Il n'avait plus qu'une seule envie : filer chez lui, et fermer la porte à double tour. HA ! Il pourrait bien supplier, l'imbécile, il pourrait bien lui chanter mille excuses et mille pardons, il ne lui ouvrirait plus ! Qu'il aille crever au fond d'une ruelle sale et mal-famée, il n'en avait plus rien à foutre ! Qu'est-ce qu'il était, sa nounou ou son colocataire ?!
...
Et ce n'était pas son regard de chiot battu qui allait l'adoucir, bon sang !
(Ni ses allures de grand comédien. Cela va de soi.)


« Eh bien alors, Abi-chou, pourquoi cette violence à mon égard ? Ah ! Et dire que tant d'amitié, tant d'égards sont si ardemment rejetés ! Comme cela est triste ! Que faire donc pour que cesse cette affreuse animosité ? »

Il haussa un sourcil, l'air interdit. Il n'allait pas essayer de comprendre ce que l'idiot racontait - il partait toujours en envolée lyrique de toute façon, au moins une fois toutes les dix minutes. Même quand il y avait du monde autour. Surtout quand il y avait du monde autour.
Pourtant, cette fois, les rues étaient presque désertes. Chacun rentrait chez soi. Le soleil se couchait, baignant les pavés de pierre d'une nuance chaleureuse... Et Abigaïl fatiguait. Il aurait bien voulu être sincère. Juste pour une fois. D'ordinaire, la foule l'effrayait ; il se dissimulait sous un masque farouche et emporté, prenant soin de hurler à tout va, pour la moindre petite chose. Il avait dix-neuf ans, après tout. Il se devait de tenir un rôle de garçon un peu immature, toujours persuadé d'avoir le dernier mot - un jeune homme entrant à peine à l'âge adulte. Rien de plus normal. Rien de plus rassurant, aussi, que ce refuge de sûreté. Sous son petit jeu, personne ne pouvait le juger pour ce qu'il était vraiment.

Personne sauf l'Autre.

En même temps, il n'avait pas prévu cet engagement si soudain, avec un homme tel que lui. Si encore celui-ci possédait un minimum de pudeur, peut-être auraient-ils pu cohabiter sans se gêner l'un l'autre... Mais évidemment, ce crétin adorait fourrer son nez partout. Il n'avait pas mis longtemps à le découvrir tel qu'il était réellement, terré profondément dans sa tanière.
Et puis, il y eut la contrepartie. L'échange, plus ou moins équivalent. A son tour, il avait appris à connaître cet homme ; ses silhouettes sereines et terriblement positives, tout comme ces facettes morbides et torturées... Ils dissimulaient des monstres sous leurs lits, tous les deux, des monstres personnels et intimes. Avec cela, il pensait pouvoir instaurer une entente plus ou moins stable. Un mur érigé entre leurs personnalités bien trop différentes pour s'apprécier.

Il en avait oublié les manies destructrices de son compagnon.

Ils ne se confiaient pas souvent à travers les mots, l'un trouvant la parole trop noble d'accès, l'Autre la jugeant trop volage. Généralement, un regard suffisait ; une lueur angoissée dans un regard trop vert, un sourire trop tendu sur de lèvres trop pâles. Ils communiquaient par langage du corps, et se comprenaient par gestes et coups d'œil discrets... Mais la franche camaraderie que pouvait ressentir le jeune garde pour son aîné vacillait à chaque mouvement trop amical, à chaque toucher trop suggestif. Il était vrai que, selon les lois de leur royaume, ils étaient sous contrat de mariage. Mais devaient-il vraiment feindre un amour niais et terriblement caricatural, alors que l'un continuait à lancer des regards timides aux jeunes passantes et que l'Autre s'évertuait à ramener de charmantes compagnes dans leur demeure ?

C'en était trop, parfois. Trop peu supportable. Sa patience s'effilochait, il n'arrivait pas à la retenir plus longtemps. Et c'est en sortant de ces pensées qu'il se tourna de nouveau vers son compagnon. Il l'empoigna par le col. Leurs souffles se cognèrent, ses yeux se faisaient durs... Puis, aussi brusquement qu'il l'avait saisi, il le lâcha. Une expression amère passa sur son visage doré par le crépuscule.


« Pourquoi t'arrêtes pas, dis ? Pourquoi t'arrêtes pas ? Nan. T'approche pas. Arrête de me tripoter. J'en ai ras-l'cul, que tout l'monde ait l'air de croire qu'il y a cette... cette saloperie, entre nous. »

"Quand les insultes fusent, ne te penche pas sur moi, comme si tu voulais m'embrasser. Quand un autre garde approche, ne me caresse pas l'épaule, par gestes doucereux. Surtout pas avec ce sourire - tu me fais peur. Ne m'enlace pas si soudainement, à chaque détour de rue, pour attirer l'attention. N'évoque pas si souvent ce pseudo-amour qui nous a réuni, surtout qu'il n'est pas vrai. C'est rien pour toi, des petites distractions pour me voir rougir et péter les plombs... Mais moi ça m'énerve, ça m'énerve et me tue en dedans. Les pédés, quand j'étais gosse, je les voyais pendus, sur la place du village. Et je me foutais d'eux, aussi, ouvertement. C'était pas comme ça, de là où je viens tu sais ; tu devrais comprendre, tu n'es pas d'ici non plus. C'est un pays de fou, s'il accepte si facilement les relations comme ça. Deux hommes ne devraient pas être ensemble, tu sais. Cesse de faire semblant de m'aimer comme ça, pas comme ça, moi ça me dégoûte, ça me dégoûte franchement." Et ses yeux verts exprimaient tout cela, tout cela et autre chose, alors qu'il les fixaient dans ceux, écarlates, de son compagnon, de son confident. De son 'époux'.

Des lueurs or et pourpre passaient dans son regard aigre, dans son regard si sincère qu'il en devenait tendu. Il y avait - et ce depuis leur première rencontre - une sorte de connexion qui l'avait toujours empêché de le haïr, et cette comédie qu'ils jouaient tous les jours devant les autres commençait à se faire usant. D'ordinaire, c'était à l'abri des regards qu'il se confiait à lui, lui, l'Autre. Mais ils ne pouvaient pas se limiter à cela, n'est-ce pas ?
Il avait confiance. Confiance folle, accordée à un libertin. Mais peut-être était-ce dans leurs différences qu'il pouvait se permettre un tel relâchement, une telle prise de risque. Oui ; il avait confiance en lui, il l'attendait, et il l'aimait.
Mais pas comme ça, non. Non. Jamais comme ça.


« Ad'. »

Demi, non, tiers de mot chuchoté, de peur que les murs alentours ne l'entendent et ne le répètent. Un tiers d'un petit mot, plus puissant qu'un hurlement, plus léger qu'une prière. Ses poings serrés et son regard ancré profondément sur l'Autre témoignaient du reste.


Aalis


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(vide)

Les ombres s’allongeaient de plus en plus, se faisaient paresseuses, tandis que la soirée s’installait. Et dans cette douce semi-pénombre, ce doux chant quasi-nocturne des rues qui se vidaient, on entendait, au coin d’une ruelle, un doux, mélodieux, serein :

« Bordel ! Mais lâche-moi un peu, bon sang ! »

Ah ! La journée était absolument parfaite- ainsi se chantait l’Autre à lui-même, ressentant une profonde joie intérieure. Il le savait, qu’il était parfois un peu vache, mais que cela était… intéressant. C’était avec une curiosité tout à fait scientifique qu’il testait les limites de son cher et tendre, et la problématique était ainsi : Jusqu’à où un jeune homme plein de vigueur pouvait-il crier avant de s’exploser les poumons ? La capacité de résistance, pour le moment, était tout à fait impressionnante.
Pourquoi ne pas tenter d’attirer un peu plus sur soi les foudres d’Abi-chou ?
Sa main, légère, se glissa sur son épaule, tandis qu’il guettait la réaction de son sujet d’expériences, qui ne se fit pas attendre, non. Pas de cris, quel dommage. Mais une bien belle querelle gestuelle tout de même. Ah ! Quelle colère ! Quelle haine, hargne, mes bons amis !

Au fil du temps il avait fini par cerner ce qui exaspérait au plus au point son cher compagnon, et à vrai dire, il n’avait jamais connu personne assez susceptible et fougueuse pour s’emporter au moindre souffle de taquinerie qu’on lui octroyait que le rouquin adoré. C’en devenait quasiment prévisible, parfois, mais toujours les cris étaient plus forts et son vocabulaire à l’égard de l’Autre se faisait même un peu plus fourni… On pouvait se permettre un peu d’espoir.
Mais autant pousser un petit peu cet élan d’enrichissement verbal, non ?


« Eh bien alors, Abi-chou, pourquoi cette violence à mon égard ? Ah ! Et dire que tant d'amitié, tant d'égards sont si ardemment rejetés ! Comme cela est triste ! Que faire donc pour que cesse cette affreuse animosité ? »

Hm-hm. Simple haussement de sourcil. Ah ! Il n’y aurait que peu de réactions, ce soir. C’était bien dommage. L’étude attendrait le lendemain, à partir d’une certaine heure, il avait remarqué que son cher ami fatiguait- et était donc moins enclin aux cris mélodieux et violents, Ah ! Oui. Bien dommage.
C’était parfois un peu déroutant, sous ses airs effarouchés, le petit pouvait se monter calme. Et oui, voir un Abigail calme, c’était… pour le moins… incongru, non ? Ah, oui, au premier abord, il était certain que ça l’avait dérouté, mais finalement, cela ne faisait qu’attiser ce drôle de plaisir que de voir les gens exploser à la moindre parole, et s’il n’avait jamais d’accalmie, l’éruption aurait bien mois de saveur ♥.
Une connaissance mutuelle était nécessaire, dans ce genre de travail, et il avait appris à connaître son doux ami. Bien sûr que c’était réciproque, Abi-chou l’avait constamment sur le dos, et à vivre ensemble on apprenait… deux ou trois petites choses, non ? Il leur arrivait même d’avoir des discussions sans éclats de voix, bien que cela restait rare, et généralement… imprévu, du moins du côté de l’Autre.
Mais là, Abigail était las, cela se voyait, dans ces yeux fatigués. Il craquait, comme ça lui arrivait parfois- mais il savait également que cela ne suffirait pas à calmer son ‘époux’.


« Pourquoi t'arrêtes pas, dis ? Pourquoi t'arrêtes pas ? Nan. T'approche pas. Arrête de me tripoter. J'en ai ras-l'cul, que tout l'monde ait l'air de croire qu'il y a cette... cette saloperie, entre nous. »

Nous y voilà. Hu hu. Tous ces mots inexprimés, Ah ! L’Autre comprenait bien le message, évidemment. Quoiqu’on puisse en dire, il n’était pas totalement idiot non plus, et pas totalement long à la compréhension. Surtout que ce langage du corps était devenu bien, bien éloquent. Mais que faire ? C’était plus fort que lui. Chassez le naturel… Il appréciait le rouquin. Il lui parlait souvent, et souvent le jeune homme lui parlait également, il pouvait se montrer compréhensif, et il s’était vraiment habitué à sa présence… Mais il avait toujours été trop. Irresponsable, léger, embêtant, taquin, toujours, et il ne pouvait changer à la moindre demande… non ?

« Ad'. »

Ce n’était qu’un souffle, et pourtant, cela le fit réagir. Ah ! Que de temps qu’on ne l’avait pas appelé de la sorte ! Ce n’était pas par un quelconque goût du mystère, qu’il se faisait appeler l’Autre, mais simplement car on l’avait rarement appelé autrement, et ce qui était à la base un simple surnom utilisé par son entourage était devenu son véritable patronyme, au point tel qu’il en avait presque oublié comment il se nommait. Rares était ceux qu’il jugeait nécessaire de mettre au courant, mais il y en avait, un peu… Un tout petit peu. Ce prénom était devenu obsolète. Mais il rappelait quelques souvenirs, quand même. Ah ! Cette camaraderie qui avait remplacé une romance inexistante ! Le regrettait-il vraiment ?
Et il le voyait, le pauvre garçon, tellement épuisé par ces incessantes moqueries ! Ah ! Cet épuisement était moins drôle, tout de suite. Il les voyait, ces suppliques non formulées, ce regard, mes bons amis ! Ces yeux fixés sur lui, dans une prière silencieuse !



« -Simplement parce que… c’est amusant, Abi-ch… Abigail ! Tu commence à me connaître, mon cher. C’est tout simplement une réaction réflexe, irrévocable et spontanée : Et si cela te lasse, Ah ! Ma foi, tu aurais dû tomber sur une autre personne, tu n’as pas de chance, vraiment. »

Prénom contre prénom, après tout, hmm ? Et, à la manière des yeux, le sourire se faisait éloquent : "Je suis comme ça, depuis que je suis tout petit, je suis comme ça, ne me demande pas de me comporter différemment, car même si, par le plus grand des hasards j’avais un jour envie de cesser, j’en serais bien incapable. C’est tellement… hilarant ! Alors je n’arrêterais pas, même si ça te dégoute, même si deux hommes s’aimant est une chose qui te révulse, tout simplement car… et bien tant pis pour toi, tu n’avais qu’à pas croiser ma route par ce charmant soir d’été, le jour de notre rencontre, hu hu ♥ "

Et tandis que les ombres s’allongeaient, son cher compagnon lui hurlait occulairement parlant de se calmer, il lui hurlait toute cette confiance, cette foi, et même si l’Autre la connaissait, il devait bien avouer que cela le mettait presque mal à l’aise. Si le scientifique s’attachait au cobaye, mais où allait le monde ? Si le cobaye s'attachait à son tourmenteur, alors là, mes bons amis...
Mais c'était... d'autant plus cocasse. ♥


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[HRP : Dites donc, les parties de vot’ corps disent beaucoup d’choses Oo]

La journée s’était passée calmement. Wakusei, contrairement à ses habitudes, était restée chez elle toute la journée.
Elle ne voulait voir personne. Pas pour le moment. Car elle sentait que quelque chose allait se passer. Depuis que Spectre l’accompagnait, elle réussissait à sentir les évènements qui allaient se produire.
Et là, c’était ce qu’il se passait.

La jeune fille ne voulait pas que cette chose mêle ses amis. Si quelques chose de grave devait se produire, alors elle serait seule à le subir. Du moins, elle espérait !
Par les Déesses, oui. Elle espérait qu’elle avait tord, qu’elle se trompait, et que tout allait rester normal pendant encore longtemps. Que ce n’était qu’un sentiment dû à la solitude que l’absence de son époux accentuait. Que ce n’était rien.

Toute la journée, elle avait lu les ouvrages dont elle avait oublié la plupart des sujets, des informations qu’ils offraient. Elle lisait… A moitié. « Tu ne vas pas pouvoir continuer comme ça. », qu’elle se disait. « Si ça dure plus longtemps, tu ne vas pas t’empêcher de sortir ! ».
Elle devait être schizophrène. Deux Wakusei bataillaient pour savoir quoi faire. Un brouhaha intense, comme si elle animait un bal, ses oreilles sifflaient, son cerveau bouillait presque.
Stop. Elle posa - claqua ? - son livre sur la table, se leva de sa chaise, attrapa son pendentif, puis se planta devant la porte de sa maison, main sur la clenche, fermement décidée à sortir. Oui ! Elle allait sortir de chez elle ! L’ex-Prêtresse avait passé bien trop de temps enfermée dans sa vie entière, et elle ne voulait pas recommencer.
*************
Mais, cette fois, peut-être qu’elle aurait vraiment dû.
Maintenant, elle était obligée de courir. De fuir. Pourquoi ? Parce qu’ILS l’avaient retrouvée. Parce qu’ILS étaient là. Et ILS la poursuivaient.
Ils. Les membres de son village, les plus forts combattants, qui avaient été désignés pour la retrouver, la ramener ou… L’exécuter.
Dans ce « genre » de village, où il n’y a qu’une centaine d’habitants qui se connaissent tous, il est rare que quelqu’un possédant des cheveux argents, des yeux bleus qui se transforment en rouge après l’acquisition d’un collier, et des pouvoirs étranges soit accepté. Vraiment.

Au milieu de la Place du Marché, qui se vidait petit à petit, Wakusei tentait de leur échapper.
Oh, bon sang… Ils avaient même engagé le bourreau…
La jeune fille à la chevelure d’argent était trop « préoccupée » pour faire attention à ce ou ceux qui étaient autour, et se cogna contre quelque chose.
En relevant la tête, elle constata que c’était plutôt quelqu’un. Cheveux noirs, grand... Oh, par les Déesses...!
Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit.

Tout mais pas ça… Elle ne voulait mêler personne…Surtout pas… ! Etait-ce trop tard ? …


[Voilà, c’est trop nul. T_T A coté d’vos deux posts, j’me sens nouille ! X_X (P.S : Oui, j'avais le choix entre Abi et Autre, j'ai choisi l'Autre \o/ *fuis avant de se faire charcuter*]


Luka

Le Changelin

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(vide)

[ HRP : J'espère sérieusement que tu plaisantes, Waku'. Parce que j'ai posté ce truc mélodramatique à la va-vite, juste avant de filer en TPE, et que mam'selle Autre a piqué tout ce trip hier matin, en pyjama, et en sortant de son lit. Donc tu vois. XD
Encore une fois, désolée pour le machisme d'Abigaïl. Idem que ci-dessus, c'est pas sa faute, c'est son éducation qui- *SBAM* ]

L'attitude frivole de son compagnon commençait vraiment à le chauffer. Il crispa la mâchoire mais ne rajouta rien. Il y avait quelque chose dans ces yeux rouges qui l’empêchaient de hurler. On aurait presque dit qu'il avait peur de briser ce nouveau silence, fraichement installé depuis la réponse tranquille de son ainé... Cependant, il ne détourna pas les yeux une seule seconde. Il le fixait toujours. Obstinément. C'était son éducation stricte, quasi-religieuse - à la moindre erreur la punition, oeil pour oeil et vie pour vie, ainsi que ce sang qui passera toujours, toujours avant tout le reste ; famiglia - face à celle, non-conventionnelle et exemptée de toute responsabilité de l'Autre.

Ses collègues gardes, les bourges snobinards et les passants pédants pouvaient dire ce qu'il voulait d’eux ; ils n'avaient rien de faible. Aucun des deux. Et la tension que le jeune officier bâtissait lentement autour d'eux n'avait rien de délicat. Ils étaient deux hommes ; têtus de surcroît. Abigaïl ne lâchait pas.

Du coin de l'oeil, il vit quelque chose foncer en leur direction. Quelqu'un venait. Pourtant, étant au beau milieu de la place du marché, le jeune homme ne s'inquiéta pas. Cela ne devait être qu'un passant qui souhaitait rentrer au plus vite chez lui, avant le coucher du soleil... Qui plus est, il portait encore son insigne de garde royal. L'individu serait bien stupide, de lui rentrer dedans ou de l'agresser ains-

Outch.

Un sourcil haussé, il déposa un regard incrédule sur la collision qui venait de s'effectuer sous ses yeux. L'Autre ne semblait visiblement pas secoué par le choc - en même temps, étant donné sa grande taille et sa forte carrure... Le nouvel 'élément perturbateur' ne semblait pas non plus blessé, à son grand soulagement. Il n'avait pas envie de se traîner quelqu'un à l'infirmerie à une telle heure, lorsqu'ils pouvaient- Attendez.
Ces longs cheveux blancs lui disaient quelque chose.


« Mam'selle Wakusei ? Qu'ess'z'avez ? »

La jeune fille semblait en proie à une grande agitation. Elle venait d'ouvrir la bouche, sans pour autant parler. Les mots ne devaient pas réussir à sortir.
C'est à ce moment là que des cris attirèrent l'attention du garde. Son regard se dirigea vers le passage entre la place et une venelle, d'où jaillissaient plusieurs hommes bien bâtis. Ils semblaient menaçants... envers leur jeune amie ? Il fredonna tout bas, interrogatif, alors que ses doigts frôlaient la dague que l'Autre lui avait offerte quelques mois auparavant - taillée de sa main, et bien plus affûtée que celle de son imbécile de frère. S'attaquer à une demoiselle était tout à fait déshonorant. Qui plus est, combien étaient-ils, au juste ?! On ne s'en prenait pas aux gens - et surtout pas aux jeunes femmes sans défense - à plusieurs, bon sang ! C'était lâche. Et vil.
Il n'était pas devenu garde sans un certain nombre d'idéaux à respecter, quand même.


« Hep ! Vous, là-bas. Ici la garde royale. Qu'est-c'que vous voulez ? »

Ils avaient l'air suspects, à se déplacer en groupe, comme ça. Un seul coup d'œil suffisait pour se rendre compte de leurs aspects de combattants. Ils n'allaient quand même pas attaquer, en pleine rue ? C'était totalement insensé ! Abigaïl s'était avancé vers eux, leur dévoilant bien son identité de garde. S'ils étaient assez cons pour s'en prendre à lui, au moins avait-il préparé son arrière-garde.
D'autant plus que son cher époux derrière lui était un peu... comment dire ? tueur à gages sur les bords. (Et aussi légèrement psychopathe. C'est qu'on avait tendance à l'oublier, cette facette-là, avec ses ordinaires délires poétiques...) Il l'avait déjà vu à l'action. Par les Déesses ! leur toute première rencontre n'a été emplie que de cela ! Une gorge transpercée, du sang tachant leurs vêtements et un sourire guilleret ; il savait ce que valait cet homme une fois plongé dans l'excitation du combat.

Ça y est. Il ne savait plus ce qu'il craignait le plus. Que tous ces braves gaillards leurs tombent dessus, ou que son idiot de compagnon se mette à agir en bon déséquilibré avide de violence et de sang ? Dans les deux cas, il ne voyait qu'une seule solution : foutre un bon coup de poing à la personne ou aux personnes concernée(s).
Reste à savoir qui allait se la prendre, sa belle droite.


Aalis


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Abigail soutenait son regard, défiant presque sa supériorité naturelle. Ah ! Il osait donc se mesurer à son charisme dévastateur ? Soit. Il n’allait pas baisser les yeux. Surtout s’il n’avait droit à aucune réplique, ce qui ma foi était plutôt décevant. Il avait tenté, il avait tenté. On ne pouvait pas toujours tout avoir, dans la vie, que voulez-vous ?
Ils se mesuraient du regard en silence, Abi-chou buté et impertinent, l’Autre … pris au jeu. Et l’ambiance se faisait tendue... Vraiment, quelle sensation étrange. Ah ! Pourquoi donc ce constant scepticisme ? Ce petit homme avait un besoin continuel de prouver sa valeur. Qu’en aucun cas il n’était une… comment disait-il, déjà ? Tapette ?
Hu hu. ♥
Droit comme un roc, toujours. Tu ne changeras jamais, hein ? Bruyant, le rocher. Et roux.
Et ils écoutaient le silence léger, faute d’avoir des mots à entendre… l’Autre, dans sa philosophie si profonde et pertinente, pensait toujours que le silence était d’argent, et la parole d’or. Mais voyons… un petit peu d’argent, il n’était pas contre non plus.
Et il ne vit pas la petite chose bondissante qui fonçait dans sa direction.
L’Autre était du genre bien trop contemplatif, ça allait lui jouer des tours, un jour.
Poum. Le choc ne fut pas excessivement violent, mais il baissa néanmoins les yeux vers la frêle créature qui s’était heurtée à lui. Par les Déesses. Mais où cette charmante demoiselle courait-elle comme ça ? Elle était essoufflée comme si elle avait la mort aux trousses. Et avait l’air passablement paniquée. Et ses yeux s’agrandirent d’effroi lorsqu’elle remarqua que son magnifique obstacle était le seul, splendide, unique, l’Autre.
Ca, ce n’était pas vraiment très gentil.


« Mam'selle Wakusei ? Qu'ess'z'avez ? »

Les impertinents qui la coursaient s’étaient montrés dans leur champ de vision, en gueulant comme des petits ouistitis. Comment osait-on ! S’attaquer à une pure et belle jeune fille ! Mais ça tenait du sacrilège ! De tels individus existaient donc ? Ah, mes bons amis, il en était sûr, à présent : Le monde, de nos jours, était vraiment en pleine dérive. Combien étaient-ils ? Ah ! Si nombreux ? Pauvre, pauvre, Wakusei ! Il aperçut son cher et tendre qui avait les doigts posés sur sa dague, si joliment ouvragée ♥, et comprit le signal : A son tour il tâta sa propre lame. Il était horriblement outré. Il prenait cette lâche attaque pratiquement comme un outrage personnel. Pouvait-on s’attaquer au beau sexe sans recueillir juste châtiment ? Non, évidemment. Dans ce genre de cas, on méritait quasiment la punition céleste.
Quelle allure belliqueuse, vraiment. Ces pauvres messieurs avaient du mal supporter de se faire éconduire. Ah ! Comme il était dur de tenter d’échapper à ses prétendants !


« Hep ! Vous, là-bas. Ici la garde royale. Qu'est-c'que vous voulez ? »
« -Voyons, mes bonnes gens, ne croyez –vous pas que votre conduite est bien déplacée ? »


‘Ayé, Abi-chou avait récupéré son instinct professionnel. L’Autre, pour sa part, ne comptait agir que par pure galanterie. Sourire entendu vers son compagnon. Ah!
Règle numéro 1 : Ne jamais laisser une damoiselle dans l’embarras, sauf si ça vous mettait dans une situation inconfortable également.
Pour le moment… Il ne la voyait pas tellement, cette possible gêne… Donc rien ne l’empêchait de porter secours à cette charmante créature. Seulement si ces singes attaquaient, bien sûr. Bien sûr. Ce n’était pas son genre, d’attaquer pour le plaisir. Si ces hommes étaient un tant soit peu sensés, ils éviteraient de s’attaquer à un garde royal. S’ils étaient comme lui, dans ce cas, oui, oui, il y aurait de l’action.
L’Autre ressentait comme un petit frisson de hâte.
Allez-y, mes mignons, tentez-donc si vous l’osez ! Je m’en voudrais énormément de ne pas répondre à vos attentes. ♥


« -Il est bien délicat et inconvenant de poursuivre une gente dame en poussant des cris très perçants. Mes chers, mes chers, mes bons amis, ne vous a-t-on pas appris la galanterie ? »

Oh, il ne pensait pas un seul instant qu’il aurait l’avantage face à un groupe tel de belligérant. Faites l’amour pas la guerre, n’est-ce pas ? Non, si on se montrait vraiment… provoquant à leur égard, et si on voulait toucher à cette délicieuse personne devant eux, il ne doutait pas que s’il pouvait lui arriver de manquer de réaction, Abi-chou serait au taquet. Mais pourquoi ne pas discuter, essayer de raisonner? Comme il était triste de voir des bonnes gens se perdre sur les chemins de l'indécence! Il se tourna vers la demoiselle.

« -Ma chère, il faudrait apprendre à mieux parler aux hommes. Ils ont un cœur, pensez-vous ! Si vous les rejetez avec ardeur, vous réveillerez en eux des élans vindicatifs ! »

Et si jamais, si jamais ils se trouvaient en situation particulièrement délicate, il restait toujours la règle numéro deux : Si jamais l’Autre est dans l’embarras, quoi de mieux que la fuite ? ♥


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« Mam'selle Wakusei ? Qu'ess'z'avez ? »

Elle aurait vraiment voulu lui répondre. Vraiment. Mais sa voix était complètement bloquée. Pas par la peur de mourir, non, cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus peur de cela.
Mais par la peur, la crainte qu’il arrive quelques choses à ses amis, Abigaïl et Autre, à cause d’elle.

L’ex-Prêtresse savait parfaitement que le groupe de guerriers qui la poursuivaient n’auraient aucune pitié. Ils considéraient certainement que tout ses proches étaient « possédés par le démon ». Le même démon qui « contrôlait » Wakusei et qui, entre autre, n’existait pas.

Tant qu’aucun des deux jeunes hommes à ses cotés ne montrait un quelconque signe se voulant « supérieur », tout se passerait bien…


« Hep ! Vous, là-bas. Ici la garde royale. Qu'est-c'que vous voulez ?
- Voyons, mes bonnes gens, ne croyez–vous pas que votre conduite est bien déplacée ? »


Voilà. C’était exactement ce qu’il ne fallait PAS faire. Mais ils ne pouvaient pas le savoir, bien sûr, et la jeune fille leur pardonnait.

Elle vit les deux garçons poser leur main sur leurs dagues, ce qui ne la rassura, mais alors, pas du tout. Ils allaient… Se battre ? Ici ? Et… Pour elle ?!


« -Il est bien délicat et inconvenant de poursuivre une gente dame en poussant des cris très perçants. Mes chers, mes chers, mes bons amis, ne vous a-t-on pas appris la galanterie ? »

Autre se tourna vers Wakusei.

« -Ma chère, il faudrait apprendre à mieux parler aux hommes. Ils ont un cœur, pensez-vous ! Si vous les rejetez avec ardeur, vous réveillerez en eux des élans vindicatifs ! »

Elle ne put s’empêcher de sourire. Bien sûr qu’il ignorait cette histoire. Et ce n’était franchement pas plus mal. Peut-être aurait-elle l’occasion de la raconter. S’ils survivaient, par exemple.

La jeune fille à la chevelure d’argent se releva, et avança vers le groupe de guerriers.


« - E… Ecoutez, s’il vous plaît… »

Elle s’efforça de contrôler sa voix pour paraître sûre d’elle, non sans difficulté, ceux qui la connaissaient n’aurait aucun mal à le sentir. Wakusei écarta les bras, comme si elle voulait absolument que les combattants se concentrent sur elle.

« - Faites ce que vous voulez de moi… Mais laissez mes amis… Je vous en prie… ! »

Un sacrifice ? Bien sûr. Bien sûr qu’elle se sacrifiait. Elle le faisait toujours pour ceux qu’elle aimait. Pour sa raison de vivre. Elle n’hésitait jamais. Qu’était-elle, après tout ? Rien. Si, peut-être un monstre. Un monstre dont les pouvoirs avaient opéré un changement très léger par rapport à celui de son meilleur ami, mais qui avait suffit à s’attirer la haine de tout les habitants. De toute les personnes sur qui elle comptait.

Alors, oui, certains voyaient cela comme un abandon. Mais pas elle. C’était suffisant, non ?

Le « chef » du groupe de guerrier la regarda longuement, semblant mesurer les conséquences que cela aurait si ils laissaient partir les deux jeunes hommes. Des secondes, qui paraissaient des heures aux yeux de Wakusei. Il se retourna vers ses compagnons, qui acquiescèrent d’un mouvement de tête. La jeune femme avança encore d’un pas, pour être sûre que Abigaïl et Autre seraient épargnés si les combattants décidaient d’accepter.

Ces derniers posèrent chacun leur main sur les fourreaux de leurs épées respectives, et les sortirent lentement.

Et, sans un mot, ils foncèrent droit sur la jeune femme, qui se cacha les yeux, comme pour ne pas avoir à voir cela.


[Si j’dois modifier un truc, prévenez moi : les posts à suspens, y’en a qui aiment pas x)]


Luka

Le Changelin

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(vide)

[ HRP : Désolée du retard, mes cocos ! Et désolée de la qualité, aussi. J'ai vraiment la flemme de me relire. =_="

Petit détail, comme toujours, j'ai rédigé mon post en écoutant de la musique. Sauf que cette fois, je trouve que l'ambiance ressort bien, et j'ai envie de vous faire partager ! ;)
Ici -> https://www.youtube.com/watch?v=BP-l2jaNl_g&feature=related ]



Ça sentait le roussi, sans vouloir faire de mauvais jeu de mot. Le sourire éclatant que lui renvoya l'Autre ne fit qu'accroître son mauvais pressentiment. En même temps, il fallait être bien sot pour ne pas se rendre compte de tout le bordel qui pouvait surgir devant eux, au moindre moment... Enfin, ce n'était pas comme s'il allait réellement se plaindre. Il avait connu pire.

Et Wakusei, qui ne parlait pas ! Elle semblait tout simplement tétanisée. Et le pire était qu'elle semblait leur lancer un regard apeuré, à eux - pas à la bande de macaques furieux qui se tenaient devant eux. Logique, hein ? Elle devait avoir peur qu'ils se blessent. C'est qu'il commence à la connaître, la demoiselle ; un peu du genre naïve, à vouloir protéger à tout prix ceux qu'elle aime. Sans se rendre compte qu'elle les étouffe un peu. Sans se rendre compte qu'ils ne sont pas des bibelots anciens à deux doigts de s'émietter.

Elle est mignonne.


« -Ma chère, il faudrait apprendre à mieux parler aux hommes. Ils ont un cœur, pensez-vous ! Si vous les rejetez avec ardeur, vous réveillerez en eux des élans vindicatifs ! »

Et lui là, il est surtout bien con. Il se retint à peine de rouler des yeux, mais une expression agacée animait déjà son visage constellé de taches de rousseur. Ce n'était évidemment pas pour une histoire aussi banale que ces hommes étaient venus "cueillir" la jeune fille. Ils ne viendraient pas tous armés si c'était le cas, et ils n'auraient certainement pas un système hiérarchique aussi évident. Ni un système hiérarchique tout court, d'ailleurs ; les crimes passionnels entre copains, c'était plutôt "Premier arrivé, premier servi." Non pas "Je suis mon chef comme un bon toutou pour aviser après."
Enfin bon, si ça le chantait de jouer l'imbécile de premier ordre, qu'il le fasse. Ce n'était pas ses problèmes.

Ce qui l'était beaucoup plus, par contre...
Bon sang mais- Qu'est-ce qu'elle foutait ?!


« - E… Écoutez, s’il vous plaît… »

La jeune demoiselle s'était avancée, présentant son corps aux guerriers en écartant les bras. Sa voix tremblait un peu ; elle s'efforça de se contrôler. Sidéré, Abigaïl ne songea pas immédiatement à la forcer à revenir derrière lui. L'expression de détresse qui émanait du jeune visage le réduisait au silence, le choc se faisant évident dans ses yeux verts.
...
Elle se prenait pour une madone ou quoi ?


« - Faites ce que vous voulez de moi… Mais laissez mes amis… Je vous en prie… ! »

Un tic nerveux agita son œil gauche. Mais quelle petite égoïste ! Est-ce qu'elle se rendait compte de ce qu'elle faisait ? Réponse : non. Quel âge avait-elle, déjà ? Seize ? Dix-sept ? Eh bien, il pouvait la sentir, sa jeunesse d'idéaliste. Lui-même y était encore, il y avait quelques années - il pouvait comprendre... Mais pas jusque là, quand même.
Là, elle allait trop loin.
Il ne savait pas trop pourquoi mais l'envie de lui coller une claque lui fut assez tentante, en fait. Comme ce qu'il infligeait à sa petite soeur lorsqu'elle gaffait un peu trop. La vie n'avait rien d'une comédie dramatique, non plus ! Pourquoi était-il tombé aux côtés d'un tombeur et d'une petite mélodramatique ?!

Les yeux rouges. Bien sûr. C'était les yeux rouges, les responsables. Tous des tarés.

Il dégaina, sentant la lame crisser furieusement contre son fourreau. Quelle conne, bon sang ! Quelle conne ! Qu'elle arrête d'avancer, par Nayru ! La sagesse, elle ne connaissait visiblement pas. Et cela mettait le garde dans un état de rogne incommensurable. Avec ces couillons assez écervelés pour l'écouter, bon sang, il n'était pas sorti de l'auberge. Les forces du Malin ne leur foutait pas assez de pression comme ça, hein ?! Il a fallu en rajouter, comme d'habitude.
Et on osait traiter les gardes royaux de flemmards.

Déjà, il entendait le frottement des épées en sortant de leur gaines. Wakusei lui bloquait la vue. Son visage virant à l'écarlate sous le coup de la colère, il s'empara brusquement de l'épaule de la jeune femme et la repoussa férocement en arrière. Qu'elle tombe par terre, qu'elle se fasse mal ! il n'en avait plus rien à foutre. De toute façon, il y avait ce crétin de psychopathe pour la rattraper.
Il fonça directement sur le guerrier le plus rapide, croisant directement le fer avec lui. Un coup frontal, et un choc si violent qu'il sentit ses muscles se tendre sous l'effort - l'attaque fut apparemment assez inattendue, car le jeunot à qui lui faisait face en tomba à la renverse, ne tenant pas le coup. Il fallait dire qu'on ne s'attendait pas forcément à voir surgir un homme déchaîné de derrière sa proie, tel un diable hors de sa boite.

Il fit un croche-pied à celui qui se précipitait après. Ce dernier tomba, couteau à la main. Il entendit la lame s'enfoncer dans la chair accidentellement ; il ne jeta pas un seul regard pour voir si l'imbécile s'était crevé un oeil au passage ou non.


« DÉGAGEZ, BORDEL ! 'TENEZ TANT QU'ÇA A FINIR EN TAULE, HEIN ?! »

Sa voix portait avec une puissance terrible. Il tonnait, comme un orage d'été... Et ses cheveux roux virevoltaient autour de son visage, lui donnant des allures de cyclone. Il allait les emporter, ces cons. Il allait les emporter, un par un, s'il le fallait. A la gueule du gamin qui commençait à se relever, il porta un violent coup de pied. Il fit craquer son nez.
Il s'en foutait totalement.

Il n'osa pas regarder derrière lui. Entrevoir ne serait-ce que les cheveux argentés de Wakusei ne ferait que le mettre dans une rage encore plus grande ; il voulait quand même garder un minimum de contrôle sur soi. Quant à l'Autre... il ne souhaitait pas se retourner pour se rendre compte qu'il était seul, face à cette bande de guerriers. Ils avaient beau être cons comme leurs pieds, c'était la loi du plus fort : il ne tiendrait jamais tout seul.


Aalis


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(vide)

« - E… Ecoutez, s’il vous plaît… »

Par les Déesses. Mais à quoi jouait-elle ? Elle… Ah ! Elle se sacrifiait, la brave fille ! Mais… quelle étrange idée. Vraiment.

« - Faites ce que vous voulez de moi… Mais laissez mes amis… Je vous en prie… ! »

Ah, mais non ! Pas ainsi ! Voyons… Il ne pouvait décemment pas laisser une demoiselle donner de sa personne pour les protéger, eux. En tout cas, pas Abi-chou. Lui, peut-être qu’il en valait la peine, mais tout de même… son honneur d’homme en prendrait un sacré coup. Non mais dites-donc. Et elle était là, devant eux, pauvre martyr immaculée qui mettait sa vie en péril pour préserver ses proches. Vision digne d’un tableau de maître, mais pour le moins… incongrue, à ce moment précis. On n’était pas toujours, dans la vie, obligé d’en arriver à de telles extrémités… non ? Il sentait son cher ami bouillir à ses côtés. Et voilà. Ca ne servait à rien, hormis à faire bouillir le roux. Oh, l’intention était louable, bien évidemment, et il serait par la suite le premier à chanter les mérites de la jeune fille. Mais l’intention était surtout… inutile. Parce qu’Abigail était prêt à frapper. Et qu’il n’était pas contre non plus.

« -Ah ! Comme vous êtes charmante ! »

Il avait déjà dégainé depuis un bout de temps. A vrai dire, dès le moment où elle s’était placée devant lui, les bras écartés… pur réflexe. Il n’allait pas laisser ces rustres abîmer la demoiselle sans rien faire, voyons. C’était un crime, une infamie que de ne pas porter assistance à une amie. Surtout à une amie. La pauvre, innocente, gentille Wakusei ! Ne réalisait-elle pas que ces mots ne faisaient qu’augmenter l’insatisfaction générale ?
Il fallait vraiment dire que le monde était peuplé de rustres.
Et de roux. Mais là venait un autre problème.
Il ne pouvait attaquer comme ça, tandis que la jeune fille était entre lui et le groupe, mais il ne se voyait pas en train de la repousser. Voyons, un peu de délicatesse. Cependant, il voyait Abi-chou sur le point de s’élancer. Ah… ! Oui. Tu me fais vraiment de la peine, des fois. Les autres, en face, avaient sortis leurs armes, également. Hu hu ♥. Oh, que oui.
Abigail repoussa Wakusei, qu’il s’empressa de rattraper, avant de lui dire, dans son élan :


« -Excusez-moi, ma chère. Vous étiez très bien, en martyr, mais ce petit est in-con-tro-lâble. »[/color]

Il ne pouvait décemment pas abandonner une jeune demoiselle alors que son Aabi-chou s'en allait jouer les barbares. L'entrainant un peu plus loin, il lui demanda, haussant le sourcil:

"Pouvez-vous m'expliquer la situation, très chère? Parce qu'il me semble bien que votre tentative de préservation vient d'échouer lamentablement. Pourquoi donc semblez-vous si effrayée? Est-ce indiscret de vous demander... ce qu'au juste vous faisiez, à courir comme ça?"

Il se retourna vers les guerriers. Abi-chou en avait déjà mis un à terre.

"Vous comprenez que je ne peux le laisser seul contre eux. Je me dois de lui prêter main forte, mais je compte sur vous pour ne pas recommencer... tentez un peu de nous faire confiance, Belle Wakusei, et racontez moi tout ♥"

Il lui sourit d'un air rassurant.

"Ah! Vous êtes bien jeune... Quelle tristesse d'avoir déjà tant d'ennemis! N'ayez crainte, ma chère, nous sommes vaillants!"

Sur un signe de tête, il s'éloigna. Et la laissa un peu plus loin derrière eux. Il s’élança à la suite de son époux, poignard en main. La lame était bien courte, mais il s’était toujours senti plus à l’aise avec… et son truc à lui, face à des gens armés, était plutôt l’esquive. Il bondit sur un premier adversaire, évitant un premier coup, et…[/i]

« DÉGAGEZ, BORDEL ! 'TENEZ TANT QU'ÇA A FINIR EN TAULE, HEIN ?! »

Son adversaire ne s’y attendait pas, mais Abi-chou avait vraiment de la voix. Il ne sursauta qu’à peine, mais ce petit relâchement était déjà une aubaine : la défense se fit hésitante une fraction de seconde, le temps de lui enfoncer la lame quelque part dans le ventre, et de la retirer en prenant bien garde à faire très mal au passage. Il tomba à terre. Ah ! S’il était mort, cela était bien fâcheux. Il avait une nounou pour le surveiller. Il se retourna, lança son pied dans les côtes d’un second, un jeune paysan qui s’était lancé sur lui en criant, pas discret pour trois sous, l’envoyant à terre. Lança un regard rassurant à la jeune femme.

« Ne vous inquiétez pas, cela lui arrive, de s’énerver un peu… »

Et, dans un grand éclat de rire, il partit en combat avec un troisième. Un peu plus mûr, un peu plus doué, il dut parer les coups, sauta pour en éviter un, se baissa pour conserver sa tête, puis, souriant, enfonça son poing dans sa mâchoire, tandis qu’il se relevait. Il s’était retrouvé aux côtés d’Abi-chou.

« Et bien, et bien, ils sont nombreux, ceux-là, très chers. Abuse un peu de ton autorité, voyons, c’est toi le garde, ici ! »

Son bien-aimé était sacrément en rogne. Ses yeux lançaient des éclairs, il était rouge, et sa crinière flambloyante semblait partir dans tous les sens… enfin, encore plus que d’habitude. Il ne semblait pas s’attendre à le trouver à ses côtés… Voyons. Tout de même. Il le connaissait plus ou moins, enfin.
Ses lèvres fines se tordirent en un sourire féroce. Sa lame fit un bruit délicieux, s’enfonçant dans une autre chair… Il s’amusait bien.
Hu hu ♥.


Invité

Invité
Derrière elle, Wakusei entendit des bruits de pas se rapprochant. Apparemment, l’un de ses deux amis ne semblait pas être d’accord avec elle.
Elle fut violemment poussée vers l’arrière, et aperçu pendant sa presque-chute Abigaïl se diriger vers la pseudo-armée. L’ex-Prêtresse se sentit rattrapée par quelqu’un, qui s’avérait être l’Autre.


« -Excusez-moi, ma chère. Vous étiez très bien, en martyr, mais ce petit est in-con-tro-lâble. »

Il l’entraina un peu plus loin.

"Pouvez-vous m'expliquer la situation, très chère? Parce qu'il me semble bien que votre tentative de préservation vient d'échouer lamentablement. Pourquoi donc semblez-vous si effrayée? Est-ce indiscret de vous demander... ce qu'au juste vous faisiez, à courir comme ça?"

Sa bouche s’ouvrit, mais rien n’en sortit. Peur de sa réaction ? Non. Elle savait qu’il comprendrait. Mais cette histoire était si compliquée… Si dure à raconter ! Si longue… Il était impensable qu’elle puisse lui raconter tout ceci, qui avait occupé la moitié de sa vie, en l’espace de quelques minutes.

"Vous comprenez que je ne peux le laisser seul contre eux. Je me dois de lui prêter main forte, mais je compte sur vous pour ne pas recommencer... tentez un peu de nous faire confiance, Belle Wakusei, et racontez moi tout ♥"

« Belle Wakusei » ? Elle aurait rit. Si elle avait pu émettre un quelconque son. Et, son interlocuteur lui sourit, ce qui la rassura.

"Ah! Vous êtes bien jeune... Quelle tristesse d'avoir déjà tant d'ennemis! N'ayez crainte, ma chère, nous sommes vaillants!"

Elle se rapprocha d’un pas pour mieux les voir. Ils se battaient ? Vraiment ? Pour elle ? Impossible.


« - DÉGAGEZ, BORDEL ! 'TENEZ TANT QU'ÇA A FINIR EN TAULE, HEIN ?!
- Ne vous inquiétez pas, cela lui arrive, de s’énerver un peu… »

Que faire ? Ses talents au combat étaient rare. Et elle était trop épuisée par sa précédente course pour utiliser sa magie.

Elle n’eut que peu de temps pour réfléchir. Son attention fut portée sur l’un des hommes à terre, qui semblait très mal en point, mais qui se relevait quand même. Quel courage.
Wakusei sourit. Elle allait finalement pouvoir les aider !

La jeune fille fonça sur son adversaire, qui était déjà debout et le poussa de toute ses forces, puis lui offrit un magnifique coup de pied dans le ventre.
Elle-même était étonnée d’avoir réussi à faire ça, même si c’était peu. Elle se rapprocha des deux hommes, dans une position d’attaque peu convaincante. Elle leur sourit.


« - Cela vous dérange, si je me joint aux « festivités » ? »