Les Nuits d'Or – Event : Première Nuit.

LES NUITS D'OR ; EVENT RP

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    Il se racla la gorge, anxieux. Son pied vint tapoter le bois de la scène improvisée, posée au dessus de la fontaine du centre de la place. Il surplombait dorénavant toute la Grand-Place, apercevant devant lui les remparts de la citée fortifiée, et devinant dans son dos ses musiciens ; et bien entendu le Castel Royal.
    C'était bien la première année que Talon Dethan était invité par la présente à donner l'air pour l'ouverture des festivités des Nuits d'Or. De quoi être impressionné, en plus d'être fier. L'Hylien passa la main sur son front, moite et s'épongea du mieux qu'il pu.


    "Alors, les gars, prêts ?" Lâcha-t-il sur un ton qui trahissait son trac. Les Déesses le pardonnent ! Ils avaient l'habitude de jouer dans des bars et autres tavernes, parfois dans des festivals d'une telle envergure, mais jamais, ô grand jamais pour l'ouverture. Ce qui était certain, c'est que lui et ses amis allaient toucher un peu d'argent, ce qui ne serait pas plus mal par les temps qui courraient, mais pour l'heure il était victime d'un stress on ne peut plus naturel et, au fond, rassurant.

    Le brun se retourna sur son luthier. Un coup d'oeil et un hochement de tête, pour le rassurer. Tout allait bien se passer. Un nouveau coup d'oeil pour Adam, le joueur de crouth qui faisait leur fierté : jamais ils n'avaient vu pareille variante de la lyre classique, aux cordes si acérées qu'elles étaient injouables au doigt. L'archet était inévitable.

    Petit Jean, soudainement pris de l'envie de faire partager sa joie souffla à fond dans sa flûte de bohème. Les notes qu'il laissa parler laissèrent filtrer toute sa bonne humeur et son engouement. Déjà, sur la place, alors que le soleil n'était pas tout à fait tombé, commencèrent à affluer les gens. Hyliens, Sheikahs, Gorons ou Zoras, qu'importe !

    Les quelques citadins qui sortaient de chez eux pour se joindre à ceux déjà sur la piste de danse vinrent faire claquer leurs talons sur les pavés. Les rires et les percussions accompagnèrent bien vite Petit Jean et sa flûte. Talon s'autorisa à souffler un peu, après qu'Adam eut rejoint leur ami. Puis ce fut le tour de Bill le Luthier. Si tous s'y mettaient... Il poussa la chanson, lui aussi. Chanson paillarde, certes, mais il fallait bien s'échauffer la voix, après tout, avant de ne chanter pour son altesse, la Reine.
    Le jeune chanteur aux boucles brunes rêvait depuis bien des années d'apercevoir sa souveraine dont on disait de sa beauté qu'elle était digne d'une divinité. Il nourrissait quelque amour platonique, secret et complètement stupide pour cette monarque dont il n'avait vu que des icônes et autres représentations, mais jamais d'apparition réelle. Tout devait être parfait pour elle, et peut être se verrait-il accorder une danse..? Fantasme d'adolescent, sans doute.

    Il finit néanmoins par calmer ses amis, croyant entendre dans son dos l'arrivée d'un cortège. La Nuit tombait, et avec elle venait la Princesse de la Destinée, Zelda Nohansen Hyrule, fille de feu Daphnès le Juste, dont il n'avait connu que la toute fin du règne, et pour lequel il ne nourrissait rien de particulier. Néanmoins ; il ne souhaitait pas commencer à jouer avant l'arrivée de la jeune suzeraine de toutes les landes d'Hyrule.

    Et quand elle lancerait la cérémonie... Il lui chanterait l'histoire de cette belle enfant aux cheveux d'or et de miel, et de cet ours au pelage brun. Un sourire illumina son visage.
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Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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(vide)

Il est certaines traditions tellement anciennes qu’on ne saurait dire à quand elles remontent exactement. Ce jour en faisait partie, et elle n’avait le droit de s’y dérober malgré tout le travail qui l’attendait pourtant au Château, comme la plupart du temps d’ailleurs. À dire vrai, il ne s’agissait pas seulement d’une tradition, c’était bien plus que cela. C’était les Déesses elles-mêmes qui ordonnaient une trêve en ce jour. Si elle avait toujours été méfiante vis-à-vis de l’Eglise, nul n’aurait pu nier qu’elle était croyante. Tout comme elle savait Ganondorf l’être aussi. Difficile de ne pas croire à l’existence des Déesses lorsqu’on cherche à s’approprier leur pouvoir, encore plus lorsqu’on parvient à y toucher du bout des doigts.

C’était toutefois la plus délicate des fêtes auxquelles il lui avait été donné de participer. Hyrule avait été en paix jusque là, et l’oubli des conflits demandé par les Déesses n’avait donc pas eu une telle ampleur lors des précédentes éditions. Bien entendu, les gens oubliaient généralement leurs vieilles querelles le temps d’un jour, mais rien qui n’atteigne la nation entière à un tel point. Et elle la première se devait de donner l’exemple, quelle que soit la rancœur qu’elle cachait en elle. Jamais elle n’aurait osé risquer de s’attirer la colère des Déesses, encore moins dans un contexte comme celui-là. Et elle savait qu’il en serait de même sur le Seigneur du Malin.

S’avançant au centre de la place, et devant la petite scène mise en place en son milieu, elle adressa un sourire aux musiciens. Ils avaient fait du bon travail tous. Aussi bien ceux qui avaient décoré la place du marché, à présent éclairée de toutes parts, que ceux qui y amenaient cette ambiance festive et avaient passé la journée à divertir les villageois. Les temps étaient durs, mais ils s’étaient démenés pour faire de cet hommage aux Déesses une réussite. Et au fond, sans doute n’était-ce pas un mal pour la population de pouvoir, l’espace de quelques soirs, baigner dans une atmosphère plus détendue et oublier leurs problèmes, quand bien même il s’agissait d’une paix illusoire.

Elle resta donc là à attendre, dans le silence qui serait assez tôt brisé par la musique lorsque reprendraient les festivités avec l’ouverture officielle de la soirée. Il lui manquait un cavalier pour ouvrir la fête avec elle. Et si pénible que cela lui soit, elle avait décidé de monter l’exemple, en mettant de côté, l’espace de dix nuits, tout son ressentiment. Pour cette nuit en particulier, elle avait invité Ganondorf à désigner qui serait le cavalier de sa toute première danse. Elle en ferait de même en retour pour le Cavalier Noir.


Llanistar van Rusadir


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(vide)

Le vieux Cerscastel s'étira longuement, s'autorisant un de ses rares instants de détente sur les quelques heures qu'avait duré leur réunion de travail. Par commodité, les deux hommes s'étaient établit dans les appartements même du vieux chevalier, fuyant la salle de ban qui accueillait les organisateurs des "nuits d'or". Déjà le zénith, Llanistar et lui épluchaient les rapports des espions, les reçus des derniers convois de vivres et les actes de recrutement. Plusieurs centaines de recrues le premier jours et un flux assez fort la semaine qui avait suivit...depuis il en arrivait peu mais chaque matin. Au final, l'armée pouvait compter sur un peu moins de deux mille âmes. Largement assez pour les plans du nordique...Et pour que le "vioque" commence à lui faire confiance. Leur regard fatigués se croisèrent et un léger sourire leur vint en même temps. Malgré la rudesse des premiers instants de leur cohabitation, Llanistar avait finit par trouver le vieil ours grincheux mais sympathique, doté d'une volonté de fer et par ailleurs d'une bonté d'âme rare. Il n'était pas fait du même bois que ces nobliaux qui naissaient riches, grandissaient riches et auxquels il fallait une armure blanche pour paraître plus ange que démon. Cercastel était têtu, certes, mais il avait bon fond et ne vivait que pour sa tâche. Le nordique commençait à se prendre d'affection pour lui.
Dehors, le loup hurla et le dernier Rusadir releva la tête de sa paperasse pour regarder la montagne du péril par la fenêtre, immense colosse noir qui masquait encore la lune montante. La nuit tombait et avec le jour s'en allait l'obligation de travailler. Car si les nuits d'or étaient synonymes de fête pour le petit peuple, c'était surtout pour Llanistar une période de paix où il n'aurait, normalement, rien à risquer de l'envahisseur. L'occasion pour lui de récupérer un peu et peut être de profiter un peu d'Orpheos. Son amant avait surement travaillé ardemment à l'organisation de la fête de la cité. Il se leva et s'étira à son tour. Cerscastel lui jetait un de ses regards dont il avait le secret. Il lui demanda alors, d'un ton qui surprit le nordique par son espièglerie.


-Alors ? Prêt pour une nuit agitée ?

Que !...
Llanistar dégluti difficilement. Il avait prévu d'attirer Orpheos à l'écart des festivités et de... Mais comment le vieux pouvait il savoir pour eux deux ? S'en fichait il à ce point pour en parler avec désinvolture ? Etait une ironie menaçante ? Ce n'est que lorsque le chevalier reprit que le nordique put à nouveau respirer.


-Je sais que vous préfériez aller dormir, mais le peuple voudra vous voir. Epargnez vous le calvaire de la dance si vous le voulez mais vous ne pourrez couper à un bain de foule. Oh, vous détesterez ça autant que moi !

Il pouffa et Llanistar l'imita tout en remerciant le ciel de s'être trompé. Jusque là, le secret était demeuré inconnu de tous excepté des deux amants, pour leur plus grand bonheur. Rares étaient devenues les nuits qu'ils ne passaient pas ensemble. L'un et l'autre profitaient intensément des passages secrets qui reliaient leurs deux chambres...Et qui semblaient s'étirer dans tout le château bien qu'ils n'aient jamais poussé leur curiosité jusqu'à les explorer à fond. Le nordique savait néanmoins qu'un accès secret pouvait le mener aux jardins ou en dehors du château si il le désirait...Ou si une situation urgente l'exigeait. Les seules urgences qu'il connaissait étaient celles du besoin physique et sentimentale de passer quelques instants avec celui qui ne quittait plus vraiment ses pensées. Il espérait sincèrement que jamais les soupçons ne pèseraient sur lui.
Prenait subitement conscience qu'il avait laissé Cerscastel sans raison un certain moment, il s'empressa de hausser les épaules et de déclarer sur un ton qui se voulait nonchalant et un peu las :


-Certaines corvées ne sauraient être évitées. Restez donc pour soulager vos vieux os au coin du feu ! Je saurais montrer mon plus beau profil à ces dames du peuple !

-Vous allez vous faire détester de leurs maris ! Enfin, essayez de vous amuser Rusadir. Je vous concède que je n'attendais pas autant d'engagement de votre part mais tout homme a ses limites et vous commencez à les longer. Profitez donc pendant quelques heures... La paix est devenue trop précieuse pour être gâchée.

Un voile de tristesse s'abattit sur les yeux verts du vieil homme et Llanistar devina que les souvenirs devaient l'envahir. Une vague de compassion l'envahit et il repensa lui même à quelqu'uns de ces visages qu'il avait vu mourir à la guerre. Dans les gorges de l'enfer, sur les marches de Markand, en pleine forêt d'Hearas...Pour la plupart des inconnus sous ses ordres dont il s'était voulu de ne pas connaître le nom et la voix. Il avait fait du sang et des armes son métier, presque naturellement mais il connaissait les instants de faiblesse de n'importe quel général. L'instant de dégoût du sang et des larmes, cet écoeurement qui vous prenait n'importe où et quand pour vous confronter aux horreurs que la violence engendrait et qu'elle continuerait d'engendrer, tant que la guerre continuerait.
Llanistar devait contourner le siège de Cerscastel pour quitter la chambre. En passant derrière lui, il posa une main compatissante sur l'épaule du vieil homme, un instant. Puis il s'en alla, le laissant avec ses fantômes. Il était bien placé pour savoir que personne ne souhaitait être dérangé dans ces cas là.

Alors qu'il se rendait à ses appartements, il croisa un serviteur qui eut un mouvement de recul en le voyant. Etait il donc si sale et mal apprêté ? Ses cheveux n'étaient pas brossés depuis une bonne semaine et il avait passé un temps fou sans sortir du château dernièrement mais il ne pouvait pas en être devenu repoussant. Il ne fallait pas. Lorsqu'il tomba sur une gouvernante, il demanda à ce que la première servante apprêteuse disponible lui soit envoyé. Cela ne traîna pas et à peine ouvrait il les volets de sa chambre qu'une jeune fille qui devait à peine frôler les quinze hivers toqua à sa porte et entra dans le même mouvement. Il n'eut pas besoin de mots, dés qu'elle l'eut vu, elle prit la situation en main et il se retrouva dans un bain chaud, une brosse passant dans ses cheveux devenus à présent vraiment longs. La jeune servante lui demanda si il comptait se rendre à la fête et après un simple signe de Llanistar, elle sortit une tenue parfaitement adaptée. Une tunique longue à manches courtes en soie noire sur une chemise du même tissu d'un bleu profond tous deux brodées de fils d'argent, des bottes d'un cuir élégant et souple, une ceinture à la boucle d'argent et une cape noire aux reflets bleus. Cette fille ne lui avait pas été envoyée par hasard, elle connaissait son affaire. Une fois habillé, le nordique sentit qu'il n'avait été que rarement aussi élégant et qu'il n'avait que rarement autant apprécié ce que lui renvoyait son miroir. Il se tourna vers la servante.


-Quel est ton nom ? Demanda t-il d'une voix douce.
-Eliana, messire. lui répondit elle, sans bredouiller ni accent populaire.
-Sois franche, comment me trouves tu ?
-Messire peut aller à la fête sans crainte, il ne manquera pas d'attirer le regard.

Llanistar la fixa. La plupart des serviteurs se seraient répandu en compliments sur sa beauté propre mais elle avait su lui dire exactement ce qu'il voulait savoir. Elle avait une certaine habileté en politique. Il retint son nom, Eliana, certain qu'elle pourrait se montrer utile par la suite. Traîner un secret sans avoir de soutient était presque impossible. S'assurer la loyauté de certains sur ce sujet permettait de vivre dans bien moins de peur...Pour peu qu'il réussisse à accorder à nouveau sa confiance à quelqu'un. Après l'avoir remercié, il prit un instant pour vérifier que le passage secret était bien fermé et sorti de la chambre. Il était l'heure de retrouver le cortège royal.

Il était convenu que la princesse Zelda irait au bourg accompagné des nobles et dignitaires du royaume, hommes et femmes montés sur tous les chevaux disponibles et portant des torches afin de symboliser la lueur d'espoir pour Hyrule et pour mettre le feu au grand brasier de la place. Le rendez vous était donc dans la première cour, à côté des écuries. Llanistar traversa la bibliothèque, vide en cette occasion et sortit de l'édifice principal. Après un bref passage dans les jardins royaux, il arriva dans la cour extérieure en même temps d'un flux de nobles en tout genre. Tous les chevaux étaient déjà positionnés en ordre pour aller jusqu'au bourg. Il tenta de reconnaître la princesse dans cette petite foule mais ce fut Orpheos qu'il vit alors...Son coeur se serra aussitôt. Si il s'était trouvé, avec arrogance, à son avantage dans sa chambre, il trouvait le chancelier aussi beau qu'un dieu, dans une tenue digne de son rang et qui le mettait en valeur. Ils devaient chevaucher sur la deuxième ligne, en tant que dignitaires importants mais la prudence fit choisir à Llanistar une monture légèrement éloignée de celle de son amant, bien qu'il ait profité d'un regard échangé pour lui sourire discrètement en se mordillant la lèvre inférieure. Ardu de se contenir face à un amant comme Orpheos lorsqu'il était à son avantage...mais les années passées à la cour du Kairn avait entraîné le nordique à ne jamais dévoiler plus que ce qu'il désirait montrer.

Alors que tous avaient prit place sur leurs montures, le cortège démarra. Le trajet jusqu'au bourg fut assez court et Llanistar satisfait de voir que la ville était animée par la joie et l'allégresse. Au moins cette nuit, le peuple oublierait le sang et les ombres. Déjà, certains musiciens jouaient, des jongleurs impressionnaient, des cracheurs de feu fascinaient...La fête ne les avait pas attendu et elle avait bien fait.
Aussitôt qu'ils furent tous arrivés, ils descendirent de chevaux. Et tandis que la princesse avançait vers le centre de la place et était timidement suivie par les nobles, Llanistar avança à reculons, réussit à se placer derrière Orpheos et, lorsqu'il était sur que personne ne faisait attention, lui susurra d'une voix qu'il aurait voulu simple mais où perçait une certaine excitation :


-Vous êtes bien en beauté ce soir, chancelier.


Orpheos


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(vide)

Orpheos avait peu dormi. Comme d’habitude, à dire vrai.

Le chancelier était un animal nocturne qui trouvait son repos en quelques heures ; une vie de cavale l’avait habitué à un sommeil court. Ces quelques heures s’étalait de l’aube jusqu’au zénith, et c’était la raison pour laquelle il ne savait plus bien ce qu’étaient les beaux matins. Il n’était jamais disponible, le matin.
Mais en ce jour, on l’avait réveillé un peu plus tôt, et le musicien à la longue crinière noire se trouvait dans une humeur massacrante. Il détestait les réveils forcés quand la rosée était encore là ; surtout quand on tirait ses rideaux d’un coup pour laisser entrer un fichu rayon de soleil.


« Chancelier, il est l’heure de se réveiller ! Vous avez votre rendez-vous à dix heures pour la première Nuit d’Or ! »

Il aurait préféré assommer le domestique pour retourner au pays des rêves, ou même des cauchemars, mais Orpheos s’était malheureusement su responsable d’un emploi du temps à tenir.

Alors, toute la journée, il s’était retenu d’envoyer balader tous les artistes, troubadours et bouffons, qu’il devait superviser via une très longue réunion. Exténuante pour le chancelier. Un certain Talon Dethan, que le chancelier de la Culture avait invité à se représenter pour ouvrir la première nuit, s’était présenté pour lui confirmer le premier morceau choisi. Celui sur lequel danserait Zelda.

A peine cette réunion terminée qu’on avait pratiquement poussé le Sheikah -que l’on savait notoirement réticent à toute pratique du protocole- à s’habiller, et à troquer ses tuniques habituelles pour une chemise de lin, surmontée d’un gilet noir comme le pantalon qu’on lui confia. Des froufrous dans lesquels Orpheos se trouvait peu à l’aise.


-Il est l’heure,
murmura-t-il en voyant le soleil se coucher.

Paré de bottes et de sa cape blanche, sans oublier sa lyre, le Sheikah descendit dans la cour extérieure du château. Foule et chevaux s’y trouvaient, à son grand désarroi. Où pouvait bien se trouver Llanistar ? Et Zelda ? Sans eux, Orpheos trouvait difficilement sa place dans la cour. Il ne discutait pas avec les autres requins de nobles.
La princesse fit son apparition deux minutes plus tard, suivie d’une révérence générale, à laquelle Orpheos se plia. Planqué au fond de la foule, il n’osait pas encore se montrer devant elle, après la dispute qui les avait opposés au sujet de Dun.

Puis, juste après que l’on positionna les chevaux en ordre pour le cortège de la princesse… il vint. Llanistar. Dans sa tenue aux couleurs de nuit, Orpheos devait se l’avouer : il le trouvait majestueux. Et un certain émoi s’empara de lui quand il revit, dans son esprit, le corps qu’il cachait en-dessous de ces habits.


Orpheos évita lui aussi de trop regarder le général, et se plaça d’un air entendu sur une monture légèrement éloignée de la sienne. Le Sheikah était très peu à l’aise sur un cheval -c’était sa principale lacune dans l’art de la guerre- mais il fit tout pour garder un visage de marbre. Sur la deuxième ligne, Orpheos refusa toutefois de porter la torche pour garder sa lyre à la main. Un symbole de musique qu’il préférait au premier.

Le cortège démarra et la princesse, accompagnée des membres de son gouvernement, arriva bien assez vite au cœur du bourg. Eclairée joyeusement, la place du marché voyait sa fontaine centrale occupée par une scène en bois, sur laquelle les musiciens de Talon Dethan s’étaient perchés, et les habitants commençaient d’ores-et-déjà à festoyer avec les artistes. Grand bien leur en fasse, pensa sincèrement le patron des Arts, qui comptait malgré tout rester en retrait comme il le faisait toujours.

Descendant de son cheval non sans soulagement, Orpheos préféra ne pas suivre la princesse qui s’avança vers le centre de la place. Puis, au moment où ses yeux partirent à la recherche de Llanistar, la voix de celui-ci parvint en douceur à ses oreilles.


-Vous êtes bien en beauté ce soir, chancelier, murmura-t-il d’un ton qui trahissait son excitation.
-Je suis pourtant certain que durant la fête, ce ne sera pas moi qui ferais tourner la tête des damoiselles, s’amusa Orpheos en insistant ironiquement sur le dernier mot.

Il faisait attention comme le général à ce que personne ne les surprenne, mais le danger rajoutait beaucoup de plaisir à leur petit jeu. Une véritable complicité continuait de se fortifier entre eux, mais plus que jamais devant tous les autres, pour sauvegarder les apparences, ils ne devraient en montrer rien.


Les Nuits d'Or. Une tradition hylienne bien particulière qui demandait, pour une dizaine de nuits, l'abandon de querelles incessantes et de rivalités et tensions. Pour la première fois depuis bien longtemps, la Royauté et le Trône des Dragmires pouvaient (enfin, on espérait) danser, manger et boire ensemble. Une tradition qui faisait depuis longtemps le bonheur des hyliens, lassés par la guerre. Un soleil radieux s'élevait au dessus du Bourg d'Hyrule, projetant sa lumière sur la Place du Marché et ses environs. Tout portait à croire que les Déesses étaient intervenues pour faire de ces prochains jours des jours de fête, de paix, et d'amour. Puis, bien évidemment, les querelles reprendront de plus belle.

La coutume disait que les plus Hauts-Dignitaires et nobles du royaume se devaient d'accompagner l'actuel Roi ou Reine du Royaume lors de la cérémonie d'ouverture, formant ainsi un cortège. Pour le vieux Sage, ce jour était le jour de son "grand" retour. Il devait réussir à pouvoir accompagner la Reine d'Hyrule dans son cortège, coûte que coûte. Il était enfin l'heure pour lui de sortir de l'ombre.

Battant des ailes, il survolait le Château d'Hyrule, ses jardins et ses cours. Un rassemblement de chevaux se trouvait dans l'une de ses cours - la première. Il était facile de déduire que ces chevaux faisaient parti du cortège... Sur l'un des créneaux des murs qui entouraient la cour, l'Hibou se posa. Impatiemment, l'oiseau attendait l'arrivée du cortège qui était censé accompagner la Reine Zelda. Enfin, il vit les premiers nobles entrer dans la cour, parés de leurs plus beaux atours. L'Hibou prit son envol et atterrit discrètement derrière l'un des arbres de la cour. En deux secondes, voilà que l'oiseau retrouvait son apparence humaine. Un homme bedonnant à la tonsure grisonnante et à la fine barbe. Rauru, Sage de la Lumière, s'était fièrement vêtu de sa plus belle robe. Une longue robe dorée et blanche, sertie de quelques pierres précieuses et de quelques symboles hyliens. Il se fondrait parfaitement dans le cortège !

Le Sage de la Lumière s'éloigna de l'arbre et de son ombre, se mêlant à la foule de nobles qui arrivaient dans la cour. Tous commençaient déjà à enfourcher leur cheval, et le vieil homme avait bien peur de ne trouver aucune monture pour lui. Heureusement, alors que tous les membres du cortège étaient prêts sur leur monture, il en restait un. Rauru poussa un soupir de soulagement, avant de monter sur le cheval blanc. Son cavalier n'aurait pas du arriver en retard...

Rauru put apercevoir au loin, sur un cheval blanc d'une grande beauté, la Reine du Royaume. Elle était toujours aussi magnifique depuis le temps ! Aucunement ses récentes nouvelles responsabilités n'avait l'air de l'avoir fatiguée. "Hyrule a bien de la chance d'être gouverné par une telle femme !" songea Rauru, qui néanmoins était de l'avis que seul les hommes pouvaient gouverner. Il n'en était rien.

Puis enfin, un son de cor retentit. Tous avancèrent vers l'avant, quittant ainsi la première cour et passant par les Jardins du Château. Le Sage de la Lumière put entendre un lointain "Hey, mais c'est mon cheval !", à peine audible. Le vieil homme ricana.

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Arise


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(vide)

Il souriait depuis quelques heures déjà, et il ne pouvait s'en empêcher, il souriait même encore plus qu'à l'accoutumé. Il n'arrêtait pas de jeter des coups d'oïl furtif au petit pendule en bois fixé au mur. Neuf heures, enfin! Il finit de traiter rapidement, trop rapidement, les papiers qu'il lui restait, sans trop faire attention à ce qu'il venait de signer ou écrit, trop excité~


Il ne s'était toujours pas préparé pour cette première nuit d'or qu'il attendait tant. Il se leva brusquement, en deux grands bonds traversa son bureau et passa la porte en la claquant pour rejoindre le palier. Il traversa ensuite le palier pour arriver à sa chambre, une fois rentré, se jeta sur la penderie comme un loup se serait jeté sur un agneau.
Il balançait tous ces vêtements sur le lit, voulant en trouver un qui irait bien à cette occasion, un original, et qui ne révèle pas son statut de noble, surtout. Finalement, il finit enfin par trouver son bonheur, après avoir vidé la moitié de son armoire... Un long manteau blanc qu'il ne portait sur les épaules (le col se retrouvait dans le haut de son dos), un pantalon mauve, des bottes montantes quelques centimètres au-dessus de ses chevilles, qu'il n'avait refermé, les laissant ouvertes en V devant. Le haut lui était aussi violet, coupé par une grande bande blanche au centre au centre. Ses longs cheveux blancs, il les avait attachés avec un magnifique nœud violet.

Lorsqu’il fut enfin, le pendule indiquait neuf heures vingt-cinq exactes. Il jeta un coup d'oïl à travers l'immense fenêtre, la place était prête, il ne restait plus qu'à débuter. Le soleil, lui, avait entamé et presque finit sa chute, laissant la lune prendre place, ainsi que les lumières qui surplombaient la place. En voyant cela, l'impatience, celle de se trouver là-bas, le prit encore plus, ne voulant absolument pas rater le début!
Il traversa la chambre en deux nouveaux bonds, traversa la porte sans prendre le temps de la refermer (ce qui est peut-être mieux que de la claquer) mais ne voulut descendre l'escalier, trop long, ce dernier faisant deux étages. Du moins, il ne le descendrait pas normalement... Il s'assit sur la rampe, glissa le long de celle-ci, pour arriver à l'entrée, devant une porte plus grande. Celle qu'y donnait sur l'une des rues proches du bourg, mais fut arrêté avant par une voix familière...



-"Vous êtes en beauté ce soir, monsieur. -Lança l'un de ses domestiques, Charles.-
-Vous aussi, profitez donc de cette soirée Charles, elle est pour tout le monde! -Il lui sourit- Et dites aux autres de faire de même!
-Mais monsieur...
-Mais viendez, je vous dis!" -Il lui sourit, lâcha un petit rire, avant de sortir, à toute allure...-


Il en avait trois, des rues à traverser. Il les traversa à une vitesse folle, à faire pâlir le marathonien qui s'entraînait habituellement dans la plaine, et se retrouva sur la place à neuf heures et demie exactes. Il y avait foule ici, rien d'étonnant! La musique envahissait aussi désormais la place, tout comme les lumières!

Ce spectacle l'émerveillait. Il se sentait retomber en enfance. Son oeil bordeaux brillait... Un petit sourire se dessinait sur ses lèvres. Ça allait être la première fête à laquelle il paticiperait, dans son enfance, il n'avait pu qu'en voir de loin... Il était si joueux mais en même temps si anxieux...

D'ailleurs, la princesse, accompagné de divers Hauts-Dignitaires et nobles, ne devrait tarder à arriver pour ouvrir cette première nuit. Il était impatient que tout cela commence « vraiment », il n'en pouvait plus d'attendre, il savait que la fête n'était pas encore un son plus haut. L'euphorie n'était pas à son plus haut, loin de là. Et puis l'alcool ne coulait pas encore à flot~



Hahahahaha



Il ne put s'empêcher de rire, il était si content. Certes, ce rire n'était pas des plus forts, mais quelques personnes, les plus proches, avaient dû l'entendre... Il sortit ensuite une sucette de sa poche -des friandises, il en avait à revendre, c’était même à se demander si ses poches n’étaient pas sans fonds...-
Il espérait retrouver à cette fête des têtes qu'il connaissait, cette soirée n'en deviendrait que plus amusante!


Invité

Invité
Judith avait entendu parler, surtout à leur approches, des nuits d'or, la première se déroulant non loin de chez elle, elle s'était mis en tête d'y participer. Elle n'avait jamais vu de vrai fêtes, celle de ses terres natales étaient toujours trop encadrée, impossible de se laisser aller et de réellement s'amuser. Elles étaient plus ennuyantes qu'autre chose... Aussi, pour une rare fois, elle était impatiente quant à l'arrivée de cet évènement. La chasseresse avait passer la journée avec les gamines des ruelles où elle vivait, à se préparer et les préparer elles pour la soirée.

La journée était bien avancée et toutes les petites étaient déjà les cheveux ornées de clochettes et de rubans, parée de leur plus jolies robes, et elles s'affairaient dans les cheveux or et ivoire de Judith.


"Dis Judy... on peux te mettre des clochettes à toi aussi ?!"

La blonde avait entendu dire que seule les femmes à la recherche de l'âme soeur se devait de porter de tels ornements, aussi, étant déjà le coeur pris par le beau Light, elle avait dut peiner légèrement la petite en refusant poliment. La peine de Mérédith s'envola aussi tôt lorsqu'elle vit un panier de fleur que venait de déposer sa mère près d'elle, et avec l'aide de ses amies elles entrecroisèrent mèches et fleurs en une tresses qui tombais sur le coté gauche du visage de Judith, le tout lier par un fin morceau de cuir. La voilà les cheveux paré de milles couleurs, il ne manquait plus que la robe. Une simple robe de tissu noir, légère et mettant en valeur ses formes féminines, tombant au dessus des genoux. Pour accompagnée cette tenue, des bottes de cuir, montant à mi mollet. Voilà la blonde parée et la nuit tombée.

Les petites ne tenaient plus en place et courraient déjà à travers la foule vers la place, et bientôt Judith les perdit de vue. Arrivée à l'endroit des festivités, la musique résonnait déjà et les gens commençaient doucement à danser. Judith s'apprêtai à faire de même en compagnie d'un jeune homme qui l'avait invité quelques minutes plutôt, le visage caché par un masque, quand la musique cessa à l'arrivée de la reine. Aussi elle se sépara de son cavalier et admira la souveraine, attendant aussi patiemment que possible que les festivités commencent.


Eckard Falskord


Inventaire

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(vide)

Quatorze heures. Le moment où le vendeur de masques rouvrait boutique après la pause de midi. Toutefois, ce jour était bien différent des autres, car il n'avait pas fermé boutique de la journée. Les gens affluaient dans son magasin pour s'acheter masques, rubans et clochettes en tous genres nécessaires pour les festivités de ce soir. Tout du moins, pour les gens célibataires à la recherche de l'âme soeur.
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Un peu plus tôt dans la matinée, le garçon avait lu sur le panneau d'affichage quelques informations sur les fêtes. Notamment sur le port d'un masque pour les hommes, rubans et clochettes dans les cheveux de ces demoiselles. L'idée semblait intéressante, elle le fit même sourire -innocemment-, les Nuits d'Or allaient être un long et bon moment de détente pour tout le monde. Le blondinet décida alors de se prendre au jeu en se rendant immédiatement sur les lieux de la boutique de masques. Impossible à rater car il y avait là un monde affolant ! La queue continuait presque jusqu'à la fontaine de la place. Ahurissant ! Le Londëyantien n'avait que ça à faire de la journée, et pourtant, il n'avait pas la moindre envie d'attendre des heures dans cette foule infinie. Il se contenta pour le moment de visiter un peu la place, noire de monde. Tous les commerçants étaient affairés avec leur clientèle bien plus nombreuse que d'ordinaire, surtout en ce qui concernait les tailleurs et autres vendeurs de vêtements. Endë avait quatre vingt dix rubis en poche, sa fortune pour le dernier JH. Le volume s'était-il vendu d'ailleurs ? Cela voulait dire que la communauté connait à présent son nom ! Il frémissait d'excitation à l'idée de devenir célèbre, ce qui allait de paire avec son rêve de devenir un jour soldat au service d'un bon château, ou d'une milice, qui sait ? Quatre vingt rubis. D'après le panneau du vendeur de masques, il fallait compter une vingtaine de rubis pour en acheter un de bonne facture pour les fêtes. Fort bien, il en garderait donc une vingtaine pour se décorer le visage cette nuit, et celles à venir.
Le garçon passa donc la matinée à gambader sur la Place du Marché qu'il ne connaissait encore que très peu. Il passerait au stand de masques pour l'heure du repas, quand tout le monde sera rentré chez soi...
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Quatorze heures. Peine perdue, il aurait mieux valu faire la queue comme tout le monde dès le début de la matinée. Apparemment son idée était aussi celle de beaucoup d'autres personnes. La plèbe était toujours autant agglomérée autour de la boutique. Il allait devoir faire faire preuve de patience. Le garçon se dirigea d'un pas las vers la file et s'y inséra avec une moue ne trahissant aucun sentiment.
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Quinze heures. Soixantes longues minutes à traîner les pieds dans cette queue interminable. Toutefois les gens discutaient et riaient entre eux. Une bonne ambiance qui allégeait énormément l'ennui que procurait l'attente en file. Chacun parlait déjà des Nuits d'Or, de la tenue et du masque qu'ils souhaitaient porter, du/de la cavalier/ière avec qui ils partageraient une gigue endiablée...
D'ailleurs, avec qui Endë dansera-t-il ? Il ne connaissait réellement personne, enfin, il avait fait plusieurs rencontres déjà mais... allait-il retrouver de ces connaissances ici ? Il l'espérait. Oh, enfin arrivé devant le comptoir du vendeur.


" Bien le bonjour jeunôt ! Fais-vite, tu vois bien que j'ai d'autres clients qui attendent ! Et j'aimerais bien fermer boutique à l'heure aujourd'hui ! Je fais déjà des heures supplémentaires pour cette foutue fête... Heureusement qu'elle me rapporte de l'argent comme jamais ! Héhé. Bon alors, tu as fais ton choix, gamin ? "

Le vendeur s'exprimait trop pour laisser le temps au blond de choisir le masque de ses rêves. Pour les Nuits d'Or, des masques particuliers étaient disposés sur l'étal. En réalité, les masques habituels n'étaient plus ici le temps des fêtes. C'étaient plutôt des masques ne recouvrant que le visage en partie, du nez au front, ornés de couleurs chaudes et de motifs différents pour chaque masques. Chacun était unique en son genre, pas un seul ne ressemblait à un autre. Le garçon mit quelques secondes à choisir celui qui était fait pour lui. De toute évidence, il ne fallait pas tarder ou le commerçant s'énerverait sous peu. On le voyait déjà froncer les sourcils, quel homme impatient !
Puis comme un éclair, l'objet des convoitises du garçon lui sauta aux yeux. Perché sur une étagère à la droite du vendeur, attendait un masque sompteux de couleur rouge sang, tirant presque sur le marron. Muni de (fausses) dorures sur les contours du masque et ceux des orifices accueillant les yeux, il luisait d'une beauté qui s'accomoderait avec perfection au visage d'Endë. Ce dernier désigna le masque du doigt.


" Celui-ci, m'sieur.
- Oh, il vous ira à ravir ! Les dorures s'accompagnent magnifiquement avec votre chevelure de la même couleur, et les teintes du masque accompagnées à la couleur de vos yeux forment d'ailleurs un somptueux question-réponse qui séduiront assurément les demoiselles en quête de l'âme soeur... Mais cesse donc de me faire perdre mon temps et donnes-moi la somme ! "

Ce que le garçon se pressa de faire, sortant un rubis rouge de la bourse à sa ceinture. Quel homme étrange en tout cas... se dit le blond. Ressortant avec difficultés de l'échoppe, bousculant quelques gens au passage qui se mirent à maugréer quelques jurons, il n'y avait plus qu'à attendre la soirée. Le jeune homme se posa, assis sur la fontaine de la place, admirant les hommes qui installaient joyeusement les décorations pour les dix nuits qui allaient suivre, montant guirlandes, fleurs, flambeaux... un peu partout dans le bourg.
N'ayant pas pu s'acheter de tenue pour l'occasion -il n'avait aucun endroit où stocker l'actuelle !-, il pensa à nettoyer ses épaulières et autres brassards dorés accompagnant sa tenue habituelle. Époussetant également le reste de ses vêtements du mieux qu'il put, il ne se sentait pas à son aise, bien que ses atours furent en l'instant déjà, parfaitement propres. C'était déjà là une noble tenue qui valait une fortune, à n'en point douter ! Tenue de la garde royale dans son pays d'origine, toujours inconnu pour lui. Le Londëyantien n'avait à présent rien à envier aux soldats hyliens. Il était, avouons-le, beau comme un dieu.
~

Dix-neuf heures. Enfin ! La lune pointait timidement le bout de son nez, invitant ses amies les étoiles, chassant un soleil fatigué de sa journée. La première Nuit d'Or pouvait donc commencer. La foule était omniprésente ici. Toutefois, la place était suffisamment vaste pour pouvoir laisser danser tout le peuple en son sein. La cavalerie royale ne se fit guère prier plus longtemps et débarqua dans un somptueux cortège de nobles à cheval. La princesse était là, ce fut la première fois qu'Endë la vit. Un simple coup d'oeil suffit pour deviner son identité, la plus belle femme du royaume, assurément, munie du plus beau destrier et des parures les plus élégantes. Oui, on ne pouvait pas s'y tromper, c'était bien Zelda. Le blond resta quelques secondes à la contempler puis porta son regard ailleurs lorsque celle-ci n'était plus visible.

D'autres encore saluaient le peuple, des figures fortes de l'aristocratie hylienne, semblait-il, à en juger par leurs apparats, à eux aussi. La musique avait commencé depuis quelques temps. Un air entraînant qui incitait d'ores et déjà les femmes à danser, puis les hommes, un peu plus hésitants. Aux percussions des troubadours venait s'ajouter le son des clochettes que les femmes portaient à leurs cheveux, faisant par la même danser ces rubans de soie dans les airs. Des visages pétrifiés et souriants -les masques des hommes-, luisant à l'encontre de la lumière des lampions animaient aussi le lieu d'une bien agréable chaleur. Un magnifique spectacle.

Endë ne perda pas son temps et enfila le sien, avec un peu de mal certes, quelle idée de conserver cette longue chevelure ! Il se leva et admira encore le défilé. Hésitant encore car trop timide, il s'avançait lentement vers les musiciens et les danseurs. Masqué et propre, il n'avait plus qu'à balayer la place des yeux jusqu'à trouver une connaissance. Si connaissance il y avait...


Mettant de côté ses inquiétudes concernant le gamin vert, la rouquine se savait le devoir de représenter le peuple des sables lors des Nuits d'Or, et notamment pour l'ouverture lors de la première nuit. Nabooru avait passé la journée à se faire belle. Accompagnée d'un petit groupe de Gerudos, elles patientaient la fin de la préparation de leur chef dans on ne sait quelle ruelle, cachée à l'ombre des flambeaux. Elle avait appliqué sur son visage toutes sortes de produits que les Gerudos utilisaient habituellement en tant que maquillage. Des colorants naturels comme un phare à paupières de couleur doré et un beaume à lèvres dans des teintes similaires. En ce qui concernait les vêtements, elle avait enfilé ce qu'on appelait la "tenue de soirée Gerudo" : un ensemble qui différait peu des tenues classiques, à la différence près que celle-ci était plus élégante, et paradoxalement, frôlait presque la provocation. Elle comprenait également des manches séparées du haut -qui ne couvrait que la poitrine-. Ces manches blanches-transparentes voletaient, éloignées du corps. En guise de bas, le même style de pantalon que d'ordinaire, mais fait d'un matériau plus fin, une sorte de soie, légèrement transparente également, aux reflets blancs. Sans oublier les bijoux, il en fallait. Un collier d'or serti de rubis et des brassards assortis ayant pour but de maintenir les manches sur les bras. Des boucles d'oreilles dorées aussi, en forme de cercles. Et pieds nus bien sûr ! La tradition Gerudo voulait que chacune d'entre elles se doive d'effectuer ses danses sans la moindre chausse à ses pieds.
De plus jeunes Gerudos aidèrent Nabooru pour se coiffer. Elles lui firent un chignon relevé, attaché à l'aide d'un long ruban blanc dont les extrémités chutaient le long de son dos nu. Et au bout de ces extrémités, deux clochettes aux tintements fins. Deux mèches de cheveux tombaient également chacune derrières ses oreilles, venant gracieusement rencontrer les clavicules de la femme.


" Suis-je belle, gamine ? Il est dur de le deviner, sans miroir.
- La plus belle du royaume, assurément !
- Évidemment ! Sortons d'ici alors. "

Il n'y avait plus qu'à se diriger vers la Place du Marché. Nabooru se déplaçait rapidement, faisant sonner ses petits grelots. Quelle plaie que cela ! Elle n'appréciait pas le fait d'être indiscrète, bien que son caractère soit malgré tout un peu ainsi. Le fait de faire du bruit en se déplaçant n'était pas tellement son for. En tant que Gerudo, on les avait habituées au silence, aux mouvements furtifs et imperceptibles. Ses soeurs la suivaient de loin, il s'agissait-là de sa garde personnelle. Quatre Gerudos expérimentées autant dans la protection que dans l'art de l'assassinat. Celles-ci sautaient de toits en toits, surveillant la Sage de l'Esprit. En cas de pépin, Nabooru n'avait qu'un geste à effectuer pour que ses subordonnées agissent de suite.

Enfin, la lumière des lampions commençait à se faire apparente à travers la ruelle obscure que la rouquine arpentait. Arrivée là, elle continua de s'avancer à travers la mer humaine jusqu'à se retrouver au centre de la place, elle aussi. Là où se tenaient déjà quelques visages familiers, notamment chez les nobliaux. Aussi décida-t-elle de s'abstenir d'une arrivée discrète. Elle souhaitait se faire remarquer, elle souhaitait qu'on la regarde, qu'on la complimente pour sa beauté. Elle avait mit un temps certain à se préparer. Ce fut donc la moindre des choses que d'attendre des félicitations ! Son égo ne diminuait pas, avec un tel état d'esprit.


" Bien le bonsoir, gens d'Hyrule ! Je vous préviens, je n'accepterai que les propositions d'hommes riches, aujourd'hui ! ♥ "

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Le Soleil vient de se coucher, la lune ne va pas tarder a monter.
L'air était encore chaud de la journée... lourd des parfums de nourriture et de fleurs.

Tout était réunit pour passer un bon moment.

Debout, sur les marches du Temple du Temps la Prêtresse de Nayru se demande.

"Vais je participer ou non?"

Et puis pourquoi pas se dit elle, alors qu'un groupe de prêtre quitte le Temple pour aller aux festivités.
Le temps de passer dans sa chambre, de revêtir une toilette un peu plus élégante que sa tenue de religieuse et la jeune fille est prête.

Laissant derrière elle le grand bâtiment Flora se dirige a l'aide de sa canne blanche vers la place du marché. Très vite elle regrette de s’être encombrée de son outil, car le bruit et les senteurs la guide sans qu'elle ai besoin de tapoter le sol.

A plusieurs reprise des femmes alpaguent la jeune fille.
"Aller viens, t'es jolie comme un cœur, ce soir il faut te mettre des clochettes et te trouver un mari."
Au début, Flora est gênée et décline les offres, rougissant de honte.
Puis, elle se dit qu'elle n'avait que 16 ans et que pour un soir, elle pourrait oublier sa fonction. Et aussi, ne serait ce pas agréable de flirter pour une fois?
Donc Flora répondit oui aux femmes qui eurent des sourires dans leurs voix.

Elle reparti de là les cheveux tintant de deux clochettes.

Puis tout a coup elle rencontre la foule.
Juste a ce moment la un silence de plomb se fit et elle sut que l’Élue de Nayru était la....
Aussi la nouvelle Prêtresse resta sur place, a attendre que Zelda ouvre les festivités.

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Roshu Aaron


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(vide)

" Papa , regarde ! "

Sous cette belle nuit au clair de lune que des feux d'artifices explosèrent pour laisser apparaître de belle traîné de feu , embrasant le ciel de toute les couleurs , de toute les formes comme un soleil ou un chat , et de tout ce tapage venant du feu mais aussi de la foule qui était nombreuse . Roshu et sa famille se sont frayer un chemin pour être au centre de ce spectacle . Malgré la foule , ils ont pu profité de leur soirée en famille , regardant le ciel , admirant le magnifique travail des artificiers qui sont les meilleurs du royaume . " La fête de la Lune " était une grande tradition . Roshu était sur les épaules de son père . Le grand monde autour de lui gênait à cause de sa petite taille .

" Le grand final ! "
" Evite de gigoter , tu va tomber ! "

Et c'est alors que le dernier bouquet final est lancé . Durant son envol , il laissa une traîné d'un feu multicolore pour ensuite faire apparaître l'énorme explosion qui donnât une impression que le ciel s'est éclairé comme à l'aurore . Les grands feux de toute les couleurs de l'arc en ciel est le résultat de ce dur labeur . On l'appelait la " Rainbow Boom " .

" Woa ! C'était génial ! "
" N'est ce pas , fiston ? "

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" Fiston ... Fiston ... " Ces mots répéter dans la tête de Roshu , comme si c'était un écho , qu'elle venait de loin . Loin dans le passé ... très loin . Le sorcier ouvra les yeux , dans un air de nostalgie et de mélancolie . Maintenant , il doit affronter la réalité . Qu'il n'était plus à Solar , que ces parents sont décédés , qu'il ne reverrait peut-être plus son dernier parent vivant : son frère . Cela lui a fait du bien de revoir une nouvelle fois sa famille réuni , dans son monde même si c'était un rêve . Un beau rêve merveilleux . Il se leva de son lit et regarda par la fenêtre de sa maison le nombre de personne se préparant pour les Nuits d'Or . Il en avait entendu parler ces derniers jours , une tradition d'Hyrule . Il vit tous les enfants déguisés . Les garçons avait des masques et les filles des clochettes sur leur cheveux .

Équipant de sa baguette , même si aucun danger semble se présenter dans ces fêtes , il aurait un sentiment de quelque chose qu'il avait perdu si il n'avait pas sa baguette . . Il s'habilla et descendit . Le monde était en éfervescence , encore plus que d'habitude . La fête qui va avoir lieu ce soir va être époustouflant . Elle a lieu tous les ans mais pour Roshu , c'est sa grande première , cela va faire 9 mois qu'il est ici environ .


" Hey mon garçon , tu ne met pas un masque ? "
" Un masque ? ... "

La dernière fois qu'il avait porter un masque c'était ... à Solar . Après tous , c'est la fête , il faut se décoincer un peu . L'homme lui montrait du doigt l’échoppe d'un vendeur de masque , qui était déjà remplie de monde . Roshu se précipita vite pour avoir une place dans la file d'attente .

Et c'est alors que midi sonnait déjà , Roshu n'était plus qu'à 1 personne du comptoir , il regardait l’échoppe du vendeur . Il y avait différent sorte de masque : en Zora , Goron ou encore en ... Zombie ? Il y a même des oreilles de lapin ou encore celui d'une tête de mort . Il lui semblait bizarre le vendeur mais c'est alors que vint le tour de Roshu


" Vous n'auriez pas un bonnet avec une plaque de fer et un grand foulard ? En fait vos masques ne me plaisent pas vraiment ... "
" Comment ça ?! Houste ! Dehors ! "

Roshu sortit sans faire d'histoire , sans rien dire de plus d'ailleurs . Les masques ne lui font plus aucun effet , surtout les siennes ... Mais il avait une idée de déguisement pendant qu'il était à la file . Son estomac sonnait creux , midi était passer .

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C'était maintenant le début de l'après midi . La panse remplie , Roshu part maintenant à la recherche de différent composant pour son déguisement . Il s'en allât donc dans les divers échoppe de commerçant . Tous d’abord il trouvât un bonnet bleu marine puis sa petite plaque en fer blanc pour donner une impression de ninja . Et en dernier , le grand foulard vert kaki . Le jeune sorcier s'en allât chez lui pour assembler .

Il se regardait dans le miroir de la salle de bain pour voir son résultat . On ne voyait plus que ces yeux , une partie de sa marque . Le foulard couvrait sa bouche et le bonnet ces cheveux bleus .


" Sympa " Avec une voix un peu étouffé par le foulard

C'était maintenant le milieu de l'après midi et les festivités n'ont pas encore commencé , les préparatifs sont bientôt fini et la foule à augmenté depuis . Il ne savait pas quoi faire . Le tableau des requêtes ne contient plus de requête pendant les fêtes . Roshu marchait donc dans les rues , son nouveau déguisement sur la tête ( Bizarrement ses habits lui vont bien avec ) Et il marchait encore et encore ... Dans les rues qu'il connait déjà et repassèrent par les mêmes rues . L'excitation est à son comble .

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Le moment venu est arrivé ! Les Nuits d'Or vont bientôt débuter . Toute la foule s'est réunie sur la place central du Marché . Roshu , lui, était assis prés de la fontaine . On pouvait voir sur les visages des gens la joie , l'excitation et le bonheur . Il pouvait distinguer quelques visages familiers de cette foule incroyable . On dit que la princesse en personne allait ouvrir les festivités ...


Le vent.
Il pouvait le sentir à travers le fin tissu de sa longue mais fine robe de lin. Il percevait ses dents, sa colère, sa fraîcheur mortelle. Du haut de la dune il pouvait le voir, balayant des vagues de sables dans ce désert sombre et froid. Le soleil s'était couché depuis longtemps mais la mort rôdait toujours dans l'océan de roches et de poussières. Son manteau, devenu noir après le coucher du soleil, recouvrait les cieux et obscurcissait la terre. Et la nuit amenait avec elle ce vent, mordant, blessant. Elle amenait avec elle la mort. Ganondorf inspira profondément, transcendé par le spectacle de son royaume. Se pouvait il vraiment que les gérudos aient vécues depuis des temps immémoriaux en un tel enfer ? N'importe quel autre peuple ne l'aurait pas supporté plus de deux générations mais elles avaient survécu, vaincu et étaient devenues plus dures que la roche qu'elles foulaient aux pieds...Un coeur de pierre abritant une flamme éternelle.

Il se retourna vers le camp de son clan. L'essentiel de son peuple s'y trouvait, si il exceptait les rebelles de Nabooru. Il était leur roi, de naissance. Cette exaltée pouvait bien s'imaginer comme leur chef, elle ne faisait que refuser la loi naturelle, qui s'appliquait depuis des siècles. Au fond de lui, le seigneur des ombres et de la flamme ne parvenait pas à la détester, il la connaissait trop pour cela. La plus enflammée de tous et la plus vaillante de ses servantes, à une époque. Il l'avait vu grandir et devenir la femme qu'elle était, trop d'indices laissaient penser qu'elle ne parviendrait pas à rester à sa place. Il aurait dû voir venir sa trahison, quand bien même son avènement au rôle de sage de l'esprit restait imprévisible et très surprenant. Les déesses avaient surement le sens de l'humour pour faire d'elle l'incarnation de cet élément. Il sourit en pensant qu'elle serait surement présente ces prochains jours. Une bannière claqua non loin lorsqu'une bourrasque manqua l'emporter. Ganondorf tendit l'oreille et sut qu'il n'était plus seul sur la colline. Aveil s'agenouilla derrière lui dans un léger bruissement de tissu.

-Votre suite est prête au départ, mon roi.

-Nous partons. Sur le champ.

***

-Sire, puis je vous poser une question ?
Légèrement voûtée sur sa monture, Aveil semblait fatiguée par le voyage mais sa voix sonnait toujours aussi belle aux oreilles de son souverain.
-Hum ?

-Ne craigniez vous donc pas un piège ? Venir ainsi sans armes au coeur même de la cité de nos ennemis...Ils pourraient être tentés de mettre un terme sanglant à cette guerre. Une trêve n'est pas une protection infaillible...

Ganondorf sourit et pouffa. En une autre occasion, un autre pays, elle aurait eu parfaitement raison. Le simple fait qu'elle lui pose cette question prouvait au seigneur qu'elle serait précieuse pour la suite des évènements.
-Ma chère Aveil... Tu ne connais point encore assez les Hyliens pour comprendre. Ces moutons peuvent se montrer féroces sur un champ de bataille, comme tu as pu le voir il y a peu, mais même avec des crocs, un mouton conserve sa naïveté. Rompre un serment demande une intelligence qu'ils n'ont pas, qu'ils n'auront jamais. Si tu veux être certain d'obtenir quelque chose d'un hylien, fais lui jurer sur ses déesses. Leur culte n'est pas abstrait ici, c'est un pilier de ce pays. Et la trêve que nous avons conclu était rédigée sous le regard des trois créatrices. Ne t'en inquiète pas, tout ne peut que bien se passer.

-Les esprits vous entendent, mon roi.

L'après midi s'achevait paresseusement en cette belle journée d'été sur la plaine d'hyrule. L'astre du jour descendait lentement derrière la vallée rouge, à présent bien loin de Ganondorf et de sa suite. Vingt gérudos, trois chariots et autant de chevaux qu'il fallait pour que nul pied ne foule le sol. Toutes étaient vêtues comme rarement, de tenues aussi élégantes que suggestives sur la féminité de leur porteuses. Le roi gérudo lui même portait des vêtements de soie et de lin, incrustés de pierres précieuses et affirmant sa force tout autant qu'ils soulignaient sa jeunesse. Plusieurs fois, des voyageurs les regardèrent sans rien oser dire, une admiration et une envie sans limite dans leurs yeux. Ils avaient déjà vu des nobles mais cet homme et ses femmes symbolisaient une terre, un monde dont ils ignoraient tout et au sujet duquel ils avaient entendu toutes sortes de légendes. Comme le seigneur des ombres et de la flamme l'avait prévu, ils arrivèrent à la place du marché à la nuit tombée. Aussitôt, ils furent rejoint par celui pour lequel il avait un grand projet ce soir là. Malgré leur omniprésence Ganondorf n'accorda pas beaucoup d'attention aux décorations, à la musique, aux chants, aux rires et aux cris de joie...Il avança fièrement sur son destrier vers la seule personne qui l'intéressait réellement.
Zelda se tenait là, prés de la fontaine, l'attendant avec une expression rude. Elle avait su l'impressionner lors de leur dernière rencontre, au point de faire naître le désir en lui. Saurait elle se montrer aussi inflexible cette fois ci ? Il n'en doutait pas et cela lui plaisait. Il descendit vivement de sa monture, s'approcha d'elle et se tint là, face à elle, n'esquissant pas le moindre prémisse de révérence. Il n'avait pas à le faire. La trêve ne signifiait pas qu'il abandonnait ses revendications. Néanmoins, il prit la main de la princesse et l'effleura du bout des lèvres avant de déclarer d'une voix de miel.

-Vous êtes resplendissante, dame Zelda. Les plus beaux joyaux de l'orient n'égalent pas une once de votre beauté, ce soir particulièrement. Je me réjouis de nous voir réunit ainsi dans un esprit de paix et de célébrations. Si vous permettez, j'aimerais vous présenter à votre cavalier pour la danse de ce soir... Link.

Il fit un léger signe à ce dernier de s'avancer. Oh bien sur il ne s'agissait pas du vrai Link mais de son ombre et Zelda saurait le voir...Mais pas le peuple. Et seul ce symbole comptait. De plus, si l'ombre pouvait la déstabiliser au sujet de son cher héros, cela ne déplairait pas au roi gérudo. Il souriait à présent, avec une certaine malice.

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On l’avait hélé de vive voix très tôt dans ce damné jour. La modeste tante était ballotée par un vent frisquet et une aube de miel avait craché sa beauté naturelle sur le tissu brun de celle-ci. L’Elfe grisâtre n’avait pas été réveillé mais il soupira cependant. Il ne dormait jamais tout à fait. Il tâtonna de sa main pour débusquer l’ouverture et rabattre la porte de lin. Il pointa son sombre museau dehors et trois Gérudos en parures festives tapotèrent de la babouche sur le sable. Elles semblaient attendre quelque chose et Link savait malheureusement quoi. Il s’extirpa de son antre provisoire, au cœur du campement du Malin. Les courtisanes officielles du Roi firent leur office malgré les contestations du guerrier de suie. C’est au cœur d’un oasis qu’on le força au bain et elles semblaient tenter tant bien que mal de le rendre moins mat. Ou en tout cas c’est ce qu’avait conclu l’Hylien sous les attaques expertes de ses bourreaux, à coups de brosses dures et de savon bon marché. Enfin présentable, on l’escorta discrètement jusqu’à la Citadelle.


[spoiler]
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La place fut bondée dès les premières notes musicales. Les gras ouvriers et autres marchands mal élevés éructaient les obscènes paroles du chansonnier populaire sur un ton joyeux, tout libérés qu’ils étaient des tracas de la guerre. C’était d’une ruelle mal famée de la ville dont les prêtres n’avaient même pas pris la peine de décorer de fleurs odorantes et de lampions lumineux que Link attendait son heure. Le rôle que son père lui avait assigné serait pleinement rempli, il s’y était préparé toute la journée et avait élaboré son discours durant le voyage entre le Désert et la Capitale.
Les poèmes lubriques cessèrent lorsqu’un ost de cavaliers exotiques franchit la porte principale. La Doublure joua des coudes entre les voleurs à la petite semaine et les escrocs malhabiles pour rejoindre la cavalerie constituée de superbes femmes et d’un superbe chef. Il illuminait la place, au cœur de son harem oriental. Le regard fixé sur le Seigneur Ganondorf, Link rejoignit la troupe, acclamé de-ci delà par certains spectateurs courageux. Le Malin fit preuve d’une courtoisie hypocrite et puante, mais obligatoire.



« Vous êtes resplendissante, dame Zelda. Les plus beaux joyaux de l'orient n'égalent pas une once de votre beauté, ce soir particulièrement. Je me réjouis de nous voir réunit ainsi dans un esprit de paix et de célébrations. Si vous permettez, j'aimerais vous présenter à votre cavalier pour la danse de ce soir... Link. »[/b]


C’est à ce moment que l’Imposteur apparut d’entre les chevaux surmontés de tentatrices bronzées. La foule bourdonna de chuchotis curieux, interrogateur et accusait le coup de l’annonce du Prince-Voleur.
« Oui, regardez, petit peuple, ce qu’est advenu votre précieux Link ! » exulta l’Ombre à part lui.
Il perça le ban et s’approcha du couple, son Maitre lui souriant d’un regard calculateur et amusé. Sa Chevalerie ploya le genoux devant la Reine par intérim.



« Que Votre Grâce me pardonne. Je l’empêche de jouir de la première valse avec mon Roi. »


Fit l’Ombre souriante en présentant Ganondorf du regard.


Le monde entier l’observait et le considérait comme le Héros véritable. Il croyait nager dans un rêve délicieux. Les déesses lui avaient offert un cadeau inestimable en créant cette fête absurde où dansent querelleurs, faux-jetons et tournes-casaques. Link se releva et planta son regard rubis, auréolé d’un sourire affectueux sur le visage perplexe de Zelda. Il présenta son avant-bras à la Suzeraine d’Hyrule et attendit qu’elle s’avance, afin de faire éclater le début des festivités.


« Oubliez Votre timidité et le regard de la foule. Hyrule attend pour festoyer, ma chère amie. »

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Llanistar van Rusadir


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(vide)

-Hum.

La plaisanterie aurait pu faire sourire Llanistar si la situation ne le gênait pas autant. Les quelques fois où il s'était mêlé au peuple, le nordique avait pu constater ô combien les regards avaient changé à son égard. Non pas qu'il était mal vu auparavant, l'ivrogne qu'il était ne récoltait que du mépris ou de la compassion gênée de la part de ses semblables. Seule sa bourse le rendait intéressant mais il avait su la défendre, même dans le pire des états. A l'époque, on le laissait gisant dans son vomi, sur le sol boueux des rues puantes du bas quartier. A présent qu'il arborait les couleurs de la famille royale et portait de la soie, même les nobles le regardaient et il percevait chez tous les Hyliens, quels qu'ils soient, une admiration et une jalousie profondément mêlées. Au fond de lui, il savait qu'il ne serait jamais pleinement accepté dans ce pays. Il resterait toujours l'étranger, celui dont on sait trop peu de choses, qui n'est pas digne de confiance. Un étranger général qui profitait de bien plus de luxe que la plupart des sujets de la couronne, voilà qui avait de quoi attiser le ressentiment à son égard...Ou les convoitises. Oh, sans doute qu'il allait attirer le regard et faire tourner des têtes mais cela ne lui plaisait. Aux yeux de tous, il n'était pas Llanistar van Rusadir, l'homme, mais le dignitaire important qui pouvait leur accorder des faveurs. Il soupira en s'écartant légèrement d'Orpheos, afin que personne ne remarqua leur proximité. Se faisant, il fit néanmoins glisser sa main discrètement sur la hanche de son amant, en retenant une envie charnelle furieuse.

Les deux hommes ne pourraient passer toute la nuit côte à côte, la prudence la plus élémentaire l'exigeait. Le nordique s'intéressa donc à un buffet dressé par les serviteurs du château qui venait d'être ouvert aux affamés. Il s'empara d'une cuisse de volaille dont le fumet suffisait à lui ouvrir l'appétit et s'approcha de l'estrade des musiciens qui jouaient d'une manière endiablée des chansons paillardes. Bien que le patois du peuple hylien lui soit encore difficilement compréhensible, il s'efforçait de comprendre le sens de ces histoires populaires. L'une d'elle eut particulièrement de succès : l'ours et la jeune fille. Pourtant, Llanistar aurait juré qu'aucune femme n'aurait aimé vivre ce qu'elle racontait. Il repéra le musicien et chanteur qu'avait choisit Orpheos pour mener la troupe des artistes qui se produisaient les uns à la suite des autres. Un excellent choix pour un homme qui connaissait son affaire, à défaut de paraître à l'aise. Le trac, sans doute. Et c'était compréhensible ! Diriger les festivités pour la plus importante des nuits d'or n'était pas une tâche aisée. Il s'en tirait plutôt bien.

Il se remit à chercher son amant du regard, incapable de ne pas penser à lui. En temps normal, il fallait peu de temps en sa compagnie au nordique pour que des envies charnelles le prennent mais ce soir là, tous deux vêtus avec élégance et dans cette ambiance de fête romantique, il se sentait pousser des ailles. C'est alors que sur les pavés de la place résonnèrent le bruit des sabots. Llanistar s'approcha du cercle de foule autour de Zelda et le vit enfin. Ganondorf, le roi gérudo, son adversaire.
Monté sur un destrier aussi noir que la nuit, habillé aussi richement qu'un monarque, il était impressionnant. Ses longs cheveux flamboyants rejetés sur sa nuque et son sourire narquois n'avaient pas changés depuis la citadelle...Quand bien même il se s'agissait pas de lui mais de son spectre. Les mots qu'il adressa à la princesse d'Hyrule étaient courtois, le choix de son cavalier, sadique. Après avoir vu la supercherie du fantôme, Llanistar ne cru pas un instant au fait que Link se tenait bien devant Zelda. Il lui ressemblait d'une manière saisissante, entendu. Mais son teint de peau, la couleur de ses cheveux et l'expression de son visage trahissaient la supercherie. Seulement...Combien dans cette foule sauraient voir clairement ? Aucun ou presque n'étaient là dans le désert et encore moins avaient affrontés le spectre. Au final, de ceux qui étaient présent, Llanistar ne se souvenait que de Link et...Orpheos. Désirant de ne pas enflammer la situation en pleine trêve, il resta silencieux et parvint à trouver son amant non loin. Il s'approcha discrètement et lui murmura.

-Tu y crois, toi ?

Il ne pouvait pas imaginer que le chancelier, survivant des Sheikah et héritier de leur talent pour l'illusion se laisserait lui aussi berner. Ganondorf pouvait manipuler les humbles qui ne connaissaient de la guerre que ce qu'on leur en racontait et la crise des prix qui les touchait mais pas ceux qui l'avaient déjà affronté. Le nordique s'efforçait, lui, de conserver son calme alors que Zelda allait annoncer l'identité de la cavalière du Gérudo.


Kuro


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Le toit d’une maison situé non loin de la place servait de strapontin au jeune homme. Le lieu était idéal pour voir cette population s’éveiller à la fête. Déjà les premières notes résonnaient aux oreilles du jeune homme bien que les paroles accompagnant la musique restaient, elles, incompréhensibles. Ce barde exprimait sa poésie d’une façon si complexe qu’il était impossible pour Kuro de comprendre ce que les protagonistes de la turlurette pouvaient être entrain de faire.

On pouvait entendre « la vie » dans toute la cité. Chacun et chacune se dirigeait à son tour, vers la place pour assister à l’ouverture. Kuro fixait les moindres mouvements qu’il apercevait. Il n’avait jamais assisté à pareille évènement et cela se voyait : ces yeux brillaient à la moindre lueur, à la moindre couleur tout comme un nouveau né l’aurait fais. Mais, au milieu de la cacophonie, il put distinguer Ganondorf suivit de près par son cortège dont quelques visages qui ne lui était pas inconnue notamment celui de « l’ombre du héro ». Il remarqua aussi sans trop de mal mais avec surprise, certaine personnalité connu dont la "très discrète" Flora qui lui arracha sourire.

« …Un changement de point de vue s’impose ! » avait-il finit par dire heureux à l’idée de ce qu’il pourrait voir cette nuit.

« Bon sang d’bon soir ! Roger ! Ta femme t’cherche dans tout’ la cité l’rouleau à pâtisserie en main! Ta sœur la mise au parfum pour le masque et ce soir ! »

« Tu rigoles ? Elle va me tuée ! Si Moumoune m’trouve, j’suis fini ! On décampe… en vitesse ! »

Kuro intrigué, avait suivit des yeux la course des deux comparses s’enfuyant, jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la foule, laissant derrière eux le masque tant évoqué. Le jeune homme descendit du toit, ramassa l’objet et, après réflexion, le plaça sur son visage et tout en mirant son reflet dans une flaque à ses pied :

« Au moins, j'serais dans l'ton de la soirée ! » dit -il tout en imitant le pauvre malheureux qui venait de s'enfuir.

Il émit un petit rire et c’est avec le sourire qu’il se dirigea vers le centre des festivités .


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Une foule se rassemblait déjà sur la place alors qu’elle attendait toujours son invité, entourée par ses hauts dignitaires, bien qu’ils ne l’aient pas suivi jusqu’à la zone qui servirait de piste de danse. Alors qu’elle posait une n-ième fois son regard en direction du pont-levis, il fit enfin son apparition accompagné de son propre cortège. Elle conserva une stature digne en attendant qu’il la rejoigne. Tendue ? Sans doute, oui. Mais non par une quelconque crainte, elle savait Ganondorf aussi lié qu’elle par les traditions des Déesses, quand bien même elles étaient propres à Hyrule. Il avait assez touché à leur pouvoir pour craindre leur courroux. N’avait-il d’ailleurs pas cherché à s’attirer les faveurs de Din ? Non, elle était persuadée qu’il ne trahirait pas la trêve, étranger ou non à ces terres. Si elle était tendue en l’instant, c’était parce qu’elle savait que cette entrevue serait pour elle une épreuve.

Remplie de colère et de haine… En plus de la tristesse. Comment aurait-il pu en être autrement, après ce qui lui avait été infligé ? Elle remerciait les Déesses de lui avoir accordé Sagesse et Patience, sans quoi elle n’aurait peut-être pas pu tenir, mais ça semblait bien peu en l’instant pour l’aider dans sa tâche, et voir cet homme sans pouvoir agir serait une torture.

Déjà elle le voyait, alors seulement qu’il descendait de son cheval et s’avançait vers elle, ce sourire fier et orgueilleux. Elle devina que la situation l’amusait. Elle était présente à la fête, et elle respecterait la tradition, mais il n’aurait pas droit à un sourire. Restant fière et droite, elle ne lui montrerait pas à quel point elle avait pu être touchée, elle ne lui laisserait voir que la colère qu’elle avait à son égard pour tout ce qu’il avait fait, à elle autant qu’à Hyrule. Pas plus que lui elle n’esquissa de révérence, et bien qu’il fut sans doute le seul à le percevoir, c’est de mauvaise grâce qu’elle lui abandonna sa main pour un baiser, l’espace de quelques secondes.

« Vous avez toujours été généreux en compliments, Seigneur Ganondorf. Ma famille ne s’en souvient que trop bien. Je dois toutefois vous concéder que vous êtes vous aussi paré d’un costume qui vous sied au mieux. »

Elle ne l’oublierait pas, son père avant elle avait fait les frais d’une trop grande naïveté, et d’avoir écouté les belles paroles de cet homme. Jamais elle ne commettrait la même erreur. Elle tirait ses enseignements du passé à défaut de pouvoir prédire l’avenir. Et si elle était aujourd’hui tenue pas les Déesses de respecter son invité, elle ne se laisserait pas pour autant mener par le bout du nez.

Toutefois, les derniers mots prononcés par ce dernier l’avaient perturbée. Et elle tourna la tête pour découvrir le cavalier qu’on lui annonçait, incapable de croire que Ganondorf lui fasse un tel cadeau. Et elle avait raison de douter. Ce n’est pas Link qu’elle aperçut. D’autres auraient peut-être pu s’y tromper, mais pas elle. Et il ne s’agissait pas seulement de liens affectifs, elle était magicienne, et pouvait le sentir : ce qui s’avançait vers elle n’avait rien d’humain, malgré son apparence trompeuse. Elle avait déjà eu cette même impression. Lui revint le souvenir d’une nuit bien sombre où le château avait été pris d’assaut par Ganondorf. Elle ne s’y était pas attardée sur le moment, bien trop pressée, mais de toute évidence, la « chose » avait bien changé depuis lors.

Le choix n’en était pas moins cruel, et son cœur se serra. Link lui manquait terriblement, et même si elle savait qu’il ne s’agissait pas de lui, avoir son image ainsi face à elle… Par les Déesses, comment elle aurait voulu le revoir. Savoir s’il pouvait au moins être en vie, comment il se portait… La simple confirmation qu’il vivait encore l’aurait transportée de joie. Elle aurait si volontiers partagé cette danse avec lui, au lieu de cela…

Se retenant du mieux qu’elle pouvait de dévoiler son trouble à Ganondorf, et avant de commencer à danser, elle lui présenta à son tour la cavalière qu’elle lui avait choisie.

« Seigneur Ganondorf, je gage que vous reconnaitrez Impa, ma nourrice. C’est elle qui vous accompagnera ce soir pour votre première danse. »

Elle invita cette dernière à s’avancer. Impa, sa nourrice, et la Sage de l’Ombre… La seule avec Link à avoir cru en elle lorsqu’elle avait dénoncé les mensonges de Ganondorf. Celle grâce à qui elle avait pu s’échapper à temps du château, avant de confier à Link l’Ocarina. Jamais sa loyauté envers la Princesse n’avait failli.
Une fois cette dernière désignée, Zelda prit l’avant bras qui lui était tendu par le double de Link, répondant à son invitation et prête à démarrer la danse.


« Sachez que je ne suis pas dupe. Qu’espérez-vous à vous faire passer pour qui vous n’êtes pas ? »

Le ton était ferme, même si elle ne put s’empêcher d’y laisser filtrer sa tristesse. Mais sur ce, et alors qu’elle venait de murmurer ces paroles, à voix si basse que seul son cavalier avait pu les entendre, la musique démarra, ainsi que la danse. Elle ne put retenir une moue triste. Cette chanson, Link la lui avait chantée si souvent…


Les Nuits d'Or n'avaient jamais été un événement dont Impa se souvenait chaque année, bien au contraire. L'accalmie qu'avait connu Hyrule pendant les dernières années avait enlevé tout leur sens à ces nuits de trêve, et jamais elles n'avaient été aussi notables que cette fois-là. Non seulement la patrie était en pleine guerre, mais les blessures, tant physiques que morales, du dernier assaut sur la forteresse de Ganondorf étaient toujours fraîches.

La chef Sheikah n'était réellement pas le genre de personnes qui assistait avec plaisir à ce genre de fêtes, toutefois, elle avait un grand sens du devoir et de la responsabilité, quelles que soient les circonstances. Aussi, elle était intérieurement assez indifférente vis-à-vis de l'événement, et que Ganondorf soit ou non de la partie ne changerait pas son opinion à ce sujet, qu'importe à quel point elle appréciait peu le Sorcier Gérudo. S'étant tenue un bon moment derrière Zelda, elle ne suivit pas la princesse lorsque celle-ci s'avança sur la piste de danse, restant en retrait pour ne point se faire remarquer. Et bien qu'elle ait choisi de marquer l'événement par un habillement particulier, elle opta pour une tunique sobre, quoiqu'élégante avec ses couleurs juste assez sombres pour ne pas faire l'effet d'un deuil. Pourtant, au fond, malgré ses apparences neutres, Impa était loin d'être d'humeur à faire la fête. Au contraire, elle s'inquiétait autant pour Link, le Héros disparu, que pour sa protégée qui a souffert plus que chacun dans le royaume. Toutefois, elle avait foi en ces deux élus de la Destinée ; plus fort que personne elle croyait en Zelda, tout comme elle croyait en Link et en ses aptitudes.

Les cavaliers du Désert arrivèrent enfin, mais la Sage ne prit pas le temps de les détailler un à un. Elle posa simplement ses yeux écarlates masqués par un léger voile sur Ganondorf, essayant tant bien que mal de déchiffrer son expression sans porter un grand intérêt à la conversation qu'il avait avec la souveraine. Toutefois, au nom du cavalier désigné par le Malin, la Dame Sheikah ne put s'empêcher de porter brusquement son regard sur celui qui prétendait être Link, et qui s'avançait d'un pas confiant vers Zelda.
Une sombre et pâle copie du Héros en somme, quoiqu'elle dût admettre que la ressemblance de leurs visages était plus que frappante. Il était même possible que les gens normaux ne remarquent même pas la différence, ce qui était compréhensible. La Sage pour sa part ne fut pas dupée pendant une seconde... Pas quand il s'agissait de Link, tout de même ! Et elle devinait que ce serait le cas de chacun -ou presque- l'ayant connu personnellement.



« Seigneur Ganondorf, je gage que vous reconnaitrez Impa, ma nourrice. C’est elle qui vous accompagnera ce soir pour votre première danse. »


A ces paroles, Impa s'avança finalement vers la Princesse, confirmant sa présence. Et pendant que la danse de Zelda avec le double de Link, la Dame croisa finalement le regard du Roi Gérudo, mais ne fit pas de commentaire pour autant, attendant sa propre réaction.

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« Vous avez toujours été généreux en compliments, Seigneur Ganondorf. Ma famille ne s’en souvient que trop bien. Je dois toutefois vous concéder que vous êtes vous aussi paré d’un costume qui vous sied au mieux. »

Une langue habile et un si beau visage, Ganondorf aurait bien aimé pouvoir danser avec elle cette nuit là. Mais la tradition en avait décidé autrement et le gérudo était bien décidé à ne pas froisser les amoureux de ces rites anciens. Il ne répondit pas au compliment de la princesse. En revanche, son regard empli de convoitise fut assez explicite, tant il prit le temps d'épouser des yeux les courbes de ce corps jeune et désirable, de l'ourlet de la robe jusqu'à ce front d'où coulait un fleuve d'or, brillant à la lueur des feux. Zelda n'était jamais plus belle que lorsqu'elle affichait cette fierté froide, comme une statue finement taillée dans une pierre fragile.
Il vit alors sa propre cavalière approcher et faillit éclater de rire devant le tour sournois que lui avait préparé la jeune fille. Sans conteste, la Sheikah se révélait un partenaire de danse aussi inattendu que pouvait l'être l'ombre de Link. Néanmoins, Zelda prit la parole afin de signifier l'identité de sa nourrice à tous les spectateurs de la scène.


« Seigneur Ganondorf, je gage que vous reconnaitrez Impa, ma nourrice. C’est elle qui vous accompagnera ce soir pour votre première danse. »

Ganondorf exécuta la même mascarade que pour Zelda, déployant une courtoisie qui lui était peu familière. Après le baise main, il s'engagea sur la piste de danse, l'air parfaitement amusé par la situation, intérieurement curieux de voir comment Zelda parviendrait à maîtriser ses émotions en compagnie de son fils. Mais puisqu'elle lui tournait le dos, il reporta toute son attention sur sa cavalière.

-Comment aurais je pu donc vous oublier... Je vous dois mon échec, doublement en quelque sorte. Vous avez été une épine dans ma botte si longtemps ! Il se pencha sur elle et ajouta en murmurant. Quelle pitié qu le monstre du puits ne vous ai pas envoyé rejoindre les morts que vous aimiez tant garder, lorsqu'il en a eu l'occasion.

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Orpheos


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Orpheos s’était éloigné quelque peu de son amant de général. Simple précaution ou pure paranoïa, il gardait en tête cette idée qu’ils ne devaient pas se côtoyer de trop en public. Mais l’arrivée d’un nouveau cavalier sur la place occupa de toute façon leur attention.

-C’est lui… se mis-t-on à murmurer dans la foule devenue presque silencieuse.

Oui. Face aux yeux de tous, le roi Ganondorf se dressait orgueilleusement sur son cheval noir. Il avait mis en avant son statut de seigneur par de somptueux vêtements faits de soie et de lin, décorés par des pierres précieuses. Mais à l’image de ses dignitaires, et à contrario d’une partie de la foule, la princesse Zelda ne se laissa pas impressionner. Orpheos devinait son expression sévère.


-Vous êtes resplendissante, dame Zelda, déclara onctueusement le seigneur Gérudo une fois descendu de sa monture. Les plus beaux joyaux de l'orient n'égalent pas une once de votre beauté, ce soir particulièrement. Je me réjouis de nous voir réunit ainsi dans un -esprit de paix et de célébrations. Si vous permettez, j'aimerais vous présenter à votre cavalier pour la danse de ce soir... Link.

Un bien étrange individu se présenta alors à Zelda. Comme une copie de Link aux yeux rubis et à l’expression malveillante, entre le fantomatique et le physique, aussi noire que les habits de son maître. Car Orpheos n’en doutât pas une seule seconde : il ne s’agissait pas de Link, mais d’une de ses créatures surgies des ténèbres. Quel sadisme de lui présenter cette vulgaire Ombre comme cavalier. Ganondorf restait décidé à appuyer là où Zelda avait sans doute mal.
Pendant que la chef des Sheikah, Impa, se présentait à Ganondorf pour lui tenir lieu de cavalière, Llanistar était venu retrouver Orpheos en catimini.


-Tu y crois, toi ? avait-il murmuré.
-Pas une seule seconde, répondit aussitôt Orpheos en regardant le Link sombre commencer une danse avec Zelda sur le chant des troubadours, tandis qu’Impa en faisait de même avec Ganondorf. Le roi du désert cherche simplement à faire croire au peuple que cette chose est Link. L’ennui est qu’hormis Zelda, Impa, ainsi que quelques gens du château, seuls toi et moi pouvons affirmer qu’il s’agit d’une tromperie.

Orpheos avait toutefois noté la présence du jeune sorcier aux cheveux bleus et à la marque rouge dans la foule, qui leur avait prêté assistance dans la salle du trône de la citadelle noire. Le chancelier lui devait même la vie. Et ce jeune homme avait lui aussi vu le véritable Link à l’action, face au fantôme de Ganondorf. Il y’avait donc un espoir que parmi le peuple, il y’ait des gens prêts à ne point se faire duper.

-Je regrette de m’être emporté contre Zelda,
continua Orpheos à voix basse en s’éloignant un peu de la foule, qui recommençait peu à peu les festivités. J’aurais souhaité pouvoir soutenir son moral sans avoir honte du comportement que j’ai eu.

Il avait tout de même fallu que le protecteur de Zelda, Sheik, intervienne pour qu’il puisse rentrer au château. En la regardant danser avec cet étrange Link noir, il réalisait ô combien elle avait dû souffrir de perdre à la fois son mari et son ami. Et il la revoyait, douloureusement, jeter de rage toutes les paperasses de son bureau face à lui.
Et puis, désormais que Sheik lui avait sans doute tout révélé sur son pacte, elle devait être au courant des nouveaux pouvoirs potentiels d’Orpheos. C’était une autre raison de se cacher d’elle, mais aussi d’Impa la Sage de l’Ombre. Il n’était pas encore prêt à assumer de s’être lié aux forces de l’au-delà, venues des ténèbres.


-Heureusement que tu es arrivé au château, dit-il à Llanistar en sortant de sa torpeur. Tu me fais me sentir moins stupide, voire même meilleur. En attendant de revenir là-bas, je te conseille de profiter de cette première fête, et de te mêler au peuple avec mesure. La partie la plus intéressante de cette nuit viendra après…

Les yeux vissés aux deux couples qui dansaient, Orpheos n’accorda ni un regard, ni un sourire à Llanistar. Pour les apparences. Mais le ton très entendu de sa voix ne laissait planer aucun doute sur sa pensée. Il s’éloigna alors de lui pour faire son petit effet, mais surtout pour se mettre plus à l’écart de la foule comme il préférait souvent le faire. Lui ne se mêlerait pas au peuple. Et il prodiguait des conseils que lui-même jamais n’appliquait.


Llanistar van Rusadir


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-Pas une seule seconde, Llanistar souffla, rassuré de ne plus se sentir seul dans le vrai. Il n'avait pas douté de la perspicacité de son amant mais la foule semblai, elle, marcher et cela l'effrayait. Le roi du désert cherche simplement à faire croire au peuple que cette chose est Link. L’ennui est qu’hormis Zelda, Impa, ainsi que quelques gens du château, seuls toi et moi pouvons affirmer qu’il s’agit d’une tromperie.

Et aucun des deux hommes ne pouvaient intervenir, ils le savaient. Seule Zelda pourrait se décider à agir et à révéler le mensonge...Mais cela pourrait être prit par Ganondorf comme une insulte, un outrage diplomatique même. De quoi faire vaciller la fragile trêve. Cette nuit là était la première des nuits d'or, la guerre pouvait reprendre dés le lendemain si un des deux camps le décidait et le peuple serait privé de sa fête, de son réconfort. Llanistar savait que sa souveraine ne ferait rien d'inconsidéré, surtout contre la volonté de son peuple. Une partie de lui s'en réjouissait quand l'autre bouillonnait de rage de ne point pouvoir hurler à la supercherie. Ce fut Orpheos qui le tira de son tourment. Le chancelier s'était, surement sans s'en être aperçu, légèrement approché de son amant, au point qu'ils se tenaient vraiment proche l'un de l'autre. Sa voix était un murmure où perçait de la peine et le nordique dut se retenir de ne pas l'étreindre, comme il en avait tant envie.

-Je regrette de m’être emporté contre Zelda. J’aurais souhaité pouvoir soutenir son moral sans avoir honte du comportement que j’ai eu.

Effectivement, l'attitude d'Orpheos avait été brutale pour la jeune princesse, elle en était d'ailleurs sortie de ses gonds, chose qu'il savait maintenant, comme étant assez rare. Néanmoins, devait t'il s'en blâmer ? La trahison de Dun semblait l'avoir tout autant touchée que Zelda et Llanistar en avait apprit suffisamment à leur sujet. Deux grands amis de longue dates. Une rupture difficilement surmontable. Que pouvait il faire excepté exploser ce jour là ? Le nordique ne se souvenait pas qu'un ami aussi proche l'ait trahit. Il avait toujours eu de la chance. Au final, ceux qui l'avaient trahit n'avaient pas son amitié, sinon sa confiance. Cela n'était pas la même chose. Il passa une main discrète sur la hanche de son amant et allait lui répondre quand ce dernier poursuivit, une certain émotion dans la voix.

-Heureusement que tu es arrivé au château. Tu me fais me sentir moins stupide, voire même meilleur. En attendant de revenir là-bas, je te conseille de profiter de cette première fête, et de te mêler au peuple avec mesure. La partie la plus intéressante de cette nuit viendra après…

La chaleur furieuse du désir envahit le bas ventre de Llanistar en même temps que sa respiration devenait plus profonde. Rien sur son visage ne laissait paraître ce qu'il ressentait mais son esprit bouillonnait et son imagination lui donnait déjà des envies flamboyantes, comme si ses tripes avaient prit feu. Mais lorsqu'Orpheos lui parla de profiter de la fête, il se rembrunit. Il était la deuxième personne à le lui dire, Cerscastel étant la première. Mais il n'aimait pas tant ces fêtes et la foule. Il préférerait une soirée de travail en compagnie du vieux chevalier et du bouteille de bon vin ou plus encore d'une nuit entièrement dédiée à son amant et à leur passion. Mais le devoir était le devoir. Aussi s'éloigna t'il d'Orpheos. Pourtant, il n'arrivait pas à s'imprégner de la bonne humeur ambiante. Les lumières l'aveuglaient, la musique sonnait faux, la moindre bousculade lui semblait une agression... Décidé de ne pas rester au coeur de cette tornade, il se dirigea vers un fut de bière qu'on avait mit en perce. Après s'être emparé d'une chope, il la remplit et la vida une première fois, plus vite qu'il ne fallait de temps pour le dire. Puis une seconde fois toujours aussi vite et une troisième fois encore plus vite. La boisson finement ambrée emplissaient sa bouche du gout du malt et du houblon, réchauffant son coeur et son âme. Un gaillard immense le félicita pour sa descente avant de se diriger vers une demoiselle à la croupe plus que charmante. Les bienfaits de l'alcool commençants à agir, Llanistar s'accouda au fut en observant les danseurs qui se faisaient à présent nombreux. Les dieux savaient depuis quand il avait dansé pour la dernière fois. Il n'y était pas doué et n'avait jamais apprécié cette discipline. La musique avait sa faveur lorsqu'il l'écoutait...ou en jouait.

C'est alors que passa un musicien visiblement saoul qui criait l'étendue de son immense talent du moins qu'il pouvait de sa voix engluée par la boisson. Le seul détail auquel le nordique faisait véritablement attention était le violon qu'il tenait dans ses mains. Ses deux mains, belles et fines. Llanistar baissa les yeux les siennes, gantées. Il sentait en permanence le contact rugueux du cuir contre son poignet. Cela faisait deux semaines que son ancien employeur forgeron lui avait proposé d'expérimenter sur lui une pratique de médecine qu'il tenait d'un voyageur. Il prétendait pouvoir lui greffer une main d'acier. Le nordique avait hésité un peu plus d'un instant avant d'accepter. Tout son être ne supportait plus l'absence de ce membre tellement vital qu'on ne comprenait qu'une fois manchot ô combien les mains étaient un cadeau des dieux. Deux jours après, il avait opéré la greffe, dans l'acier, le sang et une magie étrange qui avait fait des miracles. Et bien que le dernier des Rusadir jalousât la beauté de mains humaines, il ne pouvait qu'être satisfait. La main répondait lentement mais surement aux mouvements qu'il lui demandait et malgré sa fragilité, elle avait un aspect semblable à un gantelet.

Lorsqu'il releva la tête, le musicien déclamait une complainte aux déesses, sa voix diminuant en intensité et son esprit s'embrouillant de plus en plus. Au final, il s'écroula par terre, ivre mort. Le général s'approcha alors de lui et vit que l'instrument était intact. Il laissa un rubis violet dans la poche de jeune homme et s'empara du violon. De belle facture, il sonnait bien. Pourtant Llanistar hésitait encore à se lancer. Sous son gant de cuir, sa main d'acier se posa contre le bois de l'instrument, sensation étrange qui le mit mal à l'aise. Il pouvait sentir la forme mais pas la texture de l'objet et des années le séparaient de sa dernière leçon... il était certain de ne plus être aussi bon qu'autrefois. Néanmoins, lorsqu'il fit glisser une première fois l'archet sur les cordes, il sentit comme des souvenirs sortir de sa mémoire et s'emparer de ses bras et de ses mains. Comme si son corps avait tout retenu à sa place, durant de longues années, quand bien même avait il subi une amputation douloureuse.
Et alors, fusse l'alcool, une envie d'amant ou bien un dieu qui l'inspira ? Nul ne saurait le dire, mais il s'approcha d'Orpheos, qui s'était écarté de la foule, lui aussi. Et arrivé à ses côtés, il lui demanda avec complicité et une pointe d'espièglerie :


- Messire Orpheos daignerait il jouer avec moi ?

La moquerie n'était pas bien méchante et restait uniquement destiné à tirer Orpheos de l'ennui dans lequel il semblait se trouver. Il tint son violon prêt à jouer, et désigna de sa main archère la harpe du chancelier. Peu lui importait l'attention qu'ils pourraient attirer. La musique adoucissaient les moeurs, paraissait il. Llanistar comptait bien que jouer avec son amant durcirait autre chose.


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