Nouveau regard

Libre

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Withered


Inventaire

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(vide)

La journée était belle. Le manteau neigeux derrière eux, les gens sortaient, souriaient, reprenaient le cours de leur vie figée par le froid. La place retrouvait son activité tandis que des mères retenaient leurs enfants avides de jouer pour leur faire mettre une dernière couche de vêtements. Les boutiques ré-ouvraient enfin tandis que les troubadours réussissaient à réunir la petite foule des courageux sortis affronter le temps encore frais. Le soleil se faisait encore un peu timide, mais son reflet brillait dans les yeux des habitants.

Son regard à elle cherchait l'emplacement idéal. Quelques affaires sous le bras, elle avança d'un pas assuré, son sourire habituel sur les lèvres. Elle évita un enfant qui courrait sans regarder devant lui, et se rapprocha du lieu convoité. Légèrement en retrait du centre de la place, le petit recoin était néanmoins en plein soleil, et se trouvait à l'intersection de deux rues. Elle posa ses affaires, se saisit d'une couverture beige et l'étendit sur le sol. Elle disposa ensuite quelques fleurs, essayant d'attirer l'oeil des curieux. Son sourire se fit malicieux quand elle sortit enfin son "arme secrète" : quelques bocaux, et une pancarte. Elle détenait aussi quelques feuilles de papier, et comptait bien s'en servir, mais plus tard.

Elle se tenait droite, avenante. Certains s'approchaient, d'autres n'osaient pas. Que faisait-elle ici, avec sa couverture, ses fleurs et son bazar ? Pourquoi souriait-elle de cette façon ? Personne ne le savait, jusqu'à ce qu'elle prit la parole, s'adressant à la foule.

"Bonjour messieurs dames. Besoin d'une potion suite au combat effectué pour rentrer chez vous en vie ? A la recherche d'un artefact pour révéler vos dons magiques ? Ou juste envie de faire plaisir à votre belle avec un bouquet de roses fraichement coupées ? N'hésitez pas, approchez, j'ai surement ce qu'il vous faut !"

On l'avait prévenu qu'il y a peu, les marchands s'étaient faits attaquer, mais peu lui importait. Elle savait qu'elle était faite pour ça, pour apporter quelque chose aux autres, pour agir à son niveau. Elle se fit plus enthousiaste, montrant ses maigres possessions aux curieux. Elle expliqua aussi qu'elle peut acheter les objets qui ne sont plus utiles, pour les vendre au prix le plus juste.
Au milieu de son étal de fortune, une pancarte indique

"Cherche matériel pour établir un magasin de fortune, ou bien local disponible. A votre bon coeur !"

Elle jouait avec son anneau, le stress quand même légèrement présent. Elle qui s'était toujours fait discrète dans cette culture inconnue, la voilà qui s'exposait au regard de tous. Mais son sourire ne faiblit pas tandis que son rire s’éleva suite à la plaisanterie d'un villageois. On lui parla aussi de la prêtresse de Nayru, qui soignait les guerriers qui viennent la voir, que les potions seraient peut-être utiles. Elle se fit alors la réflexion qu'un jour, elle ira voir cette dame d'église pour lui demander conseil.


Swann

Cygne Noir

Inventaire

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(vide)

L'animal gambadait, mais elle tenait la distance. Agiles, les bonds de l'un étaient autant impressionnants que les appuies de l'autre. Les deux courses n'avaient pas grand-chose à voir, mais elles étaient tout autant efficace. Quelques erreurs de parcours venaient parfois entacher le tableau, la faute à un souffle trop court qui nuisait à certains mouvements ; c'était irrégulier et imprévisible, presque traître, et ça l'obligeait à donner de petites accélérations non-prévues pour ne pas prendre un retard irrattrapable. Il était plus vif, plus jeune et surtout il fuyait pour sauver sa peau.
Les deux êtres s'adonnaient à un exercice mortel mais non moins essentiel. Tout dépendant du point de vue par lequel on observait la scène. D'un côté, le cerf, élégant animal qui rôdait à la lisière de la Forêt Kokiri, fuyant un redoutable prédateur qui n'aurait de cesse de le traquer qu'une fois qu'il sera sous sa botte : l'Homme. Ou plutôt, une femme aux yeux vairons. Mince et rapide, elle bondit entre les arbres, un arc à la main. Le vent fouettant son visage marqué par le manque de sommeil, elle avait peine à voir le décor de la scène. Les fougères s'effaçaient, les arbres défilaient et des pans de fleurs elle n'en devinait plus que la couleur lorsqu'elles entraient dans son champ de vision.

Elle finit par sauter sur une branche basse et prend son élan pour atteindre une branche plus en hauteur. La proximité des chênes lui permettaient de passer d'un d'entre eux à un autre sans grande difficulté. Mais aussitôt arrivée à une hauteur raisonnable, elle s'arrêta et posa un genoux sur une branche massive pour se stabiliser. Puis elle cessa de bouger, et le silence revînt. Faisant abstraction de son battant qui tapait étonnamment fort contre sa poitrine, elle attrapa la seule flèche qu'elle avait emmené avec elle, et la posa contre le bois de l'arc.
En contre-bas, le cerf semblait perdu. Essoufflé aussi, il s'octroyait un instant de répit. Sa tête balançait dans tous les sens son regard pour retrouver le traqueur, mais rien n'y faisait. Aussi, apeuré, il abandonnait l'idée d'un départ avant qu'il ne sache où était passé son poursuivant. Exactement le comportement qu'espérait la femme tout de noir vêtu. Elle pouvait remercier la densité de cette forêt qui la cachait parfaitement.

Une branche se brisa dans le silence ; le félin avait commis une petite erreur. Rien de bien grave, mais cela obligeait Swann à agir plus vite qu'elle ne l'aurait pensé. Son bras gauche éleva l'arme tandis que sa main droite tire vers l'arrière sur la corde. Ce fut là que commença la partie la plus délicate. Esperanza rabattait le cerf dans sa direction, comme prévu. Néanmoins, il fallait encore décocher cette flèche. Une unique flèche pour un unique essai.
Elle se montra patiente ; ce n'était pas une mince affaire pour elle, et ce pour plusieurs raisons. Après une telle course, elle avait du mal à maîtriser son souffle. Elle ne parvenait pas à le couper sans qu'elle ne sente ses poumons se déchirer. Son regard lourd la gênait aussi. Pourtant sur le qui-vive, sa vision se floutait l'espace d'un demi-seconde à cause de la fatigue.

Il fallait pourtant tirer, que tout ce la n'ait pas servi à rien. L'animal de la forêt commençait à distancer le guépard, peu habitué à des courses dans des environnements remplis d'obstacles. Alors elle décocha le bout de bois quand l'occasion lui paru bonne. Il fusa, mais rata la cible, de loin. Il manqua également, de peu, de se loger dans l'une des pattes avant de son compagnon, qui stoppa sa course brusquement, laissant ainsi partir la proie disparaître plus loin dans les bois. Pour cette fois encore, c'était raté.


[Fin de la scène collector avec Swann qui tire à l'arc 8D Kassdédi pour Kat' tavu]

~~~


Elle traversait la foule comme une ombre. Discrète, le pas léger et son habit noir s'élevant au gré du vent et de ses bourrasques, elle foulait le sol de la ville ennemie. Elle marchait lentement et évitait de croiser les regard des gens comme pour passer inaperçu. Elle devait se faire aussi inexistante que possible, dans la mesure où un "gros chat" la collait de près, la tête basse comme sa mère. Comme si lui aussi avait compris qu'il se devait de faire profil bas ici. La silhouette sombre d'un Cygne Noir passait ici et là, devant les différents stands, à l’affût d'une quelconque potion ou remède qui pourrait l'aider à se sentir un peu mieux. Ou au moins quoique ce soit qui puisse provoquer un sommeil qui la fuyait depuis plusieurs nuits et qui lui valait deux cernes plus obscur l'un que l'autre.

Elle observait, attentive, cette foule qui profitait du recul de l'Hiver. Il avait fais tant de mal que tout le monde arrivait à se satisfaire d'un air encore assez frisquet ; l'astre solaire s'élevant dans le ciel suffisant pour réchauffer les cœurs de tous. Les enfants étaient de sortie et s'amusait à d'espiègles jeux, les mères bavardaient entre elles et les maris allaient boire un coup à la taverne la plus proche. Rien ne laissait penser que ce pays était en guerre, et pourtant... Pourtant Swann l'avait vu débuter. Personne ne semblait au courant, pas même les gardes qui se baladaient nonchalamment dans les ruelles du Bourg. Evidemment, qui aurait pu avoir peur, à l'abri derrière des murailles plus hautes que trois ou quatre hommes alignés ?

Un frisson la parcouru, avec lui un courant d'air qui lui rafraîchit la chaire. Elle en claqua des dents avant d'expirer un nuage de buée. Elle appréciait le froid, elle adorait l'Hiver. Le temps et ses effets sur le corps était un bon moyen de se sentir encore un peu vivant, et l'air glacé lui tendait les muscles ; elle se remémorait alors aux bons et mauvais souvenirs de ses différents combats, les derniers qu'elle avait dû entreprendre comptant parmi les plus sanglants et difficiles. Et puis cette sensation la réveillait aussi lorsqu'elle se mettait à réfléchir un peu trop, ou lorsqu'elle rêvait éveillée. Ça lui arrivait assez fréquemment pour que ça en devienne gênant d'ailleurs.

Il n'y avait rien qui puisse y remédier par ici. Peut-être aurait-elle dû plutôt demander à Cécilia de lui concevoir une potion, mais elle pensait pouvoir éviter à sa sœur ce genre de travail en allant directement en trouver une toute prête dans le Bourg. Elle allait donc quitter l'endroit lorsqu'elle percuta de son épaule droite une personne, alors qu'elle se retournait pour partir. Malgré la jeune douleur à son bras - elle venait à peine d'en retrouver l'usage - qui se réveilla lors du choc, son bras gauche passa derrière celle qu'elle venait de bousculer pour l'empêcher de tomber. C'était un réflexe dont elle s'était à peine rendu compte d'ailleurs car lorsqu'elle vit le visage de la jeune femme, elle ne pu contenir un air surpris.

" Astrid ? "

La coïncidence était assez amusante, puisqu'elle l'avait rencontré peu de temps auparavant dans la Plaine. Son regard alla machinalement se poser sur le "stand" de la marchande : une couverture sur laquelle était entreposé quelques bricoles. Derrière elle, Esperanza s'en approchait d'ailleurs, comme pour piquer l'un des objets, aussi la jambe droite de Swann lui barra la route.
« J'avais imaginé autre chose lorsque tu m'avais parlé d'une boutique », dit Swann calmement sans élever un mot plus haut que les autres.


[Dsl pour la fin du post un peu bâclé à la va-vite mais j'vais devoir filé et jvoulais potser avant de partir u_u]


Withered


Inventaire

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(vide)

[ Han j'ai vu la classe <3 Et félicitations pour ton award ! :3 ]

Astrid semblait à l'apogée de sa maladresse, et les autres l'aidaient à rester dans cet état. Il y avait quelques jours, un énorme chat l'avait fauchée, elle était rentrée dans son ami blond, et maintenant elle manquait de tomber suite à une rencontre... percutante avec un inconnu. Son bras retint la jeune fille, lui évitant une nouvelle chute, et elle fut surprise de voir que l'inconnu était une inconnue, et en réalité pas si inconnue que cela.

"Swann !" s'exclama-t-elle, ravie, bien que sa voix resta réellement peu forte -du moins, moins que lorsqu'elle essayait d’appâter le client-.

Elle se redressa ensuite gracieusement, sans tenir compte de son épaule un peu endolorie. Elle émit un petit rire enjoué suite à la remarque de la sombre femme. Ses yeux se posèrent aussi sur le matou qu'elle salua d'un petit "Salut toi !", totalement sous son charme félin (pour l'autre haha u_u).


"Ah certes, même à côté de mon étal la boutique de la sorcière -du moins parait-il que s'en est une- a l'air magnifique, mais je ne peux que m'améliorer ! Et comme ça je suis directement au contact du client, je forme les premiers contacts, les premiers liens."

Le sens des affaires de la jeune femme pouvait paraitre hasardeux, mais son principal but en tant que marchande n'était pas le profit. Ou du moins pas le profit matériel : selon elle, la véritable richesse des marchands étaient leur contact avec le monde, des individus des hautes instances ou du paysan du coin, tous riches en histoires et en émotions. L'hylienne avait soif de nouvelles rencontres, de se faire de nouveaux liens. Pas de ceux qui emprisonnent, qui enserrent la gorge jusqu'à l'étouffement non... De ceux qui vous font sourire pour juste un instant, de ceux qui vous illuminent une journée grâce à une lueur dans les yeux, de ceux qui sont tellement brefs et éphémères que, qu'ils soient mauvais ou bons, s'évanouissent dans un regard.
Astrid posa son regard sur sa toute nouvelle connaissance, qui avait toute sa curiosité.


"D'ailleurs, si un jour tu as des échos sur une boutique à vendre, fais moi signe ! Je ne reconnais pas encore assez bien le bourg pour laisser trainer mes oreilles un peu partout !"

Malgré le fait qu'elle fut en pleine discussion avec une autre femme, la foule des timides ne sembla pas plus intriguée par ce semblant d'activité autour de son étal. L'hylienne fit une petite moue, et eut soudain une idée. La discussion n'attirait peut-être pas, mais une transaction ?

"Tu as quelques talents Swann n'est-ce pas ? Que dirais-tu de me montrer tes éventuels talents de comédienne ? Tiens, prend ça. Et si tu arrives à me ramener quelques curieux, elle est à toi."

Instinctivement, la brune mit entre les mains de l'assassin une potion de soin basique. Son intuition féminine l'avait peut-être fait déceler le minuscule rictus de la jeune femme quand leurs épaules s'étaient rencontrées, ou bien était-ce un pur hasard. Seules les déesses le savaient.
Astrid se plaça ensuite avec un petit pas rapide derrière sa couverture, et se mit à jouer.


"Très bon choix mademoiselle. Cette potion permet de guérir les maux légers comme les maux de tête ou bien encore les légères contusions. Cet article vous intéresse vous dites ? Très bien ! Quel est votre prix ? J'ai un autre acheteur potentiel, mais faites moi votre offre."

L'hylienne ne put s'empêcher de sourire. Elle se retenait de ne pas en faire des tonnes, ne sachant pas si Swann la suivrait, mais la situation la faisait rire. Elle allait employer Swann certes, mais pas pour se battre. Intérieurement, elle sentait que la jeune femme avait bon fond, et souhaitait en savoir plus sur elle. Et lui permettre aussi de se découvrir un peu plus, à moins que cette dernière ne l'impressionne avec un jeu d'actrice bluffant.


Swann

Cygne Noir

Inventaire

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(vide)

Astrid était parfaitement semblable au souvenir qu'elle avait laissé d'elle à l'assassin, c'est-à-dire une femme enjouée et souriante qui ne manquait pas d'optimisme. Swann était toujours touchée lorsqu'elle rencontrait ce genre de personnage plein d'entrain loin de lui rappeler la situation que traversait le pays. On pouvait comparer cela comme à une cure de jouvence - même si les traits de la belle brune trahissaient toujours sa fatigue - car c'était exactement le genre de personne qui lui confirmait le sentiment de ne pas se battre pour rien.
« Je ne traîne pas par ici, habituellement », dit-elle avec douceur, pour répondre à la remarque de la jeune femme sur d'éventuelles boutiques à vendre. Le Cygne gardait toujours une certaine froideur dans ses propos, assez brefs mais suffisamment informatifs pour répondre à la question. C'était une cassure avec l'ancien personnage, celui qui avait rejoint les ambrés, mais elle n'était pas nécessairement voulu. Tout dépendait des circonstances et de la personne qui lui faisait face ; dans le cas présent, la fatigue la dominait.

Elle avait du mal à suivre mais n'en laissait rien paraître. Ou plutôt, elle écoutait à demi-mot, et se laissait à penser toute seule, bien qu'elle soit en pleine discussion. Observatrice jusqu'au bout, elle balança son regard de la tête au pieds de l'hylienne, puis une nouvelle fois sur l'étal et les différents produits qui y étaient exposés. C'est alors que machinalement sa main se saisit d'une fiole contenant un liquide rouge. Elle haussa légèrement les sourcils, puis se recentra sur Astrid, qui déjà commençait à jouer comme au théâtre.
« Non mais je... », osa-t-elle à peine avant de se raviser. Dire que la Belle de Villarreal était déstabilisée n'aurait pas été entièrement faux. La marchande faisait partie de ces personnes qui savait la prendre de court sans trop s'en rendre compte. Elle n'eut même pas le temps de refuser la proposition qu'on lui donnait déjà la réplique, devant une petite dizaine de curieux qui s'était rapproché de l'étal emplit d'un intérêt soudain.

" Hem... Ah euh, oui... ", balbutia-t-elle avant de prendre bouffée d'oxygène pour se réveiller. Du moins, c'est ce qu'elle voulu faire, mais elle en avait oublié son souffle court et ses poumons semblèrent être criblés de débris de verre lorsqu'elle inspira. Elle ne pu s'empêcher de tousser, fortement et brièvement, avant de reprendre à la hâte : " Oui, il m'intéresse. J'suis très malade, comme vous avez dû le voir. Et euh... Je sais pas, disons une vingtaine de rubis ? "

Elle n'était pas une bonne comédienne ; l'intonation sonnait faux, le balbutiement signalait son malaise et sa toux avait entachée la pièce. Néanmoins, le peuple crédule - plus crétin que crédule, mais passons - se rapprocha davantage, soudainement éprit d'un nouvel intérêt comme s'ils tombaient là sur l'attraction de la semaine. Leur manque de culture théâtrale devait expliquer l'étrange phénomène, et tout de suite Astrid dû faire face à un semblait de foule composée de petits curieux qui lui posa pas mal de questions quant à ses articles ainsi que la potion que gardait Swann à la main. Celle-ci lui lâcha même un sourire complice, par réflexe, et enjoliva la mine si sombre de l'assassin.

De son côté, Esperanza avait profité de ce moment pour enfouir son nez dans les affaires de la marchande. Son museau renifla à peu près tout, jusqu'à ce qu'elle enfourne une moitié de tête dans un sac. Le félin la ressortit bien vite en éternuant à tout va, la tête à moitié recouverte d'épices. Sûrement du poivre d'ailleurs. Swann ne pu s'empêcher de hocher la tête de droite à gauche, amusée (oui oui) par la situation. Son regard se releva dans un léger ricanement qui s'estompa brusquement lorsqu'elle remarqua un garde qui la fixait. Après quelques secondes à s'échanger leur regard, le soldat fit signe à deux compères de le rejoindre puis se mit en marche en direction du Cygne Noir.
« A ton tour de me montrer tes talents de comédienne », lâcha Swann pour Astrid, seul recours qui lui restait de s'éviter une bagarre qui pouvait vite tourner mal. « Débarrasse-toi d'eux et je te la construis, ta boutique », promit-elle dans un second temps pour la convaincre de l'aider. Il était inutile de se demander ce que les gardes voulaient, aussi prit-elle soin d'avertir tout de suite sa nouvelle connaissance. Ils venaient sûrement pour l'affaire de l'assassinat raté de la Princesse. Après tout, il n'y avait pas beaucoup de femmes qui ressemblaient à Swann par ici.

Ils furent très vite à hauteur de l'étal et ne manquèrent pas de disperser quelque peu la foule des curieux hyliens. Sans un mot aucun, Swann les regarda s'approcher en espérant que sa complice pouvait être meilleure actrice qu'elle ne l'était elle-même.


Withered


Inventaire

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(vide)

[ Je tiens à préciser que j'ai commencé le post avant la descente u_u ! ]

Elle sembla prendre Swann au dépourvu, et cette constatation failli lui arracher un rire qu’elle retint pour ne pas tout gâcher. Ils furent quelques uns à s’intéresser, tandis que d’autres semblaient juste venir se régaler du spectacle. Elle resta dans son rôle, fronçant légèrement les sourcils tout en hochant la tête. Elle aperçut toutefois le pauvre guépard, et se retint de justesse de pouffer.

« Voilà un prix qui me semble tout à fait correct, et je tiens à fidéliser mes clients au plus vite. Marché conclu demoiselle ! »

Swann garda la fiole tandis que déjà, on lui demandait si elle cultivait ses fleurs elle-même, laquelle serait idéale pour déclarer sa flamme à une femme, ou bien encore quels étaient les ingrédients de la potion tant convoitée par la femme sombre. Astrid répondit avec son entrain naturel à toutes les questions, se rendant compte que la curiosité naissait sur de nombreux visages. Quelqu’un lui demanda même de lui réserver un bouquet de muguets séchés, le temps qu’il se rende chez lui. Elle accepta gaiement, lançant un regard complice à Swann. Mais celle-ci avait d’autres préoccupations et lui demanda à son tour un service.
L’hylienne n’avait aucune idée de ce que voulaient les gardes à sa toute nouvelle complice de brocante. Mais ce qu’elle savait, c’est qu’elle sentait le bon fond de la jeune femme, et qu’elle ne laisserait personne gâcher sa journée aujourd’hui. Les deux gardes bousculèrent ses tout nouveaux clients, et elle décida de jouer le tout pour le tout.


« Messieurs que se passe-t-il ? Êtes-vous à la recherche de canamojo ? Je peux vous assurer que vous n’en trouverez pas ici, toutes mes fleurs sont uniquement des fleurs de décorations, je ne pense pas que les manger ou les fumer apporte une quelconque allégresse ! »

Néanmoins l’homme ne sembla pas apprécier la plaisanterie, et alors qu’il se rapprochait de Swann, Astrid prit cette dernière par le bras, comme une amoureuse au bras de son bien-aimé.

« Cette femme est soupçonnée pour la tentative d’assassinat sur le personne de Zelda Hyrule il y a plus d’un mois de cela, et est en état d’arrestation. Tout ce que… »

Astrid ne lui laissa pas le temps de finir, piquée au vif.

« Ma bien-aimée Aslinn, responsable d’une tentative de meurtre ? Absurde ! En plus d’être la plus loyale des défenseurs de la princesse, voilà maintenant presque 3 mois qu’elle m’aide à bâtir notre affaire, jour et nuit ! Et croyez-moi ou non, j’ai trop peur qu’elle n’aille chanter à une autre fenêtre pour ne pas garder un œil sur elle ! »

Sur ces mots, elle posa ses lèvres sur celles de Swann, non sans espérer qu’elle ne tiquerait pas. Car elle était quasiment certaine que le garde retiendrait largement plus facilement la relation entre les femmes que toutes ses accusations, aussi voilà où était son bluff. Hyrule était un pays qui était encore trop encré dans son passé, loin du progrès dans les sciences sociales. Alors la nouveauté –et l’étrangeté dirons certains- de ce baiser déstabiliserait surement assez les envoyés royaux pour faire diversion. Il fallait juste que Swann reste impassible.
La foule resta silencieuse et Astrid se détacha de la jeune femme, rompant leur contact suave et agréable -mais l'hylienne se garda bien de montrer son trouble-.


« D’ailleurs, pour fêter ce jour béni, l’Importation Hylienne diminue ses prix de moitié, non, liquide le stock de bienvenue ! Servez-vous ! »

La foule entendit ce qu’elle avait envie d’entendre, sortant de sa torpeur pour se ruer sur la couverture. Profitant du mouvement de foule, la brune aux yeux saphir emmena Swann dans une des ruelles, à l’écart des gardes. Elle continua d’avancer un moment, cherchant à mettre le plus de distance possible entre elles et les gardes avant qu’ils ne réagissent, sans pour autant se mettre à courir. Toujours en avançant, elle se permit de sourire en demandant :


« Ma prestation t’a plu, très chère Aslinn ? »



[ Pas pu m'empêcher, il fallait que je le fasse u___u Non Swann, ne la tue pas ;____; ]


Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

Swann observa les gardes, passive. Alors qu'Astrid commençait son petit numéro, les yeux de la combattante rencontrèrent ceux du deuxième garde, plein de méfiance à son égard. Quoique de plus normal ? Après tout, elle était bel et bien l'objet de leurs recherches, alors elle ne pouvait pas en vouloir à ces hommes de venir l'arrêter. Ils recevaient des ordres et ils les exécutaient bêtement, n'ayant pas la même liberté de mouvement que l'assassin. Son air ne trahissait absolument rien ; elle semblait en décalage avec la situation car parfaitement sereine malgré les accusations et l'ordre d'arrestation. On avait seulement l'impression d'une statue, impassible et inébranlable. Sauf que...
Elle n'était pas une statue. Elle se laissa faire d'abord, lorsqu'Astrid lui agrippa le bras gauche. Elle se recentra alors sur les paroles de la brune et comprit assez vite de quoi il retournait. L'air un peu béa - et surpris, non pas parce que cela la dérangeait mais plus parce qu'elle ne s'y attendait pas du tout -, elle déglutit en silence tandis la marchande la rapprochait d'elle pour un baiser.

Le Cygne ne savait plus comment réagir, alors il ne réagit pas. Simplement, les tendons et les nerfs se raidirent lorsque ses lèvres rencontrèrent celle d'Astrid. Pour que la scène ait un semblant de réalisme, elle pensa tout de même à fermer les yeux pour que personne ne se doute de quelque chose. Puis la fin arriva ; elle se décala sur le côté, les sourcils froncés, sans un regard pour la seconde brune qui annonçait fièrement liquider son stock de marchandises. C'est dans ce mouvement de foule que les deux femmes purent échapper aux gardes en passant par la première ruelle à leur portée.

« Ma prestation t’a plu, très chère Aslinn ? »

Sans le vouloir particulièrement méchant, le regard qu'envoya Swann en retour était assez expressif : elle n'avait pas tant apprécié que cela. Si elle ne s'en était pas offusquée, c'était avant tout pour ne pas rendre inutile ce qu'avait fais sa nouvelle connaissance, mais elle était presque à deux doigts de perdre le contrôle. La mine assombrie, elle ne répondit pas de suite et continua de marcher en réfléchissant. Elle ne pouvait pas répondre du tac au tac sous peine de se montrer blessante, aussi préféra-t-elle prendre quelques instants pour y voir plus clair. Le geste avait brisé une distance qu'elle avait voulu établir, et elle se sentait comme... comme violée dans son intimité.

" C'était... ", commença-t-elle, avant de se raviser. " Ne recommence plus jamais ça ", parvint-elle enfin à dire, le ton sec.

Ca avait au moins le mérite d'être assez clair et net. Mais déjà la Belle de Villarreal s'en voulait de s'être montré si catégorique, elle habituellement si douce dès qu'elle ouvrait la bouche pour laisser sortir quelques rares mots. Un frisson lui parcourut le dos lorsqu'une bourrasque de vent fit s'envoler ses longs cheveux noirs. Elle s'arrêta dans sa marche, puis chercha de nouveau ses mots. Était-ce la fatigue qui la rendait si peu réactive, si lente dans sa réflexion ? Peut-être que cela jouait, mais c'était aussi à cause de son manque de contact humain depuis plusieurs semaines. Et une simple pensée lui vînt à l'esprit pour lui confirmer le mal-être : avant l'assassinat, et peut-être quelques temps avant encore, elle n'aurait jamais aussi mal réagi suite à un minuscule baiser de ce genre, et peut-être même cela lui aurai fais plaisir.

La tête embrumée de tout cela, son regard s'éleva vers Astrid. Son regard obscur croisa celui de la marchande. Le sien était emplie de vie... Tout le contraire de celle qui n'avait vu défiler que des morts depuis des années.

" Excuse-moi... ", souffla-t-elle doucement, avant de rabattre ses yeux sur un mur. Un soupir plus tard, elle reprit calmement : " Ta prestation était très convaincante. Tu m'as aidé alors que tu ne me connais même pas, et je me suis énervé pour... rien. Je devrais te remercier. "

Les bras croisées, les mains posées sur ses bras, elle e les frottaient lentement pour se réchauffer. Ou était-ce juste un tic qui trahissait sa relative gêne ?

" Je te repaierais l'intégralité de ce que tu as laissé là-bas pour nous permettre de nous enfuir ", conclu-t-elle.


Withered


Inventaire

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(vide)

Astrid soupira, esquissant un sourire gêné.

"Je suis désolée Swann."

Elle resta silencieuse. Elle n'aurait pas cru choquer autant son interlocutrice, car elle lui était apparue comme étant elle-même une femme imprévisible, n'ayant pas froid aux yeux. Et même, peut-être qu'elle avait tenté cela uniquement car Swann dégageait un charisme qui bluffait l'hylienne. Un charisme obscur et froid, mais qui pourtant, attirait toujours un peu plus la curiosité d'Astrid. Et plus que cette froideur, elle avait encore cette envie de voir la bonté dans le coeur de Swann. D'ailleurs, sa dernière phrase la fit sourire plus chaleureusement.

"Oh non non ne t'inquiète pas ! C'était déjà plus ou moins prévu que je me débarasse de ces articles à bas prix pour faire revenir les clients... Et cette intervention de la garde, c'est une sacrée pub que je viens de m'offrir ! Mais permets moi de m'excuser tout de même. J'ai voulu jouer sur un coup de théâtre, mais je n'ai pas pensé à ta propre réaction."

Elle se mit à rire.


"Et tu n'as pas à me remercier, cette pub sera ma récompense ! Je vois déjà les gens venir en se disant "Oh, mais c'est elle qui a embrassé une femme non ?", mais trop gêné de leur propre curiosité mal placée, ils achèteront une bricole pour ne pas passer pour des voyeurs !"

Puis, elle reprit son sérieux.

"Certes, on ne se connait pas, mais tu me plais. Pas dans le sens du baiser hein !" Astrid vira écarlate, gênée "Mais plus dans le sens où les peu de fois où l'on s'est croisée, ça m'a été sympathique. Et puis, tu sembles connaitre la nouvelle Hyrule, et j'aimerais en savoir plus, confronter mes idées aux tiennes, tout simplement. Et je n'ai pas toujours un instinct efficace, mais je sens que tu feras des choses biens."

Là en effet, son instinct lui jouait surement un sale tour, car la brune ignorait tout du passé assassin de l'autre brune, ou même de ses affiliations actuelles. Mais son innocence était grande, et sa naïveté encore plus. Tout cela en parfait accord avec son envie de voir le bien partout.


Swann

Championne d'Aegis

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(vide)

Astrid était quelqu'un de particulièrement simple, pas prise de tête et qui rafraîchissait le Cygne Noir par son enthousiasme et sa bonne humeur. Elle écouta attentivement la réponse qu'elle lui donna, sans l'interrompre, sur surpris à sourire par moment sans que cela ne la gêne plus que cela. Swann se sentait tellement mieux lorsqu'elle avait à faire face à ce genre de personne pleine de vitalité et d'entrain, des gens qui vivaient, tout simplement ! La Belle avait tellement vécu de combat et de désillusion ces derniers temps que rencontrer une personne de ce genre lui donnait l'impression de s'enfermer dans une bulle, un monde où tout allait pour le mieux. Impensable néanmoins de déborder de bonne humeur pourtant, d'autant que la marchande semblait se faire quelques illusions, elle, de son côté. En même temps, elle ne pouvait pas parfaitement connaître Swann après seulement deux rencontres - elle était d'ailleurs assez soulagée qu'elle ne la relance pas à propos de cette histoire d'assassinat de la princesse qui avait failli coûter cher.

" Eh bien, on peut dire que tu ne gardes pas tes mots dans ta poche ", dit Swann, calmement avec un léger sourire en coin. " Mais gare à ceux à qui tu accordes ta confiance. Autant tu n'as rien à craindre de moi, autant d'autres personnes ont regretté avoir croisé ma route. "

Elle ne se cachait pas, mais plus par compassion et par honnêteté que par envie d'intimider. Du peu de ce qu'elle avait vu de cette jeune femme, elle l'appréciait, et elle ne voulait pas qu'elle se fasse trop d'idées de peur de découvrir de trop cruelles vérités plus tardivement. Elle ne pouvait évidemment pas tout lui raconter d'une traite, mais elle pouvait l'aider à la préparer à ces vérités, en un sens. Tout en admettant qu'Astrid ne lui pose pas trop de questions quant à ses activités, même si elle trouverait toujours le moyen de couper-court à la discussion.

" Je t'aime bien aussi ", admit-elle en portant sa main sur la joue de son interlocutrice. " Mais ne te monte pas tout un scénario, je ne suis pas un exemple à suivre. Et ce n'est pas parce que nous nous entendons bien que mes actes sont sans reproches. "

L'assassin fronça les sourcils lorsqu'elle tiqua subitement. Elle jeta de rapides coup d'œil vers chaque côté de la ruelle, comme intriguée par quelque chose. A mesure que la discussion s'était avancée, un étrange silence s'était installé, et des nuages gris avaient couverts le ciel. Il n'existait plus personne au milieu du Bourg ; les deux demoiselles étaient seules. Même Esperanza semblait avoir comme disparue, tout comme les oiseaux qui quelques minutes auparavant gazouillaient en cette belle journée de début de printemps.
Le battant de Swann s'accéléra sans que son visage ne trahisse son étonnement ou sa crainte. Être piégé dans une illusion n'était pas mortel, simplement inquiétant. Le tout était de savoir pourquoi et à cause de qui elles se retrouvaient toutes les deux dans cette situation très dérangeante. « Viens avec moi » dit-elle en attrapant le bras d'Astrid. « On ne peut pas rester ici », avança-t-elle alors qu'elles sortaient de la ruelle.

Tout était devenu plus glauque et plus sinistre lorsqu'elles revinrent sur la Place du Marché. Et pas un rat n'était visible à l'horizon. Délicatement, la main de Swann se desserra et s'engouffra dans celle d'Astrid, peut-être par réflexe. Elle ne s'en rendit pas vraiment compte, mais inconsciemment cela avait joué pour la rassurer un peu. Un tout petit peu.
« Quelqu'un m'en veut », soupira-t-elle en observant avec attention cette sombre scène qui pouvait s'apparenter à une mauvaise blague. « Quelqu'un m'en veut et je t'implique là-dedans... », répéta-t-elle, perplexe et... énervée. Qui que ce soit, la personne qui lui jouait ce tour avait choisi son mauvais jour pour s'y prendre. Si l'on exceptait le souffle court qu'elle avait pour cause de sa "maladie", Swann était en pleine possession de ses moyens.

" Tu n'as pas peur, hein ? " S'enquit soudainement l'assassin auprès de la marchande. Peut-être la posait-elle pour se rassurer elle-même, d'ailleurs.


Withered


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La jeune femme fut touchée par les mots de son interlocutrice, même si elle ne porta pas l'attention qu'elle aurait du à ses derniers mots. Sa joie éclipsait le reste.
Mais Swann la mena par le bras avant qu'elle ne réalise quoi que ce soit. Mais bientôt l'atmosphère pesante la mettait mal à l'aise, l'oppressant. La main de Swann lui permit de ne pas céder à l'anxiété, et elle observa autour d'elle, inquiète. Il n'y avait plus âme qui vive, et même le soleil qu'elle savourait quelques heures plus tôt avait disparu. Pourtant, dans cette noirceur qui submergeait la place, il lui sembla distinguer une silhouette... Une silhouette étrangement familière.


*Will...? Will...*

"Swann... Swann où sommes-nous ?"

La silhouette se clarifiait, et le malaise se fit plus fort. C'était tellement impossible... Sa main serra plus fort celle de son amie, et elle détourna les yeux de lui. C'était forcément faux, irréel, il ne fallait pas qu'elle se laisse berner. Elle essaya de raffermir sa voix.

"Non, tant que tu es par ici je n'aurais pas peur... Essaie juste de ne pas me faire de blague, j'en ferais une crise cardiaque."

Mais le temps et le lieu n'étaient pas aux blagues. Elle se rendit compte qu'elles commençaient à ne plus être tout à fait seules. Plusieurs monstres -des Sakdoss et des Stalfoss essentiellement- sortirent des ruelles alors qu'elles rejoignaient le centre de la place. Astrid n'était pas armée, elle portait uniquement sa bague aux propriétés étranges et encore inconnues.

"Qui t'en veux ? Est-ce que c'est par rapport à cette histoire qu'a conté le garde ?" Un mouvement brusque attira son œil "Il va falloir agir vite, si on reste là on va finir encerclées."

Même si elle n'était pas une experte à l'arc, il lui manquait étrangement dans cette sorte de dimension hors du temps. Elle éclipsa son caractère habituel pour faire ressortir les quelques enseignements qu'elle avait réussi à Hyrule. Il semblait y avoir une possible issue si on escaladait une petite structure en bois et qu'on rejoignait les toits. Mais si quelqu'un en voulait à Swann, il était possible que cette issue soit rapidement impraticable, il fallait rester vigilante et son amie semblait déjà aux abois.
Mais parmi les Stalfoss qui l'inquiétaient, une autre créature émergea. Structure déformée, une sombre ressemblance avec un effroi, le plus effrayant était ce qui servait de 'visage' à la bête : trois hommes se partageaient cet espace, dans des rictus de souffrance inhumains. Il lui sembla reconnaitre celui de son père, et elle eut un haussement de sourcils effarée. Les deux autres visages étaient-ils connus par le Cygne Noir ?


Swann

Cygne Noir

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La sombre silhouette d'un homme se forma non loin des deux femmes, dont aucune des deux n'osait encore bouger de cet endroit qui devenait macabre. Swann regarda Astrid, qui semblait troublée par cette présence. C'est là où l'assassin se demanda si c'était bien elle la cible de ce sortilège malsain, ou pire ; que les deux esprits des demoiselles soient toucher en même temps. Si tel était le cas, les dangers n'en seraient que plus nombreux. Elle sentit la main de son amie se resserrer dans la sienne, signe de son inquiétude. Elle ne se laissait pas aller à la panique néanmoins.

" Ce n'est qu'une... illusion ", souffla la Belle d'un ton apaisant.

La petite hésitation qu'elle avait eu trahissait le masque de tranquillité qu'elle s'évertuait de revêtir. Tout un tas de question lui venait à l'esprit, et pourtant elle ne pouvait pas y répondre ni même y réfléchir car déjà des monstres faisaient leur apparition. Stalfos, Sakdoss, Effrois... tous s'avançaient vers le duo. La quantité d'ennemis présents dissuada l'assassin de combattre, d'autant plus lorsqu'elle sortit un couteau de lancer et que celui-ci traversa la tête d'un monstre, qui se dissipa en fumée avant de se recomposer.

" Non, non... rien de tout cela n'a à voir avec cette histoire ", fit Swann avant d'entraîner Astrid vers une petite structure qui leur permettrait de rejoindre les toits, en sécurité. " Et je ne sais pas qui... "

Elle se tue lorsqu'elle vit les visages. Trois silhouettes difformes d'effrois qui présentaient différents visages. Si deux d'entre-eux lui était inconnus, elle reconnaissait celui de son jeune frère. Elle se stoppa quelques instants pour le contempler. Cela faisait bien trois mois ou plus qu'elle ne l'avait plus revu et qu'il lui manquait. Mais les impératifs de la situation lui revinrent en mémoire et elle reprit sa progression. Sans attendre elle souleva Astrid pour la faire grimper sur le toit avant de suivre à son tour.
Elles se mirent en marche, sautant de toit en toit pour s'éloigner le plus loin possible de la Place du Marché et des monstres qui y rôdaient. Peu à peu, Swann retrouvait toute son assurance, se faisant de plus en plus à cette étrange atmosphère qui flottait dans l'air. Si elle avait paru un peu hésitante, ce n'était plus le cas dorénavant, car elle avait la vie d'une jeune femme à préserver en plus de la sienne.

Alors que leur balade les mena vers des toits de plus en plus hauts, le Cygne Noir observa une ombre dans le ciel qui se rapprochait. A mesure que les secondes défilaient, elle grossissait de plus en plus, jusqu'à ce que des ailes puissent être distinguées. La créature devenait de plus en plus grande et devint même imposante, immense. Jamais Swann n'avait pu voir pareil créature ailée au corps recouvert d'écailles. Elle se stoppa dans sa course pour mieux l'observer, elle qui déjà était à hauteur des premières maisons du Bourg.
« Ce n'est pas réel... Ce n'est pas réel... », se répéta-t-elle pour elle-même, alors que l'immense bête projetait son ombre sur les deux femmes. Il ouvrit sa gueule et rugit. L'animal aux yeux d'or cracha alors une gerbe de flammes vers elle, face à laquelle Swann ne pu que fuir au risque de finir carbonisé. Elle attrapa de nouveau le bras d'Astrid et l'emporta avec elle, sautant du toit à présent en proie au terribles flammes du monstre ailé.

La chute fut lourde. Elles traversèrent le toit d'une bâtisse, ainsi qu'un plancher peu solide, pour finir leur chute sur un sol en bois poussiéreux. L'assassin se releva en toussant, puis s'aperçut qu'elles se trouvaient dans une maison dont le plancher en était presque réduit à l'état de cendres et dont les murs avaient été agressés par les flammes. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'elle ne se rendent compte qu'elles avaient atterries dans la maison que le Cygne Noir avait utilisé pour se cacher et piéger les gardes lancés à sa poursuite lors de la nuit de l'assassinat. Épris de frissons, la Belle observa les recoins en silence. Quand on disait que les criminels revenaient toujours sur les lieux du crime...
La jeune femme ne dit rien concernant cet endroit, se contentant de réfléchir à la meilleure façon de se sortir de ce piège. Pour le moment, un bon nombre d'éléments nouveaux avaient fais leur apparition, tous plus déconcertants les uns que les autres. Et d'ailleurs, Astrid avait vu des choses qui la concernait plus elle que Swann, ce qui la rendait... perplexe.

" Finalement, c'est peut-être toi qu'on est venu emmerder ", fit l'assassin à la marchande, pendant qu'elle la laissait se reposer. " Il faut qu'on trouve un moyen de sortir de là... jusqu'à ce que les monstres ne reviennent. "


[Désolé de pas laissé tellement d'ouverture, j'me rattraperais au prochain post °°]


Withered


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"Mais je n'ai pas d'ennemi !"

Les remarques de Swann la terrifiaient. Elle n'avait jamais eu de réels ennemis, juste une pseudo rivalité avec la démone Kyu, mais voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas eu écho de la démone. Elle soupçonnait même Eïvinnd de lui avoir réglé son compte pendant le court laps de temps où elle n'avait plus été à Hyrule, errant elle ne le savait où.
Elle se laissa guider par l'hispanique, dans ses pensées. Une illusion ? Vu l'étendue et le réalisme de celle-ci, il fallait que le mage soit d'une puissance incroyable. Et une fois de plus, Astrid ne comptait pas ce genre d'individu dans ses connaissances. Mais une idée lui vint en tête, qui expliquerait la présence de Will -bien qu'elle tût les précisions sur cet homme à Swann -.


"Tu ne crois pas que... L'illusion réagirait en fonction de notre subconscient ? Je veux dire, si on est touché dans notre esprit, il est peut-être possible que nos pensées se répercutent sur l'environnement illusoire."

La magie n'était pas son élément, mais sa propre explication lui semblait tenir la route. Mais Swann pourrait tout à fait réfuter son hypothèse, ou l'approuver. Astrid en profita pour observer la maison. Noirci par les flammes, une étrange présence flottait dans l'air. Comme une âme torturée qui refusait de quitter les lieux sans obtenir réparation. Mais était-ce l'illusion première, ou le reflet de leurs propres esprits ? Là était la question.
Des bruits se firent entendre. Des pas lourds surtout, comme si les monstres à plusieurs visages s'approchaient. La marchande se frotta le bras, prise de frissons.


"Comment peut-on se battre contre une illusion ? Est-ce qu'on risque d'être blessées physiquement...?"

Tout cela tourmentait la jeune femme. Pourquoi étaient-elles la cible de cette magie ? Quel genre de personne côtoyait le Cygne Noir ? Elle aurait pu refuser d'y songer, mais les bruits se firent plus oppressant tandis que les murs noircis par les flammes appuyaient l'ambiance lugubre.



[ Pas trop d'inspi désolée u__u ]


Swann

Championne d'Aegis

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Astrid avait tôt fait de comprendre d'où venaient les nombreux éléments, les visages différents qu'elles avaient pu voir et reconnaître. Tout ce qu'avaient pu vivre les deux jeunes femmes étaient succeptibles d'être revu dans ce monde, ce qui supposait qu'elles étaient autant l'une que l'autre la cible de ce maléfice. Or de ce qu'elle en savait, elles n'avaient pas d'ennemis commun - déjà la marchande disait ne pas en avoir tout court, ce que Swann eut du mal à croire au début.

" On ne combat pas une illusion, on la subit. Il y a deux moyens de s'en sortir ; le premier étant de libérer assez de puissance magique pour briser l'illusion, ce que nous ne pouvons pas faire car je n'ai jamais eu ce genre de ressources, et je doute que tu les as. L'autre solution consiste à trouver la racine du mal et de la détruire de quelque manière que ce soit. "

Elle soupira, puis observa avec plus d'attention les murs de cette maison. Quelque chose ne tournait pas bien rond ici bas, et c'était facilement explicable. Swann ne s'était jamais pardonnée ce geste, le meurtre pur et simple de la plus innoncente des villageois. Un joyaux, une bonté d'âme qui avait éclaté aux yeux noirs de la Belle qui s'était empresser de s'emparer de sa vie. Elle soupira et chassa ces mauvaises pensées, et l'air toujours aussi serein elle reprit. Plus que tout, elle voulait apaiser la détresse - toute relative - d'Astrid.

" Les choses sont très simples : dans une illusion, ce n'est pas notre corps que nous contrôlons mais seulement notre esprit. En réalité, nous ne courrons pas, nous ne sautons pas, nous ne parlons pas ; nous sommes immobile l'une face à l'autre, en silence, en attendant que finisse cette farce. Néanmoins... "

Elle suspendit sa phrase pour quelques instants, réfléchissant à la meilleure manière d'amener la terrible vérité. Mais elle ne voyait pas différentes manière de l'annoncer, car dans tous les cas Astrid comprendrait tout ce que cela impliquait et la pression qui pesait autant sur l'une que sur l'autre.

" Si nos corps ne subissent aucun dommage, nos esprits sont ici vulnérables. Si nous mourrons, cela peut avoir de lourdes conséquences dans la réalité. Cela peut conduire à un choc traumatique, voir un coma. Ca dépend de la force d'esprit des uns et des autres... "

Autant elle ne voulait pas l'inquiéter outre mesure, autant ce qu'elle disait n'avait absolument rien de rassurant. De plus, elle ne faisait que rapporter ce qui lui avait été enseigné, et jamais encore elle n'avait subit ce genre de sortilège. Dans un sens, elle découvrait tout autant qu'Astrid. Elle lui envoya tout de même un demi-sourire, sans rien ajouter de plus et lui laisser encaisser ses dernières paroles. Elle regarda par une fenêtre, pour voir au coin de rue les ombres des monstres qui se rapprochaient, cherchant visiblement le duo dans les recoins de la ville. Sans plus attendre, l'assassin se dirigea vers l'escalier qui menait à l'étage inférieur.

" Je vais au château, où je pense trouver des réponses. Généralement, le mal aime bien prendre racine dans les endroits les moins accessibles. Et... je préfère que tu ne me suive pas, tu es en sécurité ici. Je vais régler cette histoire au plus vite. "

Ce fut à cet instant qu'un évènement se déclencha pour justement faire mentir le Cygne Noir. Du trou du plafond descendit la silhouette d'une jeune femme carboniser. Et elle se jeta sur Astrid sans que Swann n'ait le temps de rien faire...


[J'espère que cela te va XD on remet un peu d'action, c'est le moment u_u]


Withered


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Ce que lui annonça Swann lui fit froid dans le dos. Le coma... Qui pouvait leur en vouloir à ce point ? Mais sa réflexion s'arrêta là. Alors que son interlocutrice parlait de se diriger au palais pour tout résoudre. Elle n'eut pas temps de répliquer, que quelque chose lui tomba dessus. Elle fut d'abord sous le choc, avant de réaliser ce qui s'était passé.
Elle hurla. La terreur glissa tout le long de son œsophage, frigorifiant ses extrémités. La jeune femme brulée la regardait de ses yeux absents -surement réduits en cendre auparavant- et Astrid tenta de se sortir de son étreinte macabre. Mais le poids mort du macabé ressuscité rendait sa fuite quasi impossible, et le tout formait un ballet sordide.


"A l'aide ! Laissez moi !"

Mais la jeune fille carbonisée resserra sa prise lui bloquant les mains. Comme si elle croyait qu'Astrid était la coupable de son sort... Mais la brune ne se laissa pas plus impressionnée, et sa rage refit surface. La rage de survivre, la rage de ne plus se laisser faire. Elle lança violemment sa tête en avant, visant la tête de son adversaire. Et cela porta ses fruits. Elle écrasa le nez de la jeune femme, qui relâcha sa prise sur les mains d'Astrid. Elle en profita pour reculer d'un bond, jusqu'à ce que le macabé reprit conscience, ses orbites vides toujours sur elle.

"Elle, elle me voit ! Elle n'a pas d'yeux mais me voit quand même !"

La marchande rejoignit Swann, rapidement et inquiète.

"Que veut-elle ? Pourquoi ?"

Elle oublia un instant qu'elles se trouvaient dans l'illusion et cherchait une explication logique. Mais elle repéra la porte, tandis qu'un silence lourd pesait dehors. Où étaient passés les monstres qui les guettaient aux fenêtres quelques minutes plus tôt...?
Mais la femme assassinée ne leur laissa pas plus le temps de s'interroger, fonçant sur l’hispanique, en émettant un râle terrible -surement à cause de la gorge brulée-.
Astrid se saisit d'un petit morceau de poutre et le leva au dessus de sa tête, tout en prenant garde de ne pas être entrainé à l'arrière -ce qui lui était déjà arrivé !-.


"Yaaaaaaaaaaaaaaaaah ....!"

Elle l’abbatit, de toutes ses maigres forces.


Swann

Cygne Noir

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(vide)

Swann n'eut pas le temps d'intervenir dans la bagarre opposant le macabé brûlé, mais la petite brune s'en sortit très bien toute seule. Bien que prise de panique, elle réussit à s'extirper des griffes de l'immonde apparition et rejoignit assez rapidement l'ancienne ambrée, qui voulut passer devant elle alors, comme une mère protégeant son petit. Mais elle n'en eut pas la capacité car son corps se tétanisa lorsqu'elle vit de face la silhouette du mort-vivant, qu'elle reconnut de suite. C'était elle, l'innocente qu'elle avait tué ; une femme qui avait servis d'appât, et qui aurait pu servir d'otage dans d'autres circonstance, cette nuit là... Malgré l'horreur macabre qu'elle était devenue, Swann distinguait parfaitement le doux visage de la jeune femme, les moindres de ses traits, le sourire enjoué qui la caractérisait avant qu'elle ne se fasse capturer.

Les souvenirs disparurent aussitôt qu'un morceau de bois s'abattit sur son crâne pour littéralement l'exploser en mille morceau, tellement soudainement qu'elle en sursauta presque, l'air béa. Elle n'avait pas compris, mais elle voyait à présent Astrid la poutre à la main, et le cadavre assommé juste devant elle, et alors la situation lui revint. Sans plus tarder car il n'y avait pas de temps à perdre, elle attrapa le bras de la marchande et l'entraîna avec elle à toute allure, d'abord pour sortir de cette maison pleine de mauvais souvenirs pour elle, ensuite pour traverser les rues du Bourg à toute allure. L'autre main tenait une épée, sa fameuse épée-émaille, grâce à laquelle elle pu couper-court aux affrontements face aux monstres dans de très brefs délais. Petit à petit, les deux jeunes femmes parvenaient à se frayer un chemin vers le château d'Hyrule.

Elles semblaient avoir fait le plus dur, tous les monstres n'avaient pas réussi à suivre le train effréné des deux demoiselle, mais un puissant rugissement retentit alors. L'immense bête aux écailles noires comme l'âme de l'assassin les avait rattrapé, et elle se posa en travers de leur chemin en provoquant un long vrombissement au sol. Le dragon aux yeux d'or les scruta pendant quelques secondes, de longue secondes ou aucun des trois protagoniste n'osa bouger. C'est alors que de sa gueule jaillit de chaudes flammes, prêtes pour carboniser le duo piégé.
Ni une ni deux, Swann resserra son emprise sur le bras d'Astrid et la balança sur le côté, loin du feu. Elle sauta ensuite pour se coucher presque à l'abri derrière une pierre. Les flammes semblèrent définitivement l'envelopper pour la brûler vive, mais elles ne cramèrent en réalité que le dos de la dragmire. Sa cape ayant pris feu, elle la retira dans l'instant même avant se rouler par terre pour étouffer les quelques flammèches qui avait commencé à attaquer sa chemise et son pantalon noir. Encore toute fumante, son regard se dirigea instantanément vers la marchande.

" Qu'est-ce que tu attends ? Cours, bordel ! Ne reste pas ici ! " Cria-t-elle avant de recentrer son attention sur le dragon.

Elle roula de côté pour esquiver un mortel coup de patte, dont les griffes faisaient au moins la taille de son épée, voir deux fois plus. Elle se releva en précipitation puis planta l'épée-émaille dans sa patte. L'animal en oublia tout de suite la seconde jeune femme pour ne plus se concentrer que sur le Cygne Noir, dont la mort était son principal objectif à présent. Une aubaine pour Astrid qui allait pouvoir se mettre à l'abri. Ou pas... ?


[ Jeu de mot : Chauuuud devant 8D *reçoit un oscar* ]


Withered


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Elle ne chercha pas à comprendre, se laissant guider par Swann qui tranchait dans le vif du sujet (8D). Elle se protégea autant qu'elle le put avec son bras libre, repoussant les monstres qui s'approchaient un peu trop près. Sa compagne d'illusion ne semblait pas tenir compte de la peur, continuant sa route aussi rapide que l'éclair. Mais leur course folle fut bientôt interrompue par un bruit assourdissant. Comme si les Stalfoss ne suffisaient pas, les jeunes femmes devaient maintenant affronter le dragon sombre qui leur barrait la route. Astrid resta pétrifiée, et sans l'intervention de Swann, elle aurait fini engloutie par les flammes. Lorsque l'assassin la poussa avec force, la jeune femme s'entrava dans sa robe, et tomba lourdement au sol. Elle ne le sentit pas tout de suite, mais elle s'ouvrit le genou en profondeur.

" Qu'est-ce que tu attends ? Cours, bordel ! Ne reste pas ici ! "

Elle mit un instant à recouvrer ses esprits, et lorsqu'elle émergea enfin, elle constata avec horreur que l'autre brune avait déjà débuté le combat. Que devait-elle faire ? Elle n'était surement pas une guerrière dans l'âme, et on n'assommait pas un dragon avec une poutre en bois ! Elle se réfugia en retrait, ne souhaitant pas se jeter à corps perdu dans un duel où elle ne ferait que gêner Swann. Elle chercha l'endroit idéal, et alors qu'elle pensait que leur seule issue était la fuite, elle eut une idée. Il était temps de faire corps avec l'illusion et de la retourner à leur avantage.
Elle continua sa course vers les hauteurs qui menaient au château. Un arbre se dressait, et il fut le perchoir idéal qu'elle cherchait. Elle grimpa, et la douleur à son genou éveilla enfin ses neurones, lui arrachant une grimace. Elle stoppa un instant son escalade, avant de la reprendre de plus belle. Elle se dénicha le point de vue idéal, et se mit à prier les esprits que sa tentative soit fructueuse.

*Allez chère illusion, si tu peux matérialiser Will ou l'une de mes peurs, il est temps de m'offrir le coup de pouce dont j'ai besoin !*

Elle ne sut pas trop comment elle fit, mais elle se visualisa l'arc que lui avait offert une gérudo. Elle ferma les yeux, comme pour accentuer sa prière, qui sembla entendue. Lorsqu'elle ouvrit les paupières, inquiète, l'arme lui était apparue. Elle manqua de crier de joie, mais se passa de cet artifice. Saisissant une des projectile, elle s'allongea et arma. Elle n'était pas une experte, mais il fallait au maximum troubler le dragon pour augmenter les chances de Swann.


"Dragon, je suis Astrid Osfrid Stigand, et ce n'est pas toi qui va me faire peur !" murmura-t-elle pour elle même lorsque les premières flèches partirent.

Elle en enchaina autant que possible, priant pour ne pas toucher son amie dans sa confusion et sa maladresse (on sait jamais u_u !). Son rythme cardiaque s'accéléra sous l'effet du stress et de l'adrénaline du combat, rendant ses doigts moins sûrs. Le dragon faisait de grands mouvements, ne semblant pas sentir les projectiles qui se brisaient sur ses écailles noires nuit. Mais la chance sembla enfin tourner en leur faveur, lorsque dans un mouvement, l'un des yeux d'or du monstre s'offrit à elle. Elle arma sa flèche, et tira le plus vite possible, avant que l'opportunité ne lui file entre ses doigts tremblants...



[ Je suppose que t'es fier de toi u_u ! ]


Swann

Championne d'Aegis

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[ Extrêmement u_u ]


Swann évitait avec soin les coups de pattes mortels du dragon tant qu'elle le pu, et essayait de repousser son agresseur en les frappant avec l'épée-émaille. Elle ne parvenait pourtant qu'à faire de petites entailles pour un animal de sa taille, là où ses coups auraient pu blesser mortellement de simples humains. Au moins, Astrid s'était assez éloignée pour qu'il l'oublie, ce qui enleva un poids sur les épaules de l'assassin, plus que jamais en danger de mort. Elle ne parvenait pas trouver d'ouverture entre les attaques de la bête, et lorsqu'elle pouvait en profiter cela ne servait généralement à rien du tout. Elle était à son entière merci, encore plus lorsque ses griffes pénétrèrent sa chaire tout le long de son dos, assez profondément pour que cela lui arrache un cri de douleur. Mais c'est dans les moments les plus désespéré que l'on reçoit une aide inattendue...
Des flèches ricochèrent sur ses écailles noires les unes à la suite des autres, ce qui eut pour effet d'attirer son attention quelques instants plus haut en direction du château. Le Cygne Noir reconnut très bien la marchande, un arc à la main et perchée en haut d'un arbre en train d'essayer de l'assister comme elle le pouvait. Mais aussitôt le dragon se rendant compte qu'elle ne représentait pas un danger, il reporta son regard d'or vers la femme sombre et cracha de nouvelles flammes sur elle. Une bulle d'air permit à Swann de scinder les flammes pour qu'elle ne se fasse pas toucher, mais voila que la bête reprenait une nouvelle inspiration.

C'est alors qu'une flèche se planta dans l'un de ses yeux par miracle, le rendant instantanément borgne. Blessé, le dragon préféra s'envoler pour fuir plutôt que de poursuivre l'affrontement, au grand soulagement d'un assassin exténué. Elle leva son pouce en direction de son amie pour lui signifier qu'elle avait bien fais ce qu'il fallait au moment opportun, puis elle commença à marcher pour la rejoindre, tête basse. Elle avait du mal à cause des trois profondes griffures qui la lançait dans son dos, comme si on le lui brûlait avec du feu continuellement. Heureusement, tout danger semblait avoir été éloigné, même si quelques monstres venant du Bourg faisaient leur apparition, encore assez loin pour qu'ils ne constituent pas une menace pour le duo.
Swann fit signe à Astrid de descendre de son arbre pour la rejoindre et regagner au plus vite le château pour en finir, non sans glisser un petit merci pour l'avoir sauver - bien qu'elle pensait qu'elle aurait très bien pu s'en tirer toute seule... non bien sûr que non, elle serait morte. Les deux brunes se dirigèrent vers l'entrée et passèrent les portes pour se retrouver à l'abri entre les murs de la forteresse. La chose qui frappa l'assassin d'emblée fut l'étrange atmosphère qui y régnait. Très sombre, il y faisait également froid et semblait être abandonné, seul le vent faisant office de son d'ambiance dans cet endroit plus que lugubre. La Belle s'écroula alors à genoux, le souffle court et douloureux, à cause de la fatigue et ses blessures.

" Tiens, au cas où ", murmura-t-elle presque à Astrid en lui tendant l'épée-émaille. " Je suis pas tout à fait en état pour la tenir ", soupira-t-elle.

Elle sentait petit à petit ses forces l'abandonner, car si la blessure provoquée par le dragon noir les lui absorbait. Elle tenta de se relever mais ses jambes tremblantes l'en empêchèrent. Elle poussa un juron, puis regarda l'archère furtivement avant de baisser les yeux, presque honteuse d'avoir besoin de son aide.

" Aide-moi, s'il-te-plait ", dit-elle tout bas, gênée, avant de reprendre d'un ton un peu plus fort mais toujours empli de la sérénité et la douceur qui le caractérisaient. " Il faut monter au troisième étage et rejoindre les quartiers de la Reine. C'est là-bas que j'ai essayer de la... enfin, je sens qu'il faut y aller. "

Pour le coup, elle préférait garder la tentative d'assassinat secrète, bien qu'Astrid pouvait légitimement la soupçonner après qu'elle se soit reprise, alors que les gardes avaient voulu l'arrêter pour cette tentative plus tôt dans la matinée. Il semblait que ce soit par rapport à cet événement que l'illusion avait voulu se baser... et pourtant personne n'était au courant que c'était elle, à part un ou deux gardes qui auraient pu la reconnaître ainsi que le Général Rusadir et la Princesse Zelda elle-même. Mais elle voyait mal l'une de ces personne s'y prendre ainsi, et mêler Astrid à cette histoire. Ça cachait autre chose... mais quoi ? Le dénouement n'allait pas tarder.


Withered


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La jeune hylienne poussa un cri de joie, comme un enfant qui se rend compte de sa réussite. Lorsque le dragon s'envola et qu'elle vit le signe de Swann, elle ne se fit pas prier pour descendre, soulagée que l'affrontement se soit terminé sans mal -du moins c'est ce qu'elle croyait-. Elle mit l'arc et le carquois dans son dos, descendant à toute vitesse. Elle ne remarqua pas tout de suite l'état de Swann, à vrai dire elle le réalisa uniquement lorsque cette dernière lui tendit son arme.

"Mais je..."

Elle n'insista pas, comprenant enfin la situation de l'assassin. Et du coup, avant même que cette dernière lui demande, elle esquissa un geste d'aide, qui fut largement accepté. Calant son amie avec son bras, elles avancèrent silencieusement, la jeune brune aux yeux bleus découvrant des lieux totalement inconnus pour elle.
Les quartiers de la Reine... Enfermée dans son innocence, elle ne releva même pas l'hésitation de l'assassin qui semblait cacher quelque chose. Elle avait du mal à croire qu'elles se trouvaient dans le château. Aucun garde n'était aux grilles, et les couloirs étaient vides de vie.
Puis, elle réalisa enfin.


"Comment sais-tu où sont les appartements de la Reine ? Tu as servie à la cour ?"

Sa question pouvait paraitre puérile, mais c'était la seule explication logique à ses yeux. En effet, elle imaginait mal une carte du château disponible à la bibliothèque du coin, et elle imaginait que seules les servantes et autres personnels de la cour pouvaient avoir accès aux appartements royaux.
Mais leur discussion fut interrompue quand elles arrivèrent devant une large porte. Elle avala difficilement sa salive, impressionnée et presque terrifiée. Elle se demanda ce qui pouvait les attendre derrière la porte, et poussa l'un des deux battants, toujours Swann accolée à elle.
La pièce était relativement sombre, elle ne distinguait rien du tout. Déjà qu'elle ne connaissait pas les lieux, il était difficile d'identifier quoi que ce soit dans cette pénombre. Mais elle distingua une forme rectangulaire, s'assimilant à un fauteuil. Et quelqu'un semblait être assis dans ce presque trône.


"Qui est-ce qui...?"


[ Je m’essouffle XD désolée pour le temps de rep °° ]


Swann

Cygne Noir

Inventaire

0,00


(vide)

" Je lui ai rendu visite il n'y a pas très longtemps ", avoua Swann faiblement.

La jeune femme ne voulait pas lui mentir mais pas trop lui en dire également, car la situation ne s'y prêtait absolument pas. Peut-être que prochainement, elle lui dirait ce qu'elle avait failli faire une suit de tempête, mais pour l'heure elle était parfaitement concentrée sur l'objectif : quitter cette illusion, rejoindre le monde réel. Elle sentait qu'elles approchaient du but, lentement ; il n'y avait rien qui l'indiquait mais elle le savait, leur aventure n'allait pas tarder à se finir. C'est alors qu'elles arrivèrent devant une grande porte, plus immense qu'aucune autre et ne faisant certainement pas partie du château dans la réalité, sans quoi Swann s'en souviendrait forcément puisqu'elle s'était déjà engagée dans ces couloirs.
Leur ennemi se terrait là, elle le sentait. Et sans un mot, Astrid ne se fit pas prier pour pousser l'un des battant et pénétrer dans une pièce imposante de par sa dimension. Et là, au centre de cette salle composé d'un seul mur qui faisait tout son tour se trouvait un fauteuil, voir un trône, sur lequel une silhouette aux allures féminines était assise. Dans cet endroit obscur que seul la lumière qui traversait les vitraux du mur opposé, il était compliqué de distinguer un visage. On ne voyait guère que deux yeux d'or braqué sur le duo, perçant et menaçant, impeccablement froid et révélateur de la nature de celle qui les attendait patiemment. Le Cygne Noir se dégagea de l'épaule de la marchande puis lui fit signe de rester où elle était et de ne pas la suivre.

Elle cru marcher pendant une éternité dans la direction de l'ombreux personnage, calme et impassible. Elle avait finalement fini par la reconnaître, à ce simple regard qu'elle avait déjà trop vu et qu'elle aurait préféré ne jamais connaître, emplis de moquerie, de méchanceté et de haine, mais aussi d'une certaine mélancolie indéchiffrable - dont elle se fichait bien, au fond. Elle s'arrêta à mi-chemin, sa pénible respiration résonnant dans la salle comme pour accentuer sa lente agonie, et rendre ce silence moins pesant en apparence. L'ambre et le gris n'était plus attiré que par cet or provocateur et grandiose, scintillant de mille éclats. Pas une fois l'une des deux femmes n'avaient encore clignés des yeux depuis que leurs regards s'étaient croisés.
A mi-chemin, l'assassin s'arrêta pour s'arrêter sur un autre détail. Sur le mur était entreposé des boucliers de toutes sortent, au moins une centaine pour peu qu'il n'y en ai d'autres de cacher parmi les ombres. L'observation des différents écussons auraient pu s'arrêter là si elle n'avait pas été attiré par l'un d'eux représentant un monstre à trois tête trônant sur ce qui semblait être un lac, surplombé en arrière plan par une forteresse. Elle l'avait déjà vu, lors de son excursion avec sa Sœur de Feu au temple qu'abritait le Cratère du Mont Péril. Et comme lors de cette fois-ci, elle s'attarda dessus quelques instants, troublées non pas par le fait de le redécouvrir mais parce qu'elle était plus que certaine maintenant qu'elle l'avait déjà vu il y a bien longtemps, sans toutefois être capable de dire où et quand.

" Le blason de la famille Aleticäs ", surgit alors soudainement la voix de l'ennemie. " La bête représentée est une hydre. On disait qu'elle protégeait la forteresse de la dynastie depuis le Lac Uleüs - qui en fait tenait bien plus du marais que du lac - et qui constituait le seul passage qui menait à ce château. Elle a dévastée des armée entière... jusqu'à ce que j'arrive. Enfin, que nous arrivions. "

L'assassin reposa ses yeux vairons sur cette femme. Ni haine ni colère dans le regard de la dragmire mais juste une forme d'incompréhension. La dimension presque divine qu'elle lui avait accordée en la nommant Maîtresse des Ombres pendant des années durant - du moins c'est ce que la marque voulu lui faire croire - avait volé en éclat dès lors qu'elle avait compris qu'elle était la responsable de tout ce cirque. Simplement : pourquoi ? La question se posait encore même si quelques réponses étaient déjà acquises depuis qu'elle l'avait vu, mais la plus importante demeurait. Swann avait pensé y répondre simplement en sachant qui était l'auteur de ce tour de passe-passe, mais finalement non. Et en cela, elle était frustrée.

" Nous ? "
" Dans un sens, en effet... "
" Je ne me rappelle pas avoir combattu un tel monstre. "
" C'est un peu plus... subtil, si j'ose dire ", souffla la femme aux yeux d'or.

La jolie femme aux cheveux ébènes s'était avancée d'un ou deux pas, mais elle ne bougeait dorénavant plus depuis que sa plaie avait redoublé de douleur. Elle avait l'impression que les griffes du dragon lui pénétrait encore sa délicate chair, tout en lui brûlant le dos sans concession. Malgré tout cette souffrance ne se reflétait absolument pas sur son visage, si ce n'est par des sourcils qui se fronçaient de plus en plus à mesure des mots délivrés par son interlocutrice. Pendue à ses lèvres, elle l'écoutait dans un silence religieux, presque à l'aise dans cette obscurité dans laquelle elle s'était fondue petit à petit. Pour mieux s'approprier cette ambiance, comme si ça lui était naturel.

" Tu ne t'en rappelles pas car, après bien des péripéties, on t'a tout fais oublié. Par égoïsme, par cupidité, par méchanceté et même par plaisir, on t'as changé. Tout ce que tu as accomplis, tout ce que tu as connu, au final tout ce que tu as été un jour, on a voulu le détruire ", dit-elle en se levant alors, avant de faire quelque pas en direction de la lumière des vitraux. " Mais ils n'ont pas prévu que tu serais si forte, si puissante... et leur magie noire n'y changea rien. Tu étais bien trop grande pour qu'ils ne te détruisent avec ça. Alors tu fus simplement enfermé, avec le mince espoir que tu ne les gênes plus jamais. "

Elle se tourna en direction de Swann, qui n'avait pas bougé d'un pouce, le regard perçant plongé dans ses yeux d'or. Quelques instants de réflexion bienvenus durant lesquels elle se délecta en silence du suspens qu'elle entretenait. Un demi-suspens, puisqu'elle se doutait bien que l'assassin avait déjà compris ce qu'elle tentait de lui faire comprendre sans trop de subtilité au final. Elle la connaissait bien... elle se connaissait bien ! Même si l'ancienne ambrée avait parfois un petit retard à l'allumage, elle savait comprendre ce genre de chose évidente dès lors qu'elle se concentrait dessus en rapprochant tous les éléments entre eux. Et puis, au final, elle ne pouvait que la comprendre. Elle était faite pour, d'une certaine manière.

" Je m'appelle Kelya, descendante de la lignée Netil. Du moins, je suis ce qu'il en reste, c'est-à-dire son esprit enfermé dans un corps sans le moindre pouvoir dessus. Un corps qui s'est vu transformé dès lors que cette maudite marque s'est apposée sur mon dos... et qui est désormais régi par toi, Swann. Toi qui te demandait pourquoi ce nom, pourquoi Villarreal, mais pour qui il semblait tellement incongru de se poser la question que tu as finis par simplement l'accepter. La magie a fais son affaire, et tu t'es imprégnée d'images factices, d'un passé qui n'est même pas le tien. Enfin... je ne vais pas t'en vouloir pour autant. "

Toujours pas de réponse à sa seule question, et Swann s'impatientait. Bien que quelques précisions avaient été les bienvenues, elle avait d'or et déjà compris la teneur de ce qu'elle avait traversé par le passé, ce que représentait Kelya. Mais cette femme semblait la confondre en elle... alors que l'assassin percevait très nettement une distance tant physique que morale entre elles. Mais elle pouvait se tromper, dans la mesure où Kelya se révélait à elle pour la première fois, aussi ne pouvait-elle pas tirer de conclusions trop hâtives. Il lui fallait d'abord une dernière réponse pour s'assurer de cela.

" Pourquoi maintenant ? " Demanda-t-elle, avant de préciser sa question. " Pourquoi me révéler tout ça seulement aujourd'hui ? "

Kelya fit la moue, puis s'éternisa dans un silence pesant. Elle aurait aimé ne pas avoir à répondre à cette question bien que parfaitement légitime, mais plus que tout c'était la manière qui dérangeait l'esprit de la Reine de Caloñiaa. Elle aurait en effet imaginé que Swann soit davantage réceptive à ses propos, plus concernée, plus enjouée d'une certaine façon. Mais la froideur dont elle faisait preuve avait quelque chose de dérangeant pour elle. Comme si tout ne se passait pas comme elle l'avait prévu. Méfiante, elle avoua tout de même, pensant qu'ainsi elle gagnerait la confiance totale de la dragmire.

" J'avais peur de toi ", soupira malicieusement l'ancienne monarque. " J'ai crains que la marque te consume, qu'elle te façonne sans que je ne puisse rien faire. Je t'ai vu grandir, douter, souffrir... et par empathie, peut-être, j'ai souffert avec toi. Je suis intervenue comme je l'ai pu pour t'aider, t'accorder des pouvoirs que la marque t'avaient injustement retiré. Et j'ai continué de le faire jusqu'à ce que j'ai suffisamment confiance en toi. Il fallait aussi attendre que je trouve un moyen de sortir, de reprendre ce qui m'appartient. Mon corps, entre autre. "

Son regard changea alors. Il était devenu plus dur dès qu'elle eut fini d'expliquer les raisons qui l'avaient poussés à agir ainsi. Swann voyait alors sa véritable nature, car elle redevenait comme elle l'avait toujours connue, une idée sournoise derrière la tête et les yeux reflétant une forme de méchanceté qui lui échappait toujours mais dont elle ne doutait dorénavant plus du tout. Cela la fit irrémédiablement douter sur la sincérité de ses mots. Cette femme, au fond, n'avait cherché qu'à la manipuler en se faisant passer pour un être de magie réclamant des sacrifice. Elle l'avait façonné en une sorte de faucheuse, une sorte de petit jouet à elle... quelle déception. La Belle ne lui en voulait même pas, elle espérait juste mieux. Beaucoup mieux que ça.

" Tu m'as aidé pour finalement me réduire au silence ? La finalité m'échappe... "
" J'ai pensé à ça justement, et je me suis dis... ", dit Kelya avant de pointer Astrid du doigt, toujours plantée à l'entrée. " ... qu'il fallait que je te trouve un autre corps. "

Swann tourna la tête presque instinctivement vers la marchande. Pouvait-elle se résigner à la tuer, et au passage renoncer à son propre corps ? Une partie d'elle, marquée par de nombreuses blessures, par un tatouage qu'elle avait appris à aimer, par une malédiction de la sorcière de Cocorico. Et ainsi détruire l'esprit d'une innocente jeune femme issue du peuple, charmante et plus vivante que l'assassin ne le serait jamais. D'un autre côté, il y avait Kelya... ou elle-même serait-on tenté de dire. Tout du moins une partie d'elle... dans les deux cas elle devrait se détacher de quelque chose de terriblement important pour elle. Pas du tout convaincu, en proie au doute, elle se retourna vers la jeune Netil. Dubitative, elle déposé son regard sur le sol. Elle si sûre d'elle la plupart du temps... peut-être parce qu'elle n'avait eu à faire face à un dilemme si cruel.

" Je t'aime bien, Swann ; tu es un peu comme mon enfant. Une fille que j'ai aidé à faire grandir comme je l'ai pu, que j'ai toujours aidé pour se sortir des pires situations. Si fais comme je t'ai dis, nous pourrons parler plus ensemble. Je te parlerais de ce que nous avons accomplis, de ton pays, de ta mère. "

Ces paroles arrachèrent un sourire au Cygne Noir. Elle secoua la tête lentement, de droite à gauche, s'estimant presque trop conne d'avoir couru après un passé qui finalement se trouvait juste sous son nez, à l'intérieur même de son crâne. Mais Kelya la décevait, pour diverses raisons. Et cette déception prit le pas sur sa curiosité, tout en se rappelant qu'elle se condamnait à l'ignorance si elle prenait la décision d'écouter son instinct plutôt que sa tête. Mais c'était ainsi qu'elle avait presque toujours agis, au fond ; et elle était toujours vivante. Alors pourquoi changer une façon d'être à un moment si capitale de sa vie ? La décision était prise...

" Ni toi... ", commença-t-elle, relevant les yeux vers l'ancienne reine, " ... ni moi ne toucheront à un cheveux d'Astrid. Et tu ne prendras pas possession de mon corps non plus. "

Deux bras attrapèrent soudainement Kelya dans son dos, avant de porter deux coups derrière les genoux pour la coincer au sol. Prise par deux clefs de bras, elle se retrouvait là immobilisée, les yeux grands ouverts pour n'avoir pas su sentir le coup venir ni être en capacité de réagir. Elle aurait dû le sentir venir... mais elle n'avait pas pensé que Swann refléterait sa propre image pour créer un second corps derrière elle. En fait, elle avait faux sur toute la ligne, et elle commençait déjà à regretter.

" Qu'est-ce que tu fais ?! " Hurla-t-elle de rage ainsi que de douleur.

Swann sortit un poignard, puis s'approcha à pas lent en direction de sa proie. Elle prenait ainsi le temps de réfléchir encore un peu à la question, de peser une dernière fois le pour et le contre. Puis cela éclata comme une évidence alors : avait-elle vraiment besoin de savoir qui elle avait pu être par le passé ? Elle en voyait déjà les fruits. Une monarque réduite à l'état d'esprit, malveillante et au cœur de glace, prête à tout pour retrouver une grandeur passée. Et surtout, elle-même, un assassin en proie au doute, à l'avenir et au passé incertain - quoiqu'assez clair maintenant - dont le seul soucis soit devenu la mort d'une personne admirée et aimée. En cela, Kelya avait réussi quelque chose de terrible, puisqu'elle avait réussi à corrompre suffisamment le cœur du Cygne Noir pour qu'elle en devienne un instrument de mort, une menace pour un si faible et si petit royaume. Si Swann avait effectivement quelque chose à lui reprocher, c'était bien ça ; de ne pas avoir su reconnaître la défaite par le passé, et de fomenter en secret une revanche avec la Belle comme principal outil. C'était là la différence fondamentale entre ces deux personnalités et esprits issus de la même âme : l'une agissait par pur intérêt personnel, tandis que l'autre souffrait de son amour pour le peuple d'Hyrule et sa situation. Et si elle reconnaissait ne pas être un exemple pour tous, elle estimait au moins agir pour de bonnes raisons, établies sur de solides convictions.

" Je sauve une vie ", souffla-t-elle doucement.
" Elle crèvera bien un jour ! C'est la guerre après tout ", railla Kelya, un sourire provocateur dessiné sur ses lèvres.

Le Cygne Noir sourit de nouveau, par réflexe. Elle n'avait pas compris... elle ne comprenait rien. Et cela rassurait la dragmire, car si elle ne parvenait pas à saisir, cela signifiait qu'au fond elles n'étaient pas identiques. Beaucoup de choses les séparaient, en plus de diverses motivations dans la vie. Elle se garda bien pourtant de lui expliquer qu'elle se sauvait d'abord elle-même en ne cédant pas à la tentation d'aller chercher son passé en passant par la mort d'une innocente. Kelya n'aurait même pas tenter de le comprendre, même formuler ainsi.
L'ancienne ambrée s'agenouilla et posa le couteau contre la poitrine de la femme aux yeux d'or. Puis avant d'enfoncer la lame, elle souffla ces quelques mots, cruels de vérité et froids comme la glace : « Finalement, tu aurais mieux fais de continuer à avoir peur de moi ». Sans sommation, elle enfonça alors le poignard dans le cœur.
Et toute cette histoire se termina. Enfin.


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