Convaincre ou persuader

Rp avec Roshu

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Astre


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Il était devenu le Chef des Phénix, l’unique chef de cette antiquité poussiéreuse. C’était un coup de chiffon violent qu’il avait donné à la guilde, un coup de chiffon qui avait griffé la surface jaunasse et en avait décroché les feuilles d’or. Il avait arrosé le blason d’une de ces huiles capables de vous arracher des couches et des couches de rouille. Frotté, frotté encore, il s’était usé les doigts –ou plutôt, arrêtons la métaphore, la cervelle- pour redonner à l’étendard phénixien une nouvelle jeunesse. Cette jeunesse ne plaisait pas à tous, il en prenait conscience. D’ailleurs, comment les gens pouvaient-ils tolérer que ce patrimoine hylien, qui recueillait une immonde condescendance compatissante, soit passé aux mains blafardes et pleines de sang de l’ancien chancelier des propagandes du Seigneur Ganondorf ? Astre se le demandait encore aujourd’hui. Pourquoi, oui, pourquoi ces crétins baveux, qui ne faisaient qu’évoquer avec une écœurante nostalgie le passé grandiose de la guilde, avaient-ils laissé avec autant de facilité cette organisation apparemment morte regagner la vie ? Car oui, eux, ces gens, cette caste de combattants crâneurs et intellectuellement dépravés, méprisaient gentiment cette entité qu’ils considéraient comme inoffensive, une sorte de monument aux morts qui a sa place tant qu’elle n’en prend pas trop.

Astre était rincé, oui, fatigué de toutes les luttes intestinales qu’il avait dû mener. On le prenait pour vicieux, méchant, violent, traître sans vergogne, et pourtant il prônait une franchise. Il lui avait fallu passer le stade du cire-pompes amoureux, larmoyant guerrier aux idées aguicheuses, pour pouvoir récupérer le trône merdique de cette guilde. Mais après tout, si ce rôle de magicien lui avait déplu, lui avait rogné une partie de son honneur, il ne s’était pas mal débrouillé et le carré d’as qu’il avait abattu sur la table du pouvoir lui avait rendu son orgueil. On n’expédie pas si facilement le Chevalier noir dans la fange. Les cernes lui rongeaient les yeux, ses cheveux mal peignés s’éparpillaient dans tous les sens mais ce n’était pas sans souligner l’hypothétique charme qu’il pouvait avoir : cela renforçait un côté dandy, un côté négligé qu’il abhorrait, mais après tout, il n’avait pas eu le temps de soigner son apparence. A présent, sous la brise givrée et hivernale, il contemplait la plaine d’Hyrule, calme et vide, en attendant que Roshu n’apparaisse. Roshu, c’est le dernier Phénix pur et dur, le seul guerrier encore innocent, écumé comme un malpropre par les ténébreux compagnons qu’Astre avait ramenés. Le Chef des Phénix avait l’ambition ultime de le conserver dans ses rangs ; ce serait bête de tuer de la main d’œuvre, pensait-il. Il lui avait envoyé un courrier autoritaire, l’urgeant de ramener son postérieur immédiatement à la zone de combats : un endroit, à cette heure d’après-midi tristounet, plaisant et dénué de toute présence nauséabonde.

La silhouette immobile d’Astre se découpait dans cet univers étonnamment plat. Il était planté comme un drapeau, dressé fièrement, l’allure fatiguée et une étrange mélancolie qui lui dilatait la pupille. Le rouge de ses deux yeux semblait embrasser des teintes bordeaux ; un rouge élégant, moins hargneux, un rouge mûr et mature. Il lui faudrait se battre encore longtemps pour s’affirmer, pour regagner la position prédominante qu’il occupait autrefois. Ah, les temps étaient durs… autrefois un peu d’agitation politique suffisait, mais maintenant il fallait déployer tout un arsenal démoniaque, fait de conspirations, de crimes crapuleux tout en tirant les sonnettes de mille personnages influents, pour pouvoir n’avoir ne serait-ce que l’espoir d’arriver à ses fins. Le Chevalier noir soupira… Les temps étaient durs.


Roshu Aaron


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Elle sombrait . La guilde qu'il avait connu à son arrivée était devenu l'ombre du Phoenix . Le coté obscure que nous avions tous , enfoui ou non dans nos coeurs . Une opposition lumière et ténébre ou du yin et du yang par exemple . Et bien , Roshu est maintenant le seul rescapé de ce naufrage . Il avait perdu de vue Lenneth depuis quelques jours et selon les rumeurs qu'ils couraient , son nouveau chef était Astre . Un chevalier qu'il détestait dès les premiers mots vulgaire qu'il sortit et son air croyant qu'il "snobait" tous les anciens Chevaliers . Cependant , il ne quittait pas la guilde , pour le moment . Il attendait la suite des évènements . Il pourrait peut-être redresser la barre du bateau qui chavire . Il était confiant , optimiste et pleine d'espoir . Maintenant , Roshu était dans son appartement du marché . En bas de sa porte se trouvait une lettre d'Astre . Une lettre qui ne lui plaisait guère , le demandant de le retrouver à la zone de combat , d'une manière plutôt courtois , comme à son habitude .

Armé et parés , il s'en va au point de rendez-vous , l'heure auquel le soleil était à son zénith. La zone de combat est un terrain se trouvant dans les plaines majestueuses . Le sorcier n'était pas pressé de revoir cet individus , il marchait de manière ralenti . Profitant du paysage , même s'il les connaissait tous , un petit temps de nostalgie s'offrait à lui. Près d'un rocher , il vit une silhouette au loin . C'était lui. Roshu soupirait et se présentait devant lui


" Que me veux tu ? "


Astre


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Astre s’était rendu compte progressivement qu’Hyrule sombrait dans un long processus de pourrissement. Les vieilles règles désuètes auxquelles plus personne ne croyait, jetées dans l’Index de l’obsolescence, diffusaient à peine les saveurs faisandées de l’Antan, tandis que, la supplantant, les parfums à outrance de la décadence, de la dépravation, de la corruption des mœurs au profit de profits justement, tentaient de camoufler les miasmes des anciens temps. Cette longue pensée venait de lui assassiner les nerfs, mais il n’allait pas se mettre à panser les innombrables plaies mentales qui lui saignaient la cervelle depuis tant d’années. Alors qu’il s’abandonnait à nouveau aux réflexions déprimantes sur la situation d’Hyrule, sur l’Homme nouveau qui avait été créé par cette société rongée, des mots sortis du vide intellectuel vinrent le percuter de plein fouet.

" Que me veux tu ? "

Roshu était venu, ce petit magicien avec tatoué en plein milieu du front la naïveté et la bêtise, il lui avait obéi, preuve qu’il respectait la hiérarchie, qu’il reconnaissait de ce fait Astre comme étant son chef. Le Chevalier noir posa sur lui deux braises brûlantes, ses yeux agressifs par la luminosité qu’elles expiraient. Il dodelina de la tête, tel un croque-mitaine qui n’attend que le terme de l’agonie pour pouvoir enterrer son gibier.


« Roshu, petit homme… Tu es l’un des Derniers Phénix de l’ancienne génération. Tu es pétri d’idéaux que je respecte. Mais tu as un regard trop étroit, pas assez affuté, sur le monde. Pour toi, il y a les bons et il y a les mauvais. En cela, tu fausses ton jugement à plusieurs reprises… »

Astre avait les paupières mi-closes, lui donnant l’air d’un vieux singe, sage de la forêt depuis des millénaires, patriarche des enfants perdus.

« Je ne te veux aucun mal, mettons déjà les choses au clair. M’est avis que tu as un potentiel par ta foi, par ton courage, par ta jeunesse. Un jeune, même sur une mauvaise pente, a le temps de se rattraper. »

Après s’être gratté l’épaule gauche qui le taquinait de légères démangeaisons, il poursuivit son discours.


« Mon but n’est pas de te voir mourir, partir. Car tu es un Phénix… » et c’est à cet instant qu’il lâcha une perle : « Et j’ai besoin de toi. Nous avons besoin de toi. »

Le ton était bien placé, la voix veloutée sans être flagorneuse, il parvenait à voiler toute l’ironie dont il était capable dans cette épreuve de diplomatie nouvelle. Il se redressa, pour montrer toute la bonté d’âme dont il se peignait, digne empereur drapé d’une juste clémence.


« Dans ce changement de cap pour la guilde, tu as dû souffrir… voyant tes amis partir, d’autres expulsés. » Dans ses orbites, ce n’étaient plus des yeux, mais de la compassion en gélatine. « Je comprends ta douleur, mais si je t’ai gardé, c’est bien parce que tu es prometteur, parce que ton âme n’est pas encore altérée par les mensonges omniprésents. Certes, tu en es influencé, car avec la jeunesse vient la crédulité, mais si tu es bien entouré, tu verras vite les mauvaises pensées dispersées, et la sagesse remplacer ta fougue. »


Roshu Aaron


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Il était devant lui , celui qui est maintenant sur le siège du chef des Phoenix. Comment Lenneth a-t-elle pu s'arranger pour le mettre sur ce trône ? Comment il a réussi à se hisser au statut de chef ? En repensant à ça , il serra ses poings. Il pourrait quitter sur le champ, donner sa démission dès maintenant ! Mais pour aller où ? Seul pour pouvoir botter le cul au âmes va être difficile . Il était coincé , dos au mur , ne savant plus quoi faire en ce nouveau monde. Bah , il pouvait toujours essayer de substituer la place en s'approchant de lui . Avoir sa confiance pour lui asséner le coup de Damoclés . Le chevalier noir entama la discussion :

" Roshu, petit homme… Tu es l’un des Derniers Phénix de l’ancienne génération. Tu es pétri d’idéaux que je respecte. Mais tu as un regard trop étroit, pas assez affuté, sur le monde. Pour toi, il y a les bons et il y a les mauvais. En cela, tu fausses ton jugement à plusieurs reprises…

Le sorcier croisait les bras , tout en écoutant d'une oreille à demi-attentive ce qu'il crachait . Le bougre enchaîna de suite

"Je ne te veux aucun mal, mettons déjà les choses au clair. M’est avis que tu as un potentiel par ta foi, par ton courage, par ta jeunesse. Un jeune, même sur une mauvaise pente, a le temps de se rattraper."

Roshu penchait sa tête vers la droite , se demandant si ce n'est que mensonge, toujours les bras croisés . Il le redressait au moment où cette personne reprit la parole

"Mon but n’est pas de te voir mourir, partir. Car tu es un Phénix… Et j’ai besoin de toi. Nous avons besoin de toi. "
" Quoi?"

Ce qu'il venait de dire choquait le Solarien , au point de briser son silence . Comment ça , "besoin" . Le sorcier avait l'impression qu'il insisté sur ce mot . Continuant à amadouer :

" Dans ce changement de cap pour la guilde, tu as dû souffrir… voyant tes amis partir, d’autres expulsés. Je comprends ta douleur, mais si je t’ai gardé, c’est bien parce que tu es prometteur, parce que ton âme n’est pas encore altérée par les mensonges omniprésents. Certes, tu en es influencé, car avec la jeunesse vient la crédulité, mais si tu es bien entouré, tu verras vite les mauvaises pensées dispersées, et la sagesse remplacer ta fougue. "

Roshu mit sa main sur sa tête et commençait à rire mais pas parce que la folie lui guettait , loin de là :

" Souffrir , moi?! " Marquant une pause , s’arrêtant de rire et retirant sa main " J'ai vu partir tous le monde , bien sûr que je souffre , c'était mes compagnons ! Ça , tu doit t'en foutre je présume , de l'amitié .

Comme s'il allait verser des petites larmes , il baissa sa tête et continua . Roshu n'avait pas encore confiance en cet individu, continuant à croire qu'à moitié ses ragots

" La sagesse , tu en a toi ? Autant que les poules ont des dents ... Alors maintenant va au but . Que veux-tu à présent "


Astre


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Astre remarquait la maîtrise de soi que le garçon s’imposait : en effet, le Chevalier noir aurait pu palper la tension qui émanait du jeune Phénix, et il en caressa mentalement les contours. Roshu bouillonnait littéralement de haine. Pour lui, Astre n’était que racaille, vermine, un vermisseau qui avait rampé, rongé les Phénix, pour finalement prendre leur tête. La métaphore n’était pas si fausse, au fond, car l’ancien bras droit de Ganondorf avait investi la guilde ancestrale et en avait sapé la sainte énergie pour dilapider la sienne, malsaine, et détruire les fondements rouillés. Un coup de pied derrière le genou, une lame qui tranche la gorge offerte, et les balbutiements sanglants qui s’égosillent inutilement sur la plaie.
Roshu Aaron était une matière, une matière jeune et pétrissable, une bonne pâte qui pouvait se révéler aussi utile que dangereuse. Tout dépendait de la façon dont on la maniait.

Rires nerveux, respiration saccadés, débit de parole haché : le gamin menaçait d’exploser.


" Souffrir , moi?! … J'ai vu partir tous le monde , bien sûr que je souffre , c'était mes compagnons ! Ça , tu doit t'en foutre je présume , de l'amitié .

Le Roi-Phénix inclina la tête, compassion dans ses yeux comme du lait dans du thé. Pourtant, le seul signe qui montrait qu’Astre n’avait pas changé de personnalité entre temps était ce tapotement régulier qu’il effectuait de sa main droite sur sa cuisse droite : tap, tap, tap, sons étouffés par le tissu, colère diluée dans ce tic maniaque.

" La sagesse , tu en a toi ? Autant que les poules ont des dents ... Alors maintenant va au but . Que veux-tu à présent "

Pourquoi Roshu voulait-il mourir ? Ne savait-il pas qu’avancer ses stupides remontrances, ses faibles attaques verbales preuves de sa jeunesse et de son âme blessée, pouvait rendre le Chevalier noir fou ? Fou, oui, fou, terriblement fou, hors de lui, un démon qui prendrait possession de son corps pour réduire en charpie tous les provocateurs ! Astre se racla la gorge, censé ainsi se donner une contenance nouvelle. Une lueur d’acier balaya la sympathie dans son regard pourpre.


« La sagesse m’a mis sur le trône du Phénix, petit homme. C’est en planifiant, en sélectionnant et coordonnant les actions nécessaires que j’ai pu m’y assoir. Cela fait partie de la stratégie, et la stratégie se pose sur une certaine sagesse, celle du combattant, celle du soldat vétéran qui sait y faire, qui a appris. L’expérience et l’apprentissage de toute une vie ne suffisent pas à mener à de grandes choses, il faut les utiliser avec sagesse pour pouvoir y parvenir. »

Raide comme un piquet, spartiate guerrier qui malgré lui choisit plus l’art de la rhétorique que celui de l’épée, il choisissait avec précaution les mots suivants qu’il allait employer.


« Le sang dans nos rangs a fini de couler. Je ne veux pas d’autres morts, je veux des vivants. Je veux une jeunesse à ma guilde, et toi, Roshu, tu peux sûrement t’épanouir chez nous. Que la chrysalide libère le papillon, mon ami ! Chez les Phénix, tu pourras continuer à persévérer dans les arts martiaux, ceux de l’épée et de la lutte, autant que les arts intellectuels, à savoir la stratégie et la rhétorique. »

Une langue pointue vint serpenter sur les lèvres blafardes du livide chancelier, tandis que ses yeux restaient figés, fixés sur l’interlocuteur.

« Pourquoi cracher sur une bonne discipline ? » termina-t-il, malin.


Roshu Aaron


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"Pourquoi cracher sur une bonne discipline ?

C'est une offre alléchante qu'offrait le renégat pour le sorcier, en passe d'entrer dans un monde d'adulte, si ce n'est déjà fait. Mais Roshu aimait cette philosophie, les vertus du chevalier l'inspirait, les anciennes vertus que devait adopté les chevaliers . Maintenant , des vertus avaient disparus comme la justice ou la protection. C'était peut-être les plus importants, dans la transition de l'ère des chevaliers , nous avons perdus la balance et le bouclier en chemin. Qu'importe quand ce moment, Roshu pèse le pour et le contre sur ce qu'il devait répondre ... Il ferma les yeux et essaya de trouver une raison de... Refuser

"Parce que j'ai un mauvais professeur, peut être."

Son esprit vient de tilter sur un fait qui s'est déroulé il y a quelques jours. Ce qui s'était passé lui ai resté dans la gorge. Car oui, une vie avait été perdu

" Dis moi ... J'aimerais savoir : Pourquoi as-tu exécuté Lenneth ? "

Même après quelques jours, il ne pouvait pas supporter qu'un de ses amie soit morte dans des circonstances épouvantable, il lui en a voulu. Il mit sa main droite sur l'ouverture de son étui à sa ceinture pour parer à d'éventuel ... attaque

" A ce que j'ai cru entendre , ce n'était pas ta ... fiancée ? "


Astre


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L’air se fit plus dense, plus lourd sur les épaules ; il envahissait les poumons et les étouffait, surplus d’air insupportable. Astre commençait à se demander si c’était réellement une bonne idée que d’avoir convié ce jeune crétin à venir le rencontrer. Après tout, quelques jeux de couteau et c’en était fini, plus de Roshu et plus de tracas. Mais le Chevalier noir voulait épargner cette petite vie futile pour tenter de la former à des desseins plus intelligents que ceux grossièrement hypocrites du secours à la veuve et l’orphelin.

"Parce que j'ai un mauvais professeur, peut être."

Arrogance, insolence d’un adolescent blessé. C’était une réaction tout à fait normal de la part de Roshu, cependant Astre n’était pas du genre à apprécier cette normalité débile et faiblarde. Il laissa dire, ne releva pas, autrement il aurait éclaté à coup de talon ce couillon miniature.


" Dis moi ... J'aimerais savoir : Pourquoi as-tu exécuté Lenneth ? "

Et voilà, on y était : c’était probablement la raison pour laquelle cet énergumène était venu, pour s’alimenter en ragots, nourrir les torchons avides d’anecdotes sanguinolentes, et mettre un peu de beurre dans ses épinards. A une autre époque que celle-ci, peut-être que le Chevalier noir n’en aurait eu cure, mais les vestiges de la chevalerie qui grouillaient encore dans sa tête bornée hurlaient à la reconquête des valeurs.
Astre soupira.


« Parce qu’elle ne m’était plus d’aucune utilité, parce qu’elle se faisait dangereuse et menaçait de briser le nouvel équilibre apporté à la guilde avec son insolence infantile et sa provocation insensée. Parce que je sentais l’envie palpiter dans mes veines comme autant de prêcheurs insistants. Il le fallait. Pourquoi m’emmerdes-tu avec cela ? Après tout, personne n’avait légitimé cette gueuse lorsque le barbare lui avait filé les reines, pas même toi que je sache. Méfiance envers une donzelle que je ne peux blâmer… mais l’hypocrisie m’exaspère. »

Il y eut un court silence, où les couteaux restèrent en suspens, attendant l’ordre malicieux des déesses ou du belligérant pour se remettre à la course.

" A ce que j'ai cru entendre , ce n'était pas ta ... fiancée ? "

C’était donc cela dont voulait parler ce garnement. Une affaire de mœurs ? Astre éclata de rire.

« Non, je ne crois pas. Cette catin était mariée à son fidèle bout-de-chou absentéiste, dont le nom même m’échappe aujourd’hui. Disons que je l’ai bourlinguée quelques fois, satisfaction et soulagement corporels au rendez-vous, mais aussi l’application d’une stratégie politique vieille comme le monde. Voilà, fini le résumé salace de mon entreprise avec cette jeune donzelle crevée. »

Le Roi-Phénix se sentait las de cette rencontre, il faudrait y mettre un point final sous peu, soit sous la gorge du péquenaud-magicien, soit à la dernière ligne d’un contrat tacite entre les deux hommes. Quoiqu’il en soit, il fallait terminer cette entrevue qui prenait une tournure ridicule.

« Pour ta gouverne, la mort nous attend derrière chaque buisson, chaque coin de ruelle. Et quand on gueule fort et qu’on n’anticipe pas, les coups pleuvent. Elle aurait dû s’y attendre. »


Roshu Aaron


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" Parce qu’elle ne m’était plus d’aucune utilité, parce qu’elle se faisait dangereuse et menaçait de briser le nouvel équilibre apporté à la guilde avec son insolence infantile et sa provocation insensée. Parce que je sentais l’envie palpiter dans mes veines comme autant de prêcheurs insistants. Il le fallait. Pourquoi m’emmerdes-tu avec cela ? Après tout, personne n’avait légitimé cette gueuse lorsque le barbare lui avait filé les reines, pas même toi que je sache. Méfiance envers une donzelle que je ne peux blâmer… mais l’hypocrisie m’exaspère. "

Au dire de ces propos insolentes, Roshu était mal à l'aise. Il mit sa main droite sur sa tête évitant de pleurer devant Astre. Le sorcier se doutait que l'arrogant chevalier sortirait une tel bêtise, il s'y attendais pensant encaissés la violence verbale mais une tentative vaine. Lenneth fut une alliée pour Roshu mais aussi une amie, il avait le sentiment qu'il ne pouvait plus protéger ces amis proches . Il avait la nausée, il s'assit sur le rocher mettant sa main gauche sur le support. Son esprit était embrouillé

"Pour ta gouverne, la mort nous attend derrière chaque buisson, chaque coin de ruelle. Et quand on gueule fort et qu’on n’anticipe pas, les coups pleuvent. Elle aurait dû s’y attendre.

Il marquait une pause, Roshu voulait répondre mais il attendit, reprenant le choc mental qu'il a subi. Qu'est ce qu'il fait encore avec lui? Le Phoenix n'est plus ce qu'il était, il l'avais volé le trône, oui! Il fixait le visage d'Astre, enlevant sa main droite pour pouvoir prendre sa baguette

" Elle pouvait mourir là-bas ... brûler. Cette mort-ci, elle pouvait s'y attendre ! " Il marqua une pause, respirant de grande bol d'air " Un humain qui ne sert plus à rien, on l'élimine ? Foutaise! " Il essaya d'entrer dans son jeu en crachant, mais il n'y arrive pas , laissant couler puis ravala sa salive et lava sa bouche avec son avant bras droit " A ce moment là, qu'importe que le feu brûlait dans la forêt, je voulais tes cendres mais ton chien de garde m'en a empêcher et t'avait tes sbires, qui sont aussi mes nouveaux alliés à mon grand regret. " Son coeur battait la chamade, peut-être que la mort l'attendait après ce combat, mais il était déterminé. Roshu fermât les yeux en baissant sa tête pendant quelques secondes puis il le releva , pointant son arme sur Astre et enchaîna :

"Confrontons "


Astre


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Le torse du petiot se soulevait au rythme de la colère, au rythme de l’incompréhension. Une mort futile pour la pauvre Lenneth ? Une mort qu’elle ne méritait pas mais qu’elle reçut, gratuitement, parce que son assassin se sentait fatigué et ennuyé ? Une mise à mort terrible n’ayant pour vocation que celle de briser l’insolence féminine ? « Quel était le sens de tout cela ? » devait-il penser, l’esprit abusé, bientôt désabusé. La dextre fine, main de fillette bourgeoise, vint faire l’ombrelle à son chagrin, et les pleurs ne traversèrent pas, les pleurs furent stoppés nets ; la dignité lui raidissait les glandes lacrymales, les tordait comme de vulgaires torchons, les essorait. « Partez, pleurs maladifs, ne venez pas m’enquiquiner, je n’ai pas le temps, je suis en face d’un grand méchant ; je ne peux pas lui offrir ma faiblesse sur un plateau d’argent, je dois vous repousser, pour elle ; je dois vous refluer aux abords de mon âme, vous précipiter dans le gouffre de ma haine. Partez, mesdemoiselles, partez mais ne l'oubliez pas, que je vous aime. Votre aide est déplacée en cette occasion, mais je saurai vous rappeler... faire mon deuil. » Tourmenté, torturé, l’image de la Phénix gravée sur l’écusson de son cœur meurtri. « Fourberie que cet homme-corbeau, que ce porteur de Mort. »

« Voilà ce que tu penses, n’est-ce pas, Roshu », qu’Astre l’interrogea muettement, en pensées, pour ne pas le brusquer, pour ne pas qu’il entende, juste pour se faire une idée.

« Elle pouvait mourir là-bas ... brûler. Cette mort-ci, elle pouvait s'y attendre ! … Un humain qui ne sert plus à rien, on l'élimine ? Foutaise! »

La rage le consumait, petit bout de cire confus. Il tremblait comme une feuille, l’hiver l’avait déplumé, il avait besoin de faire fondre sa hargne et ce n’est qu’en l’extériorisant qu’il pourrait espérer s’en débarrasser.


« A ce moment là, qu'importe que le feu brûlait dans la forêt, je voulais tes cendres mais ton chien de garde m'en a empêcher et t'avait tes sbires, qui sont aussi mes nouveaux alliés à mon grand regret. »

Que de vaines paroles, que de vaines insultes. Rien de surprenant, d’ailleurs Astre gardait silence, il le regardait, comme on regarderait une petite bestiole étrange, sorti des nuages célestes, recraché par les cieux malades… un petit oiseau déféqué par le haut, fragile et battant les ailes, furieux de vivre.
L’ado-magicien, secoué par cette dualité intérieure -entre noblesse d’âme vengeresse et son esprit naturellement non-violent-, vibrait comme une femme à qui on extirpe une jouissance.
Larmes séchées, arme fléchée vers le tueur, il dit tout simplement, sans ornementation, pour une fois sobre dans sa colère, pas couillon du tout… efficace sans être lourdaud:


"Confrontons "

Astre remercia cette spontanéité sans artifice. Il inclina le chef, brandit dans les airs son épée scintillante, mille langues de feu léchant l’acier. Avant de bondir, avant de précipiter le combat, une lutte meurtrière où l’autre, tout juste magicien, à peine combattant, serait le perdant, il préféra prévenir :

« Assume ton honneur. Quand je t’aurai vaincu, ne te plains pas, autrement, tu peux en être certain, ta tête roulera et je partirai, nullement tourmenté. Je l’ai déjà prouvé. »

Et il foudroya l’air, espérant rencontrer la lame du preux merdeux.


Roshu Aaron


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Sa dernière parole étant prononcé, son air se changeait. En relevant sa tête pour faire face à Astre, ce n'était pas l'adolescent qui, en vain, crachait au sol pour montrer son mépris mais sa détermination s'affichait sur son visage. Calme et impassible, son arme restait pointer droit sur la tête du chevalier noir. En combat, c'est une autre personnalité que le sorcier dévoile. Cette émotion de calme qu'il montrait avant, à son arrivée à Hyrule, contre les sbires de Ganondorf mais cela remontais à trop loin. Des sentiments qu'il avait caché ici, qui s'est révélé ces derniers jours, tous à l'heure il avait montré ses sentiments contre Astre, évitant de montrer ses faiblesses par l'émotion. Les combats de Roshu se fit rare ces temps-ci, dans ses souvenirs et de peur qu'il ai oublié, il récitais ses sorts, perdre contre cette personne était impossible. Si le pire des cas se présentaient, il trouverais un autre moyen de le renverser. Sa main serrait encore plus sa baguette, rien que d'y penser. Il attendait la réaction d'Astre, lui aussi d'un esprit ... Serein ? Après tout, il attendait que ça, de prendre la tête du jeune homme. Il dégaina l'arme en premier et entama le combat. Roshu ne pouvait pas esquiver un coup à l'horizontal, il préféra la parade.

" Soul Shield"

Il prononça son sort, le dôme de lumière se forma dans un petit périmètre, assez pour se protéger de l'attaque. Le coup d'épée fut balancer en arrière, à cause du choc du bouclier. Roshu recula de quelques pas pour éviter de reprendre la lame de fer et enchaîna avec un sort enflammé

" Volcano Aragna "

C'est au tour des araignées de faire une apparition brûlante. Une grosse de la taille d'un chien sortit cette fois. Il devait être distant des adversaires qui utilisent le corps à corps. Un sort utilisant la peur de Roshu pour devenir une force et non une faiblesse, quel idée farfelue venant de son défunt.


Astre


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« Ca fustige, ça faribole, ça farandole, ça danse, ça s’insconcience, ça se dandine, ça se farine, ça se plume, ça se déplume, ça se déshabille, et sur ses quilles ça gesticule, et tout ce que j’voudrais, moi, c’est le faire tomber sur son cul, ridicule. » Magicien du Kokirium, combattant farouchement faible, faiblement farouche, rouge d’efforts et fort en bouche, bougeant facilement sur les accords de la colère, lépreux de couardise sa lâcheté est tombée, il tenait sa baguettine entre ses doigts légers, la faisait tournoyer sans fatigue vers le ciel comme pour en extirper la substantifique pluie. Amorçant par un champ de force, forcé au recul par le sort, il sortit bredouille de son attaque, le Chevalier Noir sans honte. Les remous ingénieux des agités du bocal proposaient une danse, quelques claquettes entre paires de claques ; on évite les gros coups, les flaques de sang, les bassesses sans honneur, car Astre, ce qu’il voudrait lui, c’est juste humilier le gamin, lui faire voir la folie, celle à lier, celle qu’on mendie, elle accompagne le courage, elle donne l’adrénaline, câline, consolatrice, dominatrice ; c’est qu’elle est capricieuse, et qu’elle demande son quota d’expression par jour la folie. C’est une femme difficile.

Astre sentait dans son bras droit l’engourdissement doucement envahissant, vicieusement handicapant. Il secoua le membre fébrile, fragilisé par la riposte magique. Le hic, c’est qu’il fallait maintenant se battre contre deux adversaires. Serrant la tête, il s’apprêta à se relancer à l’assaut ; c’était sans compter l’apparition d’une merde tropicale arachnoïde gros comme trois pastèques, agressive, tapant des pattes, octo-bruyante, plutôt méchante la bestiole. Astre cependant pressentait l’effort magique soufflé dans la créature, il avait l’intuition qu’en décuplant les forces numérales il s’était affaibli. Ca donnait un Roshu diminué, et une crotte de nez des enfers mal déféquée. Deux choses gluantes qu’il fallait renvoyer à la poussière. Le Roi-Phénix inclina le chef, effaré et fatigué par l’inutilité de cette action. Le troufignon Phénix, c’était même pas une larve contingente, c’était un demi-guerrier, une épée sans un bras pour la tenir, ou plutôt un bras sans épée, ça piquait un peu mais sans plus.
Décimateur de monstres, il pourfendit la bête, en quête d’une victoire rapide. Il fut surpris de la rapidité de l’acte en vérité : il pensait que cette chienne octopède se serait mieux défendue, aurait gigotté du tronc pour glisser sur le sol, et empêtrait le dur salaud qu’il était dans un cercueil tissé.

Et raclant des bottes sur le sol en grain, qui grognait à la semelle ses insultes en diamant de sable, le Paladin « maléfique », magnifiquement mauvais, se posa en face du facétieux farceur Phénix.
« Tu cherches l’embrouille, morveux ?! » qu’Astre lança, l’œil torve, accompagnant la violence verbale par la violence gestuelle. La pointe de son épée vint se planter à hauteur d’yeux du merdeux. « On se cherche ? on se trouve pas ? On se dit qu’on est pas fait pour répondre aux questions, qu’on préfère fuir que d’assumer le présent, et l’avenir ? Petite crevure... la prochaine fois que tu te sers d’un de tes petits amis répugnants, les couillonnes araignées géantes, je te tue. C’est dégoûtant, ça bave et ça pisse de la toile, à foutre tout un bordel que c’est pas croyable, qu’on croirait qu’une armée de tisseurs a perdu le fil comme on dit. » Astre rit de sa propre plaisanterie. Il s’essayait à un genre nouveau, une sorte de proximité plébéienne dans son phrasé de tenancier de province. Et d’ajouter à cela une sorte de touche poétique. « C’est rude, de jouer au rustre fruste et frustré ». Il éclata de rire, c’en était trop.


Roshu Aaron


Inventaire

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(vide)

Roshu fut assez étonné du résultat, croyant pouvoir récupérer ces cendres, il n'en était rien. Il sait se défendre, le bougre, et avec seulement une épée en fer blanc, offrant un contraste à celui de son coeur noir, car il avait vu d'autres combattants pourfendre ses araignées avec une magie ou encore un couple d'armes qui s'entendais, épée bouclier par exemple. Si Astre avait été réduit en l'état de poussière, les poules auraient eu des dents. Et puis il ne serait pas venu à la tête des Phoenix par sa mentalité exécrable, la force y est pour quelque chose. Ce sort n'était que l'entrée, auquel on servira le plat principal bientôt. "Phase enclenché" dit-il dans sa tête. Ce chevalier resurgit de plus belle sa voix. Les vulgarités fusent à travers de ces doux paroles lâchées par cette personne aux bonnes intentions. Il bassinais le jeune sorcier de ses menaces terrifiantes. "Elles sont à la hauteur de ta valeur: Néant" pensait-il méchamment et en se rendant compte que ces pensées pouvait changer la donne d'un combat car il serait déconcentrer. Ces menaces, Roshu le prit comme une forme de faiblesse. Il détesterais ces araignées, Roshu aussi, ce qui ne l'empêche pas de vouloir réitérer son sort. L'arme ennemi pointais la tête aux chevelure bleu. Le sorcier avait aussi son arme visant son crâne. Mettant sa main gauche en avant, il prononça les mots suivants :

" Fire Ball "

Une attaque magique des plus simples mais envoyés par salve de 3. 3 boules de feu se dirigeant vers la cible et en accompagnement, une touche de petits araignées autours de certaines boules de feu, il voulait lui faire péter un câble pour voir l'étendue de sa force. Pour cela, il le narguait en lâchant un " Oups " au air ironique d'une maladroite attaque lancer. Puis il rabaisse son arme, son bras droit longeait sa côte. " Monsieur est servi " se dit-il d'un air moqueur.