Un petit pas dans la plaine

(privé avec Ailill Sylvere)

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Aartwane


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(vide)

Il faisait frais dans la plaine, malgré le soleil qui fournissait sa douce chaleur. Il faisait meilleur dans la forêt à mon goût mais bon. Cela faisait plusieurs jours que je marchais vers la cité d'Hyrule. En fait, j'avais perdu le compte des jours. Mais je poursuivais ma route, lente et implacable. Alyha m'accompagnais et devais souvent venir se poser sur mon épaule. Je la sentais fatiguer plus vite qu'avant. Grâce à notre lien, je pouvais lui donner un peu d'énergie mais je la devinais réfractaire à cette idée. Malgré cela, nous avancions à un rythme respectable. La journée défilais et je voyais le soleil grimper plus haut encore dans le ciel. Arrivant au sommet d'une petite colline, je vis au loin les murs d'un bâtiment. Ou de plusieurs ? Peut être était ce le fameux Ranch Lonlon. En tout cas, ce qui était sur c'est que je m'arrêtais pour faire une pause.

Assis sur le haut de la colline, je profitais de la brise fraîche et de la vue. Alyha s'amusait à voler un peu partout puis finis par apercevoir une silhouette s'approcher de moi. Je ne la voyais pas s'approcher mais je savais qu'elle était proche. Je ne savais pas non plus qui était cette personne mais à vrai dire, je m'en moquais un peu. Tout ce qui comptais était que j'arrive à la ville, peu importe le reste.


Pyrope


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(vide)

« - Par les Déesses, Renis, mais que faites-vous ? »

Le brun poussa une plainte exaspérée, se posant une main sur les yeux. Le vieux derrière lui avait décidé d’inspecter chaque parcelle de terrain, le regard accusateur et perçant, le teint pâle, un peu recourbé, comme un animal en danger prêt à se défendre. Aucun doute, Ailill parvenait sans peine à imaginer ses pensées. « Pauvre fou, ne savez-vous pas que la Plaine est emplie de créatures agressives capables de nous arracher le cœur d’un coup de griffes ?! ». Quelque chose dans le genre.

« - Il n’y a rien, vous le voyez bien… !
- Mais Monseigneur, enfin… ! Je dois veiller à votre protection ! »

Cette phrase le fit éclater d’un rire franc, si franc, si rapide, si incontrôlé que l’espace d’un instant, son « don » se manifesta, faisant relever la tête au majordome avec un air admiratif, son visage reprenant des couleurs sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. Evidemment, cela se calma aussitôt, mais sur le coup, c’était drôle. Renis ? Le protéger ? Etait-il bien conscient du ridicule de sa phrase ? S’il y avait une seule « créature » ici, alors l’ancêtre aurait couru à toutes jambes pour sa peau, oui !

« - Ah, Renis… » soupira-t-il. « Aller, en route. »

La silhouette du Ranch se dessinait au loin. Pourquoi ne pas y faire un petit tour ? Avec toutes les batailles et sa récente mise à mal, une chose était sûre, Renis allait hurler de peur ! Peut-être pourrait-il se faire passer pour un spectre en se cachant dans l’ombre… Oui, c’était idiot et gamin, mais cet homme-là était très amusant à terroriser. Après tout, il était à son service, et il s’ennuyait terriblement. Depuis que la belle bête sur laquelle il était tombé était partie sans même lui dire au revoir, et qu’il s’était promis de le retrouver un jour, l’ennui de ses journées habituelles était revenu. Les quelques indics qu’il avait pu trouver n’avait rien pu lui dire sur cette personne, et il commençait à croire que pour une fois, son caprice n’aurait pas de suite. Il se refusait à s’avouer vaincu, cependant, mais la longue pause dans ses investigations commençait à durer bien trop longtemps.

« - M…Monseigneur, attendez, je vous en conjure, je… »

Le pauvre vioque haletait en grimpant la petite dune, ce qui ne fit qu’élargir le sourire de son maître. C’était tellement amusant. Dans sa grande bonté exceptionnelle, il pensa qu’ils allaient se reposer un peu tout en haut. Mais voilà qu’une autre personne s’y trouvait déjà. Une femme, à première vue. Ses longs cheveux verts encadraient son visage, et ses yeux d’émeraude le laissèrent mitigé. Mi douce, mi forte. Renis revint à lui, se redressant aux côtés de son maître.

« - Oh… Une bien belle beauté que voilà… ! »

Ailill leva les yeux au ciel, effectuant un vague geste de la main. Que pouvait-il bien en avoir à faire, de la beauté de cette donzelle ? Dans l’immédiat, elle ne l’intéressait que peu. Comme beaucoup de femmes, et même d’hommes en vérité. Mais puisqu’il était bien impoli de dévisager quelqu’un sans même l’approcher, il s’avança vers elle.

« - Puis-je ? » demanda le noble en désignant la terre à ses côtés.

Cela pouvait paraître étrange, qu’un aristocrate s’installe aux côtés d’une femme lambda, sans craindre qu’elle ne le tue et le dépouille sans peine. Mais il était ainsi. Un léger côté aventureux et sans peurs qui teintait ses jours d’escapades dans la nature. Un point que Lelga admirait, et que Renis détestait chez Ailill.


Aartwane


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(vide)

Le vent caressais doucement mon visage et le soleil venait renforcer ce instant de calme. Instant qui fut brisé par un commentaire quelque peu... déplacé. Tournant la tête, je vis l'homme et le vieil homme à ses côtés. Je jetais un regard noir a ce dernier, certain avait le don de faire de malheureuse phrase. Reportant mon attention sur le jeune homme, je ne cherchais pas plus que ça à le détailler. Cheveux noirs, peau claire et c'est tout. Haussant les épaules, je lui répondis négligemment:

- La terre appartient à personne. Asseyez vous ou vous voulez.

Je reportais mon attention sur le vol et les pirouettes d'Alyha. Elle me changeait les idées et me faisait presque sourire. J'avais encore dans la tête les images du brasier et l'envie de vengeance rendit mon regard plongeant et froid. Je me mis a jouer avec ma dague. Elle passai d'une main a l'autre et fini par la faire tenir droite, pointe en bas, sur un doigt. J'avais complètement oublié la présence des deux hommes a coté de moi.


Pyrope


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(vide)

Elle n’était pas bavarde, cette jeune fille. Et le regard qu’elle renvoya à Renis fit doucement pouffer de rire son maître. Bien fait ! A jouer les vieux pervers… Ou plutôt les marieurs. Pourtant, il lui avait déjà signifié de nombreuses fois qu’il n’était pas intéressé. Il attendait de trouver « cette » personne, celle qui parviendrait à combler sa curiosité, son ennui, et à toujours l’intéresser. Quelqu’un qui ne serait jamais ennuyeux ! Jamais banal. Et ça, ça n’était pas bien facile à trouver… Peu importe dans quelles sphères. Noblesse, petit peuple… Hors-la-loi ? Cela ne le dérangeait pas…

« - Hm, en réalité, cette terre appartient bien à quelqu’un. » dit-il en s’asseyant dans un nouveau rire, le vioque restant non loin, visiblement inquiet. « A la royauté d’Hyrule. »

Il garda un sourire en coin. C’était presque se moquer d’elle que de commencer à partir dans ce genre de propos, mais bon… Il n’était pas réputé pour être un modèle de bonté et de gentillesse non plus !