Gauvain Amaury de Cerscastel

Hyrule's Journey

Lanre


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(vide)

Hyrule's Journey (Narrateur forum, utilisation sur demande uniquement, Narrateur privilégié pour l'incarnation du personnage en RP) :
Gauvain Amaury, dit « Espoir » de Cerscastel


 

  Nom : de Cerscastel

  Prénom : Gauvain Amaury

  Surnom : Espoir

  Âge : Vieux. Selon les bruits qui courent, on le dit parfois septuagénaire, voire octogénaire. Si l'année de son premier recensement remonte à loin, il est cependant plus probable qu'il soit un peu moins âgé. Les plus aimable lui prêtent la soixantaine.

  Rôle : Premier chevalier et homme-lige de Dapnhès II Nohansen Hyrule. Conseiller de la Reine Zelda Nohansen Hyrule et Sénéchal des armées Hyliennes.

  Métier : Seigneur, militaire et dignitaire.

 

 
Caractère
  D'un pragmatisme à tout épreuve, Gauvain Amaury de Cerscastel n'est pas véritablement homme de foi et en cela il tranche résolument avec la monarque qu'il sert depuis son ascension sur le trône. Loin de l'idéal héroique qui peut être celui de jeunes chevaliers, le Seigneur est plus de ceux, froids, qui considèrent la vie avec un certain recul qui lui permet de voir un peu plus loin. Si sauver un ingénu témoigne sans nul doute d'un grand coeur et d'une noblesse d'âme, cependant l'intérêt de la communauté – et donc du Royaume – prime sur l'intérêt de l'individu. Cette froideur qui le caractérise sur le plan militaire est aussi l'un des aspects proéminents de sa personne sur le plan humain. Strict, peut être au point d'être rigide, il est d'une droiture qui lui a valu plus d'une fois de se retrouver dans des situations particulièrement compliquées, politiquement et diplomatiquement parlant. Dans un monde de requins, l'honnêteté n'a que rarement sa place et le chevalier ne doit sa survie qu'à l'intervention et la grâce du Sire Daphnès II Nohansen Hyrule. Cependant, cette fermeté tend à s'effacer au profit d'une tendresse un peu rustre quand le vieil homme se retrouve en compagnie de Zelda, pour qui il nourrit un amour paternel et protecteur sans limite. Auprès de Llanistar van Rusadir, il a également tendance à se dérider pour s'autoriser quelques plaisanteries de vieux vétéran.
Le vieil homme éprouve, à l'égard du reste de la cour, un mépris profond. Certain de ces jeunes gens parviennent parfois à se distinguer à ses yeux, néanmoins ceux-là sont rares et le regrettent souvent plus qu'ils ne l'auraient cru. Particulièrement exigeant, le Seigneur Cerscastel estime que le talent, loin d'être une circonstance atténuante, est le plus souvent source de déception. Il cherchera sans relâche à pousser les autres et lui même vers le haut, quitte à prendre le risque de trop tendre la corde. C'est, notamment, ce qu'il reproche à ce festival de têtes nobles : une complaisance pour le confort et la facilité qu'il a tendance à condamner et à juger dangereuse, voire malsaine. Chez les Hyliens, il honnit cette philosophie, qu'il voit comme une faiblesse, à s'appuyer sur les fables, contes et légendes. En cela il estime sévèrement le Héros du Temps qu'il voit plus comme un vagabond errant et profiteur que comme le mythe que tant ont établi. Les légendes ne sauvent pas des flèches et les défaits n'ont pas l'étoffe de héros.
Physique
  La vieillesse est un de ces masques que personne n'apprécie porter. Le visage, ridé, du Seigneur Cerscastel est aujourd'hui rongé par une crinière de sel plus que de poivre. Le temps a marqué son faciès mieux qu'aucune épée, si bien qu'aujourd'hui sur ses traits semblent gravés les expressions que son ami et Sire lui reprochait le plus souvent. Les rides du lion lui donnent cet air si sévère qui ne l'a jamais quitté et la barbe grisonnante qui lui avale la mâchoire dissimule des lèvres pincées en une moue réprobatrice autant que dure. Parfois, les hommes le désignent comme « Le sage » pour évoquer les ravages qu'ont fait les années : autrefois premier bretteur du Royaume et désormais vieux soldat que la Mort à oublié au coin du champ de bataille, Gauvain Amaury de Cerscastel porte cet air de doyen affaibli. Le temps, et la déchéance qu'il implique, est chose qu'il vit mal, au point d'en garder les marques, physiquement. Boiteux depuis des années à cause d'une vieille cicatrice au genou, affaibli par des douleurs au torse – qu'il garde mutilé, sous sa cuirasse –, l'homme qui combattait aux côtés du Roi a perdu de sa superbe.
Et pourtant, demeure son regard. Que l'on surnomme Espoir de Cerscastel « Claudiquant » parmi les courtisans n'enlève rien à la réaction de la majorité des soldats à son passage. Les hommes s'inclinent et courbent l'échine. Les officiers cessent de discuter et se mettent au garde-à-vous derechef. Quand bien même le chevalier ne s'arrête pas dans la pièce, le silence s'impose uniquement troublé par le bruit des mailles qui enserrent sa taille. Car dans son regard pétille une fureur polaire, une colère glacée, propre aux chefs de guerre. L'homme boite, souffre. Les seules plaintes que lui connaissent les hommes sont celles de l'armure qu'il ne quitte sans doute jamais. D'acier et de bronze terne, elle est frappée de l'emblème royal sur le poitrail. Sur l'épaule droite est ciselée le héron qui représente sa propre famille, laissée sans descendance officielle. Sur sa large carrure est le plus souvent jetée une cape plus noire que la nuit dont la tête est rembourrée d'un plumage de cygne et de corbeau lui conférant une allure qu'on prêterait à l'un des sinistre cavaliers, antagonistes de vieilles histoires pour enfant. Contre sa hanche sommeille une épée qu'on prétend enchantée, offerte par Daphnès après sa victoire lors de joutes organisées par la Couronne, pour célébrer la naissance de la Princesse de la Destinée.
Histoire

Fils unique de Béric Hérault de Cerscastel, Gauvain Amaury provient d'une famille dont le lignage remonte, dit-on, jusqu'à Rauru le Bâtisseur et la rénovation des ruines d'une ancienne chapelle en ce qui est aujourd'hui le Temple du Temps. Formé aux arts martiaux et à la stratégie dans sa tendre jeunesse, il se révèle très vite être un étudiant assidu et doué d'un vrai potentiel. Son père, difforme, décide alors de le faire former à l'escrime et à l'équitation. Son fils, s'il n'est pas un prodige, fait montre d'un certain talent qui le gonfle d'un orgueil presque malsain.
Alors que l'enfant ne sait pas encore compter, son père entre en conflit ouvert avec sa Majesté le Roi Harkinian VII, qu'on surnomme parfois l'Intolérant. Les troupes du Seigneur de Cerscastel ne tiennent que quelques jours face aux forces royales, et après une semaine, la Forteresse de Béric est mise à sac, puis incendiée. L'opposition écrasée, le traître est jugé par le Roi puis condamné à la potence. Le lendemain de la victoire, à l'aube, Béric Hérault de Cerscastel est exécuté et ses terres sont offertes à un cousin éloigné, rival de toujours. Gauvain Amaury, fils de traître, est alors âgé de 4 ans et demi. Harkinian VII, dans son infinie clémence, laisse la vie sauve à l'enfant et décide même d'en faire son pupille. Le vent bats les cendres de son passée tandis que ses parents se balancent au bout d'une corde quand Gauvain Amaury se met en route, contraint et forcé, pour la Citadelle d'Hylia et le Castel Royal.
Après presque un mois de voyage, l'enfant arrive enfin à destination. Le Roi le fait initialement mener jusqu'aux appartements des domestiques, et il y restera une lune complète, avant que sa Majesté ne soit avisée par son Chancelier de la Guerre qu'il pourrait être plus pertinent de gagner la loyauté du dernier des Cerscastel. Dès lors, l'attitude de la Couronne à son égard change du tout au tout. Le soir même, Gauvain Amaury est invité à la table du Roi et y rencontre le dauphin, Daphnès. Par la suite, Harkinian décide de faire prodiguer à Gauvain Amaury les mêmes enseignements qu'à son propre enfant, tant et si bien que les deux jeunes gens passent le plus clair de leur temps ensemble. Petits, une certaine rivalité demeure, mais grandissants ils devinrent vite amis au point de s'appeler « frères », en dépit du désaccord profond d'Harkinian. L'enfant n'avait pas connu ses parents assez pour garder offense du massacre perpétué dans sa jeunesse et côtoyer un autre garçon de son âge avait quelque chose de rassurant, dans un univers complètement différent du sien. Peu à peu, la Couronne se substitua à sa véritable famille.
Arrivé à un âge suffisant pour la maîtrise de l'épée, il était de notoriété commune que Gauvain Amaury était bien meilleur bretteur que ne l'était Daphnès. Malgré les jours heureux que coulaient les jouvenceaux, Harkinian préparait la guerre. Plusieurs bannerets fomentaient la révolte. Le Royaume se déchira bien trop tôt et les deux amis furent happés par le conflit. Gauvain Amaury et Daphnès connurent le front à un peu plus de vingt-cinq hivers.
C'est au combat que Gauvain Amaury gagna le surnom d'Espoir, ainsi qu'une bonne part des balafres qui courent le long de sa peau. On prétendait de lui qu'il était capable de tuer cinq chevaliers d'un revers de l'épée et sa venue enchantait les troupes du Roi. A chacune de ses batailles tombait une forteresse ennemie. Ce qui n'empêcha pas Harkinian de trouver la mort après plus de quatre ans de combat.
C'est en pleine guerre que Daphnès monta sur le trône, devenant alors Daphnès II Nohansen Hyrule, couronné au Temple du Temps. Les deux amis se retrouvèrent pour les obsèques d'Harkinian et demeurèrent ensemble jusqu'au couronnement du nouveau monarque. Daphnès était bien meilleur stratège que son père et l'année qui suivit le commencement de son règne, il parvint à mater la révolte. Après des années de guerre, Hyrule put enfin connaître la prospérité. Daphnès gagna le surnom de « Juste » en raison de sa clémence vis-à-vis des traîtres qui n'étaient pas tombés au combat et désireux de se racheter.
Au terme de la guerre, Gauvain Amaury de Cerscastel fut nommé Premier-chevalier de sa Majesté, puis Capitaine de la Garde Royale.
Les années passèrent et la prospérité revenue, Daphnès se pencha sur le problème des héritiers. Cerscastel avait prêté serment : il ne pouvait s'engager auprès de personne que son Roi, mais demeurait secrètement épris d'Hewyn, Dame de Keyne. La jeune femme ne lui avait jamais adressé le moindre regard et fut jugée parti intéressant par Daphnès et ses conseillers. Le mariage fut rapidement négocié, et dans les jours qui suivirent la décision, les noces débutèrent. On donna alors quelque fastueux tournois pour célébrer les épousailles et décerner le titre de meilleur bretteur du Royaume. Cerscastel remporte la distinction pour l'honneur de son Roi, exploit qu'il réitère à la naissance de la Princesse Zelda, puis à l'occasion de son dixième anniversaire. Le Chevalier-Lige devient alors le premier homme a être par trois fois distingué meilleur bretteur des contrées d'Hyrule et des Terres Saintes. Aujourd'hui encore, on le prétend capable de défaire le Héros du Temps, Llanistar van Rusadir et les plus fines-lames de l'armée Hylienne dans un duel à un contre dix. Certains l'estiment même capable de le faire sans accuser le moindre coup.
La mère de la Princesse ne survécut pas à l'accouchement. Dès lors, l'humeur de Daphnès s'assombrit violemment. Le Roi accessible qu'il avait été se détourna peu à peu des problèmes qui touchaient ses terres et ses sujets. Seule son enfant l'importait encore. Le peu d'armée qu'il avait rassemblé en compagne de son Chevalier fut divisée, pratiquement entièrement renvoyée. Daphnès souhaitait, pour Zelda, un Royaume de paix. A force de travail et de débats, Cerscastel parvint à recentrer son vieil ami sur la globalité du pays, mais il n'en fallut pas moins des années pour que le Roi se remette du trépas de sa bien-aimée et ne soit pleinement disposé à s’intéresser aux affaires de l'Etat. Un retour de courte durée, néanmoins. Le Roi fit confisquer une bonne partie des biens de l'Eglise pour les redistribuer aux nécessiteux. Quelques années plus tard, lors d'une célébration des Nuits d'Or il fut invité par un jeune sacerdoce à goûter des produits locaux. Le vin et le sang se mêlaient, sur le pavé, après que le moine ait égorgé le Roi.
Alors que la Princesse, âgée de 16 ans, montait sur le trône, Cerscastel se chargea d'interroger et d'exécuter le coupable. Il ne parvint pas à remonter jusqu'au commanditaire, mais soupçonnait fortement Anaclète Libère, Pontife de sa fonction. L'homme ne parla pas, même sous la torture et fut écartelé en place publique. Ses restes furent envoyés aux quatre coins du Royaume et sa tête clouée à la Grand-Porte des jours durant. Mais Zelda refusa d'incriminer le Saint-Homme sans preuve tangible. Ainsi débuta le règne de Zelda Nohansen Hyrule, il y a dix ans de cela. Cerscastel devint vite l'un des conseillers favoris de la Reine, puis le chef de ses armées, même si presque inexistantes. Il accompagna la monarque tout du long de son règne. Il accusa, avec elle, les coups durs mais également les joies. Et s'il considérait les deux princes consorts avec plus de méfiance qu'il n'était raisonnable d'en montrer, il approuva les choix de sa presque-fille. Peut être à tort.
La trahison de Dun Loireag porta un coup si fort au Castel que les fondations en tremblèrent. Le Parjure parvint à faire dissoudre la Garde Royale, soupçonnée de traîtrise également. L'Ordre, fondé par Daphnès et commandé depuis toujours par Gauvain Amaury s'effondra en quelques heures. Le vieillard peinait à l'accepter. D'autant plus quand la Souveraine désigna un autre homme pour l'épauler sur le front. Le camouflet, tout involontaire qu'il était resta sur le coeur du vieil homme. C'est par amour pour Zelda qu'il se fit violence et se força à travailler aux côtés de Llanistar van Rusadir, jusqu'à peu à peu, se prendre d'affection pour l'étranger. La vieillesse le rongeait et quand bien il lui était difficile de supporter l'idée, il savait qu'un jour la Princesse devrait compter sur d'autres que lui pour sa protection.




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