Confrontation Link/DarkLink
On dit qu’à chaque corps il est une âme. Cette phrase est justifiée pour tous. Tous sauf deux êtres…
L’un assoiffé d’aventure, d’amitié, de justice, et de bonheur. Il va, chevauchant ce vaste Royaume que désormais il domine. Et sous son masque jovial et serviable, se cachent toutes les souffrances d’un garçon qui n’a connu le bonheur que trop tard, et que le malheur des autres renvoie à sa solitude.
L’autre, avide de cris, de douleurs, de sang, et de souffrances. Il fuit, cheminant entre les embuches que lui impose la justice régnant en ce bas monde. Et, malgré ses airs insouciants et cruels se cache un désir inassouvi, le désir d’obtenir l’âme de son double.
Et entre ces masques, cachée, survit la Passion qui les dévore, jusqu’à ce que l’un d’eux doive en mourir. Aucune autre solution n’est envisageable.
Cette année, l’Eté est passé à l’Automne sans transition. L’Hiver sera bientôt là. L’ultime face à face se rapproche à grands pas, le moment est proche.
Ce fut donc par un matin gris et froid que le rendez-vous fut fixé, par delà même le Mont du Péril, à la pointe du jour.
Leur cœur battait à leur rompre le sternum, l’un d’une pointe de frayeur, l’autre d’excitation. Qu’allait-il se passer ?...
Link et Dark Link arrivaient en même temps, se jaugeant l’un et l’autre. L’ambiance fut quelque peu tendue durant les premiers instants, mais le désir de s’amuser de Dark Link l’emporta sur la crainte.
Il se jetai sur son double pur, le visage à seulement quelques centimètres, déclenchant un léger frémissement chez celui-ci.
L’un était fort et direct, l’autre était fluide et malin. L’un attaquait, l’autre ne faisait que contrer, commençant à sentir la fatigue le prendre, peu à peu.
Puis, en contrant encore une énième attaque, Il parvint à le repousser assez loin, lui laissant une marge pour attaquer. Cette feinte déstabilisa son adversaire, qui se retrouvait piégé, même si sa malice lui permettrait sûrement de reprendre l’avantage par la suite.
Mais, sans pouvoir continuer, Link prenait l’arme de son double, posant la sienne à terre.
Là, ni l’un ni l’autre ne pouvait détruire l’autre, car les masques étaient tombés, et une seule et même raison survivait : leur besoin l’un de l’autre pour éxister. Aucune autre solution n’était envisageable, il faudrait qu’ils continuent à coexister, ou bien qu’ils périssent tous deux.