Réveil parmi les cendres

Salle du Trône

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Dun Loireag Dragmire


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(vide)

Le décor était idyllique. La plaine enneigée s'étendant jusqu'à l'horizon, cette lune paraissant gigantesque à ses yeux d'enfants, le village aux maisons illuminées par la lueur des flambeaux, et le chemin du retour qu'il arpentait... tout était redevenu comme avant, du temps où seul lui importait d'avoir une assiette bien garnie le soir venu. Les bottes recouvertes de boue gélifiée et l'esprit occupé par le repas qui l'attend, Dun se dirige vers l'ensemble de maisons d'un air satisfait. La journée a en effet été bien remplie, et sa coiffe ébouriffée témoigne du nombre de jeux auxquels il a eu l'occasion de participer aujourd'hui. Demain serait sans aucun doute tout aussi amusant, mais avant tout : La nuit! Lycian devait sans doute l'attendre impatiemment depuis plus d'une heure, mais il n'avait pas vu le temps passer et le petit garçon est certain qu'elle lui ferait mine de bouder à son retour. Bah, cela lui passera bien vite lorsqu'elle verra le cadeau qu'il lui rapporte. En effet, leur mère préfère que sa petite soeur reste au foyer les jours les plus froids de l'hiver afin de garder un oeil sur elle en permanence. Mais se morfondant dans l'ennui le plus profond, son visage s'illuminait aussitôt lorsque Dun lui rapportait un cadeau. Tantôt une touffe de fourrure d'hermine, parfois une fleur ayant résisté au souffle glacial de l'hiver, et même un simple bris de glace fondant rapidement sous le regard désapprobateur de leur mère mais à la forme si amusante suffisait à la faire sourire. Alors la plus profonde des bouderies ne résisterait sûrement pas au cristal arraché dans la grotte de la forêt en compagnie de ses camarades de jeu! Pressant le pas alors qu'il pense déjà au ragoût qui l'attend au manoir, le garçonnet décide de prendre un raccourci afin d'arriver plus vite. S'engageant dans une ruelle qu'il n'a jusque là jamais vu, le déchiffrement de son nom est difficile tant les intempéries ont marqué le métal de la plaque :

"Ruelle du.....eur"

Bah, ce n'était pas si grave après tout, et c'est en s'engageant dans la ruelle éclairée par les lumières des maisons qu'il se concentre sur elles. Les ombres formées à travers les rideaux des fenêtres sont fortes amusantes à observer et l'enfant essaye de deviner ce qu'elles représentent... Par ici il lui semble voir un jeune couple dont la femme tient un bébé dans les mains; par là apparaît à ses yeux un dîner d'une famille de quatre personnes... Toutefois plus il avance, plus les ombres deviennent originales. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Dun croit voir deux silhouettes semblant s'affronter en duel! Mais cela ne s'arrête pas là, et les discussions parviennent peu à peu à ses oreilles alors que les ombres représentent des situations de plus en plus incongrues pour des maisonnettes.

"SAUTEZ! FERIEZ-VOUS DE MOI.... PRINCE... SAUVER SA FEMME?!" "Pour ce prix, je pense pouvoir vous trouver des Roses Rouges, vous me connaissez..." "... remplacer le Chancelier des Sciences et des Magies?" "De retour au pays..." "Voilà, Mélodie, voici la mer." "Orpheooooooos, maudit sois-tu!" "Efelron, je souhaite devenir plus fort... -Pourquoi?" "Enchanté, je suis un ami d'Ygdrassyl, je me nomme Nasimka" "Je ne connais pas ce pays d'Hyrule, je ne me souviens plus de rien..." "Adieu, mère, je reviendrai un jour à ses côtés..." "... Où allez-vous après ce que vous nous avez infligé?!" "C'est de votre faute... DE VOTRE FAUTE! VOUS M'AVIEZ FAIT PERDRE LE CONTROLE DE MOI-MEME...!"

Les mains tremblantes, la sueur perlant sur tout son corps, le petit garçon a pressé le pas pour finir par courir afin d'échapper à ces échos de voix qu'il ne comprend pas. Pourtant, il lui semble les avoir déjà entendues... Non, vécues plutôt... Peut-être s'est-il rendu compte de ce qu'est cette ruelle? Remontant le temps et ses souvenirs, chaque foyer représente les souvenirs de sa vie passée -Ou étaient-ce son futur....?- et ces silhouettes en sont les protagonistes. Cela ne présage rien de bon, rien de bon du tout. La peur au ventre, il continue à courir afin de rejoindre au plus tôt la maison en priant pour que sa mère et sa soeur soient en sécurité. Une impasse. Regardant fixement le cul-de-sac dans lequel il se trouve, le jeune enfant ne peut aller plus loin, et face à lui se trouve la demeure où elles l'attendent. Le visage livide, la gorge nouée, il ne peut que fixer la résidence jadis d'apparence si chaleureuse et vivante; bien qu'elle apparaisse maintenant si terne et lugubre. Si comme toute cette rue son foyer représente un souvenir qui lui était propre, alors cette impasse ne peut que symboliser une chose, qu'un évènement... celui qui l'a marqué de remords toute sa vie. Entrant dans le domaine en étant déchiré entre l'appréhension et l'urgence, il se dirige vers la première pièce qui n'était autre que le salon. Tremblant de tout son être, le garçonnet tourne lentement la poignée et la lâche en sursautant lorsque la porte grince, comme s'il s'attend à voir surgir une chose effroyable.
Alors lentement, la porte s'ouvrit...
Les lumières de la rue s’engouffrent dans la pièce sombre en dévoilant une table renversée, et des ustensiles éparpillés un peu partout.
... Et glissa...
Une jeune femme est allongée par terre, du sang s'écoule de sa tête mais elle n'est pas morte, juste assommée, Dun le sait fort bien.
... glissa encore...
Deux silhouettes se trouvent au fond, dissimulées par l'ombre commençant à fuir devant la lumière qui s'engouffre par la porte. D'une taille d'enfant, l'une des deux se tient debout tandis que l'autre gît à terre, pratiquement coupée en deux.
... Jusqu'à s'immobiliser...
Dun savait pertinemment ce qui s'est passé. Sa propre soeur était morte! Ignoblement tuée par l'être qu'elle admirait le plus, oh Déesses, pourquoi lui infliger encore pareil spectacle?! N'y avait-il pas mis fin avec le Lotus du Désert?!
... En dévoilant l'horrible vérité...
S'arrêtant sur un grincement cinglant, la pièce est maintenant totalement visible tandis que la scène d'horreur se dessine sous ses yeux. Il se souvient parfaitement de cette dernière, tant elle l'a marqué plus profondément encore que le fer le plus rouge. Pourtant le souffle et les jambes coupées, le garçon se laisse tomber sur le sol. Sa soeur a été tuée de la façon la plus horrible qui soit, il lui avait fallu plusieurs années pour accepter cela et jamais son chagrin ne s'est dissipé. Alors pourquoi...? Il savait ce qui s'était déroulé en ce jour funeste puisqu'il l'avait vu de ses propres yeux. Mais pourquoi n'est-ce pas Lycian qui gît dans son propre sang au sol? Voulant pousser un cri alors qu'aucun son ne sort de sa gorge, Dun ne croit pas ses propres yeux, cela ne se peut pas et ne doit pas, sa soeur est morte ce jour-là, il le sait, sait, sait!



Alors pourquoi se voyait-il sans vie, sur le sol?

__________

*Pam pam pam pam pam*

Un bruit répété de marteau, la lumière du jour traversant les rideaux, le plafond blanc surplombant un lit immaculé. Dun avait soudainement ouvert les yeux comme toujours lorsque l'on fait un cauchemar trop réaliste. Restant quelques secondes immobile, le jeune Prince prit appui sur ses bras meurtris afin de se redresser sur le matelas. Un rêve. Ce n'était qu'un mauvais rêve sans doute dû à l'attaque du château et à l'état de son corps. Observant l'air incrédule ce dernier, le jeune homme fit l'inventaire de tout ce qu'il pouvait observer : Il ne transpirait pas; son torse, bras droit, les deux jambes et son front étaient bandés; nul trace de sang n'ornait les draps -qui toutefois venaient apparemment d'être changés...-; et son souffle était régulier. Qui qui l'ait soigné, les soins avaient été administrés de façon exemplaire. La douleur saisissait encore toutefois ses membres au chaque moindre geste qu'il faisait, et alors qu'il s'était décidé à se lever son manque de force n'eut pour résultat que de le voir s'écrouler futilement sur les draps. Qu'à cela ne tienne, il ne pouvait pas encore se mouvoir et le contraire eut été étonnant. Encore troublé par l'atrocité du rêve qu'il venait de faire, la réalité et ses dangers faisaient pâle figure comparé au sang qui s'écoulait du corps de l'enfant... C'est ainsi que, calmement et soulagé que cela n'ait apparemment pas été réel, le jeune Prince fit état de la situation. Les bruits de marteaux qu'il entendait depuis son réveil était sans doute ceux des ouvriers bâtissant des abris de fortune ou reconstruisant les structures détruites. Un plateau de fruits frais et d'eau cristalline ornait le buffet, et bien que Dun ne puisse les saisir de par son état, c'était là un témoin de la clairvoyance de la personne s'occupant de lui. Ne reconnaissant pas la chambre royale, le jeune homme supposait que l'on avait préféré le tenir au plus près des personnels de soin, ou bien la tour conjugale avait-elle était tout simplement détruite lors de l'attaque. Détruite...

"Hé... Héhéhé... Ahahahahahahah!"

Se répétant ce mot et repensant à cette nuit sanglante, le jeune homme finit par rire de jubilation. Bien qu'on ne pouvait l'entendre de l'extérieur et qu'une pointe de nervosité provoquée par ce qui aurait pu être sa dernière heure la teintait, Dun se calma tout doucement afin de reprendre son souffle. Son corps était décidemment plus éprouvé qu'il ne le croyait : Sans doute lui faudrait-il plusieurs jours afin de se mouvoir avec aisance, et plus pour permettre aux blessures de se refermer complètement. Un sourire de malice se dessinant sur son visage, l'ex-Chancelier se rappela les dernières minutes de conscience qu'il eut sur le champ de bataille. Le Seigneur du Malin avait préféré battre en retraite après avoir constaté l'extermination de son armée et les dégâts infligés au château. Des paroles d'alliés faisaient des vas et viens dans son esprit, mais tout devenait très vite flou... Bah, peu importe, il l'avait fait! Bien qu'ils aient subit des dégâts importants, le jeune Sorcier et le reste des personnes présentes avaient pu repousser un être béni par le divin! Confinant dans son esprit les raisons de sa jubilation frisant la folie, l'épuisement l'emporta tout de même et le Sorcier finit par s'endormir avant même de s'en rendre compte.

Lorsqu'il ouvrit à nouveau les yeux, l'ambiance avait changé du tout au tout et les premières lueurs du crépuscule ornaient les murs de la chambre. Le plateau de fruits avait quant à lui disparu pour être remplacé par du pain et du et des céréales, l'ordre régnait donc à nouveau dans le château. Poussant un râle de douleur alors qu'il chercha à nouveau à se lever, le Prince réussit cette fois en s'y prenant plus lentement et précautionneusement que précédemment. L'équilibre bancal, il fit quelques pas en prenant soin d'adopter à nouveau une démarche plus soigneuse tout en découvrant des vêtements posés sur son lit. Geste bienheureux sans doute dû à une servante dévouée! Tunique légère à manches longues et dotée d'ornements discrets en argent, il bénit le ciel de ne pas avoir à porter une de ces sempiternelles tenues de noblesse lourdes et fanfaronnes. Bien, il était temps. Masquant au mieux ses blessures à l'aide de sa tenue, les bandages étaient ainsi invisibles aux yeux de tous à l'exception de celui de la tête qu'il choisit de ne pas toucher. Ouvrant la porte légère en bois, le jeune Prince explora à nouveau la forteresse en prenant soin de noter tout ce qui aurait pu être utile par la suite. Le visage des serviteurs étaient mornes et figés, sans doute ne comprenaient-ils pas encore toute l'ampleur d'un tel évènement, ou même l'absence définitive d'un de leurs compagnons de table. Celui des gardes exprimait au contraire la dureté et la détermination, ce qui était au moins un point positif dans leurs malheurs. Les dégâts matériels étaient quant à eux moins désastreux qu'il ne l'aurait cru : Outre la tour entièrement détruite dont on ne pouvait approcher les décombres, seules quelques peintures déchirées ou quelques murs écroulés étaient à déplorer. Enfin, les tâches de sang ornant la pierre brute du sol témoignaient de la violence de la bataille, et déjà des dizaines de serviteurs s'occupaient à en poncer toute rougeur. Certaines personnes se retournaient d'ailleurs sur son passage, peut-être étonnées de voir leur Prince ayant participé activement au combat sur pieds; mais ne voulant confirmer leurs doutes quant à son état déplorable, le jeune homme continua à avancer au gré des couloirs...
Chemin faisant, le jeune Sorcier rencontra des membres du Groupe sans Nom étant restés au château et qu'il convia à le suivre sans en expliquer les raisons, cela surviendrait bien assez tôt. C'est ainsi qu'il se retrouva bientôt devant les portes en bois massif, véritable but de son excursion. Nul doute qu'"elle" y serait présente, occupée à rassurer le peuple et les bourgeois ayant sollicité des audiences. C'est ainsi qu'il s'adressa au Garde de faction avec l'ombre d'un sourire. Sa première discussion avec elle ne serait pas d'ordre privé, et cela le contrariait assez tout en étant nécessaire.


Garde : "Salutations mon Prince, dois-je solliciter une suspension de séance auprès de sa Majesté?"

Dun : "Cela n'est pas nécessaire, annoncez simplement que je désire une audience publique lorsque l'actuelle sera terminée."

Ne pouvant dissimuler une expression de surprise éphémère sur ses traits, le Garde se ressaisit immédiatement et se retourna afin d'entrer dans la Salle d'Audience.

*L'heure est au changement...* pensa simplement le Prince.

(RP non privé bien sûr, mais prochain post pour la Princesse ou un membre du Groupe sans Nom afin de respecter la cohérence. PS : C'est une audience, une audience)


Llanistar van Rusadir


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(vide)

*Un jour nouveau...Voilà donc la finalité de tout ceci.*

Zangetsu se rendait au appartements de Dun à travers une foule de serviteurs et de réparateurs grouillante et bruyante. Dés la défaite du fantome de Ganon, il avait sentit que l'armée de Ganondorf avait perdu mais c'était lors de la fuite de Hibi et la mort de l'un des leurs que ses forces l'avaient quitté et qu'il s'était évanouit. Si ses hommes n'avaient pas été là il était certain de retourner dans le monde des esprits mais les nécromanths, attirés par son pouvoir, étaient arrivés à temps. L'emmenant loin du château, son fils l'avait soigné comme le démon lui avait enseigné. Néanmoins, au réveil, Zangetsu avait faillit l'étriper ainsi que la moitié de ses hommes. Encore sous l'influence de Ragemourne et dans un état catastrophique, le guerrier était entré dans un rage noire et furieuse dont seul son fils, renflouant l'épée hors de l'esprit du démon l'avait sortit. Des heures étaient passées et le garde royal se reposait tranquillement quand il prit conscience que son absence serait suspecte. Malgrés son intuition, il était épuisé, meurtrie et il ne sentait plus sa jambe droite. Il avait alors contacté Abaddon pour le conseiller. La réponse du dieu à ses réponses, il avait regagné la château, accordant du repos à ses hommes. Il avait néanmoins prit avec lui son fils et son épée.

Au bourg, il avait passé les portes avec des dizaines d'hyliens le félicitant et criant son exploit. Minimisant son acte et désirant moins que tout être la cible des vivas d'une foule encore déboussolée, il avait talonné son cheval et les deux nécromanths avaient franchis la porte du château sans s'attarder. C'est seulement lorsqu'il vit l'expression horrifiée du palfrenier puis du guerrisseur que Zangetsu prit conscience de l'horreur qu'inspirait ses traits et son état. Sa chevauchée avait été un calvaire mais il était loin d'imaginer posséder autant de contusions et un visage aussi cadaverique. L'oeil du médecin dans lequel il se regardait tremblait d'effroi mais le garde le rassura d'une main sur l'épaule.

Les sequelles du combat. Je m'en remettrais.

Son expression amicale et le ton enjoué qu'il avait utilisé convainquirent l'hylien de ses dires ou bien il eut trop peur pour rester en compagnie du démon. Alors qu'il regardait la citadelle, Zangetsu eut de douloureuses réminiscences. Il avait déjà connu de nombreux châteaux incendiés et tous n'étaient pas de bons souvenirs, loin de là. Des images d'autres temps lui revinrent en mémoire et son humeur s'en fut attristée. Il pénétra dans l'enceinte proprement dire et s'enquit alors auprés d'un intendant qu'il arréta en pleine course de l'état de ses compagnons. Celui ci n'avait de nouvelles que du Prince et de la Princesse, lui assura que leurs jours n'étaient pas en danger et il se répendit en soulagements voyant le garde sur pied. Après lui avoir répliqué que son pied n'avait jamais été aussi peu sur, Zangetsu prit congé de l'intendant et entreprit de trouver Dun.

Il marchait donc, péniblement et en proie à de fréquents vertiges mais n'en laissait rien paraître. La vie d'un symbole guerrier est faite d'apparence et de combats. On peut réussir un combat, les autres s'attendent à vous voir toujours aussi bien portant. Il relativisa en se disant que d'autres avaient connu un sort bien pire et que au moins ses migraines l'avaient abandonnés. Amaranth, le fils, marchait derrière lui, méfiant, loin d'être à son aise mais très bon diplomate et il n'affichait aucune expression négative devant les hyliens et semblait uniquement se soucier de Zangetsu, ce qui n'était surement pas complétement faux. Il avait beaucoup craint durant la bataille. Rallier les gardes fâce aux criminels avait été aisé mais vaincre tous les rénégats très long. Toutes les transformations de son père l'avait mit hors de lui et son passage dans le monde des esprits l'avait fait sérieusement douter de la sécurité de son paternel. C'est par fidélité aux ordres qu'il était resté à son poste et cela, Zangetsu en était plus que fier.

C'est après quelques temps qu'enfin, Dun apparut. Il était en aussi mauvais état que le démon en apparence, si c'était possible et garda un mutisme total en passant prés de Zangetsu. Néanmoins, il lui posa une main sur l'épaule et fit signe de continuer. Le silence est d'or et le démon n'aimait pas les bavards. Le prince était fidèle à lui même et cela était une bonne nouvelle en soi. Ils furent bientôt rejoint par d'autres membres du groupe. Nul ne posa de questions, tous s'observaient afin de remarquer quelques blessure graves chez l'autre mais personne ne remarqua Amaranth et l'épée du Démon, pourtant animée d'une douce mais trop vive pour être amicale énergie. Enfin, ils arrivèrent devant la salle d'audience.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Lorsque le garde revint devant Dun, ce fut pour l'informer qu'il pouvait pénétrer dans la salle.

La princesse se tenait assise dans un fauteuil au fond de la salle d'audience. De faibles cernes autour de ses yeux trahissaient sa fatigue et la nuit blanche qu'elle venait de passer, mais elle conservait son maintien habituel. Autour d'elle, la salle n'avait certes pas été épargnée par le carnage qui avait eu lieu dans le château, et elle était bien moins luxueuse qu'elle ne l'avait été par le passé. Néanmoins, pour l'occasion, elle avait rapidement été nettoyée et aménagée du mieux possible pour lui rendre l'apparence présentable d'une pièce qui va recevoir des invités, qui plus est des invités à rassurer. Aux côtés de Zelda se trouvaient toujours ceux qui avaient souhaité rester à ses côtés pour l'aider depuis que la bataille était terminée. Une foule de gens étaient amassés dans la pièce, venus quérir des explications ou connaître les mesures qui allaient être prises au vu de la situation, mais ils se tenaient respectueusement de chaque côté de l'allée traversant la salle, attendant leur tour en écoutant les autres avant eux, dont certains avaient des questions semblabes.

Lorsque Dun rentra accompagné des membres du Groupe sans Nom, à ses yeux certaines personnes qu'elle connaissait, d'autres non, sans grand lien entre elles sinon qu'elle les avait aperçues lors de l'attaque du château, Zelda ne put empêcher de laisser paraître la surprise qu'elle avait contenue depuis qu'un garde était venu lui murmurer à l'oreille que la prochaine audience serait pour le Prince. Elle était partagée entre l'enthousiasme de voir qu'il allait bien, et d'enfin avoir de ses nouvelles en personne, et l'interrogation (n'y avait-il pas aussi une pointe de déception?) sur le fait qu'il lui demandait audience, devant tous ces gens, et qu'il ne venait pas seul à sa rencontre.

Elle le fixa un instant sans savoir comment elle devait réagir. S'ils avaient été seuls elle aurait couru dans ses bras et lui aurait rapidement demandé comment il allait, s'il se sentait bien, s'il était vraiment prudent qu'il soit déjà sur pied, s'il avait besoin de quelque chose,... Sans doute l'aurait-elle noyé sous un flot de paroles avant de s'excuser, en rougissant peut-être, et le laisser répondre. Mais elle ne pouvait pas agir ainsi devant l'assemblée qui était présente. Serrant distraitement les appuis de son fauteuil, ne sachant pas quoi dire, elle se contenta donc d'un signe de tête pour l'inviter à s'exprimer.


Cabron


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Le matin c'était levée enfin après une terrible nuits qui fus secouer par la mort le sang et d'autre choses qui ne ferait que raviver les flamme de la haine, de la peur et voir même du malin , pensée a cette nuits ne ferait que donner de la force au seigneur du malin et pour le moment mieux valait ne rien lui donner et surtout pas de puissance et de réjouissance en voyants le peuple d'hyrule abandonner a son sort.
Cabron depuis que il avait trouver la princesse au coté de Akashiro , il était rester a ces coter pour éviter que il ne lui arrive malheurs , même si tous le châteaux était maintenant sans présence ennemis ,et en partis réparer , il pouvait toujours arriver un problèmes même si le pourcentage de cela approchais de zéros , Cabron avait veiller a cela en ajoutant ces oiseaux de flamme pour que ils surveillent tous les alentours du châteaux et il était rester toute la nuits au prés de la princesse enfin a quelque mètres d'elle , le sommeille ne le touchas quasiment pas car avant de partir proteger le châteaux il avait dormis toute une journée a cause d'une missions qui lui avait demander beaucoup de force ....
Se matin plusieurs audience avaient lieux pour rassurer le peuple et a un moments un garde prévins que le Pince Dun demandait une audience publique a la fin de celle en cour. Cabron qui était au côté de la princesse s'interrogea sur le pourquoi du Prince qui demandait une audience .


*** Une audience publique ? A quoi cela vas t' il bien lui servir ? A sa place je me serais jeter dans les bras de ma femme quand elle aurait finis ces audience ? que cherche t'il a prouver ou a faire croire ? ***

Tant de questions que se posas Cabron mais il n'eus pas le temps de finir de penser que le Prince Dun entrât dans la salle, il était dans un salle état et cela nétonnas pas Cabron , n'importe qui qui aurait combattus le seigneur du malin ne s'en sortirait indemne , Cabron reconnus le membres du groupes sans nom qui l'accompagnait et il s'agissait de Zangetsu qui et aussi un garde et un traitre, il avait contacter un membres d'un pays voisins a faire la guerre contre hyrule au moment que il lui dirait , Cabron l'avait combattus et se fut le numéros 1 qui les arretats Dark link , Cabron avait combattus a ces coter leur relations n'avait pas était plus loin que sa et il espérait le revoir bientôt, maintenant une seule questions restait sur la bouche de Cabron.
Le prince vas parler de quoi ? .


Ygdrassyl


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Silence. Repos. Quiétude. Silence. Repos. Quiétude. Silence. Repos. Quiétude. Ces trois mots résumaient parfaitement l'état d'esprit de l'homme blond, profondément assoupi dans son lit. Respirant faiblement, l'homme semblait néanmoins en bonne santé. Il avait simplement l'air épuisé. Ygdrassyl se tourna dans son lit, poussant un long et paisible soupir. Après la rude bataille contre Ganondorf, on lui avait accordé une chambre intacte du château afin qu'il puisse récupérer de ces blessures et recouvrir des forces. Habituellement fier et orgueilleux, le vagabond blond avait été contraint d'accepter. Son état était trop grave pour qu'il puisse se débrouiller seul. Par ailleurs, on lui avait assigné une chambre fort agréable. Largement éclairée par de grandes fenêtres, la pièce était illuminée dans tous ces coins et recoins. Son mobilier était simple: un grand lit à baldaquin, une table de chevet, une immense armoire, un grand bureau, et quelques fauteuils disposés dans la pièce. Il n'en fallait pas plus. Après plusieurs heures de sommeil, le jeune homme ouvrit finalement les yeux avec difficulté. Il se releva difficilement dans son lit, notamment à cause de sa blessure à l'épaule. Frottant délicatement ces yeux, Ygdrassyl émergeait petit à petit, délaissant derrière lui les rêves des grandes étendues verdoyantes du bout du monde... Las, il resta ainsi, en position assise, pendant une petite dizaine de minutes. Il ne pensait à rien, il ne réfléchissait à rien, il était simplement vide. Et cela lui faisait un bien incroyable. Un sourire détendu aux lèvres, le vagabond blond tira ces couvertures et affronta le froid de sa chambre. Il était encore un peu fiévreux, du fait de ces blessures. Il grelottait, c’est pourquoi le jeune homme se dirigea vers la grande armoire de la chambre, essayant de ménager au possible sa jambe blessée et encore douloureuse. Il ouvrit rapidement les deux battants du meuble et en sortit les habits que l'on lui avait préparés. Ce n'étaient clairement pas ce qu’il portait habituellement.

Ces vêtements-ci étaient étrangement amples, et complètement blancs. Ygdrassyl n'aimait pas particulièrement les habits bourgeois en temps normal, il leur préférait des habits plus simples et plus discrets. Bah! Qu’à cela ne tienne ! Ce n'était pas le moment de faire la fine bouche! Se plaçant devant le miroir, le jeune homme constata alors à quel point ces blessures l'avaient affectés. Son visage était encore plus émacié qu'à l'ordinaire, son teint était d'une pâleur proche de celle d'un mort et il était devenu si maigre que l'on pouvait voir ses côtes. Ces cheveux blonds en revanche semblaient toujours aussi soignés. On avait du s'occuper de les laver pendant son sommeil. Avisant quelques nourritures bienvenues sur une table basse qu'il n'avait pas remarqué, le vagabond blond laissa tomber ces vêtements au sol, oublia ces frissons, et se précipita vers le plat de viande en sauce. Il était affamé. Engloutissant un à un tous les plats, le fameux Septième membre du Groupe sans Nom faisait peine à voir, dévorant les plats comme un gamin affamé des rues. Après la viande, il se jeta sur les légumes, sur les pâtés, sur les fromages, et enfin, sur les multiples desserts au miel et aux amandes. Lorsqu'il eut terminé, il posa machinalement une main sur son ventre. Il lui semblait avoir encore faim. Ces blessures avaient drainées toute son énergie. Il avala rapidement un verre de vin avant de se diriger vers les grandes vitres de la pièce. Il faisait jour, mais l'astre solaire était encore assez bas dans le ciel. C'était le matin. Il récupéra ensuite ces vêtements avant de les enfiler devant le miroir. Il avait enfilé une tunique blanche aux boutons dorés et aux manches tellement larges que ces mains avaient peine à en sortir. Il portait également un très ample pantalon bouffant blanc qu'il rentrait dans de fines et élégantes bottes bleues. En guise de ceinture, un long ruban rouge ouvragé, parcouru de dessins cousus d'un fil noir. Aux mains, des gants fins, noirs et seyants. Il avait aussi déniché une très longue écharpe, rouge comme sa ceinture, qu'il avait enroulé autour de son cou et qui retombait dans son dos à la hauteur des genoux. Enfin, fidèle à lui-même, il avait attaché sa petite broche dorée en forme de feuille au niveau de la clavicule droite, bien qu'elle n'ait pas de cape à porter. Hum. Cela ne lui allait pas si mal, finalement. C’était même plutôt flatteur. Le vagabond blond avait toujours eu une silhouette noble.

Il se dirigea ensuite va la porte à double battants de la pièce. Mais alors qu'il s'apprêtait à sortir, il repéra un long bâton noir surmonté d'un embout doré en forme de loup. On avait pensé à sa jambe. Se saisissant du bâton, il constata que celui-ci mesurait exactement sa taille, embout compris. L'avait-on fait faire exprès pour lui? Il faudrait se renseigner. Poussant lentement sa porte, le jeune homme s'engagea dans un très long couloir, conservant avec orgueil une allure fière et majestueuse, digne des rois d’orient des temps anciens. Son pas lent et mesuré, ces longs cheveux blonds dégringolant en cascade sur ces épaules et son visage fin qui ne laissait transparaître aucune émotion... Un vrai prince des pays de l'Est. Alors qu'il s'engageait dans un nouveau couloir entièrement vitré qui donnait sur une cour intérieure, le jeune homme réajusta discrètement son écharpe. Il devenait coquet et soucieux de son apparence depuis quelques temps. Il traversa ainsi plusieurs couloirs, tous intacts, croisant des serviteurs qui le saluaient respectueusement avant de retourner vaquer à leurs tâches quotidiennes. Tout cela semblait tellement irréel. Avait-il rêvé toute cette bataille? Peut-être. Il n'était plus sur de rien. Tout semblait paisible ici. Mais il avait tort. Ces pas le menèrent bientôt à une aile partiellement détruite du château. Des ouvriers reconstruisaient un mur, d'autres posaient de grandes vitres, d'autres encore transportaient des meubles, toujours plus beaux et luxueux. La reconstruction avançait vite, mais il restait encore beaucoup à faire. Jetant un bref regard à l'extérieur, le vagabond blond constata que la tour soufflée par l'explosion n'avait pas été reconstruite. Des gardes en interdisaient encore l'accès.

Mais alors qu'il allait s'engager dans un nouveau corridor, quelqu'un arriva par sa droite. Le prince Dun. Il avait souffert de cette grande bataille lui aussi, et il en portait les marques. Cependant, il semblait pouvoir se mouvoir sans trop de difficultés. Un homme fier et puissant. Il croisa le regard du vagabond blond, et tous deux s'adressèrent un signe de tête, accompagnés d’un petit sourire. Dun demanda au jeune homme de le suivre, ce à quoi le septième répondit d’un simple signe de tête. Zangetsu apparut à son tour, quelques pas derrière le prince, il devait le suivre également. Lui aussi avait été sévèrement blessé, mais il semblait se remettre. Adressant un bref signe de tête au démon, Ygdrassyl entreprit d'emboîter le pas au prince, se servant de son grand bâton pour dissimuler sa faiblesse. Au détour des couloirs, ils croisèrent plusieurs membres du groupe sans nom, mais aussi plusieurs gardes et plusieurs ouvriers, vaquant à leur tâche sans le moindre répit. Après avoir traversé quelques salles, ils arrivèrent devant la grande porte de la salle d'Audience. La Princesse recevait déjà quelqu'un, semblait-il. Dun chuchota un mot au garde à l'entrée. Celui-ci parut interloqué un instant avant de pénétrer dans la grande salle.
Le garde revint quelques secondes plus tard, annonçant que sa majesté nous recevrait très bientôt. D'autres membres du groupe sans nom se présentèrent eux aussi devant la salle d'audience, et chacun salua ces compagnons, certains en gratifiant d'autres de compliments. Ce n'était pas le cas d'Ygdrassyl, de Dun et de Zangetsu, tous trois plongés dans un profond silence. Le vagabond blond se contenta de quelques brefs signes de têtes, parfois accompagnés d'un sourire. Après quelques instants, les portes s'ouvrirent et quelques nobles sortirent de la salle, ne manquant pas de jeter des coup d'oeils intrigués aux individus qui attendaient devant les portes. Puis, ils pénétrèrent dans la salle. Au fond de la pièce, la Princesse, royale et majestueuse, se tenait assise sur son trône. Les membres de groupe sans nom s'arrêtèrent à quelques pas de celui-ci et s'inclinèrent humblement devant leur souveraine. Ygdrassyl parcoura furtivement l'assemblée. Tous les membres du groupe sans nom présents à la bataille étaient là. Il y en avait même d'autres, le vagabond reconnut notamment Cabron. Il détourna de nouveau la tête, fixant la Princesse qui semblait, par son silence encourager le Prince à s'exprimer.


*Cette vaillante bataille contre le mal annoncera t’elle le renouveau du royaume d’Hyrule ? Il serait bon, en effet, de redonner un peu de vigueur à ce pays qui vieillit. Princesse, princesse… Réussirez-vous à transformer le royaume et à le rendre plus sur ? Peut-être, ou peut-être pas. Ganondorf est un ennemi puissant. Mais désormais, quoi que vous fassiez, votre règne restera dans l’histoire comme celui qui à vu le jour ou le Seigneur du Malin fut repoussé avec toutes ces armées du palais royal…*


Luka

Le Changelin

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Le crépuscule étendait ses ailes flamboyantes dans le ciel purifié de tout nuage et faisait danser de mystérieuses ombres sur les parois de pierre du château d'Hyrule. Une journée, une journée s'était déroulée sans que Lully n'ait aucune autre nouvelle mis à part les informations dont il avait disposé, après avoir quitté à la hâte le champ de bataille en compagnie de Dark Link, la veille. Sa route s'était séparée de celle de l'Ombre pour le moment mais il savait - ou plutôt, espérait - qu'ils ne tarderaient à se recroiser. Un peu hébété après la bataille, le jeune amnésique était retourné chez lui sans songer davantage aux évènements qui s'étaient déroulés un peu plus tôt... Sa femme Natsuki l'avait gourmandé pour l'avoir inquiété de son absence, bien évidemment, et il avait aussi dû faire face à la colère et la déception de sa fille Lyana qui s'était levée exprès pour lui faire une farce en pleine nuit et qui s'était retrouvée devant un lit à moitié vide. Après avoir bégayé quelques mots sans queue ni tête, il était retourné se coucher pour se réveiller aux aurores en hurlant. Il avait dû faire un cauchemar... Il ne savait pas. Il ne se souvenait plus de rien, seulement que c'était quelque chose d'horrible qu'il avait entrevu à travers ses songes. Il mit cela sur le compte de la terrible nuit qu'il avait passé à errer au beau milieu des cadavres - et même s'il ne pouvait le savoir, il n'avait pas tout à fait tort. Il avait été profondément troublé par sa dernière nuit, qui allait certainement le hanter pour les quelques jours à venir... D'ailleurs, à cela s'ajoutait une autre catastrophe qu'il n'avait appris que le matin même, alors qu'il était sorti prendre l'air pour tenter d'oublier un peu les images cruelles des corps désarticulés qui flottaient devant ses yeux délavés :

Dihell.

Dihell, l'enfant de Sélène et de Kazh, mélange de la cruelle mais splendide vampire et du séduisant mais puéril nécromancien, fils rebelle, sans expérience, doté de cette jeunesse active et révoltée qui faisait tout son charme, adolescent à l'esprit critique mais pourtant encore tellement naïf, et éternel compagnon de jeu de la jeune Lyana de quelques années sa cadette... Il avait dû quitter sa demeure durant la nuit de la bataille car son lit était défait, les draps entremêlés comme s'il s'était précipité vers l'extérieur et les couvertures glacées par l'absence du corps qui se nichait habituellement dessous. Kazh, père habituellement détaché, avait perdu toute contenance lorsqu'il avait aperçut le lit vide et était sorti plus rapide encore qu'un courant d'air tandis que Sélène était restée chez eux, abordant son habituel air impassible. Pourtant, malgré la candeur de Lully, il ne fut pas dupe : La vampire se faisait un sang d'encre. L'amnésique lui avait tenu compagnie durant quelques heures, sans dire un seul mot pour la consoler - il ne savait que dire ni que faire - mais Kazh tardait à revenir, encore, et encore, et encore...

Au final, c'était seulement lorsque Natsuki avait débarqué en trombe chez Sélène que le silence pesant s'était brusquement rompu et que la vampire s'était décidé à mettre dehors son disciple qui avait certainement mieux à faire que de rester à attendre. Le tirant fermement par la main, sa femme lui avait alors demandé franchement s'il ne devait pas plutôt rejoindre les guerriers qui avaient combattu durant cette nuit. Sans aucun détour, elle lui demanda d'aller les rejoindre, ne serait-ce que pour voir si Kazh allait bien et s'il avait retrouvé son fils. Peut-être étaient-ils tout simplement resté au château, ensemble, sains et saufs... Tout du moins, ils le souhaitaient tous. Au passage, lui avait-elle soufflé, il ne fallait pas que Lyana soit au courant de la situation. Elle risquait de prendre peur. Elle était si jeune, après tout... Du haut de ses onze ans, ils ne devaient se risquer à lui avouer que son compagnon de jeu le plus proche - celui qu'elle appelait même "cousin" - avait subitement disparu, et que rien ne pouvait assurer son retour. Ce n'était pas une information à dévoiler à une enfant, non. Et étrangement, malgré toute son innocence, Lully comprit parfaitement.

Après avoir pris son déjeuner à la hâte, préoccupé par la disparition de Dihell et par l'absence prolongée de Kazh, l'amnésique s'était rapidement dirigé en direction du château. C'était le début de l'après-midi. Ses pas hésitants le firent trébucher plus d'une fois ; il n'était pas sûr de vouloir rejoindre les autres guerriers. Quelque part, il se sentait maladroit. Il n'avait pas combattu, ne s'était même pas blessé, n'avait même pas pris part dans un combat alors que le château se faisait assiéger ! Et rien que l'idée de déambuler dans le palais royal au beau milieu des soldats mutilés le mettrait extrêmement mal à l'aise, lui qui n'avait rien fait de particulier pour défendre le royaume... Pourtant, il fallait bien qu'il y aille.

Malheureusement pour lui, son plan vacillant fut contrarié par Heath, sa soeur, qu'il n'avait plus revu depuis qu'il avait emménagé dans son propre chez-lui. En réalité, il l'évitait presque : Elle l'avait certes hébergé alors qu'il venait de perdre ses souvenirs de l'Avant et avait pris soin de lui depuis l'Eveil, mais le jeune homme devait avouer qu'elle avait certaines habitudes qui ne lui plaisaient pas - comme par exemple, cette manie de le harceler de questions à tout heure de la journée pour savoir s'il avait, oui ou non, recouvré sa mémoire perdue... Cette fois-ci, pourtant, il n'avait pas pu l'apercevoir à temps et déjà, elle s'était agrippée à son bras - lui empêchant ainsi toute retraite. Elle avait alors sauté sur l'occasion pour lui poser un interrogatoire digne du service de renseignements : Ce qu'il avait fait depuis leur dernière rencontre, où il habitait actuellement, si tout se passait bien, les personnes qu'il avait pu croiser, et toute une série de questions du genre, jusqu'à ce qu'elle s'était décidée à lui poser la question fatidique :
S'il se souvenait.
Il lui avait fallu un bon moment avant de réussir à expliquer à sa soeur têtue que non, il n'avait pas recouvré la mémoire, que oui, il faisait de son possible, que oui, il y pensait souvent et que non, il n'en avait jamais déprimé. Lorsqu'enfin il avait réussit à s'extirper des griffes de Heath, le soleil commençait déjà à se coucher et c'était avec panique et hébétude qu'il s'était, encore une fois, dirigé vers le château...

Actuellement, il en était là. Une fois arrivé au seuil du domaine royal, il avait été accosté par de nombreux gardes et, complètement abasourdi par la surveillance des plus serrées - il était tout bonnement trop candide pour comprendre la raison de ce contrôle si soigné - il avait failli rebrousser chemin lorsque Zangetsu était arrivé à cheval, en compagnie de son fils et d'une dizaine d'hyliens hurlant de joie à leur suite. Alors que celui-ci avait talonné sa monture pour dépasser le blond à toute vitesse, ce dernier l'avait suivi machinalement sans même se rendre compte que l'arrivée du nécromant avait détourné l'attention des autres gardes. Très vite, il ne put apercevoir Zangetsu mais il continua à avancer tranquillement, comme s'il était en simple randonnée. Le chemin jusqu'à la bâtisse resta très flou, il se plongeait si profondément dans ses pensées qu'il en oubliait le monde extérieur et lorsqu'enfin il revint à lui, il se trouvait dans un corridor qu'il ne connaissait pas.

La présence de quelques membres du Groupe Sans Nom - il ne se souvenait plus de leurs noms et leurs identités sans nom ne lui revinrent pas à l'esprit - le rassura pourtant et, sans prononcer un seul mot, il imita ses compagnons. L'attente... Il ne savait même pas ce qu'ils attendaient, ou qui ils attendaient, mais il y avait une tension solennelle dans l'air et il ne pouvait que la respecter. Distraitement, il détailla les autres personnes à ses côtés. Tous étaient plus ou moins blessés... Son cœur se serra étrangement. Il savait qu'il faisait tâche, au milieu d'eux.
De faibles bruits de pas résonnèrent doucement dans le long corridor et l'amnésique redressa brusquement la tête alors qu'il aperçut trois silhouettes familières se détacher au loin. C'était Dun, accompagné de Zangetsu et du Septième - encore une fois, son nom lui échappait... Alors que certains saluaient d'autres, Lully se contentait de rester en retrait, presque intimidé. Il se sentait si étranger à tout cela, cette politesse, cette camaraderie ! Il pensa à Dark Link. C'était si étrange qu'il puisse ressentir de l'affection pour cet homme qui n'était qu'Ombre, tout comme il en ressentait pour la froide et cruelle vampire qu'était Sélène... Peut-être était-ce parce qu'ils étaient les premières personnes que l'amnésique avait rencontré - Heath mise à part. Il ne savait pas vraiment. Même, il ne voulait pas savoir, tout comme il ne cherchait pas à déterminer si ses sentiments étaient réciproques ou non. Il les aimait bien, voire beaucoup : Que demander de plus ?

Il put enfin observer de plus près les trois nouveaux arrivants, alors que quelques uns de ses compagnons s'écartaient un peu, et leur état le troubla beaucoup. Ygdrassyl - il s'était rappelé son nom - était d'une pâleur effroyable malgré sa démarche noble et ses magnifiques cheveux dorés qui cascadaient avec élégance sur ses épaules, et le visage de Zangetsu était tellement émacié que l'on croirait voir celui d'un cadavre. Aucune émotion ne pouvait pourtant se lire sur ses traits et Lully était loin de se douter que le nécromancien pouvait feindre comme si de rien n'était, trop innocent pour cela. Quand à Dun... Le bandage qui enserrait son front prouvait à lui seul que le Prince avait subi des dommages, et certainement pas faibles. Lully se rappelait qu'il avait été dans la tour lorsque cette dernière s'était effondrée... Il ne l'avait pas vu de ses propres yeux, mais une demoiselle le lui avait dit. Qui était-elle, déjà ? Il ne savait pas. Il ne l'avait jamais su. Le visage fin de la jeune femme lui revint à l'esprit et il se demanda sincèrement si tout s'était bien passé pour elle, depuis la dernière nuit... Au moins, il espérait qu'elle avait pu revoir Dun et se rassurer quant au fait qu'il était encore en vie - blessé, certes, mais en vie quand même. Il ne savait même pas s'il allait la revoir un jour...

...Quelle ne fut pas sa surprise lorsque les grandes portes dévoilèrent la salle du trône ainsi que les personnes déjà présentes à l'intérieur ! Les yeux purs de l'amnésique ne quittaient pas la silhouette féminine qui siégeait, majestueuse, au milieu de tous. Il ne comprenait plus rien. Que faisait-elle, elle, ici ?! Un lourd silence s'insinua à travers la Salle d'Audience et Lully retint presque sa respiration. Il était complètement perdu. Il voulait, il cherchait à savoir qui était réellement la jeune femme qu'il avait rencontré la nuit passée, ce qu'elle faisait ici, et puis surtout ce que lui, simple citoyen d'Hyrule, venait accomplir en parvenant en ces lieux. Il ne s'en rappelait plus...
Kazh et Dihell étaient déjà bien loin de ses pensées, à présent.


Dun Loireag Dragmire


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L'attente. Fléau mortel et implacable tant elle contribuait à la fatigue de l'esprit. Voici quelques minutes déjà que Dun se trouvait devant cette porte alors que le Garde revenait enfin avec l'autorisation d'y pénétrer. Restant un instant immobile en fixant les battants l'invitant à entrer, le jeune homme s'engouffra finalement dans la salle d'audience. Cette dernière avait perdu de son luxe en effet, alors que certains meubles et divers objets avaient tout simplement disparu ou masqués aux yeux de tous. Toutefois cela n'avait en rien altéré sa majesté. Elle se voulait impressionnante cette salle, tandis que les représentants des diverses régions d'Hyrule y étaient conviés de temps à autre. Le plafond haut, les piliers imposant de par leur taille, les ornements de Triforce incrustés dans les murs, nul ne pouvait ne pas se sentir intimidé en pénétrant dans ce sanctuaire. C'est d'ailleurs à leur entrée que le silence s'imposa tandis que les quelques chuchotements restants s'interrogeaient sur la suite des évènements. La situation était incongrue en effet, une audience sollicitée par le Prince? Du coin de l'œil et d'un regard en biais, ce dernier pu voir que la majorité des personnes présentes étaient des conseillers, Gardes, capitaines, ou tout autres personnalités militaires devant procéder à une réorganisation. Lully, Zangetsu, Ygdrassyl, et Lliude le suivaient. Ces derniers n'avaient pour l'instant pas pris la parole depuis qu'ils avaient suivi la voie ouverte par Dun tandis qu'il les invitait à le suivre. Et si un calme froid s'était instauré, l'on pouvait sentir dans l'air une tension dû aux décisions prises depuis la veille.
Cela renforça d'ailleurs l'étourdissement de Dun, et celui-ci accueillit avec soulagement la révérence propre aux prises de parole. Genou contre terre, enfin. Stabilisant son équilibre, repensant à tous les évènements survenus la veille, les pensées virevoltant dans son esprit, le jeune homme brisa enfin le silence de par sa voix forte et sûre.


"Princesse..."

Regard dirigé vers le sol, tête baissée, le Prince apparaissait bien humble dans cette position.

"... Le royaume a été attaqué, la confiance ébranlée. Certains parlent de succès alors que les pertes sont nombreuses, humaines comme matérielles. Votre propre vie elle-même a été mise en péril, et seules les Déesses connaissent le funeste destin qui se serait offert à vous tandis qu'Hyrule a plus que jamais besoin de votre présence... Toutefois..."

Le jeune homme ne s'adressait pas uniquement à la Princesse, il parlait aussi à chacune des personnes présentes dans l'assemblée. Et s'il apparaissait calme en apparence, un frisson lui parcourait tout le long du dos tandis qu'il choisissait ses mots. Pour cela, il avait débuté son discours en énumérant les points dont toute personne ne pouvait qu'en approuver les dires. Il releva la tête, le bandage ornant son visage le gênait à l'œil droit, mais son regard se plongeait directement dans celui de Zelda.

"En ces heures les plus sombres, alors que nos soldats tombaient et que les renforts étaient encore en route, que l'ennemi submergeait nos maigres défenses et que le destin des habitants semblaient scellés; ces hommes se sont battus pour cette forteresse."

Il s'était relevé. Dun s'était mis debout tout en continuant à parler, insufflant de plus en plus de vie à son discours, ses yeux s'embrasant de passion alors qu'il parcourrait l'assemblée du regard.

"Évacuant les habitants aux côtés des soldats, privilégiant la défense à la contre-attaque, se sacrifiant pour vous comme en témoigne cette tour, repoussant les forces ennemies en dehors de ces murs, et enfin, en s'opposant directement au Seigneur du Malin..."

Sa voix s'était éteinte sur ces derniers mots afin d'en appuyer fortement l'effet glacial qu'évoquait le nom de cet homme. Le jeune Prince s'était quant à lui immobilisé de nouveau vers la Princesse. Une calme détermination l'habitant, il parla cette fois plus bas en sachant pertinemment que l'acoustique de la salle permettait à tous d'entendre ses paroles.

"Leur état parle de lui-même. Et bien que leurs noms aient été trainés dans la boue pour certains ou encore oubliés par le temps pour d'autres, ils se sont battus malgré les extrêmes conséquences qui les attendait. Difficile sera leur rétablissement, et certains ne s'en remettront jamais. Ces hommes qui ne se sont pas contentés de vous protéger l'ont aussi fait pour les simples habitants en mettant à mal les plans ennemis.

Ne laissons donc pas au Seigneur Ganondorf le loisir de rire de nos blessures, et au contraire apparaissons au grand jour la tête haute."


S'oubliant devant sa propre femme, le jeune homme fit un mouvement de tête afin de s'excuser de s'être laissé emporter. Mais un simple regard en coin lui apprit que des hochements de tête appuyaient son discours tandis qu'il s'agenouillait à nouveau. Si le Prince avait voulu motiver les personnes présentes, il avait réussi : Les représentants des Bourgeois ne pouvaient qu'approuver le fait que l'on ait évacué les servants au début des combats; et les soldats se retrouvaient quant à eux dans son récit, habité par la fierté d'avoir défendu leur habitat -qui repoussait peu à peu la tristesse d'avoir perdu des compagnons-.

"Ma Dame... Ces personnes, je pense, méritent d'être honorés d'un titre honorifique de `Protecteur d'Hyrule` selon moi."

La phrase clef avait été lâchée et déjà les regards se tournèrent vers la Princesse. Une telle décision pouvait en effet redorer un blason aujourd'hui ensanglanté. Car le peuple avait besoin de personnes sur lesquelles il savait pouvoir se reposer, telle une Reine des Montagnes partant au combat afin de défendre un simple village en proie à une attaque. Pas une seule fois le Prince n’avait parlé de lui, et il n’avait guère insisté sur le fait qu’ils aient sauvé la Princesse.


Llanistar van Rusadir


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Non seulement les démons détestent attendre mais le faire dans un silence de mort avec pour seules explications de Dun des regards vagues était insupportable pour Zangetsu. Il ne ressentait aucune anxiété mais plutôt une curiosité dévorante. Qu'es-ce que le prince avait donc à annoncer pour demander audience? Cela incluait forcément la nécessité d'un auditoire important et de leur présence à eux, les combattants. Le démon ne s'explicait pas l'attitude du prince qui, à peine remis de ses blessures partait déjà à l'assaut de la noblesse et de la souveraine.
Enfin, la porte s'ouvrit en grand et la salle se révéla aux guerriers. Un immense hall de pierre, de marbre, d'or et d'argent orné de tapisseries, de sculptures et possédant une vue plein sud sur le bourg. La majesté n'avait pas quitté ce lieu et, bien qu'il eut connu les halls sacrés des elfes ou les sanctuaires impériaux du nord, le démon ne put s'empécher de ressentir une sorte de respect pour cette salle. Dun s'avança alors sur le long tapis rouge les séparant du trône royal. Zangetsu se plaça juste derrière lui, son fils en retrait à sa droite, à la manière des seconds dans l'armée Nécromanth. Les autres suivirent. Le démon analysa la foule assemblée: Des soldats, des officiers et des nobles de haute importance. Surement des éléments précieux à l'organisation et à la réorganisation du royaume. Zangetsu serra les dents en sentant de nombreux regards de soldats posés sur lui. Il ne s'aperçut pas que la plupart étaient amicaux mais surtout respectueux. Seuls les soldats avaient vu ses transformations et pu apprécier l'étendue de ses blessures. Le guerrier, lui, n'était que trop habitué aux buchers pour penser qu'ils l'appréciaient.
Enfin, ils parvinrent devant la princesse. Celle ci était resplendissante malgré l'absence de toute coquetterie. Zangetsu fut soudain fier de sa reine. Il mit naturellement un genoux en terre, une main fermée sur le coeur, son fils l'imitant.
Puis ce fut au tour de Dun de parler. Sa langue se délia progressivement et le démon fut d'abord agréablement surpris d'entendre les éloges faites à lui et ses compagnons. Mais ce sentiment fut teinté d'appréhension quand il vit le prince s'enflammer. Jusqu'où l'oubli du protocole pouvait donc aller chez le Dixième? Le manquement fut rapidement rectifié et même approuvé ce qui arracha un soupir de soulagement au démon.
Dun finit en ces mots :


"Ma Dame... Ces personnes, je pense, méritent d'être honorés d'un titre honorifique de `Protecteur d'Hyrule` selon moi."

Zangetsu resta sous le choc. Il savait que son métier de garde royal était déjà un titre en sois mais recevoir un tel honneur était bien au delà de ses présomptions, bien qu'il senti un pic légitime aux usurpateurs du titre. Il jeta un regard surpris à Dun mais celui ci attendait la réponse de la princesse Zelda.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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La princesse resta silencieuse durant tout le temps du discours de son mari. Elle ne fit aucun geste, qu'il s'agisse d'approuver ou désapprouver, se contentant seulement d'écouter le plus attentivement. Enfin, quand la dernière requête fut prononcée, restant tout aussi silencieuse, elle se leva de son siège pour s'avancer de quelques pas.

Elle parcourut du regard les gens qui s'étaient rassemblés devant elle. Si certaines personnes qu'elle avait aperçues durant l'attaque n'étaient pas présentes, elle reconnaissait en tout cas les visages de ceux qui avaient suivi son mari. Alors que ce dernier avait parlé, lui étaient revenus en mémoire les événements de la nuit passée. Sur le coup, tout s'était enchaîné si vite, et encore une fois le danger passé elle n'avait pas eu le temps de souffler une seconde. Maintenant cependant, elle pouvait se permettre de réfléchir plus posément à ce qui s'était passé. Si elle devait bien admettre quelque chose, c'est qu'elle n'osait pas imaginer ce qui se serait passé sans intervention extérieure. Même la situation actuelle aurait pu être meilleure, car une perte reste toujours une perte, et elles avaient été nombreuses la nuit précédente. Elle n'en oublait pas pour autant l'intervention de sa propre garde. Même après des années plutôt paisibles ils n'avaient pas douté une seconde avant de défendre le château et leur patrie, certains y ayant même laissé la vie. Le Royaume avait besoin d'être protégé. Il avait besoin de gens prêts à le défendre. Seule, sa propre détermination à essayer de gouverner au mieux d'Hyrule serait inutile. Elle avait un rôle, des décisions à prendre, mais elle ne pouvait pas, et de toute façon elle n'en avait jamais douté, oublier que maintenant que Ganondorf était de retour le Destin d'Hyrule serait entre les mains de ses habitants et ceux qui décideraient ou non de défendre ce qui jusqu'à présent leur avait pourtant sûrement toujours semblé acquis.

"Au nom du Peuple Hylien, je remercie tout ceux qui ont pris part à la bataille. Tout ceux grâce à qui le Peuple est en sécurité, le royaume protégé... et à qui je dois la vie."

C'est là, en achevant sa phrase, qu'elle baissa la tête et s'inclina face aux combattants. Il fallut à peine une seconde d'étonnement pour que les autres nobles ou hautes personnalités présentes dans la salle imitent leur souverraine. Ils avaient pris soin de se reculer un peu, si bien que les gardes qui étaient présents dans la salle, toujours droits et surpris, se trouvaient maintenant eux aussi à l'intérieur d'un cercle dont le centre n'étaient autre que le Prince et son groupe venus réclamer audience. La Princesse conserva cette position quelques instants. Elle ne tenait pas seulement à rendre hommage à ceux qui étaient présents, c'était pour tout ceux qui avaient combattu qu'elle s'inclinait ainsi, au péril de leur vie le plus souvent, et aussi ceux qui avaient perdu cette dernière. Lorsqu'elle se releva pour se tenir à nouveau droite, c'était pour reprendre la parole.

"Ces personnes méritent effectivement le titre de "Protecteur d'Hyrule", et c'est bien peu de remerciement en comparaison à leurs actes et la dette que j'ai à leur égard."

Elle aurait d'ailleurs souhaité elle-même retrouver ces personnes, remercier chacune personnellement tout en leur offrant leur titre. Malheureusement, une fois l'audience du Prince terminée, il y en aurait d'autres, et elle ne savait combien de temps elle aurait à répondre aux inquiètudes de ses sujets, ni quelles affaires elle aurait à régler ensuite. Si elle pouvait trouver du temps pour remercier ces gens, elle ne disposait pas de beaucoup de temps pour les recherches, sans compter qu'elle pouvait encore moins qu'auparavant se permettre de quitter le palais. C'est pourquoi elle poursuivit.

"Mon Prince, j'ai moi-même une requête. Je souhaiterais que vous dressiez pour moi la liste de chacune de ces personnes s'étant dévouées à défendre le Royaume, que personne ne soit oublié, que chacun soit reconnu à sa juste valeur, afin que je rédige à chacun, de ma main, une preuve de son titre, et qu'il soit officialisé."


Dun Loireag Dragmire


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Dun s’était agenouillé, attendant anxieusement la réponse de la souveraine qui s’abattrait tel un jugement de sa demande. Il retenait son souffle depuis quelques secondes déjà alors qu’il entendit les pas de la Princesse qui se levait et se dirigeait à son encontre. Les pensées se bousculant dans son esprit, le jeune homme envisageait les pires scénarios possibles. Mais ce fut d'une voix sereine et calme que sa femme prit la parole, mais ce qu'elle dit alors dépassa toutes les espérances du jeune Prince. En plus de les remercier au nom du royaume, elle en fit de même personnellement et alla même jusqu'à s'incliner devant eux. Pouvait-on espérer plus grande preuve d'humilité? Restant sans voix, ce fut cette fois au tour au tour de la salle entière d'imiter leur souveraine. Parcourant l'assemblée du regard, Dun cru que ses propres yeux lui jouaient de folles illusions. Les plus hauts gradés de l'armé reculèrent afin de laisser place aux simples Gardes, les nobles -bien que certains semblaient grincer des dents- en firent de même pour ces simples guerriers. Des larmes virent alors piquer les yeux du jeune Sorcier qui s’empêcha de les laisser transparaître, coup de l’émotion ? Il s’agissait là d’un spectacle rarissime dans lequel les guerriers étaient reconnus pour ce qu’ils avaient faits… Non qui ils étaient.
L'âme empli de fierté envers sa femme qui avait pu réunir dans l'adversité ses conseillers, le jeune Prince n'avait pas réellement écouté la suite de son discours; elle concernait les héros, non lui. Mais alors qu'il s'apprêtait à se relever, ce fut au tour de Zelda de faire à son tour une requête, chose inhabituelle dans cette salle, mais n'était-ce pas là toute l'originalité de la situation? A l'écoute de la demande, le visage de Dun exprima une surprise agréablement accueillie.


« Ma Dame, il s'agit là d'une idée des plus brillantes! Cela permettra de rapprocher le peuple et la Famille Royale dans leur lutte pour la protection de leur pays ! Croyez bien que c’est avec joie que je remplirai cette tâche. »

De toute façon, les séquelles qu’il avait subit de son affrontement avec le Seigneur du Malin et de ses troupes ne lui permettrait pas de participer à l’organisation de la défense ou autres. Aussi pouvait-il au moins s’occuper des tâches qui relevaient plus de l’intellect ou autres. Mais un problème de taille se présentait à lui.

« Toutefois, je ne connais point ces personnes. Durant cette bataille sanglante, je n’ai pu reconnaître que ces personnes que j’ai amenées ici… Et à moins qu’elles ne se présentent d’elles mêmes, je ne saurais vous dire leurs noms. Néanmoins je pense qu’il serait possible d’afficher des avis dans tout le Bourg, annonçant une récompense généreuse à tous ceux qui ont participé aux combats. »

En effet, le jeune Prince ne connaissait que les personnes qui l’avaient accompagné au combat, et bien qu’il ait eu des bribes d’autres gens au milieu des flammes, la quasi-totalité des personnes qu’il avait rencontrées n’étaient qu’ennemis… ou cadavres à l’heure actuelle. Pensant à la dizaine de soldats qui s’étaient sacrifié dans l’Autre-Vie pour leur souveraine, le jeune homme préféra ne pas en parler à sa femme. Une montagne de problèmes l’accablait déjà, et les reconstructions coutaient déjà beaucoup au trésor royal. (L’ancien Chancelier de la Trésorerie doit se retourner dans sa tombe !) A défaut de statue pouvant honorer leur mémoire, Dun décida qu’il nommerait avec soin leurs noms et leurs faits dans la Bibliothèque Royale, ultime hommage qui pouvait leur être destiné.
L’Audience étant presque terminée, le jeune homme fit alors son ultime révérence à la Princesse avant de se relever. Il n’avait plus de raison de se trouver dans cette salle, si ce n’est de faire une autre requête, ce qui n’était guère le cas actuellement. Se relevant d’un air digne et s’en retournant par là où il avait pénétré au sein de cette assemblée, le jeune homme sortit… Il avait tant de choses à faire.


Llanistar van Rusadir


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Les vertiges prirent soudain Zangetsu. Le démon n'avait aucun gout pour les récompenses et ne les réclamaient que rarement et la situation était nouvelle pour lui. En plusieurs millénaires, jamais souveraine ne s'était inclinée devant lui, suivie de toute sa cours. Les yeux emplit de fierté de protéger une telle reine, le guerrier n'avait d'autre envie que de lui demander de se relever tant la situation le génait. Pourtant il s'en retint car il savait cette scène assez inhabituelle à Hyrule pour qu'il ne l'interromp pas. Néanmoins la réaction des nobles lui plu assez. Imitant sans grace leur souveraine, certains semblaient presque lécher le sol en vrais toutous attendant une caresse. Le mépris du démon à leur égard n'avait pas faiblit avec les années et de part leur rôle dans la bataille en était renforcé.
Après ce geste d'humilité, Zelda leur fit encore un honneur, ce titre de protecteur d'hyrule qui avait une signification particulière puisque la guilde qui se l'était approprié s'en verrait dépouillé en yeux du peuple.
Enfin, les détails réglés, Dun se leva et s'en alla, fier et plus noble que jamais malgré sa fatigue. Le démon l'imita et après un salut qui ressemblait à celui d'un chevalier d'un ancien temps, quitta la salle.
Déambulant dans les couloirs, il était sans cesse busculé mais ne s'en offuscait pas. Ayant perdu ses répères, il chercha les escaliers montants afin d'atteindre les remparts. Il finit par déboucher sur le mur nord. Zangetsu regarda au loin avec nostalgie. Son royaume lui manquait...mais celui avait besoin de lui.