Et il descendit du Mont

pardon pour le peu d'originalité du titre xD / Salle du Trône

[ Hors timeline ]

La nouvelle lui était tombé dessus avec force et l'avait laissé sonné un moment. Il se perdait dans l'incompréhension, la rage, et la déception de lui-même. Comment avait-il pu laisser se jouer une telle farce ?! La colère lui fit froncer les sourcils, et il cogna du poing, brulant. Le prince captif, le Ranch détruit, les troupes dans le désert et la princesse ...?
Ni une ni deux, le Goron ne réfléchit pas 50 ans et quitta le village, sous les demandes inquiètes de ceux de son peuple.

"Je vais chercher des réponses ! Je suis revenu, et je vous jure que ça va s'entendre !!"

Il écrasa le sol sans ménagement à chacun de ses pas, et las de sa propre lenteur, il se mit en boule pour dévaler le dénivelé. Qu'était-il donc passé dans la tête de la cour ?! Il maugréait dans sa barbe, se laissant porter par la pente. Il allait de ce pas demander des explications, et personne n'avait intérêt à se mettre en travers de sa route !

Lorsqu'il arriva au bourg, sa mauvaise humeur devait se ressentir car le passage se libérait où qu'il aille. On le regardait, un peu inquiet, comme si les hyliens craignaient qu'il ne frappe le premier venu. Les déesses savent qu'il en aurait eu besoin, mais c'était un être civilisé ! Il se ferma encore plus, rejoignant le château. Les gardes qui veillaient devant la grille ne pipèrent mot non plus, reconnaissant sa barbe et sa carrure inimitable. Ils le laissèrent passer sans encombre, tandis qu'il ne décolérait pas.
On le guida jusqu'à la salle d'audience où on lui présenta une chaise. Il ne peut s'empêcher de rire. Les hyliens et leur humour !

"Je .. heu... suppose que vous voulez voir quelqu'un ?" demanda timidement un homme du château.

"Un peu oui ! Je veux voir celle qu'on nomme Zelda ! Et je vous préviens, je vais en avoir pour un moment !"

L'homme quitta la salle rapidement, et Darunia regarda autour de lui. Il soupira. Il se doutait bien que la princesse avait fait dans l'urgence, mais cela lui restait incompréhensible. Certains guerriers courraient surement à la mort en ce moment même, et le Goron n'était même pas sur place pour aider ces concitoyens. Il fulminait toujours quand la porte s'ouvrit de nouveau quelques instants plus tard, et il se retourna vivement.

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Zelda Nohansen Hyrule

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La princesse s’était hâtée dès qu’elle avait appris l’arrivée du chef Goron. Ce n’était pas tous les jours qu’elle le recevait au château, et encore moins en ces circonstances. « En colère » lui avait-on dit. Elle n’était pas étonnée du caractère impulsif du Sage du Feu, et se doutait bien qu’il aurait peu de patience, ce qui lui fournissait une bonne excuse pour laisser un peu de côté le reste de ses engagements sans tarder. Même si elle doutait de respirer beaucoup pendant cette entrevue ça la couperait un instant de tout le reste.

Elle le retrouva comme prévu dans la salle d’audience, extrêmement réactif puisqu’il se tourna vers elle dès son entrée dans la salle.

« Darunia ! ... J’ai essayé de vous contacter sans succès, où étiez-vous donc passé ? »

Comme il lui était étrange de ne pas ajouter de « Seigneur » ou tout autre titre devant le nom du Goron, mais elle tenait à respecter les usages des différents peuples au lieu d’imposer ceux de la noblesse hylienne, et elle évita donc de lui en ajouter, son peuple n’en ayant pas coutume.

Lors de l’envoi des troupes vers le Désert, elle avait envoyé un messager prévenir les Gorons, mais elle avait eu une réponse l’informant de l’absence de leur chef. Incapable de le contacter elle n’avait pas souhaité forcer les Gorons, si certains étaient partis c’était de leur propre chef. Elle n’avait pas non plus pu l’attendre : la situation était grave et chaque seconde décisive. Ainsi donc les troupes étaient parties, et elle avait jusque là quelque peu oublié que le Sage n’était toujours pas au courant. Elle était ravie néanmoins d’avoir enfin de ses nouvelles.

Elle s’arrêta non loin de ce dernier, attendant sa réponse. Incapable toutefois de lui cacher sa propre condition : épuisée et préoccupée à l’extrême de n’avoir plus de nouvelles des guerriers envoyés dans le Désert, elle pouvait garder la tête haute mais pas cacher les signes de fatigue. Voilà des jours qu’elle avait reçu les dernières nouvelles possibles. Inenvisageable de faire parcourir le Désert à un oiseau messager, un rideau de sable se dressait donc à présent entre Hyrule et les valeureux combattants, empêchant toute communication.


Il ne fallait pas être un oeil de lynx ou un excellent observateur pour voir dans quel état était la princesse. Ses yeux bleus avaient perdus leur éclat habituel, et même si elle avait toujours sa posture royal, elle ne sa cachait pas non plus sur son état. Mais le goron était encore trop en colère pour ne pas passer outre, et alors qu'il préparait une réplique digne de ce nom, la princesse le devança.

« Darunia ! ... J’ai essayé de vous contacter sans succès, où étiez-vous donc passé ? »

Eh bien au moins elle n'y allait pas par quatre chemin, et réussit à faire taire (ou du moins maugréer dans sa barbe) le chef goron.

"J'étais parti... srognegne... m'entrainer loin d'ici... grmble..."

Puis il retrouva contenance, se redressant, le regard alerte.

"Mais la question n'est plus le passé mais le présent ! Zelda ! Qu'est-ce que j'apprends ?! Ganondorf revenu, ça je le sais, mais des troupes dans le désert pour assaillir sa forteresse ?!"

Une fois sa rage d'incompréhension exprimée, il put enfin se radoucir et scruter la princesse d'un oeil plus sage, comme il lui avait été enseigné. Que ferait le gamin dans des circonstances pareilles ? La jeune femme semblait exténuée, voire carrément soucieuse. Etait-il idiot au point de lui faire subir ses propres tracas ?

"J'ai besoin de savoir ce qu'il se passe exactement. Je vous l'ai dit, j'ai du m'absenter pour le bien de mon peuple comme du votre, mais je me rends compte que pour l'instant, l'effet escompté n'est pas au rendez-vous. Alors je dois savoir ce qui se passe, dans les moindres détails."

Il ne défronça pas les sourcils, mais il tendit la chaise à la blonde, s'asseyant lui-même par terre. Peut-être était-il en train de passer outre le protocole, mais peu lui importait ! La princesse semblait avoir besoin de s'asseoir autant que lui de savoir.

"Et asseyons-nous, nous ne sommes pas chez les sauvages ! Racontez-moi tout les détails de cette farce qui se joue, car je dois savoir comment réagir au plus vite."

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Elle fut surprise d’entendre le Goron maugréer dans sa barbe au lieu de parler fort, tout énervé qu’il était, et fut bien en peine de comprendre la réponse à sa question, elle entendit juste parler d’une histoire d’entraînement. Toutefois cette question n’ayant été que pure rhétorique pour lui signifier qu’elle l’avait cherché, elle ne prit pas la peine de le faire répéter. Il avait raison sur ce point : ce qui importait était qu’il soit présent maintenant, et non pour quelle raison il avait dû s’absenter au plus mauvais moment possible.

Le Chef Goron avait le droit de savoir ce qui était arrivé, plus que cela même, elle était en devoir de l’informer. Elle n’avait aucune envie de repenser aux événements récents et encore moins de replonger dedans, mais elle n’avait pas le choix. Acceptant la gracieuse offre de ce dernier elle s’assit sur la chaise face à lui. La situation aurait pu l’amuser si elle n’avait été aussi grave, mais elle avait en tout cas peu l’habitude de ce genre de circonstances mi-protocolaires mi-décontractées.

« Bien … Je ne sais de quels événements on vous aura informé ou non, alors je vais reprendre depuis le début. Mon époux a été enlevé, ici, dans l’enceinte même du château. L’endroit supposé être le mieux gardé. Je ne saurais malheureusement pas vous expliquer les circonstances de cet enlèvement et comment il a pu avoir lieu, je l’ignore moi-même. Toujours est-il que le prince manquait à l’appel et que le Seigneur du Malin a clairement revendiqué son enlèvement. J’ai donc fait appel à la Garde, mais aussi aux guerriers et citoyens volontaires de tout le royaume, pour infiltrer la forteresse de Ganondorf et tenter de ramener en vie le prince. »

Avant de laisser à son invité la possibilité de réagir, la princesse leva la main pour lui indiquer qu’elle tenait à terminer sans interruption son récit, peut-être même le prenait-elle comme un plaidoyer alors qu’elle allait une fois de plus devoir expliquer ses décisions. Mettant de côté ses propres angoisses, elle reprit son discours.

« Je le sais, il s’agit d’un piège, un piège grossier. C’est le Spectre de Ganon lui-même qui a guidé nos guerriers dans le Désert jusqu’à la Citadelle Noire où Ganondorf s’est établi, sans quoi nous n’aurions pu la trouver. Notre visite était attendue. Mais… Qu’aurions-nous pu faire d’autre ? Voilà des mois que nous subissons ses assauts successifs, incapables de prévoir ses attaques, encore moins de les repousser avec efficacité. Il n’était plus possible d’attendre sans réagir… C’est pour cela que j’ai envoyé nos troupes dans le Désert, en toute connaissance de cause, eux-mêmes savent qu’ils sont attendus. Ce que j’espère, ce pour quoi je compte sur eux, c’est que même si nous n’avons pas l’avantage de la surprise, ils portent un coup décisif au Seigneur du Malin, et que nous sachions enfin précisément où en sont ses forces, et où il se cachait jusqu’à présent. C’est la première fois que nous avions l’occasion d’une offensive et de ne plus subir des attaques surprises à répétition, j’ai choisi de placer ma confiance en eux et tenter le tout pour le tout… »

Bien sûr elle n’était pas si détachée qu’elle le laissait paraître, et chaque instant elle se questionnait sur ce qu’il était advenu des guerriers partis dans le Désert, et sur la justesse de son choix. Elle ne pouvait qu’attendre leur retour, des nouvelles, un signe de vie… Les dés avaient été jetés et elle en porterait toujours la responsabilité.


La princesse avait bien prévu sa réaction, car il allait s'emporter au moment où elle leva la main pour lui demander de ne pas prendre la parole. Il fulmina donc en silence, écoutant la fin du récit. Un piège des plus grossiers, ça c'était certain. Mais le goron ne put s'empêcher d'essayer de se mettre à sa place. Jusqu'où était-il prêt à aller pour défendre un seul des membres de son peuple ...?
La fin du discours de Zelda le fit hocher la tête. Son raisonnement se tenait, malgré la folie de cette initiative. Ganondorf avait trop longtemps porté des coups au Royaume sans jamais rien recevoir en échange... Avec un peu de chances, peut-être que certains de ses partisans disparaîtraient à jamais dans cette bataille.
Il se leva avec lenteur, se dirigeant vers la fenêtre. Peut-être qu'un autre homme l'aurait fait silencieusement pour mettre en ordre les informations qu'il venait de recevoir, mais Darunia n'était pas comme ça.

"Une initiative insensée, voilà ce que c'était ! Mais peut-être que vous aurez de la chance, et qu'elle apportera quelques bonnes nouvelles, c'est tout ce que je peux vous souhaiter."

Il était dur, mais il ne cherchait pas à blesser la princesse ou à remettre en cause ses décisions. Il était un chef lui aussi, et il savait ce que ce rôle impliquait. Il se retourna de nouveau vers elle, les sourcils froncés. Comment cette frêle petite femme arrivait-elle à gérer tout un royaume ...? Il ne pouvait décidément pas se comparer à elle.

"J'ai toutefois une question : qu'avez-vous prévu pour la protection actuelle des terres ? J'imagine que nombres de guerriers d'élite sont partis se battre, il serait donc idiot que leur intervention ne rapporte rien et qu'en plus, elle nous expose à des risques. Votre défense est-elle organisée au cas où la fourberie de Ganon le pousserait toujours plus loin, et qu'il s'en prendrait au Royaume ?"

Il ne savait pas c qu'il espérait comme réponse, mais dans tous les cas il pensait bien ajouter son grain de sel. Si la cour n'avait pas pensé à tout, il serait là pour leur rappeler et mettre le doigt dessus, quitte à passer pour un goron mal luné et prétentieux. Mais Darunia n'était pas un de ces nobles oisifs qui pourrait avoir ce genre de comportement. Si faille ou oubli il y avait, il comptait bien aidé à réparer cela avec sa propre personne et la force des êtres de roche, autant pour le bien de son frère de sang, des gorons, et d'hyrule.

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La princesse ne pouvait donner tort à Darunia. Insensé, sans doute, risqué, beaucoup. Un coup de dés, voilà ce qu’elle avait fait. Mais elle ne pouvait plus supporter de voir sans cesse se répéter le même schéma d’attaques non maîtrisées qui affaiblissaient peu à peu le royaume. Quel que soit le résultat, elle avait brisé ce cercle. Il ne lui restait plus qu’à espérer une issue positive, mais si elle-même venait à perdre l’espoir, comment pouvait-elle espérer que le peuple le conserve ?

Toutefois le Goron aborda une question judicieuse. Judicieuse et … Délicate. Elle savait d’ores et déjà qu’il n’apprécierait pas la réponse, pas plus qu’elle n’appréciait avoir à la donner. Elle avait eu un choix très difficile à faire, car si elle envoyait les troupes en nombre insuffisant dans le Désert, le risque était un échec et des troupes sacrifiées, mais plus elle arrivait à grossir les rangs de ces guerriers, et plus elle y envoyait les meilleures forces du royaume, plus ce même royaume perdait en défense. Qui plus est, rien ne lui garantissait que ça soit pour autant assez, et qu’elle les verrait revenir.

Elle n’aurait peut-être pas tant fait preuve d’honnêteté et de transparence auprès de n’importe quel autre dirigeant ou responsable, mais elle savait qu’elle pouvait placer sa confiance en Darunia, le Chef Goron, et Sage du Feu, pouvait même se montrer d’une grande aide. S’il ne pourrait pas plus qu’elle modifier le choix qu’elle avait pris le risque de faire, il pourrait au moins lui apporter aide et conseils pour la stratégie à mettre en place avec les moyens disponibles.

« Je vais vous parler sans détours. Cette protection est organisée … Du mieux que j’ai pu avec les forces et moyens disponibles. Ce n’est pas une réponse satisfaisante et je le sais : je n’ai pas souhaité limiter le nombre de guerriers partant vers le Désert. Ces guerriers savaient déjà le risque auquel ils s’exposaient, ils avaient le droit de partir nombreux, et je ne pouvais que souhaiter qu’ils se retrouvent en nombre suffisant et ne soient pas démunis une fois dans le domaine du Seigneur du Malin. Mais là nous pouvons en revenir à la raison qui m’a poussée à vouloir les engager dans une offensive : nos forces complètes avaient déjà du mal à défendre le royaume, je peux difficilement imaginer ce qu’il en est de nos forces réduites, surtout pour une attaque surprise... »

Oh bien sûr, elle aurait pu terminer ainsi et se décharger de cette responsabilité. Était-ce sa faute si les moyens manquaient ? Pouvait-elle faire apparaître des guerriers supplémentaires ? Mais elle savait très bien que la réponse était plus compliquée que cela.

« J’en suis l’unique responsable. Quoique mon Père et ceux qui l’ont précédé puissent aussi porter une part de responsabilité. Hyrule n’a jamais eu beaucoup d’ennemis, c’est une nation en paix depuis des siècles maintenant. La prise de conscience est difficile … Mais je suis forcée de remettre en question ces siècles de confort où la royauté a apporté de moins en moins d’attention à l’armée et à la défense du royaume. La paix était un don que nous ont fait les Déesses, mais nous avons perdu de vue qu’il était fragile. La Garde n’est pas suffisante, sans doute pas si expérimentée que dans d’autres royaumes, les habitants ne sont pas habitués non plus à des situations de guerre, nos infrastructures ne sont pas adaptées… Moi-même, je n’ai jamais été formée à faire face à cette situation, mon Père n’aurait jamais cru que… Toujours est-il que je bataille pour récupérer auprès des Nobles les moyens de remédier à ce problème, mais… C’est long, et compliqué. Une fois les moyens rassemblés, alors je pourrai rompre avec les habitudes prises par la Famille Royale, et insuffler à Hyrule de nouvelles forces.
Aucune aide ne serait alors négligeable, qu’elle concerne la stratégie à adopter, le placement de nos forces, l’entraînement des troupes, le recrutement de nouveaux combattants, le renforcement des remparts et autres infrastructures pour nous tenir prêts. Il nous faut agir vite, mais malheureusement je ne peux accélérer le rythme tant que je le voudrais. »


Le goron étudia ce que lui énonçait la princesse avec attention. Elle avait le don des mots, mais pourtant à aucun moment elle n'essaya de l'embrouiller, ou de faire quelques tours de passe-passe pour se mettre en avant ou au contraire, s'effacer. Il respecta un silence après son monologue pour montrer qu'il avait bien entendu.

"Vous l'avez dit, envoyer une nombre trop faibles de guerriers dans le désert aurait amoindri les chances d'une quelconque réussite, même si cela nous pénalise aujourd'hui. Peut-être que la chance vous, enfin, nous sourira et que Ganon concentrera ses forces à repousser les troupes du désert, mais nous ne pouvons pas compter là dessus."

Il se rapprocha d'elle, le visage toujours fermé. Les nobles et leur sous ...! Darunia les détestait, oisifs petits êtres qu'il se ferait un plaisir d'écraser sous son pied massif. Mais il tentait tant bien que mal de comprendre la situation, lui qui ne possédait pas ce système dans son peuple. Ils avaient beau être voisins, leur monde était différent. Il se rassit.

"Le peuple aura surement déjà pris les dispositions les plus primaires je pense, et je suis certain que de nouveaux guerriers vont bientôt illuminer la plaine de leurs talents. Il serait donc important de les mettre très rapidement de notre côté. Il y a-t-il des guildes fidèles et dévouées à la cour ? Si c'est le cas, vous pourriez surement les faire venir et les mettre au courant de vos besoins. Moi même j'aimerais prendre contact avec eux pour apporter mon aide."

Il se releva, décidément incapable de rester en place par ce temps de guerre. Pourquoi n'était-il donc pas revenu plus tôt ! Même s'il arrivait à aider la princesse suite à cette discussion, il aurait toujours le sentiment d'avoir été en retard ! Surtout s'il arrivait quelque chose à son frère de sang... Il chassa cette pensée de son esprit. Il reprit, la voix forte et (presque !) entousiaste.

"Bien ! Dans un premier temps, peut-être que nous pourrions poster des hommes aux alentours du désert pour tenir la cour au courant des mouvements alliés comme ennemis ! Je ne sais pas si vous l'avez déjà mis en route, mais toujours est-il que pour l'instant, on peut se contenter d'hommes simples, puis si les moyens viennent à arriver, ils pourront être remplacés par des hommes formés plus dans ce but !" il se tut un court instant, un large sourire sur les lèvres, "Quant à moi, je compte bien prévenir et rallier le plus de gorons possibles pour vous apportez un semblant de début de troupes ! Et si vous le désirez, je peux aussi me charger de former les recrues que nous arriverons à rallier à notre cause, qu'en dites-vous Zelda ?"

Il souriait maintenant à pleine dents, l'excitation de la guerre lui prenant le ventre. S'il s'était retrouvé seul à gérer son peuple durant les septs années d'absence de Link, la situation aujourd'hui était bien différente, et il avait l'expérience de cette dernière bataille bien en tête. Et il comptait bien la faire partager !

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Le cheval était essoufflé, le Gérudo pouvait le sentir. Après avoir chevauché jours et nuits sans s'arrêter, ils étaient enfin arrivés à destination et il s'admirait d'avoir su choisir une si bonne monture. Son départ de sa citadelle s'était fait dans la rapidité et la discrétion, comme il l'avait voulu. Et à présent, il avait retrouvé deux amis à leur point de rendez vous.

Depuis l'étrange sphère de cristal confiée par ses mères spirituelles, Ganondorf assista à nouveau avec un sourire à la mort de son Spectre. Aussi minable qu'il ait pu être, cette fois il n'avait pas échoué. Le gérudo avait du mal à le croire mais son plan se déroulait exactement de la manière prévue...Le prince enlevé, la Princesse se dégarnissant de toutes ses défenses en se privant même de son héros du temps...Il avait craint un instant qu'envoyer le spectre lui guider dans le désert ne mette la puce à l'oreille du gamin mais visiblement ce dernier laissant sa rage l'aveugler et il avait suivit le mouvement sans se poser de questions. Ensuite, tout n'avait été que combats, pas nécessairement pour tuer mais pour affaiblir. A présent, de tous les combattants dans la citadelle, qui serait encore en état de venir sauver leur princesse?

La situation lui arracha un rire cynique. Rares étaient les jours aussi splendides que celui ci à ses yeux ! Monté sur son destrier de l'enfer dans la plaine d'hyrule, il s'était caché par les ombres aux combattants qui croyaient pouvoir l'affronter. Bande d'insolents, comme si le Seigneur du Malin s'abaissait à de tels insectes ! Seules deux hyliens au monde l'intéressaient et il allait en retrouver une sur l'heure. Peut être le poursuivaient ils mais ils ne changeraient rien. Pour se rapprocher de Zelda, Ganondorf ne comptait pas sur ses seules forces. Car s'introduire dans le château ne serait pas simple. Il allait devoir agir avec précaution...Et avec de l'aide. Il regarda tour à tour les deux assistants de ces mères, Kou et Ko. Les deux liches étaient incapables de prononcer plus d'une syllabes chacun et on les avait nommé d'après ce détail. Néanmoins, elles se révélaient très à l'aise avec des arcanes pourtant complexes. Ganondorf aurait besoin d'eux, il le savait. Invoquer tant de monstres ne se faisait pas aussi facilement.


"Kou? Ko? Notre ami en a fini. Nous pouvons commencer."

Deux liches acquiescèrent et s'avancèrent dans une démarche boiteuse et dégénérée, due à leur corps déformés. Anciennement, les deux serviteurs étaient un seul homme, un sorcier noir. Après avoir trop joué avec les humains, il avait été capturé et soumis au supplice de la roue puis son cadavre découpé et envoyé aux quatre coins du pays. Son fils, fou de tristesse avait passé sa vie à récupérer les morceaux...pour mourir finalement de froid sur une route en plein hiver. Cette route, Ganondorf l'avait emprunté et il avait demandé à K et K d'user des deux cadavres pour relever le sorcier. Elles avaient été dans l'incapacité de recréer le sorcier dans sa puissance mais avaient crée deux formes de vie se partageant le même pouvoir. Petit, décharnés, déformés, doté de barbes grises jaunies, l'aspect des deux révulsait Ganondorf. Mais leur pouvoir lui servait beaucoup.
Au même instant, ils se stoppèrent et, fixant le sol de leur yeux, étendirent les bras vers le rempart d'hyrule et son pont levis. Le gérudo percevait leurs murmures incessant et morbides.


"Né de la chair. Mort dans la chair. Haine dans les os. Colère dans l'esprit.
Né de la chair. Mort dans la chair. Haine dans les os. Colère dans l'esprit.
Relèves toi. Ton maître appel. Relèves toi. Et prend la vie.
Prends et régale toi. Puis repars. Et rendors toi."


Un instant, le sol trembla. Puis il sembla à Ganondorf qu'il entendait comme un bruit sourd, comme un grognement mais bien plus grave que chez n'importe quel animal. Un instant, sa monture s'agita mais il la tint calme...Et le tremblement se déplaça. Il savait ce qui allait apparaître et il en souriait d'avance. Un des serviteurs qu'il appréciait le plus...Mais rare très rare. En former un nécessitait beaucoup de mort, de haine, de rancoeur et terriblement de temps.
Ganondorf observa le rempart. Un homme y faisait sa ronde, tranquillement. C'est alors qu'une main blanche immonde et décharnée, au bout d'un long bras blanc, l'agrippa et qu'il sortit de la pierre. Le Poigneur. En un instant, la vie quitta le soldat. Le monstre se dirigea alors vers le pont levis et l'abaissa. Zelda avait été sage d'interdire les entrées libres dans sa cité mais cette étape était à présent passée.

Toujours masqués par les ombres, Ganondorf et ses liches avancèrent puis entrèrent dans les murs blancs du bourg d'Hyrule. Jour de marché et pourtant la place était bien vide...Il devina en passant non loin qu'une messe était donnée au temple du temps pour les hommes envoyés au désert le combattre. Il retint son rire, cette fois. La discrétion passait avant tout. Ils quittèrent le bourg et prirent le chemin qui menait au château. Là, une grille leur barrait le passage ainsi qu'un garde. Les deux liches recommencèrent une invocation.


"Feu ravageur, destructeur et divin.
Feu ravageur, destructeur et divin.
Prend la vie. Celle des plantes, celle des fleurs.
Brule ces jardins et n'en laisse rien."


Un Anubis apparut dans un torrent de feu et flotta jusqu'aux jardins extérieurs pour y mettre le feu. Aussitôt Ganondorf entendit les cris des gardes et vit le garde devant la grille s'affoler. Dans un claquement de sa lance, il ouvrit l'accès et alla aider ses camarades à tuer le monstre. Profitant de cette occasion, le trio maléfique s'engagea dans l'ouverture. Pendant que les gardes s'acharnaient sur la créature qui allait rendre l'âme ou s'enfuir, Ganondorf parvint devant le dernier pont levis, levé lui aussi. Une dernière fois, les liches invoquèrent.

"Main noire et calcinée. Main d'ombre et de liberté.
Main noire et calcinée. Main d'ombre et de liberté.
Emmènes nous dans ce bâtiment. Fais nous franchir ses murs.
Emmènes nous dans son entrée puis disparais !"


Un clapoir massif tomba alors sur eux et les enveloppa de son ombres. En un instant, il réapparurent dans le château. Là, Ganondorf partit d'un rire franc et rompit le charme des ombres. Au diable la discrétion maintenant qu'il était là ! Sans plus attendre, il se rendit vers un point du château ou il pensait la trouver : la salle du trône.
Et tandis que les portes s'ouvraient en grand sur lui, il déclara :


"Et bien, on ne m'attendais pas ?"

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La kokiri avait salué Daych, le chevalier dont elle venait de faire la rencontre, après que ce dernier lui eût indiquer la direction des grilles du château. Cette fois ci, Saria ne s’égara pas et trouva bel et bien son but. Une grande grille, cependant, aucun garde ne se trouvait devant comme elle s'y attendait, et la grille était restée ouverte. Ce détail ne manqua pas de soulever multitudes de questions chez la sage. Était-ce coutume de laisser ainsi le palais sans surveillance, ouvert à tous ?

Saria s'arrêtât devant le portail, cherchant des yeux quelqu'un, pour la renseigner, ou tout simplement la questionner sur sa présence, ce qui lui aurait parut normal, mais rien... L'inquiétude qui avait pointer son nez durant les explications qu'on lui avait faites de la situation refît surface, effaçant son joli sourire de son visage enfantin.

La sage s'aventura par delà les barrières de fers dans le jardin du château, elle marcha quelques centaines de mètres avant de voir des gardes s'agiter autour d'une drôle de bête qu'elle ne connaissait pas, pour cause, elle n'en avait jamais vu. Évident, au vu de la situation et des flammes que projetait la créature, et de l'attitude des hommes, la bête n'était pas la bienvenue. Comment avait elle pût venir ici ?

Soudain, une vague de malaise, de frayeur, de panique et d'angoisse la submergea. Elle qui s’apprêtait à venir porter main forte aux hommes, elle changea de direction, ses pas s’accélérant, jusqu'au pont levis, entrée du château. Son sourire et son calme habituel l'avaient abandonner. Cette vague de sentiments, elle l'avait déjà connu auparavant, lorsqu'elle avait été submergée par les ombres du malin.

Courant désormais, Saria dût s’arrêter devant l'accès fermer par le pont de bois massif, le seul passage étant désormais les murailles de l'immense battisse. Se concentrant et psalmodiant elle fît pousser sous ses pieds une immense feuille soutenue par une tige imposante, qui la souleva vers la muraille du château. Une fois les pieds posées sur les dalles de pierre, la jeune fille se laissa guidée par l'angoisse qui la taraudait, sachant que ça la mènerait vers ce qu'elle redoutait.

Lorsqu'elle arriva à la salle du trône, le malin était déjà sur place, dans une arrivée grandiose, face à la princesse, et à la grande surprise de Saria, Darunia, sage et ami.

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La Princesse fut soulagée que le Chef Goron ne désapprouve pas totalement ses prises de position. Comme il le faisait remarquer, la chance jouerait malheureusement un grand rôle dans l’histoire, mais elle n’avait pas eu la possibilité d’une issue heureuse qui soit certaine. Et quoiqu’elle montre en public, les doutes ne cessaient jamais de l’assaillir dès qu’elle pensait à ceux qu’elle avait envoyés à la rencontre du Seigneur du Malin.

Lorsque le Goron s’approcha avec l’air de bouillonner pour finalement se rasseoir, elle comprit bien qu’il supportait difficilement l’attente qu’elle avait incluse dans ses plans. Elle-même avait beaucoup de mal à accepter de ne pas pouvoir agir plus vite, mais elle avait besoin de soutien financier et matériel, et ce soutien serait bien plus durable si elle pouvait l’obtenir par la douceur que par la force. En outre elle avait bien assez de Ganondorf et ne souhaitait pas d’ennemis supplémentaires ou de déchirures au sein du royaume, en ce compris dans la noblesse.

Le discours plus actif et passionné de Darunia eut toutefois le mérite de la rassurer un peu, après des jours et des jours de discussions avec des nobliaux bien peu enclins à donner de leur personne, ça avait quelque chose de réconfortant.

« Les guildes des Chevaliers du Phoenix et Rédemption d’Ambre se sont mises au service du Royaume, mais … Il me semble que la plupart de leurs représentants sont justement partis vers le Désert, je ne saurais dire avec certitude si certains sont restés sur place. Toutefois je place une entière confiance en vous pour ce qui est de rassembler nos alliés disponibles et assurer à ces derniers un bon entraînement. Ou même pour donner à nos officiers des conseils stratégiques. »

Mais alors qu’elle s’apprêtait à lui proposer de rédiger une note lui offrant l’autorité et les accès aux ressources nécessaires pour mener à bien cette « mission » ou en tout cas ce projet, elle baissa la tête. Elle n’avait pas exactement tout dit à son invité. Elle ne lui avait pas menti, et elle lui avait exposé tous les faits qui avaient été portés à sa connaissance. Mais les présages… Ces sombres présages qu’elle avait eu quelques jours plus tôt…

Que se passait-il dans le Désert … ? Que n’aurait-elle donné pour avoir des nouvelles, la moindre information tangible… Elle s’apprêta à lui expliquer ce qu’elle avait ressenti à ce propos, sans doute autant pour lui offrir des informations qu’il était en droit de connaître que pour se confier et exposer au grand jour ses craintes. Elle n’en eut pas le temps. Les portes s’ouvrirent dans un grand fracas.

"Et bien, on ne m'attendais pas ?"

Elle avait tourné instinctivement la tête, et son teint était devenu livide. Elle n’avait pas eu besoin de le voir pour comprendre, pour sentir cette aura si désagréable qui venait d’emplir la pièce. Son horreur ne venait pas tellement d’une peur de Ganondorf que d’un constat tout simple. Bien entendu, comme Darunia l’avait suggéré auparavant, elle savait qu’il s’agissait d’un piège et elle n’avait jamais exclu de devoir peut-être défendre le royaume sans les guerriers partis au combat. Mais elle avait pris un pari, celui que c’était eux qu’il souhaitait piéger, et que c’était eux qui avaient besoin du plus de ressources. Elle avait joué sur un coup de dés le sort de son royaume et de tous ces gens. Elle avait perdu, tout espoir de chance en leur faveur avait disparu avec l’apparition du Cavalier Noir.

Elle aurait pu penser, bien naïvement, que la présence de Ganondorf au Château donnait de plus grandes chances aux troupes du Désert de survivre et réussir leur mission. Mais que Ganondorf ne soit pas venu plus tôt… Avait-il d’abord anéanti ces derniers avant de revenir à Hyrule… ? Lui revinrent alors en tête les sombres présages qui l’avaient assaillie. Elle avait de quoi être inquiète… Et Link … Elle avait toujours cru qu’elle ne percevait pas sa présence lorsqu’il ne lui envoyait pas de signal inconscient, comme il le faisait lors d’événements graves, incapable de réellement contrôler la magie que lui offrait son Fragment et de choisir ce qu’il transmettait à la Princesse. Elle s’était trompée, elle avait ressenti plusieurs sensations désagréables il y avait quelques jours de cela, du picotement à la douleur réelle, principalement à la main, qui avaient disparus depuis plusieurs jours, mais avec elles avaient aussi disparu toute impression de présence du Héros ou presque, une légère chaleur si délicate à laquelle elle s’était habituée au fil des années jusqu’à ne plus la sentir était à présent éteinte, un grand vide, un silence, un lien si ténu qu’elle craignait de le voir se couper complètement à tout moment…

Elle se sentit submergée par le désespoir, le découragement, la colère et la rage… Elle serra légèrement et discrètement le poing, ravalant une boule dans sa gorge.

Peut-être qu’elle venait de condamner son royaume, si cher à ses yeux… Et avec lui les êtres qui lui étaient les plus précieux… Peut-être qu’une fois de plus, ses choix avaient amené nombre de désastres au lieu des solutions qu’elle espérait. Elle avait envoyé des gens à la mort, condamnant sans doute ceux qui étaient restés en arrière. Ramener le temps sept ans en arrière, pour finalement en revenir à ce point…

« Me croirez-vous si je vous annonce que votre présence n’était point désirée ? »

Résignée ? Non, loin de là. Elle se lamenterait et mesurerait toute la mesure de son échec plus tard. Le regard noir, les épaules bien droites, elle tenait tête à Ganondorf. Il le fallait. Pour mettre son piège en place, il avait dû utiliser quantité de magie, même aidé par les liches qui semblaient le seconder. Elle avait économisé ses propres forces magiques, tout ce temps… Évidemment son corps était marqué par la fatigue et l’inquiétude, et aurait du mal à supporter tant de magie, mais elle comptait bien puiser jusqu’à ses dernières ressources s’il le fallait. Elle ferait tout son possible. Elle ne se laisserait plus avoir si facilement que par le passé. Et surtout elle défendrait son Fragment quoi qu’il lui en coûte.

« Que… Que leur est-il arrivé ? »

La question lui avait toutefois échappé, sur le même ton de défi mais avec moins d’assurance, de toute façon elle doutait que le Seigneur du Malin ne devine pas ses doutes et ses peurs, dès lors pourquoi les cacher ? Cela faisait des jours et des jours qu’elle avait besoin de savoir ce qui se passait de l’autre côté de ce rideau de sable. Attentive au moindre geste de Ganondorf et de ses deux acolytes, elle sentit plus qu’elle ne remarqua la présence de la Sage de la Forêt qui venait d’entrer dans la pièce. Au moins était-elle entourée de deux Sages.


"Chevaliers du Phoenix et Rédemption d’Ambre... Très bien, j'irais les consulter dès que possible alors, même si les chefs sont au coeur de la bataille... Je vais me rendre au Village Goron dès que possible pour vous rapporter du soutien, et ainsi..."

Ils furent interrompus par l'arrivée de celui que l'on nomme Ganondorf. Leurs pires attentes s'étaient réalisées en un coup d'éclat, à l'ouverture terrible des portes massives. Le Goron se releva avec vitesse et force, les poings serrés.

"Et bien, on ne m'attendais pas ?"

"Ganon ! Ta fourberie n'a donc pas de limite !"

Il contractait toute sa stature en examinant le gérudo. Il bouillonnait, et pourtant il ne put que remercier les déesses qui l'avaient conduit ici aujourd'hui. Il serra les mâchoires, jetant un coup d'oeil à la princesse. Contrairement à ce qu'il aurait cru, Zelda se tenait fière et droite, comme si elle était résolue à se défendre seule. Il ne se plaça donc pas devant elle comme une armure qui aurait pu faire croire à leurs adversaires qu'elle était en difficultés, mais à ses côtés comme un soutient massif et puissant.

« Me croirez-vous si je vous annonce que votre présence n’était point désirée ?
Que… Que leur est-il arrivé ? »


A la surprise du chef goron, la dernière question ne lui avait pas effleuré l'esprit. Ses yeux s'étaient posés sur les liches, et il était presque déjà perdu dans la frénésie du combat qui s'annonçait. Mais la princesse avait réfléchit aux troupes envoyées dans le désert, son grand coeur toujours soucieux d'autrui.

"Zelda ! Il faut faire abstraction, car je doute que notre invité surprise soit venu vous apporter quelques nouvelles."

Darunia douta alors de l'hylienne. Il craignait que les intentions de Ganon à son égard soit des plus catastrophiques, mais il craignait encore plus qu'elle ne se déstabilise à la pensée de son peuple. Mais il se devait de lui faire confiance, et quoi qu'il arrive, il était prêt à affronter ce que le gérudo leur enverrait pour protéger la jeune femme.
Et puis, il la sentit. Une étincelle verte et pétillante dans son esprit lui annonça l'arrivée de la sage de la forêt. Leur lien de sagesse se fit plus fort, et il comprit qu'elle était dans la pièce, très probablement derrière leurs adversaires.

"Saria...!"

Il laissa échapper son nom, se maudissant derechef. Peut-être que sa présence était encore inconnue aux yeux de Ganon, et il venait de tout gâcher dans un murmure. Il se reprit, se mettant en garde. Il serra encore plus fort les poings, les sourcils froncés.

"Que viens-tu faire ici démon ?!"

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"Ganon ! Ta fourberie n'a donc pas de limite !"

Savourant son entrée, Ganondorf vit avec un plaisir intense la peur s'emparer de la souveraine et la rage déborder du chef Goron. Darunia, il était donc revenu ! Son absence avait été providentielle, le gérudo devait le reconnaitre. Voir revenir dans la lutte ce combattant redoutable doté de la puissance des sages n'était pas pour lui plaire. Il avait cru le tenir par la gorge la dernière fois, en éveillant les restes du grand Dodongo et en fermant la grotte. Là encore il devait son échec au gamin. Ce même gamin pour lequel Zelda tremblait à cet instant. Il sourit alors de toute ses dents, ses yeux brillants d'une lueur de malice à la simple pensée qu'il se trouvait au coeur du pouvoir qui lui résistait depuis tant d'années. Partout où son regard se posait, il voyait du luxe, du confort et de la richesse. Trop occupés à jouir pour penser à se protéger, les Rois d'Hyrule s'étaient révélés bien faibles, au final. Et dire qu'il les avait craint en arrivant la première fois dans ce pays ! Pas un soldat pour protéger sa reine...Quand bien même désirait elle un entretien privé, sa sureté n'aurait pas dû être mise en péril. Quelle pitié... Mais avant qu'il n'enchaîne, Zelda avait prit la parole.

« Me croirez-vous si je vous annonce que votre présence n’était point désirée ?

Elle l'impressionna.
Depuis toujours, il avait gardé d'elle l'image d'une jeune fille fragile tant physiquement que mentalement, habitée par le doute d'elle même, persécutée par son coeur pur qui l'obligeait à toujours chercher le mieux pour tous...Cette jeune fille avait grandit. Une reine lui tenait tête. La peur l'avait quitté. Le doute également. Elle le fixait d'un regard noir qui manqua un instant de le déstabiliser. Cet instant, il la désira. Lui, le grand Ganondorf, seigneur guerrier et sorcier, Haut Roi parmi les Rois, il sentit le désir monter en lui...


« Que… Que leur est-il arrivé ? »

Le doute reparu chez elle et chassa violemment le désir chez le gérudo. Il n'avait pas honoré le château d'hyrule de sa présence pour admirer sa dame. La trouver belle n'était pas nouveau chez lui, s'en trouver déstabilisé, oui. Ainsi, priant pour que son trouble ne soit pas apparu, il reprit avec un ton moqueur.

"Il me semble qu'en d'autres temps je fus reçu d'une meilleure manière ! Reçoit on mieux ici les voleurs que les Hauts Rois ? Qu'importe... Mais si notre jeune amie veut bien nous faire le plaisir de se joindre à nous ! Après tout, nous sommes tous des récifs..."

Il tendit la main vers l'entrée de la salle, faisant signe à la sage de la forêt d'entrer. La maline avait tout fait pour se montrer discrète mais il était des présences que l'on ne pouvait oublier, même avec les années et à travers les brumes du temps. Des essences tellement mêlées à notre propre essence qu'elle font partie de vous. Ganondorf eut un regard pour Saria, Darunia et enfin Zelda puis il sourit franchement.

"...Des récifs d'un autre âge. Nous quatre savons la vérité. Les brumes du temps ne nous affectent pas et vous connaissez comme moi l'histoire que nous avons partagé ! Comme j'ai été si prés du but ! Comme je suis tombé de haut. Mais à présent que me voilà relevé, posez vous la question : Votre lutte vaut elle vraiment le coup ? Vous m'aviez terrassé : Me revoici relevé. Ma puissance m'avait quitté : Je suis plus fort que jamais. Quand cela s'arrêtera il ? Quand le sang cessera donc de couler ? Reine Zelda, je ne peux affirmer ce qui est advenu de vos troupes ni de votre héros. Tous ont été confronté à des épreuves qui exigeaient le meilleur d'eux mêmes. Sans doute n'en sortiront ils pas indemnes...Surtout ceux que vous chérissez le plus. Car qui s'oppose à moi récolte l'ouragan. Mais je ne suis pas venu vous porter atteinte ni détruire votre demeure..."

Il s'arrêta, reprenant son souffle. Il n'attendait pas une réponse positive. Zelda était convaincu qu'elle faisait une meilleure reine que lui et son amour pour ses sujets suffirait à ce qu'elle continuât à s'opposer à lui. Sans relâche ni compromit. Si seulement ses convictions n'étaient pas si profondes, elle aurait pu faire une reine sublime. A la hauteur du monarque qui gouvernerait bientôt ce monde.

"Je suis venu vous déclarer la guerre."

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Zelda et Darunia avait été surpris par l'entré fracassante du seigneur du malin. La première avait toisé de haut en bas le gérudo, lui annonçant avec force et courage dans ses paroles son non désir de voir l'homme ici. Elle s'était montrée digne, droite, fière et puissante, rayonnante. Cependant, la question qu'elle lui posa trahis son trouble.
Au vu de ce que la sage savait, beaucoup d'hommes étaient partit chercher son mari, tombant dans ce qui se révélait être un piège car Ganondorf se trouvait avec eux, et non là bas comme il aurait dût.
Saria reconnaissait bien la sa fourberie qui n'avait pas changer et aucune limite... Elle détourna son regard vers la reine, pleine d'empathie pour elle. Zelda devait se sentir coupable, inquiète pour ses proches, et la kokiri la comprenait infiniment. Elle ne pouvait pas l'apaiser comme elle le souhaitais, mais la soutiendrais face au faux roi.
Darunia bouillonnait de rage quant à lui, cela se voyait, il serrait les poings, fronçait les sourcils. Puis il sentit l'eternelle enfant, et murmura son nom dans une surprise.

D'ailleurs, tout le monde semblait avoir remarqué, ou plus précisément senti, sa présence, et dans un geste magistral, Ganondorf invita Saria à entrer.
Ce qu'elle fît, sans un regard pour les liches et le gérudo, allant se placer aux cotés de la reine. Levant les yeux vers elle, montrant d'un regard le soutien qu'elle lui porterai, quoi qu'il puisse advenir, lui souriant tendrement.

S'en suivit une harangue du faux roi, se terminant sur une phrase simple, claire, mais terrible.


"Ne vous surestimez pas Ganondorf, c'est ce qui a causer votre perte, et cela pourrait recommencer, nous vous avons vaincu une fois, nous pouvons recommencer."

Elle n'avait pas l'intention de se laisser faire comme la dernière fois, elle agirait et se défendrai, quitte à attaquer la première, bien qu'elle savait que face à lui, les choses ne serait pas facile, et que la seule capable de rivaliser avec le malin était Zelda. Mais Saria l'épaulerai, et, elle le savait, Darunia aussi, la reine ne serait pas seule.

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Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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(vide)

La princesse sentait le chef Goron à ses côtés bouillonner de colère depuis que Ganondorf était arrivé. Il la reprit sur la question qu’elle venait de poser au Seigneur du Malin. Et il avait raison sur ce point, elle n’avait pas le temps de s’occuper de ce qui se passait au Désert alors que le Château était menacé, et le Royaume avec lui. Et il était important que ses sentiments personnels ne viennent pas la déstabiliser et fausser son jugement. Mais c’est bien pour ça qu’elle avait besoin d’entendre la réponse qu’avait à donner Ganondorf, parce qu’elle serait fixée, parce qu’ensuite, quelle que soit cette réponse, elle pourrait mettre ses interrogations de côté et se concentrer sur la situation présente.

Avant d’obtenir une réponse de ce dernier, elle dû toutefois attendre qu’il invite à rentrer la Sage de la Forêt dont il n’avait pas manqué de détecter la présence. Comme il le fit remarquer ensuite, tous dans cette pièce se souvenaient dans les moindres détails de ce qui était arrivé en un autre Temps, tous l’avaient personnellement vécu, et avaient été touchés de près. Elle se souvenait effectivement… Et sans le Courage de Link… Oui, car c’était un jeune garçon… Non, un homme, sous-estimé par le Seigneur du Malin lui-même qui lui avait ravi la victoire. Elle avait toujours cru en lui, d’ailleurs encore aujourd’hui… Mais elle ne pouvait nier qu’il ait été près du but.
Et elle se souvenait très bien aussi, qu’une suite de mauvaises décisions de sa part avaient été à l’origine des événements. Mais si elle avait agi autrement… Les conséquences auraient-elles étaient meilleures ? Auraient-elles pu être pires ? Jamais elle n’aurait la réponse à cette question, et il était de toute façon trop tard pour s’en préoccuper, et réfléchir à ses choix. Ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait vécu pendant sept ans sous le règne de Ganondorf, en l’absence de Link… Et qu’en à peine sept années, elle avait vu le royaume se métamorphoser… Assez pour que jamais, au grand jamais, elle ne lui cède le pouvoir.


Lorsque Ganondorf répondit enfin à ses interrogations, lentement, sa main rejoignit celle qui portait le symbole de la Triforce d’où elle ne percevait toujours pas le moindre signe de vie du Héros. La réponse en elle-même n’avait rien de rassurant, pas plus que ce vide qu’elle ressentait, mais elle savait que le Seigneur du Malin n’aurait pas hésité un instant à lui annoncer la moindre mauvaise nouvelle. Qu’il n’annonce aucune mort certaine lui prouvait qu’il ne savait réellement pas quel était l’état exact des combattants du Désert, et signifiait au moins qu’elle pouvait encore espérer, à défaut d’avoir la moindre certitude. Elle leur ferait confiance… Elle attendrait, leur retour… Sur l’heure il y avait plus grave. Même si les intentions du Gerudo en l’instant n’étaient pas de combattre.

"Je suis venu vous déclarer la guerre."

Elle laissa de côté ses craintes et ses inquiétudes… Elle laissa de côté le léger trouble qu’avait laissé en elle la façon dont le Cavalier Noir l’avait fixée quelques instants auparavant. Elle se trouvait en face d’un ennemi, qui ne s’en cachait plus depuis longtemps, mais venait aujourd’hui pour la première fois l’annoncer officiellement devant la Famille Royale. C’en était fini des faux semblants du temps de son Père qui avait accueilli un émissaire Gerudo des plus respectueux et dévoués envers la Couronne.

« Aimable à vous que de vous donner la peine de vous déplacer en personne pour me l’annoncer, même si je ne peux m’empêcher de penser que vous avez une bien étrange façon de faire la paix. Intéressant aussi de voir celui qui fait couler le sang par soif de pouvoir s’inquiéter de savoir quand tout cela cessera. Comptez sur moi … Non, comptez sur le Royaume, sur tous ceux qui le chérissent autant que moi, pour mettre un terme à tout ceci. »

La voilà qui avait retrouvé son assurance et sa posture droite et imperturbable, celle qu’elle devait endosser en circonstances officielles. Et surtout, sa détermination. Jamais elle ne le laisserait s’approprier ces Terres qu’il abreuvait déjà du sang de ses habitants avant même d’avoir atteint le trône qu’il visait.

« Qu’il en soit ainsi… Nous voilà donc à présent officiellement en guerre, Seigneur Ganondorf. Si c’était là tout ce que vous aviez à me dire, je vous prierais de quitter ce château, immédiatement. Car la prochaine fois que nous nous verrons… Le temps ne sera plus à la discussion. »

Certes, elle ne lui avait encore jamais fait face jusque là… Elle avait toujours été entourée, protégée… Et encore à présent, elle ne pouvait pas prendre le risque de laisser derrière elle un Royaume sans dirigeant légitime, elle n’avait pas le droit d’être en première ligne et de risquer sa vie, alors même qu’elle était obligée de le demander à d’autres. Toutefois, elle restait comme lui une magicienne, elle aussi en possession d’un fragment du Trésor des Déesses. Et elle se sentait résolue, le jour où cela s’avèrerait nécessaire, à comparer ses forces aux siennes.

[ Désolée pour le temps d’attente >< ]


La vanité et les airs que se donnait le gérudo ne faisaient qu'amplifier sa colère. Saria les rejoint, et Darunia ne put poser sur elle qu'un regard d'amitié sincère, et d'une lueur de déception dans les yeux. il ne pouvait articuler mot tant la situation le désespérait : en temps normal, il aurait propulsé l'enfant éternelle sur son dos, juste pour l'entendre rire. Mais aujourd'hui, leurs retrouvailles n'avaient rien de ce qu'il avait espéré à son retour. Il se reconcentra tout de même sur leur interlocuteur, faisant abstraction des pensées qui l'assaillaient.

La reine se montra plus forte et plus fière qu'il ne l'aurait cru, lui redonnant espoir : si combat il devait y avoir aujourd'hui, Zelda semblait tout à fait prête, lui ôtant un souci de son crâne de pierre. Néanmoins il doutait que le gérudo quitte les lieux aussi vite, du moins de son plein grès. Il resta silencieux, attendant la réaction de Ganondorf, tendu. Allait-il quitter les lieux, ou l'affrontement prendrait-il place immédiatement ? Car il était certain que le plan de celui qui s'était baptisé le Seigneur du malin ne s'arrêterait pas à une simple visite de courtoisie...

"Nous ne sommes peut-être pas les sages au complet, mais nous pourrions tout à fait rejouer la scène de votre défaite. A bon entendeur gérudo."

Certes, il y avait Zelda, et deux sages, mais Ganon n'était pas seul. Au fond de lui-même, il espérait un dénouement joyeux pour aujourd'hui, pour pouvoir se préparer comme il se doit, mais on peut dire que le Goron n'était jamais très optimiste. Il avança son pied droit, les poings toujours le long du corps. Il guettait le premier signe d'hostilité qui lancerait le combat...

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« Aimable à vous que de vous donner la peine de vous déplacer en personne pour me l’annoncer, même si je ne peux m’empêcher de penser que vous avez une bien étrange façon de faire la paix. Intéressant aussi de voir celui qui fait couler le sang par soif de pouvoir s’inquiéter de savoir quand tout cela cessera. Comptez sur moi … Non, comptez sur le Royaume, sur tous ceux qui le chérissent autant que moi, pour mettre un terme à tout ceci. »

Comme l'expression "soif de pouvoir" sonnait mal entre ses lèvres ! Que de mépris dans la bouche de cette souveraine envers lui. Ganondorf eut envie de la moquer, de lui rappeler la grandeur des fleuves de sang qui avaient coulé tout au long de l'Histoire hylienne. Depuis la nuit des temps, ce pays subissait les affres de la guerre et ses dirigeants étaient bien naïfs pour se trouver chaque fois aussi mal préparés. Pas d'armée régulière ? Pourtant, une décennie avant son arrivée, une guerre civile faisait rage. Les monarques hyliens ne prévoyaient rien. Assis confortablement sur leur trône d'or, ils profitaient d'une vie oisive et insouciante sans jamais se remettre en question. Des faibles. Incapables d'assurer la puissance de leur pays, de leur peuple, de leur propre lignée ! Le Seigneur des ombres et de la flamme, empereur du monde : voilà ce que Ganondorf serait pour Hyrule ! Le souverain que l'humanité attendait pour la mener vers une ère nouvelle. Pas un médiocre mangeur de gâteaux avachit sur une montagne de coussins, ainsi que lui était apparu le père de la reine Zelda lors de son arrivée en ce pays. Quand à mettre un terme à tout ceci, il y veillerait. Et très bientôt.

"Nous ne sommes peut-être pas les sages au complet, mais nous pourrions tout à fait rejouer la scène de votre défaite. A bon entendeur gérudo."

Ganondorf se tourna vers le seigneur Goron. Un de ses plus féroces adversaires, à n'en pas douter. Darunia était l'incarnation de son territoire, le volcan du péril. Doté d'une force titanesque, d'un stature impressionnante et du feu ardent des guerriers, le gérudo espérait ne pas avoir à l'affronter. Sa retraite avait été bienvenue, providentielle même ! Il fallait toujours que le Destin s'amuse à semer sur sa route de nouveaux obstacles. Qu'importe, il y aurait un jour et un lieu pour l'abattre, lui et ses certitudes. Tout comme il abattrait cette monarchie très bientôt.
Un instant, il ferma les yeux. Après abstraction des deux liches, il sentit leurs présences ; eux qui savaient, eux qui avaient vécu la même histoire, qui seraient sans doute les derniers remparts s'élevant entre lui et sa destinée. Ils se trouvaient là, à la fois au plus profond de son être et devant lui : 3 des 7 sages. Toutes ces années, il les avait maudits. Enfermé dans le vide infernal, pestant contre son sort, se débattant contre des forces primitives qui tentaient de le faire disparaître... Jamais il n'oublierait. Jamais la haine née en ces instants de souffrance ne s'effacerait. Il était l'élu des déesses, plus grand qu'aucun homme avant lui sur cette terre. Plus jamais un fer ne l'entraverait.


"Un nouvel âge débutera dés l'aube. Mon âge. Celui qui me verra être un dieu parmi les hommes. Et quiconque s'opposera à l'avènement de ce nouvel ordre périra. Jeune ou vieux, hylien ou non... Je balayerais toute résistance à ma gloire. Ma puissance ébranlera les fondations de ce monde et le conduira à un âge d'or plus beau et resplendissant que jamais ! Et dans l'accomplissement de cette destinée, je ne laisserais en vie que mes sujets. Pas mes ennemis... Certains comprendront vite où est leur intérêt...Tout comme votre mari. Oui, chère Zelda. Celui que vous appeliez Prince Dun Loireag Hyrule n'est plus le même homme après être passé entre mes mains. Il fut votre plus grand soutien, il est à présent votre ennemi...Regardez au plus profond de vous même, vous saurez que je ne mens pas."

Tout était dit. A ses propres yeux, Ganondorf était apparu comme le monarque qu'Hyrule et le monde entier méritaient. Satisfait de lui même et de l'effet de sa révélation, il s'en retourna vers un large demi tour qui fit virevolter sa lourde cape écarlate. D'un pas victorieux, il gagna le hall. Si tôt passé le pont levis, en ayant revêtu le manteau d'ombre qui le rendait invisible, il puisa dans ses forces pour commander aux ténèbres l'ouverture d'un portail. Il rencontra avec agacement une légère résistance mais finit par plier ses servantes à sa volonté. Le souffle court dû à l'effort fournit, il le traversa et se retrouva...Dans sa citadelle. La puissance de la princesse était trop importante à présent qu'elle s'était éveillée à la sagesse pour parvenir à pénétrer aussi facilement dans son entourage par ce sortilège.

Un instant, Ganondorf douta de la réussite de son "associé". Et puis...Il eut devant lui le spectacle le plus doux auquel il avait eu droit depuis bien des années. Le traître avait joué son rôle et le héros s'était laissé tromper.


"Bienvenue dans la Croisade Sanglante, Dun Loireag."

FIN OFFICIELLE DE L'EVENT.
Si mes camarades de ce rp veulent poster, ils le peuvent :p

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Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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(vide)

Alors qu’elle écoutait, imperturbable, le discours du Cavalier Noir, bien décidée à intervenir si cela s’avérait nécessaire et au moindre geste suspect, son cœur manqua un battement et elle s’appuya discrètement sur le bras du Chef Goron à ses côtés pour s’assurer de tenir debout le temps de digérer ce qu’elle venait d’entendre.

Elle ne prononça pas un mot, laissant le Seigneur du Malin repartir de son pas fier. Les idées se bousculaient dans sa tête. Son propre époux, du côté de Ganondorf … C’était impossible ! Impensable… Et pourtant … Quel intérêt avait-il à lui mentir ? Alors qu’elle allait être informée par les survivants qui sans doute finiraient par arriver… Ne s’était-elle pas posé des questions ces derniers temps ? Une lui revint en tête : comment son mari avait-il été enlevé au sein même du château sans que personne ne soit alerté ? Depuis quelques temps elle le voyait beaucoup moins, toute occupée qu’elle était par la gestion du royaume et de la guerre qui se profilait. L’attaque du Ranch, les mesures de sécurité, les ressources à rassembler…

Avait-il vraiment … ? Elle se souvenait pourtant des sourires, de sa première rencontre avec lui, un jeune homme qui pour seule récompense à une bien dangereuse mission avait seulement souhaité consulter sa bibliothèque. Un jeune homme avec qui elle avait fait connaissance, qui l’avait fait rêvé, qui s’était montré si tendre et prévenant, avec qui elle avait quitté quelque peu la monotonie du château … Avec qui elle avait voyagé, elle qui d’ordinaire ne sortait jamais du château, avec qui elle avait pris quelques risques aussi, mais qui toujours avait veillé sur elle, à qui elle s’était attachée… Qui lui avait même sauvé la vie…

Mais il est des choses impardonnables, que rien ne rattrape, car il est des choses qui comptent plus à ses yeux que son propre bonheur ou sa propre vie. Son peuple, son royaume… Hyrule était sans conteste sa raison de vivre, depuis toute petite son amour pour le royaume et ses habitants n’avaient jamais cessé de croître. Difficile de dire s’il lui était venu de lui-même ou si son éducation y était pour quelque chose. Ce qui était certain, c’était que jamais elle ne pourrait pardonner à quiconque ferait du tort à ce qu’elle avait de plus cher. Et quand même bien … Au-delà du pardon, aurait-elle seulement pu partager la vie de celui qui aurait participé à son malheur … ?

Ne lui avait-on pas appris à se méfier ? Ne l’avait-on pas prévenue qu’une place comme la sienne nécessitait de ne jamais accorder totalement sa confiance ? Le moindre sourire autour d’elle pouvait être feint. La moindre main tendue lui planter un couteau dans le dos la seconde d’après. Et pourtant, elle l’avait fait. Qui pourrait supporter une telle solitude ? Et le doute s’insinuait à présent, même parmi les visages connus. Qui ici pouvait prétendre à ne jamais la tromper ? Combien de ceux dont elle s’était entourée étaient vraiment fiables ? Ses amis… Parce qu’elle avait imaginé en avoir, ne changeraient-ils jamais d’allégeance ? Très peu nombreux étaient ceux en qui elle se sentait encore capable de placer une confiance sans faille en l’instant.

Lentement elle lâcha enfin le bras de Darunia. Plus que jamais, elle avait besoin du retour des guerriers qui auraient survécu. Plus que jamais elle avait besoin d’entendre leurs récits, d’obtenir un rapport de l’expédition, et d’en avoir le cœur net… Et elle en avait presque oublié la raison de la présence du Goron dans cette salle. Elle devait toutefois écourter leur entrevue. Sans doute allait-elle avoir un emploi du temps encore plus chargé et… Besoin d’être un peu seule.

« Veuillez m’excuser, je pense qu’il est temps de mettre fin à cette audience, vous comprendrez que … J’ai à faire… Je compte sur vous. »