Vous ne passerez pas !

[Rp privé avec Galastop, Llanistar et Zelda] / Salle du Trône

[ Hors timeline ]

Cecilia Iole Mentina


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La lune venait à peine de disparaitre, laissant enfin la place aux premières lueurs du soleil. Le pont-levis menant à la place du marché était de plus en plus visible, elle atteignait enfin son but. L'alchimiste était épuisée, se demandant même par quel miracle elle arrivait encore à rester éveillée. Durant le voyage, elle avait essayé de soigner comme elle pouvait ses blessures, il fallait au moins qu'elle tienne jusqu'à ce qu'elle donne l'alerte, elle pourrait ensuite se pencher davantage sur ses plaies. L'étalon atteignit enfin le pont-levis, qui par chance était déjà abaissé, et parcourait la place du marché rapidement. Le jour venait à peine de se lever, l'endroit était calme, tous les hyliens étaient chez eux sans même se douter de ce danger qui pouvait les menacer à n'importe quel moment.

Il ne fallut que peu de temps à l'animal pour amener sa cavalière jusqu'au château d'Hyrule. A vrai dire, c'était bien la première fois qu'elle s'était approchée aussi près de ce lieu et si elle avait eu du temps, elle serait sûrement restée là à observer l'architecture du bâtiment. Mais la douleur lui rappelait sans cesse la raison pour laquelle elle se trouvait ici : la forteresse Gerudo venait de tomber aux mains des dragmires et ils venaient de se rapprocher un peu plus du bourg d'Hyrule. Trop de sang avait coulé cette nuit, il fallait que ce cauchemar s'arrête et vite.

La seule chose qui la séparait de l'entrée du château était cette grille gardée par plusieurs soldats. Bien sûr, l'accès était interdit pour les villageois et autres personnes ne travaillant pas au château et pourtant, il fallait que la danseuse y entre, elle devait à tout prix prévenir quelqu'un, n'importe qui ! Et puis, elle ne savait pas s'il y avait déjà eu une rumeur concernant les événements à la forteresse Gerudo. Les lieux étaient bien gardés et il y avait peu de chance pour que quelqu'un d'autre soit sortit de ce lieu vivant. Au final, elle avait eu bien de la chance d'avoir rencontré cette mystérieuse femme car elle avait pu quitter la vallée sans encombre, même si elle continuait de se demander pourquoi elle l'avait aider. Mais ce n'était pas le moment de se poser des questions, il y avait plus urgent à faire.


"Vous avez besoin d'aide mademoiselle ?"

Cecilia tourna la tête, un garde s'était approché d'elle après qu'il ait vu ses multiples blessures. Elle resta sur son étalon et fixa l'homme qui se dirigeait dans sa direction. De toute façon, elle savait qu'il lui serait difficile de rester debout, et il fallait économiser le temps.

"Je dois absolument parler à la princesse Zelda !"

Malgré tout, elle descendit quand même de l'animal. Elle se mordit les lèvres lorsque sa jambe droite vint se poser sur le sol et pourtant, elle resta debout tout en s'appuyant contre son compagnon et se tourna vers le garde avant de continuer.

"Il y a un grand danger qui menace Hyrule et qui se trouve aux portes de la plaine. Il faut faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard !"

Sur ces mots, l'alchimiste se tût et regarda le jeune homme, montrant qu'elle n'en dirait pas plus tant que la personne qu'elle souhaitait rencontrer n'était pas là. Elle ne pouvait pas se permettre de le dire à n'importe qui, l'information avait des chances pour ne pas arriver entièrement à la princesse, voire pas du tout. Et de toute façon, si jamais ce garde ne souhaitait pas la conduire au château, elle trouverait un moyen d'y entrer par elle-même, quitte à se faire arrêter.


Sepoh


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Il s'était levé tôt ce matin. Et pour cause, l'épéiste avait l'intention de consacrer ce jour, comme bien souvent, à un rude entraînement matinal. Une fois n'était pas coutume, il avait passé la nuit dans l'une des modestes chambres du château, avait emporté avec lui le strict minimum pour ensuite se diriger vers la plaine. Alors qu'il venait de sortir de l'imposant bâtiment ...

"Je dois absolument parler à la princesse Zelda !"

Le chevelu vert haussa un sourcil. Cette voix ne lui était pas inconnue, ni ce visage d'ailleurs.

« Cecilia ?! »

"Il y a un grand danger qui menace Hyrule et qui se trouve aux portes de la plaine. Il faut faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard !"

Le garde s'apprêtait à ouvrir la bouche, l'épéiste l'en empêcha. Sa main vint se poser sur l'épaule de l'homme.

« Laisse la passer ! »

Elle avait l'air mal en point, la menace devait être importante. Il s'approcha d'elle, inquiet, puis l'escorta directement jusque dans la salle d'audience. A n'en point douter, elle avait des choses à dire, et la Princesse se devait d'être elle aussi au courant. Tous les yeux se posèrent sur eux lors de leur entrée, Galastop soutenant comme il le pouvait la femme qui avait bien du mal à marcher.

« Parle ! Dis-nous ... que se passe-t-il ? »


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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C’est au pas de course que la Princesse rejoignit la salle d’audience, le bruit de ses talons qui frappaient sur la pierre retentissant dans le couloir. Elle venait d’être prévenue d’une urgence et puisqu’elle n’attendait nulle bonne nouvelle, elle avait l’affreux pressentiment que quelque chose de terrible était arrivé. Il fallait que ce soit le cas pour qu’on vienne ainsi la couper en pleine réunion en la pressant de venir voir la jeune femme qui venait d’arriver au château. Les gardes n’avaient pas été en mesure de lui expliquer plus amplement les tenants et aboutissants de cette brusque entrée, pas uniquement pour des questions de temps, mais aussi parce que la demoiselle ne voulait parler qu’en sa présence. Encore un mauvais signe.

Elle ne prit pas le temps de se reposer une fois sa course stoppée, et elle reconnut directement la femme dont on lui avait parlé. Cette dernière arrivait forcément de l’extérieur, inconnue à ses yeux et blessée, tenant tout juste sur ses jambes par un quelconque miracle et heureusement soutenue par un de ses gardes royaux. Elle s’approcha prestement alors que Galastop sommait la jeune femme de leur transmettre le message qu’elle apportait.

« Je suis là, parlez je vous en prie ! Que vous est-il arrivé ... ? Qu’apportez-vous comme nouvelles ? »

L’état de la jeune femme n’était pas non plus de bonne augure, et la Princesse sentit une boule monter dans sa gorge. Dès que ses questions auraient des réponses, elle mettrait tout en œuvre pour soigner la demoiselle face à elle, mais en attendant elle craignait ce qui allait suivre. Dans sa tête, une petite voix communément appelée sixième sens l’avertissait qu’elle risquait de ne pas aimer ce qui allait suivre...


Llanistar van Rusadir


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Impossible pour Llanistar de trouver le sommeil cette nuit là. Orpheos s'était absenté pour une raison qu'il ignorait et les semblants de rêve dans lesquels il s'était plongé en somnolant avaient fait remonté des limbes du passé des visages douloureux. Comme à son habitude, le général s'était donc retrouvé à chaparder un sac de nourriture aux cuisines puis à l'entamer sur le rempart sud, celui qui dominait la ville. Finalement, il avait balayé les cauchemars de son esprit par des réflexions militaires et tactiques. Une morsure en courbe dans une pomme lui donna une idée de formation, la force du vent printanier lui fit imaginer de meilleurs têtes de flèches... Durant plusieurs heures, le Rusadir se vida l'esprit ainsi.

Mais quand vinrent les premières lueurs de l'aube, alors que le château s'éveillait et qu'un coq sans gêne annonçait la levée du soleil, Llanistar vit un cheval remonter le chemin qui menait à la forteresse royale. Un visiteur aussi tôt ? Rien de rassurant, selon lui. La mort dans l'âme, il avait en tête la salope qui était parvenue à s'infiltrer au sein des murs et qui avait faillit tuer Zelda. Le bouclier d'hyrule avait alors promit à sa suzeraine que jamais pareil événement ne se reproduirait. Pas question qu'il manque à nouveau à son serment !
C'est ainsi qu'il serrait les poings et les dents, la colère contre l'assassin toujours vivace, qu'il vit le garde royal Galastop sortir du château et...comme par hasard, tomber sur le cavalier. Llanistar avait gardé une rancune certaine à l'égard de l'homme, du fait de n'avoir pas pu l'interroger comme il le méritait, lors de son passage en prison. La princesse avait été claire, 3 jours de prison, pas plus. Et au final, le général avait noyé sous les taches urgentes au point de voir sa meilleure source d'information sur le réseau criminel, la Rédemption d'ambre, lui échapper. Que cet homme ait gardé sa place auprès de Zelda ne manquait pas d'inquiéter Llanistar. Tout double jeu est forcément risqué. Et il lui semblait que Galastop en jouait un très risqué.

Ainsi, lorsqu'il vit ce garde royal revenir au château avec le cavalier, qui semblait être une femme, le Rusadir ne perdit pas un instant et alla chercher son épée dans ses appartements avant de s'enquérir de la princesse. Il empêcherait un nouveau drame, si c'en était un. Lorsqu'il demanda à entrer dans la suite d'hiver de Zelda, on lui répondit qu'elle avait été appelée à écouter de graves nouvelles en salle d'audience. Llanistar craignait déjà le pire et fonça vers la dite salle, pour y trouver la souveraine s'approchant de la cavalière. Le général avança dans leur direction, son unique main sur la poignée de son épée, prête à dégainer.


Cecilia Iole Mentina


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Comme elle le pensait, le garde n'avait pas l'air motivé à la laisser entrer dans le château, elle allait donc devoir trouver un autre moyen de rencontrer Zelda, et le temps était vraiment précieux. Mais alors qu'il allait lui répondre, quelqu'un lui ordonna de se taire, quelqu'un qu'elle semblait connaitre car sa voix lui disait quelque chose. La chance avait l'air de lui sourire car c'était Galastop qui s'était approché et qui avait demandé au garde de la laisser passer. Elle passa à côté de lui, soutenue par son ami qui l'aida à marcher jusqu'au château. Elle ne savait pas encore où est-ce qu'il la conduisait mais elle lui faisait confiance et elle savait qu'il la mènerait à là où elle souhaitait se rendre.

Le garde l’amena dans une salle, l'alchimiste avait très vite aperçu la princesse. Au départ, elle était assez intimidée car c'était la première fois qu'elle la voyait, elle aurait tellement aimé la rencontrer dans d'autres circonstances que celles là. Il y avait d'autres gardes dans la salle et tous avaient leurs yeux fixés sur la gerudo. Il était assez difficile de faire abstraction de tous ces regards posés sur elle mais le simple souvenir de ce qui s'était passé à la forteresse gerudo lui redonnait du courage. Galastop lui demanda en premier de raconter ce qu'il s'était passé, juste avant que la princesse s'approche d'eux, demandant à son tour les nouvelles qu'elle apportait.


"S'il vous plait, ne faites pas attention à mon état, il y a des choses plus urgentes à régler, et des personnes ont besoin de votre aide."

Elle s'arrêta pendant quelques secondes lorsqu'elle entendit la porte de la salle s'ouvrir et presque de refermer aussitôt. Par réflexe, elle s'était retournée et avait aperçu un homme qui s'approchait d'elle, le regard méfiant. Même si elle n'aimait pas vraiment cela, c'était une situation très compréhensible car l'attaque sur la princesse au sein même du château devait être encore dans l'esprit de tous les gardes. De toute façon, ce n'était pas une simple gerudo comme elle qui arriverait à tuer la détentrice de la triforce de la sagesse si jamais elle en avait l'intention.

Elle se tourna à nouveau vers la princesse Zelda, se rendant compte que cette dernière semblait s'attendre au pire. Elle devait être l'une des rares personnes dans cette salle, sans compter Galastop, qui semblait ne pas se méfier d'elle, comme si elle savait qu'elle était sincère. Et c'est sur cette dernière pensée que Cecilia reprit son discours.


"Comme vous devez vous en douter, ce sont de bien tristes nouvelles que je viens vous annoncer..." La danseuse marqua une pause, se demandant comment elle pouvait dire les choses avant de continuer. "La forteresse Gerudo a été attaquée pendant la nuit. Il y avait des traitres parmi les gerudos qui ont ouverts les portes menant au désert hanté. Il y avait toute une armée qui est arrivée du désert et qui a donné l'assaut. Nous avons tenté de défendre la forteresse, il y a eu beaucoup de sang qui a été versé... "

En même temps qu'elle racontait les événements, elle se remémorait toutes ces gerudos avec qui elle avait combattu et qui étaient tombées au combat. Son attention se portait surtout sur cette sorcière qu'elle avait combattu dans la forteresse, elle n'avait toujours pas compris pourquoi cette dernière l'avait épargnée, et pourquoi cette femme à l'armure l'avait aidé à sortir de ce pétrin. Enfin, le plus important, c'était qu'elle était au château pour prévenir d'une chose importante qu'elle n'avait pas encore abordé.

"Nabooru est tombée, et la forteresse avec elle... La vallée Gerudo est désormais entre les mains des Dragmires..." A ce moment là, les quelques gardes présents commencèrent à parler entre eux. Certains disaient déjà que ses paroles n'étaient que mensonges, juste un prétexte pour s'approcher de la princesse Zelda. L'alchimiste se mit à soupirer et insista à nouveau. "Oui, vous avez bien entendu... Ganondorf se trouve désormais aux portes de la plaine d'Hyrule, et il peut attaquer cet endroit n'importe quand."

L'alchimiste venait de lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur, enfin presque. Elle n'avait pas oublié que la personne qui se trouvait devant elle avait été la cible d'une tentative d'assassinat perpétrée par sa propre sœur. Elle aurait aimé apaiser les choses, voire les arranger pour espérer enlever un poids de ses épaules. Mais il y avait plus urgent à faire, il fallait à tout prix faire quelque chose pour les gerudos avant qu'il ne soit trop tard.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Elle était pressée d’entendre la nouvelle. Non d’une impatience insouciante, comme lors de l’attente d’un heureux événement, mais une d’impatience qui la rongeait, qui à chaque seconde qui s’écoulait la tourmentait un peu plus. Elle n’aurait pas pu l’expliquer, mais elle le sentait, elle n’aurait pas mis la jeune femme en doute, parce qu’elle savait que quelque chose de grave s’était produit, elle le ressentait, comme un sixième sens. Elle se retint toutefois de la presser. Elle voyait bien que la demoiselle avait vécu des événements difficiles, et si importantes que soient les informations qu’elle détenait, elle avait le droit de reprendre son souffle.
Comme elle, elle jeta un regard lorsqu’elle entendit quelqu’un les rejoindre pour voir arriver son Général, juste à temps. C’est une fois que ce dernier fut arrivé à ses côtés que la jeune femme trouva enfin comment lancer son récit, et à partir de là, elle leur livra les événements de façon plutôt directe.


Le visage de la Princesse blêmit à mesure que le récit se poursuivait. Elle établisssait tant qu’elle pouvait le bilan de la situation, et il n’était pas brillant. Apprendre que la forteresse avait été attaquée était déjà un coup dur. Apprendre qu’elle était tombée, ainsi que le peuple Gerudo et leur fière chef avec, l’était encore plus. D’autant que... Le temps que la messagère arrive, la situation avait pu empirer.
Nabooru était une amie de la Souverraine, mais plus important encore pour Hyrule, elle faisait partie des 7 Sages. Quant à la Vallée Gerudo, c’était un pied posé à Hyrule pour Ganondorf, autrement dit un grand danger. Il avait pris la Forteresse Gerudo alors que la sienne avait été détruite et qu’il était retranché dans le Désert. Inutile de réfléchir longtemps pour imaginer ce qu’il pourrait alors porter comme coup à Hyrule s’il récupérait une place forte en bordure du Royaume et arrivait à la tenir.


Petit à petit elle entendait les murmures s’élever dans la salle. Ils avaient monté en intensité au fur et à mesure du discours de la jeune femme, elle n’avait toutefois pas voulu la couper avant la fin.

« Silence ! »

Elle attendit que retombe le calme qu’elle avait ordonné avant de reprendre la parole. Il ne s’agissait pas d’un jeu, la situation était grave, et elle n’avait nul temps à perdre. Posant délicatement une main sur le front de la jeune femme, elle en laissa s’échapper une lumière dorée, le temps de quelques secondes de silence complet.

« Elle a dit la vérité. »

Elle n’avait pas eu besoin de magie pour le dire, et encore moins d’en dépenser tant, ce qui eut été une perte de temps et d’énergie, mais cette affirmation de sa bouche couplée au déploiement visible de magie couperait court aux hésitations. Elle n’aurait jamais pris le risque de l’affirmer sans en être certaine elle-même. Elle savait que tout n’était que vérité, elle n’aurait su dire si cette certitude lui venait d’un lien ténu avec la Gerudo qui partageait son statut de Sage, de Nayru, ou de ses pouvoirs de prémonition décelés dès le plus jeune âge, voire même, hypothèse plus désagréable, d’un lien déplaisant et malsain qu’elle se savait partager bien malgré elle avec le Seigneur du Malin par le biais de son Fragment. Peut-être aussi était-ce simplement l’honnêteté qu’elle sentait émaner de cette femme, mais elle doutait que ce puisse être la seule raison, elle n’aurait pas misé sur la confiance uniquement, pas après ce qu’elle avait vécu.

« Nabooru est notre alliée, et l’une des Sages. Nous nous devons de lui venir en aide, pas seulement par courtoisie, ni même uniquement parce que nous ne pouvons pas abandonner le peuple Gerudo. La Forteresse Gerudo est une porte du Désert vers Hyrule. Si Ganondorf la contrôle, il aura tout le loisir de se préparer à la guerre et de déverser ensuite son armée à Hyrule. »

Elle avait parlé pour que tous l’entendent, mais pour ce qui concernait sa décision, elle se tourna plus spécifiquement vers l’homme qui se tenait à ses côtés.

« Général, nous ne pouvons pas risquer de tomber dans un piège et de laisser le château et le reste d’Hyrule sans défense, mais nous devons intervenir dans la mesure des moyens pour empêcher le Seigneur du Malin d’établir ses quartiers. Envoyez tant d’hommes que vous le pourrez au désert. Si la forteresse reste entre les mains de Ganondorf... Nous aurons mille fois plus de mal à le contenir ensuite. »

Elle s’avança ensuite vers la jeune femme, prenant ses mains dans les siennes.

« Vous êtes la bienvenue au château, vous avez vécu de durs moments, reposez-vous tant que vous le voudrez. Ce garde, », elle désigna de la tête Galastop qui soutenait déjà la demoiselle, « va vous conduire jusqu’à l’infirmerie, si vous le souhaitez nous pourrons discuter plus amplement plus tard, lorsque l’urgence sera retombée. Pour l’heure j’ai quelques mesures urgentes à prendre. »

[ HRP : Dernier post de Zelda pour ma part, voilà ce qui concerne ses ordres, qu’elle ira répercuter ensuite ! Il faut vraiment que ça avance pour lancer la seconde partie de l’event, donc je doute que ça soit utile de relancer un tour >.< Même si je suis ouverte à une éventuelle suite moins pressée et qui ne bloque pas l’event o/ et disponible en privé bien entendu si besoin de mettre au point la suite des réactions de Zelda si besoin :3 ]


Llanistar van Rusadir


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"Nabooru est tombée, et la forteresse avec elle... La vallée Gerudo est désormais entre les mains des Dragmires..."

Llanistar accusa le coup mais n'en laissa rien paraître. Le siège des gérudos tombé aux mains des ennemis, c'était là une mauvaise nouvelle mais le nordique avait des doutes sur l'histoire que contait cette femme, qui trouvaient de forts beaux mots pour un événement qui aurait dû la choquer. La forteresse était-elle tombée après un combat ou bien par traîtrise des gérudos ? Avaient elles rallié celui qui était roi par leurs lois ? Cela se pouvait d'autant plus que le général imaginait mal Ganondorf laisser s'échapper une fuyarde. Ca ne ressemblait pas au roi du désert... Alors que les pièges semblaient n'avoir aucun secret pour lui. Comment croire cette femme ? Llanistar n'y arrivait pas et n'était pas sur de le bien vouloir. Si seulement c'était Tali l'étrangère qui s'était retrouvée devant lui... Il aurait su qu'il pouvoir la croire. Et si Zelda ne se trouvait pas entre lui et la gérudo, il aurait pu lire en elle. Mais avec sa souveraine entre eux... Il pourrait finir aveugle, ses sens éblouit à vie par l'éclat de sa puissance divine. Le nordique commença un pas pour s'approcher de la réfugiée mais un unique mot de celle à qui il avait juré fidélité le retint.

« Silence ! »

Les murmures stoppèrent aussitôt. Comme si un vent glacé s'était engouffré dans la salle, tous retenaient leurs souffles et le moindre mouvement. Rares étaient les instants où la princesse montrait une telle force dans sa voix, mais lorsqu'ils survenaient, le temps s'arrêtait. Zelda posa alors une main sur le front de la gérudo et... Llanistar fit un pas en arrière, détournant les yeux. Alors même qu'il n'avait pas ouvert son don, l'éclat du pouvoir divin lui brûla les yeux et l'esprit. Il attendit que le choc soit passé pour regarder à nouveau la scène, impressionné et terrifié par un tel pouvoir. Pour ces croyants, tout ceci n'avait rien d'extraordinaire. Mais pour un étranger comme lui, ce à quoi il venait d'assister tenait plus du miracle. Le souffle court, il entendit la sentence de l'élue tomber.

« Elle a dit la vérité. »

Un frisson parcourut Llanistar, dans le bas de son dos. Si vrai était son récit alors... C'était la guerre, qui arrivait enfin. Avec toutes ses horreurs et sa gloire. Il se surprit lui même en sentant une certaine exultation naître en lui. Cinq campagnes pour son empereur avaient fait de lui un soldat, et qu'importe ô combien il haïssait la mort, il y avait toujours en lui de ce guerrier qui réclamait le fracas des armes et la furie des combats. Il s'approcha de la princesse, de manière à ce qu'elle n'ait pas à le chercher dans l'assistance. Elle se retourna alors vers lui et lui ordonna sur un ton qu'il ne lui connaissait pas... Un ton de monarque, la marque des Rois,

« Général, nous ne pouvons pas risquer de tomber dans un piège et de laisser le château et le reste d’Hyrule sans défense, mais nous devons intervenir dans la mesure des moyens pour empêcher le Seigneur du Malin d’établir ses quartiers. Envoyez tant d’hommes que vous le pourrez au désert. Si la forteresse reste entre les mains de Ganondorf... Nous aurons mille fois plus de mal à le contenir ensuite. »

Sans ajouter un mot, Llanistar s'inclina et se dirigea d'un pas énergique vers la sortie. Il ne put empêcher un léger sourire de transparaître sur son visage. La guerre venait à lui à nouveau...Enfin. Il était temps.