"Je ne laisserais pas une souris passer ! "

Début de l'hiver - 3 ans 3 mois avant (voir la timeline)

Link

Héros du Temps

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Le jeune blond avait pu, de ses propres yeux, assister aux cicatrices que portait encore la nation Hylienne. L'air accablé, il marchait, lentement, vers le château. En quittant la place, il avait opté pour une attitude déterminé, car énervé par le discours que tenait cet homme, en noir. Maintenant que la colère était retombée, il ne faisait que réaliser à quel point les propos de cet inconnu étaient véridiques. Partout restait la trace d’un récent assaut sur le Royaume d’Hyrule.
Ses pas, si petits soient-ils, finirent par le mener devant le soldat qu’il avait berné, dans un autre passé, qui remontait loin. 7 ans, qui n’avaient pas eu lieu, et qui, dans un même monde avaient eu lieu. Une sorte de paradoxe temporel, qui avait de lui-même brisé le sceau retenant prisonnier son ennemi de toujours.

Le garde le fixait, l’air dur. Peut être se souvenait-il du garçon de la forêt, mais il ne le reconnaissait pas. Comment le reconnaitre, après tout ? Caché par une épaisse cape de voyage, ne laissant voir que ses bottes, et encapuchonné, il n’avait plus rien de commun, avec le Héros qui avait sauvé les contrées Hyliennes. En apparence, du moins.

L’or incrusté dans l’armure d’acier brillait, attirant tout de suite l’œil sur la triforce représentée. Sa lance  -rutilante- rappelait la richesse, et la force de la nation. Ou tout du moins celle dont elle avait –jadis- fait preuve. Il y a bien longtemps. Voyant que le mendiant s’attardait sur son attirail, le garde se donna une expression plus sévère encore, si c’est possible. Agitant sa main libre dans un geste qui signifiait « déguerpis ! », il lança, hautain et méprisant ; quelques mots à l’homme qui lui faisait face.


"Allons,  mon pauvre, va-t-en ! Ici, les gueux sont mal vus ! Il fit une courte pause, avant d’ajouter, en réprimant un rire qu’il avait de plus en plus de mal à contrôler. Tu risquerais de t’abimer les yeux à contempler ces choses que tu ne pourras jamais posséder… ! "

Link lança un regard tout autour de lui, scrutant les lieux. Il était conscient que le lierre ne supporterait pas son poids, cette fois-ci. Aussi, il avança, droit sur le garde, répugnant déjà ce qu’il allait faire.


"Tu peux rêver ! Personne ne passera ! Pas même une souris ! Je ne laissera… Humpf !"


L’Hylien massa son poing, un peu douloureux, en regardant le soldat s’effondrer, assommé.  Ce n’était pas dans ses habitudes, mais il ne souhaitait surtout pas perdre le couvert de l’anonymat pour le moment. Discrètement, il bâillonna l’homme, avec ce qui restait d’un vieux chiffon lui ayant servi autrefois à panser ses plaies. Puis, il cacha sa victime, dans un buisson, non loin. Ensuite, il passa la grille.

Comme il s’y attendait, après une attaque du Malin, la sécurité avait été particulièrement renforcée. Partout,  des gardes surveillaient. Il allait devoir ruser. Assommer tous ces gens n’était pas une solution. Il observa depuis sa cachette les mouvements des troupes, et en conclut rapidement qu’il ne pourrait pas passer comme il l’avait fait plus tôt dans sa jeunesse. En fait, il n’était pas sur de pouvoir passer sans donner son identité. Mais bon, il devait tenter.

Se ruant hors de là où il se terrait, il eut à peine le temps de se jeter dans une autre cachette, avant qu’un binôme de soldats ne passe, marchant dans ses propres traces. Sans pour autant remarquer quoi que ce soit.
Néanmoins, l’Hylien préféra attendre, que le temps passe et que le soir tombe. Il était entré, maintenant il n’avait plus à craindre une éventuelle hausse des effectifs devant la grille, pour la nuit. Aussi, il prit une position pas trop inconfortable, et attendit. Plusieurs gardes passèrent, tandis que défilaient les heures. Le ciel finit par s’obscurcir. L’astre diurne n’allait pas tarder à laisser place à sa sœur. Link se releva, camouflé par sa cape.
Il prit toutefois maintes précautions,  et parvint à arriver jusqu’aux douves. Là, il se glissa dans l’eau -le plus silencieusement possible – non sans un gémissement, celle-ci étant glaciale.
Avisant une fenêtre ouverte, il commença l’escalade, mais, trempé, il eut beaucoup de mal, et ce ne fut qu’une fois arrivé en haut qu’il s’autorisa une minute pour prendre son souffle.

S’infiltrant dans la pièce, il constata qu’il s’agissait d’une chambre, richement meublée, quoiqu’un peu vide, si l’on retirait le lit à baldaquin, et le bureau, sur lequel trônait une tonne de paperasse ; sans doute administrative. Il ne perdit pas son temps, et quitta la chambre assez vite, se rendant dans le couloir, qui semblait vide de gardes. Chance pour lui. Il se mit à courir, dans l’espoir de tomber sur la Princesse Zelda, avant de s’arrêter, entendant un bruit sourd. Une des armures qui décorait le château venait de s’effondrer avec fracas. Derrière lui, il devinait la présence d’au moins un individu. Il était pris.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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(vide)

La princesse reprit son souffle et respira aussi calmement qu'elle le pouvait. Elle n'osa pas fermer les yeux le temps que les battements de son coeur se soient calmés. Un cauchemar, encore. Elle fixa un instant un point tout en haut du lit à baldaquin dans lequel elle se trouvait. Inspirer, expirer, ...

Elle retint du mieux qu'elle put la nausée qui venait de la saisir à son réveil. Elle avait déjà fait des rêves horribles en d'autres circonstances, mais jamais autant que ces derniers temps. En outre, elle se serait sortie plus facilement d'un simple rêve. Celui-là avait la réalité que seuls avaient eu jusqu'à présent ses rêves qui s'étaient avérés prémonitoires, et cela lui faisait d'autant plus peur.

Lorsqu'elle faisait un rêve banal, même s'il était terrible, elle se sentait libérée à son réveil, elle reprenait conscience de la réalité et c'était le soulagement qui, peu à peu, prenait le pas. On n'aime jamais se rappeler un mauvais rêve, et justement, rien n'empêche de l'écarter et de songer à autre chose, les détails s'effritent, on finit toujours bien par le ranger de côté, et quelques fois même à l'oublier complètement. Ses rêves prémonitoires, ce n'était pas pareil. Même une fois éveillée, même lorsqu'elle se rendait compte qu'elle était en sécurité dans un confortable lit à côté d'un mari aimant, elle ne pouvait empêcher ses sens de rester en alerte, comme si tout son corps lui criait qu'elle n'échapperait pas si facilement aux horreurs vécues dans son sommeil. Les moindres passages de son rêve lui apparaissaient avec une acuité inhabituelle. Et l'effet ne se limitait pas à son réveil, jamais ces rêves ne s'effaçaient de sa mémoire, et ils revenaient sans arrêt avec plus ou moins de détails.

Tous ces morts, tous ces corps, tout ce sang.... Elle réprima un temblement et cacha sa tête dans ses mains. Elle savait qu'elle devrait en parler, elle aurait dû depuis longtemps, mais elle avait refusé de croire que tout ça puisse être vrai, puisse arriver, et elle espérait encore... Et puis comment mettrait-elle des mots sur ces images? Elle doutait même d'avoir la force d'en parler, de risquer de rendre les images encore plus nettes qu'elles ne l'étaient déjà.

Lorsqu'enfin elle retrouva son calme, un sombre pressentiment lui tordait le ventre, mais peut-on donner l'alerte pour un pressentiment...?

"Ô puissantes Déesses, protégez-nous..."

Un murmure, une supplique. Se retournant, elle se blottit contre son époux. Quelque peu soulagée par la chaleur et la douceur de celui qu'elle aimait, la sécurité qu'il lui inspirait, elle se demanda tout de même si elle arriverait à se rendormir. Même si on mettait de côté ses rêves qui grignottaient le peu de repos qu'elle s'accordait, elle dormait moins, elle n'avait pas le luxe de se reposer. Une pile de documents attendaient encore sur son bureau et elle savait qu'en journée elle aurait peu de temps pour s'y attabler. Peut-être qu'elle pourrait s'en occuper maintenant, elle ne souhaitait pas replonger tout de suite dans le sommeil. Mais des cernes soulignaient déjà ses yeux, et elle avait peur de ne plus être bonne à rien si elle n'arrivait pas à donner à son corps le sommeil qu'il réclamait.

Alors qu'épuisée, elle allait presque de nouveau sombrer à la merci de ses rêves, un bruit la tira de sa somnolence. Elle se souvint que la fenêtre était restée ouverte pour dissiper un peu la chaleur de la chambre et faire circuler l'air. Inquiète, et encore sous le choc des images présentes dans sa tête, elle sentit son sang se glacer. Elle entendit des pas sur le sol. Les pas se dirigeaient vers le couloir, mais la présence d'un inconnu entrant par les fenêtres et infiltrant le château ne la rassurait nullement. Incapable de cacher la détresse accentuée par ses rêves dans ses gestes et dans sa voix, elle réveilla son mari moins doucement qu'elle ne l'aurait voulu et qu'il ne l'aurait mérité.

"Chéri... Il y a quelqu'un... Quelqu'un est entré par la fenêtre..."


Dun Loireag Dragmire


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Un piège à loup.
Oh oui, un piège à loup aux dents d’acier acérées et qui se refermerait avidement sur la jambe du malheureux qui le déclencherait sans lui laisser de chance de s’en sortir ! Voilà la solution, la solution à tous les problèmes ! Et plus particulièrement celle au malandrin qui venait de s’introduire chez lui, dans sa chambre, dans son intimité !

Quelques minutes plus tôt pourtant, le jeune Prince avait espéré pouvoir se reposer. Il avait pu, pour la première fois depuis une éternité, prendre du repos et s’allonger avec sa compagne dans le lit royal afin de goûter à la délicieuse brise qui s’engouffrait par la fenêtre. Mais aussi exquis soit ce vent, le jeune homme ne pouvait en jouir comme du temps où il le possédait comme élément à part entière. Cependant cela ne dérangea pas le moins du monde sa femme qui s’endormit presque aussitôt en se serrant affectueusement contre lui, le laissant seul dans la pièce d’été du château. Changeant de chambre deux fois par année, celle-ci faisait face au sud et était donc baignée plus longtemps par la lumière du soleil, avantage non négligeable que beaucoup de courtisans de la Cour auraient aimé posséder. Mais l’ex-Chancelier ne l’affectionnait pas particulièrement : Surplombant les douves, on avait une vue imprenable des Jardins Royaux et de la Place du Marché, mais cela la rendait aussi bien trop accessible pour peu que les assaillants daignent se mouiller un peu. Et Dun savait que les Rats n’hésitaient pas à souiller une eau pure afin d’atteindre leurs proies.

Toutefois, lentement mais sûrement, la torpeur le gagna et il fini par somnoler avant même de s’en rendre compte. C’eut sans aucun doute abouti à un somptueux sommeil réparateur en compagnie de la Princesse s’il n’y avait eu ce bruit répétitif : celui de vêtements mouillés que l’on s’échine à frotter et plaquer contre la pierre. Presque inaudible si cela avait été en ville, il s’imposait dans le silence qu’offrait la hauteur de cette tour.

Tout d’abord irrité par ce son agaçant, le jeune homme se renfrogna en se demandant quel était l’imbécile qui pouvait faire sa lessive dans les douves. Mais ajoutez à cela un souffle entrecoupé par l’effort qu’offrait une joyeuse escalade à pic, et vous aviez le fond sonore de cette scène qui avait pourtant si bien commencée. Ouvrant brusquement les yeux en réalisant la bêtise de ce qu’il avait cru, le jeune homme s’appliqua à ne pas faire de gestes brusques : Réveiller sa femme en sursaut était la dernière chose à faire ; et de toute façon une main apparue soudainement sur le rebord, il était trop tard pour refermer la fenêtre.

Glissant tout doucement sa main sur la bordure du lit, le jeune homme faufila ses doigts sous la rambarde en bois qu’il avait pris soin d’affûter quelques mois plus tôt après l’assaut de Ganondorf. Il savait d’expérience que les riches marchands dissimulaient presque tous une dague sous leurs oreillers, mais cela avait une fâcheuse tendance à gâcher les instants d’intimités avec votre compagne lorsque celle-ci se retrouvait par mégarde face à face avec une lame glacée destinée à tuer. Et puis… pourquoi s’encombrer d’un objet aussi disgracieux ? Pressant la pulpe de ses doigts contre le bord aiguisé, un mince filet de sang vint teinter le grain de chêne. Si agression il y avait, confrontation il y aurait !


*flic* *floc* *flic* *floc*

Pourtant, tout en laissant une trainée d’eau derrière lui, l’importun ne semblait les avoir vus, et mieux encore, ne semblait pas s’intéresser à l’argenterie présente sur les meubles ! Un assassin aurait tout de suite vérifié s’il y avait des occupants dans le lit et un voleur n’aurait pas laissé cette occasion de s’enrichir. Que voulait-il donc… ?


"Chéri... Il y a quelqu'un... Quelqu'un est entré par la fenêtre..."

Sa femme s’était réveillée. Perdu dans ses déductions et réflexions, le jeune homme ne s’était pas aperçu qu’elle avait ouvert les yeux, blême et gémissante. Et c’est en le poussant d’une voix peu rassurée qu’elle « l’averti » qu’un inconnu était présent dans la même pièce.

Un piège à loup, voilà la solution.

Mais tout cela n’était que pur fantasme, la Princesse n’autoriserait jamais pareille violence aux alentours du château, et c’est en fixant –immobile- la personne s’engouffrer dans le couloir qu’il poussa un léger soupir de soulagement. Faisant signe à sa moitié de rester silencieuse, l’ancien vagabond se leva et suivi l’inconnu, prêt à l’attaquer si besoin est. Néanmoins contre toute attente ce dernier se mis à courir dans les dédales du château, obligeant le Prince à en faire de même s’il voulait le traquer.
Mais cela fini par lasser ce dernier qui se doutait maintenant que cette personne avait un but précis. Fini la discrétion, fini les filatures ! Cette indésirable allait devoir s’expliquer ; et les Gardes pourraient l’y aider. Et quel meilleur moyen de les convoquer si l’on ne voulait pas s’user la voix ? Un sourire sadique se dessinant sur ses lèvres, le Sorcier heurta du poing une armure d’apparat qui alla se fracasser contre le mur et le sol adjacent.
Arrêtant nette la course effrénée du nouvel arrivant, le jeune homme se voulu direct. Aussi directe qu’une lance s’enfonçant dans la chair d’un homme à vrai dire.


« Bien. Messire, vous allez maintenant vous présenter, me dire ce que vous désirez, et enfin la raison pour laquelle vous pénétrez en ma demeure comme un vulgaire maraudeur. Bien sûr si vos réponses ne me satisfont pas… »

Un sourire compatissant était apparu sur son visage.


Link

Héros du Temps

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Prit. Il était prit. Piégé. Il pesta, désemparé de n'avoir remarqué personne dans cette chambre. Car, il en était certain, ce vacarme était l'oeuvre d'un occupant du lit. Comment avait-il pu ne pas le voir ? La fatigue, sans doute, et le stress. Peut être l'obscurité y était elle pour quelque chose, aussi. Quoi qu'il en soit, ce raffut -s'il n'avait pas encore réveillé tout le château- allait rameuté toute la Garde. Il ne savait pas qui était derrière lui, et plus par réflexe qu'autre chose, sa main droite se referma sur la fusée de sa lame, sans pour autant la tirer hors du fourreau. Après tout, dans l'histoire, il était en tord. S'infiltrer au palais, ainsi, était le plus souvent synonyme d'attaque, ou d'assassinat.Ce qui faisait de lui -vu qu'il était seul- un potentiel assassin, et très certainement l'ennemi de tous ces hommes en armures, qui n'allaient pas tarder. Aussi, il lâcha son arme, poussant une sorte de soupir résigné. Il lui fallait trouver le moyen d’accéder à une audience avec la Princesse de la Destinée, au plus vite. Chose que les soldats ne lui accorderaient pas.

Fuir ? Impossible. Il savait bien qu'un homme était présent derrière lui. Qui d'autre aurait jeté une armure, sinon celui qui le poursuivait silencieusement depuis une dizaine de minutes déjà ? Non, il ne pouvait rien faire qui lui permettrait de voir Zelda. Et il n'avait pas le temps de croupir dans un cachot humide.
Il porta sa main à des noix mojos, qui lui venaient tout droit de la forêt de son enfance. Une seule suffirait à aveugler les gardes, et lui permettre de prendre ses jambes à son cou. Pour aller où ? Il n'avait pas fait tout ce chemin, pour retourner en arrière...


« Bien. Messire, vous allez maintenant vous présenter, me dire ce que vous désirez, et enfin la raison pour laquelle vous pénétrez en ma demeure comme un vulgaire maraudeur. Bien sûr si vos réponses ne me satisfont pas… »

Link s'abstint de lancer sa noix. Bien que celle-ci était toujours dans sa paume -celle là même qui tenait la garde de l'épée, auparavant- il se contenta de refléchir, quelques secondes pour offrir une réponse satisfaisante. C'était un échappatoire claire, simple, et sans doute plus sur que tout ce qu'il avait imaginé jusqu'à lors. Le souvenir qu'il gardait du prince était celui d'un homme honnête.

"Ef... Prince Efelron...? " Se contenta-t-il de lancer, pour seule réponse.

Bien qu'étonné -il avait eu vent de rumeurs parlant de la disparition de l'époux royal-, il avait été aiguillé par le possessif devant 'demeure'. En d'autre termes, il faisait face -tournait le dos, pour être précis- à un individu appartenant à la Royauté Hylienne.

L'Hylien se retourna, présentant son visage toujours encapuchonné. Peu probable qu'il soit reconnu, les torches étant éteintes, pour la plupart. Il avait pour mémoire, un homme à qui il pouvait faire confiance. Aussi, il pourrait sans doute dévoiler son visage au monarque.


"Chancelier ?! " Lâcha-t-il, particulièrement surpris. Il n'était pas très au fait du nouveau mariage de son amie, pour ne pas dire complètement ignare -quand à beaucoup de sujets touchant au Royaume, par ailleurs-. Son exil volontaire l'avait coupé du reste, et les informations ne passaient pas, ou peu, le filet menant à ses oreilles. Link ne comprenait donc pas l'utilisation de ce possessif, pour parler du château. Et s'il n'accordait pas une confiance sans faille à l'homme qui lui faisait face, il n'avait plus vraiment le choix. Le chancelier avait été clair, et ce sourire pseudo-compatissant qu'il affichait -contrastant avec ses mots- ne faisait que renforcer le scepticisme qui gagnait le héros.

"Soit;"Continua celui-ci, avant de retirer sa capuche, laissant ainsi à Dun la possibilité de contempler son visage, et de le reconnaître. Néanmoins, pour être sur qu'il n'y ait pas de malentendu, il ajouta prestement."c'est moi, chancelier. Je dois voir la Princesse... J'ai quelques explications à lui fournir."

[Etant moi même peu au courant des relations unissant le Prince au Héros, j'ai pris le parti de jouer un Link quelques peu à la masse, et peu informé quand aux "dernières nouveautés" touchant le royaume. En espérant que ça ne pose aucun problème :)]


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

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Après lui avoir fait signe de ne pas faire de bruit, le Prince était parti rapidement sur les traces de l'intrus. Le-dit intrus avait quitté la chambre sans toucher à rien ni se préoccuper de la présence d'éventuels occupants. Qu'est-ce qu'il venait chercher au château alors ? Maintenant qu'elle était bien réveillée et qu'elle avait, à défaut d'avoir oublié ses rêves, au moins repris ses esprits, son inquiétude était quelque peu retombée. Elle se demandait si elle aurait vraiment réagit ainsi à la présence de l'inconnu dans sa chambre si elle ne s'était pas trouvée sous l'emprise de tous ces cauchemars qui la laissaient choquée et aussi apeurée qu'un animal blessé. Ce n'était pas que la présence d'une personne inconnue dans le château n'ait pas de quoi l'inquiéter, au contraire, mais en particulier la personne qui s'y trouvait à présent... Elle n'aurait pas su l'expliquer, et elle ne comprenait pas puisqu'elle ne savait pas de qui il s'agissait, mais son instinct ne réagissait pas comme s'il y avait eu matière à s'inquiéter, elle ne sentait aucune présence malveillante. Elle ne remarqua pas qu'inconsciemment elle avait posé sa main gauche sur le dos de la droite où dormait le symbole de la Sagesse.

Intriguée, et incapable de rester immobile plus longtemps, elle se leva et enfila une robe de chambre qui était posée sur le rebord d'une chaise. Elle avait peur d'avoir trop tardé et de ne pas pouvoir retrouver les deux hommes, mais elle remarqua que c'était des bruits de course et non plus de marche qu'elle percevait, ce qui expliquait qu'elle arrive encore à les entendre distinctement malgré le retard qu'elle avait pris. Cela dit, s'il était plus difficile de suivre le bruit à travers les couloirs, les traces humides sur le sol laissées par les bottes de leur invité surprise l'aidaient à retrouver le bon chemin. Au bout d'un moment cependant, elle entendit un terrible fracas. Une amure venait de tomber au sol. Les bruits de pas s'étaient arrêtés, mais il lui semblait avoir réussi à localiser la source du bruit. Ne tenant plus compte des traces au sol pour aller plus vite, elle pressa le pas vers la direction d'où il lui semblait avoir perçu le raffut un peu plus tôt, espérant qu'il ne provenait pas d'un combat.

Elle s'arrêta à quelques pas des deux hommes. Elle avait raté la conversation, mais elle arrivait à temps pour voir l'inconnu révéler son visage, et elle se retint au mur pour ne pas chanceler sous le coup de la surprise. Et de la joie. Et du soulagement. Si le Royaume avait perdu un combattant de talent durant l'absence du Héros du Temps, elle-même avait en plus de cela perdu un précieux ami. Sans s'en rendre compte, elle avait laissé un grand sourire lui éclairer le visage et se rendit compte qu'elle ne pouvait retenir un rire léger et franc. Depuis quand n'avait-elle plus ri ?

"Alors tu ne peux vraiment pas entrer par la porte principale comme tout le monde ?"

Mais son répit fut de courte durée, et elle fut bien vite rattrapée par la réalité, les images et sombres présages qui la tourmentaient. Son rire finit par s'arrêter et l'inquiétude constante qu'elle portait depuis plusieurs mois et le poids des responsabilités reprirent leur place sur son visage et dans ses émotions.

"Link, je loue les Déesses pour ton retour... Mais où donc étais-tu passé ? Aucun des messagers que j'ai envoyés à ta recherche n'a pu te trouver..."

Son expression se fit douloureuse. Elle ne doutait pas qu'en chemin, le Hylien ait pu constater de ses yeux ce qui était arrivé depuis son départ. Elle se demandait juste à quel point il avait été informé. Elle savait aussi, le connaissant, qu'il aurait été inutile et cruel de l'accabler, il s'en chargeait sûrement déjà seul. Aussi s'en tint-elle au principal.

"Je suppose... Que tu es au courant qu'Il est de retour ... ?"


Dun Loireag Dragmire


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"Ef... Prince Efelron...? "

Dun se serait attendu à toutes réponses -assassinat, vol, désir d'exploration, recherche d'une amie d'enfance que l'on aurait perdu de vue depuis sept années- mais sûrement pas à celle-ci. Qui qu'il soit, cet homme l'avait confondu avec son ami devenu maintenant Chevalier. Mais avant qu'il ne puisse se perdre en déductions et conjectures, l'inconnu se retourna tout en serrant quelque chose dans son poing. Se préparant à nouveau à faire face à un affrontement, ou tout du moins à une révélation, le jeune Prince sentit un frisson lui parcourir le dos alors qu-


"Chancelier ?! "

...................................................... Bien. Peu importe son identité, Dun était au moins sûr d'une chose, c'était qu'il n'avait pas lu le journal officiel d'Hyrule depuis des années ! Serait-ce du dépit? Le Sorcier en vint presque à abaisser sa garde pour repartir se coucher, une personne étant si peu aux goûts du jour ne pouvait décidément représenter une grande menace ! C'eut été ce qu'il allait faire si son interlocuteur ne s'était découvert, révélant un visage fort connu et pourtant si peu présent ces derniers temps.
Devant lui se dressait Link, le Héros du Temps, ou ce qu'il en restait au vu de son apparence; mais qui était-il pour juger de l'aspect des autres? Lui même affectionnait ces habits pratiques et ne craignant pas la poussière qui vous permettaient d'évoluer dans la nature. Le héros Hylien lui appris alors qu'il désirait parler à la Princesse, à sa femme, tout en le prenant encore pour l'ancien Chancelier des Sciences et Magies. Mais tout cela importait peu face au réel problème, à la préoccupation la plus urgente en cette instant, à l'évidence même que tous ne comprenaient pas ?!


"Alors tu ne peux vraiment pas entrer par la porte principale comme tout le monde ?"

Exactement ! ... Bien que le rire de sa femme ait immédiatement désamorcé l'agacement qui l'habitait... S'avouant vaincu face à cette dernière qui retrouvait en si peu de temps deux de ses plus chers amis, Dun se dit qu'après tout, cela n'importait pas vraiment. Mieux valait qu'un disparu animé d'intentions amicales vienne toquer à votre fenêtre qu'un ennemi aux armes aiguisées.
Esquissant un sourire amusé quant à la situation coquasse qui venait de se dérouler et aussi par la tension qui venait de disparaître, le jeune homme songeait à se retirer pour leur laisser fêter leurs retrouvailles lorsqu'il aperçu des gardes qui accouraient en leur direction. Délaissant et n'écoutant plus sa femme qui avait reprit un ton solennel, le Prince s'apprêtait à les renvoyer lorsqu'il s'aperçut que se trouvait parmi eux un messager. Quelque chose n'allait pas.


"Sir ! Que se passe-t-il donc? Cette armu-" Le premier garde fut interrompu d'un geste de Dun, ce expliquerait plus tard les raisons pour lesquelles la cuirasse d'un paladin d'Hyrule gisait en morceaux par terre. Plus intéressé par le messager, il saisit la missive que ce dernier détenait en constatant qu'un sceau de cire y avait été posé à la va-vite.
La décachetant pour en déchiffrer les lettre déformées par l'urgence, le Sorcier se mordit la lèvre supérieur tandis qu'il prenait connaissance de son contenu. Il ne pu même retenir un soupir de lassitude lorsqu'il l'acheva : Et dire que sa compagne venait de retrouver le sourire !


"Je suppose... Que tu es au courant qu'Il est de retour ... ?"

Quelle ironie ! Savait-elle combien elle avait raison?

"Veuillez m'excuser, mais je n'aurais su trouver de meilleurs mots..."

Dun venait de prendre la parole pour la première fois depuis que Link s'était révélé comme tel, et il avait la désagréable impression d'être le porteur des nouvelles qui feront voler en éclats le peu de joie qui subsistait en ces lieux. S'avançant vers la souveraine, il lui tendit alors la missive qu'il venait de lire quelques minutes plus tôt. Toute trace d'amusement ou de fatigue avait disparu de ses traits, seul demeurait le regard dur propre aux situations qui le nécessitaient.

"Ne cède pas à la panique. Mais il semblerait que le Seigneur du Malin ait investi le Temple du Temps en y faisant nombre de victimes. Il ne s'agirait toutefois pas d'un assaut direct, mais cette dépêche fait état d'une... célébration macabre. Impossible d'en savoir plus pour le moment mais cela ne change rien aux faits.
Je ne sais pas de quoi vous vouliez vous entretenir, mais je pense que cela devrait attendre au vu de la situation."


Oh oui, s'il existait dans ce couloir une once de ce que l'on appelait "joie" quelques minutes auparavant, elle avait maintenant disparue.

[Désolé pour les fautes possibles, mais je me suis forcé à terminer cette réponse malgré l'heure, y en a une qui va pas comprendre vu mon état quand elle m'a quitté... XD J'ai fait avancer les choses aussi si ça vous dérange pas (me vois pas parler de la coiffure de Zelda). Bon, dodo, vive les projets d'archi..]


Link

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Un petit rire franc -soulagé ?- vint briser la tension qui régnait dans le couloir. Dun était resté muet, depuis qu'il avait offert son visage à la lueur des quelques torches, encore allumées par cette heure avancée. Link ne savait comment allait réagir le chancelier. Il ne doutait pas du fait qu'il était reconnu, mais face a l'expression assez peu facilement identifiable... Était-ce de la surprise ? De l'agacement ? De l'"espoir" ? Du dépit, peut être ? Le héros ne savait que dire... Il baissa la tête, conscient qu'il était à l'origine d'une grande partie des maux qui avaient frappé le royaume.

La Princesse de la Destinée lui reprocha -amicalement, sur un ton quelque peu plaisantin- de n'être pas entré comme le ferait n'importe qui. Le jeune adulte repensa à cet ancien passé, dans lequel il était déjà entré par effraction, dans l'enceinte de la forteresse. Un petit sourire vint illuminer ses traits, alors qu'il se remémorait des bribes de sa première conversation avec la souveraine. Il était à l'époque, le 'Garçon de la Forêt'. Ah... Que ce temps était loin. Et s'il n'était pas très joyeux non plus, il était moins sombre que celui-ci. Tout du moins, c'était l'impression qu'avait Link, en l'instant présent.
Il était néanmoins heureux de constater que malgré les heurs sombres -malheurs, en somme-, il existait toujours des sanctuaires de joie et de gaieté, éparpillés dans le Royaume. La simple vue de sa meilleure amie suffit à lui faire chasser ses idées noires.

Le vagabond tenta néanmoins de se justifier. Pourquoi n'était-il pas entré par la grande porte ? La futilité de sa réponse l’agaçait, et il se rendait compte à quel point il avait été ridicule de ne pas vouloir se découvrir. Il avait eu -et avait toujours en partie- peur du regards des autres, de la pensée du peuple à son égard. Il les avait abandonnés, prétextant le droit à vivre une vie normale, lui aussi...


"Je suis désolé... Simple habitude, sans doute..? " Lâcha-t-il, presque nonchalant, en haussant les épaules, et en se maudissant intérieurement. Il avait honte de ce qu'il avait fait, honte de ce qu'il était. Lui, un héros ? Pfeuh. Un couard, fuyant l'ombre du Malin, qui s'étendait sur le Royaume, corrompant tout de sa patte violente, et -il semblerait- implacable.

Vint très vite le passage qu'il redoutait -si on pouvait vraiment parler d'un tel ressenti-. Il ne s'agissait pas d'un réel interrogatoire, mais pour le héros c'était tout comme. Il lui fallait expier un crime dont il était coupable : l'abandon du peuple Hyrulien.
Mais il n'avait jamais laissé le Royaume derrière lui. Jamais, ses pieds -depuis son retour de Termina- ne l'avaient emmenés plus loin que les frontières d'Hyrule. Il était resté caché, en exil, loin du feu brûlant des projecteurs. Vivre comme un être normal. Mais cela lui semblait manifestement interdit. S'il n'était en aucun cas le seul a pouvoir défaire Ganondorf, il était le porte étendard, un héros qui redonnait espoir aux gens.

Il resta silencieux, et son amie enchaîna sur son retour. Elle connaissait l'Hylien, et savait que l'alourdir de remords ne ferait qu'accroître sa culpabilité, qui n'avait besoin de l'aide de personne pour se développer. Raison -sans doute- pour laquelle elle en resta là. Peut être aussi car le Prince -qu'il croyait encore et toujours Chancelier- intervint, mettant fin à leur conversation, portant une missive aux yeux de Zelda.


"Ne cède pas à la panique. Mais il semblerait que le Seigneur du Malin ait investi le Temple du Temps en y faisant nombre de victimes. Il ne s'agirait toutefois pas d'un assaut direct, mais cette dépêche fait état d'une... célébration macabre. Impossible d'en savoir plus pour le moment mais cela ne change rien aux faits.
Je ne sais pas de quoi vous vouliez vous entretenir, mais je pense que cela devrait attendre au vu de la situation."


Si Link ne recula pas d'un pas, c'était parce qu'il était pétrifié de stupeur. Le Cavalier Noir n'avait violé qu'une seule fois le temple du Temps, et c'était là aussi du au fait qu'il ai laissé la porte ouverte. Par deux fois il avait failli. La première fois, à cause de son sommeil forcé, Ganondorf avait pu dérober la Force. Cette fois-ci, le Héros du Temps ne savait pas de quoi il s'agissait, l'information restant vague. Et ce n'en était que plus inquiétant.

Il porta une main à son front, et se massa les yeux, tandis que la deuxième se posa sur le mur, pour éviter qu'il ne chancelle.

"Auriez-vous un bouclier ? " Demanda-t-il, doucement. Il avait laissé le sien chez lui, et il n'aurait pas l'opportunité d'y remettre les pieds avant un certain temps, manifestement.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

Inventaire

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(vide)

Attendant la réponse de Link pour savoir ce dont il était déjà au courant et ce dont elle allait avoir la douloureuse tâche de l'informer, elle ne prêta nulle attention à la missive qui venait d'arriver, jusqu'à ce que son mari vienne la lui transmettre.

"Ne cède pas à la panique. Mais il semblerait que le Seigneur du Malin ait investi le Temple du Temps en y faisant nombre de victimes. Il ne s'agirait toutefois pas d'un assaut direct, mais cette dépêche fait état d'une... célébration macabre. Impossible d'en savoir plus pour le moment mais cela ne change rien aux faits.
Je ne sais pas de quoi vous vouliez vous entretenir, mais je pense que cela devrait attendre au vu de la situation."


Horreur, effroi ... Figée, elle arriva tout de même à bouger sa main pour prendre la lettre et baisser les yeux sur l'écriture rédigée en hâte. La lettre ne lui en apprenait pas tellement plus que ce qu'avait résumé son époux, mais c'était déjà trop.

*... nombre de victimes...*

Les images l'oppressaient, aussi vives et brûlantes que dans son sommeil. Elle aurait dû en parler plus tôt, et il était trop tard pour les malheureux qui étaient déjà tombés. Elle savait que ce n'était pas sa faute, en parler n'aurait sans doute pas pu empêcher l'inévitable démonstration de force du Malin et ses rêves ne permettaient pas de prédire exactement ce qui allait arriver, toutefois le soupçon de culpabilité était tout de même présent. Elle n'avait que trop tardé et allait devoir parler des mauvais présages qui hantaient ses nuits... Elle avait peur que ce ne soit qu'un début. Elle n'osait pas chercher dans les souvenirs de ses rêves pour savoir s'il y avait eu un indice qui aurait pu lui évoquer le Temple du Temps... Depuis quand avait-elle commencé à ignorer ses rêves ? Mais elle connaissait très bien la réponse, depuis qu'ils étaient trop horribles pour qu'elle ose les évoquer et qu'elle n'avait plus la force d'y chercher des signes... Cependant, pour l'heure il y avait plus urgent que le futur, c'était le présent.

*... célébration macabre...*

Horrifiée, elle dut puiser tout au fond d'elle-même pour trouver la force de cacher son angoisse. La présence de son mari et de son vieil ami n'étaient pas la cause de ce masque forcé, elle avait toujours osé leur faire part de ses craintes, mais les gardes qui avaient été attirés par le bruit et qui avaient apporté la missive ne devaient pas pouvoir deviner les tourments qui la hantaient, en tant que souveraine elle avait pour devoir de les rassurer, pas de céder à la panique devant eux. Elle fut surprise de voir qu'elle était encore capable de garder contenance.

"Auriez-vous un bouclier ? "

Elle hocha la tête à l'attention de Link, autant pour lui répondre que pour marquer son approbation quant au fait qu'il se porte implicitement volontaire pour se rendre sur place. Ils parleraient plus tard du futur, mais puisqu'ils n'avaient pas encore eu l'occasion d'aborder le sujet des projets et raisons du retour du jeune homme, elle était soulagée de voir qu'il était décidé et prêt à prendre part au combat contre Ganondorf. Elle alla fouiller dans les morceaux de l'armure renversée et lorsqu'elle mit la main sur le bouclier, elle le ramena à son ami. L'opération ne lui avait pris que quelques secondes, mais elle avait eu l'occasion de rassembler ses esprits et son masque d'assurance était moins fragile.

"Je suppose qu'il n'en aura plus besoin."

Mais la remarque était faite sans conviction et ne tira aucun sourire à la jeune femme, aussi puisqu'elle était incapable de plaisanter elle en revint aux choses plus sérieuses.

"Fais tout de même attention, c'est un vieux bouclier, si tu as l'occasion de passer par la salle des gardes tu trouveras peut-être mieux."

Elle ajouta un "merci", prononcé en un murmure et qui ne serait audible que par son vieil ami et s'éloigna, peinée de lui infliger tout cela dès son retour. Elle alla auprès des gardes qui avaient porté le message. Elle ordonna qu'on envoie des gardes au Temple du Temps, autant que possible, mais qu'on veille à ne pas laisser le château sans protection. Il fallait bien sûr intervenir au Temple, mais elle ne voulait, ni ne pouvait, prendre aucun risque. Puisqu'on n'avait aucune idée des motivations de Ganondorf, il aurait tout aussi bien pu s'agir d'une diversion et le château, dernier replis stratégique en cas d'intentions belliqueuses, ne devait pas être mis en péril. La même raison l'empêchait de se rendre elle-même sur place, elle devait rester là où elle serait le plus en sécurité, parce que cela faisait partie de son rôle. Elle précisa tout de même qu'elle voulait être tenue au courant de l'évolution de la situation.
Enfin, lorsque les gardes tournèrent les talons pour aller transmettre et exécuter les ordres, elle se tourna vers son mari, l'interrogeant du regard. Égoïstement, elle aurait voulu qu'il reste près d'elle, mais elle ne pouvait lui demander ça, aussi attendit-elle seulement de voir ce qu'il comptait faire.