Traîtrise Royale ! [RP privé]

[ Hors timeline ]

Sepoh


Inventaire

0,00


(vide)

Il marche d'un pas déterminé. Dans le couloir, on entend le bruit singulier de ses bottes sur les dalles ... Presque aussi régulier qu'un tic tac d'horloge, les cliquetis de l'épéiste ne sont cependant pas seuls à résonner. Darunia, Light ainsi qu'une poignée de blessés le suivent de très près. Lorsqu'il avait demandé où se trouvait la Princesse, on lui avait désigné cette pièce, celle où en face il se tient à présent. Deux gardes se trouvent de part et d'autre de la porte. Ils tentent brièvement de dissuader le chevelu vert d'entrer, mais lui a bien l'intention de passer, et de force si il le faut. Les gardiens n'insistent pas, et la troupe entière pénètre dans la salle.

La Princesse Zelda est là, assise. Une immense table en bois occupe la quasi totalité de l'espace. Autour d'elle, la Souveraine d'Hyrule ainsi que quatre conseillers observent les nouveaux arrivants, les yeux tout écarquillés. Sans doute ne s'attendaient-ils pas à voir débarquer d'autres personnes à leur conciliabule. Le sabreur s'avance, encore mal en point, couvert de bandage, le souffle presque coupé par la longue marche qu'il vient d'effectuer.


« Mon altesse ... Pardonnez-moi cette intrusion ... j'ai besoin de savoir ... »

Il cherche ses mots, jette un oeil aux hommes qui le suivent depuis l'infirmerie, puis reprend.

« Hyrule ... le peuple d'Hyrule a besoin de savoir aussi ... Entretenons-nous tout de suite, et en privé si possible ... »

Il observe tour à tour les conseillers. Il ne voulait pas de leur présence si l'entretien était accepté. Le garde espérait que la Princesse les congédie au plus vite. Ces excellents orateurs étaient bien plus dangereux qu'il n'y paraissait, tous experts dans la propagation de fausses rumeurs, il valait mieux ne pas parler d'affaire hautement délicate lorsqu'ils étaient dans les parages...

« Je sais que vous avez probablement bien d'autres choses à accomplir ... mais accordez-moi cette faveur, sans ça je ne pourrai continuer ... »

Il courbe alors l'échine, mettant genou au sol, et laissant apparaitre sa crinière émeraude. Acceptera-t-elle ? La question est sans réponse, impossible de le savoir tant qu'elle ne prendra pas la parole. Le chevelu vert, maintenant dans l'attente, reste silencieux. Est-ce que ses compagnons interviendront eux aussi ?


Lloyfell


Inventaire

0,00


(vide)

Il titubait. Ses blessures n'étaient pas totalement guéries. Ses pieds traînaient, et chaque pas qu'il effectuait lui faisait subir une douleur certes supportable, mais très pénible. Il suivait de près de Galastop, jusqu'à arriver devant deux gardes, qui protégeaient la porte. S'arrêtant, Light s'appuya contre un mur et regarda le sol, à la limite de l’essoufflement. Les deux gardiens ne voulaient pas laisser entrer les trois guerriers. Galastop força le passage, tandis que Light les regardaient d'un regard noir. Ils n'insistèrent pas plus et laissèrent les trois amis rentrer dans la salle suivante.

L'Immaculé observa la salle. Elle était plutôt grande, mais paraissait néanmoins très petite, à cause d'une énorme table en bois qui prenait presque toute la superficie de la pièce.
C'est sans une parole ni un seul signe de politesse que Light s'assit à l'entrée de la pièce et posa son arme à ses côtés, laissant tout de même entrer Darunia.
Une fois assit, c'est après un soupir qu'il prit la parole.


« Je suis blessé et fatigué. Ne me demandez pas de me relever, je n'obéirai pas. »

Après l'épéiste blessé, ce fut au bretteur aux cheveux verts de prendre la parole. Si d'habitude il était très cru, impulsif et impoli, il restait poli et calme devant cette poignée de dirigeants qui gouvernaient le royaume d'Hyrule. Galastop exigea une conversation en privé entre Zelda, lui-même et ses deux compagnons.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

Inventaire

0,00


(vide)

Abattue, la Princesse n’en était pas moins décidée à ne pas perdre espoir. Certes, elle aurait en l’instant préféré se trouver dans sa chambre, sans doute à pleurer, elle n’en aurait eu aucun mal, ou encore mieux, elle aurait voulu pouvoir partir. Elle se sentait accablée de ne rien pouvoir faire d’autre qu’attendre, et organiser les défenses, le tout sans jamais pouvoir intervenir elle-même. Elle aurait eu tant de choses à faire et d’affaires à régler au dehors… Cela lui était interdit. Elle se sentait brisée intérieurement, mais elle avait décidé de ne pas baisser les bras pour autant, elle resterait seule à savoir à quel point. L’espoir y jouait pour beaucoup, elle ne l’avait pas encore totalement perdu. Elle n’avait pas tellement le choix, elle tiendrait, pour le royaume, et pour tout ce qu’elle aimait.

C’est donc ainsi qu’elle se retrouvait obligée à nouveau de s’entretenir avec les nobles hyliens pour obtenir soutien et moyens supplémentaires, lorsqu’elle n’était pas conviée à des conseils de guerre, ou des réunions pour parer aux problèmes plus urgents que rencontrait la population, ainsi que la tenir informée de la situation.

Elle fut toutefois surprise lorsque firent irruption quelques guerriers dans la pièce, n’hésitant pas à écarter les gardes pour passer, assez brutalement. De façon personnelle, elle n’avait jamais été très à cheval sur le protocole, mais elle savait combien il était important en public, et combien l’image renvoyée pouvait compter à la Cour. C’est pourquoi elle haussa les sourcils en voyant le guerrier qui s’asseyait à terre avant de signaler de façon assez abrupte qu’il ne servait à rien de lui ordonner de se relever.

« Je n’ai nullement l’intention de malmener un blessé, mais prenez en compte qu’un peu de politesse ne vous tuera pas. »

Elle était en droit de se demander pour quelle raison ils venaient s’installer là, mais parmi les personnes qui venaient de faire irruption elle en connaissait au moins deux. L’un de ses gardes, qui menait le groupe, et Darunia, qui termina de la mettre en confiance par sa présence. Ils ne seraient pas venus ainsi sans être annoncés à moins d’une bonne raison, et qui méritait d’être traitée au plus vite. Le garde aux cheveux vert eut d’ailleurs tôt fait de l’informer sur ce qui les avait amenés, quoiqu’en restant évasif. De façon d’ailleurs bien distinguée, elle l’avait pourtant connu plus bourru, et en fut agréablement surprise.
Consciente que ces gens étaient sans doute, à l’exception de Darunia, rentrés du Désert depuis peu, et qu’ils pouvaient comme ils le déclaraient avoir des informations importantes à lui transmettre, ou disposaient du droit de lui en demander - elle le leur devait bien -, elle acquiesça de la tête avant d’ordonner aux conseillers de sortir, non sans les prévenir que leur réunion reprendrait plus tard dans la journée. Lorsqu’ils eurent quitté la pièce, elle prit à nouveau la parole, cette fois à destination de Galastop.


« Relevez-vous donc. Je vous écoute. Qu’y a-t-il de si important dont vous souhaitez me faire part ? Ou venez-vous parce que vous souhaiteriez obtenir des éclaircissements sur la situation ? »


Sepoh


Inventaire

0,00


(vide)

« Relevez-vous donc. Je vous écoute. Qu’y a-t-il de si important dont vous souhaitez me faire part ? Ou venez-vous parce que vous souhaiteriez obtenir des éclaircissements sur la situation ? »

Ils sont à présent seuls. Le garde se relève, plonge son regard grave dans celui de la Princesse.

« J'avais l'intention de vous faire mon rapport sur le sauvetage du Prince, cependant ... vous en savez certainement plus que moi ... J'ai passé plusieurs jours inconscient et d'autres se sont chargés de vous faire part des circonstances de la bataille. Je n'ai donc rien de plus à vous dire sur cette hécatombe...»

Il s'arrête un instant, lance un regard à ses compagnons, puis reprend.

« Ce qui m'amène ici, en réalité, concerne votre époux ! »

Le silence s'installe, plus pesant encore. L'épéiste grimace, comme si penser à la trahison du Prince l'écœurait littéralement. Enfin, son visage reprend une expression froide et distante. Il attend encore quelques secondes, avant de finalement briser le mutisme ambiant.

« Princesse Zelda ... votre époux, le Prince Dun Loireag ... A-t-il réellement trahi la couronne en ralliant les troupes du Roi Gérudo ? ... Je veux tout savoir, dites-moi tout !»

En étant direct comme il l'avait fait à l'instant, il n'avait pas été des plus prudent. Peut-être que la Princesse éluderait la question, puisqu'elle concernait directement son mari. Elle restait la Souveraine d'Hyrule, et rien ne l'obligeait à répondre à un simple roturier après tout.


Lloyfell


Inventaire

0,00


(vide)

« Je n'ai nullement l’intention de malmener un blessé, mais prenez en compte qu’un peu de politesse ne vous tuera pas. »

Sur ces paroles, le vagabond s'énervait intérieurement. Tantôt calme, tantôt impulsif, Light lança un regard noir à la Princesse de la Destinée, en plus de ne pas la respecter de par son comportement. Il envoya directement une réponse agressive à son interlocutrice.

« L'heure n'est ni au protocole ni aux courbettes, Zelda. Je ne viens pas pour vous faire la cour, mais pour que nous fassions un point sur la situation actuelle. L'heure est grave, vous le savez. Peut-être même mieux que moi, et c'est bien pour cela que Galastop et moi venons vous demander quelques éclaircissements. Il faut aussi informer le peuple, car beaucoup de citoyens vous reprochent d'être trop éloignée d'eux, de leur cacher la vérité. Il faut leur faire part de la gravité des récents évènements. »

Le bretteur aux trois sabres reprit après avoir laissé place à un court silence, tout en regardant ses compagnons.

« Ce qui m'amène ici, en réalité, concerne votre époux !
Princesse Zelda... votre époux, le Prince Dun Loireag... A-t-il réellement trahi la couronne en ralliant les troupes du Roi Gérudo... ? Je veux tout savoir, dites-moi tout ! »


Light regardait son récent "ami" pendant qu'il posait toutes ses questions. Il observait maintenant la Princesse, tentant de se relever avec grande peine, accompagnant ses gestes par un regard toujours aussi noir que le précédent.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

Inventaire

0,00


(vide)

La princesse répondit avec des yeux sévères au regard noir que lui lançait le guerrier. Il n’était nullement dans ses intentions et encore moins dans ses habitudes de réclamer de grands hommages par simple orgueil, mais il y avait un minimum de respect auquel chacun avait droit, et une souveraine ne pouvait se permettre de laisser marcher sur les pieds. Oui cet homme avait droit à des informations, non elle ne souhaitait pas le malmener, mais il n’avait aucune légitimité et encore moins excuse pour parler sur ce ton.

« Ce ne sont pas des courbettes mais du simple respect que je réclame. Votre camarade arrive à en faire preuve malgré la gravité de la situation, si vous n’êtes pas en mesure de suivre son exemple, vous pouvez l’attendre à l’infirmerie, il vous racontera l’entrevue. Je ne tiens nullement à cacher des informations, je cherche moi-même la Vérité, et chacun en sera informé dès que j’aurai jugé les informations assez fiables. »

Elle était épuisée, elle n’avait nullement le temps de se montrer patiente. Il se tiendrait correctement, ou il attendrait un communiqué officiel ou le récit de son compagnon. Choisissant d’ignorer l’individu dont elle ne connaissait pas l’identité tant qu’il n’aurait pas décidé d’être plus agréable, que ça soit pour elle ou pour tout autre intervenant, elle reporta son attention sur le garde aux cheveux verts et écouta attentivement sa question. Ils n’avaient donc eu vent des informations que sous forme de rumeurs apparemment. Il était normal que les guerriers envoyés au désert n’aient pas forcément tous été témoins directs, et l’information avait dû se répandre sans qu’ils ne sachent si elle était forcément exacte. Quoique l’absence du Prince et la simple circulation de cette rumeur ait déjà largement de quoi laisser deviner que ces bruits avaient leur part de fondement.

« Ainsi donc des bruits courent déjà ? C’était inévitable… J’espérais obtenir les informations venant de témoins directs, et que vous en auriez peut-être autant à m’en apprendre. Mais vous avez raison, vous avez le droit de savoir ce qu’il est advenu de l’homme que vous étiez parti sauver, du moins ce qui en est connu. Je tiens mes informations de divers témoignages recoupés et des rapports qu’on m’en a fait. Le Prince n’est pas rentré… et il ne rentrera vraisemblablement pas. Tout tend effectivement à laisser penser qu’il est resté de son plein gré auprès du Seigneur Ganondorf… Il a disparu peu après son sauvetage, en même temps que le Héros du Temps… »

Elle avait beau les répéter encore et encore, commencer à assimiler ces nouvelles, elles étaient toujours aussi difficiles à supporter. Elle préféra attendre d’éventuelles questions, elle n’avait de toute façon aucune certitude de plus, il s’agissait des faits, et le reste faisait partie des tristes conclusions qui en étaient tirées.


Sepoh


Inventaire

0,00


(vide)

« Ainsi donc des bruits courent déjà ? C’était inévitable… J’espérais obtenir les informations venant de témoins directs, et que vous en auriez peut-être autant à m’en apprendre. Mais vous avez raison, vous avez le droit de savoir ce qu’il est advenu de l’homme que vous étiez parti sauver, du moins ce qui en est connu. Je tiens mes informations de divers témoignages recoupés et des rapports qu’on m’en a fait. Le Prince n’est pas rentré… et il ne rentrera vraisemblablement pas. Tout tend effectivement à laisser penser qu’il est resté de son plein gré auprès du Seigneur Ganondorf… Il a disparu peu après son sauvetage, en même temps que le Héros du Temps… »

Comme il le pressentait, le Prince avait bel et bien retourné sa veste. La confirmation, par la bouche même de Zelda, venait de l'abattre un peu plus qu'il ne l'était déjà de par son état physique.

Véritable coup de masse, la nouvelle est dure à avaler ... il chancèle, ses blessures semblent encore plus douloureuses. Son visage se crispe et un juron se sauve de ses lèvres. Il se sent idiot. Comment a-t-il pu se laisser berner de la sorte ? Il était prêt à donner sa vie pour le Prince s'il le fallait ... Trahison ... Il s'était battu avec fougue et hargne pour le sauver ... Trahison ! ... Il avait sué sang et eau afin de le délivrer ... Trahison !! ... La mort l'avait frôlé de sa douce froideur lorsqu'il était aux prises avec les Darknuts ... Trahison !!! ... La boucherie de la citadelle avait été vaine ...

«  TRAHISON !!! »

Le garde vient de hurler. Il tape du poing sur la table face à lui. Sous l'impact, un bruit sec résonne. Les os de ses phalanges sont en miette, mais peu importe ... Tous les regards sont maintenant posé sur lui. Il respire profondément avant de reprendre la parole.

« Pardonnez-moi ... J'ai ... perdu le contrôle ... Nous devons agir ... Link a disparu ? Raison de plus ... »

Il effectue un demi-tour rapide. Fais quelques pas, puis reprend sur un ton énigmatique.

« Compagnons, une idée me trotte dans la tête depuis quelque temps ... peut-être est-ce le bon moment pour vous en faire part ?»

Un large sourire couvre son visage, tandis qu'il observe tour à tour ses acolytes et la Princesse, attendant une réaction, qui ne vient finalement pas. Tant pis, il continue.

« Un mouvement ... un réseau se forme ... doucement ... Il demeure cependant désordonné ... Les défenseurs d'Hyrule sont nombreux, mais hélas le plus souvent isolé ... J'en fais moi-même partie. Il nous faut nous rassembler ... L'Union fait la force mes amis ! Créons une compagnie, et illuminons les terres du Royaume d'un étincellement protecteur ... car même dans les nuits les plus noire, une lumière toujours subsiste. Incarnons cette lumière, cet éclat ! Pour Hyrule ! Et même si pour cela nous devons braver les interdits ! Le Royaume, mes frères, passe avant tout ... »

Il s'agenouille, son sourire a disparu et seule sa sincérité transparait sur sa face.

« Princesse Zelda, Souveraine unique et légitime d'Hyrule ... ma décision est prise et murement réfléchie. A partir de ce jour, et ce jusqu'à ce que la mort me soustrait de ce monde, je jure solennellement servir Hyrule, la famille Royale, ainsi que tous ses honnêtes habitants seulement. Chacun de mes actes n'aura pour seul et unique but que le bien du Royaume. Que l'on me coupe la tête si ce serment est brisé ... Tel est le chemin de rédemption que j'ai choisi »

Son regard fixe le sol, il ne relève toujours pas la tête, attendant simplement la suite des évènements.


Lloyfell


Inventaire

0,00


(vide)

Le vagabond fixait Galastop, qui venait de s'agenouiller devant la Princesse, tout près de lui. Le bretteur parlait d'un réseau en mouvement, désordonné, rassemblant les défenseurs de ces terres. Light se souvint de cette douce soirée, au lendemain de la bataille du ranch à laquelle il n'avait pu participer avec grand regret. Cette soirée où étaient présents Galastop, Link, Navi, Conan et d'autres personnes encore. Le garde et la la petite créature parlaient de la "bannière des Gens Libres" qu'il fallait hisser dans le but de protéger la Terre d'Or. Ce réseau dont parlait le garde ressemblait trait pour trait à cette idée dont ils débattaient dans la forêt Kokiri après la bataille.
L'Immaculé acquiesça aux paroles du bretteur. Il esquissa un sourire furtif puis tenta à nouveau de se relever... En vain.


« Je suppose que je n'ai pas le choix... » dit-il tout bas, effaçant son sourire à cause de sa difficulté à tenir sur ses deux jambes. Il réussit néanmoins à s'agenouiller à son tour. « J'appuie mon Compagnon, Zelda Nohansen Hyrule. Ceci dit, je n'apprécie guère les longs discours emphatiques. Je dirais simplement qu'à compter de ce jour, ma vie sera entièrement dévouée à mes objectifs et pour la Rédemption des Terres d'Or. »

En prononçant ces paroles, le vagabond venait de quitter l'armée à laquelle il appartenait. Affecté au haut-commandement du Phénix depuis maintenant plusieurs années, il réduisit toutes ces années de batailles et d'administration en miettes. C'est ainsi qu'une nouvelle vie s'offrait au paladin. Et à chaque nouvelle vie sa propre identité. À partir de ce jour, il ne répondrait plus au nom de Light.

« Appelez-moi Lloyfell. »

Il avait prit le temps de réfléchir aux conséquences pendant un court laps de temps. S'engager dans un réseau, certainement clandestin ? N'était-ce pas un peu risqué ? Tant pis. À nouveau sur le fil du rasoir... Peut-être un jour passerait-il à celui de l'épée pour ses actes futurs ? Il avait beau être sage, il s'était promit à lui-même de ne jamais reculer devant le danger.
Enfin, il réussit à se relever en s'appuyant sur son épée qu'il empoigna quelques secondes plus tôt, tout en souriant à son nouveau compagnon.


Zelda Nohansen Hyrule

Princesse de la Destinée. ∫ Édile de Nayru.

Inventaire

0,00


(vide)

La princesse remarqua la douleur qu’avaient pu causer ses paroles. Elle s’en était doutée, le constat ne pouvait qu’être douloureux pour ceux qui s’étaient battus pour une cause, de se rendre compte que cette dernière avait finalement tourné court. Bien sûr, le sauvetage du Prince n’était pas la seule finalité de l’expédition, et le coup porté à Ganondorf avec la destruction de sa forteresse était la preuve d’une victoire. Mais pour quelles pertes ? Et un des objectifs avaient échoué de la pire façon qui soit. Il était normal que les guerriers qui avaient risqué leur vie se sentent trahis. Aussi ne fut-elle pas étonnée de la réaction de colère du garde. Il finit cependant par se calmer, et sembla plongé dans ses réflexions. Elle le regarda se balader dans la pièce en réfléchissant, et puis écouta attentivement l’idée qu’il souhaitait leur exposer.

Un souvenir lui revint en mémoire, qui appartenait à Sheik mais restait bien net dans sa mémoire, lorsqu’après l’attaque du ranch elle n’avait pu tenir en place et s’était empressée d’aller prendre des nouvelles, notamment de Link. Ce soir-là, Galastop était présent, et Navi leur avait conseillé de se réunir pour défendre Hyrule. Link ne pourrait pas toujours porter tout seul ce poids, et c’était encore plus vrai aujourd’hui, alors qu’il avait disparu. Si douloureux que ce soit, il fallait avancer en attendant de pouvoir faire lumière sur ce qui était arrivé exactement. Et de savoir ce qu’il était advenu de son vieil ami….

La jeune femme avait confiance en son armée. Elle était certaine, qu’il était possible de la renforcer, et savait qu’ils faisaient de leur mieux, manquant seulement d’ordres et de stratégies issus d’une bonne expérience que la vie ne lui avait pas donnée jusque là. Mais depuis sa rencontre avec Link, elle avait compris que ce n’était pas toujours suffisant, et que parfois, la volonté et l’investissement de simples individus, libérés de certaines contraintes, pouvaient faire la différence. Elle avait du mal à imaginer que les choses se soient passées de la même manière si Link avait fait partie de l’armée hylienne, et elle n’arrivait tout simplement pas à imaginer que ce soit un jour le cas. Pourtant, il avait fait ses preuves, à tel point qu’en plus de l’emplir de peine son absence lui faisait peur. Son intervention s’était toujours révélée d’une aide précieuse. Sa présence indispensable pour la rassurer. En l’instant, elle aurait aimé le savoir en vie et veillant toujours sur le royaume, de même qu’elle aurait voulu pouvoir se blottir dans ses bras… Mais c’était un tout autre sujet.

Aussi ne fit-elle pas de remarque sur ce point. L’un des hommes était garde, et faisait donc déjà partie de son armée quand bien même il s’engageait aussi sur une autre voie, simplement différente. Elle ne niait pas le besoin de gens qui se dévouaient à la couronne de la sorte. Toutefois, si elle reçut leurs serments de fidélité sans un mot, un dernier détail la titillait toutefois. Entre l’absence de quelques entraves pour agir plus librement là où d’autres ne le peuvent pas et l’absence de tout interdit il y avait un mur dangereux à franchir. La princesse ne pouvait admettre que tous les moyens étaient bons pour servir une cause, de même qu’elle pouvait encore moins le cautionner au vu de sa position. Voilà pourquoi elle tint à préciser sa pensée aux hommes qui venaient de mettre genou à terre devant elle.

« Je reçois vos serments de fidélité. Et le Royaume vous remercie de votre volonté à lui venir en aide dans ces moments difficiles. Je prie pour que les Déesses vous protègent et vous permettent de mener à bien cette promesse. Toutefois… Les lois, et les interdits sont en place pour de bonnes raisons, parce qu’une fois entravées, il est impossible de savoir jusqu’où ces transgressions peuvent mener. De ce fait, si quiconque venait à être amené devant moi pour un crime, je me devrais d’être juste, et je ne pourrais jamais laisser passer un comportement qui aurait causé du tort à d’autres. Gardez toujours à l’esprit que si la défense du Royaume est notre priorité, il restera toujours des limites à ne pas franchir. »

Il ne s’agissait nullement de menaces, ça n’en était pas l’intention. Mais d’un rappel, car elle ne pourrait encourager à braver la loi et garantir une immunité à qui que ce soit, et quelles que soient les intentions. Elle comprenait les motivations louables derrière ces paroles, et les limites qu’elle évoquait ne rejoignaient pas forcément la loi, elle le savait, cette dernière était générale et ne pouvait s’adapter à chaque situation, mais il était de son devoir de mettre au clair les risques éventuels, et de leur rappeler que tout moyen n’était pas bon pour arriver à ses fins. Elle ne pouvait leur tenir un autre discours, car si elle tenait de tout cœur à protéger Hyrule et était elle-même prête à beaucoup pour cela, elle tenait encore plus à préserver son peuple.


Sepoh


Inventaire

0,00


(vide)

Le garde écoute attentivement, toujours agenouillé.

« Je reçois vos serments de fidélité. Et le Royaume vous remercie de votre volonté à lui venir en aide dans ces moments difficiles. Je prie pour que les Déesses vous protègent et vous permettent de mener à bien cette promesse. Toutefois… Les lois, et les interdits sont en place pour de bonnes raisons, parce qu’une fois entravées, il est impossible de savoir jusqu’où ces transgressions peuvent mener. De ce fait, si quiconque venait à être amené devant moi pour un crime, je me devrais d’être juste, et je ne pourrais jamais laisser passer un comportement qui aurait causé du tort à d’autres. Gardez toujours à l’esprit que si la défense du Royaume est notre priorité, il restera toujours des limites à ne pas franchir. »

Il hoche simplement la tête en signe d'approbation ... Puis se relève, non sans peine. Des limites à ne pas franchir a-t-elle dit ? Son regard se pose plus intensément sur la Princesse tandis qu'il sourit. A-t-on déjà posé des limites à un animal sauvage ? A un fauve ? Les limites n'existent pas pour lui ... et tant pis si un jour il va trop loin ... il subira les conséquences de ses actes, sans broncher.

Il fait quelques pas, s'approche de Lloyfell (puisque c'est ainsi qu'il se prénomme dorénavant), et lui tapote l'épaule amicalement.

« Compagnon ... »

Il peut s'arrêter là, et partir. Seulement il ne le fait pas, il se retourne, et ouvre la bouche, s'adressant à tout un chacun.

« Point ne fuis comme hier ;
Aujourd'hui trépassent ceux d'antan.

Il est temps mon frère ;
Glorifies ce chant.

Puisses-tu parmi tes paires ;
Incarner le Vent. »