Douce Enfance de Rêves

[Privé ; Negai & Laurent]

[ Hors timeline ]

Laurent


Inventaire

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(vide)

Il n'en aurait jamais espéré tant. Negai avait l'air complètement ravi par sa petite cachette secrète. Pourtant, lui, c'était juste un endroit calme avec plein de pailles et un peu de crottes partout qu'il voyait... Peut-être que son Prince était si seul et pauvre et tout plein d'autres choses graves qu'il n'avait même pas un endroit comme ça pour lui ?!

Aussitôt, le petit roux se rapprocha du semblant de nid, et appuya dessus, comme si cela allait suffire pour le rendre plus confortable.

"- O...Oui....! C'est le seul endroit calme que j'ai trouvé... On n'entend pas le dehors, et ça c'est bien pour lire...!"

S'écartant de la place de paille, il la désigna de la main, rougissant à nouveau.

"- In...Installe toi !"

Il attendit que le violet prenne place, puis se sentit en bataille avec lui-même. En pleine hésitation. Devait-il s'asseoir à ses côtés, maintenant ? Après tout, il était quand même dans "son" endroit... Et puis, le petit nid était assez serré, et... Être si près de lui, ça allait le perturber ! Comme avec tout le monde ! Si discuter lui était déjà difficile, toucher les gens, cela l'était encore plus. Et même s'il avait des pulsions affectueuses parfois, il finissait toujours par en être gêné comme jamais. Finalement, il osa après une minute d'intense réflexion. Il se dépêcha de poser son derrière sur les brindilles. Elles chatouillaient légèrement sa peau et lui donnèrent envie d'éternuer sur l'instant, mais il passa outre.

"- C'est assez confortable, ça va...?"

Il voulait que son invité soit parfaitement bien installé, même si l'endroit n'était pas forcément très luxueux. Ce n'était pas de la pitié, ou de la charité, cependant, loin de là. C'était juste...

"- ... Tu es mon premier ami, Negai."

... La toute première personne qui prenait le temps de jouer avec lui. Rougissant de nouveau, ressemblant maintenant parfaitement à un coquelicot qui poussait à foison dans les champs juste en face de la maison, il changea aussitôt de sujet.

"- Euh, tu... Tu veux continuer à lire ? Ca va, tu comprends bien ? Tu sais, j'explique pas souvent aux gens, mais j'aime bien t'apprendre à toi !"


Negaï


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(vide)

La tornade s'était enfin calmée et ses deux grands glaçons ne quittaient plus le rouquin, trop occupés à surveiller ses moindres faits et gestes. Comme il l'avait souligné, il était fasciné par sa parfaite appartenance à ce lieu qui semblait fait sur mesure par rapport à lui. Tout ceci était très subjectif, mais suffisait à lui redonner confiance en la beauté du monde. Il la voyait volontiers, mais la plupart du temps, il fallait chercher. Ici tout était évident, frappant.

"Oh oui, je veux bien te croire ! Le bruit, c'est amusant, mais dès que tu essaies de l'oublier, il t'obsède, malheureusement..."

Mais quelque part, le silence était si inhabituel qu'il lui faisait peur. Ici, c'était un peu différent : la lumière était chaude, Laurent était chaleureux... Tout simplement, sans chercher dans de grandes considérations lyrique, il n'était pas tout seul. Il n'avait pas peur de son impuissance face aux monstres qui le hantaient, dont le plus terrifiant était tapi quelque part dans son ventre et s'amusait à planter ses crocs immaculés dans ses entrailles quand il avait le malheur de trop y penser.

Il avait beau être jeune et positif, il commençait à grandir, et sa naïveté disparaissait à mesure que les hématomes fleurissaient sur sa peau et dans son cœur. Ce qui le menaçait le plus, c'était malheureusement la seule chose à laquelle il ne saurait échapper : l'hérédité. Une mère alcoolique et un père dont les yeux n'avaient jamais exprimé la moindre émotion en dehors du dégoût profond qu'il lui inspirait, et tous deux exilés à cause de leurs tendances criminelles... On ne lui avait jamais caché, et il avait si peur de tourner de la même manière que, malheureusement, il s'assurait d'y arriver.

Il chassa l'idée en fermant les yeux et en secouant la tête, ce qui lui valut de réprimer le tremblement qui remontait dans son bras. A nouveau, il afficha son grand sourire et rassura immédiatement le petit roux. Il n'avait pas vraiment écouté ses propos, trop occupé à se débarrasser de ses pensées, mais voyait le petit air inquiet sur sa bouille.


"Oui, moi aussi je suis content d'être avec toi Laurent, rien d'autre n'a d'importance !"

Il se précipita aux côtés de son ami, comme pour illustrer ses dires. La paille vola un peu autour de lui, la délicatesse n'étant pas franchement son fort. Il écouta une nouvelle question, tout en observant encore la pièce, très agité. A nouveau, il se força à fixer son regard pour ne pas passer pour un fou hyperactif. La cible choisie fut le regard de Laurent, même si ce dernier était plus que fuyant.

Il se hurlait qu'il s'agissait d'un grand timide - les derniers événements lui ayant prouvé qu'il avait un peu du mal avec les comportements de groupe - et que, tout comme lui, il n'était pas franchement habitué à avoir un regard intéressé sur lui. Quoique la curiosité malsaine de certains paysans s'attardait souvent sur sa mine boueuse. Mais il avait peur d'être de trop, de faire un pas de trop dans cette intimité jalousement gardée.

Là encore, il fallait se contrôler pour ne pas passer pour un fou, mais sourd ou incompétent sur le plan de la compréhension verbale [là on sent la fille qui a trop travaillé sur les tests d'intelligence XD], et répondre rapidement à la question. Mais il fallait réfléchir aussi ! Depuis quand n'avait-il pas donné son avis ?

Voulait-il réellement lire ? Préférait-il écouter ? Parler, c'était bien aussi. Raaah, il ne savait pas ! Y avait-il une bonne réponse qui satisferait davantage le rouquin ? L'angoisse refit surface et agita sa lèvre inférieure. Les larmes lui venaient tant il ne savait pas quoi répondre. Il avait l'impression de passer un test et mourait de peur à l'idée d'y échouer et de perdre cette chose savoureuse à laquelle il venait seulement de goûter : la compagnie et l'amitié.

"Benh euh... Je..."

Sa voix avait tremblé, et son désespoir, dans une tendre étreinte avec sa terreur, le possédait totalement sans s'en cacher. Il s'en vantait même, tant c'était évident sur son visage et son attitude. Il fallait faire un petit effort là ! Il allait se faire jeter à la porte ! Une longue inspiration, une morsure de la langue pour que la douleur reprenne le pas sur l'angoisse, et c'était reparti !

"Non tu expliques bien, c'est drôle ! ...Enfin pas toi, et c'est pas surprenant hein ! Mais c'est drôle d'apprendre avec toi ! ... Mais euh... C'est intéressant aussi ! Je ne me moque pas hein..."

Oulalalalaaaah ! C'était reparti, on a dit ! Il inspira à nouveau, tâchant de ne pas se ridiculiser davantage. Pourquoi perdait-il ses moyens comme ça, alors qu'il se sentait si bien ? "Tu es un bon professeur, et je suis heureux que tu apprécies autant que moi cette situation !" ajouta-t-il timidement, mais plus calmement, presque à la manière d'un exposé.

Encore un petit effort, et il pourrait compter sur l'autre pour répondre quelque chose et lui donner une occasion de rebondir avec suffisamment d'adresse pour ne pas percuter le mur, voire le traverser et se briser plusieurs étages plus bas.

"Mais tu lis si bien ! Je passerais des heures à t'écouter !"


Laurent


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(vide)

La détresse profonde de son nouvel ami le troubla quelque peu. Avait-il dit quelque chose de mal, ou au contraire, avait-il trop parlé et Negai ne savait plus quoi dire ? Par les Déesses ! Il ne voulait pas le gêner, pas à ce point... Il se sentait nul, à ne même pas réussir à le rassurer. Le pauvre était tout seul, et lui, il le harcelait de questions hésitantes plutôt que juste lui tenir compagnie ! Et il lui faisait peur ! Quel nul...

Il réfléchit un petit moment, ignorant le vif rougissement qui prenait place sur ses joues au compliment. Puis, doucement, il se pencha sur le violet, ferma les yeux, et lui embrassa la joue un bon moment, mettant de côté sa timidité pour une fois. Lorsqu'il avait peur, c'était ce que les adultes faisaient pour le rassurer, alors...

"- Je lirai toujours pour toi, Negai... Même quand tu arriveras à lire tout seul, je le ferai autant que tu voudras...!"

Et là, le courage qu'il avait réussi à avoir venait de repartir aussi vite qu'il n'était venu, emportant avec lui tout ce qui aurait pu lui permettre d'éviter de baisser la tête et fermer les yeux comme il le faisait maintenant, comme lorsqu'il faisait une bêtise - mais il ne faisait jamais de bêtise, c'était connu -.

"- Hmm...!"

Il se sentait tellement ridicule, à la fin... Bouh !


Negaï


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(vide)

Alors que les paroles tant espérées sur lesquelles il aurait pu rebondir, se faisaient désirer, en traînant au loin sur leurs échasses mal équilibrées, c'est un contact physique qui vint rompre l'attente interminable de Negaï. On ne le touchait jamais. On le bousculait, on le frappait, l'écorchait parfois, mais un peau à peau n'impliquant aucune sensation douloureuse, il ne connaissait pas. Même ses vêtements lui faisaient mal tant ils étaient rigides sous la crasse et tant sa peau était desséchée par la déshydratation et la malnutrition.

"Hhhm !!"

C'était une brève inspiration paniquée. Il se préparait déjà à retenir un cri de douleur, puisque ce genre de réaction amenait régulièrement un nouvel assaut. Le petit violet avait déjà rentré la tête dans les épaules et crispait les paupières jusqu'à craindre de ne plus jamais être capable de rouvrir les yeux.

Puis rien. Il ne sentit pas cette sensation si particulière. On le touchait juste. Un petit bisou, ni plus ni moins, empreint d'innocence et d'une douceur à lui faire imploser le crâne. C'était quoi, ça ? A quoi ça servait ? Enfin, c'était plaisant. Pas tant que ça. Juste, c'était quelque chose, et ce quelque chose n'était pas désagréable.

La promesse qui suivit lui réchauffa davantage le cœur. Il se décida à se redresser et à regarder son interlocuteur qui fixait sur lui un regard franc et bienveillant. Tout du moins, c'était comme ça qu'il l'interprétait. Touché, il ne sut vraiment quoi dire. A dire vrai, l'autre s'éloignait déjà, alors que sa tentative d'approche avait été des plus brèves. La honte fit son retour. Peut-être l'avait-il dégoûté ?

"Oh je sens mauvais c'est ça ? Parce que je me lave tu sais ! Mais même l'eau n'est pas propre dans ma ruelle..."

Il se mordit la lèvre et pencha un peu son buste en arrière, comme pour rajouter quelques centimètres vitaux de distance entre eux deux. On lui avait généreusement tendu la main, et tout ce qu'il redoutait, c'était d'arracher tout le bras en s'y agrippant. Ses paupières, qui semblaient être revenues sous son contrôle, battaient un peu vite cependant, laissant voir des yeux écarquillés quand elles remontaient.


Laurent


Inventaire

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(vide)

"- Ah ? Euh, non, non, c'est pas ça !"

Il se redressa vivement. Ah non, jamais il n'avait voulu que son petit Prince pense ça, au contraire même ! Et puis en plus, oh, il vivait dans la misère lui aussi... Remarque, Laurent n'était pas mieux, avec son air de gosse de ferme couvert de paille, de boue et d'autres choses que les animaux déposaient gaiement un peu partout parfois et dans lesquelles on était obligé de passer tant elles tapissaient l'herbe et les champs.

"- C'est juste... Que, euh... Je touche pas beaucoup les gens... Et en plus... Peut-être que tu n'aimes pas mes bisous..."

Il comprendrait, avec son allure de fermier crotté et ses binocles qui lui donnaient les yeux aussi grands que ceux d'une mouche... Quoique ses iris verts tout grands ouverts avaient un adorable air.

"- Mais moi, j'aime bien t'en faire, Prince Negai... HMM !"

Il se plaqua les deux mains sur la bouche, fixant dans le vide comme s'il venait de voir les Déesses elles-même. Est-ce qu'il venait vraiment de l'appeler par le surnom qu'il utilisait dans ses pensées à haute voix, là ?!


Negaï


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(vide)

Ne pas aimer ses bisous ? Le gamin violet ne savait pas trop que répondre à ça. Sans doute était-ce comme ces aliments typiques de certaines régions : à moins d'y avoir été initié dès le plus jeune âge il était presque impossible d'y prendre goût ? Quoiqu'il n'avait pas détesté. Mais c'était juste... Un bisou. Toute la symbolique cachée derrière, il ne la comprenait pas, ne la soupçonnait même pas. Negaï était un petit garçon bien sauvage malgré son tempérament agréable et jovial.

"Mais moi, j'aime bien t'en faire, Prince Negaï... HMM !"

...Prince Negaï ? Le vide interplanétaire qui traversa les iris du garçon témoigna de la perte de signal qu'il eut de son cerveau à cet instant. Il décida de bien le prendre, une fois la surprise dépassée. C'était plutôt flatteur, à dire vrai.

"Oh, Prince de quoi, on ne va pas le préciser !"

Il se mit à rire. Lui-même s'amusait à grimper sur des tas de détritus et s'imaginer qu'il s'agissait de son trône, duquel il dominait toute la ruelle. Mais ses sujets n'étaient que des éclats de verre et des matières qu'il ne valait mieux pas identifier. Là, le fait que quelqu'un le voie comme ça c'était... Surprenant, en premier lieu. Mais aussi plaisant. Quelqu'un était alors capable de l'apprécier. De l'admirer, même ? A moins qu'il ne lui fasse peur... Et le Prince devenait davantage tyran que magnifique...

"Mais on doit bien s'ennuyer, sur une grande chaise toute la journée à regarder des gens qui nous regardent aussi !"

C'était une représentation bien infantile du pouvoir qu'il avait, mais au moins en avait-il une : dans l'anarchie qu'il avait toujours connue, ça n'était pas une mince affaire. Il regarda à nouveau Laurent, un petit sourire curieux plaqué sur son visage.

"Qu'est-ce que tu voudrais être, quand tu seras grand ? Je te vois bien professeur, mais toi, qu'est-ce que tu veux ?"


Laurent


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(vide)

Le rouquin hocha la tête à mesure que le petit violet lui parlait. Oui, vu comme ça, ce devait être très ennuyeux… Ca, et en plus, les familles royales, ça avait plein de problèmes. Ca se battait pour un rien, et ça pouvait tout perdre d’un coup. Sans parler du pro… Euh… Pro-to-cole ! Voilà ! Enfin, tout un tas de règles très contraignantes.

« - Ce que je veux faire plus tard… ? … J’en sais rien… »

Il gonfla légèrement ses petites joues roses bien rebondies, fixant le sol avec un air boudeur. L’avenir n’avait pas l’air très chouette… Il était trop frêle pour travailler dans des choses trop physiques, déjà. Alors il faudrait compter sur son intelligence. Et puis, il avait bien une idée, mais…

« - Ma grande sœur Alma, elle veut devenir soldate ! Mais moi, je sais pas si je voudrais… J’ai un peu peur… Surtout si je suis tout seul… ! »

Le petit regarda son nouvel ami un long moment, ses grands yeux verts s’ancrant dans ceux bleutés de son vis-à-vis, avant que sa main ne se pose délicatement sur celle de Negai, tremblotant malgré tout.

« - Et toi ? »


Negaï


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(vide)

"Oh tu es trop gentil pour te retrouver tout seul, Laurent, ne t'inquiète pas !"

Mais déjà les autres mots du petit roux résonnaient comme des cloches dans la tête bien en bazar du moyen violet."Et toi ?" Mince alors, il n'y avait jamais vraiment réfléchi ! Il se mordilla le bout des doigts, tout en plissant les yeux.

"Mmmh, je ne sais pas trop, en fait. Maman dit que je ne suis bonne à rien."


Une bien triste phrase prononcée pourtant avec une naïveté des plus déconcertantes. Un enfant, ça écoute sa mère, il n'en était que convaincu, et jusqu'ici, personne n'avait été assez proche de lui pour qu'il en ait honte ou qu'on lui prouve le contraire. Sans doute ne comprenait-il pas, et sans doute était-ce mieux ainsi.

"J'aimerais faire quelque chose que j'aime. J'aime faire plaisir aux gens et ce qui est joli. Il doit bien y avoir des métiers qui font ça !"


Il se mit à rire de sa propre ignorance sur le sujet. Il ne connaissait que des gens à la rue, quelques prostitués, fermiers dans le meilleur des cas, et commerçants quand on avait vraiment un bon karma. Alors pas vraiment de quoi faire rêver, vraiment. Quelque part, tout ceci lui passait au-dessus de la tête. On ne lui avait pas appris la valeur du travail. C'était déjà un miracle qu'il ait celle de l'amour de son prochain.

"Peut-être un de ces artistes de rue, qui sait ! Comme ça, tu ne m'arrêteras pas !"


Un nouveau rire vint ponctuer ses propos. Il imaginait déjà Laurent, du haut de toute son autorité, arrêter les méchants. Il était si jeune, il s'étofferait certainement ! Pas vraiment, en réalité, mais ça, il ne pouvait pas le savoir ! Il allait recommencer à rire, le sourire toujours aux lèvres jusqu'à lui faire mal au visage tant il n'était pas habitué, quand un cri éclata malgré tout leur bulle de tranquillité.

Un regard vers les carreaux, mais il savait. Le crépuscule venait saluer les travailleurs, leur signalant qu'il était temps d'aller battre leurs épouses pour dîner plus vite. Son père était parmi eux, sans doute, même si ces mots tranchaient plus souvent leurs cœurs que ses mains ne coloraient leurs peaux. Il fallait qu'il soit là-bas avant lui.


"Je dois m'en aller, Laurent. J'ai adoré jouer avec toi. J'espère que je te reverrai !"


Respectueux de la drôle de coutume à laquelle il avait été initié, il tendit le cou et déposa un petit baiser sur la joue de son ami. Peu habitué, c'était un de ces bisous humides qui nous font attendre d'être à l'abri des regards pour s'essuyer la peau. Mais qu'à cela ne tienne ! C'était drôle, et il espérait que cela lui ferait plaisir.

"Merci..."

Sans attendre de réponse, il se leva, et se dirigea vers la porte par laquelle ils étaient entrés, non sans se retourner plusieurs fois vers son petit roux, parfois souriant, parfois déçu de ne pas voir leur petit moment s'éterniser davantage.


Laurent


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(vide)

Le rouquin sentit son cœur se dégonfler d’un seul coup. Oh… Voilà déjà que son Prince s’en allait, le laissant là. Il aurait tant aimé pouvoir rester à ses côtés plus longtemps… Mais non. Il fallait partir, toujours. Le jeune garçon aurait voulu. Il aurait voulu avoir le courage de l’arrêter, de lui dire de rester, qu’on le cacherait, qu’on l’aimerait. Il aurait voulu hurler « Reste ! », le serrer dans ses bras, ne plus le quitter. Il avait un si mauvais pressentiment à son propos. Des choses mauvaises lui arrivaient et lui arriveraient encore. Mais il était si gentil… ! Sauf que lui, il n’avait pas le cran de l’arrêter.

L’observant s’éloigner, Laurent serra son livre dans ses bras.
Tout devenait noir, flou, il fermait un peu plus les yeux à chaque seconde.
Il voulait le revoir.
Il allait le revoir.
Il le reverrait.

.........

Il le revoyait.



[RP terminé !]


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