Découverte d'un Peuple

Suite du RP "La danse des Eaux"

[ Hors timeline ]

[Ouaip, je préfère continuer le RP ici, d'un point de vue "lieu", c'est plus logique ! xD Ce RP est toujours libre, n'importe qui peut nous rejoindre =) ]

Suite à la demande de la Prêtresse de Din, elle était passée en premier sous la cascade. En réalité, l'entrée débouchait en hauteur sur le Domaine Zora, aussi, un intru n'était pas directement repéré, et les Zoras étant un race plutôt pacifique, ils accueillaient tout le monde en visiteur. Mais cette entrée avait l'avantage d'offrir un joli panorama sur un lieu dominé par des eaux claires et cristallines, dans lesquelles se baignaient les hommes-poisson. Une gigantesque cascade se connait en spectacle juste devant les des Prêtresse, et l'on pouvait voir certaines personnes, Zora comme Hylien, s'amuser à faire le grand plongeon.

"C'est un jeu."
Précisa-t'elle à la Prêtresse de Din, sachant qu'elle ne connaissait pas les lieux.

Elle laissa à sa consœur le temps d'admirer l'endroit, et l'amena un peu plus bas, au bord de l'eau. A quelques pas se trouvait la boutique, ainsi que l'escalier menant au trône et à la cascade. Les rare Zoras qu'elles croisèrent hors de l'eau les saluèrent poliment. Habitués aux voyageurs, ils ne s'occupèrent pas vraiment de la Prêtresse de Din, mais il y avait une certaine curiosité dans leurs regard. Tout comme elle lors de leur rencontre, ils devaient se dire qu'il s'agissait d'une Gérudo, chose rare. Mais ils s'abstinrent de toute remarque, pour éviter tout conflit. Après tout, les Gérudo n'étaient pas réputées pour leur calme...
Avant que la Prêtresse de Din ne se sentent un peu perdue, ou gênée par ces regards curieux, elle se mit en tête de lui servir avant tout de guide, et demanda :

"Il y a t'il quelque chose que tu... Euh pardon... Enfin, que vous aimeriez voir en particulier ?"

La Prêtresse de Nayru se sentait tellement à l'aise ici qu'elle avait failli en oublier les règles de politesse... Néanmoins, elle préférait laisser avant tout le choix à sa consœur, selon ce qu'elle voulait découvrir ou faire. Elle n'aimait pas forcer les gens. Sauf que la Prêtresse de Din ne devait même pas savoir ce qu'il y avait à visiter en ces lieux. Du coup, elle lui fit un petit topo.


"Nous pouvons, par exemple, aller au bord de l'eau, même se baigner si l'envie nous prend. L'eau est toujours à bonne température ici. C'est le meilleur moyen de communiquer avec les Zoras qui sont plus souvent dans l'eau que sur terre. Sinon, je peux vous faire rencontrer le Roi Zora, et même la Princesse Ruto si elle est présente. Autrement, on peut se rendre au sommet de la cascade, ou aller voir Jabu-Jabu, le poisson vénéré des Zoras. Enfin, si le Roi accepte de nous laisser passer..."

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Lorsqu'elle passa la cascade, le mince filet d'eau parcourant ses longs cheveux de feu, elle changea d'état d'esprit. Elle ne savait rien. Absolument rien. Elle serra les poings, fulmina. Comment pouvait-elle être une bonne prêtresse si elle ne connaissait rien à propos des différents peuples des terres hyliennes ? Des larmes de rage perlèrent à ses yeux, et elle s'arrêta un léger moment, le temps de les essuyer d'un revers de manche. Elle serra les dents, et retrouva la Prêtresse de Nayru.

Lorsqu'elle se retrouva face à l'immense cascade, elle ouvrit de grands yeux. Des hommes et femmes plongeaient, et si sa consœur ne l'avait pas mis au courant de la raison de tels sauts, peut-être aurait-elle crier, ne serait-ce que pour chercher à comprendre. Mais les rires fusaient d'en bas, et elle se détendit. Son ignorance la rendait folle, mais peut-être que sa venue ici pourrait y remédier.

Elles descendirent au bord de l'eau, et les zoras qu'elles croisèrent la regardèrent avec curiosité. Elle se sentit mal à l'aise, mais cela ne l'empêcha pas de leur rendre leur regard, tout aussi curieuse. La deuxième prêtresse lui posa une question, manquant de la tutoyer. A cette erreur, elle voulut lui demander de laisser tomber le protocole, qui la mettait trop mal à l'aise, mais la phrase resta dans ses pensées. Elle devait se comporter comme une prêtresse digne de ce nom, mais l'absence d'enseignement qu'elle aurait pu avoir à ce sujet lui jouait de sacrés tours.

Lorsque sa consœur lui apprit que se baigner était la meilleur façon d'avoir des contacts avec les zoras, elle n'hésita pas une seconde.


"J'aimerai aller au bord de l'eau, il faut absolument que j'apprenne à connaitre le peuple Zora... Dites moi, les habitants se vexeront-ils si je leur pose des questions sur leur peuple ? J'ai peur de passer pour une rustre, mais j'aimerai vraiment en savoir plus sur eux..."

Son regard se troubla. Oui, cette rencontre avec les zoras la faisait maintenant stressée, son absence de connaissance lui apparaissant comme une tare terrible.

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Plusieurs semaines après l’apparition du Seigneur des Ténèbres dans son ranch, Talon gardait tout de même l’horrible rencontre en tête. Depuis que le Roi Gérudo était venu, le propriétaire Hylien sursautait à chaque bruit suspect. L’écurie lui faisait donc passer un temps effroyable.
Sa fille l’avait remarqué, et lui avait demandé ce qui se passait pour que Talon paraisse si soucieux, et si possible, encore plus peureux. Il fuyait Ingo et Malon, il se cloitrait dans ses pensées en maugréant d’indistinctes paroles lorsqu’approchait un être humain. Il n’était pas même sorti de ses terres pendant ces tristes jours où il n’était plus que l’ombre de lui-même.

Et puis, un jour, il décida de sortir faire une grande ballade, d’oublier ses tourments et de redevenir plus vivant, plus vivace, plus joyeux également. Il sortit donc, les bras croisés dans son dos, et s’échappa vers d’autres horizons, tranquillement, prenant le temps qu’il lui fallait pour inspirer expirer l’air frais. Comment avait-il pu supporter l’odeur du purin pendant toutes ces matinées et soirées ? Maintenant, il comprenait qu’il ne servait à rien de s’enfermer sur soi-même. Ganondorf revenait, il faudrait donc le repousser. Talon se rappelait amèrement la fois où il s’était enfui, laissant ses terres à l’Affreuse Majesté, préférant la fuite au combat.
Empruntant un petit chemin étroit qui s’étirait au-delà d’une petite colline au nord, il alimentait ses réflexions. Il se souvenait qu’avant, il y a peut être une décennie ou deux, de lumineux guerriers étaient apparus pour vaincre et renvoyer dans sa prison le Duc des Enfers, et d’éradiquer le gène corrompu qui siégeait dans ses sbires. Les Chevaliers du Phénix : tel était leur nom. Talon se demanda s’il pourrait avoir un courage nécessaire afin de lutter à leurs côtés. Bien sûr, il serait plutôt le genre de combattant de l’ombre comme il y en avait partout : distribuer des tracts, vendre des mauvais chevaux aux Stalfos, écrire des textes insultant les Profondes Ténèbres, visant à rallier les personnes à la noble cause.

Le gérant des Lonlons garda l’idée de côté, et sans qu’il s’en soit rendu compte, il avait atterri dans le Domaine Zora. Cela faisait peut être deux heures qu’il marchait. Il rencontra quelques Zoras, qu’il salua d’un sourire chaleureux. Talon aperçut dans l’ombre une sorte de passage dont la porte semblait être faite d’eau : en effet, une cascade protégeait l’entrée. Intrigué, il prit la curiosité à deux mains et se dirigea vers ce point. D’un air déterminé, il sauta à travers le rideau aqueux. Il poussa un petit cri de joie quand il parvint à passer cette entrée. L’immense cascade se prolongeait par l’arrière, et une foule d’Hommes-poissons se jetaient dans le bassin qui recevait la cascade. Talon était émerveillé, mais deux personnes attirèrent son regard : deux femmes à l’air juvénile qu’il avait croisées à la Zone de combats, où il allait occasionnellement pour se muscler un peu. La Prêtresse de Din semblait perdue dans ses pensées tout comme lui, à vrai dire. L’autre était enjouée, dans son élément. C’était la Prêtresse de Nayru, en même temps. Il s’avança vers eux et d’un ton plein qui déferlait bonheur et bonne humeur, il dit :

-Bonjour à vous, mes p’tites dames !

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La Prêtresse de Din semblait gênée au fur et à mesure qu'elles avançaient dans le Domaine. Elle en revanche, ne comprenait pas vraiment la raison de ce comportement... Peur de l'inconnu ? Il fallait dire qu'elle avait appris très jeune à connaître les peuples, et jamais cela ne lui avait fait peur. Ceci, il parait toujours plus normal pour un enfant d'apprendre, que de voir un adulte ignorant. Mais Hyrule était vaste, et tout le monde n'avait pas eu sa chance. Aussi, elle fit un sourire bienveillant à son interlocutrice avant de se diriger vers le bord de l'eau, là où il n'y avait que quelque centimètre de liquide, et où un petit banc de poisson nageait gaiement.

"Vous savez, les Zoras ont toujours été un peuple fascinant les aventuriers de tout âge. Vous n'êtes pas la première à vouloir satisfaire votre curiosité. Si vous restez respectueuse, ils seront ravis de faire plus amples connaissance avec vous. Et puis, moi-même, je suis là, vous n'êtes pas seule, alors détendez vous !"

Elle sourit de nouveau, puis lui fit un petit geste de la main l'invitant à aller près de l'eau.

"Oh, il est préférable de laisser nos chaussure sur le bord. L'eau n'est pas profonde ici, nous pourrons donc nous approcher d'eux sans avoir à nous mouiller complètement..."


Joignant le geste à la parole, elle retira elle-même ses chaussures, et avança la première, pieds dans l'eau. Elle fit alors signe à un petit groupe de Zora qu'elle connaissait, afin de les inviter à venir discuter avec elle, et au passage, faire les présentations avec la Prêtresse de Din.
C'est à ce moment qu'une voix bourrue retentit derrière elles. La Prêtresse de Nayru la reconnue aussitôt, pour avoir pu croiser maintes fois son propriétaire, que ce soit dans le Bourg d'Hyrule, où quand elle allait au Ranch Lonlon. D'ailleurs, cela faisait un petit moment qu'il avait disparut de la situation...


"Mais c'est ce cher Talon ! On ne vous voyait plus du tout ces derniers temps ! Qu'est ce qui vous amène ?"

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Les paroles de la Prêtresse de Nayru la mirent à l'aise. Elle reprit confiance en elle, et elle réalisa alors qu'elle avait eu réellement peur. Peur de l'inconnu, peur de son ignorance. Elle se ressaisit : Din devait être furieuse si celle qui la représentait était une simple froussarde. Elle se jura intérieurement de ne plus se montrer aussi anxieuse, et d'afficher autant ses émotions. Car cela avait du être le cas, pour que sa consœur semble inquiète pour elle. Elle se revêtit de son sourire, et suivit l'autre jeune femme au bord de l'eau.

Elle retira ses chaussures, et ses pieds la soulagèrent de nouveau de ce bienfait qu'était ce contact avec l'eau. Elle lâcha un soupire de soulagement, et lorsque des zoras approchèrent, elle ne cacha pas sa joie. Alors qu'elle s'apprêtait à parler avec ces êtres tant mystérieux pour elle, une voix résonna dans leur dos. Elle se tourna, découvrant un homme "massif", portant une moustache. Grâce à la Prêtresse de Nayru, elle sut qu'il se nommait Talon. Elle l'avait croisé quelques fois dans la zone de combats, mais son prénom lui était sorti de la tête. En effet lorsqu'elle combattait, tout passait en second plan...


"Bien le bonjour Messire."

Elle remercia intérieurement une fois de plus sa consœur, vraie source de savoir pour elle. Elle se pencha vers cette dernière, lui chuchotant :

"Excusez-moi mais... Qui est cet homme exactement ? Je ne connais que son nom, et encore quand je ne l'oublie pas..."

Elle se redressa, accordant un grand sourire à l'homme en face d'elle. Au moins, elle pourrait apprendre encore plus de choses aujourd'hui, aussi bien sur les zoras que sur cet homme à l'allure campagnarde. Son côté rustique lui donnait envie de le connaitre un peu mieux, il était loin de tous ces êtres cérémonieux qu'elle avait croisé jusqu'à présent.

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[Désolé de ce temps de réponse, je n'ai aucune excuse. Les devoirs sont venus sans prévenir...]

La prêtresse de Nayru, une beauté aux oreilles longues et effilées et à l’aura paisible, était une créature agréable à contempler. Elle se tourna au son de la voix bourrue de Talon, et dit d’un ton joyeux qui requinqua l’âme égarée du gérant du ranch le plus connu de toute la sainte Hyrule. Les

-Mais c'est ce cher Talon ! On ne vous voyait plus du tout ces derniers temps ! Qu'est ce qui vous amène ?

Talon qui baissait la tête d’un air tristement digne, la releva, les poils épais de sa moustache touffue frétillant d’impatience. Il ouvrit la bouche, ayant l’idée de parler de ce Seigneur Noir qui menaçait sa fille et ses terres, mais il avait peur que la divine colère du Chien des Enfers ne s’abatte sur la petite Malon. Il tourna sept fois la langue dans sa bouche sous le regard surpris des deux amies. Ce fut la Prêtresse de Din, une femme fatale brûlant d’un manteau de grâce sensuelle qui cassa le silence timidement :

-Bien le bonjour Messire.

Il inclina la tête pendant que cette jeune enflammée demandait à l’oreille de sa comparse bleutée des informations que Talon ne pouvait point entendre. Il finit par s’abandonner à leurs regards surpris de l’étrange attitude dont il faisait part.

-Ma foi, je me baladais, tourmenté de problèmes qui ne peuvent en aucun cas vous intéresser. Comment vous portez-vous, mes deux amies du Clergé ?

Il ne savait pas trop comment se comporter, et implicitement, dans les mots qu’il venait de sortir, il leur demandait de l’aide. Allaient-elles percevoir la maladroite demande ? Talon en doutait. Lui-même ne comprenait pas comment sortir de son pétrin. En fait, il ne voyait qu’une solution : c’était la mort de Ganondorf. Et ce n’était pas une mince affaire. Il se gratta la tête, étira son dos fatigué des problèmes de la vie, et regarda les deux jeunes femmes avec une envie de jeunesse et de fougue qui amena la mélancolie. Il soupira, la lourdeur de ses cinquante années et quelques sur son vieux corps d’Hylien gras. Il respira l’air, attendant la réponse des deux filles sortant tout juste de l’adolescence, et pensa à sa fille. Aurait-elle la chance de se marier, d’avoir des petits enfants ? Le Triste Sire laissait planer une ombre de danger si inquiétante. Talon laissa quelques embryons de larmes sortir hors de ses yeux, et il les essuya d’un coup de manche avant de renifler bruyamment. Pourquoi la nature l’avait-elle fait couard ?

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[Aucun soucis, je travaille, donc mes réponses risquent de se faire plus tardives aussi, excusez-moi en avance...]

Le fermier mit un certain temps à donner sa réponse, comme si quelque chose le dérangeait. Pendant ce temps, la Prêtresse de Din en profita pour demander discrètement l'identité de ce nouveau personnage. Sur le coup, elle fut surprise de cette demande, Talon étant connu. Mais c'était avant de se rappeler que la jeune fille n'avait pas eu la chance de voyager. A son tour, elle lui répondit à voix basse, pendant que le gérant du ranch semblait plongé dans ses pensées.

"Oh, il s'agit de Talon, le patron du Ranch Lonlon. Vous avez dû apercevoir ce Ranch en allant à la Rivière Zora, c'est le grand bâtiment en haut de la colline centrale de la Plaine..."

Elle se tu ici, mais l'homme semblait encore hésiter à prendre la parole. La Prêtresse de Nayru lança un regard interrogateur, puis glissa de nouveau rapidement quelques autres informations à sa comparse.

"C'est un homme charmant et joyeux en général, mais j'ai l'impression que quelque chose le dérange..."

Elle s'arrêta là, se demandant pourquoi cet homme semblait... comme intimidé. Par la présence de la Prêtresse de Din ? Cela serait fort étonnant, étant donné qu'il avait toujours été à l'aise en sa présence. Peut-être était-ce dû au fait qu'il la voyait pour la première fois, mais là aussi, la Prêtresse de Nayru ne se souvenait pas d'une telle gêne lors de leur première rencontre...
Enfin, l'homme bourru reprit la parole, avec un air plutôt faussement détaché. Il semblait en effet avoir des soucis, mais semblait peu disposé à en parler aux deux demoiselles. Peut-être ne voulait-il pas déranger.


"Pour ma part, je me porte à merveille, j'étais en train de faire visiter les lieux à la Prêtresse de Din. Enfin, je suppose que vous aviez deviné son identité n'est ce pas ?"

Il fallait dire que les Prêtresses étaient assez reconnaissables au premier coup d'œil, car leur apparence se détachait pas mal des autres Hyliens. Après avoir prononcé ces paroles, elle se tourna vers le groupe de Zoras qu'elle avait fait venir, s'excusant pour l'attente d'un geste de la main. Néanmoins, ceux-ci restèrent, et attendirent patiemment malgré tout.
Elle focalisa de nouveau son regard sur Talon, se demandant si elle devait le questionner sur ses soucis. Car il lui avait semblé qu'avoir des problèmes était chose rare chez lui...
Elle décida d'attendre un peu de voir comment allait évoluer la discussion, et que les présentations se fassent avec la Prêtresse de Din.

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Elle hocha la tête lorsque la Prêtresse de Nayru lui expliqua ce qu'elle ne savait pas. Elle avait en effet aperçu le ranch, mais elle ne se doutait absolument pas que cela en était un. Elle l'avait toujours vu de loin, peut-être était-ce pour ça. Elle détailla l'homme dans le détail, toujours en souriant.
Lorsqu'il reprit la parole, elle écouta attentivement.


-Ma foi, je me baladais, tourmenté de problèmes qui ne peuvent en aucun cas vous intéresser. Comment vous portez-vous, mes deux amies du Clergé ?

Elle tiqua sur le mot Clergé, ne se considérant absolument pas comme faisant partie de cette organisation. Elle se vouait entièrement à la Déesse, et à elle seule. Elle vouait du mépris aux autres hommes de l'église, différents des prêtresses. Ils paraissaient tellement inutiles, profiteurs et oisifs...
Elle secoua la tête, ce n'était pas le moment de penser à ça.
La Prêtresse de Nayru parla aux zoras, et elle réalisa qu'elle avait presque oublié leur présence. Elle se sentit rougir à cause de cela, puis adressa un petit signe de main, qui resta sur place.
Le ton faussement désinvolte du fermier attira son attention, et elle répondit sans détour, poussée par son caractère de feu.


-Je me porte aussi bien, mais cela ne semble pas être votre cas. Quelque chose vous tracasse-t-il ?

Son regard se fit plus compatissant, mais la curiosité se lisait toutefois dans ses yeux. Elle avait peut-être enfin l'occasion d'aider son prochain, elle n'aimait pas se sentir inutile, même si la situation l'inquiétait.
Les yeux de l'homme se firent brillants, et il se les essuya. Elle fit une moue un peu triste, mais continua de sourire. Qu'est-ce qui pouvait bien arracher des larmes à un solide gaillard comme lui...?

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[Au fait, si vous ne comprenez pas tout vis à vis de l'histoire de Ganon, allez voir le RP entre Talon et Ganon au ranch Lonlon... ça fait beaucoup de -on dans la même phrase, bon dieu.]

La lourdeur des années passées se faisait ressentir de plus en plus fort. Presque toute sa vie, il avait connu des moments durs mais jamais aussi troublants et inquiétants. Depuis quelques mois déjà, il entendait parler des crimes commis par les nouvelles Profondes Ténèbres, la secte maléfique du Sire du Malin. Toute sa vie était chamboulée, simplement parce qu’il était un paysan plus connu qu’un autre. Pourquoi lui et sa fille, précisément ? N’y en a-t-il pas assez en Hyrule pour choisir quelqu’un d’autre que lui et son enfant ? Tout de suite après cette pensée, il fut dégoûté de lui-même. Il fallait qu’il demande de l’aide aux Chevaliers du Phénix.
Talon voyait les lèvres minces de la Prêtresse de Nayru bouger. Elle parlait à sa comparse ayant l’air d’une préceptrice introduisant le monde à une étrangère. Le fermier se gratta le haut du crâne, ses paupières tombant disgracieusement, comme si toute sa peau allait tomber.

-Pour ma part, je me porte à merveille, j'étais en train de faire visiter les lieux à la Prêtresse de Din. Enfin, je suppose que vous aviez deviné son identité n'est ce pas ?


Le gérant du Ranch Lonlon n’écoutait plus la Prêtresse, et n’avait pas saisi les mots mais ses oreilles n’avaient englouti que le son qui s’en dégageait. Il se mordit la lèvre inférieure, maudissant intérieurement sa lâcheté, son manque de carrure et de courage. Ses membres étaient tendus au possible. Finalement, cette balade n’était pas de tout repos.

-Je me porte aussi bien, mais cela ne semble pas être votre cas. Quelque chose vous tracasse-t-il ?


Cette fois, les mots fusèrent droit dans le crâne de Talon, qui intercepta toute la signification. Il se montrait égoïste encore une fois, il exposait ses tracas dans ses expressions pour que des gens plus téméraires que lui résolvent son problème. Il prit son temps pour répondre, les petits crs flutés que jacassaient les oiseaux autour d’eux le calmant quelque peu.

-Tout va bien, tout va bien… Juste un problème de… récoltes… Oui, de récoltes, voilà tout.

Il rit d’un ton nerveux, un rire si faux qu’il eut la chair de poule. Ses sourcils s’abaissèrent et sous le regard des deux prêtresses, il comprit qu’elles n’étaient pas dupes. Il consentit intérieurement à leur dire la vérité. Tant qu’à faire, elles l’aideraient peut être. Sa poitrine se soulevait, et il décida de raconter la venue de Ganondorf chez lui.

-… et il est partit en laissant planer une menace sur ma fille et moi-même, finit-il après avoir tout dit.

Il se sentit honteux, il ne savait pourquoi. Il tordait ses mains tout en croisant ses jambes, comme un enfant fautif mais triste de son pêché, regrettant. Il ne savait pas ce qu’elles allaient répondre, mais en tout cas, il espérait ne pas être sermonné sur son manque de courage. Il était faible, lâche, et puis voilà, c’est tout. On ne pouvait pas le changer. Il n’allait pas devenir une nouvelle personne. « A moins que les Chevaliers du Phénix ne… Non, ridicule. »

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Contrairement à elle, la Prêtresse de Din ne passa pas par quatre chemins, et une fois les présentations faites, elle entra de le vif du sujet, en demandant au fermier la cause de ses tracas. Ce dernier sembla sortir d'un état second, et ne donna en raison qu'un simple soucis de récoltes... Plutôt bizarre, étant donné que cette année ne lui avait pas paru si mauvaise, quand, lors de ses voyages quasi quotidiens, elle était passée devant les champs. De plus, Nayru ne lui avait pas donné de messages funestes concernant le travail agricole. Au contraire, elle semblait plutôt mettre sa jeune Prêtresse en garde contre les actions d'un certain Ganondorf...
Perdue à son tour dans ses réflexions, elle n'entendit pas le début du récit du Talon, qui s'était finalement décidé à leur dire la vérité. Aussi, lorsqu'il parla de Ganondorf, personne qui hantait ses pensées au même moment, elle sursauta, et se sentit confuse d'avoir à son tour négligé la conversation.

Ceci dit, elle se rattrapa en restant attentive, jusqu'à ce que l'homme, le visage rongé par le désespoir, finisse sa sombre histoire, en précisant que sa fille risquait elle aussi d'en pâtir. Le silence régna un moment. Malgré le fait qu'elle soit au courant de cette menace, en entendre parler réellement, alors que Hyrule semblait à son goût encore bien calme, lui donnait quelques sueurs froides dans le dos. Après tout, son passé aussi avait été détruit par cette même personne, et s'était quelque chose qu'elle ne souhaitait à personne... Perdre des êtres chers...
Seulement voilà, la Prêtresse de Nayru n'était pas une combattante. Elle était vouée à la Déesse de la Sagesse, qui, comme son nom l'indique, était plus tournée vers un caractère calme et réfléchi, plus propice aux discussions qu'aux conflits, et surtout, assez neutre en fait...

La présence de Ganondorf en Hyrule n'était pas une fatalité, mais une normalité. Chaque monde a sa part de guerre et de noirceur, entre deux périodes de bonheur. Bien sûr, elle voulait se battre pour préserver la paix, mais elle savait d'hors et déjà que de toute façon, si ce n'était pas la menace du Seigneur du Malin, se serait autre chose... Et que même s'ils gagnaient ce coup là, comme de part le passé grâce au Héros du Temps, un nouvel ennemi réapparaitrait tôt ou tard...
Se rendant compte de ses pensées, la Prêtresse de Nayru se donna une gifle mentale. Tout ressemblait à de simples prétextes pour ne pas agir, voire presque fuir la réalité. Si elle n'avait qu'une once de pitié, elle se prendrait un peu en main, et essaierai d'aider son prochain à garder un minimum d'espoir...
Mais voilà, n'étant pas un adepte de champ de bataille, et sachant très bien que la parole seule ne suffisait pas, elle avait peur. Peur d'être inutile, peur d'échouer, peur de mourir. De mourir en emportant avec elle la part d'espoir qu'elle représentait pour le peuple Hylien... Le pouvoir des Déesses était grand, mais elle ne pouvait pas l'utiliser à sa guise, pour attaquer, ou se défendre...
Elle prit une grande inspiration avant de reprendre la parole.


"C'est en effet là un grand malheur qui vous frappe mon pauvre Talon. J'aimerai pouvoir vous aider, mais comme vous le savez, je n'ai pas ma place sur le champs de bataille, je ne pourrais pas lui faire face de moi-même... Et même si cela devait arriver, si Nayru de me prête pas sa force, je n'aurais sûrement aucune chance... Et elle seule peut en décider..."

Elle se sentait lâche. Terriblement lâche. Malgré sa franchise. Elle était une Prêtresse, reliée à l'une des plus puissante entité de ce monde, mais en même temps, elle était impuissante. Son seul pouvoir était celui d'apaiser le cœur des gens par la musique et les chants, ou en délivrant des messages venant de Nayru. Mais elle ne pouvait pas les libérer de leur soucis malgré tout. Elle ne pouvait pas agir, juste supporter.

"Je suis vraiment désolée Talon, mais sachez que si je peux faire quoique se soit en mon pouvoir, même si ce n'est que peu de choses, je le ferai..."

Elle baissa la tête, honteuse, ayant pour unique sentiment l'impression, et ce, la première fois depuis longtemps, de faillir à sa mission.

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Si le fermier énonça d'abord une faible histoire pour expliquer son tracas, il changea vite d'avis et leur raconta tout. Elle écouta attentivement, afin de pouvoir l'aider au mieux, et d'être par la suite préparée à tout si la situation qui le tracassait tant pouvait lui arriver.
Le nom de Ganondorf ne lui était pas inconnu, au contraire. La première fois qu'elle l'avait entendu, l'homme qui lui parlait était anxieux, terrifié. Par la suite, les hyruliens qu'elle croisa réagissaient tous de la même façon lorsqu'il s'agissait de cet homme : une terreur sans nom. C'était en partie pour cela qu'elle était devenu prêtresse, il fallait montrer à ces gens terrifiés que les Déesses ne les laisseraient pas tomber. Seulement, à part quelques agissements sordide et son bien célèbre nom, elle ne connaissait rien d'autre de ce Ganondorf.
Elle apprit bien plus tard, pour son plus grand malheur, que ce Seigneur était porteur du fragment de la Force, du fragment de Din. Cette nouvelle l'avait laissée sans voix : elle qui désirait tant protéger la populace, le pire ennemi de cette dernière était le possesseur d'un fragment de la triforce, associé à celle qu'elle servait.
Les questions n'avaient pas tarder, et elles résonnaient en un continuel refrain "Pourquoi Din laisse-t-elle le fragment à Ganondorf ?". La jeune femme n'en savait rien, mais l'avouer aux habitants ne leur feraient que leur faire perdre leur foi envers les Déesses, incapable de leur répondre via leurs prêtresse.

Quand Talon finit son histoire, elle était réellement inquiète pour lui. S'en prendre aux membres de sa famille était un acte cruel, presque plus terrible que de s'en prendre au fermier lui-même. Elle avait perdu son sourire. Il fallait faire quelque chose, mais quoi ?

La prêtresse de Nayru pris la parole, mais elle n'écoutait plus tellement. Elle ne se faisait pas d'illusions : comme sa consœur, elle était trop faible pour combattre, malgré ses heures d'entrainement intensives. De plus, elle ne connaissait pas le réel désir de Din à ce sujet, ce qui la plongeait dans un état de doute encore inconnu pour elle. Elle soupira.


"J'aimerais tellement vous aider aussi... Mais que pouvons-nous faire ? S'il s'agit de le combattre, il me semble que des Chevaliers se battent déjà contre lui. Mais à notre niveau, je doute que nous soyons utiles. J'adressais toutefois des prières à votre intention pour Din. Ce n'est rien, mais peut-être que cela vous aidera..."

Elle continua de regarder Talon, l'air triste. Il avait l'air anéanti, sans défense, et cette image lui pinçait le cœur. Elle désirait réellement l'aider mais...

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