Hyrule's Journey

[HRP: Withered, je pars du principe que tu as suivit Tidus, mais je peux modifier si ça ne te convient pas.]

Tidus creusait de plus en plus profond sans savoir quand il atteindrait le fond. A vrai dire, il n'était pas si impatient que ça de découvrir ce qui l'attendait. La vitesse lui semblait impressionnante, et s'il n'y avait rien pour amortir sa chute à l'arrivée, être viré pourrait bien être sa dernière préoccupation, après celle de ne pas mourir dans d'atroces souffrances! Son bras gauche le brulait atrocement, et il sentait un flot magique le parcourir de font en comble, partant de ses extrémités pour se concentrer dans ses points vitaux, inondant son être d'une sensation douloureuse. Il n'était pas préparé à tout ceci, et absorber des quantités si impressionnantes d'essence mettait son corps a dure épreuve. Paradoxalement, cette puissance nouvelle lui donnait l'impression de n'avoir jamais été aussi vivant, comme si le contact de l'essence brute de la terre, bien qu'elle soit dans la douleur, le revigorait. Il n'aurait pu décrire ceci avec des mots. A vrai dire, il pensait ne plus pouvoir parler dans un futur proche.

Après quelques secondes de chute qui lui semblèrent interminables, il senti quelque chose de dur au bout de son poing accompagné d'un bruit mat et sourd. Mais la matière ne fit pas de résistance, et le jeune homme traversa ce qu'il pensait être de la pierre. Il déboucha sur une grande salle avec en son centre un énorme bassin. Il n'eut pas le loisir de découvrir plus les subtilités de cet endroit car il préféra fermer les yeux afin de ne pas voir sa mort arriver. Sa chute se termina dans le plan d'eau qui était étonnamment profond. Le contact avec l'eau fut rude. Il n'avait pas fait de plat et fort heureusement d'ailleurs, car le choc l'aurait tué. Malgré tout, son entrée dans l'eau engourdit ses membres, celle-ci étant gelé. Le choc thermique le paralysa quelques instants, le laissant couler jusqu'au fond du bassin. Il resta quelques instants inerte comme s'il croyait être passé de vie a trépas, puis quand il pu enfin bouger ses membres à sa grande surprise, il entama son ascension. Il entendit quelque chose qui était également tombé dans le bassin, mais n'ouvrit toujours pas les yeux. Ce n'est qu'après avoir réussi à remonter a la surface qu'il fit de nouveau usage de sa vue et remplit ses poumons d'air.

La pièce disposait de murs élégamment ouvragés et de dalles de pierre taillés avec maîtrise, le tout dans un style de construction tiré des architectes zoras, ce qui était normal pour un temple a vrai dire, spécialement quand celui-ci est dédié à l'eau. Seulement, un grand vide séparait le bassin de la porte qui était la seule sortie possible. Une fontaine se trouvait près de ladite sortie, ce qui était étrange, car elle était minuscule comparée à l'énorme bassin. L'architecte avait-il voulu faire un effet de style? Quand Tidus regagna le bord et regarda le plafond qu'il avait traversé, tout avait été reconstruit. Comment cela pouvait-être possible?! Il n'en savait rien, et tout ces évènements le dépassait totalement. d'abord un maître paysagiste zélé, ensuite un gant qui absorbe tout et importe quoi, puis finalement une pièce avec une sortie inaccessible... Il regrettait d'avoir joué avec monsieur patate, car sans lui il serait resté un fleuriste sans histoire. Pourtant, n'était-ce pas ce qu'il recherchait? Il voulait être un héros, prendre des risques. Seulement, il ne voulait pas croupir dans une pièce du temple de l'eau sans personne pour l'aider... Du moins c'est ce qu'il croyait.

Derrière lui se trouvait Withered qui nageait dans sa direction. Tidus s'approcha du bassin et lui tendit sa main afin que celle-ci puisse grimper sur le rebord du bassin plus facilement. Au moins il ne croupirait pas seul. Ce n'était guère plus rassurant. L'avait t-elle entrainée avec lui dans sa chute, ou la jeune femme avait suivit l'hylien volontairement? A vrai dire, ce n'était pas sa préoccupation première. Il s'approcha du vide et ne vit qu'un abîme sans fond. Son regard se posa sur la fontaine au loin et se demanda son utilité. Instinctivement, il pointa son gant dans sa direction, et quelque chose d'étrange se passa. La création d'eau et de pierre semblait réagir au gantelet, et un mince filet magique commençait a se créer entre l'objet inanimé et l'être de chair et de sang. On pouvait voir la réserve d'essence d'eau augmenter a vue d'œil.

"Alors maintenant quand tu veux absorber tu absorbes! C'est pas à toi de décider gant de malheur! C'est moi le chef ici ok?!"

Parler à son gant peut donner l'impression aux autres personnes présentes que vous avez un problème mental assez profond, car les gens normaux parlent rarement voir jamais à des choses inanimés. Mais au grand étonnement de son propriétaire, le gantelet s'exécuta et le propulsa vers la fontaine, comme s'il était attiré par elle.
Second choc en a peine quelques minutes. Tidus se fracassa contre la fontaine qui sous la force du poing de fer de l'hylien se brisa. Le malheureux gisait à présent au milieu de gravats et d'un nuage de poussière, gémissant faiblement car toute cette agitation ne s'était pas faites sans heurt. Le contenu de la fontaine quand a lui se dirigea vers le vide mais lévita au dessus de lui, de façon a former comme un pont magique.

Cette histoire devenait de plus en plus bizarre. Et c'est dans c'est cas là que l'on se dit qu'on aurait mieux fait de rester chez soi.

[HRP : No soucy !]

Le jeune homme avait disparu quelques instants à peine après que Withered lui adressa la parole. Il paraissait trainé par son propre gantelet, et s'enfonça dans la terre. Elle s'approcha du trou formé : la terre commençait déjà à se refermer, aussi elle ne prit pas de temps en réflexion sur la profondeur du gouffre et le lieu où il débouchait. Elle sauta.

La chute fut plus longue qu'elle ne l'aurait pensé. L'air semblait légèrement humide, mais peut-être était-ce du à la nature de la terre. Elle n'eut pas le temps de se maudire pour son acte irréfléchi qu'elle entendit quelque chose, comme un corps tombant dans l'eau. Bon, au moins elle ne risquait pas de perdre la vie au cours de cette chute. Elle essaya de se positionner au mieux pour que son plongeon soit des moins douloureux possible, et attendit le contact de l'étendue aqueuse les yeux fermés. Heureusement, Liudia n'était pas avec elle, aussi elle n'aurait pas à essayer de la préserver au mieux du choc.

Elle rencontra l'eau plus vite qu'elle ne le pensait, s'enfonçant profondément. Une fois sa vitesse due à sa chute ralentie, elle se dirigea vers la surface. Sa large tunique la gênait, aussi elle s'en débarrassa pour se retrouver dans sa tenue de combat, plus proche du corps. Elle perça enfin le plafond aqueux, avalant goulument l'air. Elle observa un moment la pièce, à la structure étrange. Le plafond était comme neuf, lui arrachant une grimace. Même s'il n'avait jamais été question de remonter par là, elle n'aimait pas se savoir enterrée vivante. Elle vit que le jeune homme semblait avoir rejoint la terre ferme, aussi elle nagea dans sa direction. Il lui tendit la main, qu'elle accepta avec plaisir. Elle le remercia du regard mais déjà il était retourné vers le vide. Elle eut à peine le temps de voir la fontaine au loin que Tiduslegend adressa quelques mots au gantelet avant de se retrouver propulsé sur la mince fontaine, qui se brisa lors du choc frontal. Bon au moins, elle était sure que la puissance émanait du gantelet, même si celui-ci paraissait pour le moins... Incontrôlable.

"Tu es plutôt du genre maladroit non ?"

Elle rit, même si elle ne fut pas sur que son interlocuteur l'entende après un tel choc. Mais les débris se mirent à former une sorte de pont jusqu'à elle, lui permettant de rejoindre Tidus et la gigantesque porte.

Elle sauta de pierre en pierre, pas certaines de vouloir traverser ce "pont" comme un pont normal. Elle fut contente de s'être débarrassée de sa tunique, car chargée d'eau celle-ci ne lui aurait pas permit de se déplacer ainsi. Elle rejoignit le jeune homme, vérifia quand même s'il était toujours vivant, puis observa la porte. Il se releva, et presque amusée elle lui demanda.

"Et maintenant comment fait-on ?

Elle ne lui sembla pas qu'il existait un système de serrure verrouillant la porte, mais elle se doutait que celle-ci ne s'ouvrirait pas facilement, même si les deux jeunes gens joignaient leurs forces. Le gant était surement la clé de l'énigme, mais encore faudrait-il qu'il ne fasse pas de choses totalement imprévues...

"Tu es plutôt du genre maladroit non ?"

Tidus répondit par une suite de syllabes qui ressemblèrent plus à des râles qu'autre chose. Il n'était pas blessé, mais le choc lui avait coupé le souffle et donc la faculté de prononcer correctement les mots. Mais comme aucun son potable ne sortait de sa bouche, il acquiesça d'un sourire et d'un haussement d'épaule comme pour dire que ce n'était pas de sa faute, mais que c'était le destin qui faisait de lui son jouet, sa tête de turc, sa poupée vaudou, et actuellement il se délectait d'y planter des aiguilles de toutes les tailles pour tester sa créature. Après être resté au sol une minute ou deux, il se releva puis passa sa main sur sa veste pour enlever la poussière qu'il restait, puis s'avança vers la porte en pierre.

Et maintenant comment fait-on ?
-C'est une excellente question. Merci de me l'avoir posée. Eh bien...

Il éludait la question évidemment. Il n'en avait aucune idée.
La porte avait quelques gravures écrites dans un langage inconnu au jeune homme. Seule forme reconnaissable: un poing en relief, peint en or. Par initiative (et parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre), le jeune homme plaça son propre poing contre son homologue de pierre, et l'hylien pu sentir une violente décharge le secouer, comme si la foudre l'avait frappé. Il tomba sur les genoux, estomaqué cet afflux d'énergie, et ce fut le noir complet.

-Tidus?
-Yep, que puis-je faire pour vous madame?

L'hylien se trouvait en bleu de travail et Withered était en écolière. Pourquoi en écolière? Peut-être était-ce parce que c'était le fantasme le plus répandu des hylien selon le magazine de charme numéro 1 dans tout Hyrule reconnaissable par son lapin disposant d'un chapeau de kokiri en guise de couverture.

QU'EST CE QUE JE FOUS EN ECOLIERE DANS TA TETE?!

C'était une excellente question. Tout aussi pertinente que "Et maintenant comment fait-on?". Et comme pour "Et maintenant comment fait-on?", il décida de baragouiner une réponse informe, pour finalement ne pas répondre du tout. Mais malgré tout, quelque chose ne tournais pas rond.

-Et toi, qu'est-ce que tu fous dans ma tête, jte connais a peine?
-Bah en fait je suis une représentation de ton inconscient. Tu es au courant que tu te parles a toi même là?
-C'est le principe d'un monologue nan?
-+1.
-T'as dit quoi là?
-Laisse tomber... Apparemment t'es tombé dans les pommes sous une décharge électrique.
-C'est ballot ça.
-Je confirme. Maintenant, faut te sortir de là. Pense a quelque chose qui t'énerves.
-Je sais pas moi... Qu'est-ce qui pourrait m'énerver?

Il sonda le fond de son esprit, et soudain, il se retrouva dans une grotte poussiéreuse pleine de toile d'araignée.

-C'est le fond de ton esprit? Ca craint...
-Le subconscient, on t'as pas sonné!
-Mais si j'ai sonné, j'attend depuis une heure devant la porte!

Tatie Justine. L'horreur de tous les enfants. Spécialement de Tidus.

-Mais que vois-je là? Tu as toujours cette coupe de cheveux de hooligan et tes habits rapiécés?!
-Mais tatie, c'est la mode les pantalons de fermier troués, c'est super tendance!
-Il n'y a pas de mais! Tu n'es qu'un sale gosse qui ne respecte rien et qui n'arrivera à rien dans sa vie!

Et à cet instant précis, elle fit ce geste si particulier et si caricatural; celui de tirer les joues du bambin que l'on a en face de soit accompagné de critiques sur le pauvre enfant aux joues rougies par les assauts des mains osseuses des tantes et des grands-mère pratiquant ce geste, au point d'en faire un sport national.

Ce geste, Tidus le haïssait.
Et dans ces moments là, il avait envie de réduire sa tante Justine en bouillie.
Ce fut l'état de la porte quand il se réveilla.
Il ne savait pas ce qui s'était passé. Il s'était soudain levé, avait parlé a Withered comme si c'était sa tante Justine, puis il s'était tourné vers la porte, poussa un cri rageur et la frappa. Ce n'est pas tant son propre coup qui fit des dégâts, car a vrai dire, mis a part faire résonner la porte, il n'avait pas fait grand chose. En réalité, il avait réussi a créer un poing énorme, massif, tout en pierre blanche et lisse prenant place derrière lui qui s'était alors abattu sur la malheureuse porte qui explosa littéralement sous le choc.

Le jeune homme se tourna vers Withered qui paraissait surprise et déclara sur un ton neutre:

"J'ai raté un épisode?"

Le jeune homme allait poser son poing dans l'emplacement qui lui semblait destiné. Elle esquissa un geste vers lui, afin d'avoir peut-être une quelconque réflexion. Mais aussi soudainement qu'il s'était retrouvé propulsé vers la fontaine, il sembla subir un choc, et tomba, inconscient. Elle secoua la tête. Elle avait eu un léger pressentiment en voyant le garçon. Mais maintenant elle savait de quoi il s'agissait.

*Si tu le suis, tu auras forcément des ennuis !*

Bingo. Elle soupira, s'approcha de celui qu'inconsciemment elle classa dans sa catégorie "A éviter", pour motif "Véritable aimant à catastrophes". Elle se pencha pour lui parler et le secouer afin de le ramener avec elle, mais alors qu'elle allait ouvrir la bouche, il hurla.

"ÉCOLIÈRE !"

Elle fit un bond en arrière comme il lui arrivait rarement d'en faire. Elle essaya de se calmer, maudissant Tidus qu'il lui avait foutu une belle frousse. Elle resta dons à distance, jouant du pied pour frapper le jeune homme. Mais il semblait profondément endormi, un sourire d'imbécile heureux peint sur la figure. Elle étudia donc la porte, mais s'en lassa vite.
Elle était plongée dans la contemplation d'une magnifique toile d'araignée quand un cri l'arracha de sa réflexion.

-Mais tatie, c'est la mode les pantalons de fermier troués, c'est super tendance!

Ça y est, la folie le guettait. Elle s'approcha de lui, main en l'air prête à le frapper, juste au cas où bien sur. Mais alors il se mit à hurler, se leva, et détruisit la porte. Il la regarda, innocemment.

"J'ai raté un épisode?"

Elle baissa rapidement la main l'air de rien, et eut du mal à cacher son étonnement. Elle soupira de nouveau.

"Rien de très important j'imagine..."

Elle se dirigea vers la porte -qui n'était plus qu'un trou béant sur une mer de ténèbres-, et dépassa son seuil.
Ce qu'elle vit de l'autre côté la laissa sans voix. La pièce, bien que plongée dans le noir, semblait abriter quelque chose... Et pas petit, le quelque chose, car son contour se dessinait grâce aux lumières qu'il devait masquer de sa masse. Et cela piaillait étrangement... Comme des...

"Aux noms des déesses, c'est un repaire à chauves-souris ? Mais comment sont-elles entrées ici ?"

Elle n'eut pas le temps de poser plus de question, plus pour elle même que pour Tidus, que les bestioles réagirent au son de sa voix. Étrange d'ailleurs, car elles n'avaient pas réagit au fracas de la porte. Elle s'envolèrent dans tous les sens, piaillant de plus belle. La jeune femme s'avança, prête. Mais les yeux rivés sur les chauves-souris, elle ne vit pas...

"PU...!"

Elle n'eut que le temps de jurer quand elle se rendit compte qu'elle tombait dans le vide. Encore un gouffre comme dans la pièce précédente... Elle lança sa main en arrière, désespérément.

"Rien de très important j'imagine..."

Le jeune homme fut déçu par cette réponse. Il s'attendait a un récit romanesque, une aventure épique comptée par Withered racontant avec quelle grâce, quelle puissance il avait réduit cette misérable porte a néant. Il s'attendait a ce que la jeune femme lui dise qu'il était indispensable a leur survie, qu'il était « l'homme de la situation », une pièce maîtresse, la dame (toute considération confondue, Tidus n'aimant guère porter des robes, culottes courtes et autre talons aiguilles) de cet échiquier aquatique. Le genre d'homme qui, juste avec sa participation, peut décider du sort d'une bataille a lui tout seul. Le héros sauvant la veuve et l'orphelin, passant son temps a occire les démons d'un autre âge, ces créatures informes qui terrorisent les hyliens et mangent les petits enfants. Non, il n'aura eu pour toute réponse qu'un petit et minuscule « Rien de très important ». Ce n'était pas aujourd'hui qu'il impressionnerait quelqu'un appartement... Après tout, on a pas toujours ce que l'on veut dans la vie.

Tidus regarda l'ouverture (car parler de porte serait déplacé) qu'il avait créé, et ne pu retenir une petite grimace. Il détestait le noir, et se retrouver dans la pénombre le mettait vraiment mal à l'aise. Depuis tout petit, il se promenait avec une petite luciole enfermée dans un bocal afin que son chemin soit éclairé. En grandissant, il ne croyait plus au grand méchant loup, mais le grand méchant stalfos de la plaine d'hyrule avait remplacé son nemesis d'enfance. Toutes sortes de créatures pouvaient se cacher dans l'ombre, et le jeune homme ne pourrait rien faire contre elle.

Pendant qu'il restait tétanisé à l'idée d'affronter les ténèbres, Withered n'avait pas hésité très longtemps pour s'enfoncer dans l'ombre. La gérudo disparu de la vue de l'hylien, puis des bruits étranges se firent entendre. Une nuée de chauves-souris s'extirpèrent de l'ouverture, faisant sursauter le jeune homme et lui donnant encore moins envie de suivre la jeune femme. Décidément, il faudrait vraiment que quelque chose de plus dangereux le guette dans la lumière pour qu'il daigne entrer dans la pièce suivante...

Ou alors l'appel à l'aide d'une femme.

"PU...!"

Le sang de Tidus ne fit qu'un tour. Withered devait être en danger, et il était le seul être capable de la sauver. Peut-être tenait-il son instant de gloire... Chassant d'un seul coup ses frayeurs, il s'engouffra -non sans un frisson de dégoût- dans les ténèbres, brandissant son poing de fer tel une lame vengeresse et...

Il ne vit pas non plus le vide qui se trouvait sous ses pieds. Et c'était sa seconde chute de la journée en moins d'une heure. Mais l'effet de terreur qui lui prenait le ventre était toujours là.

Et comme pour sa première chute, il tomba dans de l'eau, mais cette fois moins profonde, et il toucha le fond très rapidement. L'hylien remonta a la surface et après s'être balayé les mèches qui lui cachaient les yeux, il observa la pièce. Elle était de forme carrée et était embrumée. Elle disposait deux portes; elles étaient fermées, évidemment. Au centre se trouvait une île entourée de hauts fonts où Withered se trouvait. Tidus entreprit alors de la rejoindre. Seul les bords de la pièces était profond. Après quelques brasses, il avait pied.

*Cette pièce a quelque chose d'étrange... Je me sens comme mal à l'aise.*

Quelque chose était perceptible dans l'air. Ce n'était pas la brume, non. Comme si... Quelqu'un les observait. Quand le jeune homme eu enfin atteint l'île, il s'assit a côté de son compagnon d'infortune et déclara d'un ton las:

"Pourquoi m'as-tu suivi? Tu n'avais rien a y gagner. Tu as pris un risque inutile pour une personne dont tu ne connais même pas le nom. Pourquoi?"

Il lui arrivait d'avoir de rare moments de lucidité, surtout dans les moments critiques comme celui-ci. Tidus était ce qu'il était, plein de rêves et d'espoir, lui qui n'avait jamais connu la perte d'un proche ou une destinée tragique comme les héros torturés pullulant dans les romans vendus au bourg. Il avait ses deux parents, de très bons amis, une jeunesse pleine d'aventure à sa manière. Mais parfois, il devait se frotter a la réalité du monde, a la vénalité des gens, et il détestait voir la vérité en face. Il s'était souvent fait avoir, et il en avait tiré quelques leçons. Et le fait qu'une personne lambda l'aide sans contrepartie apparente et puisse aller jusqu'à risquer sa vie (car rien ne disait que ce qu'il y avait en bas n'était pas dangereux) pour lui... Ce n'était pas possible.

Soudain, des ombres tournèrent autours de l'îlot, et après quelques secondes, deux silhouettes ayant chacune l'effigie des deux occupants de l'île lévitaient au dessus de l'eau. Elles ne semblèrent pas bouger, mais quand Tidus se releva, elles se mirent en position de combat.
Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Il se remémorait tous ces évènements, ce gant qui n'en faisait qu'a sa tête, ce temple, la menace de se faire virer par un maître dont il ne savait rien, son patron -cette tomate géante- lui criant dessus, sa décharge, les chauves souris... Il sera ses poings ainsi que sa mâchoire, laissant transparaître un sentiment de rage. Le Tidus poltron n'était plus. Il n'allait pas se laisser faire cette fois-ci. Il regarda le ciel comme s'il s'adressait a une entité invisible et s'écria:

"Je sais pas si c'est un défi du destin, de la malchance ou de quoi que ce soit, mais y'a une limite à ne pas franchir, un point de rupture où je craque. D'habitude, je dis que c'est pas mon jour, mais là, aujourd'hui..."

Il regarda en direction des deux silhouettes, respira un bon coup puis sans prévenir, fonça dans leur direction, le poing prêt a frapper.

"VOUS ALLEZ EN C.H.I.E.R!!!"

[Désolée pour le temps que je mets à répondre, j'ai pas mal de soucis de connexion ces temps-ci Xx]

Elle était tombée une fois de plus dans l'eau. Mais cette fois elle fut plus surprise, vu que personne n'était tombé avant elle, et elle mis plus longtemps à réagir. Heureusement, le contact avec le fond du bassin la ramena à la réalité. Le froid de ces deux plongeons quasi successifs en plus de la surprise de la chute ralentissaient ses réflexes. Elle remonta à la surface, et se dirigea vers le centre de la pièce où une seconde plateforme émergeait de l'étendue aqueuse. Elle s'assit, et rapidement le jeune homme -qui s'était fait avoir comme elle- la rejoignit.

"Pourquoi m'as-tu suivi? Tu n'avais rien a y gagner. Tu as pris un risque inutile pour une personne dont tu ne connais même pas le nom. Pourquoi?"

Au fond, elle se posait la même question. Il lui était maintenant que le gantelet était à la limite du contrôlable, donc surement inutile pour elle une fois sorti d'ici. Et cela, elle l'avait vu dès que le jeune homme s'était enfoncé dans les profondeurs. Alors pourquoi avait-elle sauté à sa suite ? Pour un éventuel entrainement contre des monstres ? Non, au fond elle serait retournée dans le désert, et seule. Toujours seule. Alors pourquoi l'avait-elle suivi...? Un embryon de réponse naissait dans son esprit.

*Peut-être que j'ai peur que cette solitude finisse par m'emporter...*

Son regard se teinta de tristesse. Le nom d'Eklipszesun lui vint à l'esprit, et elle resta enfermée dans son mutisme. Elle se sentait étrange, mais elle comprit que cela n'était pas du entièrement à la tristesse, ni au manque -car Liudia lui manquait terriblement à ce moment là- et c'est l'hylien qui lui fit comprendre son malaise. Il s'était levé, face à deux créatures qui leur ressemblaient étrangement, pour ne pas dire que c'était de parfaits clones. Ils portaient de longues tenues noires, une capuche rabattue sur leur visage, mais l'erreur n'était pas possible.

"Je sais pas si c'est un défi du destin, de la malchance ou de quoi que ce soit, mais y'a une limite à ne pas franchir, un point de rupture où je craque. D'habitude, je dis que c'est pas mon jour, mais là, aujourd'hui..."

Puis il se fonça, la rage dans les yeux. Elle aurait voulu l'arrêter, mais il semblait alors différent, aussi elle l'observa se jeter sur les deux ombres.

"VOUS ALLEZ EN C.H.I.E.R!!!"

Il se jeta sur le clone à son effigie, mais elle tiqua. Il fallait absolument que chacun combatte le clone de l'autre, afin qu'il ne puisse pas avoir de confusion possible. Elle courut derrière lui, et se rapprochant assez pour qu'il puisse changer de trajectoire lorsqu'il l'entendrait.

"Je m'occupe de toi, fonce sur l'autre !"

Cette formulation était étrange, mais il comprit et lui fit un signe de tête. Il sauta sur le côté, lui offrant un effet de surprise parfait pour combattre son clone. Elle sauta, fit glisser ses dagues dans ses paumes ouvertes, et atterrit dans le dos du clone. Elle eut le temps de lui assener un coup que déjà il s'était retourné, prêt à en découdre avec elle. Ils échangèrent quelques frappes, mais Withered n'arrivait pas à lire dans son jeu. Elle continua dons à le jucher, mais une idée était née dans son esprit.

*Il combat surement comme le vrai... Il faudra que je me glisse vers lui au plus vite pour le mettre au courant.*

Elle jeta un regard à l'autre combat, mais le clone ne lui laissa pas le temps d'analyser la situation. Il ne lui laissait aucun répit, aussi elle espéra que Tidus avait une sacrée idée derrière la tête. Ou du moins un "bon" coup foireux du gant.

[Pas grave x)]

Tidus s'était lancé a corps perdu sur sa cible, sans réfléchir. A vrai dire, s'il avait réfléchi, ce serait la fuite qu'il aurait choisi, mais la rage du désespoir l'avait aveuglé, et a présent, il regrettait presque son implacable avancée vers son clone qui était trop rapide a son gout. Soudain, Withered s'approcha de lui et s'écria d'une voix forte de façon à ce que son interlocuteur entende:

"Je m'occupe de toi, fonce sur l'autre !"

Par réflexe, le jeune homme obéi et changea sa trajectoire. Withered était une combattante expérimentée, elle devait savoir ce qu'elle faisait. Mais très vite, il regretta son geste. Il se trouvait face au clone de la gérudo qui l'attendait, prêt a bondir sur lui et à le déchiqueter sur place. Car à ce moment de l'histoire, il faut préciser quelque chose de crucial...
Comme tous les enfants de dix ans, il s'amusait a jouer au chevalier avec les autres chérubins de son âge, brandissant un bâton trouvé dans la forêt voisine tel une arme de destruction et faisant des moulinets dans les airs pour montrer une pseudo maîtrise de son sujet. Non, l'hylien ne maitrisait ni les lames, ni les armes contondantes, surtout pas les armes de lancer (sauf si l'on compte le lancer de chaussure comme arme de lancer), encore moins les arcs et surtout pas la magie. La seule fois ou il avait voulu s'entrainer à la magie chez lui, il avait foutu le feu à la moitié de la maison. De plus, un combattant se doit d'avoir une aisance dans ses mouvements, une carrure exemplaire pour subir les coups ainsi qu'un courage sans faille.

Or Tidus n'avait ni l'un, ni l'autre, et encore moins le dernier. Il ne savait que courir vite quand la situation l'exigeait et balancer ses chaussures face a un poursuivant trop tenace. Mais enlever sa chaussure tout en courant étant un exercice assez difficile, il ne le faisait que rarement. Alors pourquoi avait-il chargé deux clones animés par une magie maléfiques ayant pour mission de raccourcir tout ce qui dépasse du tronc des intrus ici-présents? Nul ne le savait, et a vrai dire, il ne le savait pas lui-même. Mais il se trouvait face à un adversaire de taille, et il ne pouvait reculer. De toute façon, les portes de la pièce étaient fermées, il n'aurait pas pu utiliser ses talents à la courses.

Le monstre noir et Tidus se tournèrent autours un moment, tel deux jeunes loups préparant un combat avant de donner l'assaut. Et l'infortuné aventurier ne savait que faire. Pour toute arme, il disposait de son gant totalement incontrôlable. Quoique... Il passa doucement sa main droite dans la poche intérieure et après quelques secondes en tira un petit opinel, parfait pour occire les champignons ou pour trancher le pain lors d'un pique-nique. Qu'importe, il le brandissait tel une relique comme pour se protéger. Mais comment une petite lame de métal inoffensive pouvait-elle le protéger d'une entité des ténèbres? Elle ne le pouvait pas. Et le jeune homme l'apprit a ses dépends.

L'ombre était étonnamment rapide (sûrement comme l'originale se disait-il) et avant qu'il n'ai pu dire ouf, elle avait disparue de son champs de vision. Quelque chose de froid et de tranchant se trouvait sous la gorge de l'hylien, et quelques effluves ténébreuses voyageaient sur ses épaules. Il n'en revenait pas, et sous la surprise, il avait lâché son coutelas. Une telle vitesse était inhumaine. En réalité, impressionner Tidus n'était pas très compliqué, lui n'ayant jamais combattu de sa vie. Par conséquent, il était normal que cette vitesse lui paraissait impressionnante, car un guerrier expérimenté et aguerri pouvait l'obtenir a force de duels et d'entrainements. Mais la dague sous sa gorge ne lui permit pas de s'extasier plus longtemps. Il fallait qu'il trouve quelque chose et vite. Il fallait qu'il creuse dans son imagination. Qu'il crée quelque chose capable de le sortir de cette situation pour le moins tendue. Il ferma les yeux et respira calmement. Enfin... Calmement n'était pas le terme le plus approprié, mais il fallait qu'il soit -presque- détendu pour tenter quelque chose. Car quand quelqu'un vous pointe une arme sur vous, il vous est difficile de réfléchir en général.

Quelque chose commençait a frémir sous ses pieds; la terre tremblait. Subitement, un arbre brisa les hauts fonds et poussa sous les pieds de l'apprenti élémentaliste qui s'envola alors vers les cieux. L'ombre recula afin de ne pas se faire happer pas les branchages et les feuilles qui commençaient à apparaître. Quand l'arbre fut complètement formé, Tidus lança un cri de victoire:

"Tu t'attendais pas à ça hein?!"

Son sourire radieux fut vite abandonné au profit d'un air contrarié quand il vit que l'ombre commençait a escalader l'arbre pour atteindre son adversaire. Mais il avait sa petite idée. Il tendit sa main vers le sol et densifia le feuillage de sa création, puis quand le clone de Withered arriva a ses pieds, il sauta vers les profondeurs. Avant d'entrer en contact avec l'eau, il regarda l'imitation de la gérudo, tandis le bras dans sa direction et hurla:

"Brûle!"

Une boule de feu sorti de ses mains et l'arbre s'embrasa, la créature de l'ombre devenant alors prisonnière des flammes. L'hylien regagna le bords et jeta un dernier regard vers son ancien adversaire. Etait-ce le danger qui lui avait permis de se débrouiller ainsi? Peut lui importait, il allait à présent aider Withered. Seulement, il n'en avait pas fini avec son ennemi. Le clone sorti de l'arbre en flamme, et sauta sur sa cible. Celui-ci n'eut que le temps de se retourner, et para les coups de dagues en plaçant son bras devant lui par réflexe, comme pour se protéger de la vision d'un coup. Comme quoi, les réflexes de trouillards peuvent sauver une vie. Cependant, il fut projeté contre l'arbre mort se trouvant au centre de la pièce. Le choc lui coupa le souffle et lui fit comprendre le mot douleur, sa condition de simple hylien gringalet sans aptitudes au combat le laissant très vulnérable aux chocs de la bataille. L'ombre se rapprocha de sa victime et la saisit fermement, de façon a ce qu'elle ne bouge plus. le contact avec cette entité le brûlait atrocement; celle-ci lui maintenait le bras droit au sol d'une poigne puissante. Alors que l'ombre allait abattre son arme sur le jeune homme, celui-ci brandit son gant vers le coeur de la créature et déclara d'une voix essouflée:

"Cette fois... Tu vas... Tu vas absorber et faire une nouvelle fois ce que jte dis, c'est clair?!"

Une lumière blanche apparut au creux de la main de Tidus, aveuglant sa cible. Puis celle-ci se fit absorber par le gant, remplissant l'ancienne jauge de terre qui après que l'arbre fut crée avait été vidé. Mais le liquide présent dans le tube était noirâtre, comme si un nouvel élément avait remplacé le précédent.

L'élémentaliste était épuisé. N'ayant pas l'habitude de combattre, tout ces efforts (bien qu'ils ne soient pas extraordinaires au niveau physique pour un vrai guerrier) l'avait épuisé. Il regarda du côté de Withered pour s'assurer qu'elle s'en sortait bien (du moins il l'espérait). Une certaine fierté germait dans son être. Il avait vaincu son premier véritable ennemi, même si cela avait dû lui valoir un bras brûlé et une côte cassée. Pour la côte il n'en était pas sûr, il n'avait pas encore essayé de se lever. A vrai dire, il n'était pas vraiment pressé de le faire... Il resta donc quelques instant allongé a écouter l'eau qui frémissait, puis progressivement, il se mit a penser aux cris des mouettes, puis a la plage de Termina ou il allait avec sa famille l'été. Son imagination le portait très loin de cet endroit morbide, l'éloignant de la douleur qui le prenait. De l'ombre commença a lui recouvrir le visage, et son subconscient traduisit cette information en un palmier qui, de ses feuilles délicates, apportèrent un peu de fraicheur à l'hylien, le protégeant du soleil qui agressait la peau blanche du jeune homme.

Mais cette ombre qu'il interprétait comme de la végétation était-elle Withered qui se penchait vers son compagnon d'infortune ou au contraire le clone aux intentions malveillantes pour transformer Tidus en petit dés coupés menu à mettre dans son prochain repas? Après tout, rien ne dit que les ombres n'ont pas une alimentation omnivore et équilibrée...

Son adversaire augmentait sa vitesse et sa puissance à mesure qu'ils échangeaient des coups. Elle décida donc de passer à la vitesse supérieur elle aussi, ne pouvant aller retrouver son coéquipier dans l'instant. Elle enchaina donc les frappes de plus en plus rapidement, et de plus en plus sournoisement. Mais la créature d'elle parait tous ces coups. Tous, sans exception. Withered grimaça. Elle avait pris le jeune homme pour un maladroit doublé d'une tête en l'air, mais ce combat semblait lui prouver le contraire. Car l'adversaire en face d'elle n'avait pas d'armes, mais les coups qu'il lui assénait étaient vraiment puissant.

Mais ce que la jeune femme ignorait, c'est que ces créatures ne reflétaient que l'apparence de leurs adversaires, et nullement leur technique ou leur force. Mais ça, seuls les mages utilisant ce type de magie étaient censés le savoir...

Un arbre jaillit dans son dos, et elle entendit faiblement la voix de Tidus qui s'élevait. Elle le remercia intérieurement, puis se lança en arrière sur le tronc. Lorsque ses pieds touchèrent l'écorce, elle se propulsa avec vitesse sur le clone, les entrainant dans une étrange valse au fond de l'eau. Habillée plus commodément, elle put lui asséner suffisamment de coups assassins pour remonter tranquillement à la surface. Elle vit alors l'arbre bruler, mais un son attira son attention. Son adversaire était sorti à son tour, mais il semblait déjà moins vivace. L'eau gorgeant encore ses vêtements, elle ne pouvait pas se lancer dans une acrobatie pour l'attaquer par derrière. Elle attendit que la créature vienne à elle.

Une lueur blanche illumina la pièce. Son adversaire croisa ses bras devant lui, paniqué. Il reculait, semblant terrifié par la lumière qui émanait du gant supposa-t-elle. Elle saisit sa chance, se rua sur lui et lui trancha la tête d'un geste vif. La créature ne se mit pas à saigner -ce qui l'aurait surprise- mais se volatilisa dans un brouillard opaque. Elle jeta un regard hautain à l'emplacement où se trouvait il y a quelques secondes son adversaire magique. Elle resterait sur ses gardes, pas certaine que la créature ne pourrait pas revenir.

L'arbre, ou du moins ce qu'en avait laissé les flammes, avait percé un trou dans le plafond. Une lumière en émanait, mais Withered n'aurait su dire si c'était celle du soleil ou non. Elle s'approcha du jeune homme, avachi contre le tronc. Elle se pencha, l'observant. Il n'avait pas l'air gravement blessé, juste épuisé. Elle le regarda longtemps. La disparition du clone à l'effigie de la jeune femme ayant disparu, elle eut un petit sourire. Les apparences étaient sacrément trompeuses, aussi elle se promit de faire plus attention la prochaine fois, car son compagnon dans cette aventure était quelqu'un qu'on ne prenait pas à la légère. Certes, il avait bien caché son jeu -trop d'ailleurs- mais le résultat était là. Il était loin du piètre combattant qu'elle avait imaginé.

"... Bien joué."

Elle parlait plus pour briser le silence devenu oppressant et pour essayer de voir la réaction de l'hylien (était-il en état de réagir seulement ?) que pour le féliciter réellement. Elle n'était pas du genre à exprimer tout ça à voix haute, ses gestes lui prouveraient.

Elle s'assit à côté de lui, continua à parler.

"Nous avons deux portes à franchir, et une issue probable au plafond. Je te suis jeune homme !"

Elle garda la question qu'elle avait sur les lèvres "Mais comment t'appelles-tu ?", décidant que s'il n'était déjà pas en état de lui répondre, elle éviterait de renforcer son malaise. Elle ferma les yeux, mais continua d'observer le monde autour d'elle avec ses autres sens. Il serait bien bête de se faire avoir à ce moment là...

Tidus n'avait pas quitté sa plage imaginaire et bronzait au soleil. Le sable fin lui chatouillait les doigts de pieds, des palmiers vivants lui aéraient le visage avec leurs gigantesques feuilles quelques mouettes voletaient au dessus du jeune homme. Lorsque Withered le complimenta, son subconscient fit apparaître de petits nuages blancs afin de former la phrase "Bien joué!" dans le ciel bleu azur. L'hylien esquissa un sourire ravi, et s'écria:

"Je n'y suis pour rien vous savez... Tout ceci, c'est grâce à mon gant!"

Fausse modestie. Il ne pensait pas un mot de ce qu'il disait... Enfin si, il était conscient que ce n'était pas vraiment lui qui était a l'origine du résultat de la bataille, mais après tout, il était dans son rêve, il pouvait se le permettre. Sous cette annonce, un public composé d'étoiles de mer de de bigorneaux applaudirent a tout rompre dans un cliquetas de pinces et de bruits étranges (une étoile de mer qui applaudit, ça vaut le détour sur le plan visuel et auditif soit dit en passant). Mais la plaisanterie ne dura pas. Le soleil troqua son sourire radieux pour une mine triste et pleine de larmes, les nuages noirs chassèrent le ciel bleu qui après avoir déclaré qu'il résisterait a l'oppresseur, fut contraint d'abandonner et de s'exiler sur l'ile de Sainte Mathilde toute proche, celle de la poire Belle Hélène (au surnom fantaisiste du au fait qu'elle avait la topographie d'une poire) étant déjà occupé par un étrange et petit personnage se baladant avec un chapeau en feutre noir qui ne cessait de répéter à un petit objet rond s'appelant Wilson avec des yeux et une bouche dessinée dessus que la prochaine fois, "il les aurait ces enfoirés de prussiens". La pluie commença à tomber et les palmiers tentèrent au mieux de protéger leur invité.

Et soudain, une vision d'horreur.
Tatie Janine, en maillot de bain et sur une planche de surf. C'était comme voir un stalfos en deux pièces tentant un concours de vitesse. Comique et affreux a la fois. En plus, cette chose squelettique et fripée parlait, et déclarait d'une voix stridente:

"J'ARRIIIIIIIIIVE!!!"

Il fallait qu'il se réveille. Il ne pouvait pas subir un choc psychologique si dur dans son propre rêve, il en deviendrais fou, se refermerait sur lui même et passerait son temps a manger du chocolat devant des sitcoms hyliens à l'eau de rose pour se consoler d'avoir vu un jour une telle monstruosité de trop près. Il se pinça le bras gauche. Rien ne se passa. Il tenta alors le droit. Cette fois-ci, le résultat fut immédiat. Le contact lui rappela qu'il avait une brûlure a cet endroit là, et il se mit a ressentir de nouveau la douleur. Tout devint flou autours de lui, puis il ouvrit les yeux et hurla:

"WAAAAAAAAAAAAAAAAAYEUUUUH CA BRUUUULE!!!!!!"

Maintenant que l'adrénaline était partie, il pouvait ressentir toute l'étendue des dégâts causés par son opposant maléfique. Il fonça en direction de l'eau et plongea son bras dans les profondeurs, restant a l'horizontale quelques temps, un sourire béat sur le visage, comme si le contact de quelque chose de froid lui faisait un bien fou. Withered devait le prendre pour un imbécile dans cette position, mais il n'en avait rien a faire. Il avait mal, point final. La fin justifie les moyens.

Pendant qu'il se "refroidissait", il remarqua qu'il n'avait rien de cassé (ce qui était fort rassurant) et il vit également le trou que son arbre avait causé au plafond. De la lumière en sortait. Il tenait peut-être sa sortie, et il pouvait y accéder, l'arbre n'ayant pas brulé assez pour se transformer en un tas de cendre. Après que la brulure fut moins douloureuse, il fit signe a la gérudo d'approcher et tenta l'escalade. Tidus adorait escalader les arbres. Quand il était petit, il s'amusait a fabriquer des cabanes, mais le moment aurait été mal choisi d'en faire une tout de suite (sauf si bien sûr il voulait habiter dans le temple de l'eau). Tout en grimpant, il s'écria:

"Suit mon itinéraire si tu n'as pas envie de te retrouver de nouveau en bas."

Non pas qu'il voulait donner des cours d'escalade a Withered, il pensait d'ailleurs qu'elle devait sûrement bien s'en sortir. Seulement, certaines choses simples peuvent se compliquer drastiquement, et Tidus avait remarqués que quelques branches qui semblaient sûres au premier abord n'étaient en fait que de viles ramures creuses, rongées par les flammes et prête à casser dès qu'une créature au poids similaire a un insecte aurait posé le pied dessus. Arrivé au sommet, il attendit que la jeune femme finisse son escalade, proposa sa main pour l'aider a remonter a la surface, puis s'allongea sur l'herbe. Car a présent, il se trouvaient au bord du Lac Hylia, dans une petite rive qui n'était pas visible de l'autre côté du plan d'eau. L'élémentaliste poussa un soupir de soulagement, et s'écria:

"C'était une sacré aventure non?"

Il était conscient du danger que lui et la combattante avaient parcourus, mais c'était la chose la plus impressionnante, excitante et délicieusement mystérieuse qu'il avait vécu jusqu'alors. Il avait eu sa première vraie aventure.

[WILSOOOOOOOON XD pardon j'ai pas pu m'en empêcher u__u ^^]

L'hylien souriait. Il semblait sur un petit nuage lorsqu'il lui répondit :

"Je n'y suis pour rien vous savez... Tout ceci, c'est grâce à mon gant!"

Elle crut alors qu'il était conscient et elle s'apprêtait à continuer la discussion, quand il se mit à faire de drôles de... grimaces. La terreur se lisait sur son visage, crispé dans une moue de dégout profond. Il suait à grosses gouttes, eut presque des spasmes. Avait-il la vision de milles serpents rampant sur son corps ? Celle de sa famille brulant dans les flammes de l'enfer ? Ou bien celle d'une immonde araignée l'ayant emprisonné dans une toile infinie ? Elle pencha la tête. Son regard n'était pas compatissant, juste curieux. Il fallait absolument qu'elle apprenne à recréer ce sentiment de terreur obscure chez ses prochains adversaires... Reste à savoir ce qui pourrait effrayer autant que le cauchemar du jeune homme...

Il y eut un bref moment de calme, l'hylien ne bougeant presque plus. Elle en profita pour se lever, et à l'instant où elle commença à étudier l'arbre carbonisé, il y eut un grand bruit, capable de réveiller un mort.

"WAAAAAAAAAAAAAAAAAYEUUUUH CA BRUUUULE!!!!!!"

Elle se retourna avec vitesse, pour découvrir le jeune homme le bras plongé dans l'eau, heureux. Elle soupira, secoua la tête. Oui, l'hylien cachait VRAIMENT bien son jeu. Mais elle repensa à son clone, et sourit. Il l'avait battu, et si elle avait été superstitieuse, elle aurait pu voir un signe dans leur combat respectif. Elle regarda l'homme se rafraichir.

Il vint près de l'arbre, fit signe de le suivre. Il escaladait avec vitesse et agilité, et même si elle n'entendit pas ce qu'il lui adressa, elle suivit son chemin d'instinct. Le désert n'était pas connu pour ses étendues verdoyantes d'arbres, aussi l'escalade n'était pas monnaie courante dans le monde de Withered. Elle arriva tant bien que mal en haut, accepta la main de Tidus avec plaisir. Le jeune homme s'effondra dans l'herbe, un sourire au visage.
Elle se retourna un instant vers le trou, pensant venir une refaire une escapade pour voir si le temple n'abritait pas quelques artefacts dignes de ce nom. Mais elle eut à peine le temps de formuler cette pensée que le trou se referma sans un bruit, sans un tremblement, magiquement. Elle se demanda si l'hylien l'avait seulement remarqué.

"C'était une sacré aventure non?"

Elle acquiesça, s'assit à côté de lui. Elle soupira à son tour. Puis elle se tourna vers lui, l'air curieuse.

"Ah ça... Mais dis moi, je ne connais toujours pas ton nom. Et j'aimerais ramener autre chose que des blessures de cette aventure."

Elle lui fit un sourire, sincère et chaleureux. Cette escapade l'avait épuisée, elle était plus disposée à la discussion qu'en temps normal.

[La première fois que j'ai vu le film jdevais avoir 8-9 ans, j'étais super triste quand j'ai vu Wilson partir au loin xD
Sinon je dois avouer que je n'ai pas une grande inspiration pour les scènes de discutions (qui en règle générale n'ont pas beaucoup de matière pour la narration), donc ça sera assez court ^^"]

"Ah ça... Mais dis moi, je ne connais toujours pas ton nom. Et j'aimerais ramener autre chose que des blessures de cette aventure."

Tidus était presque surprit par cette phrase, à cause d'une vieille habitude; qui pouvait bien lui demander son nom, si ce n'était pas un créancier, son patron ou tout autre personne qui ne voulait certainement pas son bien? Withered n'était certainement pas un agent des impôts du royaume, et encore moins sa patronne... Cela aurait brisé le mythe. Il comparait la gérudo avec la tomate sur patte et.. Non. Aucune comparaison possible. Et même si il y avait une chance, une infime, ridicule et microscopique -voir nanoscopique- chance que ces deux personnes ne soient qu'une, il préférait chasser tout cela de son esprit.

"Je m'appelle Tidus. Tidus Oswald."

Il n'avait pas mentionné le [strike]stupide[/strike] pseudonyme qu'il avait lui même crée pour donner l'impression -si jamais elle donnait autre chose que du dédain- qu'il était une légende. Withered en avait bien trop vu pour qu'il puisse jouer au héros qu'il n'était pas.

"Et je ne connais pas le tiens non plus." souligna l'hylien.

En effet, il aurait bien aimé connaître le patronyme de la personne avec qui il avait vécu cette aventure. Et puis comme la question avait été posée pour lui, c'était un simple retour des choses.

La réponse de la combattante laissa un blanc dans la discussion. Non pas que l'annonciation de son nom avait plombé l'ambiance, mais seulement, Tidus ne trouvait rien d'autre a dire. Il n'était qu'un simple fleuriste, et qu'est-ce qu'un fleuriste pouvait raconter à une experte des dagues? La réciproque était valable, et il pensait que la gérudo ne devait pas savoir par où commencer (ou alors elle ne cherchait pas, ce qui était une autre solution). Au moins, tout deux pouvaient profiter du silence ainsi que du bruit de l'eau clapotant sur les rives du lac, du son des criquets, du bruissement de l'herbe sous une fine brise rafraichissante... Tout ce qui détendait le jeune homme quand il était seul. Les silences coupant les phases de dialogue le rendait terriblement mal à l'aise, lui qui était tellement habitué a parler n'importe quand, avec n'importe qui. Il glissa alors:

"Pourrais-je en savoir un peu plus sur toi?"

Il n'allait pas raconter sa propre vie qui n'avait rien de passionnant (sauf si son interlocutrice le lui demandait, ce qui l'obligerait a balancer un tas de banalités et de clichés sur les familles heureuses, lui n'ayant jamais manqué de rien), alors autant parler de celle de la jeune femme.

[Pas de soucis =) vu les courts post que je fais par rapport à toi ... .__.]

Elle avait seulement donné son prénom. Quoi de plus normal lorsque l'on ne dispose pas d'un nom de famille ? Mais cette absence lui évitait un quelconque attachement, et ne lui avait jamais réellement manqué. Même s'il lui arrivait d'en inventer un quand la situation l'exigeait, mais il ne lui paraissait pas utile d'en donner un à Tidus.
Bien sur, on l'appelait aussi l'Ambassadrice des Limbes, mais ici elle n'était que Withered, et non un soldat des Profondes Ténèbres. Le jeune homme n'avait pas besoin de connaitre cette facette de sa personne, du moins tant qu'ils ne seraient pas ennemis.
Un blanc suivit ses paroles, mais elle n'en fut pas gênée : c'était une femme de silence, extrêmement taciturne. Sauf quand la fatigue abaissait ses barrières.

"Pourrais-je en savoir un peu plus sur toi?"

Un peu plus sur elle ? Elle n'allait certainement pas lui raconter sa vie -la fatigue la tiraillait, mais quand même pas assez-, elle n'avait en plus pas grand chose à lui dire, sa vie n'étant connue que d'elle seule.. Et d'Eklips'. Aussi elle préféra détourner la conversation sur un sujet qui l'intriguait, et afin d'éloigner les pensées du jeune homme de sa question. Le secret était une chose essentielle pour elle.

"Que faisais-tu avec ce gant avant que j'arrive ?"

Elle avait des doutes quand à acquisition de l'objet par Tidus. Il ne le maitrisait absolument pas -s'il était seulement possible que quelqu'un le maitrise-, et elle avait vu un second homme disparaitre avant qu'elle ne s'approche.

[Encore désolé pour le temps de réponse assez long, mais actuellement j'ai pas trop le temps d'aller sur HJ >< ]

"Que faisais-tu avec ce gant avant que j'arrive ?"

Tidus hésitait a répondre. Avait-il vraiment le droit de divulguer les détails de ce qu'il faisait, l'existence de son maître qui finalement devait sûrement en cacher plus qu'il ne le laissait paraître?
A vrai dire, il n'en avait rien a faire. Withered en avait trop vu pour qu'il puisse tenter de cacher quoi que ce soit, et puis son maître ne lui avait pas tout dit au sujet du gantelet et des risques encourus, il n'avait donc aucun compte à lui rendre. il décida alors de commencer son histoire par le début: le réveil en panne.

"J'étais a une fête chez un ami et je dormais chez lui... Malheureusement, son Anju réveil-cocotte (tm) n'a pas fait ce qu'il avait a faire, c'est à dire me réveiller. Et comme par hasard, il y avait des bouchons sur la voie menant au bourg, et je suis arrivé en retard a mon boulot."

Il hésitait a dire qu'il était fleuriste, car ce n'était pas la condition sociale la plus valorisante.

"Mon patron est du genre... Comment dire... Tu connais Monsieur Patate? Tu sais, ce jouet aimé de tous les enfants dont ils font la pub partout dans le bourg? Il faut dire qu'il commence un peu a dater parce que bon, j'en avait un quand j'étais gosse... Enfin bref. Quoi qu'il en soit, cette patate sur patte sait changer de couleur lorsqu'il s'énerve, et comme j'ai expliqué mon retard d'une façon peu convaincante..."

*Peu convaincante... Pour ne pas dire catastrophique!*

"...Il s'est énervé, et m'a mis au travail à la chaine. Et c'est là que le type qui m'a filé ce gant est apparu."

Il marqua une pause, comme pour attiser un suspens qui n'en était pas un.

"Il cherchait des disciples. C'est un maître paysagiste. Et j'ai été choisi!"

Un sourire amusé s'afficha sur le visage de Tidus. Il ne voulait pas non plus raconter la façon dont il avait passé le test de sélection; non pas qu'elle soit ridicule au point que cette anecdote ne soit pas racontable (quoique...), mais cela aurait montré son attachement enfantin pour Monsieur Patate. A croire qu'il n'aurait eu que ce mot a la bouche durant toute la journée.

"Et quand tu m'a vu, je m'entrainais a faire "quelque chose", c'est a dire tout ce qui pourrait ressembler a quelque chose sur le plan hylien, et non une forme inconnue de notre monde. Et j'aurais dû être viré si jamais rien de toute notre aventure ne se serait passé, car je ne sais pas où j'aurais trouvé la force de créer ne serait-ce qu'une huitre."

Pourquoi l'huitre? Selon son professeur de philosophie hylienne (lorsque Tidus était scolarisé au lycée hylien Sainte Farore), c'était l'animal le plus bête de la création, alors à quoi bon créer un mollusque marin totalement inutile? Pour le jeune homme, c'était juste le met qu'il attendait en plateau le jour de l'An. Au moins, il aurait pu la manger si jamais il avait réussi à la créer l'assaisonnement qui allait avec.

"Au fond, j'avais espéré un miracle, et je l'ai eu."

Il se mit a sourire de nouveau, mais non pas par amusement. C'était un sourire serein et sincère.

Elle écouta l'histoire du jeune homme avec un attention sincère. Elle fut un peu perdu lorsqu'il parla d'un certain "Monsieur Patate", n'ayant jamais rencontré cet objet au bourg ou ailleurs, mais se fit facilement une idée de ce que c'était. Elle faillit rire lorsqu'il lui expliqua que son patron avait l'étrange faculté, en plus de ressembler à une patate si elle avait bien compris, de changer de couleur instantanément. Elle se retint pour ne pas couper l'explication de son interlocuteur, mais aussi car elle n'avait pas l'habitude de se lâcher ainsi. Surtout avec un quasi-inconnu. Quasi, car maintenant elle connaissait son nom, même s'il ne s'agissait pas forcément d'une information d'une grande importance si elle ne le recroisait pas par la suite.

Il termina son histoire par un sourire, qu'elle lui rendit, en plus timide. Elle s'étira, regarda les alentours. Ainsi, Tidus était en possession du gant grâce au test que lui faisait faire un maître paysagiste. Elle eut des doutes sur la réelle profession du "maître", mais n'en fit pas par au jeune hylien. Peut-être son intuition était mauvaise, et il valait mieux ne pas inquiéter le jeune homme avec ça. Comment le paysagiste était-il entré en possession du gant, et pourquoi le donner à Tidus ? Elle savait que ces questions resteraient probablement sans réponses pour elle, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de les poser dans sa tête. Elle avait décidé de laisser le gant à l'hylien, d'abord car il semblait difficilement maitrisable, mais aussi car elle avait presque de la sympathie pour lui. Il était maladroit certes, mais il ne semblait pas dépourvu de bonnes capacités physiques et intellectuelles, et son histoire l'avait amusée. Il était d'une sincérité marquante, en plus d'avoir un visage avenant. Aussi, tant qu'elle n'en aurait pas besoin, elle ferait en sorte de ne pas devenir ennemie avec le jeune homme.

Elle soupira. Si le maître paysagiste revenait, il valait surement mieux pour son apprenti qu'il soit seul. Elle regarda Tidus, puis se leva en époussetant sa tenue. Elle grommela dans son absence de barbe, contrariée d'avoir perdue sa tunique lors de la chute dans le premier lac. Elle se dirigea vers la rive de l'îlot, prête à partir.

"Je pense que si tu veux réussir ton test, il vaut mieux que tu sois seul lorsque ton maître reviendra."

Elle s'étira une dernière fois, un large sourire aux lèvres.

"J'espère qu'il sera heureux de ne pas trouver d'huitre !
Bon courage pour la suite, Tidus Oswald. Peut-être nous recroiserons-nous par la suite..."

S'il lui répondit, elle n'y fit pas attention. Elle appela les papillons, qui l'entourèrent d'une robe vermeille. Elle s'éleva au-dessus de l'eau, et traversa l'étendue, sans un regard en arrière.


[HRP : Ma foi, bien sympathique ce RP avec toi =] Merci ! ]