Au bord de l'eau

J'suis nul pour les titres u_u [RP privé]

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L'angoisse commençait à faire son nid dans le ventre de Judith à mesure que les secondes durant lesquelles le blond la remontait passaient. Une ombre passa à la limite de son champ de vision. Cette ombre fit faire un pic à son angoisse et de nouveau elle rencontra l'eau. C'était une journée de bain forcé songeât-elle. Mais l'eau, elle en avait assez. Elle était trempée jusqu'aux os, sa robe collait à son corps et elle trouvait cela fort désagréable... De plus avec sa lance elle se retrouvait plus désavantagée qu'autre chose, mais la présence de l'arme ambrée la rassurait. Avoir une alliée près de soi est toujours réconfortant. Elle ne savait pas ce qui se passait en haut et s'inquiétais pour ses compagnons d'infortune. Judith devait trouver une solution rapidement. On ne pouvait plus la remonter.

La chasseresse jeta un oeil à demi désespéré vers l'eau. Si jamais elle réussissait à trouver le chemin de l'arachnide elle serait sortit de ce piège. Mais serait en terrain ennemi et devrait retrouver seule la berge, et le combat aquatique, avouons le, est loin d'être son fort... Elle chassait sur la terre ferme, et aimait à la sentir sous ses pieds. La blonde inspira et expira fortement. Il fallait qu'elle tente sa seconde option. Elle se débattit dans son trou comme elle put pour replacer Freyja là où elle devait être, dans son dos. Au prix de plusieurs essais et reprise elle y parvint. Le mouvement de la lance avait éroder la terre autour d'elle, et Judith en avait plein les cheveux, mais soit, au moins cela avait eut le mérite de rendre son piège un peu plus large.

C'était le moment de se mettre à l'action ! Sa dague dans sa main gauche elle tata la paroi de sa main droite pour trouver une prise et y parvint. Tirant un peu pour voir si celle ci tenait elle put s'assurer que tel était le cas. Soulagée elle tira pour se propulsée vers le haut tandis que sa main gauche faisait se planter la lame un peu plus haut, lui procurant un appui. Le trou n'était pas si haut en vérité, mais l'ascension lui parut interminable et difficile, surtout avec son bras gauche meurtri. Heureusement, ce n'était qu'une morsure, une plaie, cela pouvait se soigner.
Sa main accrocha finalement de l'herbe. Enfin ! Sortit de ce piège, utilisant ses jambes pour se propulser, aider de son bras, elle arriva sur cette chère terre ferme et herbeuse. Elle ne put contenir un sourire de soulagement.

Mais pas le temps de se reposer, la situation n'était pas à l'avantage des vivants. Quelle répugnante vision que celle de cette putréfaction ambulante. Judith eut une moue de dégoût en voyant l'horreur putréfiée, puis une mine ébahie en voyant la force dont un tel corps frêle à l'air si fragile était capable. Mais qu'est-ce qui se passait ici ?! Elle y réfléchirait plus tard, il fallait pour le moment qu'elle se concentre sur ses actions. Le plus proche d'elle était le blond, encerclé par ses maudites bestioles... En un instant sa dague était dans son fourreau et Freyja en main. Un sourire carnassier sur les lèvres de la jeune femme. Enfin elle allait pouvoir frapper. En un éclair la lame s’abattit sur une première araknon, puis une deuxième, et encore et encore la lame s'abattait, tranchait, découpait, broyait jusqu'à ce que arachnide ne fut plus.


" Ça va ?"

Lança Judith à son sauveur, maintenant sauver. Maudites bestioles, elle les massacrerais toutes pour lui avoir fait passer une mauvaise journée ! La situation ici à peu près sous contrôle une voix lui parvint aux oreilles, c'était le chevalier blond qui avait l'air mal en point. Et la blonde maudit une nouvelle fois autant qu'elle put ces sales bestioles, en la faisant tomber à l'eau sa trousse de secours à sa ceinture était trempée, certains onguents devait être inutilisable, et ses bandages trempés... Enfin, elle espérait que le chevalier aux atours dorés ne se plaindrait pas trop. Détachant la trousse de cuir elle la lança comme elle put sur l'homme blessé.

"C’est dangereux de partir sans être préparer à toute éventualité, prends ça !"

Sans être préparer... Personne aujourd'hui ne s'était préparer à ça... Dans son geste l'homme tombé à l'eau, maintenant et heureusement, sur la terre ferme, entra dans son champs de vision, se déplaçant comme il pouvait, quelle proie facile... En courant Judith alla se placer près de l'homme pour le protéger contre toute attaque.

"...couper l'accès immédiatement."

Ces paroles lui revinrent étrangement en mémoire... Proférées un peu plus tôt vers l'homme en armure. Très bien, pour le moment, elle s'occuperait de cette tâche comme elle pourrait. Sa montée l'avait fatigué et son bras, même si la blessure n'était pas grâve, lui faisait tout de même mal. Mais elle vivante, aucune saleté de bestioles ou chose morte vivante n’accéderai au lac.








Les Araknons - Dalan.

Blessé. Sa proie était blessée. Elle même souffrait, mais que de réjouissances que de savoir sa propre traque en arriver à terme. La vérité était qu'elle ne pouvait tout bonnement pas perdre : tant qu'elle protégerait la Vie, la Vie la protégerait en retour.
Aussi elle frappa à nouveau. Non pas une fois. Non pas deux fois, non pas trois fois. Non pas quatre. En fait, elle ne put pas même frapper une seule et unique fois. Elle fut arrêtée par un coup de dague qui perça la carapace osseuse. La rage prit son esprit, et quand bien même ne voyait elle rien, elle se retourna de là d'ou provenait le cou, avant de foncer tête baissée. Le destin semblait vouloir qu'elle échoua dans tout ce qu'elle entreprenait : elle manqua sa cible. L'élan du bond l'emmena se fracasser contre un pic de pierre resté hors de l'eau, avant de chuter dans un vacarme digne des plus grosses pierres. L'animal coula.

Mais, déjà sous l'eau remuait la Vie. Toutes deux mortes, toutes deux vivantes. Car tel était la volonté de la Vie.
Elles surgirent de l'eau, silencieuses comme des ombres, mais agiles et prestes comme des lynx. Discrètes et d'autant plus dangereuses. Comme neuves, les yeux frappés d'un blanc de lait. L'une se dessina derrière la chasseresse, l'autre au dessus du gamin. Bien surprenant, pensez vous ? Il est néanmoins important de savoir qu'un parent de l'Araignée, quelqu'il soit disposes de facultés naturels pour l'escalade. La famille des arachnides est équipés d'un épiderme tout spécial qui lui assure une adhésion presque parfaite sur une gamme de surfaces si large qu'il semble impossible de jamais piéger ces créatures si effrayantes aux yeux de nombres d'Hyliens.

Et les Ombres s'effondrèrent sur les deux jeunes gens.







Le Revenant - Le pouvoir de la Vie.

Qu'importait les blessures, dans la mort ? Qu'importait les souffrances dans la mort ? Loin d'être aussi insensible qu'un Hache-Viande pouvait l'être, il disposait en revanche de deux fois sa force, et de la même incapacité à craindre la fin. La rage l'emplit néanmoins quand se mit à pendre un fragment de sa mâchoire. D'un geste d'une puissance ridiculement trop élevée, il repoussa l'homme qu'il avait giflé, perçant par cinq fois sa poitrine – autant qu'il avait de doigts restant sur cette main-ci, à dire vrai. – Puis, dans un geste transpirant son courroux, il agrippa à deux mains les restes de sa bouche, avant de l'arracher dans une scène aussi macabre que sordide. Aussi violente que déplaisante. Bruit d'os brisés – déchirés –, giclées de sang noirci par les eaux sans fond du lac.

Sa bouche et sa langue toujours en main, il jeta celle-ci droit sur l'épéiste aux trois sabres, alors que celui-ci se jetait sur lui. Ce ne fut pas bien longtemps qu'il resta au sol. Il avait compris, un instant plus tôt, qu'il se ferait démembrer autrement. Son poing visa le visage du Garde Royal. De quoi lui enfoncer la gueule pour le restant de ses jours. Parallèlement, son pied fonça droit vers le foie du même homme.
Conscient néanmoins qu'il avait affaire à tout un groupe – et que c'était de tout un groupe qu'il souhaitait se venger –, il délaissa l'homme aux cheveux de prairie, pour se concentrer pour celui à la tignasse de miel. Liant ses deux mains l'une contre l'autre, il assena sur le crâne de l'homme encore tout éreinté un coup de poing ravageur.







Car il est des Loups... –

Issue barrée. Nul part ou continuer. Partout, de l'eau, de l'eau, et encore de l'eau. Une eau noire, qui monte sans jamais s'arrêter. Une seule crainte : qu'elle noie tout. C'était comme si à eux venaient la Mer. Il paniquait. Sans oublier ce vrombissement intense et omniprésent qui lui vrillait les oreilles. Menacé. Il était en danger.
L'animal détroussa à nouveau les babines, grognant ouvertement contre ce noir de suie qu'il avait fini par comprendre être de l'eau. Quand ses pattes s'étaient retrouvées trempées... Il avait réalisé.

Ses crocs luisaient de salives – ou de bave, qui sait ? – autant qu'ils ne brillaient de violence. Il gratta le sol, terre mouillée, de sa patte avant, rageur. Chaque instant, le bruit se faisait plus puissant, toujours plus fort, toujours plus dangereux. Il avait véritablement l'impression d'être cerné en ce jour de crue. Comme pour accompagner le tintamarre, son propre grognement se fit plus intense et plus préventif : sous peu il allait mordre.

Mais le Loup à la robe brisée se savait trop faible pour vaincre. Il n'était pas vieux, certes, mais bien trop diminué. Le sang collait ses poils entre eux, et une balafre lui barrait l'oeil, tandis qu'une autre lui déchirait le museau. Il sentait la chair qui pendait de son épaule ravagée, la douleur qui le perçait, par delà les murailles de fourrure, de tissu ou de muscles. Mais plus que tout, il se sentait divisé. Il allait mourir incomplet.
Incomplet mais vengé. D'un bond puissant, il se jeta dans la mêlée.

[scroll]***[/scroll]

L'animal jaillit des eaux, comme l'eut fait un dauphin. En toute grâce, en toute élégance, il perça la surface aquatique, à des dizaines et des dizaines de coudées de là, bien loin derrière le Temple de l'Eau, demeure de la Princesse et Sage Zora.
Ses pattes se posèrent sur l'eau – douces, en dépit de la douleur qui l'assaillait et le rendait fou. Autrefois quelques bénédiction d'origine divine, il était désormais devenu tourment et fléau pour toute la région.

Le sang mouillait ses babines, et son épaule déchirée laissait traîner toute une coulée rouge sombre sur le Lac. Un sang qui n'avait strictement rien de commun avec celui d'un loup standard.
De fait : Il était rare de trouver des loups dont la hauteur au garrot dépassait d'une à deux têtes celle d'un homme. Pis encore, un loup marchant sur l'eau sans nager devait être un fait légendaire et historique. A chacun de ses pas, l'eau semblait s'éclaircir, et la vie se développer à une vitesse folle. Pourtant, dès lors qu'il relevait la patte, tout ce qui semblait vivre et naître un instant plutôt mourrait instantanément, tombant dans un état de décomposition avancé. Comme à chaque goutte qui tombait, par ailleurs, la surface recouverte du sang de l'animal semblait vieillir de cent années.

Au pas, il franchit peu à peu la distance qui le séparait du temple. Les Araknons s'écartaient sur son chemin, et toutes fuyaient cette espèce de cordon ombilical qui reliait la bête (la maintenait prisonnière..?) à une plante immergé. Quelques nénuphar si large qu'il pourrait aligner une demi douzaine de cavaliers. Le filin en lui même n'était pas moins imposant, occupant tout le tronc de la bête aux allures démoniaques. Par delà une robe brisée poussait un lierre – étouffant – d'une variété peu banale. Aux couleurs vertes et mauves, il semblait enserrer l'animal dans une souffrance responsable de sa folie, briser son esprit et le maintenir prisonnier de sa douleur.
Car le Sceau de Vie n'aspirait à rien sinon rejoindre son entité et son maître.

Bien rapidement, les Araknons fuyantes avertirent leurs semblables sur les berges. Des centaines ; non ; des milliers de ces animaux agressifs prirent pattes à leur cou, laissant les guerriers seuls aux prises avec un revenant (lequel attrapa une Araknon pour la fendre comme du beurre et se servir d'un des membres comme d'une arme) fort mal luné. Mais le loup ne se pressait pas, semant une traînée de Mort sur ses pas.

En apercevant les compagnons, il grogna, avant de pousser un aboiement. Bref. Rageur. Menaçant. Et d'un bond puissant ; il se jeta dans la mêlée.
Le reste ne fut plus que peur, souffrance et eau, alors que bondissait l'animal ici et là, insaisissable. Les endroits qu'il touchait se désagrégeaient quand il les quittait, les chaires pourrissaient quand il les mordait. Et lui hurlait.
Il hurlait à la mort.

... Alea Jacta Est ...

Quatre dés sont jetés pour déterminer la résultante des différentes actions des principaux belligérants de cette bataille aquatique. Le premier, le D3 (comporte donc trois faces), consistera en le sort de Dalan et de Judith. Le deuxième, un D2 (deux faces, cette fois-ci), indiquera quelles seront les conséquences des coups portés par le Revenant à Endë, tandis qu'un troisième (un D2, encore) fera office de prise de température pour Galastop. Quand au dernier, un D6, consistera en les conséquences de l'interaction d'un Sceau avec son environnement..

D3 :

Si le résultat est 1 :
Judith voit l'ombre qui se profile derrière elle, et bondit sur le côté et échoit dans l'eau. Se faisant, si le résultat du D6 s'avère être 5 (ou 6), Judith ne dispose pas du choix de se faire toucher puisqu'elle est d'ores et déjà sous l'eau. Elle ne risque aucune morsure, mais est blessée par les chutes dues au sceau (sans être assommée pour autant, et toujours en état de remonter)

Dalan, ne dispose pas de cette chance. L'Araknon se jette à son visage, et si jamais le résultat du D6 s'avère être 2 (ou 6) il est contraint de subir une morsure.

Si le résultat est 2 :
Dalan voit l'ombre qui se profile derrière elle, et bondit sur le côté et échoit dans l'eau. Se faisant, si le résultat du D6 s'avère être 2 (ou 6), Dalan ne dispose pas du choix de se faire toucher puisqu'il est d'ores et déjà sous l'eau. Il ne risque aucune morsure, mais est blessé par les chutes dues au sceau (sans être assommé pour autant, et toujours en état de remonter)

Judith, ne dispose pas de cette chance. L'Araknon se jette à son visage, et si jamais le résultat du D6 s'avère être 5 (ou 6) elle est contrainte de subir une morsure.

Si le résultat est 3 :
Les deux aventuriers parviennent à se débarrasser des Araknons sans le moindre soucis.

D2 :

Si le résultat est 1 :
Endë n'essuie que des blessures de faible envergures, superficielles.

Si le résultat est 2 :
Endë essuie une blessure violente, et tombe à l'eau. Dans la même logique que celle touchant Dalan et Judith, si le résultat du D6 s'avère être 4 (ou 6), il ne peux pas être mordu, mais est violenté par les chutes de pierres dues au Sceau.

D2 :


Si le résultat est 1 :
Galastop n'essuie que des blessures de faible envergures, superficielles.

Si le résultat est 2 :
Galastop essuie une blessure violente, et tombe à l'eau. Dans la même logique que celle touchant Dalan et Judith, si le résultat du D6 s'avère être 4 (ou 6), il ne peux pas être mordu, mais est violenté par les chutes de pierres dues au Sceau.


D6 :

Si le résultat est 1 :
ShinKidd se retrouve confronté au Sceau. Selon le choix du joueur, la terre se meurt sous les pieds du personnage et chute, l'emmenant par le fond (possibilité de s'en sortir moindres, mais bien réelles) ; ou le personnage se retrouve mordu, et subit de lourds dégâts magique (la zone touchée meurt instantanément, et requiert des soins avancés avant de pouvoir être réutilisée en RP.

Si le résultat est 2 :
Dalan se retrouve confronté au Sceau. Selon le choix du joueur, la terre se meurt sous les pieds du personnage et chute, l'emmenant par le fond (possibilité de s'en sortir moindres, mais bien réelles) ; ou le personnage se retrouve mordu, et subit de lourds dégâts magique (la zone touchée meurt instantanément, et requiert des soins avancés avant de pouvoir être réutilisée en RP.

Si le résultat est 3 :
Galastop se retrouve confronté au Sceau. Selon le choix du joueur, la terre se meurt sous les pieds du personnage et chute, l'emmenant par le fond (possibilité de s'en sortir moindres, mais bien réelles) ; ou le personnage se retrouve mordu, et subit de lourds dégâts magique (la zone touchée meurt instantanément, et requiert des soins avancés avant de pouvoir être réutilisée en RP.

Si le résultat est 4 :
Endë se retrouve confronté au Sceau. Selon le choix du joueur, la terre se meurt sous les pieds du personnage et chute, l'emmenant par le fond (possibilité de s'en sortir moindres, mais bien réelles) ; ou le personnage se retrouve mordu, et subit de lourds dégâts magique (la zone touchée meurt instantanément, et requiert des soins avancés avant de pouvoir être réutilisée en RP.

Si le résultat est 5 :
Judith se retrouve confronté au Sceau. Selon le choix du joueur, la terre se meurt sous les pieds du personnage et chute, l'emmenant par le fond (possibilité de s'en sortir moindres, mais bien réelles) ; ou le personnage se retrouve mordu, et subit de lourds dégâts magique (la zone touchée meurt instantanément, et requiert des soins avancés avant de pouvoir être réutilisée en RP.

Si le résultat est 6 :
Le Sceau s'en prend à tout un chacun. Chaque joueur se voit contraint de choisir l'une des deux options proposées plus haut.

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#1 'Dé à 3 faces' :

#1 Résultat :


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#2 'Dé à 2 faces' :

#2 Résultat :


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#3 'Dé à 2 faces' :

#3 Résultat :


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#4 'Dé à 6 faces' :

#4 Résultat :

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Héros du Temps

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(vide)

Il inspira un grand coup. Son visage creva la surface de l'eau tandis que ses poumons hurlaient le besoin indubitable d'air. Respirer ou mourir. Respirer ou mourir. En avalant l'air aussi bien qu'il le pouvait, il se surprit à pousser un cri. Le choc avec l'eau avait été violent, et longue avait été la chute. Il lui avait semblé qu'elle durait des années, alors même qu'il sentait le danger croître au plus profond de son être. Il lui semblait aussi qu'il avait été rattrapé avant de n'atteindre l'eau. Dans le doute, bien que cela n'ai plus grande importance, il se retourna, mais ne distingua rien que l'eau encore noire et fraîche, alors que l'aube ne pointait qu'à peine le bout de son nez.

Le courant l'emportait, alors que la soie lui collait à la peau. Il avait froid. Toujours ce satané froid. Et étrangement, il se sentait plus léger. Bien étrangement, d'ailleurs, car l'eau aurait du l'alourdir plus que le laisser plus léger. Pris d'un doute aussi inquiétant que ne l'était ce rêve au loup, il décida de plonger. Une chose était sûre ; il n'avait pas oublié comment nager, c'était encore quelque instinct qui le poussait à fendre les eaux du haut vers le bas.

Entièrement immergé, le froid n'en fut que plus mordant. La peste soit-il, par les Dieux ! Il n'en pouvait plus de ce froid. Et ses yeux grands ouvert finirent vite par le brûler. Parfois, il avait l'impression qu'un poisson allait lui rentrer dedans, avant de comprendre que la masse sans forme, au loin, était en réalité un véritable banc de Tanches remontaient contre le courant. S'il était amnésique, il était encore loin d'être idiot, et compris que se tramait par là quelque chose d'anormal.
Étrange réaction que celle qui fut sienne : cela le rassura. Il voyageait bien dans le bon sens. Et quand les poissons furent passés, il put apercevoir une forme qu'il croyait encore à son côté. A nouveau, il maudit ses mains trop maladroites : il n'avait su accrocher le fer à sa hanche de façon stable, et comme tout fer qu'il était, son seul espoir auquel se raccrocher, cette présence rassurante avait coulé.
Mais déjà à nouveau, ses poumons hurlaient à l'air. Quoique sous le coup de la surprise, en constatant que son épée demeurait au fond de l'eau, l'Hylien eut ouvert la bouche – et indéniablement bu la tasse.

Il lui fallut remonter le plus vite possible. Palmant vers la surface, il fut pris d'une violente quinte de toux alors qu'il émergeait enfin. Le courant le portait toujours plus avant, et il craignait de n'y laisser l'acier au fond. Sans plus attendre, il s'immergea à nouveau, droit vers le fond, luttant bras et jambe contre la force de l'eau. D'état de fait ; son corps n'était pas à même de supporter ce genre d'effort, et pour autant, après quelques minutes ses doigts se refermèrent (toujours avec le même mal) sur la hampe de l'épée de Maître. « Sois comme le brin d'herbe qui ploie mais jamais ne tombe. » Disait-elle. Il tira, et extirpa l'arme de la vase dans laquelle elle s'était embourbée. Avant d'être de nouveau vaincu par le courant.

On prétend parfois que sous le coup d'une forte émotion, l'humain est capable de se surpasser. Sans doute cela était-il vrai, après tout. Comment, autrement, un estropié – bâtard ou chose brisée, qu'importe – comme il l'était aurait pu réaliser pareil exploit autrement. Certes, en comparaison à ce dont pouvaient se targuer certains, il n'y avait en rien de quoi faire le fier. Pour autant, le blond restait vaincu, charrié par les eaux, éreinté après cette nage contre l'eau elle même.

Les rapides se firent plus rapides. Le courant força, et l'embouchure de l'affluent se fit plus étroite. Sans qu'il sache réellement l'expliquer, le gamin savait qu'il devait se préparer à plonger dans le grand bain. Là où l'eau serait d'un noir de suie et d'un froid de glace, là ou l'eau n'aurait de cesse de monter. Se jeter, d'un bond puissant, dans la mêlée.
Link ferma les yeux et souffla tout l'air de ses poumons ; avant de s'envoler à nouveau, éjecté par la frêle et austère cascade débouchant dans le Lac Hylia en provenance de la Vallée Gérudo.

Une fois de plus, il se sentit submergé par l'eau. Le froid l'assaillit, violent, implacable. Ses doigts ne se devisèrent pas d'Excalibur, toujours prisonnière de sa gaine. A nouveau il se hissa jusqu'à la surface, lassé de toute cette eau, et fatigué de tous ces plongeons.
La première chose à le frapper ne fut pas un Araknon – chance qu'il eut (il n'aurait pas survécu. L'adrénaline l'empêchait actuellement d'avoir mal, qu'en serait-il dans un instant ?) : ceux-ci fuyaient déjà depuis de longues minutes – mais bien l'odeur. Puanteur macabre, relents sordides, doux fumet d'une décomposition déjà trop ancienne pour que même les charognes ne fussent pas pris d'accès vomitifs. L'odeur lui brûla le nez, irritant sa gorge. Toussant tout son saoul, il hésita même à se rejeter à l'eau, pour battre en retraite. Jusqu'à ce qu'un hurlement succinct mais clair. Elle était là. Il pouvait la rejoindre. Mettre fin à cette séparation forcée. Cette division contre-nature.

L'Hylien ne se sentit même pas s'élever, ne réalisa même pas que le Loup avait stoppé son assaut sur les jeunes gens qu'il n'avait pas eu le loisir de remarquer, hormis trois (quatre..?) formes mouvantes dans l'eau, qu'il avait sans peine identifié comme n'étant pas des Araknons. Il n'avait pas remarqué non plus que son amie s'était déplacée – d'un déplacement aérien, marchant à la surface de l'eau – jusqu'à lui. Il savait simplement ce que ses doigts sentaient. Les poils – ensanglantés – de son compagnon lupin sous sa main, son museau déposé sur front, ses yeux d'or et d'azur posés sur lui, d'un air suppliant mais soulagé ; le souffle chaud de l'animal dans ses cheveux. Délivrés. Apaisés. Ils étaient apaisés.


« Tranche. » Commanda-t-elle, dans un murmure que lui seul pouvait entendre. Et il trancha, sans même sans rendre compte.

A la surface de l'eau, là où les deux compagnons se tenaient debout, une sphère opaque, tourbillon aquatique avala la scène, à seize pieds des berges ; à peine. Plus rien n'existait pour lui que le présent.


Tali N. Thorlak


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(vide)

Mais quel malade ! Un vrai crétin ! Elle l’aurait attaché, comme on attache un veau, sachant qu’il aurait sauté en bas du pont séparant la Vallée à la Forteresse des Gérudo. Si elle avait su qu'elle serait entrainée dans cette chute libre, Tali l’y aurait aidé en le poussant. Mais non, il avait fallu qu’elle s’agrippe à lui, qu’elle tente de le retenir. Mais il était déjà trop tard : l’élan du blondinet était déjà pris, et la main libre de la rouquine n’avait point eu le temps de s’accrocher au rebord de la passerelle.

Et ainsi avait débuté ce fou plongeon après avoir pourchassé Link, qui semblait fuir les soins miraculeux des Gérudo.

Si son cœur s'était serré tel un étau comme à chaque fois qu'elle mettait les pieds sur ce pont ondoyant, ses entrailles semblaient avoir explosées lorsque la gravité avait commencé à l’entraîner. Et voilà que la rouquine de l’Ouest tombait, encore et encore. Ses doigts qui s’étaient emparés du tissu que revêtait le blond s'était ouvert sur le coup la surprise, mais surtout, de la peur. Tout ce qu’elle avait vu en mer pendant son adolescence lui revenait en tête si facilement, qu’inconsciemment, elle réagissait déjà au danger sous ses pieds.

Malgré le vent qui lui battait le visage et lui remplissait les poumons brutalement, rendant la respiration difficile, ses mains vinrent se coller à son corps, tandis que ses pieds se croisaient. Une chute de plus de trente mètres et l’eau devenait encore plus dure que le roc. C’est en une position de piquet imparfaite qu’elle fendit l’eau. Le choc avec l’eau glacée se fit ressentir dans chaque fibre de son corps. Ses vêtements lui collèrent à la peau et ses cheveux sienne lui barrèrent la vue. La tignasse se révélait beaucoup plus agaçante. Elle eut l’impression de recevoir une froide gifle au visage. Tali regagna la surface en peu de temps, mais il lui fallut plus de temps pour tenter de garder la tête hors de l’eau, les flots de la rivière la renvoyant dans ses profondeurs à coup de vague sur la tête.

Tali maudissait tout : elle, tout d’abord, d’avoir décidé de suivre le garçon qu’elle avait recueilli dans le désert, ce Link pour être tout simplement fou, le stupide pont du quel ils étaient tombés tout deux, les stupides Gérudo qui n’avaient pas fait un pont plus solide et sécuritaire … TOUT ! Elle se fichait complètement où se trouvait Link, ce qui importait, c’était sa propre survie. Et à peine eut-elle le temps de prendre une bouffée d’air, après tous ces bouillons d’eau glacé que la rouquine chuta à nouveau en poussant un cri de surprise.

De nouveau, elle se faisait balancer de tout bord tout côté par le remous de l’eau, débouchant dans une immense étendue d’eau, semblable au lac qui entourait la demeure de son enfance. Épuisée et à bout de souffle, la jeune femme parvint finalement à se tirer sur la berge. Une petite berge, survivante des flots.

Couchée sur le dos dans la bouette – à croire qu’il y avait eu un débordement –, ses cheveux lui couvrant la moitié du visage, Tali cherchait son air. Quel ne fut son désarroi face à cette odeur morbide qui lui piquait la gorge et lui agressait les narines. Par réflexe, elle posa une main recouvrant son nez et sa bouche, mais l’odeur persistait tant bien.

Lorsque la Gérudo releva la tête, elle fut surprise de voir des silhouettes se dessiner au-dessus de l’eau. Au-dessus ? S’adossant sur ses coudes, une main glissée vers un sabre – les deux avaient survécu à la descente – elle ne remarqua point les autres combattants, ni même l’endroit dans lequel elle était tombée, elle qui n’était point encore sortie de la Forteresse depuis son arrivée, subjuguée par la magie en surface de l’eau. La rouquine plissa les yeux, pour se rendre compte qu’il s’agissait du gamin blond accompagné d’un …

« … Loup ? »

À peine sur ses pieds, Tali eut tout juste le temps de se décaler pour éviter le reflux d’eau de la bulle aquatique, bien opaque, qui s’était formée au centre du lac. La bouche légèrement entrouverte, les yeux rivés vs le spectacle, elle daigna s’avancer un peu. Quelque part, elle aimerait être dans cette bulle, savoir ce qui se passait. Tali n’aimait pas être témoin : elle préférait être dans le feu de l’action.


Dalan


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(vide)

Je savais ce qu'était la fuite. Mais jamais de ma vie je n'avais pu observer une fuite aussi massive. Les Araknons partaient à une vitesse folle, et les individus présents avaient l'air content. Pourtant cette fuite me laissa de marbre, ce n'est pas ce petit groupe qui aurait pu faire fuir des milliers et des milliers d'Araknons. Ces petites bêtes s'en allaient de toutes leurs forces, apeurées par quelque chose que je ne voyais pas. Cette situation était plutôt amusante et je laissais échapper un rire stupide. Un bruit absolument immonde me fit détourner la tête. Un Araknon, venait de rejoindre le paradis des Araknons en 2 gros morceaux, un liquide s'écoulant de se carcasse. J'allais en féliciter l'auteur avant de m'apercevoir que c'était le mort vivant qui balançait la carcasse dans les airs avec joie.

Je me précipitais sur ce qui serait sûrement la nouvelle et seule zone de combat. J'étais bien parti, avant de sauter pour éviter un misérable coup d'un Araknon qui n'était pas parti. Dans l'eau, je suis tombé. Une eau remplie de ces immondes créatures qui en sortaient quelques instants auparavant. Une énorme bulle opaque fit apparition devant moi, stoppant net ma course vers la terre. Etrange chose qui m'intriguait jusqu'à me rappeler que j'avais des personnes à aider. Mon épée encore accrochée à moi, je me précipitais vers la terre ferme rapidement, et me redressait.

J'arriverais à terme dans une situation délicate que même 2 gars robustes non pas put régler après de rudes efforts. Avant de tomber à l'eau, j'avais vu la carcasse vivante démunie de mâchoire, qui enchaînait coup sur coup, ridiculisant ses adversaires devant sa puissance. Je courais malgré ma blessure pour les rejoindre, mais, arrivé là, plus aucune traces du mort vivant. Il avait sûrement été emporté par les Araknons, le flot massif effectué durant leurs fuite ne pouvant être contré. Je m'appuyais sur la paroi, histoire de pouvoir respirer, et proposait aux autres de fuir d'ici, au plus vite.


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Malheureusement, jamais la chasseresse ne put atteindre le rouquin. Elle avait fait une erreur et une grave en tournant le dos ainsi à ses adversaires sans prendre le soin de vérifier si d'autres ne venaient pas. Et c'est ce qui se passa, un des arachnides avait échappé à sa vigilance et s'était jeter sur sa tête au moment même où elle tournait talon.
La bestiole fit tomber la blonde en avant, face contre terre et la sonna un moment. Elle secoua sa tête afin de dissiper le malaise et se prépara à contre attaquer. Aucune de ces saletés ne s'en sortirait indemne s'ils osaient s'en prendre à elle. Mais la bête avait déjà fui, pourquoi ? Comment ? Elles qui étaient si agressives les voilà en fuites, par centaines.

Un souffle chaud et une odeur putride répondait aux questions de Judith. Elle sentait ses cheveux dans sa nuque bouger au rythme d'un souffle rauque et animal. Elle ravala sa salive et pris sur elle pour garder son sang-froid avant de tourner le visage et de voir l'horrible faciès d'un loup décharné, anormal, horriblement monstrueux. Le visage de la blonde reflétait son angoisse. Combattre une créature mythologique elle l'avait fait. Mais elle connaissait son ennemi. Il fallait agir. Vite.
Elle se releva et tenta de se sauver mais l'animal la fit tomber d'un coup de patte dans la jambe. Cette fois elle roula sur le sol, mais ne put se relever. Le loup était déjà sur elle, les babines sanglantes et lâchant un liquide noir et nauséabond. Les crocs acérés de l'animal fantasmagorique se refermèrent devant son visage. Judith retenant la tête de l'animal de son bras droit, fermement positionné sur le cou du loup. Mais ça ne semblais pas tant que ça le bloquer ou même le blesser. Il possédait une force titanesque.
A un moment, elle ne put le retenir plus, aussi fatiguée et à bout de force face à celle de son opposant qu'elle était. Elle protégea son visage de son bras gauche.

Et soudain les crocs se refermèrent sur la chaire. La première chose qu'elle ressentit fut la douleur de la morsure. Puis une seconde douleur, atroce. La blonde avait l'impression que l'on aspirait tout l’intérieur de son corps à travers les simples trous, si petits, de la blessure. Elle hurla. Judith ressentait cette douleur plus uniquement au niveau de la blessure, mais au niveau de tout son bras. Cela la lançait, et pire encore. La douleur était intense, si intense qu'elle en perdit l'esprit un instant, avant de s'évanouir.

L'animal se désintéressa soudain de sa proie pour un être blond venu des flots. Le bras de Judith retomba sur sa poitrine, inerte. Il possédait une légère teinte grisâtre qui indiquait que désormais, ce bras était sans vie.


[ voilà, j'vous la met dans les vapes x) prière à mes futurs sauveurs de l'amener au bosquet sacré pour se faire healer par Saria ;__; ]


Sepoh


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(vide)

"Cette créature ne doit pas retourner aux eaux, il faut... lui en couper l'accès immédiatement."

Le blond à l'armure avait raison. Avec l'étrange pouvoir que l'eau du lac semblait posséder, il ne fallait pas que le revenant y retourne. Fort heureusement, le compagnon doré avait mené l'assaut brillamment, et après quelques coups bien placés le monstre s'était retrouvé au sol, avec en prime une mâchoire en piteux état. Pas de chance pour le blond, la créature était parvenue malgré tout à le blesser.

Galastop s'élança, toujours un sabre à la main droite. Aussi vif qu'un vivant, le mort se releva. Et, dans une scène aussi irréaliste qu'effrayante, il s'arracha la mâchoire, avant de l'envoyer au pied de l'épéiste en pleine course. Déstabilisé, il trébucha presque, mais se rattrapa in extrémis avant de finalement se prendre un poing en décomposition en pleine face. Son nez se mit à saigner aussitôt, et une rivière de sang inonda le bas de son visage. Au même moment ou presque, le cadavre porta un nouveau coup au foie du pauvre garde. Cette fois-ci, il ne l'encaissa pas aussi bien que le précédent. D'anciennes blessures mal cicatrisées de la citadelle se rouvrirent sous l'impact et les bandages qu'il portait encore au niveau du torse se colorèrent. Pour couronner le tout, le choc l'expédia dans les eaux glacées du lac.

Froid, terriblement froid ... Il est frigorifié. Les eaux l'étreignent, l'oppressent. Il ne peut bouger et finit par couler légèrement. Son regard est alors attiré. Les Araknons, ces sales bestioles sont partout autour de lui ! Elles fuient, un flux impressionnant s'échappe du lac. Elles remontent des profondeurs, frôlant même pour certaines l'épéiste immergé, pour regagner la surface et ensuite la terre ferme. Il ferait mieux de faire pareil. Quel genre de phénomène serait capable d'affecter autant ces monstres ? Il ne préfère pas y penser, il ne se sent pas en sécurité dans ce lac.

Il rengaine son sabre, et commence à nager vers la surface d'abord, puis vers la berge. Le froid a disparu, il ne pense maintenant qu'à sortir au plus vite de ces eaux maudites. Une forte odeur vient soudain lui bruler les narines. Si Il y avait eu un tas de cadavres en état de décomposition avancé juste à coté de lui, le parfum aurait été le même. Puanteur extrême ... Le garde tourne la tête. Il croit rêver ... après le mort revenu à la vie, voilà le loup qui marche sur l'eau. L'animal, relié à un étrange parasite végétal, ne prête pas attention au baigneur et se dirige vers la berge. Il bondit alors. L'assaut est violent, le groupe resté sur la terre ferme est attaqué. Apparemment la blonde est la cible, pas facile de voir correctement tant la scène se déroule rapidement. Le loup finit par partir comme il était venu, intéressé par ce qui semblait être un garçon blond, lui aussi baignant dans le lac, et arrivé probablement du cours d'eau de la vallée. L'animal et l'homme se rencontre, et bien vite une bulle d'eau se forme au dessus du lac, les camouflant entièrement.

L'épéiste est à présent sur la terre ferme. Il semble que le groupe se soit agrandis. Sans prêter plus attention à la nouvelle arrivante, il se dirige aussitôt vers la blonde, inconsciente. La blessure est affreuse ... en plus d'être en partie incomplet, le bras de la jeune femme arbore une teinte grisâtre, comme vidé de toute vitalité. Qui sait si bientôt tout son corps ne se retrouvera pas dans le même état ? Il faut agir, mais que faire, il n'a aucun don pour les soins. Tout à coup il se souvient.


* Saria !*

La sage s'était présentée à lui comme une soigneuse des plus efficace, il fallait lui apporter la blessée. Sans plus attendre le chevelu vert sort de sa poche le petit bout de papier qu'elle lui avait donné à l'infirmerie.

"Si jamais vous avez besoin de moi, je répondrai présente. Faites bien attention à ce papier, dessus est inscrit le chemin qui mène au bosquet sacré à travers les bois perdus. Si je ne suis pas au village, c'est ici que vous aurez le plus de chance de me trouver. Prenez soin de vous, que les trois vous gardent." 

Par chance ! Les déesses étaient avec lui, le papier était trempé mais toujours lisible, enfin plutôt déchiffrable. Direction le bosquet sacré, il n'y a plus de temps à perdre. Galastop passe son bras autour de la blonde et la prend sur son épaule. La jeune femme est loin d'être très lourde pour lui, mais son poids se fait tout de même sentir. La douleur commence alors à se répandre, les plaies qui s'étaient réouvertes suite au coup du cadavre saignent davantage. Têtu qu'il était il n'avait pas pris en considérations les recommandations des docteurs qui l'avaient soigné, et ses blessures n'avaient donc pas totalement cicatrisées. Il s'en mordait les doigts à présent.

"Ecoutez-moi tous ! J'aurai aimé en apprendre davantage sur vous tous, vous qui n'avez pas hésité à braver les dangers pour sauvez votre prochain ... mais pour l'heure, cette fille à besoin de soin au plus vite ! Je l'emmène donc au bosquet sacré voir Saria !"

Il fit quelque mètres, avant de parler une nouvelle fois à tous.

"Mon nom est Galastop, souvenez-vous en car nous nous recroiserons tous un jour, j'en suis persuadé ! A la prochaine, Compagnons ... Que le vent vous accompagne !"

Sans dire un mot de plus, il s'éloigna rapidement sans même se retourner.


Eckard Falskord


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(vide)

"Aaargh... !"

En effet le choc fut dur. Le revenant dont les morceaux de peau pendaient jusqu'à chuter au sol venait de frapper Endë au crâne. Un coup de poing fichtrement bien placé, dans la tempe du jeune homme. Si l'attaque avait été effectuée avec une agilité imperceptible, se rapprochant presque du principe de la persistance rétinienne, la chute fut lente, très lente. Le corps du blond fut littéralement projeté à environ deux mètres. Et pendant qu'il parcourait cette petite distance aérienne, sa vision se brouilla. Il ne vit rien durant ce temps, quelques secondes à vrai dire. Un épais suaire noir s'était posé devant ses rétines, avait-il fermé les yeux ? Oui, mais même ouverts, le vide sidéral se faisait encore face à lui. Puis un flash apparut, parcourant toute cette distance noire. Une étoile salvatrice ? Elle grandissait progressivement jusqu'à ce que sa vision passe du noir à l'immaculé aveuglant. Il avait touché le sol à présent, frappant tout son dos. Un peu plus et son rachis cervico dorso lombaire n'était plus qu'un tas de vertèbres émiettées. Quelle chance il eut de ne pas subir une chute plus violente. Aucun dégât au niveau des os, il parvenait à bouger, mais la douleur était bien là malgré tout. Toujours ce flash omniprésent devant ses yeux bel et biens ouverts. Le pré-adulte tenta -et ce, tant bien que mal- de se remettre sur pieds. Il y parvint, mais titubait affreusement, le choc se faisait encore largement ressentir. Sa vision revint, et il vit le décor du lac, d'un flou tellement épais qu'il ne percevait réellement que les couleurs du lieu, un peu comme un tableau à l'aquarelle. Le paysage tournait, tournait, tournait, dansant dans des flammes de couleurs, un mélange psychédélique que seul un individu sous l'emprise d'une drogue forte aurait pu voir. À moins que ce ne soit un peintre diabolique qui se prêtait à l'ornement d'une fresque abstraite devant les yeux du garçon. Désorienté, ses pieds l'abandonnèrent aussitôt après qu'il se soit levé. Le Démon s'amuse à troubler sa vision. Que voyait-il, si ce n'était un mélange d'esquisses abominables ? Et le visage immonde du mort-vivant se dessina. Rêvait-il ? Ou bien étaient-ce là les dernières choses sensées nous apparaître avant de mourir ? Le garçon n'en était plus très sûr. Vivait-il encore ? Non, impossible qu'il soit mort, puisqu'il s'était relevé tout à l'heure. Ses yeux commencèrent à récupérer l'un des cinq sens qui leur revenait de droit. La vue, enfin. Endë était face au lac, devenu noir. Une immense créature canidée venait de surgir pour bondir ensuite non loin du jeune homme. Au contact du sol, les pattes du "loup" -s'il semblait en être bel et bien un- transformèrent l'herbe. Devenant herbe séchée, herbe morte, puis fragments végétaux décomposés. Le blondinet se demandait encore si sa vision ne lui jouait pas des tours. D'où venait cette créature du Diable ? Etait-il resté inconscient autant de temps ? Peu de renseignements à ce sujet, et chacun des combattants présents ici vaquaient d'ores et déjà à d'autres passe-temps belliqueux. Que se passait-il ? L'immense loup coloré, qui semblait s'échapper des rêves fantasmagoriques d'Endë quelques secondes plus tôt, semblait dégager une sorte d'aura malfaisante. Une toxine, un poison, quelque chose de mauvais pour l'eco-système et pour tout organisme vivant. Ses pensées se confirmèrent lorsqu'il vit de loin l'état du bras de la blonde un peu plus loin.

Le Londëyantien ravala difficilement sa salive. Non, plutôt une nouvelle gorgée de sang. Après tout, son nez cassé déversait encore un peu de sa précieuse hémoglobine, cette dernière se réfugiant dans le premier endroit qu'elle rencontrait, la bouche du garçon. La douleur était insupportable. De toutes parts, le garçon était blessé. Le nez, une joue, une tempe, le plexus, le flanc. Mais il en fallait plus pour le tuer. Il avait la tête dure, et une ténacité à toute épreuve. Après tout, le Désert lui-même l'avait formé. En cet instant d'ailleurs, ô combien il regrettait de ne point pouvoir user de sa magie des dunes. Le sable du lac est mouillé, impossible de tenter quoi que ce soit. Le loup monstrueux laissa exploser son aura autour de lui, ce qui créa une sorte d'onde invisible, agissant comme une supernova, les flammes en moins. Le jeune homme fut à nouveau projeté en arrière. Il n'en pouvait plus de tout ça. Si son courage n'était pas à toute épreuve, il se serait tout simplement jeté à l'eau pour en finir une bonne fois pour toutes. L'eau... Quelqu'un y nageait. Un garçon, visiblement quasiment aussi agé que lui, ayant des traits identiques. Un blond. Endë essaya de se relever, tout en regardant l'individu trempé. Une nouvelle personne sortit la tête de l'eau à quelques mètres de lui. Une femme cette fois, rousse et particulièrement belle. Quoiqu'on ne put guère tellement le remarquer au vu de ses cheveux complètement ravagés par l'eau. Endë crut reconnaître-là les traits d'une Gerudo, mais il n'en était pas sûr. Ces deux personnes devaient probablement venir de la vallée, d'ailleurs. avaient-ils sauté dans la rivière... ?

Il fallait se relever. Très dur exploit encore une fois que d'y parvenir. Le corps d'Endë semblait devenir lourd comme une pierre. À quatre pattes, il se tenait face au sol, luttant par tous les moyens contre la gravité qui souhaitait le ramener dans une étreinte avec la terre. Ou bien était-ce son propre corps qui n'avait plus de force. Les membres tremblants, il se remit à genoux. Continuant de se relever, il toussa une gerbe de sang. Le pauvre bougre était également égratiné de partout. Sur pieds et tremblant encore à cause de la douleur, il s'adressa aux deux nouveaux baigneurs :


"Ahhh..."

Hélas non. Il avait le souffle coupé et ne put guère proposer son aide, il n'en était de toutes façons pas capable. Plus capable. Le trop-blessé empoigna son épée une énième fois et la planta dans le sol pour s'appuyer dessus. Il voulut pleurer, crier sa douleur, mais n'en fit rien. Si ses yeux se fermaient maintenant, ce serait certainement la fin. Et il ne fallait pas, non. Le guerrier aux trois sabres s'exclama à haute-voix, ce qui fit sursauter le blond.

"Ecoutez-moi tous ! J'aurai aimé en apprendre davantage sur vous tous, vous qui n'avez pas hésité à braver les dangers pour sauvez votre prochain... mais pour l'heure, cette fille a besoin de soins au plus vite ! Je l'emmène donc au Bosquet Sacré voir Saria !"

À ces mots, le Londëyantien tira une tête d'enterrement. Sa mine prit une autre teinte. Il s'en allait, les effectifs diminuaient de deux. Ce qui était bien trop pour le peu qu'ils étaient, et le peu qui étaient encore en état de se battre. Comment allaient-ils faire ? Après quelques pas, l'homme aux cheveux verts s'exclama de nouveau.

"Mon nom est Galastop, souvenez-vous en car nous nous recroiserons tous un jour, j'en suis persuadé ! À la prochaine, Compagnons... Que le vent vous accompagne !"

... "Compagnons". Cela sonnait étrangement aux oreilles du blond. Comme si... ses paroles étaient empreintes de vérités. Ils se reverraient tous. Endë y croyait. Et les mots de l'homme redonnèrent espoir et courage au jeune homme d'Andùnësil. Tout n'était pas perdu, tout pouvait encore arriver...

"Bien, Galastop... Je vais faire mon possible pour venir à bout de cette chose. Je doute tout de même que mon corps ne me le permette encore. Mais je n'abandonnerai pas. La détermination ne plie sous aucun joug."

Un nouveau souffle de vie prit possession du corps du guerrier. Le dernier encore debout, visiblement. Les paroles de Galastop dissipèrent presque sa douleur. L'adrénaline naissait une nouvelle fois. Endë retira son épée du sol et regarda un instant son reflet sur la lame, avant de la pointer vers le démon canidé.

"Montrons-lui qui nous sommes, Sverdsol."


Link

Héros du Temps

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(vide)

Il ne respirait plus. L'eau s'était emparée d'eux, écrasait ses poumons, broyait sa cage thoracique, explosait chaque os dont il disposait. L'animal saignait, mais restait impassible. La langue pendante, tandis que l'hémoglobine fuyait sa bouche, ses gencives. Il haletait tandis que son compagnon grimaçait sous la douleur qu'infligeait cette pression. La peste..! Il ne savait rien de ce qui se déroulait, ne comprenait pas ce qui lui arrivait, saisissait tout juste qu'il n'était pas en état de résister à pareille épreuve.

Il hurla, mais ne put pousser le moindre cri. Un instant, il crut que l'eau était rentrée dans sa bouche, mais en réalité... Il ne la touchait même pas. Son épée restait pointée vers le bas ; ou du moins, vers ses pieds. Il n'avait plus le moindre repère, et le bas pouvait subitement se changer en haut, ou le haut en bas (voir en gauche ou en droite) qu'il serait incapable de le réaliser. Proprement incapable, comme il l'était dès à présent.
Lui qui s'était apaisé au contact avec l'animal souffrait désormais pis encore qu'auparavant. Pire mal le consumait : les autres lui étaient tous étrangers, mais il devenait lui même un étranger. Étranger à soi même. Il ne saurait dire pourquoi, mais il avait l'intime conviction que le Loup Géant attendait de lui un signe, une preuve, avant de l'accepter – ou le dévorer. Il n'avait pas peur, il avait mal.

Cette souffrance se lisait aussi dans les yeux de la bête, autant que son attente. Il l'avait vu agressive, et la voir dorénavant passive était preuve qu'un changement s'opérait. Il était évident et indéniable qu'elle n'était plus la même.
Le fer chanta de la même façon que s'il eut rencontré la pierre quand il lâcha son arme. Ses deux mains le lançaient, mais il fit fi de cette douleur pour entourer de ses bras la Vie. Une étreinte glacée qui ne le brûlait que d'autant plus fort. Et comme les animaux savent le faire ; d'une façon particulièrement différente de celles des Hommes, la bête se mit à fredonner. Un timbre rauque et cavernal. Le blond reprit à la mesure suivante. Une note. Puis une autre. Une troisième. Sous ses yeux se dessinait un piano, immense, caché derrière les lourdes portes d'une tour-horloge. Chaque nouvel note ajoutait un coup de pinceau au tableau. Après trois autres notes apparût un homme habillé d'un tissu bleu, et ballottant tout une cargaison dont l'Hylien ne distinguait encore rien. Puis une nouvelle mesure. A chaque nouvelle croche il lui semblait parvenir à se calmer. L'impression que son coeur luttait contre ce froid, le repoussait vague par vague. Une douce chaleur l'englobait. Et lentement, l'homme de bleu vêtu pris place devant le piano. Une troisième voix s'ajouta à la leur, et de nouveaux traits de couleurs jaillirent devant ses yeux.

Un enfant de bois jouant de la trompe. Un homme de pierre battant le rythme sur des caisses de percussion ; une espèce de sirène se servant de l'ossature d'un poisson massif comme d'un luth. Tous vinrent l'accompagner. Le pianiste, le Loup, et enfin un garçon à l'ocarina, lequel détint l'ultime note. Alors que mourrait dans l'air cette dernière intonation, il prit enfin pied dans la réalité : de loup il ne restait rien, et de ses plaies non plus. Tout autour de lui dansait encore un petit filin blanc et lui qui marchait sur l'eau se retrouvait désormais à presque-couler.


*Mon épée.* Manqua-t-il de dire tout haut. Mais sa bouche ne s'ouvrit pas plus. Chance : sans quoi il aurait sévèrement bu la tasse, alors qu'une vague le jetait vers la berge, à quelques mètres.

Il ne comprit pas pourquoi de nombreux regards s'étaient trouvés déportés sur lui. Alors qu'il était prisonnier de cette masse d'eau, compacte, dense et tout sauf limpide, il s'était trouvé enfermé dans une mémoire dont il ne pouvait savoir si elle était sienne. Il avait choisi de s'y accrocher, certes, mais aux dépends de ce qui se passait à l'extérieur : quand la bulle avait explosé dans un vacarme assourdissant, il n'avait rien entendu, toujours loin de tout ça.


*La peste..!* Il plongea. Fort de cette nouvelle santé – plus aucune blessure physique n'existait, pas la moindre trace, rien..! – il rejoint le fond du lac en quelques brasses à peine. Sa main gauche se ferma sur le fer, et c'est avec surprise (il fut même pris d'un hoquet ! fâcheux endroit pour ce genre de réaction.) qu'il constata que son arme n'était plus la même. La garde semblait s'être ouverte, et la lame s'était allongée.

L'air manquait à la contemplation de cette épée nouvelle. D'un coup de pied, il se propulsa vers la berge. Il creva la surface de l'eau comme une flèche, tête, en avant, aspirant l'air aussi goulûment que bruyamment. Un peu plus, et il y restait. A la force des bras, il lutta contre le vent qui imposait à l'eau une cadence toute particulière, et à la force des jambes s'assura de ne point être charrié par les quelques vagues qui s'étaient formées. Et enfin ; ses mains l'arrachèrent de l'eau.


Arise


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(vide)

Ce que cela pouvait être énervant. Il ne pouvait être que passif face à cette scène. Si cela s'arrêtait à cela. Non, en plus il devait être un poids, un boulet pour ses sauveurs. Il ne pouvait même plus se pour marcher. Et plus le temps passé, plus ses blessures lui faisait mal. Le sang continuait à se déverser sur l'herbe verte -rouge plutôt- du lac.

Il n'avait même plus la force de regarder ce qu'il se passait. De toutes façons, il n'y voyait plus clair. La douleur l'en empêchait. Il ne vivait que ces combats -qui n'étaient pas les siens- qu'au travers des sons. Des sons qui semblait montrer que ces sauveurs . Il n'avait même pas pu se rendre compte de l'arrivé de deux nouveaux protagonistes, ni de celle du loup... De toutes façons, éviter cette horreur était préférable.


"Ecoutez-moi tous ! J'aurai aimé en apprendre davantage sur vous tous, vous qui n'avez pas hésité à braver les dangers pour sauvez votre prochain ... mais pour l'heure, cette fille à besoin de soin au plus vite ! Je l'emmène donc au bosquet sacré voir Saria !"
"Mon nom est Galastop, souvenez-vous en car nous nous recroiserons tous un jour, j'en suis persuadé ! A la prochaine, Compagnons ... Que le vent vous accompagne !"


Il lui sembla aussi que l'épéiste était ou allait partir. Peut-être y avait-il un blessé, ou lui même était-il blessé?
Qu'importe...


C'est étrange mais il avait une envie folle de dormir. Sûrement était-ce la fatigue ou peut-être bien la douleur. Ou les deux?. Il tenta de résister, déjà qu'il était un poids inutile, si en plus il s'endormait.

Mais ce fut vain, Morphée ne tarda pas à l'emporter (Bien que cela tienne sûrement plus de l'évanouissement). C'est ici qu'il quitte cette terrible qui fera parler d'elle pour un petit moment.

N'espérant alors qu'une seule chose : se réveiller, en vie -ce qui était préférable.-


[HRP : C'est ici que je quitte^^]


Eckard Falskord


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(vide)

Tout s'était passé bien trop vite pour que le blond ne puisse voir, entendre ou comprendre quoi que ce soit. Tout ce qu'il sait, c'est que le loup lui avait envoyé une patte en plein dans le flanc qui fut attaqué plus tôt par une araknon. Ce coup eut pour simple effet d'emporter le garçon quelques mètres plus loin, manquant de se briser le coccyx en atterrissant. Ce soi-disant réflèxe que l'on a d'hurler à la douleur n'était même plus de mise. Le blond resta silencieux, ne se contentant que de fermer les yeux et de serrer les dents. La tête en arrière, il rouvrit les yeux pour distinguer le ciel, clair-obscur, on ne saurait le décrire. Et des étoiles(?). À moins que ce ne soit son imagination qui ne lui joue des tours. Tout du moins, il avait l'impression d'avoir un coeur palpitant à la place de son cerveau. Ou bien des tambours dont un diablotin malicieux martelait les peaux sans ménagement. Une migraine plutôt abominable et qui commençait à le faire voir trouble à nouveau.
Rabaissant la vue, le loup immense s'était volatilisé. Comment ? Plus aucune trace de cette aura malfaisante, juste ce jeune homme encore mouillé qui était remonté à la surface. Sans comprendre, le doré n'essaya guère de se poser plus de questions que cela. Si le monstre avait fui, tant mieux, si cet autre blondinet l'avait vaincu, tant mieux aussi.

Endë n'avait même pas la force de venir voir cet autre protagoniste qui était sans doute son sauveur. Il se contenta d'un simple "merci" inaudible -l'avait-il réellement prononcé ?- et tenta de se relever. Prenant appui laborieusement, faisant retentir les douleurs dans ses muscles et dans ses blessures, le Londëyantien avait un mal de chien à se remettre sur pieds. Effort incommensurable, le jeune homme parvint à réaliser ce dernier effort. Sa tête semblait ne plus répondre et ne plus tenir sur ses épaules. Elle oscillait de droite à gauche, d'avant en arrière, en proie à une douleur affolante.

Le garçon, exténué comme il ne l'a jamais été, commença a quitter le lac. Non sans laisser un regard bienveillant envers cet autre homme dont il ne connaissait pas le nom, mais il le reverrait certainement, un jour...
Ses pas le menèrent jusque dans la plaine, sur le chemin passant devant le Ranch Lon Lon. Plus il avançait, et plus ses paupières retombaient sur ses iris ambrés. Endë tomba en plein milieu de l'herbe.


Tali N. Thorlak


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(vide)

    Les deux pieds dans la bouette, Tali resta sur place un bon moment, les yeux rivés vers l’horizon. La bulle bien opaque constituée d’eau flottait toujours en surface du lac. Elle était totalement déboussolée. Cartographe, elle avait cette habitude de se situer géographiquement sur une mappe monde à chaque pas qu’elle faisait, peu importe l’endroit, connu ou inconnu. La rouquine avait eu le temps d’étudier, quelques peu, la carte d’Hyrule, mais trop peu de temps pour se souvenir correctement. Elle était passée de landes désertiques aux terres gracieusement garnies de végétations et sillonnées de cours d’eau. Et la température était … beaucoup plus frisquette. Tant bien qu’avec sa baignade, elle eut le réflexe soudain de croiser les bras sur sa poitrine.

    Tali resta là, mystifiée, comme une enfant regardant une parade costumée. C’est la voix d’un homme, qui la fit sursauter et détourner la tête. Un géant aux cheveux vert. Elle n’avait eu qu’à glisser sur le côté l’entrevoir, une jeune femme à la tignasse blonde dans les bras. Une blessée du combat qui avait pris lieu sur les berges du lac. Elle pouvait le dire, même si elle n’y avait pas participé : les terres étaient massacrées, les gens blessés et même l’atmosphère avait cet air macabre. Plus loin, un homme, lui aussi blond. Et encore un peu plus loin, un autre combattant, à la chevelure rouge. De sa position, elle pouvait bien voir qu’il était tombé. Tomber au combat. Comme ses sœurs disaient, à Aslzey : un combat sans au moins quelques morts des deux côtés n’est pas un vrai combat. Car la guerre ne détermine jamais qui a raison, mais qui reste. La loi du plus fort, cette loi dictée par le désert même !

    Frictionnant ses mains sur ses bras, la jeune femme osa faire quelques pas en direction des autres individus, les yeux rivés de nouveau sur la bulle au centre. Était-ce de la magie ? Jamais n’en avait-elle vu chez elle. Les Gérudo n’étaient peut-être pas capable d’en faire, c’est pourquoi elles étaient pratiquement toutes des guerrières. Hypothèse à explorer.

    La sphère opaque s’était doucement mise à rétrécir, petit à petit, devenant par le fait même, de plus en plus transparent. Le loup avait disparu, laissant un Link solitaire répondre aux lois du monde physique : il coulait, tranquillement. Mais à peine venait-il de frôler les berges qu’il replongeait, à nouveau. Il essayait de se noyer où quoi ?

    Tali ne comprenait plus, si bien, qu’elle s’avança dans la direction de Link et s’immobilisa lorsque ses pieds se retrouvèrent dans l’eau. Des yeux, elle tenta

    La jeune femme l’empoigna par les épaules pour le tirer de l’eau pour mieux le relâcher d’un coup sec dans son mouvement. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour se ruer sur le blondinet, le retourner sur le dos pour mieux s’asseoir sur lui à cheval. Ses deux mains vinrent agripper le tissu près de son cou pour le relever un peu, alors que son visage s’était rapproché de celui du Héros, radicalement.

    « Idiot ! Pauvre con ! Stupide blondasse ! Ça va pas la tête, te tirer en bas d’un pont ! » fit-elle en pointant dans la direction d’où ils venaient tous les deux, sans lâcher prise. « Si tu veux te tuer, demande moi le, ça va me faire grand plaisir de t’aider, mais viens pas me mêler à cette histoire : ce n’est pas un suicide collectif ! Je tiens à la vie, moi ! »

    Un vrai sac à merde celui-là. Tali se redressa, restant toujours assise sur le bassin du jeune homme, envoyant sa longue tignasse rousse vers l’arrière. Elle le poignardait des yeux. Ses muscles se détendirent, soudainement : ça faisait un bien de chien de lui crier à la figure. Ses mains relâchèrent le tissu maintenant froissé, glissant sur le torse du jeune homme pour finir croiser sur sa poitrine, le froid l’envahissant à nouveau. Sa peau s’abîma de frissons alors qu’elle remarquait que le garçon n’avait plus aucune blessure. Comme neuf.

    « Et en plus tu fais de ces choses étranges ! C’était quoi ce loup, et cette bulle, et … cette épée ? Pourquoi tu n’es plus blessé tiens aussi !? »

    Son ton s’était calmé. Tali en boudait presque. Curiosité, quand tu nous tiens ! Il s’agissait presque d’un défaut pour la rouquine. Elle repensa à ce saut : elle aurait vraiment pu se frapper la tête contre une roche et y rester.

    « Je devrais te ramener à la Forteresse. Je crois que tu as des comptes à régler avec Nabooru, ainsi qu’une bonne partie des Gérudo. Elles t’offrent l’hospitalité et tu fuis comme si elles étaient la peste ! Ta mère ne t’a jamais enseigné la politesse ? »

    Peut-être que l’amnésique avait d’autres chats à fouettés. Peu importe, elle ne le lâcherait pas d’un poil, tant et aussi longtemps qu’elle n’aurait pas trouvé réponse à ses questions … et qu’elle l’ait déclaré mentalement sain.


Sepoh


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(vide)

Vacarme de tous les diables, bruits assourdissants, l'eau semble tourmentée. Malgré l'urgence de la situation, l'épéiste n'a d'autre choix que de se retourner, la blonde toujours sur l'épaule. Le spectacle est étonnant, la bulle d'eau a disparu. Il ne reste du loup et du garçon que le blond. Ce dernier, après quelques brasses et un plongeon arrive finalement sur la berge. La rousse, farouche, l'extirpe alors de l'eau. La furie immobilise le pauvre garçon, lui grimpe dessus, l'écrasant de tout son poids, et l'insulte de tous les noms. Le blondinet ne se débat pas, peut-être aime-t-il cette position ? Après tout avoir une femme sur le bassin était loin d'être désagréable.

Le chevelu vert s'approche un peu plus près tandis que la gérudo aboie encore. Un étrange sentiment l'habite. Plus il se rapproche, plus le jeune homme lui parait familier. Finalement, il s'arrête net. Le nom s'échappe tout naturellement de sa bouche, tant la surprise est grande.


«  Link ! »

Le héros du Temps était bel et bien vivant. Aucun doute, la même tignasse, les même traits ... c'est bien lui. La mine de l'épéiste est réjoui, il avait peu à peu accepté l'idée que plus jamais il ne verrait l'enfant de la forêt, et le voir ainsi, finalement en pleine forme, lui avait redonné courage et motivation.

« Je devrais te ramener à la Forteresse. Je crois que tu as des comptes à régler avec Nabooru, ainsi qu’une bonne partie des Gérudo. Elles t’offrent l’hospitalité et tu fuis comme si elles étaient la peste ! Ta mère ne t’a jamais enseigné la politesse ? »

« Pardonnez-moi mademoiselle ... Mais je doute que ce soit la meilleure chose à faire ! Le Héros du Temps est de retour, amenez le plutôt voir la Princesse au château. Je ne sais pas ce qui s'est passé exactement, et au fond je m'en fiche ... mais le temps nous est compté ... Au diable la politesse ! »

Le garde reste silencieux un instant. Il regarde tour à tour Link et la rousse. Soudain il hausse le ton.

« Tu as entendu ?! Qu'est-ce que tu attends ?! Lèves-toi ! Le Royaume entier attend de tes nouvelles depuis près d'un mois et demi ! »

Le faux-kokiri ne semble pas comprendre, ne semble pas le reconnaitre même ... Le visage du garde se décompose. Aurait-il perdu la mémoire ? ... Et puis, où étaient passés ses habits verts, sa tunique si caractéristique, reconnaissable au premier coup d'oeil ?

« Impossible ... »

Presque en colère, il agrippe de son bras gauche -le droit étant toujours autour de la blonde sur son épaule- le col du héros et le soulève à hauteur de son regard. Un instant leurs iris sont alignés. Son oeil valide scrute le blond. De longues secondes s'écoulent alors au cours desquelles les deux hommes ne font que se regarder. Finalement il repose délicatement Link au sol. Il semble comprendre.

« Toi, la rousse, je te le confie ... si il lui arrive malheur je m'occuperai personnellement de ton cas »

Les mots sont durs, mais en aucun cas il ne veut de mal à cette femme. Le ton toujours aussi ferme, il continue.

« Je ne peux pas me charger de lui maintenant ! Je compte sur toi ! Allez ensemble au plus vite voir la Princesse au château ... »

Puis s'adressant cette fois-ci à l'élu de Farore.

« On se reverra »

Il tourne alors les talons, et s'éloigne enfin pour de bon du lac. La blessée avait besoin de soin rapidement.


Link

Héros du Temps

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(vide)

Ses doigts se cramponnaient à l'acier, au travers des bandages trempés, et dorénavant superflus. Pour rien au monde il n'aurait lâché cette tige de fer qu'on appelait épée, quand bien même il n'avait pas la moindre idée de ce a quoi elle était désignée à faire. Le contact avec l'alliage (dont il avait oublié le caractère sacré – divin, même) le rassurait étrangement, diminuait – si non pas brisait – cette impression de vide, d'incomplétude qui le frappait aussi durement que cette amnésie qui se jouait de lui. Au moins... Au moins était-il lucide sur son absence de mémoire, mais ne parvenait à comprendre la raison de ce sentiment, et moins encore pourquoi il s'était apaisé en présence de l'animal. Animal qu'il entendait encore, comme si leurs deux coeurs battaient toujours à l'unisson.

Une tierce force l'expédia tout à fait hors-de-l'eau, avant de ne lâcher subitement. Ses vertèbres rencontrèrent le sol plus vite qu'il ne l'eut cru, son dos heurta violemment la terre (du moins... Suffisamment pour le lancer, quoiqu'il s'agisse d'un bien piètre choc en comparaison avec d'autres qu'il avait oublié, ou même, pour ceux s'étant battu, ce jour.)

"Ungh.." Il n'avait su contenir le son dans sa bouche, pris par surprise, l'expression avait fuit ses lèvres. La douleur n'était pas atroce, mais c'était ainsi. Et avant qu'il n'ai pu faire mine de se lever, ou même de rouvrir les yeux (réflexe que de les fermer en chutant..), il se trouva nez à nez – littéralement – avec une dame à la chevelure de feu. « Flamboyante..! » Ne pu-t-il s'empêcher de penser, sans savoir même ce que cela représentait, avant. Et tout s'enchaînait trop vite pour que, quand bien même l'eu-t-il voulu, il ne puisse y réfléchir.

Elle explosa. Les insultes fusèrent, sans qu'il les comprenne toutes. Il identifia néanmoins bien assez vite cette furie qui n'avait de cesse de se démener sur son bassin. A cheval sur lui, elle gigotait tant et si bien qu'en son sein grandissait quelque émotion toute particulière, assez indicible et inexpérimenté (lui semblait-il..!) jusqu'à l'ors. Depuis son bas-ventre se propagea une vague de chaleur gagnant tout son corps à mesure que l'autre s'excitait au dessus de lui.

Il tenta de répondre, mais ne sût qu'ajouter. Un suicide ? Il ne savait pas même ce que signifiait ce mot. Tout ce qu'il savait c'est qu'il était absolument prioritaire que de se rendre là où se trouvait l'animal, et qu'il avait suivi un instinct qu'il ne pouvait pas expliquer. Qu'il ne daignerait pas plus expliquer. La jeune femme lui avait sauvé la vie, il est vrai, mais elle menaçait déjà de la lui reprendre. Sans trop savoir pourquoi, il laissa ses doigts glisser autour de la hampe de son arme (vieux réflexe), et plongea son regard dans le sien, sans que ne perce dans son regard la moindre crainte. A dire vrai, les yeux de l'Hylien tenaient de ceux du Loup. Bestialité latente, regard puissant, violent, meurtrier. Celui de l'animal qui dévoile ses crocs.

Pour autant, tout puissant que pouvait être un loup, il n'en était pas moins ballotté. Avant d'avoir pu se relever, il était déjà arraché de nouveau au sol – sans ménagement – par un gaillard qui lui baragouinait quelque langage étrange. Héros du Temps, princesse, château, et que sais-je encore..? Par les Dieux ! Il ne parvenait pas à saisir le quart de ce que l'homme disait, et son regard le trahit vraisemblablement : son interlocuteur sembleaun instant frappé de désespoir, à mesure qu'il comprenait la teneur de la scène. Encore une fois tout allait trop vite, et l'Hylien chancella, manquant de tomber. S'il était physiquement en état, il reste encore beaucoup à ré-apprendre : ne serait-ce que pour ses propres muscles, qui après quarante jours d'errance dans un désert aussi hostile qu'aride, et aussi froid que glace, un retour si brusque (puisqu'il venait apparemment d'ici, au vu des réactions des gens) le laissait pantois...


"Je... Sûrement." Parvint-il à souffler, au départ de l'homme, encore tout bouleversé, pointant les yeux sur le sol. Il lui semblait évident qu'il venait de laisser filer un moyen certain d'en apprendre plus sur ce qu'il était, mais plus étonnant ; il ne parvenait pas à le regretter. Le contact avec la Bête lui avait permis de voir tout ce qu'elle avait vu un instant avant, y compris l'assaut mené sur ces innocents de la berge. La douleur avait rendu son amie folle, il en avait conscience.
Link renifla, fort, les yeux toujours pointés sur le sol. Quand bien même avait-il la gueule trempée, il n'avait pas réellement envie que l'on voit courir sur ses joues deux sillons tracés par des pluies intimes. Comme si... comme s'il lui était interdit de s'adonner aux pleurs, mais... Il avait l'impression ne pouvoir en porter plus. Il était physiquement sain, certes, mais spirituellement brisé, et sa volonté tombait presque en miette, alors qu'il voyait les mutilations que portait les berges, le carmin qu'arborait l'herbe, là où elle avait résisté, les morceaux de chair çà et là, les blessures des jeunes gens un instant plus tôt...

Sans savoir pourquoi, il avait l'intime conviction d'avoir échoué à porter un fardeau bien trop lourd pour ses épaules autrement usées. A l'instar de l'homme aux cheveux verts, le désespoir passait sa patte griffue sous la porte, et happait l'Hylien. A bout. Il était moralement éreinté, et pourtant savait qu'il n'avait simplement pas le droit de s'arrêter, ni même de tomber réellement. Ployer, mais jamais tomber. Comme le brin d'herbe sous la pression de la goutte d'eau..


"Le château.. La princesse, hein..?" Fit-il, esquissant un sourire triste en relevant les yeux vers l'horizon.


Tali N. Thorlak


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(vide)

    Toujours accroupie sur le jeune homme, bras croisés, le visage sévère de la jeune femme se transforma soudainement, à l’aide d’un sourire et d’un haussement de sourcil bien prononcé. Elle ne put contenir le frisson qui la traversa. Un frisson non causé par le froid, à ce moment.

    « Hey bien … » fit la jeune femme en baissant la tête vers Link, d’un ton railleur.

    Elle lui avait causé de ces sensations en l’insultant ainsi. Fort surprenant. Elle aurait parié, quelque moment plus tôt, qu’il préférait être câliné par les bras fort d’un homme. Elle s’était drôlement trompée. Tant mieux, Tali n’aimait pas le gaspillage. Mais le regard du gamin ce fit dur, dur comme l’acier que sa main vint chercher. Vive, sa main vint rejoindre celle du blondinet, l’écrasant un peu sol. Par ce geste, elle lui indiquait aussi qu’il s’agissait là d’une bien mauvaise idée, en secouant la tête tout doucement.

    La rouquine de l’Ouest avait relevé la tête en direction du géant aux cheveux vert qui s’était approché vers elle. Elle avait froncé les sourcils, ce qui lui donnait probablement cet air animal qui protège son dernier repas chassé. D’un pas furtif, oui, car Tali ne l’avait point vu s’approcher, malgré sa démarche lourde et disgracieuse. Il semblait d’ailleurs connaître le blondinet. Une Princesse ? Un Château ? Héros du Temps ? Elle jeta un coup d’œil vers l’homme sous elle avant de le remonter prestement. Lui, Héros du temps ? La rouquine ne put cacher ce sourire en coin qui vint décorer son visage. Moqueur.

    Même lorsque Cheveux Vert éleva le ton, Link, ainsi que Tali, ne bougèrent. On aurait dit une grand-mère qui radotait. Mais lorsque ce dernier s’avança pour saisir Link, elle se releva, ses mains venant rejoindre les hampes de ses sabres.

    « Hey, c’est bon, il est un peu sonné. Pas besoin de le baragouiner de la sorte. » lança-t-elle à l’inconnu, qui démontrait en ce moment même, une force physique assez inattendue. Il dépose finalement le Héros du Temps au sol.

    Qui était-il pour la menacer ? Qu’il vienne goûter à ses sabres, durement mené par les sables et les mers. Qu’il vienne, et elle lui ferait regretter. Elle fronça les sourcils, n’aimant point le ton qu’il venait d’employer. Suivre les ordres d’un parfait inconnu. Qu’il ne se foute pas de sa gueule. Et d’ailleurs un merci, s’il-vous plait, aurait été bien apprécié.

    Il était comique, le Géant Vert : les faits qu’il énonçait étaient tellement évidant ! La prenait-il pour une sotte? Comme si elle allait laisser ce pauvre amnésique se débrouiller seul. Il était pire qu’un enfant. Certes, elle était Gérudo, femme du désert qui pouvait être sans cœur, comme le milieu qui les avait vu grandir, mais elle développait aussi, à son plus grand dame, un instinct quasi-maternel envers certaine personne. Et ce, Link, en souffrait déjà probablement.

    « C’est ça, dégage avant qu’elle ne crève parce que tu étais aussi lent qu’un mollusque. » souffla-t-elle alors que l’inconnu s’éloignait, la blonde toujours dans les bras.

    Tali soupira, alors que tous ses muscles qui étaient en alertes quelques secondes plus tôt, se détendirent. Même son visage froissé par la colère et la confusion se fit doux. Encore plus doux en voyant la mine déconfite du garçon à ses côtés. Tali ne put s’empêcher de le prendre dans ses bras, un bref instant. Une accolade pour lui redonner un quelconque courage. Dire que quelque minute plus tôt elle l’insultait. À croire qu’elle changeait de tempérament comme ces mers arides au nord. Tantôt tranquille, tantôt battant le corps des imprudents dans une tempête de sable. Elle renifla à son tour, tentant de ménager le froid.

    « Fais pas cette tête. Tu ne seras pas seul pour aller voir cette soi-disant princesse. Je serai là pour te soutenir … et te botter les fesses au bon moment. »

    Incapable de ne point rajouter de mots mordant dans ce genre de déclaration. D'ailleurs, elle n'était jamais vraiment à l'aise d'en faire, préférant les gestes au mots, beaucoup trop difficiles à trouver.

    « Aller, viens, j’en ai marre de cet endroit. Sakt ! »

    Sans attendre, la Gérudo empoigna la main de Link, pour être certaine qu’il ne reste sur place, à mépriser une quelconque hantise connue de lui seul. Tali ne savait point par où aller, mais la première chose à faire, c’était quitter cet endroit morbide.


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