Au biseau de notre âme.

[Rp Privé]

[ Hors timeline ]

[spoiler="Pour l'ambiance"]
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Le soleil jouait doucement sur les joues de Flora et faisait danser de jolies couleurs sur ses écailles. Allongée sur un des banc qui ornait les jardins somptueux du Temple du temps, la cadette de l'ordre des Trois se remettait de son séjour dans la caverne des glaces.
Autour d'elle se massaient les arbustes en fleur, et les arbres aux branches déjà alourdies par les fruits. Si l'hiver avait été rude et long, le printemps s’était fait brusque et presque trop chaud. Mais cela ne gênait pas la fille de la Sagesse, qui profitait de cette aubaine, d'autant plus que le Pontife lui avait fait la grâce de ne pas lui sauter a la gorge. L'adolescente en passe de devenir adulte trouvait le comportement du Saint-homme un peu oppressant. Elle s’était rendue compte que tout les deux, en fait tout les quatre, car ses Sœurs étaient pareilles, n'avaient pas la même conception de la foi.

Flora inspira profondément, humant l'odeur des fleurs alentours, vidant son esprit pour prier. Avec lenteur, la jeune fille ouvrit son esprit a la parole de Nayru, et sourit du contact de la Déesse. Les lèvres roses de la prêtresse se mirent a bouger, murmurant les paroles d'une ode a la sagesse :
O Reine bénie des Cieux,
je te prie de ranimer mes espoirs disparus,
Accorde-moi, s’il te plaît, la paix.

Une prière si simple, formulée par une fille simple. Les mots s’étaient écoulé de sa bouche comme le soleil se déverse de ses rayons : avec douceur et naturel.
Flora reposa sa nuque contre le bois du banc, et laissa ses yeux couleur perle se fermer lentement, profitant que le soleil de l'après midi vienne la bercer pour lentement se laisser aller …
Mais c’était sans compter sur le bruit de pas, qui tira notre rêveuse de sa torpeur. Flora tourna la tete, curieuse, vers ce nouveau gêneur. Toute fois, un sourire naquit sur le visage de l'enfant divin, et elle se redressa, pour faire face au visiteur.


« Dame Bleue, on vous demande aux portes du Temple.
- Qui donc ?
- Je ne sais pas Dame, il a juste demandé a vous voir. 
- J'arrive dans ce cas, ne faisons pas attendre mon visiteur. »

Et tandis qu'elle parlait, la Prêtresse de Nayru posa ses pieds au sol, et quitta son perchoir et son abri au chaud, pour s'en retourner dans les couloirs froids et puant d'encens du temple. Le valet qui l'avait interpellée lui avait saisit le bras pour la guider, ce en quoi la demoiselle lui sut grée. Ensemble ils longèrent les dédales de pierre et de marbre. Flora demanda a faire un détour par son boudoir, afin de passer une tenue un peu plus fraîche que celle, toute transpirée qu'elle portait alors. Son aide lui passa une robe de soie bleue toute claire, brodée aux armoiries de la Déesse de la Sagesse. Le vêtement découvrait les épaules et le dos de la jeune femme, ce que celle ci trouvait un peu indécent, mais bon, c'est le Pontife et ses Sœurs de la Sagesses qui avaient voulu mettre en valeur les Stigmates de leur amie. Leurs Fiertés comme les écailles étaient nommées pour les femmes de Nayru.

Enfin la jeune femme quitta sa chambre et retrouva le bras du valet, qui la guida une fois de plus dans le Temple. Flora lui murmura d'ailleurs en riant qu'il devrait être son « guide personnel » a chacune de ses visites, et avoir libre le reste du temps, car supporter une telle enquiquineuse devait être éprouvant, ce a quoi, le jeune homme rougit, mais assura que non, c’était des plus agréables d’être au service d'une femme comme elle.

Flora sut qu'elle avait quitté les entrailles du sanctuaire du bourg d'Hyrule en sentant le soleil frapper a nouveau ses joues. Le valet la conduisit un peu plus loin que les marches du parvis, puis lâcha sa main, au profit d'une autre, toute gantée de cuir.

La prêtresse eu un sourire large et franc, en laissant ses doigts caresser la gangue protectrice et maintenant aussi familière que le fond de ses propres poches.


« Quelle surprise, je ne m'attendais pas a une telle visite. »

Un ton coquin comme les deux amis on l'habitude d'user entre eux, les plis du front de la prêtresse qui disparaissent (même si en ce moment, elle est plutôt zen).


« Que puis-je faire pour vous, messire ? »

[HRP : La robe de Flora ressemble plus ou moins a ceci : Fermée dans le cou et ouverte sur le dos et les épaules.
http://icantthinkofaname-09.deviantart.com/art/Padme-s-Lake-Dress-Complete-166087038 ]

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(vide)

La paume de sa main, de cuir protégée, vint épouser les antiques roches qui composaient la Cathédrale. Aussi loin qu'il lui était possible de se souvenir, le Temple du Temps s'était toujours dressé comme sanctuaire au sein même de la Citadelle. Ses doigts parcouraient la pierre, noircie par endroit. Il ferma les yeux, le coeur alourdi par une tristesse nostalgique tandis qu'il lui semblait qu'il remontait le temps, plongeant dans des souvenirs et des images qui ne lui appartenaient pas. Bientôt, les plus grands bâtiments s'effacèrent au profit d'arbres centenaires, et la cité se creusa jusqu'à laisser place à un gouffre qui lui paraissait sans fond. L'Hylien retira sa main de la paroi du Temple, pour réaliser qu'à la place des morsures de flammes dormait la vigne vierge des Bois Perdus. Ses yeux glissèrent jusque ses mains et revinrent à la Nef, qui n'avait plus rien de semblable avec celle qu'il avait connu. Parsemée de lierre, ça et là, une Grande-Arche en forme de demi lune tombait en ruine, mais maintenait deux lourds battants d'une pierre ouvragée, sombre et lisse à la fois.

L'Enfant-des-Bois resta muet, un instant, avant de reculer plus encore – comme pour jouir d'un panorama et contempler un tableau qu'il aurait perdu. Jusqu'à ce que le vide le rappelle à la réalité : dans son dos, la ravine qui s'était ouvert tout à l'heure. Le givre de ses yeux l'emmena tout en bas, pour quelques secondes, attiré par le piédestal qui sommeillait entre les insignes tribaux.
« Ici sommeillent les légendes sanglantes d'Hyrules... Faites de haine et de cupidité. — »

Le presque va-nu-pied se retourna, brusquement, avec la désagréable impression qu'un Esprit sournois se jouait de lui. Sa main gauche gagna son épaule droite, dont la température semblait monter aussi soudainement qu'il n'avait réagit. Ses yeux scrutaient la porte du Temple, tandis qu'au fond de son crâne se bousculaient des interrogations, des inquiétudes, des regrets. Mais de tous, perçait la curiosité et le sentiment d'effleurer un but jusqu'à présent intouchable. — Inimaginable et inconcevable.

« Avance, guerrier, avance. Mais là où tu souhaites t'aventurer, l'épée ne saurait être d'aucune utilité. Seul le gardien de l'Oeil de Vérité pourra scruter... — »



Sous son regard, une vielle femme semblait prendre forme. Assise en tailleurs et cachée sous un immense drap rouge. Pour autant, elle ne semblait pas mystérieuse... Ni hostile. « Avance, guerrier, avance. Mais là où tu souhaites t'aventurer, l'épée ne saurait être d'aucune utilité. Seul le gardien de l'Oeil de Vérité pourra... » Reprit-elle, avant d'être coupée. Aussi subitement que tout s'était produit, ce nouveau monde qu'il foulait du pied s'effondra sur lui même quand revenaient les pavés, les odeurs et les bruits de la Ville-Close. « ... Messire ! » Lâcha une dernière fois l'adolescent qui accompagnait son amie. « Pardon...— » S'excusa simplement l'Hylien, laissant Flora del Carmen se saisir de son bras et sourire en réalisant qu'il était venu la retrouver. « Tu te sens mieux ...? » Glissa-t-il à la jeune demoiselle, encore inquiet, quand son guide se fut éloigné. Et puis, dans un demi-sourire, il se souvint d'une des confidences qu'elle lui avait fait, à mesure que son regard ne glissait sur les épaules nues de la Prêtresse. « Viens avec moi. » Souffla-t-il ensuite en attrapant sa main.

*
Il mit pied-à-terre, et inspira longuement. Il y a quelques temps, déjà, la fille-de-foi lui avait fait savoir son désir de "voir" le Lac Hylia. Aussi, sur un coup de tête, il avait décidé d'exaucer son souhait. Devant eux mourrait lentement l'écume sur les berges aussi fragiles et chatoyantes sous le coucher de soleil qu'elles n'étaient fières. L'eau bruissait doucement et le vent faisait agréablement chanter les feuilles. Les lieux lui semblaient être si loin de ce qu'ils avaient été les dernières fois qu'il s'était aventuré par delà le courroux des tréfonds et des abysses. Cette fois-ci, pas d'Araknons enragés, ni d'Esprit-Loup gigantesque. Pas plus qu'un chancelier à sauver. « Jeune dame, c'est l'heure de descendre ! » Souffla-t-il à la sacerdoce, non sans l'attraper par la taille, conscient qu'elle ne pourrait pas le faire seule. Le voyage avait été suffisamment long pour qu'il ne l'ennuie pas en plus avec cela.
Et s'il se doutait qu'elle savait où ils étaient – le vent l'avait sûrement trahi, salé mais humide qu'il était – il prit néanmoins la peine de se saisir de sa main. La jeune femme s'apprêta à dire quelque chose, mais il la coupa. « Attends-une seconde, tu veux ? ~ » Lui intima-t-il gentiment, avant de la mener jusqu'au bordures du Lac, et de lui tremper le bout des doigts dans l'eau calme, sereine. « Tu peux parler.. » Lanca-t-il alors, dans un demi-sourire, soulagé de la savoir en bonne santé... Non sans regretter ne pouvoir partager plus de moment de la sorte avec Belle également.


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« Un jour j'irais à la mer ! »

Tels furent les mots qui déclenchèrent cette nouvelle aventure. Flora avait un soir de bivouac harcelé son ami sur les différents endroits qu'il avait vu et s’était mise a rêver de la mer de Termina, de ses brises chargée de sel et d'iode.

La prêtresse se doutait bien qu'un tel voyage lui serait long et surtout dangereux. Mais une chose est sure, elle ne s'attendait pas a ce qui lui arrivait en cet après midi du cycle de Din. L'été frappait fort et la jeune fille aux cheveux bleus se surpris plus d'une fois a somnoler la joue appuyée au torse de son ami, lequel devait vaillamment tenir la bride de sa jument.

Il leur fallut une dizaine de jours pour parvenir a destination, dix jours durant lesquels Flora se tint muette pour la plupart du temps, songeuse et surtout curieuse de savoir ou on allait. Le soir elle se roulait en boule, sans avaler grand chose la plupart du temps car elle était percluse de douleurs et de courbatures, de nausées et autres joyeusetés qu'une infirme pouvait attraper a dos de cheval.
Une nuit, elle grelotta même un peu, avant de se glisser contre le dos chaud de son compagnon de voyage. Flora dut trembler bien fort contre le tout de vert vêtu d'ailleurs, car il remua dans son sommeil et lui passa un bras autour des épaules.

Et quelques jours plus tard ils arrivèrent a destination. L'odeur humide et peu chargé d'iode mirent tout de suite la puce a l'oreille de l'infirme, qui se redressa un peu sur son postérieur. Il lui semblait entendre un léger ressac. Bien sur il était bien trop tôt pour en être sure, d'autant plus qu'elle était fatiguée (de n'avoir rien fait) du voyage.


Jeune dame, c'est l'heure de descendre !

Deux mains se saisirent de sa taille pour la tirer en avant. La prêtresse posa ses mains a elle sur les épaules de son ami. Et en même temps elle ouvrit la bouche pour poser une question, mais un doigt se pressa contre ses lèvres :  Attends-une seconde, tu veux ? ~ avant de se saisir de sa main pour la guider. Tout en comptant les pas, Flora réfléchit. Ça ne pouvait être que le Lac Hylia, se rendre a la Grande Baie aurais pris bien trop longtemps.

Ses mains entrèrent en contact avec l'eau froide du Lac, un oiseau pépia près d'eux – un cygne protégeant sa couvée sûrement – et Link lui dit :
Tu peux parler... dans sa voix, Flora perçut le soulagement. Elle se mordit la lèvre comme pour réfléchir a ses paroles alors qu'une minute son esprit battit la campagne et revint sur les dernières semaines. Il faut dire qu'elle n’était pas tout a fait remise de sa rencontre avec la chose des glaces et que souvent elle avait l'impression que la glace lui enserrait a nouveau le corps et l'esprit. « Je vais bien ... » murmura l'Enfant de la Sagesse, accroupie au dessus de l'eau, son Héros a coté d'elle.

L’émotion serra soudainement le cœur et la gorge de la jeune femme qui ne put plus exprimer sa joie. Sa lèvre inférieure, la même que Flora venait de mâchouiller, trembla tandis qu'elle faisait un léger bond vers Link, lui passant les bras autour du corps -elle avait visé le cou mais c'est raté- et hoquetât un
« Merci » étranglé. Pour n'importe qui d'autre cela aurais put paraître beaucoup, de chouiner ainsi pour un simple tour a la baignade, mais pour Flora c’était toute une aventure. Ça lui aurait fendu le cœur de préciser a son ami qu'elle était déjà venue ici en compagnie de Perla la Zora, la fois ou le Pontife l'avait séquestrée au Domaine Zora. Non mieux valait ne pas le dire et profiter du moment.

La prêtresse leva la tête, enfin elle voulu le faire, mais elle se cogna le front au menton du Héros.
« Aie ! » bougonna la fille de foi, en se frottant vigoureusement le crane.  « toujours aussi tête dure » Flora souriait, une main posées sur l'avant bras de son ami. Elle riait quand elle sentit son  pied glisser dans le sable. Aussitôt elle se rattrapa mais une idée germa dans au fin fond de sa tete, Flora l'examina une seconde puis la rejeta, mais tenace l’idée revint encore et encore.

« Attends moi une seconde.»

Flora se détacha de Link pour s'en retourner vers Epona. La jeune fille avait appris a reproduire certains sons qu'appréciait l'animal et elle s'en servit pour l'attirer a elle. Une fois ses doigts agiles au contact du cuir, la demoiselle de foi s'empara du petit sac qu'elle avait tenu a emporter et qu'elle transportait jusqu’alors. Elle y plongea la main et en tira un morceau d’étoffe, rouge vif.
« Je voudrais te montrer quelque chose... » annonça Flora en revenant plus maladroitement vers le bord de l'eau.

Elle tendit l’étoffe, comme un bandeau entre ses mains
« Tu veux bien ? » avant de le nouer sur le visage de son ami. « Ne triche pas et dis moi si elle est bien sur tes yeux. » Et en même temps elle osa porter une nouvelle fois les doigts sur les joues de Link, pour ajuster l’écharpe.

« Et voilà. » Flora se saisit des mains de son Héros, et se redressa en tirant Link a sa suite. « Je voudrais te montrer, comment je perçoit le monde. A quoi ressemble mon monde ... » Elle fit silence pour que son ami puisse profiter des sensations – la caresse du vent – des bruits – le chuchotis de l'eau qui venait mourir sur les berges du lac – et des odeurs – l'herbe, les arbres alentours … Elle tenait toujours dans ses mains celles de Link, et ce fut assez comique a voir pour les gens extérieurs a cette histoire, mais elle l’entraîna vers Epona qu'elle appelait d'un claquement de langue. Flora posa les mains du Héros sur la robe de l'animal. L'aveugle ne parlait plus. Mais elle souriait. Par contre, elle tira sur les rênes de la jument qui se mit a avancer. Seule Epona pouvait voir et guider notre duo et elle longea la plage, s'approchant dangereusement de l'eau. Flora s'en était pas aperçut, mais elle lâcha bientôt les guides de la jument et la laissa s'en aller. Elle reprit les doigts de Link entre les siens et les posa sur ses joues.

« A toi de jouer, je t'ai regardé une fois, comme ça, a ton tour de me rendre la pareille. »

Ce que Flora ne savait pas c'est qu'elle se trouvait tout au bord de l'eau, ses talons dans le vide. Quand Link s'approcha – pour refuser ou accepter l'offre de la prêtresse – elle bascula en arrière. Ses mains, agiles, agrippèrent les poignets du Héros et elle le tira a sa suite.

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(vide)

Il la laissa faire en silence. La paume de sa main vint rencontrer sa propre hanche comme il lui arrivait parfois de le faire, enfant, alors que tout allait bien et que son esprit voguait entre la tristesse de n'avoir que les bois à explorer et quand la gourmandise plus que la faim le tenaillait. Et tandis que les yeux de l'Hylien suivaient les cheveux de la sacerdoce, il songeait à quel point cette période lui semblait loin... Et combien elle avait été courte. Ses sourcils se froncèrent en une mimique si étrange qu'il ne se serait sans doute pas reconnu s'il avait été face à un miroir. Les questions persistaient à l'harceler sitôt qu'il se revoyait gamin à tenter de ne pas se casser le bras en atteignant la cime des arbres des Bois Perdus. Comme toujours, il se demandait qui il était. D'où il venait, et s'il allait là où il fallait que ses pieds le portent. Plus que jamais, c'était un vide insondable qui délivrait les réponses aux doutes qu'il nourrissait. Inconsciemment, le vagabond sans-lignage ni biens en vint à se mordre la lèvre inférieure. Suffisamment fort pour la tâcher d'une perle carmin. Un peu plus de sang à ajouter à celui qui maculait déjà le chemin dans lequel il s'était engagé. Il s'érigeait en défenseur mais réclamait pourtant la tête d'un Prince.

Avant qu'il n'en vienne à toutes les vies qu'il avait mutilées ou enlevées, la très jeune femme revint à ses côtés, clamant qu'elle souhaitait lui montrer quelque chose de particulier. Il haussa les yeux, la tête toujours embrumée de réflexions que certains auraient condamné — notamment Llanistar. « Qu'est-ce tu veux me montrer ? » Lâcha-t-il, un peu absent, non sans plonger la glace de ses yeux au plus profond de l'écume. Sans y percevoir le moindre reflet. « Un foulard...? Qu'a-t-il de si spécial ? » Si la question pouvait paraître idiote, elle n'en témoignait pas moins de deux choses : le voyage au loin qu'il avait entrepris quelques instants plus tôt et qu'il achevait à peine, et son incapacité à définir son amie par la façon dont elle ne voyait pas le monde. Particulièrement après la chevauchée qu'ils avaient dû réaliser pour venir jusque ici. « Je... » Commença-t-il, en réalisant à quel point quelques mots avaient pu être blessants. Ses mains vinrent rencontrer celle de l'Enfant-de-Foi avant qu'elle ne lui demande s'il était d'accord. « Flora... — », murmura-t-il ensuite, tandis qu'elle montait chercher son regard. Et si elle ne souhaitait pas le faire taire, elle le ramena néanmoins au silence. Les fenêtres de son âme se fermaient en même temps que ne se barraient les portes à mêmes d'exprimer au monde les incertitudes et les remords qui accablaient son être. Il lui sembla alors qu'il se barricadait en lui même ; comme Ganondorf qui s'était retranché derrière ses murs dès lors qu'il avait mis la main sur Belle.

De noir, l'univers s'était paré, quand la Dame Bleue réclama qu'il porte les mains à son visage, de la façon qu'elle l'avait fait jadis. L'Enfant-des-Bois resta silencieux et immobile, tâchant tant bien que mal de s'habituer. Bien peu connaissaient  les détails de son histoire, mais les ténèbres jetés par le bandeau n'étaient pas les premiers à l'aveugler. A plus d'une fois, il lui avait été nécessaire de progresser sans ses yeux. Plusieurs fois, même, il avait du se résoudre à abandonner la vue pour défaire des adversaires qui se jouaient de son regard. Le cuir qui lui habillait les poignets chanta doucement alors qu'il écoutait tant le vent que le jusant qui battait la côte, derrière son amie. « Tu veux tomber, où tu le fais exprès ? ~ » S'enquit-il, le ton faussement amusé, encore emprunt d'embruns. Les mains du Fils-de-Personne gagnèrent celle de Flora, après un pas en sa direction. La question n'attendait pas de réponse, puisqu'au fond il s'en doutait bien trop pour désirer qu'elle le dise à haute-voix. Il avait beau avoir laissé de côté les événements du Ranch, il ne pouvait ni les nier ni les oublier. Et quand elle dérapa, ses doigts d'enfants protégées d'il ne savait-trop-qui se saisirent de ses avant-bras, mus par une panique qu'elle ne connaissait pas. A la façon dont ses doigts cherchaient le tissu et tiraient l’étoffe, il sut qu'elle n'avait pas prévu ce qui arrivait.

Ce qui n'empêcha pas ses propres mains d'encercler les hanches de la Prêtresse et ses bottes de s'ancrer un peu plus dans la terre humide qui maintenait la berge. Jouant brièvement des épaules, il arracha l'enfant à sa chute avant même que le bout de ses ballerines n'aient rencontré la surface du lac. Il la souleva alors, et pivota sur ses appuis jusqu'à ce qu'elle fut à nouveau au dessus de la terre ferme. « Je ne vais pas te dire de faire attention, je pense que tu le sais déjà bien assez. » Lança-t-il en la déposant à terre. Quand les souliers de Flora rencontrèrent le sol encore boueux de récentes pluies, ses mains lui rendirent son autonomie. « Tu voulais me montrer quelque chose ? » Demanda-t-il ensuite, un petit sourire tintant sa voix. « Qui n'implique pas de te retrouver trempée et malade ensuite, je veux dire. » Précisa-t-il, un regard appuyé reposant sur son amie en dépit du foulard.


« Tu voulais me montrer quelque chose ?Qui n'implique pas de te retrouver trempée et malade ensuite, je veux dire. »

L'enfant de foi, tendit les bras et se saisi des poignets de son ami. « Veux tu me regarder, comme moi je te regarde ? »
La prêtresse ferma les yeux, confiant sa peau a son compagnon d'aventure. Elle sourit a son toucher maladroit, le cœur ballotté par une émotion qu'elle avait du mal a contenir. Sa gorge se noua, mais pas de tristesse. Ses épaules frissonnèrent Son sourire illumina son visage, sa peau se couvrit de chair de poule. Toute fois elle resta sage durant que les mains de Link exploraient son visage.

Quand elle sut qu'il avait fini, la jeune femme s'approcha de son ami. Ses mains partirent a la recherche du nœud.
« Pour l'autre chose, tu as besoin de tes yeux. »
Les mains agiles de l'aveugle déplièrent totalement le morceau d’étoffe. La soie vola, écarlate. Et enfin Flora la disposa telle qu'elle aurait du être autour du cou et des épaules de son ami.

« Le tisserand qui m'a vendu ça, m'a raconté une histoire ... » Dit-elle d'une vois douce et presque inaudible. Rêveuse. Puis elle enchaîna sur la fameuse histoire, mélange de réalité et d'arguments de vente.La douce enfant était naïve et avait aimé se laisser bercer par le conte de Héros a l'étole écarlate et de sa Nymphe céleste devenue mortelle pour ses yeux de ciel. L'enfant un peu fleur bleue en avait eu des frissons et la chair de poule. Elle avait a son tour rêvassé aux histoires merveilleuses et aux preux chevaliers.

Une autre chose lui titillait l'esprit.

« J'ai aussi eu une drôle de visite... »
En effet la veille du départ de la prêtresse, un homme s’était présenté a elle. Il souhaitait faire confession auprès de Nayru. Du long de l'histoire, Flora avait apprit que son invité était un ménestrel. Aussi quand il lui tendit une bourse d'or a la fin de leur temps de discussion, la demoiselle avait refusé poliment et lui avait proposé de lui enseigner une danse plutôt que de la payer. « Un service pour un service. Savoir contre savoir. » Et durant une après midi entière, il fut son maître, lui enseignant les pas et les mouvements.
A un moment donné, le Pontife était passé et avait observé leur ballet, avant d'appeler l'Enfant de la Sagesse et lui avait ordonné de cesser immédiatement ses batifolages, sous peine de se voir « Ôter la parure a la pince ». Le froid glacial qui avait envahi la jeune femme alors, la paralysa.  Et le ménestrel était partit.


Bien sur, le passage concernant le Pontife et ses menaces, Flora le garda pour elle. Elle ne voulait pas ajouter une peine de plus sur les épaules de Link, quand bien même celui ci ne pourrait rien faire pour elle.
J'affronterais toutes les tempêtes
Sans peur des vents déchaînés
J'éviterais tous les récifs
Si tu voulais m'aimer

Le chant était connu, commun. Son rythme lent et simple. C'est celui que le ménestrel avait utilisé pour lui apprendre ces quelques pas. La voix de Flora par contre, était hésitante, un peu comme ses propres mouvements. Poignet en l'air, quatre pas sur la gauches , puis on fait demi tour on lève l'autre bras, de nouveau quatre pas.
Mais je t'offrirais des trésors
Je chanterais à pleine voix
Je te protégerais des coups du sort
Si tu restais près de moi

Le rythme est un peu plus rapide, Flora un peu plus sure d'elle. Elle se permet une ou deux pirouette. Son ami joue le jeu. Il se déplace au même rythme qu'elle. Un sourire naît lentement sur les lèvres de l'infirme.
Je n'ai pas besoin de tes trésors
Ni que tu chantes à pleine voix
Je veux seulement prendre ta main
Je te veux auprès de moi

Flora acheva sa danse maladroite en se cognant une fois de plus au buste de son Héros.

« Oh pardon ... »

La tête lui tournait un peu, elle tremblait sur ses jambes. Tourner sur elle même l'avait un peu déstabilisée. Son nez huma avec délice l'odeur particulière de son ami. Sa peau se couvrit de chair de poule, ses joues rosirent tandis que ses bras se posaient sur le torse du Héros. Elle le savait pertinemment, tout au fond d'elle qu'elle se ferait refouler, en silence et peut être avec des excuses bredouillées, rien de franc comme jusqu’à maintenant.

Et en même temps Flora trouvait cela tellement injuste. Savoir qu'il lui préférait des femmes absentes, des fantômes et des éphémères. Aucune des autres ne se mettait en péril pour lui. Un nœud de frustration se formait dans la poitrine de la petite fille de foi, alors que sa main partait chercher la joue de son ami. Et si elle leva le menton comme pour regarder l'homme auquel elle s’était dans un premier temps cramponnée, elle n'eu pas le courage d'aller plus loin. Alors Flora s’écarta de Link.

*Entre une reine et une infirme je ferais le même choix; non; entre une femme et une infirme ... je le comprends parfaitement ... je choisirais pareil* Songea-t-elle tandis que ses yeux s'embrumaient et que le nœud devenait détresse.

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La main de l'aveugle l'entraîna dans une valse dont il ignorait toutes les subtilités. Et si d'obscurs tourments venaient enserrer son coeur à l'idée de la peine qu'il allait infliger à celle qui partageait sa route comme ses doutes depuis plusieurs semaines déjà ; il se laissa néanmoins aller à la danse. Ca n'était pas là un domaine dans lequel il excellait, loin de là. Saria lui avait enseigné quelques pas et quelques mouvements festifs typiques des enfants des Bois tandis que Darunia l'avait instruit aux arts du Dessous-de-la-Montagne. Mais jamais personne n'avait pris le temps de lui apprendre à danser en Hylien. Certains aspects coulaient de source, comme s'ils lui étaient innés. Le rythme n'avait jamais posé de soucis. Mais tout ce qui relevait de la technique lui manquait cruellement. Quand Flora guidait, il se contentait de suivre. Quand elle hésitait, il tergiversait également, n'osant pas imposer une improvisation aux teintes ardentes et sylvestres à la fois. Finalement, elle repartait et à nouveau il se laisser mener là où elle le souhaitait.

Flora ne dansait pas mal. Elle débutait certes, mais elle aurait pu être danseuse aussi douée qu'elle n'était fervente, si la mouche qui la piquait aujourd'hui ne l'avait fait plus tôt. Il ignorait si la cécité qu'elle portait y était pour quelque chose, mais il trouvait chez elle une grâce qui n'existait pas chez la plupart des danseuses qu'il avait été amené à croiser. Elle n'avait pas l'indécente sensualité des Gérudos que Nabooru avait fait quérir pour lui par le passé. Ni même la technique du Seigneur des Gorons. Pour autant et sans les voir, elle avait su capter quelque chose de la joie et de l'émotion qui leur était propre. Et s'il restait muré dans cette espèce de crainte de devoir la blesser, un léger sourire étira néanmoins ses lèvres alors que la jeune femme débutait un tour sur elle-même. Quand ses yeux de lait plongèrent dans ceux de givre de l'Hylien, l'Enfant-de-Foi commença doucement à chanter. Un air qu'il connaissait, de loin, sans l'avoir jamais écouté véritablement. Un frisson grimpa le long de son échine lorsque son amie évoqua les faits qu'il ne savait écarter. Ceux-là même qui, au Ranch, l'avait poussé à battre en retraite. Non pas par manque d'affection, bien au contraire. De blesser la jeune Del Carmen il avait plus peur que de s'en éloigner. 

Jusqu'à présent, la question ne s'était jamais posée – et lui même avait toujours cherché à l'éviter – mais elle lui revenait comme si la Dame Bleue s'était décider à le gifler de toutes ses forces. Il grinça des dents en silence, maudissant sa propre naïveté. Alors qu'il n'avait cherché qu'à la tirer hors des carcans qui lui était imposés, il payait désormais le prix de sa candeur. « Flora... » Glissa-t-il, timidement. La voix de l’ecclésiaste s'éleva tandis que débutait un nouveau couplet, le coupant.  L'Enfant-des-Bois referma ses lèvres sans souffler un mot de plus. Elle gagnait en assurance quand la sienne semblait le quitter. Le rythme se fit plus rapide, la chansonnette plus gaie et plus vigoureuse. Dans ses mains, il sentait les doigts de la Prêtresse de Nayru chercher les siens pour s'y enrouler et s'y attacher. Grimaçant presque, il se laissa pourtant aller. S'il n'était engagé à la tout juste adulte, la situation ne lui rappelait que trop celle qu'il connaissait depuis des années avec Ruto. Sans un mot, il laissa la demoiselle d'Eglise tourner et tourner encore, l'accompagnant tant bien que mal quand elle requerrait  sa présence d'une légère pression sur sa main ou quand elle venait se blottir contre son torse. De loin – et pour elle – cela devait sembler être de l'entrain, quand ça n'était que le fruit d'un malaise qui grandissait en son sein.

Petit à petit, Flora commença à ralentir et sa voix à retomber. Bientôt, elle murmurait plus qu'elle ne chantait. Il n'avait pas besoin de tendre l'oreille pour l'entendre mais si un barde s'essayait à ce genre de mélopées, il perdrait son auditoire aussitôt. Il ignorait pourquoi son amie laissait ainsi faiblir la chanson. « Est-ce que c'est ainsi que ça se chante, où... ..? » S'enquit-il sans que ne se délient les commissures de ses lèvres. Une certaine boule se nouait dans sa gorge, à mesure qu'il ne s'interrogeait sur le sens que l'Avatar cherchait à faire passer. Son instinct lui criait de mettre un terme à tout cela avant que la situation ne dégénère plus encore, tandis que sa raison cherchait à tout prix à lui éviter des réflexes – les siens, qui le définissaient tout autant que son habilité à l'épée, par exemple –  susceptible d'écorcher involontairement la jolie infirme. Il avait appris à la veiller et à la protéger. Il n'était sans doute pas source de danger pour elle, du moins pas de la façon dont il aurait pu l'entendre, mais il se sentait plus nocif encore.

"Flora... —" Reprit-il, toujours hésitant. Il tâchait d'imposer à sa voix un ton qu'il ne trouvait pas, et la petite ne l'aidait pas vraiment. Elle trébucha, sans doute engourdie et troublée par la danse qu'elle avait menée, et vint s'appuyer sur son poitrail pour ne pas chuter. « Doucement. ~ » Glissa-t-il, un brin amusé. « L'idée était que tu ne tombes pas malade, pas que tu te fasses mal ! » Ajouta-t-il, tandis qu'elle s'excusait. Sa joue épousait l'étoffe qu'elle lui avait offert un instant plus tôt et qu'il portait sur les yeux quand elle exigeait gentiment qu'il "découvre son visage" de la même façon qu'elle l'avait fait à leur première rencontre. Alors qu'elle venait humer son cou, il pris une profonde inspiration. Ce qu'il s'apprêtait à dire lui vaudrait sans doutes de larmes, mais au moins aurait-il été honnête. Ce serait mentir que de prétendre qu'il n'avait pas pensé se défausser une fois de plus. Mentir que de prétendre qu'il n'avait pas pensé à s'embourber dans une fable d'une quelconque sorte qui le protégerait lui du chagrin de sa compagne de route.

Mais avant qu'il n'ai eu l'occasion de s'exprimer, la petite s'éloignait, en pleurs. A nouveau, il frissonna. Le silence s'abattit sur eux. Son propre mutisme semblait s'être étendu au lac lui même. « Je... Je crois qu'il faut qu'on parle. » Il se désolait presque, un soupire ponctuant sa déclaration. Du regard il vint chercher les yeux de Flora, tandis que ses mains retournaient chercher les siennes. Frêles, blanches lisses et presque faibles, perdues entre ses doigts calleux, irréguliers et bardés d'un cuir clouté ça et là. « Flora... — » S'attrista-t-il en la voyant ainsi. « Il ne faut pas pleurer... » Souffla-t-il simplement, en refermant ses poings sur ses bras chétifs. Sans trouver quoi ajouter, il l'invita dans ses bras. Sans savoir, ou plutôt en ayant oublié, que dans son dos s'ouvrait le fier Loch des Zoras.


« Il ne faut pas pleurer... »

Deux bras se referment sur elle, un souffle chaud qui vient comme pour lui murmurer a l'oreille. Elle ne pouvait pas s’empêcher de trembler, comme si un froid intense, bien plus intense que cette solitude profonde et insupportable qui lui brûlait le cœur. Il ne faut pas pleurer ? Pourquoi ? Pourquoi ne pas laisser échapper cette souffrance, pourquoi ne pas mettre Link face a son amour propre meurtri et surtout a ses sentiments, qu'il prenne .. Quoi ? Ses responsabilités ? N'est ce pas ce qu'il fait, a moitié d'accord, mais en cet instant ?

Elle posa ses mains sur le torse du héros. Les mots lui montaient déjà a la bouche, tranchants et blessant, comme le fil de la lame qu'il portait pour les protéger tout les deux. Pour défendre Hyrule tout entière. Pousser, s'arracher a cette étreinte, première marque de pitié du jeune homme. Flora détestait la pitié. Elle l'avait vécu de trop nombreuses années pour s'y faire, pour l'accepter.
« Bien sur que si pleurer est nécessaire... » Une inspiration, une expiration. « C'est pleurer pour les idiots qui ne faut pas faire... »
Un silence. « Et je suis la pire des idiotes … D'avoir simplement cru ... » a une possibilité ? Un rêve ?

Non Link était un homme, fait de chair et d'Esprit. Il n’était pas un objet qu'on glisse dans sa poche a l'envie. Flora se rendait bien compte qu'elle ne pouvait lui en vouloir pour ces sentiments qu'il ne partageait pas. Mais c’était tellement injuste. Pourquoi Nayru, celle qui avait offert l'amour, privait sa représentante de ce sentiment important et fondamental ? Elle porta les mains a ses écailles eu envie de les arracher.
« Je voudrais être normale et voir. Être comme tout le monde. »

Le vent lui apportait les embruns humides depuis le Lac. Flora agita un peu les doigts et doucement les flots du domaine de l'eau semblèrent s’élever dans les airs a la manière d'un tsunami. Un bon en arrière, s'arracher des bras de son ami. Encore manier la magie. Et voilà que la vague s'abat sur eux, faisant briller le bouclier magique dont la prêtresse a entouré son seul corps, trempant le Héros de la Destiné.
Elle fit un pas vers lui, alors qu'il toussait, et crachait.
« Je t'aime ! Je t'aime et je suis tellement déçue ! Tu préfère une femme qui passe son temps retranchée derrière ses murailles, ou une autre qui a fuit la maison paternelle. Tu n'es pas capable de me voir, moi, qui te suivrais au bout du monde, au bout du temps et encore au delà ! »

Chose sans logique. Car l'aveugle avait déjà rencontré Zelda. Avait entendu les paroles royales. Avait soutenu les décisions de la noble. Sauf qu'elle se trouvait maintenant une rivale en la personne de la jolie blonde. Alors qu'au départ elle appréciait, adulait la Princesse.

Flora pleurait franchement maintenant. Elle perçut le bruit de pas, dans sa direction. « Non ! N'approche pas ! » Flora recula. Elle enroula ses bras autour d'elle. « Ça ne sert plus a rien... » Un sanglot déchira ses paroles. « Pour le moment j'ai plus envie de voyager avec toi. Ça fait trop mal ! »

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