Prières de Force

RP privé avec la PDD ^^

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L'aube se pointait à l'horizon, faisant pâlir le sombre ciel de la nuit. L'aurore ajoutait des touches roses aux nuages naissants. L'infirme se leva, ouvrant ses yeux turquoises aux Ténèbres habituelles. Elle était restée prostrée au Temple, priant pour la sainte Din. Elle joignit ses mains, s'accroupit sur le sol, se tournant vers la statue du Temple. Elle prononça ses quelques paroles.

« Sainte Din, protège mon existence et celle de mes proches. Donne-moi la force pour vivre mes journées qui sont un vrai combat. »

L'infirme se releva, adressant un signe de tête à la Statue et sortit. Elle enroula un tissu autour de sa tête qui cachait sa bouche et son cou. Elle espérait que le dit-tissu la protégerait des tempêtes de sable. Elle progressa au dehors, chaque pas était un défi. Ses pieds s'enfonçait dans le sable or et des grains s'envolait jusqu'à son visage. Elle s'arrêta, étant aux proies du vent. Là, prostrée entre les dunes de sables, elle écoutait le vent siffler dans ses oreilles.


Tu vois ces couleurs éclatantes ? Voila ce qu'on appelle aube. Elle chasse la nuit, mais aime les étoiles. Souviens t'en, Hely.

Helrym toucha du bout des doigts le tissu noir qui couvrait son visage, l'abaissant légèrement tandis que ses yeux s'élevaient vers le ciel ; la noirceur d'une nuit sans étoile laissait place à un doux vent apportant avec lui les couleurs du matin et du renouveau. L'air frai se réchauffait déjà. Un oiseau noir s'élança dans le ciel.

La Gerudo qui marchait à quelques pas derrière elle arrêta soudain sa marche furieuse et leva sa lance, en alerte. Jusque là la lionne avait marché à côté de la Prêtresse sans dire un mot, mais il avait été clair dans ses yeux noirs qu'elle n'appréciait pas d'avoir à accompagner une gamine tout au fond du Désert. Elle allait être la risée de ses amies. On n'y peut rien: il fallait bien que, tôt ou tard, la prêtresse visite toutes les environs pour pouvoir se repérer au mieux... et surtout, ce Temple dissimulé au fin fond du Désert éveillait son attention. Elle n'avait pas demandée à être accompagnée par une revêche pour cela, mais on l'y avait collée de force.

Maintenant, elle tenait la Gerudo tenait sa lance pointée en avant, les yeux plissés. Quand l'avatar se tourna vers elle, la femme lâcha quelques ces quelques mots avares :


"Il y a quelqu'un. Là-bas."

Et elle pointa une direction dans laquelle on pouvait voir, en effet, se dessiner une ombre sur le sable balayé au vent. Helrym se couvrit les yeux d'une main, mais elle ne vit rien de plus. Qui donc se trainait jusqu'ici, au milieu de nulle part et de nuit? La réponse n'était pas forcément inintéressante, mais le savoir était primordial. S'il existait un chemin pour les ennemis d'entrer sans passer par la vallée, il fallait le découvrir.

La petite prêtresse se dirigea vers l'ombre, la Gerudo la suivant, mine revêche. Sa lance toujours levée, parée à toute éventualité.

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L'infirme entendait des paroles au loin mais n'y prêta pas attention. Mine de rien, elle se leva, s'inclinant une dernière dois devant le Temple et partit dans la direction opposé.

L'air se réchauffait, le soleil devait pointé à l'horizon, désormais. Le sable se souleva à chacun de ses pas. Le vent fort souleva le tissu qui lui couvrait la tête et l'emporta au loin. En poussant un gémissement craintif, Victoire tâta le sol à la recherche du tissu.
En proies à des vent non-favorables, Victoire se sentait vulnérable. Elle se cogna la tête contre une paroi, sûrement le Temple. Elle jura et se dirigea dans le sens opposé et se cogna à nouveau contre quelque chose. Quelqu'un ! Victoire sursauta et déclara d'une voix apeurée :

"Pardonnez-moi, pardonnez-moi !"


Le vent battait les plaines mortes, soulevant dans son souffle toute vie, l'emportant au loin. Très loin des mortels. Plus rien ne fleurirait sur ces terres arides avant bien des générations.

L'Hylienne s'arrêta, la Gerudo derrière elle toujours sur ses gardes. Mais la petite prêtresse ne s'arrêtait pas face à un danger, ni même pour voir ce que faisait l’intruse titubante. Non, elle contempla le Temple de l'Esprit, qui se dressait au dessus d'elle dans une splendeur éclatante de grandeur, simplicité et hauts faits d'esprit. Merveille de l'architecture humaine certaine, mais bien plus encore. Les vibrations de siècles de prière et de volonté accumulées faisait frémir l'avatar de la Force. La symbiose entre le monde spirituel et celui des mortels était indescriptible. Et nullement salie de mauvaises âmes, comme le Temple du Temps. Ici ce n'était que réflexions profondes.

La Prêtresse leva les yeux vers le sommet, abaissant son voile de sorte que ses cheveux ébènes s'envolent au vent qui lui fouettait le visage, porteur de milles éclats destructeurs. Petits grains de sable.

Des éclats de voix s'élevèrent soudain, et Helrym se retourna, dérangée. L'impulsive lionne n'avait pas attendue pour se débarrasser de l'intruse, elle. Esprit pratique et refermé. Malheureux mais vrai, c'était pour cela qu'elle était née et cette Gerudo, dans toute sa splendeur corporelle, ne connaitrait jamais rien d'autre que la fermeté et la violence.

La lionne avait saisi ce qui maintenant ressemblait à une jeune fille par le poignet, sa lance tendue devant elle et criait quelque chose d'inaudible, tandis que l'autre semblait vouloir s'excuser, sa voix montant dans les aigüe. Helrym soupira profondément. Elle s'approcha de sa retenue et vins à son tour près des deux criant à tue-tête.


-Si t'était pas une fille, trainasse, tu serrai déjà morte, tiens ! Qui t'es, qu'est ce que tu fous ici, hein?  

Et comme ce n'était absolument pas clair, elle ajouta, avec une fierté non dissimulée :

-T'es sur les terres du Grand seigneur Ganondorf, ma p'tite, et ta vie nous appartient maintenant !  

Herlym fit une moue et détailla la jeune fille devant elle des yeux, passant rapidement sur des détails physique sans importance, pour se concentrer, sur ses yeux à elle, vides. Semblables à ceux de sa soeur Bleue, mais bien plus flambant que les douceurs du le regards de givre de la prêtresse de Nayru. Rien de bien extraordinaire cependant.

Ses vêtements montraient qu'elle ne venait pas d'ici, chose sûre. Mais alors ? Cette fille n'était pas net. Elle cachait quelque chose et, par les Déesses, cela était ancré en elle ; cela commençait à devenir un peu plus intéressant. Elle allait attendre la réponse et puis on verrai bien si cette jouvencelle avait un quelconque intérêt pour l'avatar de Din.

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La clarté du soleil éclaira son visage, ainsi que ses yeux qui commençait à lui brûler. Deux femmes se trouvait devant elle. Puis on l'empoigna avec violence. Non-habituée à des gestes si forts, elle cria de douleur et dit à nouveau.

"Lâchez-moi, vous me faites mal !"

La jeune impudente -qui l'est sûrement aux yeux des lionnes- leva les yeux vers le soleil. Elle adressa une prière en son for intérieur à la sainte Déesse Din.

« Sainte Din, protégez-moi, je ne veux pas mourir ici. »

La voix de la deuxième femme sonna comme une réponse. Digne, elle tenta de se relever mais sentit la lance de la deuxième tout près. Elle recula un peu, sans pour autant s'enfuir de l'étreinte de ce qui semblait être une Gerudo.

"Je suis venue ici pour prier pour... la gloire du Gerudo !"

Elle avait lâchée ses paroles sans y réfléchir, comme poussée par son propre esprit de Dragmire. Elle espéra que les deux jeunes femmes ne la réduisent pas en charpie. Si elles étaient pour la couronne, c'en était fini d'elle. Elle baissa la tête, s'attendant à être battue à mort. En position de détresse, l'infirme émit un gémissement plaintif. Puis elle réfléchit aux paroles précédentes.

"-T'es sur les terres du Grand seigneur Ganondorf, ma p'tite, et ta vie nous appartient maintenant !"

Si elle disait ça, c'est qu'elle servait également le Seigneur ! Victoire releva la tête, un sourire se dessinant sur ses lèvres.


La fille se débattait encore, visiblement. Les humains sont faibles, le sais-tu ? Mais elle n'avais pas besoin de lui dire cela. Elle ne semblait pas totalement innocente, malgré un air de polichinelle et de jolie petite peste comme on peut en rencontrer dans les hauteurs de la cour... La prêtresse, cependant, se méfiait des préjugés et ne fit aucun jugement sur elle avant d'en savoir plus car, après tout, elle était arrivée jusqu'ici, dans la chaleur et la douleur du vent, chaque pucelle n'en était certes pas capable.

Elle semblait... frustrée. Et commençait sérieusement à éveiller un certain intérêt chez la jeune prêtresse. Un intérêt certes modéré, mais tout de même attentif. La fille pouvait toujours se révéler dangereuse, comme un petit animal qui se rebelle.


"Je suis venue ici pour prier pour... la gloire du Gerudo !"

Ah? Toute seule, et aveugle ? Intéressant, vraiment. La fille releva la tête, semblant fière. Elle n'avait pas peur. Elle priait, oui. Pour la gloire du Gerudo, fort bien. Mais encore ? Cette réponse n'ouvrait que plus de questions. Mais au moins une chose était sure: son élimination immédiate n'était pas nécessaire. Aussi, Helrym fit signe à la Gerudo de la lâcher, ce que la lionne fit, contre son gré et en maugréant. Elle qui n'aurait rien contre un peu de sang frai...

La petite prêtresse n'y fit guère attention ; elle envoya la sauvage chercher le voile de la fille, qui s'était envolé plusieurs mètres plus loin puis s'approcha de l'inconnue, doucement, ses pieds chaussée de grande chaussure crissant sur le sable fin et, lui prenant la main, elle posa le tissu dans sa paume. Puis, la voix légèrement enraillée, elle lui dit, tandis que la lionne se postait derrière, lance toujours en main,


"Gare. Ici le moindre faux pas tue. Elle conserva un moment de silence pendant que la fille se rhabillait. Et maintenant, il faut que tu soies plus claire. Il faut assurer la sécurité du Désert et aucun intrus n'est autorisé. Comment es-tu entrée? "

Il se pourrait qu'elles aient, par la suite, d'autre chose à se dire, mais il fallait faire les choses par priorité et besoin. Mais la prêtresse avait encore bien des questions pour la fille, et elles n'étaient pas toutes d'ordre pratique.

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Victoire sentit la lionne Gerudo la lâcher. Elle maugréa mais ne bougea pas, de peur qu'on l'immobilise à nouveau.

Elle attendit, le soleil éclaircissant sa peau et la brise soulever ses cheveux. Elle les rabattit d'un geste de la main.
L'autre femme qui ne semblait pas être de race Gerudo déposa son tissu tant recherché dans la paume de la main. Victoire se releva, prenant appui sur son genou et adressa un signe de tête engagé à la jeune femme. Elle voulait la remercier.
L'infirme but les paroles de la jeune femme et répondit d'une voix fière et assurée.

"Les Gerudos postées à l'entrée m'ont laissées passer."

Elle sortit d'un dessous de sa robe un papier écrit en alphabet Gerudo. Cette lettre, un écrit lui avait permis de passer. Elle présenta le parchemin à la jeune femme.


Après avoir interrogée la fille, la prêtresse s'éloigna un instant et n'écouta que d'une vague oreille la réponse. Des oiseaux les surveillaient de tout là-haut, leurs rondes infinies perturbait le ciel qui s'illuminait de plus en plus car l'astre matinal s'élevait lui aussi dans les hauteurs célestes que l'homme ne touchait qu'en rêve. La ronde de corbeaux, semblable à celui des vautours qui dans leurs réserve attende la mort lente qui tranche chaque être vivant, tôt ou tard. Leurs rondes étaient malsaines, et d'ici elle pouvait entendre leurs cris saugrenus.

La jeune Dafiren, sa tête mouvant en désappointement, se retourna vers la jeune fille, qui inclinait sa tête. Remerciement? Elle devait bien avoir deux ou trois Cycles complets de plus que la fille de Feu, et pourtant, la fille aveugle avait quelques chose d'enfantin. Un peu naïf semblait-il. A moins que ce ne soit une féroce sauvage qui se cachait derrière ces yeux éteints ?

Elle était bien fière et orgueuilleuse, en lui tendant ce papier. La prêtresse n'y fit gare, le passant simplement à la Gerudo qui n'y jeta qu'un oeil puis hocha la tête. La lionne se releva, lance bien tendue vers le ciel, attendant de reprendre route. La fillette s'approcha de l'aveugle ; Le soleil haut dans le ciel devenait insistant, répandant de plus en plus de chaleur sur la terre aride.


"Alors tu es venue prier le Gerudo, en plein Désert, toute seule. Pourquoi tant de dévotion ?"

Elle était arrivée ici, aveugle, toute seule? Soit ; Soit sa détermination était extrêmement puissante, soit elle mentait. Et si le deuxième cas se vérifiait... eh bien la lance de la Gerudo prendrait son dû. Mieux valait ne pas arriver à cette extrémité, même si en vérité cela n'avait pas beaucoup d'importance aux yeux de l'avatar de Din. Que l'aveugle vive ou meure, elle aurait atteint son Destin dans une vie qui n'était certainement pas des plus simples pour la jeune sans-vue.

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L'infirme leva la tête vers le soleil où elle pouvait entendre les cris perçants d’oiseaux en tout genre qu'elle ne saurait reconnaître depuis sa position. Elle ferma les yeux, savourant l'air frais, le soleil levant. Etre ici l'avait ressourcée. De toute façon, dès qu'elle était en présence d'un lieu Dragmire, Victoire se sentait mieux. Elle respira l'air sain (ou du moins qu'il était pour elle) et imagina le Héros du Temps fouler de son pied le sable de la zone. Elle émit une grimace de dégoût.
Ce gueux avait osé toucher à son Roi !

Elle regarda ses pieds et fit des ronds sur le sable de leur pointe. Un poignard qui était habituellement dans sa botte dégringola de sa cachette et glissa le long de sa jambe, l'écorchant au passage. Du sang perla sur sa botte et tacha le sable. Elle ramassa son poignard au sol, l'air gênée.
Elle se tourna vers la Gerudo, ayant un peu peur que cette dernière ne l'empale. Elle pivota sur elle-même et but les paroles de la jeune femme, à peine plus jeune qu'elle.


"Ma famille était une espionne Dragmire. Je lui suis dévouée car j'ai fondé ma vie et ce que je suis sur sa force. Je me battrais jusqu'à la mort pour lui."

Elle espérait avoir convaincu ses interlocutrices et ne put réprimer un soupir de soulagement.


"Ma famille était une espionne Dragmire. Je lui suis dévouée car j'ai fondé ma vie et ce que je suis sur sa force. Je me battrais jusqu'à la mort pour lui."

La prêtresse de Din tiqua au mot "Force". Le mot était certes approprié à la situation et à l'environnement austère et surtout dur. Les plaines de sables étendaient autour d'elle un voile infini de terres mortes magnifiques puissance du Désert. Ici, elle se sentait vraiment en harmonie. Ici, la connexion avec l'énergie terrestre était si forte qu'elle sentait en elle les vibrations de la puissance et la Force de la terre elle-même.

Elle ne souhaiter rien tant que de se recueillir, mais l'aveugle devait d'abord être éclaircie ; ainsi donc elle était prête à mourir pour le passeur? vraiment ou paroles en l'air, prononcées par une jeune frivole en quête d'aventure. Il y avait un simple, très simple moyen de le vérifier ; mais pas tout de suite! D'abord, en savoir plus. Connaitre sur le bout des doigts avant de tenter quoi que ce soit, car cette fille commençait réellement à prendre de l'intérêt et il était très probable qu'elle ait un rôle d'une certaine envergure à jouer dans les évènements à venir. Mineur mais utile à la quête. L'ère nouvelle appelait à elle toute sorte d'énergumène, et chacun avait aujourd'hui sa voie tracée à suivre pour sa réalisation. Elle, la prêtresse, devait connaitre tous les pions si elle voulait être efficace ; connaitre chaque pion intéressant sur le bout des doigts.


"Espionne ? Tu es donc une infiltrée en terre Hylienne ?  "

Dans ce cas, la prêtresse comprendrait un peu mieux pourquoi elle s'était rendue jusqu'ici. Compte rendu?

Dans le ciel, les oiseaux continuaient leurs rondes incessantes. Toujours plus proches.

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L'infirme sentit une douce torpeur lui envahir les membres et analysa le comportement de la jeune femme.
Elle releva le cou pour observer les ronds macabres des oiseaux dans le ciel. Elle écouta le croassement des corbeaux et perçut un léger crissement venant du Temple. Elle n'y prêta pas attention et se tourna vers les deux femmes. Elle se méfiait et essayait de ne pas trop délivrer d'informations.
Elle fixait les prunelles de la jeune femme, essayant de sonder ses pensées. En vain. Elle tombait dans un brouillard épais sans issues. Elle se secoua la tête et dit tout simplement.


"Oui, c'est cela. Mais j'aimerai en savoir plus sur vous."


L'astre montait de plus en plus haut, comme s'il voulait toucher les cieux mêmes qui retenaient les saintes déesses en leurs sommets dorées. Mais lui veillerait immanquablement sur eux, pauvres mortels insignifiants. Des grains de sables. Des rouages dans une horloge qui ne s'arrêteraient qu'à la toute fin. La fin de toute chose. Jusque là, il y avait encore bien du temps à perdre en sornettes.

La chaleur devenait étouffante. La prêtresse ôta son foulard, tâtant les bouts rugueux. Elle se couvrit là tête, nouant  les deux bouts sur l'arrière de son crâne. Maintenant qu'il se retrouvaient de plus en plus proches du temple, il n'y avait plus à craindre les tempêtes. Se retournant vers la Gerudo, elle vit que celle ci avait également fait de même, gardant toujours un bout du tissu sur sa bouche. Les yeux flamboyants de la lionne s'enlisaient d'un ennuie profond. Elle avait besoin d'action, imminente. Pauvre folle! La Gerudo détourna le regard, obstiné, vers le sol.

L'avatar revint vers l'aveugle. Elle voulait en "savoir plus" sur la fille de feu. Mais il n'y avait pas grand chose à savoir, non. Mais soit. Quelle pose également ses questions, si elle voulait. Mais en savoir plus sur elle n'apporterai rien à le jeune fille, aussi Helrym trouva-t-elle cela fort inutile. Mais soit. Quand à elle, il y avait bien encore une chose qu'elle devait savoir.


"Il n'y a rien à savoir. Ta détermination est-elle vraiment profonde? Je me le demande."

Non qu'elle douta. Les doutes sont réservés au faibles. Mais elle ne voulait aucune fausse certitude. Ni de trahisons inutiles. Elle voulait être certaine que la voie empruntée par cette fille était bien celle qu'Elle, la Déesse, lui réservait.

Mais un cris interrompit leurs conversation. Dans le ciel, les bêtes avait commencé à bouger. Animés par une soudaine colère animale sauvage, il se lançaient, tête en avant, vers les Hyliennes présent sur leurs territoire de chasse de toujours, bec aiguisé pointés sur leur gorges.

La Gerudo avança sa lance, mine fière, mais la jeune Dafiren secoua la tête, attentive. Ses mots étaient calmes quand elle parla.


"Mieux vaut se réfugier dans un lieux sûr, ils sont trop nombreux.

Elle voulait éviter des dommages inutiles. Ils pourraient toujours les attaquer de l'entrer du Temple et se débarrasser de ces stupides oiseaux rancuniers. La prêtresse de Din courut, entrainant à sa suite la lionne et l'aveugle, vers l'entrée du temple, ses pas trébuchants sur le sable. Il n'y avait une seconde à perdre. Les cris derrières elles devenaient pressants.

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L'infirme sentit la pâle soleil de la belle saison se faire plus insistant. Elle souffla et se rappela qu'elle avait oubliée sa cape au Temple. Victoire écouta attentivement les paroles de la jeune fille et s'offusqua.

"Pourquoi ne pourrais-je rien savoir sur vous ?"

Elle mit les poings sur les hanches quand elle entendit des cris quelques peu dérangeants. Elle tourna la tête de tout part et s'empara de ses deux poignards glissés dans ses bottes. Elle se plaça aux côtés de la Gerudo et dit.

"A quand le carnage ? J'ai soif de sang !"

Ses yeux s'allumèrent d'une nouvelle fierté. Des flammes dansèrent au fond de ses prunelles bleus qui se colorèrent de orange. Les cheveux de l'infirme devinrent, des mèches s'enflammèrent dans sa crinière.

Elle protesta quand les deux femmes l'entraînèrent vers le Temple. Elle maugréa et sentit son envie de bagarre diminuer. Elle finit par se calmer. Elle rangea ses poignards et reprit son aspect habituel.
Victoire se souvint de sa cape oubliée qui traînait dans un coin. Elle se dirigea vers son habit grâce à son instinct et son souvenir et s'empara de la cape. Elle rabattit la capuche sur la tête, efilant la cape autour de ses épaules. Elle revint vers les deux femmes, drapées dans les Ténèbres, mêmes. Elle finit par déclarer.

"Vous ne pouvez douter de ma motivation."


C'était une jeune fille des plus faibles ; c'est presque comme une lionne du Désert qu'elle réagit, voulant absolument se battre avec ces stupides volatiles. Son envie de les détruire devait tellement brûler qu'elle devint torche vivante. La fille de feu n'en fut pas plus surprise que cela, après tout elle avait déjà sentie une énergie singulière à l'intérieure de cette étrange aveugle, comme une brûlure profonde.

Le lien exercé entre l'âme et la Terre pouvait être de bien des manières, différent. La nature de ce lien, son affinité, dépendait bien souvent des épreuves ou enseignement que la vie faisait à chacun ; ou plutôt le destin. Le pouvoir de feu pouvait s'expliquer par une épreuve sauvage et frustrante. Certainement.

Elles coururent jusqu'au Temple de l'Esprit, arrivant à destination juste avant que les becs acérés des corbeaux ne les transpercent. C'était, certes, de magnifiques oiseaux. Un peu bête cependant.
La prêtresse ôta son étole et détailla les alentours. Ce lieu lui plaisait. Beaucoup.


"Il n'y a rien d’intéressant à savoir, je ne t'interdis pas de demander."

Elle passa sa main sur les reliefs sculptés à même la roche, puis leva les yeux vers les grandes statues ornant chaque côté de l'entrée. Le colosse du Désert, flamboyant d'une beauté profonde et mystérieuse, dégageant un aura de puissance simple.

"Hâte ta colère plutôt contre les ennemis du seigneur, plutôt que contre quelques oiseaux ignorants. Ta soif de sang pourra être récompensée alors."

La prêtresse de Din se retourna vers l'aveugle. Elle avait récupérée des affaires abandonnées dans un coin, c'est donc qu'elle était ici auparavant. Pour prier. Elle jeta un oeil à la Gerudo qui, dans un coin, faisait mine de ne pas être intéressée par la discussion. La fillette revint vers l'aveugle et continua:

"Mais seulement, bien entendue, si tu sais te battre efficacement. Je ne doute nullement de ta motivation, mais veut seulement m'assurer qu'elle soit complète et inébranlable. Serait-tu vraiment prête à mourir ?"

Elle passa ses doigts le long de sa taille, effleurant un instant le manche de sa dague, avant de croiser les bras.

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L'infirme soupira longuement. Elle posa sa main sur une des parois pour reprendre haleine avant d'écouter les sons muets du Temple. Elle ferma les yeux et se concentra sur les ondes psychiques du Temple. Une bourrasque mentale l'effleura et la fit presque tomber par terre. Elle posa ses deux mains sur les statues et inspira longuement. Ce lieu dégageait quelque chose qu'il était impossible à décrypter pour elle.

Elle écouta les paroles de la jeune fille.

"Je voudrais savoir ton nom. A en voir par ton attitude, cette information n'est guère utile à tes yeux mais pour moi elle l'est beaucoup. Je ne peux pas me rappeler des gens sur le physique, mais sur leurs informations."

Elle espérait avoir été assez convaincante. Rien que son nom, par Din ! Cela lui faisait tellement mal de dire son nom ? Elle s'attendit à une réponse mais celle-ci ne vint pas immédiatement. La jeune fille semblait être très informée sur le sujet du seigneur. Intéressant. Auparavant, elle n'avait pu rencontrer une personne qui lui ressemblait tant dans ses idéaux.

Alors qu'elle observait en effleurant les parois, touchant les Statues et les Murs ornés de lettres, la jeune fille parla à nouveau. Quelle bavarde ! Remarque, elle pouvait alors avoir deux points communs... elle répondit donc à sa question, le ton ferme et fier.

"J'irais jusqu'à la mort, soyez en certaine."


La prêtresse risqua un coup d’œil au dehors, à travers la porte ; les ténèbres ambiantes à l'intérieur du temple ne permettait pas de voir bien loin, mais il lui sembla tout de même apercevoir des ombres vives noir passer devant son champ de vision. Les corbeaux n'étaient certes pas les seuls dangers du Désert. Non, les périls étaient si nombreux que même le plus enhardi des chevaliers de la princesse s'en mouillait les braies. Mais pas les lionnes. La mort ici frappait comme le vent parcoure la plaine ; on vivait avec, on l'accueillait en amie. Ici, on ne se battait pas contre le temps, on ne se bat pas contre la vie, on coule avec, comme le sable balayé par le vent.

L'aveugle soupira. Elle était encore bien mystérieuse, cette étrange jeune fille sans vue ; mais la suite ne l'intéressait pas, la fille de feu en savait assez. Son nom seul pourrait lui être utile, aussi devait-elle bien répondre à la question qui lui était posée. La fillette inspira et ferma les yeux, avant de les ouvrir d'un coup.


"Je n'ait plus de nom depuis que je suis prêtresse de Din. "

Elle ne parlait pas de la stupide épreuve du Pontife, non. L'Eglise n'avait jamais eut aucune importance dans son devenir de prêtresse, elle lui avait juste donné un titre involontaire, officieux, et ce bien malgré elle. La fille de feu savait depuis bien plus longtemps quel était son destin. Depuis la première fois qu'elle avait ouvert les yeux ; elle l'avait toujours su, au fond d'elle. Être cette servante dévouée jusqu'à la fin. Voilà pourquoi elle était venue ici.

Elle ignorait s'il en était de même pour ses consœurs. Elle même était assez intriguée par les deux autres avatars pour s'y intéresser plus en profondeur, bien qu'elle ne chercherait pas le contact, loin de là. Pas encore. Elle n'était pas encore prête à affronter ses consœurs.

La prêtresse de la force fit quelques pas, tournant dans le Temple, inspirée par son calme qui envahissait chacun de ses membres légèrement engourdis. Elle détailla l'aveugle. Bien brave, bien idiote. Stupide ? Peut être. Peut être était-ce un avantage. Peut être allait ce comportement finir par détruire la jeune fille sans vue. Le temps en jugerait.

Elle disait qu'elle donnerait volontiers sa vie pour le Passeur. Elle l’affirmait avec un aplomb certain. Fanfaronnade? Il n'y avait qu'un moyen de le savoir. Elle se retourna vers la Gerudo impatiente qui hocha la tête, prête à l'action. Elle serra ses doigts encore plus autour de sa précieuse lance et s'avança. Helrym s'approcha de l'aveugle, assez près pour la toucher, ce qu'elle ne fit pas cependant.


"Décline ton identité, dévouée du Désert, si tu veux prouver ta valeur. "

Et, sans attendre la réponse de l'aveugle, la lionne fonça droit sur elle, sa lance tendue en avant, poussant ce cri qui depuis longtemps se terrait en elle, appelant au sang. La Gerudo bondit.

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L'infirme entendait toujours les croassements des corbeaux et ne fit guère attention aux vents déchaînés de la zone. Elle posa un pied dehors mais rentra aussitôt. Elle entendait la lance de la Gerudo crisser mais n'y fit pas attention. Elle n'était pas en danger.

"Je n'ait plus de nom depuis que je suis prêtresse de Din. "

Victoire sursauta. Elle avait toujours été dévouée à Din et ne croyait qu'en cette unique Déesse. Elle s'inclina brutalement devant la jeune fille, presque le menton raflant le sol.

"Je m'excuse de m'être comportée si impoliment devant vous."

Elle se releva, prenant appui sur son genou et resta en extase devant la fillette. Elle n'avait jamais cru qu'elle la verrait de son vivant. Elle fixa les yeux de son interlocutrice mais entendit le cri guerrier de la lionne. Victoire frémit. Voulait-elle la tuer ?

Sans prêter attention aux paroles de la jeune fille, elle sortit ses deux poignards et les projeta en avant. La lame effleura la joue de l’adversaire mais elle n'était pas assez touchée pour que la sang coule. Elle fit un pas de côté, la contourna et tenta de planter son poignard dans le bras de la lionne. Malheureusement, la guerrière était trop rapide pour elle. Elle ferma les poings et les yeux et sa chevelure s'enflamma. Elle sortit dehors et dit.

"Je ne veux pas abîmer ce magnifique Temple, viens donc par là !"

Elle attendit la Gerudo de pied ferme, se concentrant pour faire sortir un éclair de feu au bon moment.


La révélation de son rôle parmi les ombres de la religion s'accompagnait souvent de réaction disproportionnés de respect le plus profond. La dévotion envers sa personne n'était pas souhaitable. Seule la déesse devait être vénérée et recevoir toute l'attention. Elle, dont la seule voie était celle de la dévotion envers la sainte de Feu, ne serrait jamais désignée que comme servante de la grande volonté. Et esclave du Destin, comme tout humain né sur cette Terre. La mère seule devait recevoir les honneurs des faibles mortels qu'elle dirigeait, peu être par jeu, qui sait.

La fille ressembla, un instant, à rien de plus qu'un pantin quand elle se jeta sur le côté, évitant le coup de la lionne. Un pantin aux fils ballant. Un pantin cassé, éprouvé. Puis elle s'arma de deux dagues et redevint l'étrange aveugle-à-l'aura-de-feu. La prêtresse de la force accroupie et s'éloigna légèrement des combattantes, restant pourtant très proche. Elle savait pertinemment que l'aveugle allait faire ce que déjà elle avait tenté. Utiliser ses dons d'enflammer l'air. Cette aptitude semblait être son plus grand atout en combat: déchainer sa puissance. Une bonne manière en urgence extrêmes, dangereux et inutile en cas de combat. Cette sorte de magie, si elle ne se trompait pas, n'était que furie destructrice, consommant en un instant presque toute l'énergie de la personne qui l'utilise, laissant l’enveloppe corporelle sans plus aucune force, fragile et faible. Et ce pour un maigre résultat car, si l'ennemi possédait les capacités pour se protéger, l'attaque était complètement inutile. Il se pourrait bien que celle ci détruise un jour l'aveugle. Et, si elle ne se refrénait pas immédiatement, ce Définitivement. Tout avait ses limites et même l'esprit ne pouvait supporter trop de puissance, même celle issue de l'énergie terrestre.

Aussi se tiendrait-elle prête. Dès que l'aveugle déclencherait sa force, elle devrait réagir. Non qu'elle pensa la Gerudo incapable de tenir tête à l'attaque immanquable, mais elle préférait intervenir elle même autant qu'elle en était capable. Si la fille avait eut peur, elle l'aurait laissée se débrouiller seule. Mais elle n'avait pas craint l'attaque. Cette voie choisie à l'embranchement des destins faisait toute la différence. Helrym frotta ses mains l'une contre l'autre. L'avatar inspira lentement et retint sa respiration, avant de relâcher l'air, cherchant l'harmonie et ouvrit les yeux. Elle était prête à faire son devoir.

Pendant ce temps, la Gerudo suivit l'impudente en dehors du Temple, froide de rage. Elle contrôlait chacun de ses mouvements, juste, audacieux, elle frappait avec la justesse d'un faucon et la puissance de la lionne qu'elle était assurément. Elle porta un coup en avant, visant la tête, puis, s'appuyant sur la lance pour balancer son pied vers la clavicule de la jeune fille, se mettant à l'abri de toute attaque d'un bond gracieux à l'instant suivant. Elle empoigna son arme des deux mains, attendant le coup fatale de son adversaire qui ne tarderait à venir.

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L'infirme sentait l'indifférence de la Prêtresse, ce qui l'étonna au plus haut point.  Elle lui jeta un regard en coin.

Victoire tourna son regard vers ses mains où des flammes apparaissaient au bout des doigts. Elle ferma les yeux et tenta de se calmer. Elle devait se contrôler. Elle hurla en levant la tête au ciel. Une flamme apparut et s'éleva dans le ciel. Elle tomba au sol. Cet effort magique avait été de trop. Elle avait déjà usé de sa magie dans la journée. Elle ferma les yeux, se mettant les mains sur son visage comme des coquilles.

Victoire se releva et hurla sur la Gerudo. Elle prit la lance qui était pointée vers elle, l'empoigna et la jeta au loin. L'infirme l'empêcha d'aller la chercher en sautant sur la lionne, tentant encore de planter son poignard dans le bras de son adversaire. Elle prit appui sur son poids et se projeta vers la lance. Elle l'empoigna, la pointa en avant mais se reprit.

Victoire eut une idée. Elle se laissa tomber au sol, la lance de la Gerudo à sa gauche et ferma les yeux. Elle poussa un gémissement et dit.


"Je me rends. Faites de moi ce que vous voulez."


La Gerudo haïssait cette mission à l'instant même ou on l'y avait assignée. Quelle perte de temps, promener une fillette à travers le Désert, alors qu'il y avait tant de choses bien plus intéressante à faire! Et bien sûr, c'est encore elle qui devait s'y coller. On lui assignait toujours les pires tâches !!
Mais maintenant, elle reprenait du poil de la bête: les choses devenaient plus intéressantes depuis qu'elles avaient rencontrés cette fille. Honnêtement, elle même s'en fichait un peu, qu'elle soit ou non de son camp: cela rendait les choses simplement plus intéressantes de cette façon. Car, si elle avait été une ennemie, elle aurait simplement eut à l'écarter le plus rapidement possible. Alors que là... elle pouvait s'amuser un peu. Ce genre de distraction, quelqu'un sur qui se défouler, manquait cruellement chez elle.

De plus, la petite peste ne se montrait pas très coopérative, ce qui arrangeait beaucoup la lionne. Elle parait bien, s'énervait vite. Voilà qu'elle utilisait la magie maintenant! La Gerudo allait utilisé ce moment pour l'abattre, mais la prêtresse intervint et la fit reculer quelques instants. Qu'est ce qu'elle cherchait cette idiote ? C'était son combat! La lionne en fut déstabilisée un cours instant. Juste assez pour que l'autre lui arrache sa précieuse arme des mains. Celle qu'elle avait elle même construite. Cette salope!


~

Helrym leva ses mains devant elle. Elle n'était qu'à moitié présente et ne vit pas ce qui se passa par la suite, obnubilée par le monde spirituel auquel elle accordait toute son attention: elle ne voyait que des couleurs. Milles couleurs plus diverses les unes que les autres, inconnues, oubliée, le vert du premier bourgeron, le bleu d'un matin sur le lac, le rouge d'un soleil flamboyant se disputaient devant elle, alors que le combat continuait entre l'aveugle et la Gerudo. Une explosion de rouge: la fille. Les couleurs bougèrent, puis le rouge s'évanouit. Ne resta qu'une silhouette, avachie.

La prêtresse de Din cligna des yeux, revenant à ce monde commun que les hommes nomment réalité mais qui n'est pas plus réel que les rêves dans lesquels ils se plongent toutes leurs vie. Elle distinguait maintenant la scène.


"Je me rends. Faites de moi ce que vous voulez."

Elle s'approcha de la forme, allongée au sol. L'aveugle. Elle abandonnait ; sachant fort bien qu'elle n'aurait aucune chance de vaincre la Gerudo ? Peut-être qu'elle n'était pas aussi idiote que cela, ou même qu'elle avait un peu de jugeote. Désormais, tous les doutes de la fillette avait étés écartés. La sans-vue avouait sa fidélité à l'Un en abandonnant sa vie entre les mains de la soeur lionne du Passeur. Que Din elle-même daigne les regarder en cet instant, qu'elle donne à cette aspirante le Destin qui l'attendait. Les jours suivants verraient venir des jours de sang et d'aubes rouges. Dans les déchirements d'une ère révolue, celle-la devrait trouver sa place. Peut être même devrait-elle mourir pour que les temps soient changés et le renouveau engagé ; elle devait recevoir un tribut.

L'avatar de la Force se tint droite devant la fille au sol, tandis que la Gerudo récupérait sa lance en grommelant. Respirant à fond, la fillette se laissa à nouveau entrainer vers les grandeurs célestes de l'énergie thermique, et ses yeux lentement tournèrent vers une lueur plus rouge que le sang. Elle leva une main, et des éclats flamboyant effleurèrent sa main, brûlant à la surface de sa peau. Elle sentit les familiers picotements de l'énergie la traverser ; elle ne devait pas forcer, les conséquences étaient à chaque fois terribles. Elle tendit simplement une main vers l'aveugle, dans laquelle rayonnait la puissance de sa Force.

"Lève-toi"

Ce sol n'était pas la destination ultime de ses prières, et maintes désagréables surprises risquaient encore de leurs tomber dessus si elles ne partait pas de suite d'ici. Helrym était venue prier au Temple, et désirait toujours entendre le Colosse du Désert.

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