"To Lord and Land" ~ La cour [Est]

Début de l'hiver - 1 an 3 mois avant (voir la timeline)

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Il avait semblé à la blonde qu’au loin, loin dans la forteresse quelque chose bougeait et se mettait en place. Judith fut saisi au ventre par l’inquiétude, mais ne dit mot et se contenta d’observer la masse mouvante, tentant d’identifier ce que cela pouvait être.
Lorsque ce fut identifiable elle se dit que ses craintes étaient justifiées. L’ennemi était en mouvement, avait-il été repérés ?! En tout cas la masse galopante ne semblait pas l’avoir repérer. A première vue, car voilà que certaines se mettaient à escalader. Jurant contre elle-même elle se dépêcha de trouver une solution. Elle n’allait pas se laisser mettre hors-jeu aussi tôt !
 
Mais quelque chose attira bien vite son attention. Un son étrange, qui lui glaça le sang sur l’instant. D’où cela provenait-il ? Derrière ? Pourtant il n’y avait rien, rien avant qu’une masse grisâtre se jette du perchoir. Judith jeta alors un regard à son compagnon. Il ne se sentait pas bien… Comme plein de spasmes, empoisonné ? Mais comment ?! Elle ne l’avait pas senti jusqu’ici en raison du tissu épais qui lui barrait le visage, mais l’air avait une odeur de mort. Avant d’être plus contaminée, elle mit ses mains sur son nez et sa bouche, et retint sa respiration le temps de remettre correctement la protection, et même de la doublée en faisant un tour de plus. Bien évidemment elle prit le soin de le faire loin des eux de celles qui escaladaient. Elle se sentait légèrement nauséeuse et endolorie, du poison avait dut s’infiltrer, mais rien de grave encore. Elle repéra bien vite la source du poison et d’un coup de pied entreprit de l’éloigner d’eux avant que les effets deviennent graves. En tout cas comparer à son compagnon. Par ailleurs ce dernier semblais aller on en peut mieux, et déclenchais une immense tempête. Impressionnée la blonde pris soin de protéger son visage en attendant une accalmie.
Quand le calme revint, plusieurs de leur assaillant se trouvait dans un sale état. Plutôt grand magicien la Rêverie. Enfin, il fallait partir d’ici. Pour économiser les forces de son ami, la blonde entreprit de l’attraper avant qu’il ne lui arrive quelque chose et de descendre de leur perchoir. Avec autant de rapidité qu’elle put, elle le fit glisser sur son épaule et glissa vers le bas.
 
Le sol s’approchant dangereusement elle amortis la chute en plantant l’une de ses dagues dans la roche, ce qui eut pour effet de ralentir la descente. Ils s’écrasèrent au sol, Judith servant de matelas à Ende. Sans trop de dommage, quelques égratignures aux coudes.
Sans perdre plus de temps elle fila, entraînant Endë avec elle, prenant soin d’éviter la route et se dissimulant derrière les quelques gros cailloux se trouvant du côté de la forteresse. A l’abri de tous les regards.
 
Bien sûr, elle prit le soin de brouiller les pistes. Déchirant un bout trop long de l’écharpe qui lui barrait le visage, elle le coinça entre deux pierres, histoire qu’il se fit voir par l’ennemi, flottant au vent. Dans la direction opposé qu’ils prenaient, comme indiquant qu’ils avaient fui. Tandis que la fille de l’est filait en douce. Du moins, jusqu’à ce que le collier de Endë réagisse. Cécilia leur délivra son plan. Elle allait avoir besoin d’aide. Mais avant cela, elle avait une dernière chose à faire. A l’aide d’une de ses dague elle fit une entaille propre dans le bras de son ami pour extirper le poison. Par ailleurs l’aspect du sang lui donna bien vite une idée de quel type de poison cela pouvait s’agir. Le sang était épais… Elle entrepris appuyer légèrement, laissant saigner la plaie avant de la bander. Pour cela elle déchira un bout de manche en une bonne bande qu’elle enroula autour du bras de son compagnon.
 
 
«Tant que tu n’as pas pris l’antidote, il faut que tu continues de saigné un peu, sinon ça va se boucher et tu vas y passer. Rejoins-nous dès que tu peux, je pars devant. »Lui lança-t-elle, en même temps que sa gourde d’eau.
 
Puis Judith partit, plantant l’ambré à l’abri de l’ennemi. S’infiltrant doucement une première, puis une seconde explosion interpella ses sens. La danseuse tait partit à l’attaque. Inquiète pour elle, elle bondit hors de sa cachette et couru l’aider. Le barrage à l’entrée de la forteresse avait sauté, laissant sonnées les gardes. Vivement, Judith alla trancher la gorge des gérudos, abasourdie et à terre suite à par l’explosion. Il ne fallait pas prendre le risque qu’elles se relèvent.
Des cris se firent entendre, la bataille débutait.
Ce qu’elle vit en arrivant de fit faire qu’un tour à son sang. Son amie, seule face à une douzaine de Gerudos. Par ailleurs, l’une d’elle fonça de sa droite, droit sur elle. Trop accaparées par celle qui avait semé un semblant de zizanie, ils ne la virent pas bondir comme une flèche.
 
Elle s’était bien équipée pour cette bataille, la blonde. Plusieurs dagues, une épée et une lance. Pour ce début d’assaut, c’était l’épée qui était sorti, bien affûté, tranchante comme le vent. Cette dernière s’abattit violemment sur le poignet de l’assaillante, qui en perdit la main. Toujours aussi vive, la vitesse étant le point fort de l’ambrée, elle lui trancha la gorge. Et la gerudo s’abattit sur le sol. Et d’une. Mais l’effet de surprise étant passé, éliminer les autres ne se ferait pas aussi facilement. De cela Judith en était consciente.
 
« Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser faire des bêtises toute seule ? Ne t’en fait pas pour la rêverie vermeil, il ne devrait pas tarder. Je te laisse celles de gauche ? »
 

Puis sans attendre la réponse le cauchemar sylvestre couru vers le groupuscule qui se dirigeaient vers elles à leur droite. Épée toute dehors elle se baissa et glissa avant impact pour se retrouver derrière les quatre attaquantes. Tranchant dans les jambes de deux d’entre-elles qui tombèrent. Les deux autres se retournèrent quand Judith se relevait. Un cimeterre vint frôler le bras qu’elle avait mis devant son visage par réflexe, entamant le tissu de son vêtement et tranchant quelque peu la chaire. La douleur était là, mais elle n’en fit pas cure. Sa main droite tenant toujours son épée, elle la fit tournoyer et l’envoya se ficher dans l’épaule de son agresseur qui émit un cri. La seconde qui n’avait pas été touchée aux jambes en profita pour tenter une attaque. Judith abandonna son épée et s’arma d’une de ses dagues accrochée à sa ceinture. Sa main ne dut d’ailleurs sa survie qu’à l’abandon de l’arme qu’elle tenait. Dague en main, elle se jeta, littéralement, sur celle qui avait tenté de lui trancher la main. Les deux femmes tombèrent à la renverse, et la lame courte de la blonde se nicha dans la gorge qu’elle découpa d’un geste ferme. Par prudence, l’ambrée roula sur sa droite et se releva. Celle blesser à l’épaule avait retiré l’épée et l’avait jetée plus loin. Et la voilà qui courait droit sur la blonde, faisant de grand moulinet avec son arme. Judith se jeta en arrière lorsqu’elle arriva sur elle, et fit basculer la rousse en arrière avec ses jambes. Se releva prestement et profita que son assaillante était à terre pour lui trancher la gorge, encore. Beaucoup de gorge allait être tranchée. La fille de l’est trouvait cela plus sûr. Une fois le cou sectionnée, la vie coulait à flot hors des êtres, et il y avait peu de chance de stopper cela. Plus sûr, elle en était convaincu. Elle n’allait laisser aucun blesser. Les deux Gerudos blessé aux jambes subirent le même sort. Le cauchemar sylvestre les attrapa par les cheveux et leur fracassa la tête sur le sol avant de nouveau de leur trancher la gorge et de récupérer son épée.


Son poing maudit rencontra la pierre, et la brisa. Sa rage avait réveillé l'animal qui sommeillait en lui comme en chaque homme, et cela lui donnait soif. Soif de sang, soif de mort. A nouveau, il trouva un mur devant lui et le démolit d'un coup de poing. Qu'importe la douleur qui en résultait et le sang qui coulait depuis les phalanges meurtries, Ganondorf ne souffrait pas d'attendre et il venait porter la mort chez ses ennemis. Il sentait la présence de son ennemi juré, mais pas uniquement. Il y avait là des auras faibles, dérisoires, mais qu'il avait déjà perçu. Des survivants de sa citadelle ? Comme il serait jouissif de les tuer. De presser cette poigne démoniaque sur leur gorge, de briser leur bras, de s'emparer à plein main de leurs coeurs encore palpitants ! Les remords, la fatigue du sang versé, tout cela était déjà loin dans l'esprit du Roi. Il venait défendre sa forteresse et vaincre ses ennemis. Leur offrir la plus belle des morts contre le plus puissant des ennemis.

Un dernier mur s'opposa à lui et fut poussière en quelques instants. Aussitôt, le seigneur de la Flamme reçut la lumière du soleil et vit que les combats avaient rejoint sa forteresse. Peu d'ennemis. A peine trois, mais des victimes chez ses soeurs. Etait il concevable que trois insectes aient pu blesser autant son clan ? Ganondorf en aurait douté si il ne l'avait vu de ses yeux. Il repéra aussitôt Link, prés de la herse, un cadavre à ses pieds. A dire vrai, les cadavres commençaient à s'amasser. La forteresse puait la mort, tant sur la terre qu'en dedans. Cette puanteur qu'il pouvait sentir, il était grand temps d'en faire profiter ses ennemis. De ses griffes noires, le gérudo ouvrit un sillon écarlate sur son torse. Le sang était la clé et le prix. Faisant ainsi, il remplissait sa part du contrat.
Il y eut un frémissement dans la terre, sensible par tous. Puis un autre. Et enfin, Ganondorf eut ce pourquoi il avait payé : sortant du sol ou se relevant encore frais, les morts revenaient à la vie pour lui. Qu'ils fussent les soldats jaillit du désert lors de la prise de la forteresse ou les derniers que la vie avait quitté, ils répondaient à l'appel de leur maître. Ni vivants, ni morts, les revenants seraient autrement plus ardus à terrasser pour de bon, et la bataille n'en serait que plus intéressante.
Les ennemis du Roi allaient comprendre leur erreur d'attaquer en si petit nombre un élu des déesses.


Ganondorf vit que Link allait être largement occupé et il laissa le fidèle tenter sa chance. Il aurait tôt fait de venir se frotter à son vieil ennemi. A cet instant, son attention était retenue par une combattante qui réussissait à se mouvoir avec une agilité et une vitesse confondante malgré le fait qu'elle portait un certain nombre d'armes et que sa carrure paraissait faible, de là il se trouvait. Enjoué à l'idée de se mettre en jambe sur une cible intéressante, le gérudo sauta du troisième étage de la forteresse et atterrit sur le premier étage, lourdement mais sans séquelle. Souriant à pleines dents, il fit jouer les articulations de sa main noire avant d'ajouter pour lui même,

"Fais moi une ultime faveur, jeune fille. Amuses moi."

Dans sa main se formait une épée de flamme mêlée d'ombre. Une arme primitive, élémentaire brute, mais qui ferait l'affaire et saurait trancher la chair plus surement qu'un rasoir. Il l'inspecta un instant, fut satisfait du résultat. La jeune fille était harcelée par les revenants. Sans prévenir ni attendre, il fonça à toute allure sur elle,

Ce compte est un compte narrateur : les personnages joués par le narrateur ne peuvent pas être utilisés par les joueurs ou joueuses dans leur post (sauf autorisation d'un admin) et les jets de dé du narrateur sont contraignants.



Les épées se fracassaient contre les boucliers, les lances perçaient les chairs, les flèches s’abattaient sur des pelotons entiers. Au vallon, après une unique minute de combat, on pouvait déjà dénombrer plusieurs dizaines de cadavres qui s’amoncelaient sur le sable rouge. La bataille faisait rage et elle tenait déjà son lot de victime. Les hyliens affrontaient le peuple du Désert comme des bêtes, plus motivés que jamais par leur Général, mais aussi craignaient-ils sûrement tous pour leur vie ; affronter Ganondorf, ça avait un côté épique, comme si l'on affrontait son destin plus que la Mort elle-même. Tout ce que ces inexpérimentés soldats de sa Majesté espéraient, c'était de ne pas subir d'aussi lourde de perte que lors de la bataille de la Citadelle. Le peu qui s'en souvenait pour l'avoir vécu avait transmis cette expérience démente aux jeunes recrues, et voila qu'elles étaient là, la boule au ventre, à combattre des femmes guerrières réputées pour leur sauvagerie et leur fougue.

Le Capitaine Malvar savait ce qu'il avait à faire, tout comme ses hommes. Ils avaient reçu des ordres directs du Rusadir, à appliquer dès que le front aurait été stabilisé sur le flanc gauche de son armée. Ceci n'avait rien d'une partie de plaisir, loin de là, car les combats y étaient d'une rare violence. La première ligne subit très vite de lourdes pertes, tant qu'il fut vite décider d'engager plus d'homme pour réussir à tenir correctement. Lorsque ce fut enfin le cas, Malvar ne comptait plus qu'une trentaine d'homme parmi les siens, là où il en comptait le double quelques minutes auparavant. Mais il ne fallait plus y penser, et après avoir décapiter une guerrière gérudos s'approchant de trop près, il rameuta ses hommes, plus que jamais concentrés sur leur mission simple mais périlleuse. Le cor fut sonné. Le signal.

" Désengagez-vous, soldat ! Jorgvarr, c'est à vous ! Pour Hyrule ! En avant, les miens ! "

Dès qu'ils le purent, il prirent le chemin de la Forteresse, abandonnant par là même occasion leur frères pour cette bataille. C'était dur, mais il fallait s'y faire. Et puis, ce n'était le plus difficile à avaler, quand on savait qu'on venait de perdre plus de la moitié des hommes que l'on avait sous son commandement. Malgré tout, leur mission était cruciale, et s'il fallait qu'il y laisse sa vie pour la mener à bien, Malvar le ferait sans hésiter la moindre seconde. Et avec de la chance, il tiendrait bon face à l'ennemi jusqu'à l'arrivée d'hypothétique renfort, si la bataille du Vallon venait à pencher en faveur de l'armée royaliste.

Le chemin était dégagé, pas un seul ennemi n'était présent, à son plus grand soulagement ainsi qu'à celui de ses hommes. Éreintés par leur début de combat, ce court repos se révélait bienfaiteur pour tous, notamment trois blessés qui purent panser leur plaies à la va-vite, sur le chemin. Mais très vite le soulagement fit place à la peur, bien plus grande que lors des premiers affrontements face à l'armée gérudo. Car ce n'était plus de ces femmes qu'ils s'agissaient, ou presque. Celles-ci semblaient déjà mortes, mais marchaient tout de même en direction de trois combattants forts téméraires. Le Seigneur du Malin était aussi présent, à la tête d'une armée dépassant les pires craintes du capitaine. Et bien que ce n'était pas le moment de se défiler, il compatit en voyant les visage effrayés des ses jeunes soldats qui vivaient pour la plupart leur première bataille. Un sacré baptême de feu !

" Soldats... ", commença Malvar en levant son épée haut dans le ciel. " Je sais que je vous en demande énormément. Mais nos frères ont besoin de nous pour mener à bien cet assaut. Si nous mourons, nous mourrons dans la gloire ! Ne laissez pas un tour de magie vous effrayer, bien qu'il soit terrifiant ! Si les déesses estiment notre heure arrivée, alors nous l'accepterons avec Courage et Honneur ! En avant ! Dégainez vos épées et déchaînons notre rage sur ces abominations ! "

Occupée les forces de Ganondorf devant la forteresse en engageant le combat était leur mission, et ils l'avaient accepter. Le fait que la bataille de la Cour Intérieure ait déjà commencé était dommage, une perte précieuse de temps, mais il fallait en passer outre et venir en aide à ces impétueux guerriers et guerrières. Le message était clairement passé dans les oreilles de ses hommes, plus que jamais motivés à mourir pour la cause, et c'était tout ce qui importait. Les soldats formèrent une première ligne de quinze hommes le long de la Cour, puis une deuxième de treize en soutient. En face, l'armée des morts, et au milieu de tout cela, les rédempteurs. Un pas après l'autre, dans un rythme de deux pas à la seconde, ils avancèrent, boucliers levés, en parfaite coordination. Ils avançaient pour montrer qu'il n'avait nulle peur de l'ennemi, mais aussi pour se convaincre eux-même. L'heure n'était plus au doute.

Puis les premiers fracas des épées contre les boucliers s’enchaînèrent. Suivis des lances qui percèrent les chairs, et les flèches gérudos qui traversèrent les gorges et les armures. Puis ce fut un véritable carnage.




[Ceci est un post commun au trois topic de la zone de la Cour Intérieure, vous ne recevez pas l'aide de 30 soldats chacun, mais bien 30 à vous trois.]


... Alea Jacta Est ...

La bataille de la Forteresse est entamée, mais pas de la manière la plus idéale qui soit pour les troupes royalistes. En sous-nombre, fatiguée et blessée, la troupe affrontera pourtant le Seigneur du malin et ses sbires avec courage en compagnie des rédempteurs d'ambre. Ceux-ci ont encore une chance d'échapper au tumulte d'une bataille rangée qui risque de s'avérer meurtrière et sanglante... sauf s'ils y tiennent tout particulièrement. 
Un D6 (6 faces) sera donc lancé pour les membres royalistes étant présents dans ce topic. 
D6

Si le résultat est 1 ou 2 :
Judith et les quelques hommes en armes présents dans ce topic ont la possibilité d'investir une nouvelle zone si Judith le souhaite (tout en restant cohérent, Judith n'a aucune autorité sur les troupes de Llanistar, et vous ne pouvez pas passer de la Cour Intérieure à la prison directement sans passer par la Forteresse tout d'abord). Si Judith est engagée dans un combat contre un autre joueur, elle a la possibilité de le quitter tout aussi facilement que s'il n'existait pas. 
Si le résultat est 3, 4, 5 ou 6 :
Judith et les forces royalistes de ce topic sont bloqués, ils ne trouvent pas le moyen de passer entre les rangs ennemis. Les ouvertures sont trop peu nombreuses et ils se résignent à devoir rester ici en attendant une meilleure occasion. Ils restent bloqués dans ce topic jusqu'au prochain lancé de dés.

[NOTA BENE : Il n'y a qu'une trentaine de soldats pour l'ensemble des topics ouverts à la cour intérieure. De même, pour ceux qui auraient lu les deux autres topics, ce post et celui qui suivra ne sont pas comptabilisés dans le total des posts.]

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Le membre 'Le Narrateur' a effectué l'action suivante : Puissent les Déesses guider votre destin...

'Dé à 6 faces' :

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[HRP : Ce message marque le passage de Galastop de la zone du Vallon vers la zone de la cour, une grande partie du post se déroule donc au Vallon tandis qu'une autre (juste l'arrivée en fait) se déroule dans la cour. Bonne lecture ;)]

La bataille faisait rage. Les corps commençaient à s'amonceler sur le sol jaune, et pourtant cela ne faisait qu'une poignée de minutes que les deux forces s'affrontaient. Dans le feu de l'action, l'épéiste se démenait aussi bien qu'il le pouvait, tranchant ce qui passait à sa portée, esquivant les attaques qui l'auraient blessé voire tué. Il regarda autour de lui quelques instants : aucun de ses compagnons n'était visible encore. Il ne devait pas resté ici plus longtemps. Tant pis si il prenait un risque fou, mais il devait le faire : s'enfoncer un peu plus vers la forteresse.

D'un coup de botte, il envoya valser une gérudo qui l'avait un peu trop approché. Un soldat saisi l'occasion et sauta sur la femme, lui enfonçant son glaive en pleine gorge. D'autres ennemies chargèrent de nouveau.

« Fait chier ... », lâcha le garde avant de trancher la lance de l'une de ses assaillante d'un premier coup de sabre, puis d'entailler la tigresse profondément d'un second.

Mais combien étaient-elles ? Trop assurément, car un coup d'épée courbe, arrivé de nulle part, venait de le mettre à mal. Fort heureusement ce n'était que le plastron une nouvelle fois qui avait pris l'attaque, mais le choc avait été si soudain et violent que le chevelu vert était tombé. Une charpie l'avait vu, et s'empressa de lui sauter dessus, dague à la main. Lors de la chute, il avait lâché par mégarde ses deux lames, il tenta donc d'éloigner du mieux qu'il pu le poignard de la gérudo à l'aide de son avant bras droit. Cette dernière enfonça à plusieurs reprises l'acier dans la chair - malgré la protection de cuir, l'arme était tellement aiguisé qu'elle s'invita dans l'avant bras sans soucis aucun – tandis qu'il tentait d'attraper à l'aide de son bras gauche le sabre qu'il n'avait pas encore dégainé. Il parvint enfin à l'atteindre, et embrocha la femme qui cessa immédiatement son va-et-viens avec sa dague. Il se releva rapidement, ramassa ses deux lames qui par chance n'était pas tombées trop loin, et arracha de rage son gant de cuir droit qui ne lui servait plus à rien dorénavant, tant la rousse l'avait troué. Il porta alors son regard au loin ... Il était presque impossible de dénombrer les ennemies ... tant pis, il devait avancer.

Il cria de toute ses forces, et chargea, tentant une percée. Quelques soldats le suivirent, par courage ou par folie sans doute. Le lion bondit, mordit, et rugit encore et encore. Accompagné de quelques braves fous, il avançait petit à petit. Malgré les dégâts qu'il occasionnait, sa soif, toujours plus grande, semblait inextinguible, et c'est ainsi que, bientôt, la bête prit le pas sur l'homme. Rien ne pouvait l'arrêter, et les femmes du désert commençaient à le comprendre. Elles décidèrent donc de chasser le lion à plusieurs. Les flèches fusèrent dans sa direction, certaines se fracassèrent contre sa cuirasse de fer, d'autres – deux dans les faits – se plantèrent dans son bras gauche, là où ce fut possible. Il les délogea aussitôt, avant d'en user une qu'il planta dans le cou d'une guerrière qui tentait de lui percer le crâne. On lui attrapa alors la cape, les hommes qui l'avaient suivi l'aidèrent en égorgeant l'imprudente qui pensait avoir attrapé le lion. L'épéiste se dit qu'il valait mieux couper au plus court ce bout de tissu. C'est ce qu'il fit rapidement tandis que quelques royalistes l'entouraient, comme pour le protéger. Il attacha en vitesse le bout d'étoffe qu'il venait de couper autour de son avant bras droit qui commençait à saigner trop. Ce bandage de fortune lui permettrait de limiter les saignements. Il s'engagea de nouveau au coeur de l'action, encaissant les coups les uns après les autres, et contre attaquant aussitôt. Son armure assurait son rôle à la perfection, mais déjà les premier signes de fatigue se faisait sentir. Porter un tel poids n'était pas des plus reposant. Cette offensive ne pouvait pas durer éternellement.

Soudain il tourna la tête, un second groupe comme le sien tentait une percée dans les lignes ennemies, peut-être que son geste avait inspiré d'autres soldats ? Peu importe, il fallait profiter de cette petite diversion pour se frayer un passage jusqu'à la cour. Il galopa, toujours accompagné d'une poignée d'hommes, il lui fallu encore quelques minutes – qui lui parurent interminables – avant de finalement apercevoir le chemin vers lequel il allait s'engager. Durant le trajet, il avait perdu son épaulière gauche, totalement ravagée par les lourds coups qu'elle avait encaissés. Quant aux hommes qui le suivaient, ces derniers avait compris l'intention de l'épéiste, ils avaient alors formé un mur, empêchant les gérudos de partir à la poursuite du garde. Il n'y avait plus de temps à perdre, la cour était devant lui, il courut du plus vite qu'il put.
***

Il arriva finalement du côté de la cour Est. Sa surprise fut grande. D'une part, Ganondorf était là, en personne, s'attaquant à Judith – il n'était pas sûr que se soit elle, il était encore assez loin de l'action -  et d'autre part, une armée de mort semblait être au prise avec quelques royalistes. D'un pas rapide, il continua de se rapprocher un peu plus de l'action. Il pensait ne pas avoir été encore détecté, et resta donc discret, l'effet de surprise lui serai peut-être utile.


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Tournant son regard alentour, Judith ne vit rien de prime abord. Rien si ce n'était sang et sable. Les combats tout juste mener l'avait quelque peu essoufflée et elle respirais à grande bouffée. Mais pas le temps de se reposée. Déjà au loin un bruit sourd se fit entendre et l'air semblait vibrer de la menace qui approchait. Une second bruit sourd, et la blondinette sentit la terre se secouer de terreur sous ses pieds. puis un peu plus haut, quelque chose explosa, envoyant voler des morceaux de l'édifice. L'aura projeter par l'ennemi approchant la fit tressaillir  et l'espace d'un instant, elle perdit son sang froid et la panique l'envahit. Plus encore lorsqu'elle vit ses victimes revenir de l'au delà. Pas une seule seconde elle n'avait cru voir un jour cela possible.
La magie dans ce pays était beaucoup plus puissante que de là où elle venait. En était la preuve sa pauvre maîtrise de la foudre comparer à ce qu'elle avait put observer. L'espace d'un instant, elle chercha à fuir. Mais elle n'en eut pas le temps que déjà leur ennemi l'apostrophait. Il semblerait que son excès de zèle en est fais une proie de choix pour la bête  se dit-elle, pestant contre sa bonne volonté de toujours parfaire.

" Je ne suis pas une attraction. Et ne m'en tenez pas rigueur si d'aventure je filais à l'hylienne, mais je ne tient pas à ce que cette faveur soit l'ultime. "


Elle était bien consciente que face au bénis des déesses elle n'avait quasi aucune chance... Mais des soldats de l'armée qui se battait face aux revenants empêchaient l'ambrée de se carapater. Par ailleurs, au moins les hommes lui enlevaient ce poids des épaules. Elle leur jeta un regard et remarqua que l'un d'entre eux avait perdu son arme. Par ailleurs, la sienne d'épée risquait plutôt de la ralentir, et elle avait besoin de toute sa mobilité pour tenir le plus longtemps possible face au rouquin démoniaque. Alors elle jeta la lame en direction du soldat.


" Prend ça et essaye de ne pas trop l’abîmer, j'aimerai la récupérer quand tout ça sera fini. "


Mais à peine avait-elle eut le temps de prêter son arme que l'ennemi lui fonçait dessus. De surprise, elle ne dut sa survie qu'à son réflexe de rouler sur le côté. D'un bond elle se remis sur pied et pris en main la lance qu'elle portait dans son dos. Une belle arme de belle facture, toute en argent. Freyja était restée chez elle, trop reconnaissable. De même qu'une partie de son équipement habituel, duquel elle n'avait garder que ses gantelets. Espérons qu'ils soit aussi indestructibles face à l'arme imposante que tenait le seigneur de l'ombre et de la flamme. Le cauchemar sylvestre envoya bouler la lanière de cuir qui maintenait l'arme en place et se tint sur ses gardes. Tenant fermement la hampe, elle espérait que la taille de sa lance argentée la maintienne assez loin de son ennemi. Pour agrandir encore la distance entre eux elle fit un bond en arrière. Chargeant de même une charge électrique dans la main qui tenait son moyen de défense. L'argent ne conduit pas aussi bien que l'or, mais cela suffirait souhaita Judith. Feintant d'un large mouvement, comme pour frapper horizontalement au niveau de la taille, elle envoya la décharge droit sur le roi du désert et fit attention à se maintenir loin d'une éventuelle contre-attaque. A ce moment précis, la fille de l'est cherchait surtout à gagner du temps et à rester en vie.


Elle l'esquiva, de peu. La lame de feu fendit l'air au lieu de la chair tandis que la jeune inconsciente roulait sur le côté. Ganondorf s'immobilisa, fatigué par avance de jouer au chat avec cette souris là. Autour de son bras corrompu, les ombres et les flammes dansaient, comme si cette noirceur les stimulaient. Il était vraiment surprenant que cette fillette ait pu s'écarter à temps pour éviter un coup pareil. Un sourire aux lèvres, le gérudo observait ce membre marqué par le démon tout en faisant des moulinets de son arme élémentaire. Ce bras bougeait plus vite et il lui semblait qu'il en avait une meilleure maîtrise. Loin d'être une malédiction, il lui apparu comme un cadeau. Aussi opposé qu'il était à l'idée de laisser le contrôle de son corps à cet être inconnu, le Seigneur de deux Triforces comprit la puissance qui pourrait être la sienne si il venait à passer ce pacte. A côté, le marché passé avec les puissances du dessous qui lui permettait de rappeler à lui les morts du passé apparaissait bien peu intéressant et équitable. La balafre sur sa poitrine était toujours ouverte mais le sang l'avait déserté, sacrifié au dieu froid. Cette force de vie viendrait sans doute à lui manquer si il y avait trop souvent appel. Au contraire, le cadeau du démon ne lui coûtait rien, du moins pour l'instant.

Mais il fut soudainement rappelé à la réalité quand il entendit le cri de la foudre. D'un regard, Ganondorf vit la jeune fille charger son attaque et relâcher le tonnerre vers lui. L'inconsciente ne savait visiblement pas. Toujours une expression amusée sur ses traits, le gérudo attendit la vague d'énergie, raide et droit comme une colonne de pierre. Mais au dernier instant, son poing gauche s'ouvrit et vint recueillir la foudre. Avant que l'énergie ne percute sa chair, il la renvoya. Ce geste lui rappela son premier véritable combat contre le Héros du Temps. La première fois qu'il avait vu ce regard d'élu de Farore. Cette fois, son autorité sur la foudre ne l'avait pas empêché de perdre. Mais cette jeune fille n'était pas Link. Et tandis que le tonnerre retournait à elle, Ganondorf chargea, l'épée en avant, prête à frapper d'estoc. Il était temps d'agir pour défendre sa forteresse.

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Il s'interposa entre le Seigneur Noir et l'ambrée. Son coeur s'emballa, cependant il ne tressaillit pas. Certains auraient regretté immédiatement ce genre de décision, ... pas lui. Il connaissait les risques qu'il encourait, et même si dans un premier temps la peur était subtilement apparue en lui, il l'avait balayée.

Du bras gauche, un premier coup de sabre frappa la foudre. Le tonnerre vint se coller sur la lame, il remonta un peu le long du membre, lui brûlant l'avant-bras malgré les protections, puis finalement l'éclair percuta le sol tandis que l'épéiste finissait son mouvement. De son autre acier, il dévia du mieux qu'il put le coup d'estoc. La lame élémentaire passa à quelques centimètres de son flanc droit, alors qu'il pivotait aussi sur lui même. Il recula d'un pas, et jeta rapidement un coup d'oeil à celle qu'il avait protégé. Déciderai-t-elle de rester ?


« Je vous retrouve enfin ... Mesurez-vous à quelqu'un de votre taille ! »

D'un bond, il se jeta vers l'avant et trancha en diagonale de ses deux lames.


[HRP: Désolé pour la qualité du post ainsi que pour le faible contenu, mais je n'ai pas d'inspiration aujourd'hui semblerait-il u_u]


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La surprise fut grande, bien que sa méfiance aurait dut l'y préparer. Qu'il pare l'attaque n'était pas surprenant, non. Mais qu'il se l'approprie pour la renvoyer, plus. La lame en avant comme paratonnerre, elle se concentra le plus possible pour absorber le choc, quitte à prendre la prochaine attaque de plein fouet. Au moins ne serait-elle pas sonnée.


Vif comme l'éclair quelque chose vint s'interposer entre le mastodonte roux et la frêle ambrée. L'un de ses compagnons et chef était venu l'aider. La houspillant un peu au passage.


" Disons que je n'ai pas vraiment eu le choix ! "

Enfin, elle n'avait plus de temps à perdre... Elle regarda autour d'elle. Les soldats étaient toujours aux prises avec les... reste Gerudos mais leur mouvement semblait augurer une fuite possible... Bien que cela fut difficile avec la bête des ténèbres qui l'avait prise pour cibles quelques moments auparavant. Fouillant dans sa poche elle sortit deux petites noix. On lui avait assurez qu'avec ça toute fuite serait faciliter mais qu'il fallait viser les yeux. Espérons que cela fonctionnerai. S'adressant tout d'abord à son acolyte :


" Ferme les yeux." Puis interpellant son opposant pour que son attention se porte sur elle.


"Hey, le seigneur des flammes ! " Lorsqu'elle se fut assuré qu'il regardait dans sa direction elle lança une première noix, puis à deux secondes d'intervalles la seconde. Sans même regarder si l'attaque avait fonctionner, mais gardant tous ses sens en éveille au cas où elle partit droit sur la porte qu ise trouvait à sa droite. Son objectif entrer dans le bâtiment. Ayant laisser son lacet de cuir sur place elle tenais toujours sa lance à la main. Lace qu'elle utilisa pour mettre un premier coup d'estoc sur la serrure, avant de foncer sur la porte pour l'ouvrir. Un crac se fit entendre. Elle s'était bien abîmer l'épaule... Judith espéra de même que la porte aurait mal supporter leur violente rencontre. Elle mis la main sur la poignée et tenta alors de pénétrer dans le bâtiment.


Surprit, Ganondorf ? Oui, sans doute ne s'attendait il pas à l'intervention de celui là. Mais ce ne fut pas une désagréable surprise. Le Seigneur du désert affichait le sourire le plus éclatant qui soit, car il avait devant lui une occasion de prendre une revanche qu'il attendait depuis longtemps. Une soif de vengeance qui lui était restée comme une vieille blessure ouverte, suppurante et infectée, d'autant plus vive qu'elle venait de se ranimer d'un coup. Ses mains en tremblaient d'excitation.
Le conquérant se revit, dressé fièrement au dessus d'un Link vaincu, gisant à ses pieds. Il ressentit presque le vent qui soufflait ce soir et faisait danser les flammes qui ravageaient le ranch et la douce lumière de la lune qui semblait observer sa victoire. Il réentendit les mots qu'il avait prononcé à l'adresse du Héros du temps défait.


*De là haut, tu pourras pleurer autant que tu veux sur la mort de ceux qui te sont cher, sur la destruction de tout ce que tu aimes, sur ma gloire éternelle et infinie. Et si les anciens t'interrogent dis leur que...Les jeux sont fait." Adieu...Link. Tout aurait pu être fini ce soir là.*

Tout aurait pu être fini cette nuit là.
Et c'est là qu'un ancien mercenaire, un traître, un rat l'avait privé de sa victoire. Galastop. L'homme qui se tenait là, encaissant à grande peine une attaque que Ganondorf n'avait même pas chargé de sa propre puissance pour sauver à nouveau un ennemi du Gérudo. Il y avait là quelque ironie du destin qui le faisait sourire. Car quelle était la valeur de cette petite fille comparée à celle d'un traître sauveteur du héros du temps ? Aucune. Il aurait le temps de l'écraser plus tard comme tous ses semblables. A présent qu'il tenait Galastop à sa portée, il ne le laisserait pas s'échapper.
C'est alors qu'il entendit une voix frêle résonner,


"Hey, le seigneur des flammes ! "

Il laissa son regard vaguement glisser vers elle avant d'être envahit par un grand flash. Une seconde après, Ganondorf la regardait fuir vers la forteresse, surprit qu'elle ait pu penser que ces noix suffirait à garantir sa fuite si l'Elu de Din voulait la rattraper. Il sourit à nouveau en la voyant tenter de forcer une porte, et ajouta à voix basse.

"Prend garde à toi, petite souris. Qui sait ce que tu pourrais rencontrer..."

Il émit un léger ricanement, avant de foncer l'épée au clair sur Galastop. Rendu plus rapide et puissant par l'action du démon, son bras d'épée s'abattit de nombreuses fois vers le traître. Cette fois, il n'y avait plus d'échappatoire. Dans le désert, les rats ne survivent pas.

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Le Seigneur Noir se souvenait de lui. Si il avait voulu le cacher, son regard et sa bouche l'auraient trahis. Le démon paraissait heureux de cette rencontre. Les coups d'épée, violents, lui laissaient penser aussi qu'effectivement il n'avait pas oublié, mais qu'en plus le roux le haïssait. Aux prises avec l'ennemi, l'épéiste parait de ses deux lames les assauts incessants. Chaque coup résonnait en lui comme mille et un séismes. Les secousses se faisaient ressentir dans tout son corps, parcourant toutes ses fibres, passant par les phalanges jusqu'aux pieds. Malgré tout, il tenait bon, ne flanchant pas. Tandis qu'il reculait de plus en plus, pas par pas, coup après coup, il se dit qu'il n'allait pas pouvoir faire face plus longtemps à la fureur de l'élu. Il était complètement bloqué par les attaques répétées de son adversaire, il devait agir ... ou sinon ...

Ou sinon l'un de ses membres lâcherai, et c'est ce qu'il arriva. Le bras droit -déjà blessé par la garce au vallon- se recroquevilla sous le choc d'un énième coup, la lame élémentaire passa les défenses du garde pour se frayer un chemin jusque sur son plastron. La protection dans un premier temps resta intacte, puis soudain, alors que le Roi Gérudo maintenait avec force son épée contre le métal, celui-ci entra en fusion et l'armure se para d'une fissure d'une largeur raisonnable de laquelle le sang ne tarda pas à s'écouler. La lame était parvenue à découper l'acier ainsi que sa chair. Bien que superficielle, la blessure n'en restait pas moins légèrement handicapante.

Il pesta contre lui même. Pourquoi n'était-il pas capable lui aussi d'invoquer de telles armes ? Il se ressaisit bien vite, il était hors de question de se laisser distraire par une quelconque pensée. Son adversaire n'hésiterait pas à l'embrocher à la moindre erreur ou au moindre manque d'attention. Il ne maitrisait pas la magie, l'art de la nécromancie ou encore un quelconque autre pouvoir ... mais il possédait cependant d'autres atouts forts utiles. Il aimait se prétendre meilleur épéiste du Royaume, et pour cause, il était le seul à pouvoir se battre avec trois lames simultanément. Jamais il n'avait vu quelqu'un capable d'une telle prouesse. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas utilisé son style de combat à trois sabres. Trop fatigant, trop pénible, et bien souvent pas nécessaire. En cet instant, il n'avait plus le choix, il allait devoir se surpasser.

Rapidement il dégaina son troisième sabre, attaché auparavant à sa ceinture, pour placer ensuite le manche entre ses dents. Le Gérudo revenait à la charge, le chevelu vert bloqua la lame élémentaire à l'aide du sabre qu'il tenait en bouche, puis il profita de cette immobilisation pour trancher autant de fois qu'il le put le torse de son adversaire, croisant et décroisant les deux aciers qu'il tenait de ses mains. Il est facile de blesser ou de tuer un lion sans dent et sans griffe. La tâche est tout de suite plus ardue quand l'animal retrouve ses canines. Le Seigneur du Malin allait en faire l'amère expérience.

Son amie ambrée, quant à elle, avait fui pour se rendre à l'intérieur de la forteresse. Peut-être aurait-elle mieux fait de rester finalement ... Ganondorf n'avait pas tort, sur quoi allait-elle tomber ? Dans tous les cas, Ganondorf n'était plus un soucis pour elle ... enfin, tant que le garde pourrait se battre.


Ganondorf vainquait, comme il s'y attendait. Aussi facilement que dans du beurre, la lame de feu et d'ombre avait percé l'armure et pénétré dans la chair du traître. Le frisson qu'il en ressentit fut délicieux. La sensation qu'il allait pouvoir venger l'affront fait plusieurs mois auparavant valait tous les délices du monde et le gérudo l'appréciait à sa juste valeur. Galastop n'avait jamais été une grosse frappe, un guerrier d'exception. Ce genre d'individus était trop rare sur cette terre. Seuls Link et quelques uns qui tenaient sur les doigts d'une main étaient ainsi estimés par le Seigneur des ombres et de la flamme.
Il n'avait pas de respect pour son adversaire, seulement de la haine et une furieuse envie de piétiner son cadavre déserté par la vie... Mais soudain, son attention fut attirée par le vacarme que faisait la jeune fille, en se précipitant sur une porte de la forteresse afin de l'enfoncer. Avec un sourire amusé, Ganondorf l'observa un instant dans sa tentative désespérée... Et décida qu'il en était assez. Il prit son épée dans la main gauche et leva le poing maudit vers le ciel. Appelée depuis les cieux, la foudre vint à sa rencontre. L'instant d'après, trois éclairs distincts fonçaient vers la jeune fille. Un vers sa nuque, un vers ses reins, un vers sa poitrine.

Lorsqu'il revint à son combat contre Galastop, ce dernier venait...de placer un sabre entre ses dents. Incrédule, Ganondorf haussa un sourcil d'étonnement. Non pas qu'il fut impressionné par cette manière de combattre mais il la trouvait fort étrange. Ca l'était déjà qu'une machoire aussi fine puisse soutenir une lame, mais frapper avec ?! Décidément, ni le fait de changer de camp ni ses cheveux verts n'avaient pas apprit le bon sens au traître. Celui ci se lança alors à l'assaut. La lame dans la main gauche, le gérudo para la première lame qui vint à lui, celle que son adversaire tenait entre ses dents. Une deuxième lame vint et il saisit le bras de Galastop avant qu'elle ne puisse s'abattre. En revanche, le troisième sabre, il ne put le contenir... Mais l'épéiste ne portait pas de coups puissants, se contentant de couper la peau cuivrée du gérudo et d'entailler sa chair peu profondément. Etrange manière de faire...Mais Ganondorf dut avouer qu'il ne l'avait pas vu venir.
Tout comme Galastop n'avait pas dû voir venir le poing maudit que le grand Roi lui expédia dans la mâchoire ? Ce dernier pensa avec amusement que le traître allait doublement regretter la parte de ses dents. Profitant de l'effet de riposte, il donna un coup de pied dans la main qui tenait l'épée droite et trancha de son épée dans ce flanc découvert.

Après tout, il n'avait pas de temps à perdre mais une bataille à gagner.

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Le Seigneur Noir invoqua une nouvelle fois la foudre pour frapper Judith. Malheureusement, le chevelu vert n'avait rien pu faire. Il espérait cependant que la jeune femme s'en était sortie. Il la savait pleine de ressource, surtout face à la foudre. Une explosion survint alors. Etait-elle liée à l'envoi des éclairs ? Il n'en savait rien, tout s'étant déroulé trop vite, dans le chaos de la bataille, pour qu'il puisse comprendre ce qu'il venait de se passer. Toujours est-il qu'un nuage de poussière couvrait l'endroit où se trouvait la blonde une poignée de secondes plus tôt. Impossible donc de la voir à cet instant. Tant pis, il jettera un coup d'oeil dés qu'il le pourra. Pour l'heure, il avait un combat à mener.

Le poing vengeur frôla sa joue. Quant au pied, il toucha bel et bien son bras, puis la lame de feu découpa le flanc visé par le roux. La blessure était encore superficielle grâce à l'épaisseur non négligeable de son lourd plastron. Malgré tout, il n'en revenait pas. Il pensait qu'aucune lame n'aurait pu atteindre son torse. Il s'était trompé.

Ganondorf était assez proche de lui. Il profita de cette courte distance qui les séparait pour frapper vite, comme il savait si bien le faire. Tandis que son visage grimaçait encore de l'entaille sur son flanc droit, il pivota, tapa férocement son pied gauche sur le sol, s'assurant ainsi un bon appui. Ensuite, à l'aide de son pied droit, il prit une grande impulsion, soulevant au passage quelques poussières orangées. Au même instant, son bras gauche se plia. Le coude en avant, il se jetait de toutes ses forces sur son adversaire pour un coup de coude puissant visant le foie. Il enchaina directement, rageusement, sauvagement, d'un coup de sabre horizontal, tenu par sa mâchoire. Ce n'était pas uniquement cette mâchoire, ni même son seul cou qui frappait ... non, c'était son corps entier qui était au service de la lame. Encore au contact du Roi, il tenta de l'embrocher vulgairement de son sabre droit.


Le combat durait. Et beaucoup trop longtemps au goût de Ganondorf. Ignorant combien de temps son bras allait conserver la puissance du démon, il considérait de plus en plus rageusement la résistance que lui opposait le traître. Dominer ne suffisait pas, le gérudo voulait écraser ! Par quel miracle Galastop pouvait ainsi subir sans flancher, Ganondorf l'ignorait. Ou plutôt, il commençait seulement alors à percevoir le changement qui s'était opéré chez le mercenaire. De cupide et inconstant, le traître était visiblement devenu acharné dans son combat et persistant dans ses idées. Se pouvait il que ces cheveux verts aient trouvé un véritable idéal, le combat d'une vie ? Le Roi ricana à cette idée. Galastop pouvait se parer de toutes les capes blanches et les uniformes de garde royaux qu'il voulait, personne n'oubliait ses actes de violence et de haine ! Et surtout pas l'homme qui l'avait employé pour les commettre.
Bravache, il profita du contrecoup de son attaque pour asséner d'un ton moqueur et méprisant,


"Bien joué, Galastop ! Réussir à faire croire aux Hyliens que tu es quelqu'un de bien, prêt à les protéger ! Nous savons tout deux la vérité : Tu n'es qu'un lâche doublé d'un égoïste qui se range dans le camp du plus fort ou du plus offrant ! Tu les abandonneras quand je marcherais sur le château d'Hyrule, bientôt. Comme tu as quitté mon service aussitôt que Link m'a repoussé. Et si tu en es arrivé à croire en tes propres mensonges, alors tu n'as plus le choix : m'abattre ou mourir !"

Et Galastop attaqua, donnant un violent coup de coude au flanc de Ganondorf qui se courba sous la force du coup, tout en l'encaissant par sa musculature. C'est alors qu'il vit le coup d'estoc arriver. Le traître était donc si téméraire ? Que croyait il ainsi accomplir ? Le vaincre. Pauvre fol.
Ganondorf dévia vivement le coup sur son flanc où la lame pénétra la chair sur environ un pouce. Pas de quoi se tordre de douleur, mais largement de quoi éveiller le lion. Le gérudo profita de cette proximité pour saisir un bras de son adversaire afin de le maintenir à cette distance, tandis que son épée de flamme écartait la lame de sa blessure fraîche. Alors, un sourire malsain envahit le visage du Roi, tandis que des flammes naissaient tout autour de lui, l'entourant en dansant frénétiquement. Il avait une idée pour terminer ce combat... En s'amusant.


"Danse, Galastop. Danse."

Les flammes vinrent le long du bras qui tenait l'épéiste, passèrent sur lui et l'envahirent. Elles dansaient, comme le temps danse avec le roc, comme les piranhas autour d'un nageur inconscient... En mordant. Une danse frénétique, mais élégante... Aux yeux de leur maître du moins.

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La chaleur se fit plus forte encore que celle du désert. Les flammèches lui léchèrent le bout des doigts au travers de son long gant de cuir.

« ... tu n'as plus le choix : m'abattre ou mourir ! »


Les flammes devinrent plus agressives, commençant alors à grimper sur son bras gauche.

« ... le choix : m'abattre ou mourir ! »


Le feu rongeait l'entièreté de son membre ainsi qu'une partie de son torse. L'épéiste tenta de s'extraire de la prise du Gérudo, sans succès. Le Roi ne le retenait cependant plus que par le poignet. L'ardeur du feu semblait sans limite, brûlant sa chair un peu plus en profondeur au fil des secondes.

«  ... m'abattre ou mourir ! »


La douleur n'était plus supportable.

«  ... m'abattre ... »


L'acier fila à toute allure. La lame trancha nette le poignet du garde. L'avant-bras se sépara de sa main tandis que le chevelu vert se jetais déjà vers l'arrière, dans le sable, pour éteindre les flammes. Une longue trainée de sang l'avait accompagné, il s'empressa alors d'arracher ce qui restait de sa cape pour nouer avec force le tissus autour de son moignon. Le saignement s'estompa. Un genou au sol, il se releva  avec quelques difficultés. Il ne réalisait pas encore bien ce qu'il venait de faire. Jamais plus il ne pourrait se battre avec trois lames ...

La douleur le dévorait intérieurement. Les brûlures, les entailles et sa main fraîchement coupée ... toutes ces blessures lui rongeaient les entrailles. Pourtant, il restait debout, presque impassible. Il rengaina le sabre qu'il avait en bouche pour n'en garder qu'un. Un sourire de démence se dessina sur ses lèvres. Il avait foutrement mal, mais la douleur semblait avoir décuplé sa rage. Puisant dans ses dernières ressources, il s'avança lentement vers le Roi tout en lui adressant la parole.


« Désolé, de vous avoir refusé cette danse, mais je suis un piètre danseur ... Et puis j'ai choisi : je ne mourrai pas ! »

Les derniers mots avaient été prononcé avec fougue. Et déjà il s'élançait à nouveau dans une ultime offensive. Sa lame enragée serpenta à toute vitesse. Il voulait couper, taillader, réduire le Gérudo en pièces. Puis, sans même vérifier que ses coups avec bel et bien touché la cible, toujours dans une furie divine, il tenta une nouvelle fois de l'embrocher. Il avait abattue sa dernière carte.


La fin approchait. Les flammes dansaient, sur un rythme endiablé, mordant avec férocité la chair du traître. Un châtiment digne de son crime envers l'élu de Din ! Et une vengeance qui allait enfin s'accomplir. Mais avant même que Ganondorf ne comprenne le geste de son adversaire, celui ci fit l'unique geste qui pouvait le sauver. Si la poigne du gérudo ne pouvait être desserrée, il ne restait qu'un unique échappatoire, que Galastop avait choisit.
La main du garde royal resta un instant dans celle du Roi, qui la considéra avec amusement, avant d'observer sa proie. Salement amoché, un genou en terre, il ne même plus espérer vaincre ! Ganondorf s'attendait à le voir fuir, comme il l'avait toujours fait. C'était d'ailleurs la première règle des mercenaires que de préserver leur vie quand la victoire leur échappait. Le seigneur du désert en était persuadé : sous son manteau blanc de grandeur d'âme, Galastop restait opportuniste, cupide... Un vulgaire loueur d'épée déguisé en chevalier. Mais le Roi ne voulait pas qu'il s'échappe et préparait déjà de quoi le retenir. Les traîtres à sa cause ne resteraient pas impunis. Et tandis que l'autre se relevait, il attendait.


« Désolé, de vous avoir refusé cette danse, mais je suis un piètre danseur ... Et puis j'ai choisi : je ne mourrai pas ! »

Les mots de Galastop le confortèrent dans son idée : Il allait fuir, comme lui ordonnait sa nature. Son unique porte de sortie résidait là. Il rengaina son deuxième sabre pour n'en garder qu'un.
Et il chargea. Surprit, Ganondorf para du mieux qu'il put le premier coup mais fut débordé par la fureur de Galastop. Pourquoi se suicidait il ainsi ? Etait il sincère, dans ce combat ? Le doute affaiblit la volonté du gérudo qui laissa par quatre fois l'acier le mordre. Puis, alors qu'il avait reculé de plusieurs pas, sa volonté lui revint et il se reprit.


"Assez !"

Alors qu'il allait abattre son épée sur le crâne de son ennemi, le seigneur de la flamme sentit une vive douleur l'étreindre au ventre. Le sabre de Galastop venait de s'enfoncer dans sa chair, sur plusieurs pouces. L'attaque ne l'avait pas transpercé de part en part... Mais elle l'avait blessé sérieusement.

Le souffle de Ganondorf se fit plus profond, son regard resta figé sur l'arme de son adversaire, il serra tant les poings que ses ongles percèrent sa peau. Ainsi, le traître avait voulu un dernier coup d'éclat ?! Et bien, il ne lui restait plus qu'à mourir.
La main gauche du gérudo vint se saisir de la gorge de Galastop, de manière à ce qu'il ne put fuir. Se retenant de la presser comme une orange, le seigneur du mal fit danser les flammes et les ombres sur sa lame maudite. Et sans un dernier mot, en se contentant juste d'un regard, il lança un coup vers le coeur du traître.

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[spoiler][HRP: A lire avec cette musique, c'est tellement mieux ;) ][/spoiler]

Il sentit les doigts du monarque se resserrer autour de son cou. Il ne pouvait bouger, comme paralysé par l'étreinte de Ganondorf. Son bras droit, comme tout sont corps, était en réalité trop habité par la douleur pour se mouvoir.

"Assez !"

Son bras droit ne lui obéissait plus tandis que l'arme démoniaque se rapprochait dangereusement de sa poitrine. Il lâcha son sabre, et attrapa in extrémis l'avant-bras du gérudo. Il maintint du mieux qu'il put la lame élémentaire loin de son plastron. C'était une véritable lutte contre la mort qui s'opérait, tantôt le feu frôlait sa protection, tantôt il parvenait à le repousser. Le temps sembla suspendu. Des souvenirs refaisaient surface ...

« Je suis Galastop, meilleur épéiste de ce monde ! ... »
« Sans-Visage ! Ne te retourne pas ! Va-t'en avec le gosse ! »
« Que le vent vous accompagne ! »
« Dorénavant vous êtes l'épée, et l'écu qui protègent le feu qui flambe contre le froid ! »
« Que l'on nous apporte les plus grosses chopes possibles ! ! ! »
 
« Mon nom est Galastop, souvenez-vous en car nous nous recroiserons tous un jour, j'en suis persuadé ! A la prochaine, Compagnons ... »
« Accordes moi un duel. »

— « Non. »

« Nous ne sommes pas mauvais, nous ne sommes que des mercenaires ! »
« Je ne veux pas de poltrons dans mon sillage ! Battons-nous pour le Prince, pour la famille Royale, pour Hyrule ! »
 
« Plus jamais ces lames ne gouteront le sang d'innocents... »
« Qu'est ce que t'attend pour bouger ?! Enfui-toi idiot, je le retiens ! »
 
« Je ne mourrai pas maintenant ... j'ai trop peur que ma tombe ne soit jamais fleurie ... »


Les forces de l'épéiste le quittaient peu à peu. Il avait du mal à tenir. Il ouvrit cependant la bouche, criant et soutenant le regard du Roi sombre.

« Au coeur des vents gelés et dans les abysses les plus noirs ... !!! »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. La lame s'était enfoncée ... Il baissa la tête, affolé. L'épée avait percé l'acier et la peau. Elle se tenait là, captive, sans toutefois le transpercer. De la plaie, le sang s'écoula. De son oeil, une larme perla. Il releva enfin la tête, la mine décomposée. La main se déserra de son cou, et l'arme se libéra de sa prison, laissant un trou béant. Le chevelu vert tomba lourdement sur les genoux, soulevant un nuage de poussière. Il chancela quelques secondes avant de basculer face contre terre, mouillant de son sang et de ses larmes le sable chaud. Un sourire se dessina malgré tout sur ses lèvres alors qu'il murmurait.

«  ... il faut que ... brûle un brasero d'or et d'Espoir. »

Les pleurs cessèrent alors.


« Au coeur des vents gelés et dans les abysses les plus noirs ... !!! »

Les mots ne sortaient plus de sa bouche. Ses yeux fixaient la lame de feu et d'ombre qui venait de transpercer son coeur. Le sang jaillissait de la dernière plaie. Lorsqu'il l'avait entendu hurler, Ganondorf avait cru à un dernier acte de folie mais non. Cette fois, le traître n'avait pas repoussé la fin à plus tard. Le visage fermé, le gérudo laissa son adversaire mourant tomber sur le sol, lourdement, soulevant un fin nuage de sable de cette terre où coulait déjà abondamment son sang. Pendant quelques instants, le temps sembla ralentir son cours. Les échos de la bataille se firent lointain et le Roi put discerner la course de chaque grain de poussière soulevé par le corps de son ennemi. Plus de mépris sur son visage, ni de haine. La trahison avait appelé la vengeance et celle ci venait d'être obtenue. Galastop, mercenaire puis garde royal, mourrait face au plus terrible combattant que le monde connaissait alors, et Ganondorf l'observait avec une estime qu'il réservait à ses ennemis les plus redoutables. Sans doute l'épéiste avait il fait acte de bêtise en s'attaquant à aussi puissant... Mais c'était là également un acte de courage.
Et le Haut Roi savait apprécier la bravoure des autres. N'affichant toujours rien de plus qu'une expression grave, il recueillit les derniers mots de Galastop, son dernier murmure,


«  ... il faut que ... brûle un brasero d'or et d'Espoir. »

Ganondorf considéra son ancien mercenaire, d'un oeil neuf. Depuis leur rencontre, il n'avait cessé de considérer Galastop comme un être cupide, fourbe et prêt à fuir ou changer de camp dés que ses intérêts seraient menacés. Sans doute y avait il de cela quand l'épéiste l'avait trahit... Mais jamais le gérudo n'aurait pensé qu'il serait prêt à mourir pour son nouveau camp, pour protéger ses camarades et pour porter des valeurs autre que la richesse et la violence. Jusqu'au bout, il voyait Galastop fuir et tenter d'échapper à son destin. Mais non. Il s'était trompé. Sur toute la ligne.
Lentement, il s'agenouilla et vit le sourire qui illuminait ce visage que la vie venait de quitter. Mourir avec le sourire ? La veille, Ganondorf s'en serait amusé. Mais à présent, cela le troublait. Puis, ramené à la réalité par un soldat qui approchait de lui en courant, il se releva et murmura,


« Tu étais brave, Galastop. Mais tu avais tord. Je suis le porteur de l'espoir, celui que le feu a choisit. Puisse tu voir mon triomphe là où tu iras. »

Tout élu divin qu'il était, le gérudo ignorait ce qui suivrait la mort et ne pouvait que souhaiter que celui qui s'était aussi bien battu put trouver un lieu semblable à Hyrule pour son dernier sommeil : verdoyant, où le ciel est bleu et vent, doux.

Sans se départir de son calme, Ganondorf transperça de son arme le buste du soldat inconscient et se dirigea vers le prochain de ses ennemis.

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L'obscurité l'enlace. Progressivement la chaleur disparait, la douleur aussi. Il ne ressent plus rien, même la défaite qu'il vient d'essuyer ne l'affecte plus. Seule, sa conscience persiste, pour combien de temps encore ? ... Elle lutte pour ne pas s'éteindre ... Pour ne pas s'éteindre face au torrent de souvenirs qui l'inonde.

***


« Sais-tu pourquoi l'on m'appelle l'Immortel gamin ? »


Le mioche aux mèches vertes hoche la tête de gauche à droite.

« Dans ma jeunesse, j'avais la farouche habitude d'épargner ceux qui me défiaient en duel à mort. Un jour, l'un d'eux se sentant insulté par la faveur que je lui avait faite, engagea un assassin. Le tueur ne rata pas sa cible, et alors que je me rendais chez moi sous la lueur de la lune, il me poignarda en plein torse visant le coeur. L'homme rapporta à celui qui l'avait engagé que j'étais bel et bien mort, une lame dans le palpitant ça refroidit n'importe qui ... »


La mine du gosse fit sourire le vieux qui reprit son histoire, se penchant à l'oreille du garçon.

« Toi, comme moi, comme ton père, nous avons la même particularité outre cette couleur de cheveux. Nos coeurs ... ils ne sont pas du côté gauche mais du côté droit ! »


***
Le voile obscur se leva. Aussitôt les douleurs revinrent, plus vives encore. Un long soupir sépulcral s'éleva tandis que son oeil fixait les grains rougis. Dans un premier temps, il ne bougea pas, trop affecté par ce qu'il venait de se passer. Il resta allongé pendant une poignée de secondes ... de minutes ... d'heures ? Il ne savait pas, le temps ne comptait plus alors que la rage l'envahissait petit à petit ... Peu importe sa main coupée ... son bras calciné ... sa poitrine trouée ... L'échec lui faisait bien plus mal que n'importe laquelle de ces blessures. Le goût de la défaite, contrairement à celui du sang, il ne parvenait pas à le supporter. Il avait échoué ...


L'épéiste traina son poing droit sur le sol, et tenta de se relever à la seule force d'un bras. Son torse se souleva de quelques centimètres avant de percuter le sable. Il pesta contre lui même, contre sa faiblesse, contre sa carcasse trop amochée pour extraire son visage de ces cailloux pourpres auparavant dorés. Dans un élan de colère, il parvint à se faire basculer sur le dos. Il était soulagé, son oeil se perdait maintenant dans le ciel et non plus dans la tâche écarlate lui rappelant sa cuisante défaite. Malgré tout, l'effort avait été difficile, et il resta immobile quelques instants de plus, comme perdu dans ses pensées. D'un revers de la main, il s'essuya la joue. Il se sentait minable. Autour de lui la bataille faisait encore rage -bien qu'elle semblait s'être calmée- mais il n'en avait rien à faire. On ne prêtait guère attention à un homme au sol durant un assaut. Assaillants comme défenseurs n'avaient d'yeux que pour leurs adversaires. En parlant d'adversaire, le Seigneur Noir n'était plus dans son champ de vision. La situation était peut-être désespérée, mais il avait toujours une chance de s'en sortir vivant. Seulement il devait bouger.

Il réunit les forces qu'il lui restait -ainsi que ses sabres- puis se remit avec beaucoup de peine sur le ventre et rampa. Les premiers centimètres furent faciles, les suivants furent insupportables. Le sable se glissait sous son uniforme lacéré. Les grains lui griffaient la peau, mais il tenait bon malgré la chaleur et l'effort incommensurable qu'il fournissait. Derrière lui, une trainée parsemée de tâches rouges marquait son itinéraire. Il s'arrêta finalement, à bout de force, s'adossant sur le mur rocailleux du coté est de la cour. Le conflit n'avait pas cessé. Il l'observa en silence. Il n'était plus acteur mais spectateur. Son rôle ici s'arrêtait. Il ouvrit la sacoche dans laquelle la pierre de communication se trouvait et attrapa l'artéfact.


« Le Lion est mort ... » une violente toux l'empêcha de parler quelques instants, puis il reprit.

« L'Immortel ... entre en scène ... Je compte sur vous ... ... Compagnons ! » finit-il, victime de violentes douleurs.

« ... Rejoignez-moi au ... rejoignez-moi au lac ! » haleta-t-il.

Il remit la pierre à sa place, et commença à tenter d'enlever cette armure qui l'étouffait. Après de multiple tentatives, il parvint enfin à s'extraire de la ferraille qui lui collait à la peau. Il enleva aussi sa cotte de maille ainsi que sa chemise, en piteux état toutes les deux. Il ne devait pas perdre plus de temps : Il saignait toujours. Sans plus attendre, il se redressa en s'aidant de l'appui que lui offrait la paroi derrière lui. Ses jambes flageolaient, sa tête tournait. Il ne fallu pas plus de trois pas pour que l'épéiste ne mange la poussière. Le choc le sonna un peu plus, et pendant un instant, il cru qu'il ne parvenait plus à respirer. Fort heureusement, l'impression passa. Il se releva, continua sa route, haletant, chutant, crachant gerbes de sang et d'insultes. La haine l'envahissait. Une haine viscérale, nourrie par la douleur et l'humiliation. Ils allaient tous le payer, le Seigneur Noir en premier. Il se le jura, le clan Dragmire tombera ... Il aurait pu éteindre ce feu de noirceur pendant qu'il en était encore temps. Il n'en fit rien cependant. Au contraire, il l'alimentait comme si les flammes sombres qui le dévoraient étaient la source d'énergie qui le maintenait encore en vie. Et en dépit des blessures, en dépit des nombreuses chutes, en dépit d'une fatigue qu'il avait du mal à dépasser, il continuait à avancer, ruminant sa rage contre un clan entier. Le Roi Gérudo avait allumé un brasier que seul le sang pourrait noyer.


Il arriva enfin aux gorges de la vallée. Il finit par tomber une énième fois, mais ne se releva pas. Il rampa, telle une bête, pour s'approcher du ravin. Le pont qui autrefois le surplombait n'était plus là. Quelques planches enflammées, derniers vestiges de l'édifice, parsemaient les alentours. Il se saisit d'un de ces bouts de bois encore flamboyant. Il hésita quelques secondes, avant de finalement coller la flamme contre l'une de ses plaies. Il hurla, serra les dents, faillit tourner de l'oeil, mais tint bon. Il fit de même avec le reste de ses blessures, sans oublier son poignet gauche dorénavant relié uniquement à son avant bras. Il devait cautériser si il voulait avoir une chance de survivre. Il poussa un long soupir de soulagement une fois la besogne terminée. Jamais il n'avait eu aussi mal, il regrettait de ne pas avoir emporté un peu de rhum.

Il se traina lamentablement au bord du vide, puis observa la paroi sous lui. Il pouvait aisément se laisser tomber sans la heurter durant la chute. Tant mieux, il n'aurait pas à fournir un effort supplémentaire pour se tenir sur ses pieds et sauter. Et ainsi, le chevelu vert se précipita dans le vide, toujours la planche de bois à la main. Son corps percuta violemment l'eau. L'impact l'étourdit le temps de boire la tasse à plusieurs reprises. Il parvint néanmoins à se ressaisir, tant bien que mal, se raccrochant à la planche lui servant de flotteur. Les flots l'emportèrent alors.